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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac

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MessageSujet: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptySam 7 Avr - 12:11

« J’étais amoureuse de la seule idée d’aimer. »
Les choses ont évolué. Une nouvelle moi est en train de se montrer. Cela doit être dû à l’effet qu’Isaac apporte sur moi. Je ne sais de quel stratagème, il use pour me mettre dans cet état mais c’est sûr que ça porte ses fruits. Depuis cette nuit à la Saint – Valentin où nous avions eu le temps de discuter, de se repositionner sur notre relation. Nous voilà ainsi en couple, si je puisse dire. Je ne sais pas comment le prendre, je ne sais pas si je dois en parler.. Je ne sais tout simplement pas comment le prendre. Entre deux position, entre deux moi, je reste complétement perdue. Si j’avais su qu’en arrivant à Berkeley, je trouverais une telle histoire. Cette personne avec qui je me sens prête pour faire un bout de chemin. Les sentiments s’installent et je crains déjà les mauvais moments. Je suis vouée à l’échec. J’ai toujours détruit ce que j’avais et je ne pourrais pas accepter d’en faire de même avec lui. Néanmoins, je ne sais pas comment essayer d’être moi – même, sans retrouver cette partie de moi que j’ai voulu cacher en quittant New York. Ce morceau de mon passé qui m’a rendu à la fois faible et forte. Ces moments où j’ai souvent douté de l’importance que je pouvais avoir pour les autres. Ces instants où je me rappelais le dernier regard que Matthews m’avait accordé. Cette Perdita qui était censé rester là, celle qui était susceptible de tomber amoureux. Et pourtant, elle semble bien là aux côtés de ce nouveau jeune homme, sur le même chemin, main dans la main. Je pense qu’avec Isaac nous voulons faire les choses naturellement, sans chichis et sans avoir le feu aux fesses. En même temps, nous avons certainement encore des points à découvrir l’un chez l’autre. Je ne lui ai pas encore dis que Matthews est décédé dans un accident. Il doit savoir que j’ai déjà été attachée à quelqu’un au point de m’y perdre moi – même. Je pense que les traits de nos histoires personnelles doivent se faire connaitre bout à bout. Je ne vais pas lui prendre le chou pendant toute une soirée pour lui raconter par où je suis passée. Déjà ce n’est pas mon genre, simplement. Je ne déballe pas le paquet comme ça et puis il se débrouille. Il pense ce qu’il veut. Non. J’ai dû mal à me confier et encore plus quand il s’agit de parler de tout ce que j’ai connu de l’autre côté du continent. Ce soir, j’allais retrouver celui que je pouvais prénommer comme mon petit ami. Enfin, même si je ne faisais que me le répéter silencieusement et secrètement, je trouvais que cela pouvait plutôt sonner bien. « Perdi, sors de lààà ! » Il ne manquait plus que lui. Quelle chance quand même de vivre avec son cousin, surtout quand celui – ci aime bien s’imposer dans votre vie privée. Je ne critique absolument pas, en sachant que je ne me gêne pas pour regarder ce qu’il fait de son côté. Mais parfois, il devrait réfléchir un peu plus avant de parler. « Tu me laisses le temps de me frotter le dos où tu vas voir si je suis pas ailleurs. » Il a toujours le don d’avoir besoin de la salle de bain quand j’y suis. A croire qu’il cherche vraiment à me mettre en retard. Jader se doutait que ce soir, je retrouvais un certain jeune homme. Il avait vu clair dans mon jeu lorsque nous avions parlé de la soirée du 14 février. Il se doutait que j’avais été en parfaite sécurité et en charmante compagnie. Mon sourire n’avait pas pu le masquer quand il avait essayé d’évoquer la situation. Les bruits courent vite à Berkeley, quoi que l’on fasse, quoi que l’on pense, ça finit toujours par remonter à la surface. Les murs ont des oreilles et ce n’est pas une blague. Je vous assure que non. Donc mon chère et tendre cousine devait s’en doute en avoir entendu parler. La preuve, il m’avait clairement prononcé le nom d’Isaac quand j’avais dit que ce soir, j’allais promener. J’essaie d’en dire toujours le moins possible quand il joue à son détective. Car je sais qu’on peut vite tourner en un vrai interrogatoire. Sauf qu’il se doutait d’avance que cette soirée n’était pas celle qu’on partage avec une bande d’amies ou avec les gens de la confrérie. « Allais grouille tes fesses, où je vide ma vessie dans ton sac à main. » Poussant la porte de la salle de bain, entourée de ma serviette, je lui laissais la place. « Arrête de pleurnicher, fifille. Voilà va te satisfaire. » Ajoutais – je en prenant la direction de ma chambre. Dans quelques heures, j’allais retrouver ce jeune homme, celui qui commençait à me faire tourner la tête et il fallait que je sois à la hauteur. Pour cette raison, j’enfilais cette robe qui m’allait déjà si bien et je décidais d’attacher mes cheveux, histoire de changer. Il me restait déjà plus qu’une heure quand je posais mon attention sur l’horloge de ma chambre qui m’indiquait le fait que j’allais devoir mettre la vitesse supérieur si je ne souhaitais pas me faire désirer. Je me demandais comment notre sortie allait se dérouler. Depuis notre « confirmation », on s’est revu mais jamais dans un endroit comme celui - ci. Dans ce genre de bar où la moitié de l’université traine. Nous avions toujours opté pour le discret et personnel.

« Jadeeer, j’y vais. Bonne soirée & t’ennuie pas trop sans moi. » Claquant la porte derrière moi, j’appelais le premier taxi qui passait et indiquait le lieu de rendez-vous. Je ne sais comment vous expliquer mais j’avais en moi cette petite boule de nerfs qui grandissait. Je me regardais encore une fois dans mon miroir de poche, en espérant que tout était parfait, que rien ne clochait ou que simplement le crayon de mes yeux aurait coulé. Je n’avais plus été dans cet état là pour un homme depuis bien longtemps. A la fois tracassait mais plaisant, je me disais qu’il n’y a que les ânes qui ne changent pas d’avis. Même si j’avais toujours prôné pour ma protection dans mes relations. Isaac ôtait toutes barrières à cette limite. Je devais me calmer sinon mon anxiété allait finir par me tuer. J’étais déjà en retard, alors je ne voulais pas en rajouter une couche. En espérant que je ne sois pas trop habillée pour la soirée, j’avais simplement désiré me faire belle pour cette moitié de moi que j’allais retrouver. En rentrant dans le bar, je ne savais pas vraiment encore très bien où regarder. Est-ce que Isaac fait partie de ses hommes qui trainent au bar où qui préfère prendre une table ? Puis je remarquais cette parfaite silhouette avec cette chevelure que je pourrais reconnaitre entre mille. Il était là debout au coin du bar, un verre à la main. J’espérais ne pas l’avoir fait trop attendre. En tout cas, si je devais me racheter, je le ferais. Je lui devais bien ça après presque une demi d’attente. Je m’avançais jusqu’à lui, ne prêtant aucune attention aux personnes qui pouvaient nous entourer. Je laissais glisser ma main contre son bas, si délicatement que je ne pouvais pas être certaine qu’il le sente. Pour enfin venir me positionner à ses côtés. Tant dis que le serveur ne se fit pas prier pour m’accoster, je commandais de quoi m’hydrater et m’apaiser un peu. Une vodka n’a jamais eu la peau d’une personne. Il me fallait ça un peu pour relâcher. Si seulement Isaac savait dans quel état tout cela me mettait, il rigolerait bien. Notre amitié n’avait pas de gêne. On avait toujours été simplement nous. On rigolait et on agissait souvent comme des enfants. Rien de tout cela ne nous tracassait, on s’appréciait telle que l’on était. Alors malgré le fait qu’aujourd’hui pour le saluer, ce n’est plus sur sa joue que je pose mes lèvres mais sur sa bouche. Je souhaite ne rien voir changé. « J’espère que tu n’es pas là depuis trop longtemps mais j’ai eu quelques soucis à garder l’option de la salle de bain avec Jader à la maison. » Je m’étais tout simplement installé près de lui, déposant à l’instant où je prononçais mes paroles, ma main sans le sienne. Je ne savais pas ce que la soirée allait donner et ça me rendait un peu dingue. N’étant pas du genre à planifier à mon habitude, j’avais le sentiment que ce soir, beaucoup de choses allaient prendre forme. Déjà à nos égards mais aussi sous le regard des gens qui pouvaient nous entourer. On sait comment sont les blablas et là plus part du temps, ils sont présents pour apporter quelques noirceurs à un morceau d’histoire..

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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Empty
MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyJeu 12 Avr - 15:06

Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Tumblr_m2cgl4fyJM1rn4o9d
❝parce que tu es la seule et l'unique❞ perdisaac


