La vie à BCU était des plus simplistes pour la jeune femme. Ses jours se résumaient aux mêmes habitudes. Se lever tôt, partir courir, revenir prendre une douche et dévorer un petit-déjeuner copieux puis étudier all the day. Une routine un peu ennuyante pour la jeune fille délurée et folle qu’était Elina. Mais, elle se complaisait dans cette sobriété. Heureusement qu’il y avait les nombreuses soirées de folie qu’elle pouvait faire, se retourner complètement la tête sous des boissons toutes plus excitantes les unes que les autres. Mais il s’agissait d’un remède très bon pour la santé disait-elle souvent. Et puis, il y avait Juno. Sa sœur qu’elle considérait comme sa jumelle depuis des lustres. Le temps n’était jamais trop long lorsqu’elles étaient toutes deux ensembles. Et leur père ne cessait de s’inquiéter à ce qu’elles allaient bien pouvoir inventer. Mais malgré l’atteinte de leur cerveau, elles étaient un brin responsable et réussissaient toujours « par miracle » à s’en sortir. Il faut dire leurs intelligences avaient beaucoup davantage. Et lorsqu’Elina n’était pas avec sa sœur « ce qui était plutôt rare », la jeune femme était à l’hôpital pour aller tenir compagnie à leur jeune frère. Une petite boule d’énergie de 15ans. Il tentait de suivre la trace de ses deux sœurs et le gamin était bien parti. Mais en ayant comme modèle deux siphonnées de la cabeza, ce n’était pas étonnant. Mais les deux sœurs modéraient aussi le gamin pour éviter qu’il possède un casier judiciaire bien que Juno serait apte à l’effacer d’un seul clic. Une famille de mafieuse presque. Séchant un après-midi de cours, la jeune femme les rattraperait aisément plus tard. Elle voulait faire une surprise à Jaimie qui était en séjour hospitalier durant quelques jours pour ses examens & Co. Passant dans un drugstore pour acheter les sucreries préférées du gamin, Elina se rendit ensuite jusqu’au San Francisco General Hospital.

« La chambre de Jaimie Valentyne stp ! »

Elina était accoudée au comptoir, dans un vieux jean usé déchira au genou. Un débardeur et une chemise à carreaux par-dessus. Féminin ? Il lui arrivait de l’être, mais elle aimait aussi rester dans le classique. Elle remercia l’hôtesse d’accueil d’un signe de main et prit les escaliers pour monter jusqu’à l’étage de sa chambre au service de soins intensifs. Parcourant les couloirs, elle finit par frapper à la porte 212 et rentre après avoir entendu une voix grognon. Elle passa la tête avec un sourire.

« Hey la terreur ! »

La jeune femme pénétra dans la chambre sous l’accueil chaleureux du jeune frère. Elle vint directement se poser à côté de lui sur le lit, lui donnant une forte accolade avant de déposer un baiser sur son front. Quiconque connaissait Elina ne la reconnaitrait pas. Ouverte, affectueuse, elle était le total contraire de cette barrière qu’elle mettait en place sur elle-même.

« Je t’ai apporté tes m&m’s la terreur. Et j’ai même pris du soda. Mais planque ça parce que si une infirmière rapplique, tu vas te les faire confisquer. Et si on te demande, ça ne vient pas de moi ! »

Elle esquissait un sourire en coin, venant passer sa main dans les cheveux de son jeune frère qui enchaînait déjà à lui répondre. « Arrête ! Je ne suis pas une peluche et l’infirmier qui s’occupe de moi est cool ! Je suis sûr qu’il ne dira rien pour ça ! » Elina levait un sourcil, doutant des paroles de son frère. Mais elle n’était pas ici pour le contrarier, juste pour profiter de sa présence et lui remonter un peu le moral. C’était toujours difficile pour Jaimie de se retrouver seul à l’hôpital et Elina n’aimait pas le savoir déprimé.

« Bien… Et si je te kidnappais une fois sortie pour aller se faire une bataille de ballon-peinture… Ou… Manger une énorme glace ? Hein… Fais-moi un sourire la terreur ! Allez… Je suis là tu vois ! »

La jeune femme se plaçait face à son jeune frère, ses yeux marron plongeant dans le regard du gamin et elle passait un doigt sous son menton pour lui redresser le visage. Ils échangèrent un long regard avant qu’enfin il lui offre le plus beau cadeau pour Elina, un sourire sincère. Elle s’approcha de lui pour l’embrasser avec tendresse sur le front et lui souffrant un « je t’aime terreur » furtif. Puis, elle se remit à côté de lui et sortit les m&m’s du sac pour en offrir un sachet à son frère alors qu’elle ouvrait le deuxième pour elle-même.

