En réalité ce n’est pas tous les jours que j’allais sur des sites de rencontres. En fait, c’était même très rare. C’est plutôt quand je m’ennuie et que je n’ai rien à faire et cela ça ne m’arrive que très rarement également ; c’est que j’ai beaucoup à faire avec les cours, le sport et tout le reste. Que j’en perds mon temps libre. Bref, il se trouve qu’un jour alors que l’ennuie était présent, je m’étais inscrit sur un site, je n’avais pas prit la peine de mettre de photo, car d’une part j’avais la flemme et d’une autre, je n’allais pas faire long feu sur ce site alors pourquoi mettre une photo ? Je consultais pas mal de profil et envoyais des messages à certaines personnes, sans pour autant espérant des réponses qui pourraient être vraiment intéressante. En effet sur ce genre de site on rencontre pas mal de gens de différents styles ; des fous, des pervers, des gens sans amis et enfin, seulement si on tombe sur la bonne personne, quelqu’un de normal. Finalement après avoir passé vingt-trente minutes sur ce site, je me déconnectais, il était tard et cela ne servait à rien de rester, autant aller dormir. Pourquoi je ne suis pas allé faire la fête ? Tout simplement parce que je n’avais pas la tête à cela, il y a des jours comme cela où on se dit qu’il faudrait mieux rester chez soi. Je devais avoir oublié ce site quand trois jours plus tard à peu près je reçu un message, ce qui m’a surpris car moi-même je ne savais pas qui c’était, puis cette personne m’avait dit que je devais mettre trompé, il m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte d’où elle pouvait bien venir. Finalement on c’est « mit d’accord », on discutera, de toute façon ce ne serait pas pour une relation amoureuse. Non ce n’est pas ce que je recherche. De toute façon je trouve que ça ne se recherche pas, ça vient tout seul, comme une évidence. Notre correspondance avait commencé bizarrement, mais avec le temps, on avait appris à se connaître. On parlait sans cesse, de tout et surtout de rien. Je lui parlais des gens de mon université, de ma vie et tout ce qui me passais par la tête. Elle faisait de même, me parlait de ses problèmes et tout le reste. Finalement, on était devenu des amis virtuels, cela dit on n’avait jamais prit la peine de parler de la base des bases, d’où nous venions exactement, qui nous étions vraiment, notre véritable identité. C’était de toute façon plus facile de parler à une véritable inconnue qu’à quelqu’un qu’on connaissait parfois. Alors cela ne faisait rien de parler à une étrangère.

Malgré cela, un jour nous avions finalement décidé de nous rencontrer. Quand nous nous l’étions dit j’étais vraiment motivé, j’avais envie de la rencontrer. De la voir en face à face et de lui parler de bouche à bouche. Puis, plus le temps passé, plus l’heure du rendez-vous approchez et plus je stressais. J’avais peur qu’en se voyant on soit tout les deux déçu, parce que « la magie réside dans le mystère », c’est bien connu. J’avais peur qu’on perde la complicité qu’on avait facilement gagnée. Parce qu’il faut le dire je m’étais quand même attaché à elle. Je ne pouvais pas m’arrêter de lui parler, c’était devenu une véritable amie. Je n’attendais plus qu’à la voir. Et le jour J arriva plutôt vite, on ne devait se voir qu’on fin de soirée, alors je devais m’occuper. Le matin, bizarrement je me suis levé assez rapidement, sûrement l’excitation, je n’avais rien fait de spécial, durant toute la journée, je suis seulement resté dans ma chambre, puis partis manger… enfin bref, j’avais fait ce qu’on faisait le dimanche, sauf qu’on n’était pas dimanche. Finalement, l’heure arrive enfin, alors je me dirige au café/bar de l’université, l’endroit où nous nous étions donné rendez-vous. « Hâte de te rencontrer. Je serai la seule fille avec une robe rouge. Bise H’ ». Etait le texto que j’avais reçu de la jeune fille « Hâte moi aussi, je n’aurai pas de mal à te reconnaître. Bise, D. » lui répondis-je alors. Cela dit quelques minutes plus tard, j’étais enfin arrivé. J’observai la salle du regard, il y avait quand même pas mal de monde, mais au bar, je pu remarquer, une jeune fille avec une robe rouge. C’était elle. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Sa silhouette de dos était plutôt pas mal. Enfin, je me dirigeai vers elle. Mais plus je m’avançais, plus j’avais l’impression de la connaître. Quand elle tourna légèrement la tête de devant elle, je n’avais plus aucun doute. C’était Holliana, c’était la jeune fille avec qui je parlais depuis un moment, sans prise de tête ou minime, son amie virtuelle. Mais c’était aussi Holliana, la jeune fille avec qui je me disputais sans cesse, celle dont je me plaignais souvent, celle que j’aimais bien énervé et que je ne pouvais pas voir du tout. Ce n’était qu’une seule et même personne. Le choque était grand. Je n’en revenais pas que je me stoppai à quelques mètres d’elle. Je ne savais pas trop comment réagir… m’en aller ? Elle ne m’avait pas vu. Seulement seule les lâches s’en aller. Mais qu’est ce que je pouvais bien faire ? Elle m’avait souvent insulté, bien que je ne sache pas que c’était de moi qu’elle parlait. Et si j’allais la voir, qu’est ce que je lui dirais ? Peut-être finalement que ça aurait été mieux de ne jamais se rencontrer. Mais maintenant il était trop tard, on était là tout les deux, plus le temps pour faire demi tour. Alors je soufflai un bon coup après quoi je me dirigeai une bonne fois pour toute vers elle. Je lui tapotai l’épaule puis lui murmurai avant qu’elle ne puisse voir mon visage « La seule fille avec une robe rouge… ». Elle saura que c’est moi, son ami virtuel… mais certainement elle reconnaîtra également ma voix, celle qu'il avait souvent remballé…