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❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila

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MessageSujet: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyVen 9 Mar - 23:49

❝ réunion de famille. ❞
Some stupid chick in the checkout line. Was paying for beer with nickels and dimes. And some old man who clipped coupons. Had argued whenever they wouldn't take one. All I wanted to was buy some cigarettes. But I couldn't take it anymore so I left. I hate everyone. All the people on the street, I hate you all. And the people that I meet, I hate you all. And the people that I know, I hate you all. And the people that I don't, I hate you all. Oh, I hate you all. Some fucking asshole just cut me off. ◂ leïla & timéo
« Et alors Timéo dis-moi, comment avancent tes entrainements de tennis ? » Je levai la tête vers mon oncle qui se trouvait en fasse de moi. Ce soir, c'était diner en famille. Je mangeais avec mon oncle et ma tante, et Leïla avait aussi été conviée. Chouette soirée en perspective, faire semblant d'apprécier ma cousine, j'avais quand même vu mieux comme activité. Alors que nous entamions le dessert, mon oncle et ma tant n'avaient pas cessé de nous poser à tour de rôle des questions sur notre université. Cela faisait à peine un an que Leïla m'avait rejoint à Berkeley alors autant dire qu'ils savouraient chaque détail que leur confiait leur fille de sa vie passionnante à berkeley. « Beeeeen mon emploi du temps en ce qui concerne le tennis n'a pas changé, j'en fais toujours quatre fois par semaine, sans compter les heures de musculation. » Le tennis, c'était sacré. Personne ne pourrait m'enlever ne serait-ce qu'une seule heure de tennis sur les nombreuses heures que je faisais par semaine. J'avais pu rentré à Berkeley grâce à mon talent dans cette discipline, et je m'étais fixé un objectif: me faire repérer par des sélectionneurs qui pourraient jouer un rôle pour ma potentielle futur carrière dans le monde du tennis. Mais pour ça, il fallait montrer à mes entraineurs de l'université combien j'étais motivé et rigoureux, pour qu'ils puissent parler de moi aux quelques contacts qui avaient. Et des entraineurs à Berkeley university, dieu sait combien ils ont de contacts intéressants dans le monde du sport. « Regarde ! J'ai même pas besoin de contracter ! » Je désignai l'un de mes bras musclés à mon oncle. Y avait pas à dire, les heures de tennis et de musculation, ça servait à tenir la forme. Je jetai un coup d’œils fier à Leila, et je savais pertinemment qu'elle devinait ma pensée. Tu sais pas le faire toi heeeeeein ? Héhéhé, rien de mieux que ces petits regards qui peuvent ô combien la faire bouillir intérieurement. Devant les parents, impossible de nous taper une crise de nerf. Prends en de la graine Leila, le jour où tu auras les bras aussi musclés que moi, peut-être que là je serai impressionné par ta personne. D'ici là... Ma cousine s'était forgé une bonne réputation de tyran dès son arrivée à Berkeley. Elle était colérique, et bizarrement ça faisait flipper tout le monde. Je ne comprenais toujours pas pourquoi les gens se laissaient impressionner aussi facilement. Ce n'est qu'une blondinette sur des talons hauts qui cri plus fort que les autres après tout, rien de bien méchant. Certes elle avait de la répartie, mais avec le temps, j'avais mes techniques pour l'énerver au maximum. Mon caractère. Elle détestait mon caractère, moi tout entier d'ailleurs. Certes je n'ai pas un caractère très facile non plus. Je n'ai pas tellement grandit depuis l'école primaire, et je ne peut pas m’empêcher d'agir comme un enfant ce qui peut - par moment - en agacer plus d'un. Mais Leïla a carrément développé une allergie féroce à mon énergie surhumaine. Alors il suffit de jouer un peu là-dessus, d’exagérer un peu mon rôle - bien que quelques fois ça n'est même pas la peine - et le tour est joué. « Et toi Leila, les cours ça marche bien ? » Mon oncle regardait Leïla avec attention en attendant que madame la princesse ne daigne lui répondre. Alors qu'elle répondait, je lui lançai un petit coup de pieds sous la table qui heurta son tibia, et souriait bêtement en la voyant marquer une courte pause dans sa phrase. Elle était imperturbable et indéchiffrable quand elle le voulait, Leïla était une adversaire de taille.

Alors que nous finissions tous nos desserts, mon oncle paya l'addition de notre repas et se leva. « Nous devons nous dépêcher de rentrer, mais prenez votre temps, et puis vous pourrez rentrer ensembles ! » Plutôt rentrer à pieds sans chaussures sur de la neige que de rentrer avec elle. « Si tu as besoin de quoi que ce soit mon Timo tu m'appelles, hein ? » Me chuchota-t-il à l'oreille pour me dire au revoir. J'hochai la tête en guise de réponse et me rassit ensuite, puis il alla dire au revoir à sa fille. Fallait maintenant que je me coltine Leïla pour jouer notre jeux de cousins qui s'aiment jusqu'au bout. Parce qu'ils n'étaient bien sûr pas au courant de nos petites chamailleries. Pour eux, quand nous étions jeunes s'étaient des engueulades de gamins. Ensuite l'excuse principale était la crise d’adolescence, et maintenant nous n'étions plus censé nous disputer. Et pourtant nous en revenions toujours aux disputes de gamins, du même niveau que "c'est toi qui a commencé". Chacun se rend la monnaie de sa pièce, et ça n'en fini jamais. Alors que mon oncle et ma tant quittaient le restaurant, je me retrouvai fasse à Leïla, à qui je n'avais presque pas adressé la parole pendant tout le dîner. A l'aide de ma cuillère, j'attrapai un bout du dessert de Leila et le fourra dans ma bouche. « Merchiiiiiiii ! » La bouche pleine, j'aurais presque pu lui montrer l'intérieur de ma bouche si nous n'étions pas dans un restaurant. « Roooooor fais pas cette tête cousinette, on passe la soirée en famille, tu devrais être conteeeente ! » M'adossant à ma chaise, je lui lançai un grand sourire en attendant sa réponse. Elle était bien trop silencieuse, et je savais que ce silence était semblable au calme avant la tempête. « Et puis fais pas la tête, je sais que tu aimes être avec moi, sinon tu n'aurais pas choisis mon université pour faire tes études ! » Petit clin d'oeil au fait qu'elle ne m'avait laissé que deux ans de répits avant de venir jusqu'à Bereley pour m'embêter. Leïla avait de bonne note, et ses parents pouvaient lui payer toutes les universités qu'elle voulait, et il avait fallu qu'elle choisisse Berkeley. Certes c'était l'université la plus proche de la maison, et elle était assez grande pour deux, mais je n'avais toujours pas digéré qu'elle ne me fiche pas la paix en allant faire sa vie à l'autre bout du monde. « Et crois-moi ou non, mais la moue boudeuse, ça ne t'avantage pas du tout ! » Alors que j'essayais de me retenir de sourire, je tentais une petite imitation de la Leila boudeuse que je connaissais si bien.
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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyDim 11 Mar - 22:13

timéo et leïla;; in my family portrait we look pretty happy •• Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j’ai appris, d’en tirer une conclusion, non ? Et bien ma conclusion c’est que la haine est une saloperie ! La vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine ! Ça n’en vaut pas la peine. Derek dit toujours que c’est bien de terminer un devoir par une citation, il dit que quelqu’un a déjà dû en faire une bonne, si on ne peut pas faire mieux, autant la lui emprunter carrément ! J’ai choisi celle-là et j’espère qu’elle vous plaira : « Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »



