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do you remember ? → némé&jader

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MessageSujet: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptyVen 24 Fév - 0:00


i hope you remember, cause we are going to die

La Saint Valentin, une fête qui m'horripilait plus que tout au monde. Déjà que je n'étais pas un dada des choses tournant autour de l'amour, alors la fête des amoureux, rien de tel pour me dégoûter. Marcher dans la rue et entendre dans la rue des "bonne fête, mon amour", "je t'aime mon coeur, bonne fête." ou bien encore des "veux-tu être ma valentine ?" me rendait de mauvaise humeur. Certes, on pouvait penser que depuis que j'étais en couple, les trucs de couples étaient devenus une choses dont je ne pouvais plus me passer, étant donné que j'avais littéralement changé d'avis sur les relations durables grâce à Vraona, mais non, je vous rassure. Le Jader qui haïssait ce jour niais et sans intérêt restait bel et bien niché en moi, même mieux, de jour en jour, il se développait, rendant mon amertume envers cette fête encore plus grande. De plus, depuis quelques années, le 14 février n'était qu'un simple et autre prétexte pour les commerçants de gagner plus d'argent, encore plus, plus, plus, plus d'argent. A l'instar de Noël et Halloween, la Saint Valentin était devenue une fête commerciale, en plus d'être déjà inutile et sans intérêt. Les ballons en forme de cœur, les cartes débordants d'amour, les déclarations d'amour hors-prix, les demandes en mariage également hors-prix, les pelucs toutes mignonnes qu'on avait envie de croquer, etc.... étaient de mises en ce 14 février. De l'amour en veux-tu, en voilà ! Tous ces débordements d'amour me donnaient la chaire de poule tellement elle était immense et immonde. D'autant plus, cette année était la mauvaise année pour festoyer comme il se doit ce jour malheureux. Comme les autres années me diriez-vous, mais non, cette année était vraiment à chier ! Et pour cause, les disputes ces derniers temps avec ma petite amie du moment s'accroissaient petit à petit, s'aggravant de jour de jour et en particulier, aujourd'hui. Quel aubaine ! Ces disputes n'avaient ni queues ni têtes, mais apparemment, elle compromettaient notre relation, notre complicité hors-pair, je cite. Je ne voyais pas comment, m'enfin. Vraona était drôlement remontée aujourd'hui qu'il ne valait pas mieux l'approcher. Tel un lion dans une cage, elle cogitait, s'agitait je-ne-sais-où et souhaitait tout sauf me voir. En gentleman, c'est avec plaisir que j’exauçai donc ses souhaits ; je me trouvais dorénavant dans les couloirs de l'université, en costume pour le bal, seul. J'ignorai ce que je faisais ici, mais je restais, seul au monde. Assis paisiblement contre le mur du couloir, et tenant en main une rose, j'observai le plafond que je trouvais admirable au fil du temps. J'avais quitté la salle des festivités, après avoir découvert la venue d'une de mes exs. Par chance, elle n'avait pas eu le temps de me voir, mais je l'avais vu, moi. N'ayant aucune envie de la voir, j'étais parti, me réfugier tout seul dans les couloirs. Je devais être pathétique de la sorte mais qu'importe ? Que personne me fasse chier et je ne ferais chier personne dans tous les cas. La tranquillité était quelque chose de merveilleux, personne ne devait me déranger. Ou sauf si cette personne était une jolie brune au visage qui ne m'était pas inconnu. « Hé, hé, hé, je te connais toi ! » Tandis qu'elle sortait de la salle du bal, je la hélai, et me levai par la même occasion. Je la reconnaissais trop bien, une jeune brune dont j'ignorais le prénom mais qui avait rendu ma saint valentin de l'an passé inoubliable. Impossible. « Tu me reconnais, j'espère. Je suis inoubliable comme mec ! » plaisantai-je. Je ne savais pas ce que j'étais en train de faire, pourquoi je l'avais accosté de la sorte. Un an qu'on ne s'était pas parlé, pas vu, je n'étais même pas sûr qu'elle se souvenait, mais qu'importe ! C'était le soir des folies apparemment ce soir ! C'était la Saint Valentin bordel !
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptyVen 24 Fév - 14:01