J'aurais souhaité que le temps s'arrête, j'aurais vraiment voulu. Sauf que c'est impossible. Les bonnes choses ont tout le temps une faim comme on dit. Pendant de nombreux mois je l'avais attendu, et voilà que ce moment était arrivé. Parfait. Rien à redire. La soirée de la Saint Valentin avait tenu toutes ses promesses et on peut maintenant dire que je ne suis plus seul. Je suis même avec la plus belle femme au monde. Non, je n'exagère pas. Là dessus l'amour ne rend pas aveugle, c'est vraiment la plus belle de toutes. Depuis quelques temps déjà je goûtais enfin aux plaisirs de la vie. Je me suis rendu compte que même si je me qualifiais d'heureux, il y avait toujours manqué quelque chose pour que ce soit vraiment vrai. Comment être heureux sans avoir à ses côtés une personne qui vous aime pardessus tout, qui plus est quand vous n'avez pas de famille ? J'en avais eu des relations, mais jamais je n'avais aimé comme aujourd'hui. Je voyais vraiment la différence. Et à l'inverse, personne ne m'avait autant aimé qu'elle, enfin pas que je sache en tout cas. Lorsque j'ai senti ses bras autour de mes épaules, puis ses lèvres sur les miennes, ce fut certainement l'un des plus beaux moments de ma nouvelle vie. Je n'aurais pas pu imaginer être plus heureux que je ne le suis actuellement. Contrairement à ce que j'ai pensé durant quelques années, mon argent ne pouvait tout faire. Lorsque j'étais en Grèce, pauvre, au beau milieu d'un camp de militaires, je n'avais rêvé que de ça : devenir multi millionnaire, riche à en crever. Et lorsque je l'avais été, je ne cache pas le fait que ça m'a rendu pleinement satisfait. A présent je pouvais faire tout ce que je voulais. Je pouvais oublier le fait que je suis amnésique, maintenant je pouvais mettre beaucoup de monde à mes pieds, plus personne ne pouvait me résister. Je n'aurais jamais pensé que la femme qui vivrait avec moi m'aurait choisi pour autre chose que pour mon argent. A l'époque j'enchaînais les filles de milliardaires qui venaient avec moi pour ne pas salir la réputation de leur famille avec un roturier. Si seulement elles avaient su que j'étais en fait un roturier elles auraient sans doute moins rit. Mais cela me convenait comme situation, enfin c'est ce que je croyais. Car quand on a goûté pendant ne serait-ce qu'une seconde au bonheur d'être avec une personne qu'on aime, je crois que l'on ne peut plus s'en passer. Pour rien au monde je n'échangerait ma situation avec quelqu'un d'autre. Je n'enviais plus personne dans ce monde car je trouvais que la vie la plus parfaite était la mienne. C'était de l’auto proclamation mais peut importe, je pense réellement ce que je dis. Quel plaisir d'être avec quelqu'un qui vous comprend, avec qui vous êtes sur la même longueur d'onde. J'ai presque honte d'avoir eu des relations avec d'autre personne tellement je l'aime. Sérieusement, entre une Omega limite alcoolique qui rentre tous les soirs complètement bleue et Perdita, il n'y a pas photo franchement. C'est tellement plus agréable de passer ses mains dans les cheveux de celle que l'on aime plutôt que d'essayer de la mettre au lit le plus correctement possible. Ce soir nous avions un nouveau rendez vous. Et pour ce dernier nous avions décidé de mettre de côté les restaurants à deux cent dollars par personne en nous essayant à un autre type : le restaurant branché. Ce n'est pas que nous avions voulu nous cacher dans nos restaurants chics, mais pourquoi masquer notre amour ? Nous ne faisions rien de mal à ce que je sache. A présent je voulais montrer au monde entier que Perdita m'avait choisi moi et personne d'autre et que j'en étais très fier. Me tenir à ses côtés dans la rue ou n'importe où me rendait incroyablement fier, oui. C'était d'ailleurs assez inexplicable que je ressente tous ces sentiments moi qui suis d'habitude renfermé. Mais que voulez vous, jamais je ne l'aimerais assez ma belle italienne.

Je passais une main dans mes cheveux. Depuis ce matin je n'attendais que notre petite escapade du soir. Bon, je ne suis pas dans le même état de transe qu'il y a quelques mois après notre conversation écrite, mais tout de même, je suis très pressé de la revoir comme chaque fois. La seule chose qui pourrait venir gâcher ce merveilleux tableau c'était que j'avais juste une ou deux questions à lui poser. Pas la peine de me regarder comme ça, maintenant que nous nous engagions dans une relation sérieuse, il allait falloir que l'on se dise tout. Bon, pas sur que je révèle tout de suite mon histoire d'amnésie, m'enfin ... L'autre jour, elle avait laissé échappé quelque chose qui m'avait fait assez bizarre. Je ne m'en étais pas tout de suite rendu compte car nous étions dans le feu de l'action de la fusillade mais, à tête reposée, j'avais pris conscience que Perdita avait révélé une minuscule part de son passé sans le vouloir. Certes, je savais pertinemment qu'avant moi il y en avais eu d'autres, c'est normal, mais qu'elle ait du quitter une ville à cause d'une histoire d'amour, ça c'est un peu moins normal. Lors d'une rupture "normale" certes on est tristes, dépités, on a juste envie de penser à autre chose mais c'est rare que l'on ait envie de quitter une ville, là ou l'on a normalement tous ses amis, sa famille. Alors ça m'avait tracassé une fois que j'étais rentré chez moi. Je n'avais jamais osé lui en reparler, ne trouvant pas les mots ni le moment adéquat pour faire passer le message mais ce soir j'étais décidé à enfin tenter ma chance. Si elle ne voulait pas en parler, c'était son droit et je le respecterais mais bon, jamais je ne la jugerais. La seule chose que je vois c'est ce qu'elle ait aujourd'hui : une femme merveilleuse à tout point de vue. Et puis au pire on pourrait se faire un petit échange de secrets. Je lui disais une partie de mon passé et elle en disait une partie du sien. De toutes façons, je me voyais tout lui dire sur moi en un coup. D'une part parce que j'étais conscient que ce serait trop à avaler d'un coup et puis parce que je me faisais passer pour riche depuis toujours devant tout le monde, même devant elle. Alors lui dire qu'en fait ce n'est que depuis quelques années, c'était dur à avouer. Mais je savais que même si elle n'allait pas forcément prendre ça avec sourire, elle me pardonnerait sans doute. Enfin, ne pronostiquons pas trop sinon les mauvaises surprises pourraient se faire sentir. Sortant de chez moi, je vis le taxi qui m'attendait à l'heure convenue. « DNA Lounge, s'il vous plait. » demandais-je tranquillement au chauffeur. Nous prîmes la direction que je lui avais indiqué et une fois arrivé à destination je me dirigeai vers le bar où je commandai ma boisson favorite : un scotch en attendant celle que j'aimais. J'étais loin d'être alcoolique mais de temps à autres, un scotch ne faisait pas de mal. Après avoir pris plusieurs gorgées, je sentis la main tant espérée parcourir mon bras. Un grand sourire se fis apercevoir sur mon visage et j'embrassai tendrement ma splendide petite amie. Certes, elle avait quelques minutes de retard, mais je ne lui en tenais même pas rigueur. De toutes façons, j'étais tellement en extase devant elle que tout lui était pardonné. « Si c'est à cause de ton cousin, tu es doublement pardonnée. » Non, je ne portais pas son cousin dans mon coeur. Et je ne le portais pas dans mon coeur parce que lui même ne m'aimait pas et d'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi. Surprotecteur envers sa cousine certainement. Perdita s'installa à côté de moi et commanda une vodka. « Alors, bien passée ta journée ? » Je n'oubliais pas mon objectif : savoir ce qu'il s'était passé à New York. Je n'étais pas quelqu'un de très curieux, je ne cherchais pas à tout savoir sur la vie des personnes qui m'entouraient, mais là ça me paraissait important.
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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Empty
MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyDim 15 Avr - 13:50


❝It's a new dawn. It's a new day. It's a new life for me and I'm feeling goood ❞


Il y a des émotions qui ne s’expliquent pas. Avec Isaac, je n’aurais jamais pensé passer le pas. Aller au-delà de notre amitié pour oser tout jouer. Alors qu’à la fin, on pouvait se retrouver être de véritables perdants ou les plus grands gagnants. Une histoire qui commence, une complicité qui se crée encore plus. Plus loin que les frontières d’un ami, le jeune homme allait pouvoir en connaitre davantage à mon sujet. Je ne sais pas comment ça viendrait mais ça ne pouvait pas rester secret. Un jour ou l’autre, même sans notre propre volonté, il pourrait apprendre des choses inconnues à mon sujet ou réciproquement pour moi sur ce qu’il contient caché. A chacun son jardin secret, je le conçois et pour ne pas être la plus grande personne au monde à me confier, je le sais. Maintenant, je ne sais pas comment ça arrivait, comment il saurait mes plus profonds mystères. Je faisais confiance en Isaac. Bien avant d’avoir gouté à ses lèvres, je savais déjà qu’il pouvait garder ce que l’on disait. Il ne fait pas partie de ce genre de personne qui raconte tout ce qu’il entend. Encore moins, je pense quand il s’agir de proche à lui. Alors il n’y a pas d’explication. Je fais confiance à mon ressenti et pour lui avoir évoqué un début de mon passé. Je savais qu’il l’avait respecté. Il n’avait pas cherché à trop savoir, à me pousser dans mes tranchés, dans la partie sombre que j’essaye de cacher.. Isaac avait laisser couler et je ne sais pas si c’était bon ou non. Après tout, on commençait à peine à marcher main dans la main. Je me doutais qu’il ne voulait pas avancer avec une inconnue. Mais de mon côté, je n’avais pas non plus cherché. Je me disais que s’il en sentait le besoin, il oserait. Il saurait qu’il peut me parler, qu’il peut me confier. Même si chaque être à son quota d’histoire à garder, je me douterais qu’un jour ou l’autre, une information concernant Matthews remonterait à la surface.

