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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac

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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac - Page 2 EmptySam 30 Juin - 15:10

Je voulais tout savoir. Perdita ne devait plus avoir de secret pour moi. Dis comme cela, ça fait un peu violent, je le conçois, mais c’est la stricte vérité. Stop. Je voulais en finir avec tout ce qui nous séparait, je voulais que nous soyons encore plus heureux. Nous le somme, mais je voulais multiplier cela par dix ou cent. Alors autant tout se dire même si ça peut blesser la personne que l’on aime, la personne que l’on a en face de soi. J’étais parfaitement au courant des risques que je prenais en lui révélant toute la vérité sur mon histoire, mais j’en avais que faire. Depuis tous ces mois, tous ces mois où j’ai appris à la connaître un minimum, je peux dire que c’est la personne en qui j’ai le plus confiance sur cette planète. Elle compte plus que quiconque, elle est devenue ma drogue. Lorsque nous sommes ensemble je ne peux pas m’arrêter de la toiser, de toucher ses cheveux, de l’embrasser. Elle a quelque chose en elle qui produit un effet sur moi que je ne connaissais pas auparavant. Elle me rend totalement accro. Résultat : impossible de me détacher d’elle. Je ne sais pas si c’est son cas, mais je crois que je suis prêt à tout entendre sur sa vie, sur son passé, sur son vécu. Rien ne me fait peur à part de la perdre. Et si il me balançait une bombe sur son passé, c’était à moi de choisir si je voulais continuer avec elle ou non et dans tous les cas, je voulais continuer. C’est une raison de plus pour tout qu’elle me dise. Elle ne doit pas avoir peur. Moi aussi je ne suis pas forcément fier de tout ce que j’ai pu faire dans mon passé, on a tous fait des erreurs dans notre vie, on a tous vécu des moments difficiles et je suis parfaitement prêt à encaisser. Je l’aimerais quoi qu’il advienne, elle peut en être sure. L’autre raison qui me poussait à tout savoir était que j’ai trop souffert de ne pas me connaître moi-même. Je veux dire par là que oui je sais qui je suis, mon identité est correcte, je suis bien né avec les prénoms et noms que l’on me connait actuellement, mais j’ai trop souffert de ne pas connaître mon passé pour ne pas qu’elle me révèle le sien. A présent que des bouts de ma vie me reviennent, surtout grâce à Gaulthier, je me sentais beaucoup mieux. Je sentais que quelque chose changeait en moi, que j’étais plus épanoui. Alors je savais qu’en connaissant plus Perdita j’allais être plus heureux. C’était indéniable. Même si c’était des choses horribles, paradoxalement j’allais être plus heureux. Et elle aussi d’ailleurs. Je suis sûr que si elle me révèle tout, elle sera libérée d’un poids qu’elle doit porter depuis trop longtemps. Je la regardais. Je venais de comprendre que finalement ça n’allait pas être une soirée de tout repos. Elle semblait très très très affectée par la mort de son ex-petit ami et je compris trop tard que peut être ce n’était pas une bonne idée. Je ne pouvais me permettre de la voir dans cet état-là elle qui d’habitude est si joyeuse, si pétillante. Je n’aimais pas la voir malheureuse, je ne voulais et ne pouvais la voir malheureuse. C’était plus fort que moi. Alors oui, je me sentis comme un idiot après ma question. Normal. « On va dire que j’aurais dû y aller avec plus de tact… Je n’aime pas te voir comme ça, Perdita. Je me fiche de savoir ce que tu as bien pu faire dans ta vie passée. Je m’en fiche comme de l’an 40. La seule chose qui m’importe c’est de savoir que tu es heureuse à mes côtés. Rien de plus, rien de moins. Tu crois que je suis fier de tout ce que j’ai pu faire par le passé ? » Je lui avais dit cela le plus calmement possible, comme pour me faire pardonner le fait que j’avais manqué totalement de tact pour lui demander pourquoi ça n’avait pas marché. Je ne peux imaginer la douleur que ça a dû être pour elle lorsqu’elle a perdu cet être qui devait être si cher à ses yeux. Je ne peux imaginer le temps qu’il a fallu pour que la plaie se referme, si toutefois elle est refermée. Si nous n’avions pas eu cette conversation, jamais je n’aurais pu me douter de quoique ce soit et c’est pour cela que j’étais tout de même très heureux de pouvoir discuter de cela avec elle. Je lui souris. Pas pour longtemps.