❝ Tomber est permis ; se relever est ordonné. ❞
Les fêtes visant à célébrer l'amour me répugnaient. Non pas que je sois contre l'amour, car c'est un sentiment agréable. Mais comme la chanson le dit si bien « mon premier c'est désir, mon deuxième du plaisir, mon troisième c'est souffrir ouh ouh, et mon tout fait des souvenirs » après l'amour, le plaisir, la joie vient fatalement la tristesse lorsque l'aimé délaisse celui qui aime. Et alors les gens dépriment. Mais si de toute les fêtes à la gloire de l'amour je devais choisir celle que je haïssait le plus, la Saint Valentin serait pour sur en tête de liste. Je ne l'ai jamais fêté et ne souhaite jamais le faire. Offrir des chocolats, des fleurs ou d'autres conneries rivalisant de par leur futilité, très peu pour moi, merci. Pourquoi faudrait-il déclarer sa flamme ou offrir un cadeau à la personne que l'on aime pile ce jour là. Pourquoi le quatorze février, pourquoi pas le 18 octobre. Pourquoi dans l'esprit abruti par les films à l'eau de rose des gens, la saint Valentin sonne-t-elle si romantique. Il y a plein de prénoms qui font plus lover, alors pourquoi. De plus, la vision de l'amour dans laquelle j'ai grandit fut si désenchantée qu'après ça, il m'est dur de croire que le véritable sentiment d'amour entre deux personne - excepté une relation mère - père - fille, qui est privilégiée - est envisageable ou même, et plus simplement, qu'il existe. Avec l'amour vient la souffrance. J'ai toujours fuis ce sentiment et toujours repoussé les soubresauts que pouvait avoir mon cœur à la vue de certains garçons. J'ai eu des relations, mais elles se rapprochaient plus des amourettes de vacances que du véritable amour comme on se l'imagine, quand bien même la relation fut-elle longue. Nombre de mes petits amis se plaignait que je ne dise pas le si simple à leurs yeux « je t'aime ». Et bien tant pis. Je n'ai jamais dis je t'aime à un homme parce que jusqu'ici je n'ai jamais été véritablement amoureuse. Le simple fait de tomber amoureux m'effraie, me répugne. C'est presque s'il me donne des nausées. Et, de nos jours, la Sain Valentin est devenue une telle excuse pour les magasins et les fleuristes de vendre toujours plus cher et toujours plus con leur produit « spécial amoureux » ou d’autres débilités de genre que ça lui retire encore un peu plus de son soit disant charme. Alors que j’errais seule dans la salle de bal, perdue dans les affres de mon esprit, je me mis à songer à la question de mes sentiments exacts envers Andreas. Depuis qu’il était revenu vers moi, je sentais bien que ma vision du garçon avait changé. Le simple fait que je pense à lui était absurde, on ne pense pas à son meilleur ami de la sorte et sans raison. Or, il se trouvait être mon meilleur ami, et il se trouvait que je pensais à lui sans raison. La question « oh, tu commences à tomber amoureuse toi » m’avait un instant traversé l’esprit. Et pour être franche, elle m’horrifiait. C’était arrivé si brutalement, je ne m’y attendais pas du tout. Et surtout, lui. Pourquoi lui, pourquoi mon meilleur ami, que je considérais presque comme un frère. Depuis quelque temps c’était Bagdad dans mon cœur. Maudit soit-il, le cœur, avec ses sentiments d’amours qui vous rongent jusqu’à l’os jusqu’à vous détruire quand vous vous retrouvez seul. J’ai secoué la tête en soupirant. Ce n’est pas en y pensant que je risque de le sortir de ma tête. J’avais d’autre préoccupations, bien plus importantes que de futiles – et simplement potentiels – sentiments. Je n’étais encore sure de rien, et si jamais je me rendais compte de la triste fatalité, alors je m’engage à la chasser de mon être. Ça serait vraiment trop bête de ruiner notre amitié pour une stupide relation. Parce qu’un ex reste un ex jusqu’à la fin. Il y a les ex devenu amis, ceux devenus ennemis et ceux qui ont sombrés dans l’indifférence, mais il n’y a pas ceux qui deviennent meilleurs amis ou le redeviennent. On dira « oh, lui c’est mon ex » et non « oh lui c’est mon meilleur ami » parce c’est tout bonnement impossible. Intérieurement on reste rancunier, contre soit même ou contre l’autre. Et maintenant, furieuse de m’être laissé sombré dans ces pensées nuisibles, je marchais seule vers la sortie. Je n’avais rien à faire là, autant partir. « Hé, hé, hé, je te connais toi ! » me héla un mec, brun, d’apparence pas repoussante, tandis qu’il se levait. Je faillis ne pas me retourner et continuer ma route solitaire. Balance man, cadence man, trace man, c’est le pushcart man. Ouais c’est ça Némésis, trace donc ton chemin sans te retourner. Trop tard. Déjà le garçon m’abordait, un sourire éclatant collé aux lèvres. « Tu me reconnais, j'espère. Je suis inoubliable comme mec ! » Je l’ai dévisagé, puis j’ai souris aussi. Ce type, je le connaissais, oh oui. C’était une conquête sexuelle sans aboutissement, de la saint Valentin passé. Je ne connaissais pas son prénom et il ne connaissait pas le mien. J’ai souris de plus belle. « Hm, laisse moi réfléchir… non, non vraiment je ne vois pas, tu es qui ? » plaisantais-je. Puis avant qu’il ne puisse décider de prendre ma réponse ou non au sérieux j’ai repris. « Oh, ne te vante pas d’être inoubliable mon grand, c’est moi qui le suis ! » Subitement plus heureuse et ravie de revoir ce mec, bien qu’un peu troublée, je me mis à rire. « Alors, tu n’est pas d’humeur valentine ? » ironisais-je. Je ne l'étais pas non plus, pas du tout. Sans doute moins que lui. D'un autre côté c'était plaisant de se rencontrer là, un an après notre rencontre inoubliable. Le jour de la saint valentin, pour ne pas changer. Je lui ai tendu la main. « Reprenons du début d'accord ? Moi c'est Némésis, 22 ans. »
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptyVen 24 Fév - 18:53