« Alors raconte-moi… Comment il est ce fameux infirmier ? Beau a regarder ? Tu crois que je vais le croiser… ?! »

Jaimie rit de bon cœur, connaissant sa jeune sœur assez séductrice et entama une description physique sur le fameux infirmier qui s’occupait de lui et qui n’allait pas tarder à pénétrer dans la chambre.

La jeune femme était aux côtés de son frère, sur le lit d’hôpital qu’il était. Une crise, une chute et une blessure. Jaimie était fragile depuis l’enfance, et les deux sœurs étaient protectrices au possible avec ce petit bout de vie. Il était le frère le plus choyé de tous les temps, et ne s’en plaignait pas. Même si parfois, elles pouvaient devenir un brin envahissant, il aimait le fait qu’elle s’occupe autant de lui et ne le traite pas comme un gamin. Elina souriait aux paroles de son frère qui lui parlait de l’infirmier en question quand celui-ci fit son entré. Son sourire s’effaça rapidement quand elle reconnu le beau blond. Maxwell, ancien petit ami d’une fille qui jadis était une très bonne amie, devenu aujourd’hui une très bonne ennemie. Il ne semblait pas l’avoir remarqué tout de suite, peut-être même qu’il ne l’a reconnaîtrait pas ? Quoi que, elle n’avait pas beaucoup changé et soyons lucide, il vouait une telle « haine » envers Elina qu’elle était certaine que son visage était inscrit sur une affiche indésirable numéro 1 dans son cerveau. Mais elle devait lui accorder une chose, Maxwell était complètement différent. Doux, gentil et surtout humain, il se montrait sous un nouveau jour face au frère de la blonde. Et ça, elle l’apprécia. Il donna une part de gâteau au chocolat tout en faisant des annotations. Elina fit un grand sourire à son frère qui lui montrait le gâteau. Il avait l’air délicieux et sentait bon. Maxwell expliquait que Jaimie ne pouvait pas encore sortir tant qu’il n’était pas suturé au niveau de sa blessure. Il redressa le regard et croisa enfin celui de la jeune Gamma. Un changement distinct se passa dans la chambre d’hôpital. Comme une tension venait de se mettre en place. Elina se montra froide comme à son habitude, sans aucune émotion sur le visage et prit le formulaire alors que Maxwell quittait la pièce. Elle signa en bas de la page après avoir lu et vérifier. Une habitude de tête d’ampoule. « Qu’est-ce que tu lui as fait ? » Elina tourna son regard vers son jeune frère qui avait également remarqué le changement de comportement.

« Mais rien… Pourquoi est-ce que ce serait moi la responsable, hein ? »

Son jeune frère lui lança un regard, et Elina baissa la tête en souriant. Certes, elle avait créé beaucoup d’ennuis et lorsqu’on la fuyait, c’est parce qu’elle l’avait voulu. Mais pour une fois, Maxwell était seul responsable de cette tension entre eux. Il pensait qu’Elina soutenait l’ex du jeune homme et ancienne amie de celle-ci. Mais bien au contraire, celle-ci l’avait expulsé de ses amies. La raison était simple, Maxwell était… spécial pour Elina. Pas de sentiment ou quoi que ce soit, mais ce qu’il vivait actuellement adoucissait légèrement le caractère de la jeune Gamma et elle… le comprenait. Alors, lui faire autant de mal malgré ce qu’il vivait, elle n’avait pas aimé ni supporter. Et son amie s’en souvenait encore après s’être rebellé de leur dispute. « Il n’a jamais été aussi froid, même avec Papa quand il vient… Donc, tu lui as fait quelque chose ! » Elina leva les yeux au ciel avant de se pencher en avant, ses deux mains sur le bord du lit.

« Pour ta gouverne la terreur, je n’ai rien fait à Maxwell. Disons que… nous avons des tensions communes suite à un passé pour le moins… difficiles. Ça te va comme explication la commère ?! »

Elle levait un sourcil avec un sourire en coin, signe de l’amusement qu’elle ressentait en compagnie de son jeune frère. Il était curieux, et elle adorait lorsqu’il se faisait lui-même des idées par rapport à quelque chose. Il hocha la tête, semblant se contenter de ces détails mais elle se doutait qu’il chercherait à creuser lorsqu’il sera seul avec l’interne.