Lorsque mes parents m'avaient appelé pour me dire qu'ils allaient venir quelques jours à San Francisco même, j'avais été plutôt heureuse, vraiment. Depuis la mort de Benjamin, je me sentais drôlement seule et je savais bien que c'était de ma faute et seulement de ma faute. J'avais réussi à me faire haïr de la moitié de la faculté en six mois et le seul qui avait vu une once d'humanité en moi avait péri dans un accident de voiture le soir même où j'avais rompu avec lui. J'avais eu la sale impression que c'était de ma faute et je n'avais rien pu faire pour me persuader de l'inverse. Esthell était désormais veuve et je savais très bien que ma mère me poserait des questions à son sujet. Ils avaient appris, au détour d'une conversation, que leur fille unique, leur petite princesse avait eu une histoire avec le mari de sa cousine et ils avaient d'abord trouvé cela louche, comme la moitié des personnes au courant de ce secret que j'avais vainement tenté de cacher. Une chose était sûre, j'avais déjà la chance qu'ils n'avaient pas inviter la jeune blonde pour dîner ce soir parce qu'avec Max et Lou dans les parages, je n'aurais pas garder mon calme bien longtemps. Les deux crevettes étaient en manque de leur père et je ne me voyais pas jouer la gentille tante qui avait juste couché avec leur père pour attirer l'attention de la plus grande des deux et lui faire oublier sa mère pendant l'espèce d'un moment. J'étais cruelle et je le vivais bien. Ce soir, j'étais coincée à table avec Timéo à mes côtés et plus j'entendais sa voix de gosse monter à côté de moi, plus j'avais envie de lui claquer mon assiette dans le visage. Lui et moi, on ne se supportait pas depuis notre plus jeune âge et ce n'était littéralement pas prêt de changer. Il ne me supportait pas, je ne supportais pas sa gaminerie, partant de là, rien ne pouvait aller. Je l'écoutais parler et je comprenais bien ses remarques de ''je suis le meilleur, je suis la plus beau, l'homme de la famille, fais face à ça bitch''. Je soufflais à chacune de ses paroles, me cachant dès que je le pouvais derrière ma serviette pour que mes parents ne voient rien. Ils pensaient que nous nous entendions si bien, que nous étions comme frère et sœur. Il était le plus grand, le protecteur et moi j'étais la petite créature sans défense. Cette caricature me donnait envie de commettre un meurtre ou peut être deux. Ma mère savait bien que je ne supportais pas être surprotégée mais mon père croyait toujours que j'étais son petit bébé tout chétif, prêt à se casser un os au moindre pas. J'entendais mon père s'adresser à moi et un léger sourire se dessina sur mon visage. Enfin quelqu'un s'intéressait à moi, ce n'était pas trop tôt. Portant ma serviette à mes lèvres pour enlever le léger surplus de sauce carbonnara qu'il y avait sur mes lèvres, je dis « Ça va bien oui. C'est un peu difficile de me remettre dans le bain depuis que Benjamin est décédé. Vous savez, on avait l'habitude d'étudier quelque peu ensemble puisqu'il avait deux ans d'avance sur moi. Enfin, je m'en sors » Je tentais de manipuler mes propres parents et cela marchait du tonnerre. Ils étaient tous tellement désolés pour moi alors que je ne l'étais pas. J'avais rompu avec le Sampi et il était mort, célibataire. Ma mère me regarda et dit « Et Esthell, comment va-t-elle ? » Je fis une petite moue, je n'en savais rien et je m'en fichais comme de l'an quarante. J'allais ouvrir la bouche lorsque Timéo me donna un léger coup dans le tibia, ce qui eut le don de me faire légèrement sursauter et râler intérieurement. Posant mes mains sur la table, histoire d'éviter de lui planter mes ongles dans la cuisse, je dis « Aucune nouvelle depuis un bon mois. Tu sais, on était déjà pas très proche avant que je vienne à Berkeley mais le fait que, malencontreusement, je sois sortie avec le père d'une de ses filles, ça n'a rien arrangé » Je fis une petite moue qui voulait tout dire et cette fois-ci, j'étais vraiment désolée de ne pas être plus proche de ma cousine mais pas pour les bonnes raisons. Je finis rapidement mon repas et après le dessert, mes parents se levèrent rapidement pour rejoindre leur hôtel. Non, ils ne pouvaient pas me faire ça, ils ne pouvaient pas me laisser avec ce crétin le reste de la soirée, ce n'était pas possible. Je faisais de gros yeux, écoutant chaque parole de mes parents et j'étais prête à partir en courant. J'étais venue avec eux deux, je n'avais aucun moyen de transport et je ne me voyais pas rentrer en transport en commun. Il ne me restait plus qu'à espérer que Zéphyr était à la maison et qu'il était prêt à venir me sauver. Embrassant mes deux parents, j'arborais un magnifique sourire que je ne pensais même pas une seule seconde. Mon père posa un baiser sur mon front avant de partir. Mais où est-ce que j'étais, au pays des bisounours ou bien ? Et voilà qu'ils quittaient le restaurant et me laissaient avec ce gamin de Timéo. Il était plus âgé que moi mais seulement sur sa carte d'identité parce qu'il avait deux ans d'âge mental et encore, j'exagérais. Mangeant une cuillère de mon tiramisu, je ne lui portais aucune attention jusqu'à ce que nos deux cuillères s'entrechoquent dans MON dessert et qu'il porte sa cuillère à sa bouche. Grimaçant, je poussais la coupe vers lui. Il pouvait la manger et entièrement, je n'en voulais plus. J'étais nareuse avec pas mal de monde et surtout avec lui. Je la haïssais comme pas possible et je tentais de me concentrer sur autre chose que sur sa voix et son visage de gamin. Pas mal de filles le trouvaient mignon et tout ce qui allait avec alors que moi je le voyais de la même manière qu'il y a une dizaine d'année : un gamin boutonneux super actif. Selon lui, je devrais être heureuse de passer la soirée en famille. Non, là je passais ma soirée avec un crétin alors que mes parents étaient partis dormir pour pouvoir aller se balader tôt demain matin. Levant les yeux au ciel, je dis « Yahou, c'est l'éclat' » Sur un ton plus que monotone. Attrapant mon verre, je bus une gorgée d'eau et lorsque je l'entendis dire que j'étais venue dans son université, je failli m'étouffer. Il était vraiment dingue et se prenait pour le roi du monde, tout ce que je déteste. Leïla prend sur toi et tout ira bien, dans le meilleur des mondes possibles. Je tentais de rester impassible mais c'était de plus en plus difficile. Le voyant tentant de m'imiter, un léger sourire se dessina sur mon visage. « T'es bien mieux comme cela qu'avec ta tête de crétin. Je ne suis pas venue ici pour toi Tim, si tu crois que j'étais pas bien mieux à New York. Au moins là haut, je n'avais pas l'impression d'avoir un gamin de cinq ans avec qui je dois partager ma vie familiale. Je ne voyais pas ta tête de crétin tous les jours, c'était fortement agréable. » Et c'était peu dire. Cette putain de maladie m'avait fait revenir vivre près de mes parents qui ne voulaient pas que je reste loin d'eux pour affronter cette maladie. Franchement, je risquais bien plus d'endommager mon cerveau ici avec Timéo qu'à New York, seule. Je ne le supportais vraiment pas et cela, personne ne le comprenait. Il était si parfait pour la plus part des gens – y compris mes parents – que personne ne comprenait miette de ma haine, réciproque soit dit en passant. Me levant de ma chaise, je lança « Bon, si ça ne te gène pas, je vais rentrer chez moi, me couler un bain et regarder un film histoire d'oublier que je te connais pendant quelques heures. » Quelques heures oui parce que connaissant Zéphyr, il allait me demander comment c'était passé cette sortie. Pendant qu'il finissait mon dessert, je me dirigea vers la porte et appela mon cher colocataire qui ne pouvait pas venir me chercher. Il avait son fils pour dormir et était donc occupé. Je souffla bruyamment et fit demi tour. Posant à nouveau mes fesses sur la chaise que j'avais occupé toute la soirée, je regarda mon cousin dans les yeux et lança « Qu'est-ce que t'as abruti ? Mange correctement s'il te plait, t'as du café sur les lèvres c'est répugnant » Voilà, je savais pourquoi je n'aimais pas les enfants : ils me rappelaient Timéo.
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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyMer 28 Mar - 19:17

Les histoires de familles c'est toujours compliqué, et certaines le sont encore plus que d'autres. Dans le genre tragique, la mienne était pas mal. On aurait presque pu en faire un film. Ma mère était morte alors que j'avais à peine onze ans, et mon père n'avait rien trouvé de mieux pour "tenir le coup" qu'une bonne bouteille de whisky. Mais je gardais quand même un bon souvenir de mon enfance, hé oui que voulez-vous rien ne peut m'enlever ce sourire idiot de mon visage. Ma mère était quelqu'un d'extraordinaire, et elle m'avait appris à être heureux n'importe quand, dans n'importe quelle circonstance, et puis mon oncle m'avait tout de même recueillit chez lui lorsqu'il s'était rendu compte que mon père n'était pas capable de prendre soin de moi. Il ne lui avait pas fallu trop d'efforts pour obtenir ma garde, l'état de mon père étant trop flagrant, le juge avait très rapidement accepté sa demande. Le jour où il m'avait emmener chez lui, je pensais que je reverrai mon père pour le diner, ou au plus tard le petit déjeuner. Il m'avait fait prendre quelques affaires, mais naïf comme j'étais, je n'avais pas pensé une seule seconde que mon départ serait définitif. C'était seulement lorsque j'avais mis les pieds chez eux, chez les Carpentier-Greenden, que j'avais compris ce que je faisais là-bas. Voyant l'air attristé de ma tante qui vint m'embrasser comme si un bisou baveux pouvait me réconforter, j'avais compris que la situation n'était pas aussi joyeuse que ce que je pensais. Leïla était apparu dans la salle principale de leur humble demeure, et m'adressa un regard noir. Pas une seule trace de compation, et encore moins de gentillesse, Leïla me regarda comme si j'étais le diable en personne. Ma cousine avait toute sorte de regards blessants, et celui-ci était l'un des pires. Mais je m'y étais fait, je m'étais habitué. Et puis il y avait aussi son regard exaspéré, comme si chaque moindre fait et geste que je pouvais faire l'agaçait au plus au point. Non ça n'était pas le grand amour entre nous loin de là. Depuis que j'avais mis les pieds sur son territoire, Leïla essayait de m'achever. Nous étions en guerre depuis dix ans, et tous les coups étaient permis. Lorsque mon oncle m'avait proposer de diner avec eux, je savais que Leïla viendrait à reculons. Passer une soirée avec moi devait lui sembler un enfeeeeeer, surtout que j'avais tendance à exagérer le moindre de mes faits et gestes, histoire de la faire bouillir de l’intérieur encore plus. Ben oui, quand les parents sont là, il est pas question de se crier dessus. Lorsque nous étions adolescents ça pouvait passer, mais passer un certain age, les disputes que l'on pouvait avoir n'avaient plus aucun intérêt. Leïla jouait toujours les méchantes, et moi j'aimais garder mon comportement d'enfant. Alors c'est sûr que nos disputes ne risquaient pas de s'arrêter maintenant. Leïla soupirait à chaque fois que j'ouvrais la bouche. J'essayai de cacher mon air satisfait, et continuais de l'ignorer. « Ça va bien oui. C'est un peu difficile de me remettre dans le bain depuis que Benjamin est décédé. Vous savez, on avait l'habitude d'étudier quelque peu ensemble puisqu'il avait deux ans d'avance sur moi. Enfin, je m'en sors » Je levai les yeux au ciel. Mon dieu Benjamin si tu nous entend... Son petit ami était mort, et la seule chose à laquelle Leïla pensait, c'était qu'elle n'aurait plus personne pour lui faire ses devoirs. Je m'étais toujours demander ce qu'ils faisaient ensembles. Un Sampi et une Bêta, c'était comme la nuit et le jour. Il aurait pu trouver mieux qu'une gamine capricieuse, et puis Leïla devait se servir de sa relation à des fins encore inconnues. Leïla amoureuse ? Nan je n'en croyais pas un mot. A force de supporter quelqu'un tous les jours pendant plus de dix ans, on finit par le connaître. « Aucune nouvelle depuis un bon mois. Tu sais, on était déjà pas très proche avant que je vienne à Berkeley mais le fait que, malencontreusement, je sois sortie avec le père d'une de ses filles, ça n'a rien arrangé » Dit-elle à sa mère lorsque celle-ci lui demanda des nouvelles de Esthell. Bien entendu qu'elle n'étaient pas proche. Leïla, toujours fidèle à elle-même, ne s'entendait pas avec sa cousine. Et c'était bien entendu sans aucune intention qu'elle était sortie avec l'ex copain de Esthell. Toujours aussi crédible blondie.