New York, était bien loin de moi. Ces lumières, ces rues où le monde court après un peu plus de temps. Je n’y avais plus remis les pieds et je ne sais pas si un jour j’y arriverais. En quittant chez moi, j’ai dû tourner cette page lourde en souvenir. Une vie qui n’était pas la mienne. Un père trop sévère, une adolescente qui suivait le mouvement. J’ai souvent été qualifiée comme la fille bizarre, celle qui ne parle pas et qui écoute le professeur au premier rang. Je n’osais pas rentrer avec de mauvaises notes et ça aurait été limite impossible. Etant donné le temps que mon père me gardait à ses côtés pour me surveiller, le nez dans mes bouquins. J’ai laissé filer la vie qu’on m’avait si gentiment donnée. Tandis que mon père avait déjà tracé mon chemin. Il me voyait déjà mariée à grand médecin. J’en suis certaine. Le jour où ma mère m’a mise au monde, il avait déjà tout calculé, tout imaginé. Alors je n’ai pas faire grand-chose pour me relever, pour essayer de m’exprimer. J’étais devenu l’ombre d’un homme qui pensait et agissait pour moi. Si j’avais un choix à faire, il ne me conseillait pas. Il m’ordonnait. Je dois avouer que dis de cette manière, on pourrait penser qu’il était le plus grand dictateur que j’ai pu rencontrer. Mais il y a eu un élément déclencheur à tout ça, peut être le fait même que ma mère a failli y laisser sa peau ce jour-là. Ce jour où elle a donné vie à un être fait de toute chaire. Peut – être qu’il s’est imaginé la perte et se retrouver veuf avec une enfant. Il s’est surement dis que si ça arrivait, il ne devait rien manqué à mon éducation. Je devais être tout ce qu’il y a de plus parfait sur cette terre. Ma mère a survécu mais elle n’a pu rien changer à ses pensées. Elle s’imaginait également que c’était le mieux pour moi. Me placer en haut de l’affiche, me vouloir récompensée à l’école devant mes camarades de classe. J’ai toujours été celle qu’on appelle l’intello, celle qu’on ne regarde même pas pour ce qu’elle est dans le fond mais celle qu’on envie les côtes à ses examens. J’en ai souffert de cette situation. Peu de gens voulaient réellement être mes amis. Peu de personne voulait passer du temps avec celle qu’on appelle la chouchou du prof’ et heureusement que dans ces moments durs, Jader était là. Je sais qu’aujourd’hui nous avons grandi. Pas besoin de savoir pour voir. Sauf qu’il est le seul à savoir par quoi je suis passée et l’enfer que j’ai pu vivre au quotidien. Il sait que les jours n’ont pas été faciles même si pour mon père, je ne manquais de rien. Si je voulais ce nouveau bouquin, je l’avais. Mais quand je voulais aller au cinéma avec une amie ou quoi, c’était impensable qu’il ose me laisser sortir. Comme pour me protéger d’un homme qu’il craint, d’une réalité que le terrifie. Mon père est le genre d’homme qui garde beaucoup de choses en lui mais qu’on ne peut pas nier quand on le voit regarder les informations. Je ne sais pas si d’autres le savent ou s’en sont rendus comptes.. Mais mon père a peur de l’extérieur. Il a peur de perdre sa vie, de se mettre en danger ou d’oser ressentir le moindre sentiment. Je ne me rappelle même plus la dernière fois où je l’ai entendu rire aux éclats. Depuis que j’ai quitté ma famille de l’autre côté de la côte, je n’ai eu droit à aucun appel. Mon père n’essaye pas de chercher après moi. L’autre soir, il a même osé me dire que je lui faisais penser à maman quand il l’a rencontré. Il m’a regardé si difficilement que j’ai compris son ressenti. J’ai compris que j’étais sa plus grande déception et je n’avais pas besoin de ça. Je n’avais pas besoin de sa peine. Juste parce qu’il ne sait pas me laisser vivre, me laisser exprimer et me laisser lui montrer la personne que je suis dans le fond. Rien ne peut l’empêcher de croire qu’il n’a pas toujours raison.. Une situation qui nous a éloigné. Une relation qui est devenue comme inexistante. Je suis la parfaite étrange de ma famille à l’heure d’aujourd’hui. Et je dois avouer que je n’ai pas besoin de ça pour me retenir en arrière. J’ai dû me renforcer pour avancer et je me le dois à moi – même.

« Si c'est à cause de ton cousin, tu es doublement pardonnée. » arrivée près de cet homme, un large sourire prenait place sur mon visage mais aussi dans mon corps. J’étais toujours bien près d’Isaac. Je me sentais toujours moi et je n’avais pas besoin de cacher mon côté enfant pour ne pas paraitre idiote quand on en arrivait à déconner. Il connaissait le caractère de mon cousin et il savait son côté protecteur qu’il ne pouvait en aucun cas contrôler. J’aime Jader, sous toutes ses formes mais des fois, il devrait également m’écouter quand je lui parle. Il n’apprécie pas ces hommes qui osent s’approcher de moi, osant me dire qu’il ne me mérite pas. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup. Cependant, je sais aussi que c’est sa façon aussi de me préserver. Il ne souhaite pas revoir la Perdita complétement dévastée que celle qui se promenait dans les rues de New York. Il sait par où je suis passée et la pente que j’ai dû remonter simplement par amour. Je ne sais pas comment expliquer son ressenti mais il sait à chaque fois que je commence à m’impliquer. Sans même que j’ai le besoin de lui expliquer, il sait. Il sait donc qu’Isaac compte beaucoup pour moi. Beaucoup trop pour lui. Scotch et vodka. On n’y allait pas de main morte quand il s’agissait de boire un verre, c’est sûr. « Alors, bien passée ta journée ? » Buvant quelques gorgées du verre qu’avait déposé devant moi le serveur, je souriais. « Bien, il ne manquait plus qu’un tête à tête avec toi pour me la combler. » Il n’y avait aucune hypothèse à faire, j’étais complétement charmée. J’étais complétement bien près de lui. Son regard, ses gestes, ses lèvres, son odeur ; tout chez lui me plaisait. Il était honnête avec moi et j’espère qu’il ne m’avait pas menti. A aucune fois. Je pense que c’est l’une des seules choses dont j’aurais du mal à comprendre. Le mensonge est la situation que j’ai le plus de mal à accepter. Enfin bon, là n’est pas la question. « et toi, qu’est-ce que tu as fait de bon de ta journée ? » Nous étions à ce bar, plus proche que jamais. Je pense qu’il ne fallait pas d’explication pour voir que nous formions un couple. Cette sensation ne me dérangeait pas. Je dois l’avouer même si ça faisait bizarre d’en être arrivé là. On dit que le coup de cœur arrive au moment où on s’y attend le moins. Je peux le concevoir dès à présent. Depuis que j’étais arrivée à San Francisco, c’était la première fois que je ressentais ça ou que j’avais assez de force pour me sentir prête à écrire une nouvelle page.
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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Empty
MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyDim 22 Avr - 16:38

Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Tumblr_m2cgl4fyJM1rn4o9d
❝parce que tu es la seule et l'unique❞ perdisaac


Mes lèvres avaient effleurées les siennes et tout était devenu plus clair. Je ne pouvais la laisser partir. C’était la femme que j’avais tant attendu. C’était celle avec qui je me projetais dans le futur. Et croyez-moi que pour que je me projette dans le futur avec une femme, il faut que cette dernière soit vraiment très importante. Perdita l’est. Nous avons chacun fait des erreurs par le passé mais aujourd’hui tout est réparé. En même temps, quel manque de tact. Je ne pensais pas être aussi maladroit en amour. Nous étions si bien tous les deux, plus amis que jamais. Nous aimions nos sorties ensemble, nous aimions nous retrouver, mais sans plus finalement. Et il a fallu que mon corps m’oblige à avancer mes lèvres pour comprendre ce qui nous unissait réellement. Car oui, je n’ai absolument pas contrôlé ce qu’il s’est passé le soir d’Halloween l’an passé. Je n’avais jamais réfléchi au fait que je pouvais être sous le charme de la Iota. Jamais. Ça ne m’était même pas venu à l’esprit. Seuls les quelques bouteilles d’alcool que nous avions bu ensemble m’étaient en tête. Alors forcément j’ai été le premier surpris ce soir-là. Mais j’ai tout de suite compris, il ne m’a pas fallu une demi seconde pour comprendre que j’étais éperdument amoureux d’elle. Je me le cachais depuis des mois. C’était enfoui en moi, au plus profond de moi, et c’est sorti d’un coup. Bon … sur le coup ça ne lui a pas forcément plu et elle me l’a bien fait comprendre. Mais puisque tout est rentré dans l’ordre, je ne peux que sourire de ce qu’il s’est passé. Après tout si je ne m’étais pas avancé ce soir-là, nous n’en saurions pas là actuellement. Je ne serais pas le plus heureux des hommes actuellement. Oui, car c’est ce que je suis. Personne ne pourra me faire croire le contraire. Aucun grain de sable dans ma vie. J’exagère peut être un peu, certes, mais tout de même je n’ai jamais été aussi heureux. C’est sûr que ça change d’avec tout ce que j’ai pu vivre depuis mon réveil du coma. La pauvreté, l’armée, les relations sans lendemain, la solitude, bref autant vous dire que je ne peux qu’être content de ce qui m’arrive. Je me rappelle encore de ce jour-là, où je me suis réveillé, sans repères, sans rien. Je ne savais même plus reconnaître le premier ministre. J’avais tout oublié. Seules les choses essentielles de la vie m’étaient restées comme le fait d’avoir besoin de manger. Mais toutes les connaissances extérieures, ainsi que les personnes m’ayant entouré de près ou de loin, je ne m’en rappelais plus. Durant des jours je suis resté le regard fixe, sur mon lit d’hôpital, à regarder les feuilles des arbres trembler à cause du vent. Je n’avais que cela à faire puisque rien ne me venait d’autre à l’esprit. Ou alors j’avais le choix de mourir. Je dois avouer que cela m’a traversé l’esprit à plusieurs reprises les quelques mois qui ont suivi mon réveil, mais j’ai finalement abandonné l’idée : je n’étais pas assez fort mentalement pour le faire. Personne ne saura si je l’aurais fait si j’en avais eu le courage. Et les trois années qui suivirent ne furent pas bien plus gaies que les quelques mois que j’ai passé à l’hôpital après mon réveil. Quelque chose en moi me disait que j’étais quelqu’un de grand, d’intelligent, de puissant. Et pourtant je me retrouvais chez moi, une minable petite maison en campagne, avec aucun revenu. Seule une paysanne qui avait pris pitié de moi ramenait les quelques euros qui nous suffisaient pour manger correctement. Néanmoins, jamais je ne l’oublierais puisque c’est la première personne qui m’a aidé à me relever. Je ne sais pourquoi je sentais que je pouvais faire quelque chose de ma vie, quelque chose d’immense. Mais, résigné, j’ai préféré m’engager dans l’armée. Ce fut un acte désespéré fait par quelqu’un de désespéré. Sauf que la vie tourne forcément en votre faveur à un moment ou à un autre. Et cette vie m’a emmené là où je suis actuellement. Berkeley. Rien de plus beau. Dans quelques années je serais médecin et mon salaire ne sera que mon argent de poche comparé à ce que je gagne grâce à mes placements financiers. Comme quoi, même en argent je ne peux qu’être heureux.