i hope you remember, cause we are going to die

Passer sa Saint Valentin seul alors qu'on était censé être couple n'était pas franchement le top, la parfaite soirée auquel je m'attendais, malgré que je haïssais plus que tout cette fête. Passer son bal de la Saint Valentin dans les couloirs du bahut, assis contre un mur, à réfléchir n'était pas non plus la soirée idéale auquel je m'étais préparé. Mais malgré tout, malgré moi, tout cela arrivait, je passais ma Saint Valentin seul, assis dans le couloir, à réfléchir. Ce jour maudit n'était décidément pas pour moi apparemment, damn. Ou du moins, ce jour maudit de cette année 2012. En me remémorant mes précédents 14 février, des années précédentes, je pouvais largement conclure que cette année était une des plus mauvaises fête de Saint Valentin que je passais. Tous les ans, jusqu'ici, une conquête quelconque finissait dans mon lit volontairement ou involontairement, malgré et heureusement pour moi. Passer une Saint Valentin seul n'était jamais plaisant, même pour un anti fête des amoureux. Et ce soir, plus que jamais, je le confirmais ; seul ne devait pas être un adjectif complémentaire à la fête de Cupidon. Oh non. Les minutes se déroulèrent les étudiants passèrent un à un dans les couloirs et la fête se déroulait au calme, et moi, je restais paisiblement assis, à l'écart des autres, des festivités. Personne ne me dérangeait et je ne dérangeais personne. Ou presque. Alors qu'une silhouette sortait de la salle de bal, je me levai d'un coup, reconnaissant sans aucune hésitation la personne. Peut-être que je ne passerais pas ma Saint Valentin seul, en fin de compte. « Hm, laisse moi réfléchir… non, non vraiment je ne vois pas, tu es qui ? » Le moment de solitude. Légèrement, je me sentis rougir, me sentant ridicule. Durant une nano-seconde, elle avait réussi à me mettre le doute sur son identité. Si elle ne me reconnaissait pas, ce ne devait pas être elle. Merde. Je m'apprêtais à m'excuser du dérangement quand elle continua sur sa lancée sans que j'eus le temps d'intervenir, et me confirma bien que ce fut elle. Un soupir de soulagement se fit entendre de ma bouche. « Oh, ne te vante pas d’être inoubliable mon grand, c’est moi qui le suis ! » Je haussai un sourcil, dubitatif. Puis je suivis son rire, son rire troublé. J'en concluais une pointe de nervosité, sûrement dû au fait de nos retrouvailles. Nos retrouvailles qui se déroulaient bizarrement un an jour pour jour après notre rencontre. Enfin, dirons-nous plutôt notre soirée passée ensemble, à développer notre relation d'une nuit sans lendemain. Vous vous rappelez quand je vous disais que je ne passais que rarement, voire jamais, mes Saint Valentins seul, et que souvent, une fille finissant malencontreusement dans mon lit ? Cette jolie brune, dont j'ignorais le prénom encore, faisait parti de ces filles. Ou plutôt avait fait parti. Mais contrairement aux autres, elle était inoubliable, comme elle l'affirmait si bien. « Véridique. » me contentai-je de rétorquer, sans oublier le petit clin d’œil. « Alors, tu n’est pas d’humeur valentine ? » D'humeur valentine ? Je haussai les épaules, et toute ma réponse était dite. Je lui adressai ensuite une moue, avant d'afficher un petit sourire en coin. En tant qu'italien, les gestes étaient mon dada, j'étais plus expressif niveau gestuels qu'autre chose. « Apparemment, non. La Saint Valentin ne m'apprécie pas particulièrement cette année ... Et toi ? » J'appuyais sur le "cette année" en laissant un sous-entendu. Pas difficile de le cerner étant donné que nous nous étions rencontrés l'année dernière, le jour de la Saint Valentin. Seul un abruti ne comprendrait pas ce que j'essayais d’insinuer. Rêvais-je ou j'étais en ce moment-même en train de la charmer, de nouveau ? « Reprenons du début d'accord ? Moi c'est Némésis, 22 ans. » Me tendit-elle la main. Némésis donc. Prénom peu commun, mais beau. Je lui serrai la main, lui adressa un autre sourire radieux puis sans lâcher notre emprise, je la tirai à moi et collai mes lèvres aux siennes. Abruti ! Qu'est-ce que tu fais ? J’ignorai totalement quel instinct me dictait ce geste, mais j'avais un bref pressentiment que ce baiser n'allait pas bien être accueilli. Mais au fond, qu'importe, j'appréciais ce moment, et pour l'instant, elle ne me rejetait pas, profitons !
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptySam 25 Fév - 18:50