La fin du repas approchait, et mon oncle et ma tante décidèrent de nous laisser en tête à tête le temps de finir notre dessert. C'était dangereux, très dangereux. Même deux minutes nous suffisaient pour faire éclater la troisième guerre mondiale. Et puis j'étais en forme ce soir, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de la faire chier un peu, alors j’espérais pour les autres clients du restaurant que princesse Leïla était de bonne humeur aujourd'hui. « T'es bien mieux comme cela qu'avec ta tête de crétin. Je ne suis pas venue ici pour toi Tim, si tu crois que j'étais pas bien mieux à New York. Au moins là haut, je n'avais pas l'impression d'avoir un gamin de cinq ans avec qui je dois partager ma vie familiale. Je ne voyais pas ta tête de crétin tous les jours, c'était fortement agréable. » Hé bien non, elle n'étais pas de bonne humeur. Ou du moins si elle l'était, j'avais réussis à l'énervée en à peine quelque mots, Timéo en puissance. Leïla avait eu le choix entre toutes les universités qu'elle voulait, et il avait fallu qu'elle choisisse celle où j'étais. Ah ce que j'avais pu être énervé lorsque j'avais appris qu'elle venait. J'suis sûr qu'elle l'avait fait exprès, la garce. « Si tu étais si bien à New-York tu n'avais qu'à rester là-bas, ça aurait fait des vacances à tout le monde ! Et puis d'ailleurs, tu peux toujours y retourner, c'est pas comme s'il y avait du monde qui te retenait ici. » Est-ce qu'elle avait des amis au moins ? Ça faisait à peine un an qu'elle était ici, que Leïla avait réussit à se mettre à dos la moitié du campus. Elle avait beau être canon - d'après ce que j'avais entendu, comprenez ici que ça n'est pas du tout mon avis personnel - elle avait un trop mauvais caractère pour être appréciée. Mais bon c'était la mode à l'université de jouer les méchants. Beaucoup d'étudiants aimaient se sentir plus hauts que les autres, plus puissants. Le campus regorgeait d'étudiants à l'ego surdimensionné qui aimaient prendre de haut tous ceux qui croisent leur chemin. Si ça pouvait les amuser, tant mieux pour eux. Je pris une cuillère du dessert de Leïla, et celle-ci repoussa son assiette d'un air dégouté. Oh Leïla, tu peux faire mieux quand même. Je l'avais connu marrante. « Bon, si ça ne te gène pas, je vais rentrer chez moi, me couler un bain et regarder un film histoire d'oublier que je te connais pendant quelques heures. » Me dit-elle en se levant de sa chaise. Levant les yeux en même temps que son mouvement, je regardai ma cousine d'un air un peu déçu. Ben on s'est même pas vraiment disputé ! « Évite de te noyer, ce serait con quand même. » Lui dis-je en accompagnant ma remarque d'un sourire sadique. Je pensais à Ashton Kutcher et son célèbre "Hey. Don't get hit by a bus. Or do. Whatever" que j'aurais pu placer sans soucis dans la discussion, un air inattentif accompagnant la réplique. Leïla tourna les talons, et se dirigea vers la sortie du restaurant. Mais alors que je finissais ce délicieux tiramisu, la blondinette venait de se rassoir en face de moi, me faisant remarquer d'une manière douce et sympathique que j'avais du chocolat sur les lèvres. Un sourire à la bouche, je passais ma serviette sur mes lèvres. « Ben alors, je pensais que tu ne voulais plus me voir. » Lui dis-je en ignorant sa remarquer précédente. « Laisse-moi deviner, tu n'as personne avec qui sortir ce soir. Tu sais à force de jouer les méchantes, tu vas te retrouver toute seule, si c'est pas déjà le cas. » Finir vieille, moche, et seule, ça ne ressemble pas vraiment à une fin heureuse. « Rooor mais c'est pas graaaaaave, il te restera toujours ta famille ! » Quoi que...
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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyJeu 5 Avr - 0:35


timeïla;; hit me with your best shot ! •• Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j’ai appris, d’en tirer une conclusion, non ? Et bien ma conclusion c’est que la haine est une saloperie ! La vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine ! Ça n’en vaut pas la peine. Derek dit toujours que c’est bien de terminer un devoir par une citation, il dit que quelqu’un a déjà dû en faire une bonne, si on ne peut pas faire mieux, autant la lui emprunter carrément ! J’ai choisi celle-là et j’espère qu’elle vous plaira : « Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »


Regardant la tête de moineau de mon cher cousin, je me remémorais son arrivée à la maison à Sacramento. Qu'est-ce que j'avais pu détester ce jour et je le détestais encore aujourd'hui puisque sans ça, je n'aurai jamais eu à vu avec Timéo et encore moins à être gentille avec lui. Tout cela était un effort surhumain à mon humble avis mais bien entendu, mes géniteurs n'en avaient aucunement idée. La parfaite petite famille que nous formions, ils considéraient Timéo comme leur fils et cela était compréhensible vu le nombre d'années qu'il avait vécu avec nous. Je me souvenais encore de sa petite tête toute triste parce qu'il débarquait chez nous, au Paradis en quelque sorte mais ça, il ne l'avait pas compris du premier coup. Pauvre enfant qui vivait seul avec son père, à moitié alcoolique, pour ne pas dire totalement. Je n'avais eu aucune compassion pour lui du haut de mes huit ans. Tout ce que je voyais en Timéo était tout ce que j'avais vu en Esthell pendant longtemps : un ennemi à abattre. J'étais passée de la reine de la maison à la petite princesse qui devait partager son trône avec son abominable cousin et, bien entendu, je l'avais très mal pris, doublant les bêtises, redoublant d'imagination pour mettre le jeune homme dans bien des situations. J'étais le diable en personne et je le vivais bien. Seulement aujourd'hui, je devais faire preuve de bonnes manières et un large sourire se dessinait sur mes lèvres lorsque l'on portait l'attention sur moi. Étais-je folle ? Sûrement un peu mais c'était comme cela, mes parents m'avaient mis sur un piédestal trop longtemps, le mal était fait. Je répondais fluidement aux questions de mes parents alors que le nom d'Esthell mirait encore plus que celui de Timéo. La famille, ce n'est vraiment pas mon truc mais alors pas du tout. Paraître sincère et désolée pour la perte de mon petit ami et de son mari était une chose qui me dépassait totalement. La vie était faite de deux choses dont on était plus que sure : la vie et la mort, partant de là, pourquoi pleurer ceux qui ne sont plus là ? J'avais une drôle vision du monde mais j'espérais que personne n'allait passer ses journées à pleurer sur ma tombe le jour où je me serais donner la mort, trop atteinte par cette fichue maladie dégénérative. Personne ne savait ce qu'il se passait dans ma tête, personne n'imaginait une seule seconde que la nouvelle sorcière de Berkeley était en fait une jeune femme qui comptait ses jours. Je préférais ne pas penser à tout cela et tentait, tant bien que mal, de me concentrer sur mes parents, sur mon repas et sur tout ce qui se passait ici. Je n'avais plus qu'à espérer que mes parents ne demandent pas à Timéo de me surveiller puisqu'il était l'aîné sinon, je piquais ma crise devant tout le monde. Je n'avais jamais été très expressive tout au long de ma vie, que ce soit en amour, en amitié ou bien même dans mes guerres sans pitié avec le bas peuple que je m'amusais à détruire à chacun de mes pas. Aujourd'hui, je devais me contenir, je préférais souffler aux remarques de Timéo plutôt que de renchérir et d'appuyer là où ça fait mal.