Je repensais à tout ce qui avait pu nous arriver à Perdita et à moi. On en avait fait du chemin depuis ce trente et un octobre qui avait tourné en fiasco total. J’ai cru pendant de longues semaines que plus jamais je n’aurais l’occasion de la voir, d’entendre le son de sa voix. J’étais tombé amoureux et cette image m’était insupportable. Sauf qu’il fallait que j’attende, encore et toujours parce que c’était elle qui avait notre destin en main. Je ne maîtrisais plus rien. Pour la première fois depuis longtemps je n’avais plus le contrôle de ma vie. J’en étais réduis à attendre de savoir si oui ou non les sentiments que j’éprouvais pour elle étaient réciproques. Bien entendu, au bout d’un mois, puis de deux, j’ai vite compris que jamais elle ne me rappellerait ou quoi que ce soit. Entre Perdita et moi tout était fini. La douche froide. Je ne voulais pas que cela se finisse, je voulais que tout continue sur la voie que j’avais ouverte. Je voulais que nous devenions le plus parfait des couples, celui dans lequel il n’y avait aucun problème, où les deux se promettaient fidélité jusqu’à la fin de leurs jours. Et le miracle est arrivé. Le quatorze février, ça ne s’invente pas ! Je me souviens encore de ce petit message que j’ai vu apparaître sur mon ordinateur qui m’indiquait qu’elle voulait me revoir, le soir même. Mon cœur a tourné trois fois. J’étais encore plus amoureux d’elle, je ne pouvais plus me détacher d’elle. Elle m’avait fait beaucoup de mal en ne donnant pas de nouvelles durant de longs mois mais à la seconde où elle m’a recontacté, plus aucune once d’amertume n’était en moi. Je ne voulais à présent qu’être heureux avec elle. Alors malgré le fait que nos retrouvailles ne se soient pas passées comme prévu, une bande de psychotique ont eu la bonne idée de venir nous gâcher ce moment, nous étions réunis et je voyais le futur très positivement. Bon, mis à part que je sens qu’elle ne va pas être très contente en m’entendant lui demander des explications concernant New York. La voir à mes côtés dans ce bar m’était très agréable. Je ne pouvais détacher mes yeux des siens. Plus rien autour n’existait. Nous étions comme seuls. « Tu veux dire à part attendre de revoir la plus belle ? Rien d’intéressant. » Je repris un peu de mon alcool favori. Je sentais mon cœur battre de plus en plus au fur et à mesure que j’avais envie de lui demander pour New York. Plus le temps passait, plus j’avais du mal à retenir ma langue. Il fallait que je trouve une formule pour ne pas la vexer, et en même temps pour la pousser à me raconter. Après tout, maintenant que nous étions ensemble, nous pouvions tout nous dire. J’étais prêt à tout entendre et à tout encaisser. Quoi qu’il se soit passé, je serais toujours derrière elle. Je pris une nouvelle fois mon inspiration, pour finalement me jeter à l’eau. « Bon. Hum. Tu sais que comme maintenant on s’est vraiment retrouvés, on peut tout se dire. » Petite pause, je ne la regarde plus dans les yeux car j’ai peur de ce qu’ils sont en train d’exprimer en ce moment. Elle doit se poser tout un tas de questions sur ce que je veux savoir. Je ne veux pas faire durer le suspense alors j’enchaîne. « La dernière fois tu as vaguement évoqué New York et le fait que tu sois parti à cause de quelqu’un. Tu veux m’en parler ? » J’avais essayé de paraître le plus calme possible pour ne pas l’offusquer. Je savais que ce qui avait dû se passer n’avaient pas forcément été très drôle. Je le sentais. Encore une fois, je n’osais la regarder dans les yeux. Je préférais reprendre une gorgée de scotch. Après quelques secondes, je daignais enfin la dévisager pour m’apercevoir que ce qu’il c’était passé là-bas avait dû être vraiment difficile pour elle. « Enfin … non je retire ce que j’ai dit. Oublie, on aura plein d’autres occasions de se parler. » Je ne voulais absolument pas la brusquer. Peut-être qu’après tout ça pouvait attendre … Non, en fait ça ne pouvait pas attendre. Une curiosité que je ne me connaissais pas avait fait son apparition depuis quelques temps et je ne pouvais rester sur ma faim concernant cette histoire.
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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyDim 6 Mai - 15:30

8ooo pour perdisaac :plop:

❝ we’re standing side by side, as your shadow crosses mine ❞


Il y a des instants qu’on n’aurait jamais osé imaginer. Un baiser. Une caresse. J’en suis devenue dépendante. Cet homme, cette façon de me regarder, je ne peux plus le nier, je suis charmée. Isaac. J’en suis amoureuse. Je l’avoue. Je l’admets. Je suis face à des sentiments que je ne peux plus renier et dont je n’ai plus envie de cacher l’existence. Même si tout est allé un peu vite dans notre relation après la Saint – Valentin, j’avoue avoir voulu rattraper le temps que j’avais lâchement laisser filer depuis cette première approcher dans les bois. Si on m’avait prévenu de ce qui m’arriverait, je ne l’aurais jamais cru. Jamais. Il m’est très difficile de gérer mes sentiments, les bons comme les mauvais. Quand je suis attaché à un être, je suis prête à plus qu’on ne pourrait le croire. Mon côté raisonnable n’y trouve plus sa place. Je pourrais donner tout ce que j’ai pour son bonheur, pour sa santé, pour sa survie. Je n’ai plus aucune limite pour ceux qui font la différence, pour ceux qui comptent. Dans un second temps quand j’en arrive au point où la haine peut grandir et l’incompréhension m’envahir, je sais que je peux détester. Je suis humaine et parfois mes propres sentiments sont démultipliés. Il n’y a aucune raison à tout cela, si ce n’est que lorsque je m’applique, je le fais bien ou je ne le fais pas. Faire les choses à moitié, ce n’est pas dans mes habitues. J’aime avoir un objectif et l’atteindre. Alors même si en amitié, en amour, cela peut être étrange pour certains, pour moi, c’est tout ou rien. Et si certaines personnes en arrivent à ne pas m’apprécier, je ne pourrais pas leur en vouloir. La vie est faite ainsi. Chacun est comme il est et en dessous de mes airs d’ange, je peux être quelqu’un de complexe. Je savais par avance, qu’en débutant cette relation particulière avec Isaac, je pouvais aussi me réveiller et ne plus le voir à mes côtés. Je pouvais le perdre à tout moment et retomber dans mes tranchées. Je pouvais perdre pied à chaque fois qu’il posait son attention sur moi. Je pouvais devenir folle à chaque approche d’une femme autour de lui. Une partie de moi qui devait se contenir dans un coin de notre relation, cachée des regards et secrètement dissimulé à Isaac. Simplement car je ne voulais pas qu’il sache combien je peux être protectrice, voir même sur protectrice. Je n’aime pas voir d’autres femmes jouées aux innocentes pendant qu’elles flirtent avec et essayent d’oublier qu’il peut y avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. Donc vaut mieux pour moi, d’éviter ce genre de circonstance car je pourrais très vite montrer le côté assez révolté de ma personnalité. Je pense qu’être lunatique est vraiment l’un de mes plus gros défauts. Je peux en une fraction de seconde, passer de la posée à la colérique. Je peux tout casser et la seconde d’après pleurer. Mais le pire dans tout ça, c’est que je n’ai jamais un total contrôle de moi. Je parle sans peser le pour et le contre. Je blesse. J’étonne ou je déçois. Je ne sais pas. J’espère ne jamais faire naitre l’incompréhension dans le regard d’Isaac, si à un instant de notre relation, on venait à se disputer. J’espère sincèrement qu’avant de me juger, il essaierait de me comprendre comme il l’a toujours fait. Nous n’étions qu’au début d’un sentir sans savoir réellement la destination, je marchais à ses côtés. Lui ayant donné la main, je m’attachais à lui. Un peu plus fort à chaque fois que nous faisions un pas. Je me tenais à lui pour ne pas oser prendre panique, pour ne pas fuir sans avoir osé essayer. Isaac était devenu une sorte de pilier pour moi, en amour. Il me rendait la confiance que l’on m’avait ôtée. Il me poussait à tenter avant de vouloir renoncer.

Je savais qu’un jour ou l’autre, il demanderait certaines explications. Je ne pouvais pas échapper à cet instant où il chercherait à savoir pourquoi je n’avais plus aucun contact avec mes parents. Il se demandera ce qui me pousse à ne plus vouloir accorder la moindre seconde à mes géniteurs et ce moment-là, je le redoutais en avance. Je ne savais pas comment exprimer les raisons mais surtout en gardant le calme qu’il faudrait pour les expliquer. Résumer l’histoire en disant que mon père est un con, se serait plutôt particulier. En second plan, ce mot de trois lettres ne pouvait pas donner des raisons valables sur la relation tendue que je partage avec lui. Car j’avoue ne pas connaitre beaucoup de choses au sujet de l’histoire d’Isaac. Il n’est vraiment du genre à parler du passé même si par moment, j’ai l’impression qu’il se perd lui-même. Je l’ai déjà vu fixé au loin, un visage ou un objet. Dans son regard, à ces moments-là, je le sentais complétement ailleurs. Comme si cela pouvait lui rappeler un instant, un fragment de son passé. Jamais je n’ai osé chercher à savoir. Jamais je ne lui ai posé une question sur sa famille, ses amis ou ses histoires amoureuses passées. Mais à la Saint – Valentin, j’avais laissé quelques mots m’échapper. Evoquant personnellement, une vie à New York, quelques épreuves à surmonter et un choix à faire. Sans plus. Je n’étais pas rentrée dans les détails d’une longue et dur explications. La peur au ventre de verser une larme à l’instant où j’oserais parler de Matthews. Est-ce qu’il me manquait ? Oui. Est-ce que je voudrais qu’il revienne ? Non. J’ai dû surmonter la douleur de son absence et le perdre une fois me suffit largement. Si la situation devrait se représenter, je ne sais pas si je trouverais le courage qu’il faut pour la surmonter. Puis j’ai essayé en vain de tourner cette page de mon passé. Maintenant qu’Isaac est dans ma vie, je me sens une certaine force pour y parvenir, pour regarder devant, sans avoir l’envie de revenir en arrière.