❝ En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux. ❞
Je n’avais jamais fêté la saint Valentin, ou du moins pas comme on aurait tendance à l’entendre. Je n’ai jamais offert de chocolat ou de cravate à mes petits amis, et si je l’ai fait ce n’était certainement pas le quatorze février. Ça fait trop cliché, merci pour moi. J’aime sortir de l’ordinaire. En fait, je suis tenté de devenir Impératrice Intergalactique pour instaurer une fête des célibataires, le jour de la saint Saturnin. Valentin, Saturnin, on reste dans le même registre. Et il y aurait sans doute plus de participant ce jour là. Parce qu’actuellement, il faut se le dire, c’est le célibat qui écrase les couples, aussi nombreux soient-ils. L’année dernière, le même jour, j’avais rencontré le garçon brun, et faute de mieux nous avions couchés ensemble. Pour plus de « fun » bien qu’en y réfléchissant ça ne l’était pas tellement, nous ne connaissions rien l’un de l’autre, et le lendemain nous sommes réveillés dans deux endroits distincts, ignorant chacun où l’autre pouvait bien se trouver. Ça m’était bien égal, et ça ne serait pas ma première aventure d’une nuit. Et comme je n’avais ni son prénom ni une quelconque autre information qui m’aurait permis de le retrouver, je ne l’ai pas cherché. D’un autre côté, je n’en avais pas tellement envie. Il ne me resterait de cette aventure nocturne que de très bons souvenirs. Du moins, c’est ce que je pensais jusqu’à ce jour, le quatorze février deux mille douze. Que notre histoire n’aurait pas de suite, que nous ne reverrions pas et quand bien même cela devait survenir, que nous ne nous reconnaitrions pas. D’où mon trouble, lorsqu’il m’aborda, alors que je sortais, dégoutée de la salle du bal. Tout cet amour naissant ou se prolongeant m’écœurait, c’était trop. Tout les couples devraient rompre le jour de la saint Valentin, ça serait drôlement chic quoi que puisque tout le monde le ferait, ça finirai par perdre de son charme et les gens recommencerait à se mettre en couple, ce jour là. Un véritable cercle vicieux. Un véritable cercle amoureux. L’amour est vicieux. Un instant, je le vis devenir plus rouge, suite à mon mensonge visant à le taquiner plus qu’autre chose. Puis suite à la suite de mon discours, il haussa un sourcil d’un air dubitatif, avant de rire en cœur avec moi. « Véridique. » répondit-il avec un clin d’œil. Je lui ai souris, lui rendant son clin d’œil. « Apparemment, non. La Saint Valentin ne m'apprécie pas particulièrement cette année ... Et toi ? » Dit-il avec un mouvement d’épaule significatif. Il avait appuyé sur la fin de sa phrase, et je ne savais pas trop quoi en conclure, bien qu’ayant mon idée sur la question. « Alors nous sommes deux. Sauf qu’elle ne m’a jamais apprécié, ni cette année, ni les années précédentes. » Puis, alors que je lui tendais la main, et qu’il me la saisissait, il ne daigna même pas me la rendre, ou se présenter à son tour. En fait, il m’attira à lui, et joignit ses lèvres au miennes. Sous le coup de la surprise, je n’ai pas réagit de suite. Un court instant, je restais contre lui, dans un état second. La claque vint presque d’elle-même. C’est comme si mon cerveau avait ordonné à l’extrémité de mon bras d’aller heurter son visage, avant d’alerter mon subconscient ou de me laisser analyser la situation. Quoi qu’il se puisse que ça soit mon cœur, qui ai donné l’ordre de la baffe. Il recula tandis que je m’articulais pour m’éloigner de lui. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Bordel de merde, on avait couché ensemble, ce n’était pas un pauvre baiser qui allait me tuer. Surtout qu’en temps normal je ne l’aurais pas repoussé et j’aurais fait du rentre dedans histoire qu’une fois de plus, on termine la nuit dans le même lit. « Non mais ça va pas ? » m’écriais-je, furieuse. Ou plutôt, qu’est ce qui ne va pas chez moi. C’est moi la malade dans l’histoire. Il n’a fait que m’embrasser. Alors pourquoi éprouvais-je une telle haine brusquement, contre lui et contre moi-même ? « Tu… tu… mais pourquoi, merde ? Je me suis simplement présentée, et toi, toi tu m’embrasse, mais t’as un problème mec, il faut que tu t’apprenne à te maîtriser !» Oh, calme bête sauvage. J’étais furieuse. J’avais envie de l’insulter, de lui mettre encore une claque, deux claques, trois claques. Pourtant, ça ne me gênait pas tellement, du moins pas autant que je le laissais paraître. Parce qu’il venait de m’amener à cette triste conclusion que je fuyais depuis plus d’un mois. Et si brutalement que le nier serait inévitable. Je le haïssais parce qu’il venait de me faire réaliser l’horrible fatalité. J’aimais. Mon dieu, rien que de me confronter à l’évidence ne me foutait des frissons partout. Merde, merde, merde, merde. J’ai enfoui ma tête entre mes mains en inspirant profondément, pour me calmer. J’étais morte de trouille. Parce que ça allait me pourrir de l’intérieur, et que je n’oserais jamais rien dire à Andreas. Oh, je ne suis pas timide, loin de là. Mais là… c’est différent. J’inspirais en tout 5 cinq fois, jusqu’à me calmer. J’avais envie de m’effondrer sur le sol et de ne penser à rien, de faire le vide dans ma tête. J’ai relevé les yeux vers le brun, plus calme. J’avais honte de m’être emporté ainsi. Il allait trouver ça ridiculement con. J’ai baissé les yeux. « Excuse moi, je voulais pas être si brusque. »
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptyMar 28 Fév - 19:44