Je venais de tout dévoiler. Trois mots qui vont certainement changer ma vie car peu de personnes étaient au courant. C’est bien simple, seul Gaulthier est dans la confidence de mon inaptitude à me rappeler du passé. C’est sûr qu’une nouvelle pareille, on ne la hurle pas sur tous les toits. Les traits de Perdita se tiraient et je sentais que la pilule avait du mal à passer. Je me rendis compte au bout de quelques instants, et surtout après sa question, que je m’étais mal exprimé. Jamais je ne lui avais caché quelque chose de grave, mis à part cette amnésie. Je suis bel et bien Isaac Louis Harros, en personne. Et si il y a quelques mois j’avais pu avoir quelques doutes sur mon identité, Gaulthier a confirmé que j’étais bel et bien cette personne. « Mais non rassure toi, je suis bien né Isaac, il n’y a pas de doutes. Le problème c’est que je ne me rappelle de rien avant mes dix-huit ans. Je ne me rappelle pas du visage de ma famille, du lieu où j’ai vécu, tu vois ? » J’essayais de lui dire cela le plus calmement possible. La pauvre s’était mise dans un état second. Je n’aimais pas la voir comme ça, c’était au-dessus de mes forces. Je pris sa main dans la mienne pour lui signifier qu’il n’y avait rien de bien grave. De plus, j’ajoutai : « Et en plus il s’avère que Gaulthier est l’un de mes amis d’enfance. Il a pu me donner pas mal de détails sur ma vie passée et j’ai tout le loisir de retrouver ma famille si je le souhaite. Cependant, je doute que ce soit une bonne idée… » Non, je n’étais toujours pas prêt à me pointer chez mes parents en balançant un « Hey ! Je suis votre fils ! » Surtout que ça ne faisait pas six mois, un an, ça faisait huit ans qu’ils ne m’avaient plus revu. J’avais appris à vivre sans eux, alors je préfère rester comme cela, heureux. Seulement, Perdita ne semblait pas forcément enquise à me pardonner de lui avoir caché cela pendant si longtemps. Pire, je sentais une once d’énervement dans ses paroles et même si je l’aimais plus que tout au monde, je me sentis obliger de répondre également d’une manière sèche. « Jamais je n’ai trouvé le temps de t’en parler ? Excuse-moi mais tu n’es pas meilleure que moi à ce petit jeu. Je me fiche de savoir que tu as eu un, dix ou trente personnes dans ta vie avant moi, mais j’aurais également aimé que tu me parles de ton aventure New Yorkaise. » Peut être que j’y étais allé un peu fort ? D’habitude ce n’était pas du tout mon soucis de savoir si j’avais parlé trop sèchement, mais là il s’agissait de Perdita et quand j’étais à ses côtés, je me transformais, radicalement. Elle avait un pouvoir ou je ne sais trop quoi qui me permettait d’être plus calme, plus posé. En sa présence je ne me sentais pas obligé de rabaisser toutes les personnes autour de moi plus bas que terre. Quand elle était à mes côtés je n’avais d’yeux pour personne d’autre que pour elle de toute façon, alors forcément c’est dur de rabaisser. Après quelques secondes, je la vis boire son verre d’une traite avant qu’elle ne se lève et rejoigne la sortie. Voilà ce que je redoutais depuis que j’avais entamé cette soirée « confidences » Partie à toutes enjambées, je n’eus pas le temps de la retenir … alors je l’ai laissée filer. Je souhaitais la laisser réfléchir … avant de la rejoindre quelques minutes plus tard. En fait non, je n’ai même pas pu la laisser longtemps : au bout d’une minute je me levai à mon tour et la rejoignis. « Je suis conscient que c’est dur, mais je crains fort que ce ne soit nécessaire. Et puis au fond, ça ne change pas les personnes que nous sommes actuellement et par conséquent ça ne change pas l’amour que l’on a l’un pour l’autre. » C’était surtout ça qu’il fallait retenir de cette soirée : ça ne changeait en rien nos sentiments. En tout cas ça ne changeait pas les miens, Perdita je ne sais pas, mais les miens étaient inchangés.