Le dîner touchait enfin à sa fin et je me voyais déjà avec zéphyr à batifoler. Si seulement la téléportation existait, tout serait bien plus facile, il n'y avait pas à dire. J'avais hâte de ne plus voir la face déconfite de mon cousin. Qu'est-ce qu'il m’insupportai, oh oui, qu'est-ce qu'il m'agaçait ! Papa, maman, au revoir, on se reverra dans six mois quand vous daignerez revenir de Sacramento. Mes géniteurs avaient à peine passer la porte que les hostilités avaient déjà repris. Comment, il croyait vraiment qu'il était le centre de ma vie, que j'étais revenue ici juste pour lui ? J'avais décidé de rester à New York mais ma maladie m'avait ramené directement à San Francisco. Pourquoi ? Tout simplement parce que mes parents ne voulaient pas me laisser loin d'eux. Que je sois en Californie ou à New York, selon ne changeait rien à notre proximité mais pour eux, si. J'avais donc changé tous mes plans, mis entre parenthèse la plus prestigieuse université de l'État de New York et étais montée dans un avion direction la Californie et Berkeley. Mes plans d'avenir avaient changé, j'étais passée d'une possible classe de stylisme à l'histoire de l'art pour pas mal de chose. Benjamin en faisait parti et c'était pour cela que je me perdais presque à croire que changer de cursus en début d'année ne serait pas une mauvaise chose. Je pouvais bien inventer x excuses sur mes réelles envies de changement. La voix de Timéo me cassait les oreilles mais pourtant, pendant que je n'avais pas fini mon succulent dessert, je ne bougerais pas de cette table. « Pense ce que tu veux Timéo, pense ce que tu veux » Et bla bla bli et bla bla blo, cause toujours tu m'intéresses crétin. Bon, il n'avait pas tord sur le fait que je ne manquerais pas à grand monde mais c'était ainsi. Je n'avais pas beaucoup d'amis mais le peu de personne que je comptais à mes côtés étaient les bonnes personnes. Inspirant un bon coup, je reprenais rapidement le contrôle de moi même et avais dans l'idée de quitter ce miteux restaurant et surtout la crapule qui me servait de cousin. Évite de te noyer. Blonde mais pas conne, merci, je comptais bien profiter des quelques années qui me restaient avec gloire et beauté, surtout la beauté à vrai dire. Timéo devait donc être écarté de mon chemin pour éviter de faire tâche sur moi. « Et toi penses à prendre une douche. Je suis sûre qu'Elmas serait ravie tu sais. Passe lui le bonjour, ou pas » Pendant longtemps, très longtemps, j'avais apprécié Elmas mais l'intérêt qu'elle portait à ce crétin me dépassait. Il y avait bien mieux comme homme mais elle ne semblait pas le voir. L'amour rend aveugle et elle n'avait définitivement pas retrouver la vue, crétine. Je venais de passer un coup de téléphone à mon meilleur ami, mon colocataire, mon Zéphyr mais ce dernier ne pouvait pas venir. Luca était là et il ne pouvait pas sortir son fils par un tel temps. Pauvre petit bouchon, j'allais devoir entendre les peurs d'un môme deux fois par nuit. Pas de câlin avec le Papa, quel dommage. Je n'avais plus qu'à trouver quelqu'un d'autre mais pour le moment, attendre dans la rue n'était pas quelque chose que j'envisageais. Et c'était reparti pour un petit tour de manège avec Timéo, yahou. Je ne lui cachais pas mon enthousiasme, loin de là. « Je préfère de loin finir seule plutôt que devoir te supporter quelques années de plus » Le regardant avec un léger sourire, je commença à jouer avec ma serviette. Il finissait MON dessert et j'en profita pour dire « Quelle douce mélodie, celle du silence lorsque tu fermes ton clapet. Ça vaut tout l'or du monde et bien plus encore » Sourire aux lèvres, j'étais quelque peu fière de moi. Quelque peu oui parce que je savais – et lui aussi par la même occasion – que j'étais capable de bien pire. Je commençais à m'impatienter et lorsque le jeune homme se leva, un sourire se dessina sur mes lèvres. « Tu n'oserais donc pas laisser ta pauvre cousine seule et sans défense dans San Francisco. Ramène moi s'il te plait » Je battais des cils comme une barbie avant d'attraper d'une façon plus que judicieuse, ses clés dans sa poche. « Maintenant, tu n'as plus le choix » J'avançais, nonchalamment en direction de la sortie, suivie de près par Timéo. Que j'aimais le voir derrière moi, à la masse alors que je dirigeais tout, absolument tout. Une fois dans la rue, je me tourna vers mon cousin et lança « Par où est garé ta citrouille ? » en référence à Cendrillon. Il avait beau avoir une bourse sportive, je n'étais pas trois fois sûre de la qualité de son moyen de locomotion. Attendant la réponse, une crampe au niveau du ventre me prit et je fis une grimace qui devait être bien moche à voir puisque le jeune homme se mit à rire. « Ça te fait rire de me voir souffrir ? Faut que je m'assois, je me sens vraiment pas bien » Ma douleur était de plus en plus vive et Timéo ne bougeait pas. Posant ma main sur l'endroit où je sentais la douleur, je me demandais bien ce qu'il pouvait se passer, pourquoi j'avais si mal. Intoxication alimentaire ? Ballonnement ? Je ne savais pas du tout ce qui se passait. Me dirigeant vers le coin de la rue, je me sentis encore bien plus et Timéo me criait dessus que sa voiture n'était pas garée là. La colère montait, j'avais de plus en plus mal et j'avais envie de le frapper de toutes mes forces. « Ferme la ! » Ces quelques mots sortirent de ma bouche et firent vite accompagner par une flaque de sang. Mes yeux s'ouvraient en grand et je regardais par terre. Je venais de vomir du sang. Levant les yeux, j'étais effrayée, apeurée et cela se voyait dans mon regard, et pas qu'un peu...


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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptySam 28 Avr - 1:56

« Mais enfin Declan, tu ne peux pas faire croire à ce gosse que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Il a beau avoir la naïveté qu'ont tous les gamins de son âge, il est loin d'être idiot tu sais. » Discernant la voix de ma tante derrière la porte, j'ouvrai les yeux en me rappelant que je n'étais pas chez moi. Elle parlait de moi c'était certain, et pour se faire plus discrète, elle aurait quand même pu se trouver un endroit un peu plus stratégique pour ne pas que j'entende la discussion, comme n'importe où à part devant ma chambre. « Ecoute il lui faut un peu de temps pour... » Pas la peine d'en écouter plus, j'enfouissais ma tête sous mon oreiller et refermais mes yeux mouillés. Plusieurs sentiments traversaient mon coeur, le manque quant à la mort de maman, l’inquiétude et la peur. Où est-ce que j'allais vivre maintenant ? Étais-je là de façon définitive ? Et puis comment allait papa ? Je regrettais déjà de l'avoir abandonné tout seul, il avait besoin de moi autant que j'avais besoin de lui. Retenant mes larmes, j'essayais de repenser à ce que m'avait dit maman un jour alors que je pleurais pour je ne sais quelle raison. Il faut se rappeler de choses qu'on aime, de beaux souvenirs et au lieu de les regretter, simplement se les remémorer. Elle avait toujours dit que c'était ça mère qui le lui avait conseillé, mais je savais très bien qu'elle tenait ce conseil de son film préféré, j'en avais d'ailleurs eu la preuve lorsque je l'avais surprise quelques minutes plus tard à marmonner I simply remember my favorite things, And then I don't feel so bad. Un vague sourire se dessina sur mon visage, et tout en essuyant ma joue humide, je murmurai à nouveau ces paroles qui me réchauffaient un peu le coeur. « I simply remember my favorite things, And then I don't feeeeel... » Pas le temps de terminer ma phrase qu'une tornade blanche débarquait dans la chambre. « Timéoooooo, réveille toi tout le monde t'attend pour manger, et moi j'ai FAIM ! » Leila se tenait devant moi et me fusillais du regard, comme si elle m'accusait de toutes les peines qu'elle pouvait avoir, allant d'une impression de ne plus avoir la place de l'enfant unique et chouchouté dans sa famille, à une simple petite faim. « J'arrive, deux minutes. » Me levant à toute allure, j'enfilai mes vêtements et rejoignis la salle à manger pour y découvrir mon oncle, ma tante et Leila qui m'adressait son plus grand sourire hypocrite, toujours connu aujourd'hui. « Oh Timéo tu n'avais pas à te presser ! On s’apprêtait à aller au restaurant mais Leila nous à dit que tu préférais rester ici te reposer. Il y a à manger dans le frigo si tu as faim. A tout à l'heure. » Je restai bouche bée sans vraiment vouloir croire ce qu'il venait de ce passer. Je regardai Leila, qui ne se donnait même pas la peine de cacher sa satisfaction car son plan avait marché. « A plus tard Tim ! »
❝ C’était parti ! Je crois que c’est comme ça, que ça a vraiment commencé. ❞
Rooor qu'est-ce que je savourais chaque moment de ma vengeance envers Leila depuis qu'elle m'avait déclaré cette guerre sans paix. Je ne perdais pas un instant pour lui faire perdre le calme qu'elle essayait d'avoir quand j'étais là. Mais elle n'était pas vraiment une bonne actrice, ça se voyait que me présence la crispait, elle avait preeeesque une tête de constipée mais bon je garde cette remarque bien au chaud pour quand le moment sera venu. « Et toi penses à prendre une douche. Je suis sûre qu'Elmas serait ravie tu sais. Passe lui le bonjour, ou pas » répliqua Leila lorsque je lui dis de ne pas se noyer dans on bain. Pourquoi tant de haine ? Je ne faisais que lui conseiller de rester la tête en dehors de l'eau, faut bien que quelqu'un se soucis d'elle un petit peu ! Et puis comme si je prenait pas de douche nan mais ooooh, Timéo l'est tout propre d'abord. Mon coeur se crispa lorsqu'elle prononça le prénom de Elmas. De quel droit se permettait-elle de parle de ma meilleure amie, c'était ma mienne et personne n'avait le droit d'y toucher. Et encore moins ma cousine. « Nan ça va je lui épargnerai ça, et puis tu sais je sais même pas si elle se rappelle de toi. » Insignifiante Leila. Bien sur que Elmas s'en souvenait mais qu'est-ce que j'aimais faire bouillir à petit feu la fameuse Leila. Je savais que ce genre de remarque à deux balles pouvaient l'énerver bien vite et c'était d'ailleurs le but. Je ne sais pas si c'est parce que nous étions dans un lieu public ou un truc du genre, mais elle paraissait bien trop calme, d'habitude elle aurait déjà détruit la moitié des lieux. « Je préfère de loin finir seule plutôt que devoir te supporter quelques années de plus » Je levai les yeux au ciel, c'était elle qui avait décidé de partir, et elle qui était revenue s'installer à ma table alors si elle ne pouvait pas me supporter, qu'est-ce qu'elle foutait encore là ? « Blablablaaaaaaaaaaa » J’exagérai légèrement mes paroles avant de continuer. « Toujouuuuuuurs le même refrain ! Arrête de te croire supérieur aux autres Leila, t'es entrain de creuser ta tombe. Et puis quand tu te seras fait assassinée par je ne sais quel étudiant que t'auras traumatisé, tu pourras plus prendre les gens de haut. » Petit jeu de mot, six pieds sous terre on peut pas prendre les gens de haut. Fier de ma petite blague, je sourirai à ma cousine avant de continuer. « Si tu ne peux pas me supporter tu peux partir hein, ché pas moi qui te retiens ! » Lui dis-je entre deux bouchées du succulent dessert de Leila qu'elle n'avait pas voulu touché après que je me sois permis de goûté. « Quelle douce mélodie, celle du silence lorsque tu fermes ton clapet. Ça vaut tout l'or du monde et bien plus encore » Bieeeen suur, comme si c'était ma voix qui était insupportable. Le jour où elle apprendra à parler sans ajouter cette petite intonation qui donne l'impression qu'elle est exaspérée par le monde entier on en reparlera hein. « EXCELLEEENT ce gateau ! » m'exclamais-je assez fort pour qu'elle oublie cette illusion de silence lorsque je suis dans les parages. « Tu sais pas ce que tu rates. » Ajoutais-je avec un petit sourire au coin. Nananananèèèreuh. Timéo aura toujours le dernier mot, c'est une règle d'or Leila tu devrais t'en rappeler depuis le temps. Une fois la part de gateau terminée, je me levai sans adresser un seul regard à Leila. « Tu n'oserais donc pas laisser ta pauvre cousine seule et sans défense dans San Francisco. Ramène moi s'il te plait » Levant les yeux vers elle, je me rendit compte qu'elle s'était levé en même temps que moi, et qu'elle était malheureusement très sérieuse. Je laissai échapper un petit rire de ma bouche en comprenant ce qu'elle venait de me demander. « Euuuuh attend laisse-moi réfléchir... Non. » Dis-je sans une pointe de fantaisie dans ma voix. « T'as qu'à appeler un ami... Enfin dans ton cas ce sera plus rapide de rentrer à pieds. » Je lui tournai le dos, et celle-ci en profita pour attraper les clefs qui se trouvaient dans ma poche. « Maintenant, tu n'as plus le choix » me lança-t-elle avant de me dépasser pour sortir du restaurant. La garce. Je le suivis pour me retrouver dans la rue avec elle, sans la moindre envie de ne raccompagner la princesse dans son château. « Par où est garé ta citrouille ? » Me demanda-t-elle en regardant les voitures garées dans les environs. J'avais un vieux 4x4 acheté en occasion il y a longtemps, avec l'argent que j'avais gagné après quelques petits boulots. J'avais été fier de montrer la voiture à mon oncle, bien qu'il n'avait pas pu cacher sa déception, lui qui m'imaginait dans une belle voiture de course. Je désignai alors une décapotable rouge foncée garée à quelques mètres de nous. « Pas mal pour une citrouille, nan ? C'est tonton qui me l'a offerte. J'ai eu un A à mon dernier devoir de bio ça valait bien une voiture. » Dis-je bêtement sans vraiment prendre la peine de paraître crédible. Leila se pencha alors en avant et grimaça. Boouuuh c'est qu'elle fait de l'effet ma blague. Alors que je rigolais, j'annonçai triomphalement. « C'est bon détend toi Leila je plaisante. » Mais celle-ci ne changea pas de regard et de position. « Ça te fait rire de me voir souffrir ? Faut que je m'assois, je me sens vraiment pas bien. » Me lança-t-elle furieuse. Bon si elle avait mal, je lui accordai un petit moment de répits. « Ok c'est booon t'as gagnééé madame je fais mon cinéma, monte dans la voiture. » Lançai-je légèrement déçu de la suite des évènements. En général ça n'était pas dans les habitudes de Leila de prétexter un mal de ventre pour m'emmerder. La voyant se diriger à l'opposer de là où j'étais garé, je lui dis. « Hé ooooh, elle est de l'autre côté ma voiture ! Je t'aurais bien laissé là mais c'est toi qui as les clés grosse maline alors ramène toi ! » Je la suivais sans comprendre où elle voulait aller. « Ferme la ! » Cria-t-elle avant de ne recracher du sang par la bouche. Je me stoppais net sans vraiment comprendre ce qu'il venait de ce passer. Leila me regarda d'un air terrorisé, et je compris que ça n'étais plus le moment de se chamailler. Je m'avançai vers elle et celle-ci se laissa tomber dans mes bras. « Ok ok, on arrête de jouer. » Dis-je tout bas comme si je parlais à moi-même. Je ne connaissais rien au secourisme, et évidemment il fallait que ce genre de situation se produise dans une ruelle déserte. Il fallait appeler une ambulance d'urgence. « T'arrive encore à tenir debout ? » Je vérifiais qu'elle était encore consciente, puis attrapa mon portable et appela les urgences. « Bonjour... Euh non bonsoir, ma cousine se sent très mal, elle.. Elle vient de cracher du sang. J'ai besoin d'une ambulance aussi vite que possible. Nous sommes au 1714 Lowel Street. »
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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyLun 30 Avr - 18:52