« Je crois que je vais te laisser… Sinon, ça risque de finir en eau de boudin ! »

Mais à peine remettait-elle sa veste que Jaimie lui attrapait la manche et lui lançait le même regard que le chat Potté dans Shrek. « Reste avec moi… » Elle tenta de lutter un très long moment, mais Jaimie était très convainquant quand il le voulait. Au même titre que Juno, la jeune Gamma était incapable de résister lorsqu’ils lui lançaient ce regard de gros yeux humides et tristes. Ils savaient les bougres qu’elle défaillait à chaque fois. Elle finit par soupirer en râlant et levant la tête au ciel.

« Je déteste quand tu utilises ça contre moi... Bien ! Je reste ! Mais je te préviens, ne te plains pas… »

Il haussa des épaules et alluma la télévision en attendant que Maxwell revienne. Ne sachant plus comment se comporter et ne voulant pas montrer à quel point elle aimait son frère et qu’elle était humaine, Elina resta debout sur place, comme électrifier. Réfléchissant au comportement à adopter, elle n’eut pas le loisir de réfléchir bien longtemps puisque la porte s’ouvrait à nouveau sur Maxwell. Leurs regards se croisèrent avant qu’il ne s’approche du lit, s’installant sur la chaise et sortant le matériel pour suturé la plaie de Jaimie. Se raclant la gorge, Elina cherchait un moyen de converser sans recevoir des menaces et des insultes.

« Alors… Je suis surprise de te trouver là… hmh… Mon frère va bien ? »

Parler de son frère semblait le meilleur moyen de ne pas attiser ses foudres, du moins elle l’espérait.

La situation débordait de tension, c’était certain. Voulant se montrer aimable alors qu’elle savait la colère et la haine que lui voyait Maxwell sans raison apparente, Elina commença la conversation sur un sujet qu’elle espérait simple et sans risque. Mais il répondit froidement et elle sentit qu’il valait mieux le laisser seul s’exécuter. Soupirant, elle se plaça debout à côté de son frère et son regard se tourna vers la télévision. Maxwell se mit à attaquer ses sutures et Elina pencha légèrement sa main et caresser du bout des doigts l’épaule de son frère, lui indiquant sa présence par ce geste tout en restant discrète pour ne pas être vu par le blond. Peu expansive, Elina ne souhaitait pas montrer des faiblesses à exploiter face à la fougue verbale que lui vouait le grand blond lorsqu’ils étaient tous les deux. A chaque soupire de douleur de son frère, Elina tournait la tête vers lui, inquiète, mais ne montrait rien et continuait ses caresses discrètes. Maxwell finit par annoncer qu’il avait terminé et Elina eut un sourire attendri en voyant Jaimie lui serrer la main avec douceur. Elle se raidit lorsque le grand blond qui la dépassait de plus d’une tête et devait presque faire son double de poids lui demanda s’il pouvait parler. Elle hocha de la tête et le laissa sortir en premier avant de se tourner vers Jaimie. « Sois gentille avec lui ! » Elina eut un sourire, déposant un baiser sur le front de son frère avant de sortir de la chambre, rejoignant l’interne dans le couloir. Croisant les bras une fois devant lui, elle demanda d’une voix neutre.

« Tu voulais ? »

Semblant ignorer ses paroles, il commença à donner ses recommandations et elle l’écouta docilement, son regard chocolat encré aux yeux clairs du beau blond. Elle hochait légèrement de la tête et une fois qu’il eut terminé, elle leva un sourcil en prononçant d’une voix froide.

« C’est tout ? C’était inutile de me sortir dans le couloir, mon frère n’a pas cinq ans et il est en âge de savoir ce qui se passe pour lui. À moins que tu ne souhaites encore me voir en solitaire pour pouvoir me tuer une nouvelle fois sur place ? »

La jeune femme n’était plus en présence de son frère, donc elle pouvait se permettre d’être beaucoup plus froide et distante. Et surtout, le total contraire de cette sœur attachante et protectrice. Une carapace qu’elle remettait en place, histoire que Maxwell se demande si elle ne jouait pas un jeu de manipulation ou autre. Elle se passa une mèche derrière les cheveux avant de lever une main, pour éviter qu’il ne dise quoi que ce soit. Elle ne souhaitait pas devoir se défendre une nouvelle fois pour des futilités qu’elle commençait clairement à avoir en horreur.

« Écoute ! Excuse-moi… La prochaine fois, si tu as besoin de parler de mon frère ou autre, tu peux le faire devant lui. Il est assez grand d’accord ? Et je suis fatiguée, je n’ai franchement pas envie de me prendre la tête là tout de suite, donc si tu pouvais passer outre ma première perche et retourner bosser sans venir m’emmerder ! »

Oui, n’oublions pas que la jeune Gamma n’était pas très poli, du moins quand des émotions étaient en jeu. Eh oui, Elina avait eu peur pour son frère, tout comme Juno. Mais si deuxième avait pu se libérer, les émotions d’Elie auraient été moins forte et prononcée. Soupirant et passant une main dans ses cheveux, Elie secoua la tête avant de contourner le grand blond pour retourner dans la chambre de Jaimie.