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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac - Page 2 EmptyDim 15 Juil - 22:57

Jamais je n’avais pu trouver les mots justes pour expliquer mon passé, l’absence de Matthew. J’avais redouté le moment où ça viendrait sur le tapis. Surtout quand ce tête à tête était composé de moi et d’Isaac. Je me suis attachée. Je me suis liée à lui. Comme on s’accroche à la bouée. Je le tenais et je ne voulais en rien lâcher prise. Notre relation fusionnelle me rendait dépendante de cet homme, dépendante de mes sentiments. Avec lui, j’étais moi. Ensemble, nous étions plus heureux. A l’époque où j’ai rencontré le jeune homme, je ne me suis jamais imaginée une telle situation arriver. Des sentiments évoluent. Un attachement se crée et on devient assez vite accroc l’un à l’autre. J’aime énormément cet homme. Alors, que je m’étais juré de ne plus me promener tranquillement dans les tranchées de l’amour. J’ai pris le risque et en aucun cas, j’exprime le moindre remord. Seulement, après avoir retourné la situation dans tous les sens, je n’avais jamais trouvé la façon adéquate de lui parler de mon passé. De ces remords que j’éprouve sur la disparition de mon ex-petit ami. Comment lui expliquer que si ce soir-là, je m’étais fiée aux règles de mon père, rien de cela ne serait arrivé ? J’aurais voulu qu’il comprenne par quoi j’étais passé, sans pour autant jugé mon père qui m’a remis à plusieurs reprises, la faute sur les épaules. Je sais qu’il n’est pas le meilleur homme qui soit mais, je n’accepterais pas écouter des critiques à son sujet. Cela peut-être égoïste mais, je souhaite être la seule à pouvoir le juger, après tout ce qu’il m’a fait enduré. Une éducation stricte, des règles à suivre, des heures dans cette bulle qu’il m’a construit. Renfermée et livrée à moi-même, je n’avais aucune idée de ce qui se trouvait derrière, dans le vrai monde. Ni sortie, ni soirée pyjama entre fille. Bien sûr, je pouvais demander la permission de rentrer un peu plus tard, quand il s’agissait d’étudier avec un collègue de classe ou rester quelques heures à la bibliothèque de l’école. Je me suis donc servie de cette autorisation pour passer plus de temps avec Matthew. Puis, on sait tous qu’un mensonge, en entraine un autre. J’ai caché ce qui se passait dans ma vie privée, continuant le jeu de sa fille parfaite. J’ai défié ces lois et j’en ai payé les frais. Je me rappelle encore le regard noir qu’il m’adresse alors, que je suis à l’hôpital. Cela fait une heure que je suis sur cette chaise dans la salle d’attente des urgences. Une heure que le décès de Matthew est prononcé. Tout ce, à quoi j’aurai droit, c’est du mépris et le silence. Des mots qui ne se font pas entendre, un réconfort qui manque et une relation qui se détruit. Depuis ce jour, mon père et moi sommes devenus de parfait étranger. Alors, ce soir, en posant mon regard dans celui d’Isaac, j’éprouve un peu de honte. Me sentir responsable d’une disparition, une relation conflictuelle avec mon père et la craindre de retomber plus bas que terre, je ne sais même pas par où commencer.. Alors, la discussion s’enchaine. Le sujet arrive et mes émotions s’entrechoquent. J’ai le cœur qui se tord et c’est bien la première fois que lui et moi, en arrivons là. Des confidences, le ton qui hausse et l’incompréhension qui règne. « Tu ne comprends donc pas.. Je ne veux pas que le regard que tu as posé sur moi en entrant dans ce bar change. Je ne veux pas que ton opinion évolue. Je ne veux pas qu’on éprouve pour moi, de la peine, de la pitié ou que sais-je encore. Je veux que tu saches que j’ai peur aussi par moment, que je ne suis pas toujours cette jeune fille robuste que l’on voit. J’ai mes propres faiblesses et tu n’imagines pas jusqu’où je peux tomber. » En effet, après l’accident, je me suis réveillée être une toute autre personne. Passant du blanc au noir. Du paradis à l’enfer. De ma bulle à la réalité. J’en ai des tourments. Il m’arrive encore de rêver de cette nuit qui a changé toute ma vie. Il est donc essentiel pour moi, qu’il en sache davantage. Je savais qu’un jour ou l’autre, on en parlerait, qu’on arriverait sur le sujet. Mais je pense, que jamais je n’aurais pu être parfaitement prête à lui dévoiler cela. J’en avais envie. J’en avais besoin. Sauf que…