timeïla;; hit me with your best shot ! •• Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j’ai appris, d’en tirer une conclusion, non ? Et bien ma conclusion c’est que la haine est une saloperie ! La vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine ! Ça n’en vaut pas la peine. Derek dit toujours que c’est bien de terminer un devoir par une citation, il dit que quelqu’un a déjà dû en faire une bonne, si on ne peut pas faire mieux, autant la lui emprunter carrément ! J’ai choisi celle-là et j’espère qu’elle vous plaira : « Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »


« Timéo face de veau, Elmas se souvient de moi tu sais, c'est difficile de m'oublier » Sourire sur les lèvres, j'appréciais chaque petite phrase qui sortait de ma bouche. Mais pour qui se prenait il le petit rapporté de la famille, la pièce rapportée au puzzle comme j'aimais bien l'appeler. Personne ne pouvait m'oublier, ma méchanceté gratuite imbibait pas mal de personnes et cela ne me gênait que très peu. Laisser une empreinte sur le monde, voilà pourquoi j'étais née il y a dix neuf ans de cela. Faire chier mon monde, terroriser les gens m'entourant et avoir un cercle d'ami restreint, très restreint. Était-ce une bonne chose ? Je n'en savais trop rien mais je m'en fichais comme de ma première couche. Aujourd'hui, j'étais en compagnie de ma cible number one et je commençais à reprendre mon calme à cent pour cent. Il me fallait toujours un temps d'adaptation et ce dernier venait de prendre fin. J'étais partie pour le faire souffrir, le voir changer de couleur devant mes jolis yeux bleus. On m'avait souvent dit que j'avais une douceur indescriptible lorsque l'on me voyait mais qu'une fois que j'agissais, je passais de l'ange apparent au démon ambiant. J'étais le mal incarné et je ne m'en cachais. Rester avec lui un peu plus ? Non merci, je préférais plutôt périr dans un accident de voiture ou une balle dans le crâne que de passer mes journées avec mon cousin. Bien entendu, c'était à la limite de la démence de souhaiter mourir plutôt que de vivre avec mon cousin mais il savait que j'exagérais quelque peu. Pas totalement mais je tenais trop à ma vie pour y mettre fin aussi précipitamment. Parkinson s'occuperait de détruire mon cerveau, mes muscles, nerfs et tendons pour moi. J'avais décidé de nommer la maladie par son nom pour mieux la combattre, j'étais une reine à ce jeu, ce n'était pas un problème qui allait y changer quelque chose. Il pensait donc que des élèves de la faculté me haïssaient à ce point ? Souriant, je lâcha « Si la mort par un étudiant est ma destiné, soit. Mais tu sais, même là haut je continuerais à venir te faire quelques piqûres de rappel. Je t'ai laissé ma deuxième chambre quand t'es arrivé je te rappelle » Un léger sourire en coin se dessina sur mon doux visage. S'il pouvait m'atteindre, c'était mal parti, j'étais parée pour rétorquer à chacune de ses phrases, telle une athlète avant sa course, la course qui ferait d'elle une star ou bien un loque. J'optais pour la première possibilité, bien entendu. « Je pourrais partir, effectivement, mais tu vois, je suis quand même bien ici. Tu n'aimes pas ma compagnie Timéooooo ? » Il voulait la jouer au plus con, il avait une adversaire de taille et ça, il le savait. Je battais des cils quelques secondes avant de lui faire remarquer que le silence était une bonne chose, excellente à vrai dire. Aucun son ne sortant de la bouche de cet ingrat, le rêve. Levant les yeux au ciel, je souffla légèrement avant de faire craquer mes longs et fins doigts sous la table. Vraiment, voulait-il alerter tout le restaurant de notre petite guerre que nous menions depuis bien longtemps, trop longtemps à vrai dire. « Si tu veux, je t'en repaye un pour te faire plaisir » Je passa légèrement ma main dans ses cheveux, comme on gratifie un chien après avoir fait un exploit. J'étais debout, à son niveau, et regarda ma main avec un certain dégout. En temps normal, je n'aurais jamais rien fait de ce style mais je savais trop bien que le fait d'être décoiffé – si tenté qu'il était coiffé – ne lui plairait pas, pas du tout. Bouh. Je m'essuya ma main sur la veste du jeune Iota, une machine à laver ferait le reste et enlèverait la couche de gel que monsieur avait sur sa douce – et horrible – veste. Posant mes fesses sur la chaise juste à côté de lui, je changea rapidement d'avis et me releva. Jouer la carte de la pauvre cousine qu'on ne peut pas abandonner au milieu de nul part ne m'allait pas, absolument pas mais j'avais bien envie de l'enquiquiner encore un peu plus, j'étais la plus jeune après tout et il savait que j'étais fortement capable d'aller téléphoner à mes parents pour me plaindre de Timéo. Oh Timéo, tu n'en as pas fini avec moi et après t'avoir usé, j'userai tes progénitures ou les ferais tourner comme tata Leïla. À la pensée de ce mot, un boule s'empara de mon ventre et l'envie de vomir se faisait de plus en plus grande. Un bol d'air avant que tout ressorte, que ce doux repas finisse sur le trottoir de la ville. « Je pourrais toujours appeler Joey mais deux contre un, ce serait vraiment un combat inégal et je n'ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère, pas le temps pour ça. » Et puis j'ai tes clés dans la main alors comme ça, tu ne peux pas aller bien loin sans moi. Entre nous, c'était toujours un drôle de jeu, passant d'un à l'autre. J'avais l'avantage et cinq minutes après c'était lui et vice versa. Deux diables au corps comme disait ma mère qui pensait que nous nous chamaillons pour la télécommande lorsque nous étions plus jeune. Méchant Timéo, il veut pas laisser gentille Leïla regarder Dora l'exploratrice. La seule chose qu'elle explorait Dora, c'était la gueule du cousin totalement dépité devant un dessin animé qu'il n'aimait pas. Je ne lui faisais jamais le doux plaisir de regarder un disney, sauf Mulan parce que c'était une battante alors que tout le monde lui mettait des bâtons dans les roues, comme moi à vrai dire. J'étais la petite martyrisée de la famille, enfin, mes parents me voyaient comme cela et cédaient donc à tous mes caprices. J'attendais avec impatience de retrouver mon lit, un paquet de chips et un DVD mais mon petit rêve fut quelque peu brouillé lorsque je vis la 'voiture' de Timéo. Comment ça avait-il une voiture plus belle que la mienne, c'était quoi cette arnaque ? Je me voyais déjà pester après mes parents, hurler à l'injustice et leur jouer la carte du « je suis votre fille » lorsque Timéo changea de version, montrant un tas de taules à l'autre bout de la rue. Je grimaça. Je ne pouvais pas monter dans ce truc sinon Zéphyr allait se moquer de moi pendant des semaines. Au pire, il avait qu'à bouger ses petites fesses bien musclés. Rien qu'à penser au postérieur de mon colocataire, je souriais mais ce sourire disparu rapidement. Mon ventre. Je montrais joliment mon majeur à mon cousin en sentant cette fichue crampe prendre de plus en plus de place dans mon ventre fin. Dans un dernier excès de colère, j'hurlai sur mon cousin et me transforma en momie devant lui. J'étais passée d'une couleur plutôt rosée à un blanc pâle, une couleur fantôme. Je portais ma main à ma bouche et faillis tourner de l'oeil en voyant ma main droite pleine de sang. Oh. Mon. Dieu. Le bon dieu était entrain de me punir, j'allais mourir, bientôt. Je n'osais plus respirer, inspirer, de peur d'avoir le goût du sang dans la bouche. On arrête de jouer. Je leva les yeux et dis, tout bas, « Penses-tu. » Ma tête me faisait mal, mes jambes étaient lourdes et j'avais l'impression que quelque chose se passait dans mon ventre. J'avais un horrible goût d'alcool dans la bouche et le petit verre de champagne que j'avais bu semblait être de trop. Levant la tête, je me mis de dos à mon cousin et dis « Je tiens mais reste là et ne me regarde pas. » J'ouvris mon sac à main, pris ma bouteille d'eau du début d'après midi, pris une gorgée avant de tout recracher. Se rincer la bouche, très important. J'essuyai quelques légères gouttes de sang au bord de ma lèvre et me tourna vers lui alors qu'il appelait les secours. J'avais l'air d'un vampire sur pattes avec mon teint pâle et le sang que je venais de cracher. Je me sentais drôle, mal en tout point mais je ne voulais rien lui montrer. C'était de sa faute. Depuis peu, dès que je m'énervais, j'avais mal au ventre et là... « J'suis pas morte hein ! » Je parlais assez fort pour que le centre de tri des appels de l'autre côté du téléphone évite de se dépêcher. Les pompiers ok, avec cette tête non merci. Avant que Timéo me réprimande pour mon comportement, je leva ma main devant son visage pour lui dire de se taire. « Calme toi, c'est moi qui vient de vomir là. Tu vois le banc là bas, on va y aller mais t'as intérêt à m'aider à marcher sinon je te plante avec mes louboutins. Et pitié, ne me fais pas négocier » parce que je n'étais vraiment pas en position pour négocier. M’agrippant à son bras, nous nous déplacions vers le banc inoccupé à quelques mètres de là, tanguant avec difficulté sur mes talons hauts. Une fois assise, je dis « Ne préviens pas mes parents et merc... » Je n'eus pas le temps de finir le dernier mot de ma phrase que j'étais plongée, au dessus de la bouche dégout à trois centimètres de là où j'avais mes fesses. Attrapant mes longs cheveux blonds, je les attacha avec un de mes bracelets trop grands pour moi. « Le bon dieu veut pas que je sois gentille avec toi » S'en était presque drôle et touchant. Presque oui mais j'étais plutôt pitoyable. J'aurais bien voulu lui demander d'envoyer un message à mon colocataire pour lui dire que j'allais découcher ce soir mais non, Timéo était tTméo face de veau, Timéo caliméro, Timéo le crétin mais surement pas Timéo l'ami et aide.
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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyMer 16 Mai - 23:44