Près d’Isaac, dans ce bar, la soirée allait être très appréciée. Déjà parce qu’il était présent mais aussi parce que ça faisait bien de voir du monde. Je pense que chaque couple a besoin de ces moments retirés du monde mais également de ceux où ils se mêlent à la vie au-delà de leur bulle unique. Puis je le sentis arriver, marchant sur des œufs. Elle voulait tout dire sans vraiment révéler la moindre trace qui pouvait me dire vers quoi, on allait se diriger. « Bon. Hum. Tu sais que comme maintenant on s’est vraiment retrouvés, on peut tout se dire. » Il allait m’annoncer une nouvelle ou il allait me demander des explications. Deux voies possibles et pourtant une seule issue quand il prononça la suite de ses pensées. Puis quand il s’éloignait de mon regard, je compris que ça n’annonçait rien d’évident. Il voulait des explications. Il souhaitait en savoir davantage. Chose que je pouvais comprendre mais pourquoi le demandait – il ici, dans cet endroit.. Alors, que je risquais de craquer à tout moment, j’allais devoir prendre sur moi, j’allais devoir faire un choix dans mes explications. Simplement parce que je ne voulais pas parler de Matthew, ici. Détournant mon attention de lui, comme il le faisait en ce moment. Je me retenais pour essayer de contrôler le chamboulement qu’il avait créé avec cette question. J’imaginais qu’il ne se doutait pas de la réalité du passé que j’avais dû traverser. Néanmoins, il aurait pu me regarder, à l’instant où il a osé prononcer cette question. « Enfin … non je retire ce que j’ai dit. Oublie, on aura plein d’autres occasions de se parler. » « Faut savoir ce que tu veux. » Isaac allait directement mis au goût du jour. Peut – être que j’aurais dû avoir plus de douceur dans ma première réponse, mais cette façon de vouloir et puis de me laisser choix, c’était bien trop facile. Je le voyais dans son regard, dans son comportement que ça l’avait questionné, qu’il s’était demandé à plusieurs reprises ce qui pourrait avoir suffisamment de poids pour me faire quitter New York. Je le sais. Car si j’avais été à sa place, j’aurais essayé d’imaginer tous les scénarios possibles. Je ne pouvais pas lui en vouloir de chercher à savoir. Néanmoins, il touchait une corde sensible en s’aventurait sur ces douleurs toujours présentent en moi. Avalant ma téquila d’un coup, je fermais les yeux une fraction de seconde et ajoutais : « Il s’appelait Matthew, c’est la première fois que je me suis attachée à un homme de cette façon particulière, que mon bonheur dépendait du sien. » Je sentais déjà ma gorge se nouer. La cicatrice s’ouvrir comme à chaque fois que j’évoquais son prénom à haute voix. J’avais envie de partir, envie de m’enfuir pour éviter de craquer face à Isaac. Il m’était difficile d’évoquer ce que j’avais pu vivre avec ce premier amour, de me rappeler nos souvenirs mais aussi de revoir son corps sans vie sur le bord de la route. « Maintenant, tu sais qu’il y a eu quelqu’un d’autre. Et en réfléchissant bien, je me rends compte que je ne connais pas grand chose sur ton histoire personnelle.. » La tension commençait à être tendue et c’était indépendamment de notre volonté. Juste qu’on se rendait à l’évidence que certains blancs demeuraient sans explication. Il voulait savoir. Je voulais comprendre. Face l’un à l’autre, la bon comme les mauvais côtés du passé de chacun étaient susceptibles d’être avoués.



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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Empty
MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyLun 14 Mai - 22:34

Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Tumblr_m2cgl4fyJM1rn4o9d
❝parce que tu es la seule et l'unique❞ perdisaac


Je scrutais mes pensées, à la recherche d’instants où j’avais été aussi heureux. A chaque fois que je la voyais j’avais un certain état d’excitation mais là c’était pire. C’était puissance mille. J’étais heureux de la retrouver, j’étais excité de tout lui dire et de tout savoir. Une partie de mois voulait en effet tout dire, tout sortir. Que plus rien ne fasse obstacle entre elle et moi. Cacher une partie de son passé n’était vraiment pas une bonne option lorsque vous étiez en couple. De surcroit si vous l’aimez vraiment, du plus profond de votre être. Et c’était le cas. J’étais prêt à mourir pour elle, j’étais prêt à sacrifier ma vie pour que son cœur continue de battre. Je voulais qu’on finisse tous les deux au paradis, pour l’éternité. Je ne souhaitais plus jamais être séparé d’elle, parce qu’elle était devenu l’être le plus important. Elle était celle qui avait fini de me remettre sur le droit chemin et ça, elle ne le savait pas encore. Toutes les personnes qui m’avaient accordé leur confiance depuis que j’étais arrivé à Berkeley, avant de rencontrer Perdita, m’avaient d’une façon ou d’une autre, permis d’être heureux, de me reconstruire. Parce que la vie en Grèce m’était devenue insupportable et qu’il avait fallu que je change d’air, que je me fasse de nouveaux amis, que je m’intègre en somme. Elle avait fini le travail. Je ne voulais plus quitter San Francisco, je ne voulais plus la quitter. Lorsque j’étais arrivé ici, j’avais tout de même viré du côté ‘bling bling’ de la ville. A présent, je sentais que je me foutais du regard des autres. Certes, il était toujours hors de question de raconter à qui voulait écouter toute ma petite vie, mais je me sentais plus libre de mes mouvements. Je sentais que je pouvais faire ce que je veux, ça n’avait plus d’importance. Dorénavant j’étais heureux et c’était tout ce qui comptait. Entre Perdita et moi, c’était une attraction irrésistible. Je n’aurais jamais pensé pouvoir vivre cela un jour. Dès que je la quitte pour m’en retourner chez moi, c’est le déchirement, et je veux à tout prix être le lendemain pour regoûter au bonheur d’avoir en face de moi ses boucles blondes qui m’ont charmé. Comment pouvait-on être autant attiré par quelqu’un ? Je pouvais quasiment dire qu’elle était une drogue pour moi. Une bonne drogue comme il n’en existe aucune. Une fois que vous avez l’avais aimée pendant une seconde, vous ne pouvez plus cesser. C’est ce qu’il s’est passé dans la nuit noire de ce soir d’octobre, pendant laquelle j’ai goûté à un plaisir que je n’étais pas prêt d’oublier. S’en suivirent des mois et des mois de torture pour ma pauvre petite personne, qui parfois a cru qu’elle mourrait. Seulement non, je ne voulais pas mourir parce que je voulais la revoir. J’étais prêt à attendre le temps qu’il fallait, mais je voulais qu’un jour elle soit à moi, pour de bon. Je prends conscience que maintenant de la douleur que ça a pu être car, contrairement à ce que l’on dit en temps habituel, on s’habitue à une douleur. Une fois entrée en vous et qu’elle est quotidienne, elle n’est pas prête d’en ressortir alors vous faites avec, de toutes façons vous n’avez pas le choix. Perdita ne m’a pas laissé le choix alors j’ai essayé de vivre avec. M’évertuant à essayer de l’oublier, j’ai très vite compris que cela ne servait à rien : je voulais qu’elle devienne madame Harros dans un futur plus ou moins proche. Je crois qu’à présent que je l’ai retrouvée, je n’aurais pas pu supporter de la voir aux bras d’un autre, et dieu seul sait la manière dont j’aurais réagi si je l’avais croisée.

Essayant de chasser ces idées noires de ma tête, c’en est d’autres qui vinrent toquer à la porte de mon cerveau. Non, ces idées n’étaient pas la raison pour laquelle je voulais la voir ce soir, Perdita représentait bien plus que ça, mais c’était quelque chose d’important pour moi que de savoir ce que la vie avait réservée à ma moitié durant les années où nous ne nous connaissions pas. J’avais cru saisir que ça n’avait pas été facile, pas facile du tout même et je voulais savoir le moindre détail. Agissant de la sorte, je paraissais un peu ‘voyeur’ mais c’était plus fort que moi. Je détestais rester dans le flou. C’était une obsession, il fallait qu’en permanence je contrôle mon petit monde. C’est donc avec ces idées que je l’accueillis. Stop. Plus d’idées noires pendant quelques secondes. Je la dévisage, j’hume sur parfum, j’observe la beauté qui la ravage, elle est parfaite. A chaque fois je crois rêver en la voyant, à chaque fois je me dis qu’une femme comme elle ne peut être à moi, et pourtant j’ai beau me pincer, cette histoire paraît bien réelle.