… Les mots ne viennent pas. Je ne sais pas limiter mes émotions. Je ne sais pas rester calme. Je perds tout contrôle et c’est aussi ce que je cherchais à éviter. Je me connais. Je sais de quoi je suis capable avec moi-même. Prête à renoncer à celui que j’aime, quand je me rends compte que je ne suis pas celle qu’il lui faut. Je suis prête à ce qu’il me déteste. Au lieu, d’avoir le simple pouvoir, de le blesser, chose que je ne pourrais supporter. Cependant en regardant ce soir, Isaac, j’ai le cœur qui se fissure. Je me rends compte de la portée de mes mots et du ton que j’emploie. Tandis que lui reste calme et posé. Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que j’aie trop loin. « Je vois mais, à quoi ça va mener. Tu vas partir les retrouver, je ne sais sur quel territoire. Chose que je peux concevoir. Sauf que je ne peux pas mettre de côté l’idée que tu ne reviennes pas, que tu restes avec les tiens. » Je paissais mes yeux et le visage, me résiliant. Je pouvais comprendre que c’était tout ce qu’il avait attendu, toutes ces années. Je pouvais comprendre qu’il voulait des réponses à ses questions. Mais, je ne pouvais pas ôter cette pensée de moi. Et si en retrouvant les siens, en fouillant trop dans le passé, il en oublie le présent.. Je suis devenu complétement accroc à cette drogue, à ces baisers qu’il dépose sur mes lèvres, ses caresses qui me font frissonner de la tête aux pieds. Sa main contre la mienne, je relevais le regard après ces minutes de discussion. Nos échanges. Entre le calme et l’explosif. Je sentais que la goutte qui allait faire déborder le vase, n’allait pas tarder. Comme une bombe à retardement, je devais agir pour ne pas faire tout éclater. Pas ici. Pas devant ce monde. Je ne suis pas un phénomène de foire. . « Jamais je n’ai trouvé le temps de t’en parler ? Excuse-moi mais tu n’es pas meilleure que moi à ce petit jeu. Je me fiche de savoir que tu as eu un, dix ou trente personnes dans ta vie avant moi, mais j’aurais également aimé que tu me parles de ton aventure New Yorkaise. » Les paroles de trop. Terminant mon verre et sortant aussi vite, je devais prendre l’air. Une minute à peine, je remarquais la silhouette d’Isaac se rapprocher de moi. Restant un moment silencieuse, je ne quittais pas ses yeux. J’étais comme hypnotisée. Après la tempête, il revenait au calme. Est-ce que je pouvais en faire autant ? « Pour m’aimer, comme tu le fais jusqu’ici, tu ne dois pas te satisfaire que du positif. Il faut savoir que j’ai en moi aussi beaucoup de défauts. Et cette histoire à New-York a été ma plus grande histoire d’amour, voir l’unique. Autant te dire que je n’ai jamais voulu faire remonter à la surface, mes sentiments ... Enfin, jusqu’à ce que ton chemin croise le mien. » Tout au long de notre relation, je n’avais pas été la meilleure pour lui montrer combien il comptait. Il le savait. Néanmoins, je n’avais jamais avoué clairement ce qui se passait en moi quand il n’était pas à mes côtés. Le manque fou que j’éprouvais. Je ne lui avais pas dit, combien ces baisers me donnaient l’impression de voler. Je ne suis évidemment pas douée pour trouver les mots qu’il faut. Ce soir, pourtant, je me lance. J’essaye de ne pas casser les œufs sur lesquels, je suis en train de marcher. « Je t’aime. » Avouais-je, les yeux humides. Je ne revenais pas de voir, comment notre soirée avait tournée. Jamais, je n’aurais pensé que nous en arrivions là. Concluant que nos sentiments pouvaient être plus passionnés, qu’on ne le croyait. Cherchant chacun à protéger l’autre, quitte à mettre sa peau en jeu. Je n’avais plus rien à perdre. Si un jour la question se posait à moi, je n’hésiterais pas. Je donnerais ma vie pour qu’il continue à être cet homme si authentique. Je donnerais tout pour qu’il puisse être satisfait de sa route, qu’il marque les esprits comme il marque mon existence. Amoureuse comme jamais. Je restais sans bouger, sans ajouter la moindre parole après ces trois mots. Ils étaient clairs. Isaac me changeait et je voulais continuer d’avancer, qu’importe les embuches qui se présentent à nous. A deux, on sera plus fort. On forme un. On se complète et on se reflète. Il est peut-être celui que j'attendais. L’âme parfaite pour devenir ma parfaite moitié. Et ce soir, plus que jamais, je prenais conscience de l’ampleur de notre relation, des sentiments sans limite que j’éprouvais à son égard. Quitte à m’y brûler les ailes. J’étais prête à l’aimer de toutes mes forces, plus aucune barrière. Justement parce que la passion est comme une drogue, au début on pense la maitriser, puis un jour, on doit admettre que c’est elle qui nous maitrise…