Lalalalalaaaaa, moi je, moi je moi je suis parfaite, il fallait qu'elle redescende sur terre la Leila. Alors qu'elle commençait à me parler de Elmas, je lui dit aussitôt qu'elle l'avait surement oublié. Non c'était pas vrai, mais fallait bien que quelqu'un lui rappelle qu'elle n'était pas aussi géniale que ça. Mais aussitôt dit, que Leila avait déjà relancé les hostilités. Face de voeux. Mouais, mis à part la rime il n'y avait vraiment pas de quoi être fier de cette petite vanne. Et puis venant de la bouche de Leila, ça devenait presque pitoyable. Je levai les yeux au ciel lorsque celle-ci rétorqua sans l'ombre d'un doute que personne ne pouvait l'oublier. Roooor, crois-moi Leila, si je n'avais pas le même sang que toi qui coulait dans mes veines, et que je n'étais pas obligé de te supporter à diner toutes les deux semaines, ça ferait longtemps que je t'aurais oublié. Quelle belle vision, une vie sans barbie Leila, c'était le rêve parfait. « Si la mort par un étudiant est ma destiné, soit. Mais tu sais, même là haut je continuerais à venir te faire quelques piqûres de rappel. Je t'ai laissé ma deuxième chambre quand t'es arrivé je te rappelle » Déclara-t-elle avec un sourire mesquin. Mais oui, pauvre Leila qui n'avait plus toute l'attention sur elle. « Il est temps de grandir Leïlaaaa » Oui oui c'est bien moi qui dit ça ! « Ça n'est pas de ma faute si tu es devenue complétement transparente dès que je suis arrivé dans cette maison. » Déclarai-je éhontément dans un soupir. Rhaaa, c'était totalement faux, mon oncle pouvait m'aimer comme son fils, rien ni personne ne pouvait détrôner Leila dans son cœur, et c'était pareil pour sa mère. C'était d'ailleurs normal, c'était leur fille et puis même si elle était insupportable, elle restait leur fille. Je n'avais jamais été jaloux de sa place dans la famille. J'étais déjà content que mon oncle m'ait fait une place dans cette famille, même si j'avais une cousine dont la méchanceté gratuite ne m'aidait pas tous les jours. Mais Leila avait toujours cru que je voulais prendre sa place, comme si j'avais souhaité tout cela, et que mon but depuis le début était de lui pourrir la vie et de la remplacer. « Après tout il faut bien un préféré. » Finissai-je avec un sourire au coin. Ouuuuh, c'était méchant mais elle l'avait cherché après tout. Et puis si elle ne comprenait pas que je plaisantais, c'est qu'elle était idiote et que rien ni personne ne pourrait faire quelque chose pour elle. Fier de ma petite réplique, j'affichais un petit sourire satisfait tout en finissant mon dessert. « Je pourrais partir, effectivement, mais tu vois, je suis quand même bien ici. Tu n'aimes pas ma compagnie Timéooooo ? » Maaaaais si qu'est-ce que j'aime passer ma soirée en tête à tête avec toi Leila, on devrait le faire plus souvent. Après tout les cousins sont censés être proches, non ? La blague ! Si c'était le cas, Leila et moi étions l'exception qui confirme la règle. « Leilaaaaaa elle est touuute seuuule. Roor j'ai presque de la peine pour toi. » Dis-je bêtement en souriant. Rien du tout ! Si elle n'avais rien à faire ce soir, c'est parce que personne ne pouvait la supporter toute une soirée en entier. Normal, qui voudrait s'infliger ça ? « Si tu veux, je t'en repaye un pour te faire plaisir » Leila passa sa main dans mes cheveux pour me décoiffer. Je me dégageai de sa main, et la regardai d'un air perplexe. « Tu irais jusqu'à PAYER pour avoir de la compagnie ? » Haaaan, je suis choqué ! Certaines personnes se retournèrent étonnées et curieuses de savoir de qui je parlais. Avec la main de Leila dans mes cheveux, ma phrase - hors contexte - avait une tout autre signification qui ne donnait pas le bon rôle à Leila. Fier de ma petite blague, je rit avant de me lever. « Bref non merci, je préfère rentrer je t'ai assez vu comme ça ! » Dis en enlevant ma veste rapidement des mains de Leila. Nan mais oooh, trouve toi une serviette pour t'essuyer les mains madame pas propre ! « Je pourrais toujours appeler Joey mais deux contre un, ce serait vraiment un combat inégal et je n'ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère, pas le temps pour ça. » Déclara-t-elle fièrement. Joey ! J'allais en entendre parler longtemps de sa grande amie, qui avait l'air aussi insupportable que Leila. Enfin elle ne m'en avait pas énormément parlé, mais si elle arrivait à apprécier Leila, c'était qu'elle devait être aussi chiante qu'elle. « C'est mignon ma cousine qui c'est fait une copiiiiine. » Dis-je avec un grand sourire, comme si c'était la première fois que Leila se faisait une amie. Si elle pensait m'impressionner en citant cette Joey, c'était raté j'en avait rien à faire. Et puis si je pouvais avoir le dernier mot avec Leila, je pouvais l'avoir avec n'importe qui. Je n'étais plus à ça prêt, et je n'étais pas facilement impressionnable, rhaaaa tu devrais le savoir depuis le temps Leila. Cousine indigne ! Et elle n'avait pas terminé de jouer la capricieuse. Ça n'était pas mon jour, non seulement je devais me taper Leila toute la soirée, mais en plus j'étais obligé de la raccompagner vu que celle-ci n'allait pas lâcher mes clefs de voiture si je refusais sa demande. Assez convaincante sur ce coup là, enfin en même temps, je n'allais surement pas rentrer à pieds et laisser ma voiture entre les mains de Leila. Même si elle n'avait pas vraiment de valeur et que c'était presque un débris, je ne voulais pas laisser quoi que ce soit à cette peste. Nous finîmes par partir du restaurant tout les deux pour rejoindre ma voiture. Mais bien entendu, Leila ne pouvait pas tout simplement se faire raccompagner sagement chez elle, il fallait toujours qu'elle complique la situation. Alors que je lui indiquai ma voiture à gauche, celle-ci se plia en deux et commença à partir par la droite. Mais à quoi elle jouait ? Si elle voulait passer la nuit ici je n'y voyais aucune objection, mais alors qu'elle me rende mes clefs ! Mais il ne me fallu pas longtemps pour comprendre que Leila ne jouait plus la comédie. Pliée en deux devant moi, elle râlait encore plus que d'habitude pour m'exprimer sa douleur. Bah merde qu'est-ce qui lui arrivait ? « Je tiens mais reste là et ne me regarde pas. » Me dit-elle après avoir craché du sang. Leila se tourna alors pour se rincer la bouche. C'était du grand Leila, elle pouvait être à deux doigts de mourir, elle voulait toujours garder sa dignité. « J'suis pas morte hein ! » Cria-t-elle alors que j'étais au téléphone entrain d'appeler les urgences. Je raccrochai après que l'on me dise qu'une ambulance arriverait d'ici cinq minutes. Cinq minutes avec Leila, je risquais de la tuer moi-même. « Oh commence pas Leila, tu viens de cracher du sang ! Ils arrivent dans dix minutes au maximum, alors t'es gentille tu reste calme jusqu'à leur arrivé et tu te retiens si l'envie de recracher du sang te reprend ! » Dis-je complétement paniqué. C'était moi qui était sur les nerfs, et c'était moi qui lui disait de se calmer, normal. « Merde, mais tu pouvais pas faire ça avec quelqu'un d'autre ? » Dis-je en râlant. Au moins ça allait l'énerver un coup et elle ne risquerait pas de s'endormir avant d'avoir eu le dernier mot. « Calme toi, c'est moi qui vient de vomir là. Tu vois le banc là bas, on va y aller mais t'as intérêt à m'aider à marcher sinon je te plante avec mes louboutins. Et pitié, ne me fais pas négocier » Dit-elle en s'accrochant à mon bras. « Ça t'écorcherait la bouche de dire s'il te plait ? » Râlai-je en la portant jusqu'au banc. « Ne préviens pas mes parents et merc... » Commença-t-elle avant de s'écrouler par terre. Je la rattrapait extrémiste et m’assis à côté d'elle sur le banc. « Le bon dieu veut pas que je sois gentille avec toi » Me fit-elle remarquer. Très amusant Leila, moi je n'avais aucune envie de rire. « Épargne moi la scène mélodramatique s'il te plait, tu les préviendras toi même une fois qu'on sera à l'hôpital. » Dis-je sèchement. Non mais elle veut pas commencer à faire ses adieux temps qu'elle y est ? « Je t'apprendrai à dire merci, tu verras, deux syllabes c'est pas bien compliqué. » Déclarai-je cette fois-ci plus serin. Qui aurait cru que je me retrouverais un jour sur un banc avec ma cousine contre moi ? C'est qu'on s'améliorait niveau relationnel tous les deux ! « Beuuurk, t'as du sang partout c'est dégueulasse on dirait un vampire. » Dis-je en désignant le sang qu'elle avait autour de sa bouche. Quitte à être coincé avec Leila dix minutes de plus, autant en profiter un peu.