La jeune femme repartait en direction de la chambre de Jamie, la conversation était close pour elle. Mais à peine avait-elle franchi quelques mètres qu’elle sentit une pression sur son bras la faire se retourner vers Maxwell. Elle aurait dû se douter qu’il ne la laisserait pas avoir le dernier mot, c’était toujours ainsi entre eux. Fulminante qu’on l’oblige à faire une chose qu’elle ne souhaitait pas, Elina était bien contrainte d’écouter la voix polaire de Maxwell qui comme à son habitude, trouvait toujours les bons mots pour lui donner envie de répondre et de lui en envoyer plein la tête. Elle grogne sur place alors qu’il pensait qu’Elina fuyait. Elle n’était pas une lâche et la seule chose devant laquelle elle prendrait la fuite, c’était les sentiments. Donnant un coup avec son bras pour qu’il la relâche, elle répondit d’une voix froide.

« Je t’emmerde Maxwell, justement parce que tu as des couilles ! Je ne sais jamais vraiment quoi m’attendre avec toi puisque ma simple présence suffit à ranimer une flamme de destruction à chaque fois que tu me vois. Et j’ai beau chercher à comprendre, je crois que je m’en balance complètement aujourd’hui ! Tu me soules ! »

Mais si Elina voulait que ça se termine, Maxwell ne semblait pas de cet avis puisqu’il enchaîna rapidement sur son frère. Ses yeux marron devinrent deux fentes menaçantes alors qu’il pensait connaître Jaimie mieux qu’elle. Oh combien il avait tort, car si Elina était incapable de sentiment aux yeux de Maxwell, ce n’était pas le cas et elle connaissait son frère par cœur. Comme avec Juno, toutes deux savaient très bien que Jaimie ne supportait plus cette situation. Qu’il en avait plus que marre qu’on le traite en malade et qu’il voulait une bonne fois pour toutes, être traité en adulte et adolescent responsable. Peut-être qu’Elina faisait une erreur en ne lui cachant rien, mais c’était le choix de son frère, et elle ne pouvait rien lui refuser. Poussant violemment Maxwell, ce qui ne marcha pas en vue de la force physique de Maxwell, mais le geste était là. La colère et la violence avaient pris le dessus sur le caractère d’Elina.

« Mais tu te prends pour qui ?! Tu penses connaître mon frère mieux que moi peut-être ? C’est son dossier MEDICAL que tu connais, et pas son caractère ! C’est toi peut-être qui étais là quand il était bébé ? C’est toi qui as effacé ses larmes quand il était jeune et qu’on se moquait de lui ? Oh ! C’était peut-être toi qui l’as retrouvé après sa première crise ? NON ! Alors, ferme ta putain de gueule Burton ! TU NE LE CONNAIS PAS ! Pas autant que moi, et tu ne sais donc PAS ce qu’il veut réellement ! Vous avez toujours cette putain d’habitude de croire qu’un patient avec une maladie « grave » doit être traité avec des pincettes. Mais Jaimie n’est pas comme ça ! Il est fort, courageux et ne veut pas être un gamin malade ! »

Tremblante de rage, Elina avait les yeux brillants de colère. Elle levait la tête, croisant le regard sombre de Maxwell et peu importe si ses paroles ne lui plaisaient pas. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire et basta. Il continua ensuite pour dire qu’il retournait bosser, continuant à la chercher et Elie se contenta de rester raide sur place alors qu’il se retournait pour partir travailler. Mai la jeune femme ne comptait pas en rester là. Au diable ses principes avec Maxwell, restés compatissance pour ce qu’il vivait & Co. Il l’avait bien trop mise en colère pour passer à côté de cette violente envie de lui faire comprendre. Courant dans son dos, elle lui saute dessus, ses jambes se serrant à sa taille pour se maintenir et plaça ses deux mains sur ses épaules.

« Tu m’énerves Burton ! Tu m’énerves!!!! »

Elina ne pensait même pas au fait qu’ils étaient en plein couloir et pouvait à n’importe quel moment être surpris. Maxwell aurait peut-être des ennuis, et ça, la jeune femme s’en laverait les mains. Mais dans l’instant, la possibilité la plus opportune était que Maxwell faisait son double de poids et pouvait facilement se débarrasser d’Elina. C’est pourquoi elle resserra sa prise en lui assenant plusieurs coups aux endroits qu’elle pouvait atteindre et continuant de l’insulter.