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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac - Page 2 EmptyMar 24 Juil - 15:43

La conversation commençait à prendre une tournure que je n’aimais pas, une tournure que je ne maîtrisais pas. C’était trop dur pour moi. Si j’avais pu, j’aurais pris mes jambes à mon coup, craignant toutes les révélations qui allaient avoir lieu. Je ne l’avais pas fait. C’est moi qui a voulu mettre tout à plat en invitant Perdita ici, alors je dois aller jusqu’au bout. Même si c’est plus difficile que je ne l’aurais cru. Des dommages collatéraux comme on les appels. Des conséquences auxquelles on ne s’attend pas et qui affectent les autres. Celle que je m’aime n’est pas forcément dans un moment de joie, alors forcément moi non plus. Mes émotions sont liées à celles de Perdita. Elle est triste, je suis triste. Elle est de bonne humeur, je le suis aussi. C’est mon baromètre. En fait toute ma vie tourne autour d’elle. C’est dur à avouer mais c’est la vérité. Dès qu’elle veut me voir, je suis là, et inversement bien sûr. Je suis prêt à abandonner n’importe laquelle de mes activités. Je crois que je serais même prêt à poser un lapin à Fredericksen pour Perdita. Oui, être avec elle me rend suicidaire. En fait, elle me rend totalement différent de ce que je suis habituellement. J’étais certain que si j’arrivais à me confier à quelqu’un, ce qui n’est pas prêt d’arriver certes, cette personne me dirait d’arrêter tout de suite ma relation avec elle sous prétexte qu’elle a trop d’influence sur moi. Cela contraste vraiment avec l’image que je m’efforce de construire depuis mon arrivée à Berkeley il y a un an. Cette image me veut sans pitié, déterminé et sous le joug de personne. Voilà pourquoi je ne veux pas me confier. Si quelqu’un apprenait qu’au fond je n’étais pas cet homme-là, j’étais fichu. Et même par amour, je n’étais pas prêt à laisser tomber mon image. Quoique, avec un peu d’insistance, Perdita arrive toujours à ses fins je crois. Notre conversation s’aventurait sur des pentes glissantes. Très glissantes même. Voir ressurgir mon passé comme cela me remplissait d’émotion. A part avec Gaulthier, cela faisait très longtemps que je n’avais pas parlé de tout cela et je me rendis compte qu’en parler m’attristait plus que je n’aurais pu l’imaginer. Je me sentais en quelque sorte coupable de ma situation. C’est entièrement de ma faute si j’ai décidé à un instant donné de partir dans ce désert. C’est entièrement ma faute si j’ai perdu ma famille, mes amis et … ma mémoire. Je m’en veux non pas parce que ma famille me manque, mais parce que je dois manquer à ma famille. C’est vrai, moi je ne la connais pas ma famille, donc elle ne risque pas de me manquer. Mais en revanche, je ne peux imaginer la tristesse que c’est de perdre un fils, un frère, un cousin où je ne sais trop quoi. Et d’un coup je me mis à penser à ce que je deviendrais si je perdais Perdita. Elle était la personne la plus chère à mes yeux et la voir partir serait m’arracher mon propre cœur. Je crois qu’à cet instant, je n’aurais plus qu’à me laisser entraîner sur le chemin de la mort, une vie sans elle m’étant impossible. En plus d’avoir une influence sur mon esprit, elle avait une influence sur ma vie. J’avais depuis longtemps abandonné l’idée de me séparer d’elle à cause de l’influence qu’elle pouvait avoir sur moi, si un temps soit-il j’en avais eu l’idée d’ailleurs. Aujourd’hui je lui étais totalement dévoué. « Je ne changerais rien à ma manière de faire si telle est ta décision. Mais crois-moi que c’est difficile de te voir dans un tel état. Mes émotions sont calquées sur les tiennes, vois-tu. Et plus tu souffres, plus je souffre. Te rendre heureuse, me rends heureux. Te voir les larmes à l’œil m’emplit de tristesse et je me dis que je ne joue pas mon rôle de petit ami correctement. C’est de ma faute si on en est là ce soir. » Certes, c’était de ma faute, mais j’étais bien conscient également de l’utilité de cette conversation. Même si je refusais de me l’avouer, je pressentais que cette dernière ne pouvait avoir que des conséquences bénéfiques sur notre vie future. A présent nous allions encore mieux nous connaître et au fur et à mesure des années nous n’aurions plus de secrets l’un pour l’autre.