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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyMar 29 Mai - 0:00


timeïla;; hit me with your best shot ! •• Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j’ai appris, d’en tirer une conclusion, non ? Et bien ma conclusion c’est que la haine est une saloperie ! La vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine ! Ça n’en vaut pas la peine. Derek dit toujours que c’est bien de terminer un devoir par une citation, il dit que quelqu’un a déjà dû en faire une bonne, si on ne peut pas faire mieux, autant la lui emprunter carrément ! J’ai choisi celle-là et j’espère qu’elle vous plaira : « Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »


« Il fallait bien s'occuper de la pièce rapportée du puzzle, on allait pas te mettre dans un foyer non plus, c'est pas pour l'image de la famille » J'étais un monstre et j'appuyais là où ça faisait mal. S'il croyait qu'il allait réussir à m'avoir ou à me toucher, il croyait mal, vraiment mal. J'étais intouchable et rien, ou presque, ne m'atteignait. J'étais un mur de béton, une porte blindé et quiconque s'attaquer à moi finissait par perdre patience ou bien même à se faire mal. J'étais le mal en personne, un petit diable qui n'avait strictement aucun sentiment pour personne. Il n'y avait que moi qui comptait et je ne me gênais pas pour le répéter encore et toujours. Personne ne pouvait m'attendre ou me faire du mal, pour ça, il faudrait avoir un cœur et j'avais laissé le mien bien loin derrière moi. Cette nuit de septembre où j'avais perdu un enfant me hantait toujours et c'était depuis ce jour que j'avais déclaré la troisième guerre mondiale à Timéo. Je n'avais jamais été tendre avec lui mais ça ne s'était pas arrangé avec le temps et cela ne s'arrangerait surement jamais avec le temps, il ne fallait pas croire au père noël non plus. Il faut bien un préféré, certes mais ce n'était définitivement pas lui. Mes parents le considéraient comme leur fils mais il n'était pas leur chair et leur sang, il n'était que le fils de mon alcoolique d'oncle, il avait peut être ces gênes mais une chose était claire, il avait le gêne de la désinvolture et de l'ingratitude. « Penses-tu. Pour être leur préféré, il aurait fallu être leur fils ce qui n'est pas le cas cousin » Ce gamin était de ma famille eh oui et c'était assez désolant comme ça. Je levais les yeux à presque chacune de ses phrases. Mais qu'est-ce qu'il pouvait m'agacer, jouant au roi, se pavanant, le torse bombé alors qu'il n'était qu'une andouille pas finie, qu'un gosse qui n'avait ni mère ni père et j'espérais sérieusement qu'il ne réitèrerait pas les mêmes erreurs que son père, quoi que, cela pourrait être bénéfique à son gosse comme ça l'avait été pour lui. Sans nous et sans la vie que je lui avais fais mener, Timéo serait surement encrouté à l'heure qu'il était, ou mort, au choix. Bien que je ne pouvais pas le supporter, je n'allais tout de même pas jusqu'à souhaiter son décès. Il avait bien une chose que je n'acceptais pas, c'était les gens qui souhaitaient la mort des autres. Leur mener la vie dure, ok mais plus, non merci, je ne jouais pas avec le morbide et tout ce qui ne dépendait pas de moi. Levant les yeux au ciel pour la dixième fois de la soirée, je lança « Je ne suis pas seule puisque je suis avec toi. Roooor, le Timéo il a pas de cerveau, il est tellement inutile qu'il ne se voit même pas comme de la compagnie. » Et il n'a pas tord puisqu'il était tout, sauf de la compagnie, mais je n'avais pas envie d'acquiescer que, oui j'étais – en quelque sorte – seule ce soir et que je n'avais rien de mieux à faire que de rester avec ce crétin. Je faisais tout pour le contredire et je comptais bien continuer encore un peu plus. Vas-y Timéo, fais le beau, mais tu sais très bien que je gagnerais, quoi qu'il arrive. J'avais l'impression que le jeune brun avait une pratique des faux semblants de plus en plus aiguisé et cela me faisait doucement sourire. Avait-il appris quelque chose de moi ? C'était bien possible vu qu'il était entouré de bisounours la majeure partie du temps. Certes, l'esprit de compétition était ancré en lui mais à ce point, je ne l'avais jamais vu. « Payer pour avoir de la compagnie non mais pour que tu fermes ton clapet, c'est bien autre chose. Je sais bien que dans tes rêves les plus fous, nous ne faisons plus qu'un mais tu sais Timéo, on a le même sang, en quelque sorte » Le prenant dans mes bras sous les yeux ébaillis des clients, je tapotais légèrement son dos avant de dire, à voix inaudible pour n'importe qui sauf mon tendre cousin « Et si tu fermais ton clapet et que tu prenais la porte parce que tu sais très bien que je suis inépuisable à ce jeu. » Je desserrai notre étreinte avant de tourner les talons et de me diriger vers la sortie. Les clients du restaurant nous suivaient du regard et ils ne devaient plus vraiment sur quel pied danser. On était quoi, à part deux gamins qui se lançaient des pics et qui attendaient sagement que l'autre abdique. Bien évidemment, il pouvait périr la bouche ouverte que je ne lâcherais pas les armes. À la guerre comme à la guerre cousin. Cela faisait tellement de temps que nous nous étions lancés dans une guerre sans merci que je ne pouvais même pas donner de date approximative. J'étais enfin dehors et respirer de l'air frais était franchement agréable après avoir passé deux bonnes heures assise à une table. Maintenant, il fallait que monsieur me conduise chez moi et je savais par avance que ce n'était pas gagné et j'avais décidé de prendre les choses en main. Avec les clés en main, il allait être obligé de me ramener et au pire, je rentrerais seule, le laissant sur le trottoir. Cette idée était agréable mais quelque chose m'empêcha de m'y tenir. Mon ventre me faisait un mal de chien et j'avais du mal à tenir sur mes deux jambes. C'était le mal qui voulait sortir de ma bouche ou je ne sais quoi mais lorsque je me mis à cracher du sang, j'étais mal, pâlotte et prête à hurler à la mort. Presque du moins parce que je ne voulais pas perdre mon sang froid devant Timéo. Je n'étais pas une gosse, ou presque plus du moins. À ce moment précis, j'avais besoin de mon père et de ma mère mais l'avouer serait une preuve de faiblesse et je ne laisserai pas cette satisfaction à ce crétin de Timéo. Qu'est-ce que je pouvais être conne avec lui mais c'était plus fort que moi. Souffre en silence, gueule que tu n'es pas morte mais ne laisse rien paraître. Si je ne pouvais pas faire ça avec quelqu'un d'autre ? Franchement, j'aurai préféré que ça ne m'arrive jamais ! « Si j'ai envie de vomir, promis je tourne la tête. Et tu crois pas que j'aurais préféré que ce sang reste où il était ? T'es vraiment con Timéo. Comme si je pouvais contrôler ça » Qu'il est con, qu'il est con mais je devais me calmer parce que plus je m'énervais et plus j'avais mal, plus je sentais quelque chose remonter et je n'avais pas envie de cracher du sang un peu plus loin. J'avais beau être dans un sal état, lui non plus ne baissait pas les armes et il attendait des signes de politesse qui n'arriverait jamais. Désolée Timéo mais il ne faut pas trop rêver non plus. Il était comme un parent avec un gosse qui agit mal mais j'avais passé cette phase de la nian-niantise à m'excuser à chaque idiotie ou autre. Si t'es pas content, c'est la même chose. Soufflant je dis, « Si je te dis de pas les prévenir c'est que je ne veux pas qu'ils soient au courant. Réfléchis voir. J'ai presque voulu être gentille avec toi mais il semblerait que la gentillesse s'apparente à du drame selon toi alors va voir ailleurs si j'y suis » J'aurai presque pu déclarer la paix pour deux ou trois heures mais ce n'était vraiment la chose à faire et il ne le voulait pas, surement encore moins que moi. Nous n'étions surement pas fait pour nous entendre, il fallait s'y faire. J'aurai presque envie de rire aux deux remarques qu'il venait de faire mais je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Je ressemblais à un vampire ? Eh bien soit, au moins je pourrais l'achever et le faire souffrir. Le mordre, le laisser cicatriser et recommencer ailleurs. Enfin, sa remarque me faisait doucement sourire – intérieurement bien entendu – et je répliqua « Un vampire, carrément. Être de la nuit, là pour décimer des populations entière.. Ça me correspondrait presque dis moi. Tu n'as pas un mouchoir par hasard ? » Non utilisé, ça coule de source mais je voulais éviter de passer pour une sale bête encore plus. J'entendais les sirènes des pompiers au loin et soufflais. Hôpital, c'était bien un truc que je détestais plus que tout au monde. Je devais déjà assez y aller pour mes examens pour la maladie de parkinson et là, c'était le comble... Attrapant le kleenex qu'il me tendait, je le mouilla rapidement avec ma bouteille d'eau et frotta autour de ma bouche pour enlever les traces de ce qui venait de sortir de ma bouche. Me tournant vers Timéo je dis « C'est bon, y en a plus ? Ne fais pas le dégouté, on ne sait jamais sur qui on peut tomber avec les pompiers de la ville ! Il y en a qui sont pas mal, je pourrais toujours t'en présenter un si tu veux » Jusqu'au bout, j'étais une casse burne. Les pompiers s'arrêtèrent devant nous et commencèrent à me poser des questions. Nom, prénom, âge, poids, repas, antécédents. Les stoppant dans leur questionnaire, je tendis ses clés à mon cousin et dis « Je compte pas sur toi pour venir ? » Non, faut pas rêver non plus mais je demandais, juste au cas où. « Laisse tomber, je vais appeler Zéphyr, il viendra me récupérer à l'hôpital. Rentre et pas un mot sur tout ça à mes parents sinon je t'achève »lançais-je avec un léger sourire. Daha, merci d'être resté mais maintenant que je suis en bonne compagnie, trace ta route timéo.