Une fois qu’elle fut assise, je pus reprendre mes songes. Je ne voulais absolument pas la voir mal. Je regrettais même de vouloir savoir ce qu’il s’était passé pour elle sur la côte Est. Cependant c’était plus fort que moi, je ne pouvais rester dans le flou. Je savais que je ne pourrais apprécier cette soirée qu’une fois qu’on aurait tout mis sur la table car je savais qu’elle non plus n’allait pas me rater. A la première occasion qui allait se présenter elle allait me demander toute la vérité sur mon passé. L’avantage que j’ai sur elle, c’est que ça ne va pas être bien long à raconter puisque je ne me rappelle de rien du tout. Peut-être qu’elle n’allait pas accepter ce trait de ma personnalité. Peut-être qu’elle ne voulait pas risquer de vivre avec quelqu’un qui pouvait tout oublier à tout moment. Non, je me fais sûrement des films. Tout le monde est au courant que l’on perd la mémoire à la suite d’un traumatisme grave, pas du jour au lendemain. Je stoppai donc mes tergiversions et passais à l’attaque. Je regrettai mes paroles à l’instant même où je les eus prononcées. Sauf que c’était trop tard, je ne pouvais revenir en arrière, la vitesse du son est trop forte, Perdita avait déjà tout entendu et je voyais à son visage qu’elle se posait des questions. Elle ne voyait pas trop où je voulais en venir avec ‘on peut tout se dire’. Il était évident que cette expression était vague. Au lieu de m’expliquer comme je l’aurais fait dans n’importe quelle situation normale, je fuis le conflit en prétextant que l’on aurait tout le temps pour se parler maintenant que nous nous étions retrouvés. Sa réaction me surprit, à moitié je dois dire. Elle avait été franche, tranchante, une Perdita que je ne voyais que rarement. Je ne sus quoi répondre. Non, je n’étais pas non plus bouche bée mais pas loin, pour dire vrai. Je m’extasiais devant ma connerie, si j’avais des choses à lui demander, il fallait que je les assume et non pas faire ce que j’avais fait il y a un instant. Je voulus tout de suite réparer mon erreur, sauf qu’elle m’en empêcha en prenant la parole. Elle avait débité ces paroles comme une fusée dans sa vitesse de pointe, de manière froide. De toute façon je n’étais pas surpris, je savais bien qu’elle ne m’avait pas attendu et avait été avec d’autres hommes. « Et pourquoi ça n’a pas collé entre vous ? » Là je prenais vraiment des risques, j’entrais dans sa vie privée la plus complète, mais cette fois ci j’assumais. Mes yeux fixaient les siens, je ne la lâchais pas. Je sentais que cette histoire l’émouvait quelque peu. Je ne savais absolument pas pourquoi. Ça m’énervait. Je me glaçai sur place lorsqu’elle poursuivit. Comme on dit, la meilleure défense c’est l’attaque. Perdita avait bien saisit le sens de cette phrase et c’était donc à moi de révéler une partie de mon passé. Je ne savais pas par où commencer comme à chaque fois que je contais cette histoire ici, à Berkeley. J’avais toujours un peu honte, un peu peur aussi que cette histoire ne vienne à être révélée. « Je crois que, malheureusement, ça ne va pas être bien long à raconter en ce qui concerne mon enfance. » Rester dans le flou, au début, limite une spécialité pour moi. Je ne me sentais pas de tout lui balancer à la figure, comme ça, d’un coup. Ça ne se faisait pas parce que ce n’était pas tous les jours que l’on entendait une histoire comme la mienne. En cela, j’étais fier d’être une personne unique même si j’aurais, assurément, préféré être normal. Sauf que maintenant j’avais appris à vivre avec le fait que je ne me rappellerais jamais de quoique ce soit de mon enfance. C’était tout bonnement impossible, je le savais. Au fur et à mesure que les secondes défilaient, je me sentais de plus en plus crispé et tendu, attendant le moment fatidique. Je repris une gorgée de mon scotch et repris, étrangement, la parole. Encore une fois je ne contrôlais plus ce que je disais. « Bon, j’arrête de tourner autour du pot. Vu que c’est la soirée confidences, faut aussi que je participe. » Décidément, Perdita da Pitruzzela me troublait au plus haut point, à chacun de nos rendez-vous.
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Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Empty
MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyLun 21 Mai - 14:51



❝ There were nights when the wind was so cold. That my body froze in bed ❞


Il n’y a rien à cacher. Et pourtant, j’ai toujours autant de mal à vouloir m’ouvrir. J’aime beaucoup Isaac mais lui raconter ce qui s’est passé à New York, je ne sais pas si je suis encore prête. Je sais qu’à un moment ou à un autre, je devrais lui dire. Car le sourire que je porte en ce moment, sur mon visage, n’est pas éternel. Alors je continue comme je le fais si bien. La tête haute et la force dans mes gestes. Je ne laisserais rien me priver du bonheur que je partage avec cet homme. Pourtant, je sais que tout peut basculer si je lui raconte l’histoire de mon passé. Il peut douter et se dire que je n’ai fait que lui cacher qui je pouvais être. Au moment où je lui raconterais cette histoire, quand le jour arrivera, je sais que cela ne sera pas facile. A expliquer pour ma part et à écouter pour la sienne. Les morceaux de mon passé sont loin d’être passionnants. Néanmoins, je sais qu’il aurait voulu savoir. Au lieu de ça, je contiens en moins mes faiblesses. Je ne dévoile pas plus qu’il ne sait déjà et d’une certaine façon, j’essaye de préserver ce que l’on partage. Comment pourrais-je le regarder dans les yeux et lui dire que j’en ai aimé un autre ? Que je l’ai aimé si fort, si passionnant, qu’il fut impossible pour moi d’admettre ton absence. Que chaque nuit, quand le 16 juillet arrive, je pleure toutes les larmes de mon corps. Juste parce qu’il me manque. Au-delà de ce que je peux ressentir pour Isaac, je ne peux pas oublier ce que j’ai éprouvé pour Matthew. Il m’a donné sans compter. M’a promis de m’emmener loin de là, il a fait sortir de sa cachette la jeune femme que j’ai toujours été. J’ai commencé à faire comprendre à mon père, que je ne pouvais pas éternellement être enfermée dans ma tour. Il ne pourra pas me protéger à chaque pas que je fais et il était temps pour moi, de me lancer. Pas étonnant, mon père ne fut pas de cet avis. Alors j’ai dû enfreindre les règles. Sortir en cachette. Boire de l’alcool. Embrasser un garçon. Rentrer alors que le soleil allait se lever. J’ai agis comme une enfant capricieuse par moment, j’en ai conscience. Mais à travers tout ça, j’ai commencé à murir, à m’attacher et je suis littéralement tombée amoureuse. J’ai peur de raconter cette partie de moi, à mon petit ami. Je tiens énormément à Isaac et j’aurais de grandes difficultés à le voir s’éloigner de moi. Juste parce que je lui ai caché que ce sentiment, ce n’est pas ma première impression. Je ne peux pas dire que je les aime de la même façon. J’aimais Matthew parce que c’était mon premier baiser, ma première importante attache et parce que j’aimais ce qu’il me faisait vivre. J’aimais sa façon de me faire devenir. Si j’aime Isaac, c’est juste parce que je l’aime. Je l’aime parce que je sais qu’il serait là pour me relever si je trébuchais. Je l’aime parce qu’il est la lumière qui peut me guider dans l’obscurité. Je l’aime parce que je sais qu’avec lui, je serais toujours en sécurité. Est-ce une bonne raison d’aimer de cette façon ? Il me voit comme personne. Avec Isaac, si je suis si bien c’est sans aucun doute parce que je suis simplement moi-même. Alors oui, j’ai déjà aimé et je ne lui en ai jamais parlé. C’est sans doute parce que j’éprouve cette crainte qu’il ne comprenne qu’après encore le temps qui s’est écoulé, Matthew me manque toujours. Je ne sais pas si je trouverais les bons mots pour lui expliquer par quoi je suis passée. Mais combien, le présent compte davantage maintenant qu’il se trouve à mes côtés. Tombant dans son regard, directement où je pénétrais dans cet endroit. C’est comme s’il n’y avait que lui et que le reste n’était que là pour faire joli. Laissant glisser ma main dans la sienne, je caressais ses lèvres avec les miennes. Je lui souriais et tout était parfait. Je n’aurais voulu pour rien au monde que notre histoire change. Je ne voulais pas qu’il connaisse les faiblesses qui peuvent me mettre à genoux. Je ne voulais pas qu’il ait conscience que l’amour me change. Ce sentiment qui me rendre complétement aux anges mais aussi me faire tomber dans le néant de l’enfer. Quand les questions tournent et que je ne trouve pas de réponse. Quand, je n’arrive pas à m’accorder la confiance qui faudrait et que tout se remet en question. Je ne souhaite pas l’entrainer dans ces instants où je deviens complétement invivable. Où ma facette angélique disparait pour laisser place à quelqu’un de complétement distant, complétement étranger. Isaac ne sait pas qu’il existe du moins bon en moi, j’ai envie de dire même, du très mauvais. Car il me regarde de cette façon dont aucune explication n’est nécessaire. Je le vois dans ces yeux et il peut le voir également dans les miens. L’amour nous fait voir seulement le meilleur de chacun. Cependant quand la réalité nous rattrapera et qu’on saura face à ce qu’il y a de moins bons chez l’un ou l’autre. Je n’ai aucune idée de savoir comment ça va tourner. Car je sais qu’on dit souvent, ne fait pas à autrui, ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. Seulement, j’ai beaucoup de mal à concevoir qu’il me cacherait des choses aussi importantes sur son passé. Je ne sais pas qu’il me dirait qu’il est le prince, de je ne sais pas où, je le prendrais très bien ou même qu’il n’est pas un epsilon jusqu’au bout des ongles. Je peux également le concevoir. Mais s’il m’avançait qu’il n’est pas celui que je crois ou qu’il a vécu des évènements très importants sans au moins une seule petite minute, avoir essayé de m’en parler. Je pense que je lui en voudrais. Car je réalise que je ne sais pas grand-chose de lui. Alors qu’Isaac est au courant que j’ai grandi à New-York, que je suis fille unique et que je n’ai plus de contact avec mes parents. Certes, il ne m’a jamais demandé le pourquoi du comment et je n’ai pas cherché plus loin, non plus. Tandis que de mon côté, je connais juste le jeune homme qu’il est ici à Berkeley, qu’il fait partie de l’élite et qu’il aime quand on s’aventure dans les bois. Avec le temps, je sais ses préférences, ce qu’il déteste et ses passes temps. Mais qui est-il réellement ? Celui que je vois ou celui que je crois voir.