Peu à peu je me découvrais. Peu à peu je lui faisais découvrir mon monde, mon univers, celui que je tenais tant à cacher à toutes les personnes qui gravitaient autour de moi. Mais Perdita n’est pas ‘toutes ces personnes’. Elle est celle que j’aime le plus au monde, celle qui fait vibrer mon cœur. Et rien que pour ça je suis prêt à tout lui dire, à tout lui raconter. Les doutes qu’elle exprima tout d’abord furent naturels, en même temps, je n’avais qu’à mieux m’exprimer. J’étais réellement Isaac Harros, elle n’avait aucun doute à avoir là-dessus. Que ce serait-il passé si je n’avais pas rencontré, par pur hasard, Gaulthier ? A l’heure actuelle je ne serais même pas sûr d’être Isaac et cela aurait certainement fait peur à Perdita. J’omis de lui mentionner que je ne savais cela que depuis quelques mois, nous avions déjà vécu trop d’émotions ce soir et puis ce n’était qu’un détail. « Pour l’instant ce n’est absolument pas dans mes plans de prendre un avion en direction d’Athènes. J’ai appris à vivre sans ma famille, je crois que je peux y arriver encore un petit bout de temps. Et puis je ne me sens pas prêt du tout à arriver chez quelqu’un qui me croit mort depuis presque dix ans et lui dire ‘ bonjour, je suis ton fils ‘. Et puis même si ce jour devait arriver, tu serais la bienvenue pour monter dans l’avion avec moi. Tu es la personne qui compte le plus pour moi, et personne d’autre ne prendra cette place dans mon cœur. » Je comprenais l’angoisse de Perdita mais elle n’avait vraiment aucun soucis à se faire. Pour moi, dans ma tête, tout était parfaitement clair : je n’avais nullement l’envie de partir de San Francisco. J’étais bien ici, j’avais construit ma vie et je ne voulais pas la perturber en m’infligeant cela. C’était peut-être être dur envers ma famille, voir égoïste, mais c’était comme ça. Je n’ai absolument pas le courage en moi pour aller acheter ce billet d’avion qui changerait ma vie. Cette dernière est parfaite, alors pourquoi la bouleverser ? Qui aurait envie, en plein bonheur, de tout bouleverser ? Personne. Et puis ce ne sont que des inconnus pour moi, je ne connais pas leur visage, du moins je ne l’ai jamais vu en vrai, je ne connais pas leur voix, leur caractère, bref je ne sais rien d’eux. Ce sont des étrangers. Ils ne comptent pas pour moi. Bien sûr, si un jour je les rencontre cela va probablement changer, mais pour le moment ce sont des inconnus et je n’ai pas envie d’aller parler à des inconnus. Je redoute également leur réaction lorsqu’ils vont apprendre que j’ai totalement perdu la mémoire et que l’enfant qu’ils ont élevé n’a plus le moindre souvenir de son enfance. Le choc, à coup sûr. Je me voyais mal leur infliger cela. Le ton de notre conversation commençait à monter. Follement monter. Comme jamais il n’avait monté en fait. Elle prit ses jambes à son coup. Je regrettai tout de suite de m’être emporté de la sorte. J’avais presque honte. Je ne pouvais pas la voir dans cet état, alors je sortis à sa suite. « J’ai pris l’habitude de ne voir que ce qu’il y’a de mauvais dans les personnes qui se trouvent autour de moi, je suis cassant, certainement malhonnête et dépourvu scrupules. Tu es la première personne que je ne vois qu’avec du positif et je m’en réjouis. Je ne crois pas pouvoir changer cela. Pour moi tu es parfaite. » J’avais dit cela avec une simplicité comme jamais. Ce soir, je l’aimais encore plus. Si si, je vous assure que c’est possible. Nous n’avions plus de secrets l’un pour l’autre, ou presque. Mais cela viendrait avec le temps, nous ne pouvions pas tout nous dire d’une traite, c’était indécent. Nous en savions déjà pas mal l’un sur l’autre. Elle connaissait les parties de ma vie les plus importantes, et elle ne tarderait pas à en savoir les détails. « Je t’aime aussi. » Je déposais un baiser sur ses lèvres. Cela résumait tout.
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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac - Page 2 EmptyMer 25 Juil - 17:48

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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac

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