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MessageSujet: Re: ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila ❝ réunion de famille. ❞ ◂ leila EmptyVen 29 Juin - 3:06

J'avais souvent imaginé la mort de Leila, j'avais imaginé une mort atroce qui l’emmènerait tout droit en enfer. Mais ce soir je me dégonflait un peu faut dire. En même temps voir quelqu'un qui crache du sang devant soit, c'était pas non plus très agréable à regarder. Ma cousine en plus. Certes ma cousine détestée, mais ma cousine quand même. Mine de rien, je voulais pas qu'elle souffre cette petite garce. Mais jamais j'irais lui dire quelque chose comme ça. Vous imaginez après si elle commençait à prendre le melon croyant qu'elle a gagné ? Ah ça non jamais, jamais, jamais. Je préférais mourir plutôt que de perdre à ce petit jeu que nous avions depuis que j'étais entrée dans sa vie et celle de ses parents. Et il était hors de question de la laisser crever ici, par terre, dans la rue. Elle aurait le rôle de la victime alors que ce n'était que ce qu'elle méritait. Surement une histoire de karma, je vous le dis moi faut faire attention à ces trucs là. Elle avait fait chier tout le monde depuis qu'elle était née, et voilà qu'on la punissait enfin. Ouais enfin, c'était pas trop tôt hein. En tout cas, si elle mourrait comme une pauvre âme abandonnée sur le coin de la route, elle risquait d'aller au paradis, et je ne pouvais pas laisser passer telle injustice. Fallait qu'elle survive, et elle mourra quand elle sera vieille, encore plus moche que maintenant, ridée et encore plus chiante. Voui comme ça la Leila, elle ira direct en enfer sans passé par la case départ ! On avait beau se détester, je n'étais pas partit lorsqu'elle s'était mis à craché du sang. Et je me demandais si elle en aurait fait autant pour moi. Rooor, elle cachait bien son jeu cette mocheté, mais je suis sûr qu'elle aurait paniqué à mort et même versé quelques larmes s'il y avait eu une chance qu'elle me perde. J'étais indispensable à sa vie après tout. J'étais l'une des seule personne assez courageuse pour rester avec elle touuuut le long d'un dîner. Si ça c'était pas être balaise ! « Si j'ai envie de vomir, promis je tourne la tête. Et tu crois pas que j'aurais préféré que ce sang reste où il était ? T'es vraiment con Timéo. Comme si je pouvais contrôler ça » Et nianiania, même pas un peu de reconnaissance pour être resté avec elle. Non mais on aura tout vu. « Ouais ben t'es mignonne, mais c'est des tennis toutes neuves alors vas-y molo niveau vomis s'il te plait ! » J'avais des nouvelles Stan Smith, c'était pas pour qu'elles soient recouvertes de vomi de Leila la première soirée merci bien. Un vrai numéro celle-là, j'hésitai encore à la laisser se débrouiller toute seule, et ça n'était pas l'envie qui m'en manquait, mais je restais là les points serrés pour mon oncle et ma tante. Parce que je sais pas par quel sortilège sorcière Leila les avait ensorcelé, mais ils l'aimaient et seraient anéantis si elle venait à mourir. Pfff, ils ne pouvaient rien savoir de la belle vie s'ils n'avaient jamais vécu sans Leila. « Si je te dis de pas les prévenir c'est que je ne veux pas qu'ils soient au courant. Réfléchis voir. J'ai presque voulu être gentille avec toi mais il semblerait que la gentillesse s'apparente à du drame selon toi alors va voir ailleurs si j'y suis » Encore, encore et encore du blabla. Elle ne s'arrêtait jamais de râler. « Si ça se trouve tu vas mourir ce soir, alors fait au moins semblant d'être gentille si tu veux aller au paradis. » Lançai-je avec un sourire mesquin. Ouuuh c'était méchant Timéo. Mais elle l'avait cherché en même temps naméoh. On fait tout pour elle et on a même pas le droit à un petit merci, c'est n'importe quoi. « Un vampire, carrément. Être de la nuit, là pour décimer des populations entière.. Ça me correspondrait presque dis moi. Tu n'as pas un mouchoir par hasard ? » Oh mais c'est si gentiment demandé. Mais elle me faisait de la peine avec son visage barbouillé de sang et de mascara mélangé. Elle ressemblait vraiment à rien comme ça. « Tiens, et frotte bien on dirait un clown dépressif avec tout ce rouge autour de ta bouche. » Un clown, un vampire, dans tout les cas elle faisait peur. Je lui tendis un mouchoir qu'elle mouilla pour se le passer sur la figure. Une fois terminé, Leila me demanda s'il restait du sang, et se justifia en disant que les pompiers pouvaient être de bonne compagnie, et qu'elle pourrait m'en présenter un. « Ben tiens, comme si j'avais besoin de Leila l’asociale pour me faire des amis ! » Soufflai-je presque exaspéré par les remarques de ma cousine. Je levais les yeux vers son visage et ajoutai. « Ouais t'en as encore plein c'est trop moche, tu vas leur faire plus peur qu'autre chose aux pompiers. » Héhéhé, elle n'avait rien mais c'était toujours marrant de la voir s'accrocher à un reste de mouchoir pour sauver son visage. De toute façon, avec ou sans sang elle était moche alors ça ne changeait pas grand chose. « Je compte pas sur toi pour venir ? » Heiiiiiin ? Après l'avoir eu pendant tout un dîner, fallait en plus que je me la tape dans un état second à l'höpital ? Merde c'était vraiment pas ma soirée. Je voulais bien jouer les héros à appeler les pompiers et attendre avec elle, mais fallait quand même pas pousser. Ma tête devait être assez expressive, car Leila poussa un profond soupir avant de dire qu'elle allait appeler Zéphyr, son colocataire. « Ouais fais-donc ça, ça rendra service à tout le monde. » Soufflai-je. Leila me dit après qu'il ne fallait pas que je prévienne les parents. Rooor qu'est-ce qu'elle avait à vouloir jouer la scène comme un drame ? « Ouiiiii d'accoooord je leur dirait rien ! Mais tu sais en demandant gentiment t'aurais eu la même réponse. » Alors que nous continuions de nous chamailler. La lumière et la sirène d'une ambulance apparurent dans la rue. Ah ben c'était pas trop tôt, un peu plus et j'abrégeais ses souffrances.

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