Essayant de ne pas trop y penser, ce soir, on avait décidé de changer d’endroit et de montrer aux yeux du monde, la complicité qui pouvait nous rapprocher. Cependant, très vite, je compris où allait nous mener notre discussion. Nous avions un verre chacun devant nous et pourtant j’avais l’impression d’être si loin du bar, quand il prononça cette phrase. La gorge sèche et le cœur battant, je savais où il voulait en venir. Mais il allait devoir se mouiller un peu plus, s’il voulait que je parle davantage. Alors sur le coup, je décide de ne plus tourner en rond. Je ne sais quelle mouche m’avait piqué mais s’il voulait qu’on discute. On pouvait. Néanmoins à l’instant où il entra dans la conversation, je sentis mes mains devenir moites. « Et pourquoi ça n’a pas collé entre vous ? » S’il savait sur le coup, combien je donnerais pour m’enfuir et ravaler la phrase que je venais de lui balancer en pleine face. Voulant ferme la grande dame, je m’étais prise à mon propre jeu. Face à un mur que je devais franchir pour le coup. Je bus d’une traite la fin de mon verre, demandant au serveur de me resservir et tourna mon attention vers Isaac. « Comment une histoire d’amour pourrait fonctionner quand l’un des deux repose sous terre.. Matthew est décédé suite à des blessures d’un grave accident. » Ma première réplique pouvait paraitre froide, j’en avais conscience. Mais je n’avais pas pu la retenir coincée bien longtemps dans ma gorge. J’essayais de me montrer moins atteinte en rajoutant quelques détails sans pour autant en donner trop. Je ne voulais pas qu’il sache maintenant que j’avais été la dernière à entendre sa voix. Je ne voulais pas qu’il sache les derniers mots que mon petit ami à New-York a prononcés avant de lâcher prise. Je ne voulais pas verser des larmes dans cet endroit. Je n’étais pas prête à montrer à Isaac, combien je n’étais pas aussi forte qu’il pouvait le penser. Donc pour faire preuve de riposte et détourner l’attention de mon passé, je me penchais sur le sien. Lui posant la question qu’il m’avait posée précédemment. Faisant comme si tout était normal. Alors qu’à chaque fois que je posais mon regard dans le sien, j’avais cette impression qu’il pouvait tout savoir, tout connaitre sans que je lui dise quoi que ce soit. Alors, je dois avouer que sa réponse était loin de me satisfaire pour le coup. « Tu ne veux pas t’en souvenir parce que c’est plus facile ou juste parce que tu n’as pas envie de m’en parler ? Raconte-moi, au moins quelque chose. Je viens de te faire partager une sacrée page de ma vie et tout ce que tu trouves à me dire, c’est juste ça. » J’étais plus que contrariée de la situation. J’avais peine à y croire. Je le voyais tourner autour du pot, sans oser se mouiller alors qu’il était responsable de ce sujet de discussion. Une chose est certaine, si ce soir, j’ai parlé. Il va en faire tout autant. Descendant le second verre qu’on me servit aussi vite qu’il fut posé sur le bar. Je ne lâchais plus Isaac du regard, le sentant à son tour tendu. « Je te fais remarquer que cette soirée confidence, elle a débuté parce que tu le voulais. Alors, je pense qu’il est temps de savoir ce que tu caches derrière ce que je vois. » Je relativisais quand il s’agissait de s’éloigner de mon histoire. J’avoue, j’avoue complétement même. Et l’alcool que j’ingurgitais me faisait planer d’une certaine façon. Tout en sachant, qu’une seconde ou l’autre, je pouvais me révéler être moins conciliante, froide et distante. Comme avait pu le remarquer le jeune homme lors de son premier baiser.. Je ne sais pas, tout compte fait, si c'était une bonne chose d'avoir changé nos plans.


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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyJeu 14 Juin - 20:15

Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac Tumblr_m2cgl4fyJM1rn4o9d
❝parce que tu es la seule et l'unique❞ perdisaac


Je la regardais, je l'épiais, elle me fascinait. Si j'avais pu, je n'aurais gardé que ces trois petits bouts de phrases pour décrire ce que je faisais et ce que je ressentais en ce moment. Rien de plus, rien de moins. L'instant était trop parfait. Cependant, je savais que la soirée allait prendre un tout autre tournant. C'était moi qui le voulais, ça allait être de ma faute si ça tournait au vinaigre. Mais il le fallait, c'était nécessaire. Je ressentais à présent le besoin de savoir chaque moment de sa vie, chaque chose qui l'a fait arriver à Berkeley et plus tard, dans cette forêt le soir d'Halloween. Je ne savais pourquoi cela m'était apparu. Peut-être que d'entendre " New York " à travers ses lèvres m'a fait me rendre compte qu'elle avait été quelqu'un avant que l'on se rencontre, qu'elle avait pu aimer, détester, vivre sans moi. Et je crois que ça, ce fut un peu dur à accepter même si je refuse de me l'avouer. Pour moi, Perdita ne pouvait aimer que moi, c'était égoïste, c'était être possessif, mais je ne voyais pas notre amour autrement. Non, je ne pouvais décemment pas lui en vouloir d'avoir eu d'autres personnes avant moi, ce serait faire preuve de débilité profonde, mais il me faudrait quelques secondes pour encaisser. On est un Epsilon ou on en est pas un. J'en suis un vrai, mon orgueil et mon égo sont surdimensionnés et même si avec Perdita je ne me comporte pas comme je le fais habituellement, par moment cela peut resurgir. C'est là l'une des grandes qualités de celle que j'aime plus que tout. Elle arrive à faire disparaître les pires de mes défauts, d'un coup de baguette magique, sans que je ne m'en rende compte. Je ne sais comment elle y arrive, mais avec elle je ne critique plus, je me fous de mon fric, je me fous de tout. Quand je suis avec elle, seule sa présence à mes côtés m'importe, le reste n'existe pas. Oui, Isaac Louis Harros peut, par moments, ne pas faire preuve d’égoïste. C'est dur à avaler comme nouvelle ? Certainement pour certaines personnes, mais c'est la pure et stricte vérité. Je crois que pour ma Iota j'étais même prêt à ne plus m'occuper de mon argent, de la bourse, des casinos. Elle me faisait devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que je n'appréciais pas en règle générale, mais je savais que ce nouveau moi n'avait pas grand-chose de mauvais. Enfin ... tout était loin d'être fait, je crie sur mes employés de maison, je suis invité par les personnes les plus fortunées de San Francisco, je passe mes vacances sur un yacht ou dans un chalet de 400 mètres carrés. Et puis même si elle m’entraîne sur le chemin de la raison, il ne faut pas se voiler la face, qui pourrait croire que moi, Isaac, puis-je devenir un bon samaritain, prêt à aider son prochain en reversant une partie de son fric à des associations caritatives ? Personne. J’ai eu tant de mal à devenir ce que je suis, à gagner beaucoup d’argent, à me frayer un chemin parmi la haute société californienne, que je me vois mal tout abandonner du jour au lendemain. De toutes les façons, Perdita sait comment je peux être, et je pense qu’elle est conciliante. La seule chose qui lui importe c’est le fait qu’elle soit la chose la plus important au monde à mes yeux et que j’étais prêt à faire n’importe quoi pour ses beaux yeux. Homme soumis ? N’exagérons rien, disons juste que ses yeux m’ensorcellent et que par conséquent elle peut faire n’importe quoi de moi sans que je rechigne. J’aimerais avoir un tel pouvoir de persuasion sur quelqu’un. Malheureusement ce n’était pas le cas. Il faut croire que ce n’est réservé qu’à la plus merveilleuse de toutes les femmes présentes sur cette terre. Je la regardais encore et toujours appréhendant le moment où il allait falloir que l’on dévoile tout de nos passés. Et j’avais le pressentiment que le sien était tout aussi lourd que le mien. Et qu’il allait être également plus long à déballer ; en même temps, pas bien dur de me battre sur ce point tellement ça allait prendre peu de temps de raconter mon enfance. Je ressentais à la fois une cruelle envie de tout savoir d’elle, et en même temps quelque chose me laissait penser que je n’allais pas forcément être que content de ce que j’allais découvrir. Mais bon, parfois il faut savoir prendre son courage à deux mains et se lancer. Plus aucune barrière ne devait nous séparer, Perdita et moi. Je voulais que tout aille pour le mieux entre nous et j’avais le sentiment que si nous ne nous disions pas nos passés respectifs, une barrière serait toujours là. Je parlais également pour moi, il fallait que je trouve la force de lui révéler ce qu’il s’est passé à mes dix-huit ans, et la galère qui s’en suivit. Ce ne fut pas une partie de plaisir, mais je ne regrette pas d’avoir tout fait pour sortir de la misère, pour enfin arriver à Berkeley. Grâce à tous mes efforts, j’ai rencontré Perdita, et rien que pour ça, je ne regrette pas tout ce que j’ai fait.

Je ne voulais pas que notre conversion, que notre rendez-vous de ce soir prenne cette tournure. Or, inexorablement, je ne maîtrisais plus grand-chose. Je venais de toucher un point sensible et je sentais que j’allais en prendre pour mon grade. Je me rendais compte petit à petit que notre relation ne pouvait pas être toute belle, toute rose, que forcément à un moment ou à un autre nous allions nous prendre la tête sur tel ou tel sujet. Je ne voulais pas que cela se passe ce soir, malheureusement je venais de mettre les deux pieds dans le plat en lui demandant pourquoi ça n’avait pas marché entre eux. En même temps, comment pouvais-je deviner que derrière tout cela se cachait quelque chose d’horrible ? Et de toute façon ma curiosité l’emportait sur tout. C’était inné chez moi, j’avais un besoin permanant de savoir à qui j’avais affaire. Mais peut être que j’aurais pu m’y prendre autrement ? Prendre mes précautions, ne sachant pas ce que son passé pouvait contenir. Je regrettais donc ma question, ou plus précisément la manière dont je l’avais posée. Je ne voulais absolument pas vexer Perdita, ou encore pire, faire resurgir des moments douloureux de son passé. Mais c’était trop tard, le mal était fait et je ne pouvais plus rien y faire. Ma question me déçu, sa réponse me tétanisa. Oui, je venais de commettre l’une des plus grosses bourdes de mon existence. Je ne savais plus quoi dire pour qu’elle me pardonne. En aucun cas je ne voulais qu’elle croie que je me fichais de ce qu’elle avait pu vivre, de ce qu’elle avait pu endurer. Le fait qu’elle ait pu en aimer un autre passa tout de suite au second plan. A présent je me fichais qu’il y ait eu quelqu’un d’autre, je voulais juste réparer mon erreur et lui faire comprendre que je serais à jamais auprès d’elle. « Je suis sincèrement désolé. Je … Je ne sais plus quoi dire, je suis un véritable idiot. » Je déposai tendrement un baiser sur sa joue. Ce n’était certainement pas ça qui allait lui faire oublier les atrocités qu’elle a pu vivre, mais peut être que ça aurait le don de l’apaiser un peu. Je n’aimais pas la voir triste, c’était au-dessus de mes forces, c’était une chose que je ne pouvais tolérer. N’importe qui la rendait triste était un idiot, et ce soir je faisais partie de ces derniers… Je bus une gorgée de mon verre. Je n’arrivais même plus à la regarder tellement j’avais été nul sur ce coup. Elle passa ni une ni deux à mon cas. J’avais lancé le débat des confidences alors, selon elle, je devais également y participer et visiblement … ma réponse ne la satisfaisait pas. « A vrai dire c’est aucune des deux options… » Comment lui dire que je suis un gros amnésique de première par la méthode douce ? Pas facile. Je me mis enfin à scruter ses yeux. « Amnésie Perdita, amnésie… » Je me rendis compte que je venais de dévoiler mon secret. L’un de mes plus gros secrets. C’était une marque de confiance irréfutable car à part Gaulthier, je ne voyais pas qui pouvait se targuer de tout savoir sur monsieur Harros. Je ne pouvais cesser de la regarder. Je voulais voir sa réaction. Il était clair qu’une nouvelle pareil ne pouvait laisser indifférent. Je ne lui avais pas dit par peur que ça ne lui fasse peur, justement. Entraîné dans un cercle vicieux, ce n’est qu’aujourd’hui que je décide de franchir le pas. Et encore … peut être que si il n’y avait pas eu cette histoire de New York, nous n’aurions pas cette discussion actuellement… Mais c’était mieux comme ça. Je ne voulais plus rien lui cacher. Bon, maintenant va peut-être falloir songer à s’expliquer, parce qu’une amnésie n’arrive pas comme par magie à ce que je sache. « Apparemment je suis allé faire un petit tour dans le désert et je n’en suis jamais revenu. On m’a retrouvé à moitié mort. A mon réveil, plus un souvenir, plus rien. » Je m’arrête là pour les détails. Même si je ne voulais plus qu’il y ait de barrières entre nous, j’avais encore du mal à tout lui dire. Mon histoire était assez lourde, très lourde même, et je me voyais mal tout lui déballer en deux minutes chrono. La pauvre pourrait y laisser son cœur.
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MessageSujet: Re: Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher ♦ 'isaac Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher   ♦   'isaac EmptyMer 20 Juin - 12:39