Il faut avouer que l’image était comique. Une frêle jeune femme sur le dos d’un jeune homme large et musclé. Et elle tentait de le frapper en l’insultant sans modérer ses propos et devenant de plus en plus vulgaire au possible. Mais quiconque connaissait Elina savait qu’elle n’avait pas un vocabulaire très éloquent lorsque la colère prenait le dessus sur elle. Continuant de lui asséner divers coups, elle ne répondit pas à ses paroles et tenta d’éviter ses gestes à lui qui se débattait. Mais il était plus fort et il finit par attraper sa main pour la faire descendre de son dos. Sans éprouver la moindre douleur physique, Elie se vit plaquer contre le mur, bloqué par la force de Maxwell qui semblait attendre qu’elle se calme. En rage, elle lui envoya un regard noir de menace alors qu’elle détournait le regard par la suite. Elle serra les dents à ses paroles, aller chez les dingos l’avantagerait bien ce connard. Elle retourne son visage vers lui violemment à la fin de ses paroles et il finit enfin par la lâcher. Le repoussant pour qu’il s’éloigne et n’envahisse plus autant son espace vital, elle répondit d’une voix froide.

« Ça t’arrangerait bien que j’aille chez les fous ! Comme ça, tu ne verrais plus ma laideur face à toi et tu ne serais plus obligé de supporter mon cœur de pierre ! Oui, j’étais fatiguée jusqu’à ce que tu me cherches. Et tu sais très bien que je réponds toujours quand on m’envoie la balle, Maxwell ! »

Elle fronça des yeux face à lui. Il marquait un point et même si jamais ô grand jamais elle ne lui avouerait, Jaimie pouvait aussi bien proférer un discours différent. Il fallait qu’elle songe à aller discuter sérieusement avec son frère pour éviter de passer pour une conne la prochaine fois, bien qu’elle éviterait la présence du grand blond à l’avenir. Ne montrant aucune émotion sur son visage, la brune répondit sèchement.

« Tant mieux si tu gardes tes nerfs. Je m’en fou ! Je fais ce que je veux, et je réagis comme je veux ! Et je n’ai pas envie de la fermer ! Quitte à sortir de la merde, c’est à ton niveau, je crois… »

Elie allait peut-être loin, mais avec Maxwell, elle ne se retenait jamais dans l’expansion de ses insultes, vulgarités et méchanceté gratuite. Mais alors qu’elle affichait un visage impassible, le coup porté fut douloureux. Ses sourcils se froncèrent de déception alors qu’elle était touchée par ce qu’il venait de dire. Il enchaîna et elle détourna le regard pour ne pas montrer à quel point ses paroles l’avaient heurté. Elle lâcha un soupire, passant une main dans sa chevelure brune avant d’enfermer à nouveau comme elle savait si bien le faire, ses émotions pour redevenir froide et distante. Elle ne savait pas que son ressenti n’avait certainement pas échappé à Maxwell, mais peu importe.

« Je pensais que tu aurais compris que je n’étais pourtant pas une salope dans ce sens-là. Mais… il faut croire que toi non plus, tu ne changes pas et ouvre les yeux. Sers-toi aussi de ton cerveau et peut-être que tu verras que Jane & moi, nous ne sommes pas aussi semblables que tu le penses. Seulement, tu restes aveuglé par tes putains d’aprioris… tu… Laisse tomber ! »

La brune le repoussa une nouvelle fois pour pouvoir quitter le mur contre lequel elle était bloquée. Blessée, sans vouloir le montrer, elle lui envoie un regard sombre et menaçant. Son frère l’appréciait et elle pouvait comprendre pourquoi, car si Maxwell n’était pas autant persuader qu’Elie était la même salope que Jane, il était gentil. Un garçon qu’elle pourrait apprécier bien plus et le laisser passer toutes ses barrières. Elle repartit en direction de la chambre de Jaimie mais se retourna une dernière fois dans la direction de Maxwell. Elle revint sur ses pas et le gifla.

« Peut-être qu’un jour, ta putain de cervelle comprendra que je ne suis pas Jane ! Que je ne l’ai jamais été, et que je ne le serais jamais. Elle a été mon amie, oui. Mais jamais, je n’ai appuyé ce qu’elle a fait et si t’étais pas autant aveugle, alors peut-être que tu l’aurais remarqué. Mais d’un côté, ça m’arrange bien cette situation. Mon cœur de pierre ne supporterait pas ton amitié ! Connard ! »

Et elle tourna les talons.