Pour la première fois, les choses se compliquaient avec Isaac. Notre relation vivait ces beaux jours depuis quelques mois et on en arrivait à ça. Aujourd’hui, le soir où on décide de changer nos plans. Où on se dit qu’un nouveau bol d’air ne peut pas nous tuer, j’ai l’impression de ressentir un certain maintien sur mes organes et ma respiration devient de plus en plus compliquée à gérer. Les démons du passé ne sont jamais loin, j’en ai conscience. Ce n’est donc pas en commençant une nouvelle page, une nouvelle relation que je pouvais tout oublier. Je devais me douter qu’un jour ou l’autre, il voudrait savoir tout sur moi, dans les moindres détails. Isaac est vraiment devenu une des personnes les plus importantes pour moi, au quotidien. A Berkeley, il est mon repère, ma force mais aussi ma faiblesse. Car si quelque chose lui arrivait, je pourrais devenir folle. Je pourrais dérailler de mon chemin comme je l’avais vécu à New-York. La mort de Matthew m’avait changé. Je fréquentais les mauvaises personnes, aux mauvais endroits. Je ne laissais plus me mettre ces barrières entre la réalité et moi-même. Il était le mieux placé pour endurer mes coups de gueules. Après, m’avoir désigné responsable du tragique destin de mon petit ami. Je décide de ne plus me laisser faire. Je ne veux plus qu’il me contrôle, qu’il me sculpte pour faire de moi la fille parfaite. Simplement car la perfection n’est pas humaine. Personne ne peut être au top niveau, tout au long de son existence. L’humain a droit à l’erreur. Il lui arrive parfois de trébucher et finit quand même par se relever. Juste parce que notre vie est un combat que l’on doit mener avec ceux qui comptent vraiment, voilà pourquoi je décide de quitter cette ville où j’ai vécu la majorité de ma vie. Je ne peux plus rester dans ces rues où j’étais celle qui se cachait de tout. Celle qu’on critiquait par moment, parce que j’étais en retrait, que je ne m’intéressais pas à la mode ni au maquillage quand l’âge fût venu de découvrir mon cœur, de le vêtir et de l’embellir. J’étais plutôt cette fille qui utilisait les bouquins pour s’enrichir mais aussi pour se cacher. Bien loin, cette partie de moi à l’heure actuelle, quand je me regarde dans la glace. Je ne suis plus cette fille, celle que j’ai dû être aux côtés de mon père. Je décide de prendre mon envol et j’en arrive à côtoyer à nouveau l’amour. Vous voyez le genre d’amour avec un grand A. C’est ce que je vis et ce que je vois en posant mon attention sur le jeune homme. Dans ce bar, il décide de se promener sur les terres des confidences. Je peux le comprendre car j’aimerai tout savoir à son sujet. J’aimerai être celle qui le connait au mieux et sous tous ses angles. Notre amitié avait été utile dans cette voie, nous avons quelques fois parlés. Mais, à chaque fois, on restait très vague sur les explications. L’autre n’insistait pas et c’est tout ce qui rendait magique notre relation. Je pense que je pourrais carrément soulever des montagnes pour cet homme. J’espère qu’il sait que je ne suis pas parfaite. J’ai des défauts, voir même beaucoup. Alors, à cet instant où nos regards s’évitaient, je ne pesai pas la portée de mes mots. « Tu ne peux pas être un idiot. Tu es juste curieux et je ne peux pas te jeter la pierre. A un moment donné où à autre, tu aurais dû savoir. Combien mon passé n’est pas rose et par la même occasion, savoir que j’ai déjà touché le fond, que j’ai pris toutes sortes de substances pour essayer d’oublier. Je ne suis pas vraiment celle que tu vois. Pour m’aimer telle que je suis, je ne peux pas te cacher les mauvais côtés. Je ne peux pas faire comme si je ne m’étais jamais réveillé dans le coin d’une ruelle, me demandant ce que je faisais là.. » Je m’emballais dans mes mots. Lui laissant réceptionner le tout. Il devait savoir que je ne suis pas celle qu’il croit. Je ne suis pas cette Perdita qui n’a jamais pris de la drogue ou qui n’a pas délogé alors qu’elle n’avait que seize ans. Je ne suis pas responsable et c’est peut-être que je n’ai pas envie de l’être. Même si aux côtés d’Isaac, je me sens changé. Je me sens être une autre. Il faut du temps pour tourner la page. Alors, même si j’en écris une nouvelle. Je ne suis pas encore assez forte pour tourner la précédente, pour me dire qu’un jour, je rentrerais chez moi.. Je ne suis pas prête à ça.

Puis mon regard tombe dans celui de cet homme. Je l’écoute me répéter ces trois mots. J’ai encore peine à y croire. Je ne comprends pas ce qu’il essaye de m’expliquer. Puis la suite s’en suit. Il a dû voir sur mon visage, le sentiment d’incompréhension. Comment avait-il pu me cacher cette lourde partie de lui ? Est-ce qu’à l’heure actuelle, il avait retrouvé sa véritable identité ou est-ce que Isaac L. Harros n’était qu’une parfaite invention ? Je ne pouvais pas encaisser. Je ne pouvais pas essayer de me mettre de son côté, sans d’autre explication de sa part. « Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu n’es même pas sûr d’être Isaac ? C’est toute une invention, la personne que tu es ? » Les questions fusaient et ma colère montait. J’aimais quelqu’un que je ne connaissais pas. J’étais totalement amoureuse de cet homme qui n’était peut-être pas celui qu’il croit. Enfin, je pense que le principal souci à cela était tout autre chose. Mais, j’essayais encore de lui voiler la face. Je ne voulais pas qu’il comprenne ma plus grande crainte. Et si un jour, en se réveillant, il se rappelait de qui il était et qu’il oubliait le présent, décidant de mélanger passé et futur pour décider de continuer son chemin. Que serais-je sans lui ? Parce que je me suis accrochée, que je n’imagine plus avance s’il ne se trouve pas à mes côtés. Je suis dépendante à lui et il ne le sait pas encore. J’ai beaucoup de difficultés à lui montrer la profondeur de mes sentiments. J’ai beaucoup de mal à m’avouer vaincu par l’amour. Au moment où je m’y attendais le mois, il est venu frapper à ma porte. Je lui ai souris et nos chemins se sont liés. Alors, au lieu de lui foutre ma peur en pleine face. Je détourne ma question et je fonce comme à mon habitude. « J’ai besoin de savoir. Je doute que ce n’est pas facile à partager, tout comme mon passé. Mais, j’ai besoin de savoir. Je suis prête à aimer tes défauts. Mais dis-moi, je dois sourire face à ça ? Tu n’as jamais trouvé le temps de m’en parler, de te confier jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que tu sois ma drogue, que je sois totalement accrochée et dépendante à toi.. » Est-ce que je regrettais notre attache ? Non, certainement pas. Mais, je me posais la question à savoir qui il était. Puis je me sentis comme étouffée. Trop de choses en même temps, mélangeant mes douleurs aux siennes, je n’arrivais pas à canaliser la situation. Donc, j’avais besoin d’air frais et je n’allais pas tarder à perdre pied si je ne faisais pas quelque chose. Je bus d’une traite la fin de mon verre et le déposa sur le bar. « Je dois sortir. J’ai besoin de respirer. » Sans lui laisser la moindre chance de me retenir ou quoi que ce soit, j’avais pris mes jambes à mon cou. Sauf qu’en poussant la porte du bar, je réalise qu’il pleut des cordes. Néanmoins, ça ne m’arrête pas. Si j’avais eu une cigarette sous la main, sans hésiter je l’aurais fumée. Même si ce n’est pas moi, si ce n’est pas dans mon habitude. Mais, j’avais besoin de relâcher la pression. Besoin de prendre tout ce que je venais d’apprendre avec délicatesse. Sans brusquer les choses, même si pour le coup, c’était raté. J’avais montré mon côté à Isaac, celui qu’il m’est difficile de contrôler. J’avais envie de hurler. J’avais envie de comprendre et en même temps tout cela me faisait peur car je savais l’importance que le beau brun avait dans ma vie depuis quelques temps. Je ne pouvais plus me passer de sa présence, de ses caresses, de sa douceur ou encore de cette façon qu’il a de me regarder. Je craquais pour lui. Et les confidences me faisaient peur, je craignais qu’il sache combien je ne suis pas toujours cette femme forte qui se la joue invincible.


Aimer ce n’est pas renoncer à sa liberté, c’est lui donner un sens.
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