i hope you remember, cause we are going to die

Plus abruti que je l'étais, tu meurs. Abruti, abruti, abruti, abruti. Se retrouver avec une rougeur sur le visage, comme si l'on m'avait marqué au fer rouge, n'arrangeait rien à ma journée d'ores et déjà foutue ... Bang. Un bruit sourd résonnant non loin d'ici me fit sursauter. Mieux, m'effraya, après que j'eus reconnu sans problème l'origine de ce bruit. Je sentis la panique montée petit à petit en moi, adieu le courageux Jader, j'étais plus que tout apeuré dès maintenant. Bang. A nouveau. En plus du bruit assourdissant, des cris parmi les étudiants de la salle de bal se fit entendre, augmentant la panique générale déjà importante. Étant non présent dans la salle, je m'imaginais mille choses quant à ce qui s'était en train de passer : car ceci ne pouvait être qu'un coup de feu. Un coup de feu ayant été tiré sûrement sur des étudiants. On dit " bravo Jader, l'investigateur " n'est-ce pas ? Avouez, sans moi, jamais vous n'aurez trouvé ... Bang. Le coup final, les douze coups de minuits, et le commencement de notre frayeur extrême. Le début de notre calvaire, de notre enfer. Personne ne s'en était douté, personne ne l'avait prédit, personne. Le choc devait avoir atteint toutes les personnes qu'on était, les étudiants. Y compris moi, surtout moi. Décidément, cette Saint-Valentin était plus que jamais la pire de ma vie. Plus que tout, je haïssais l'année 2012 ; les Mayas avaient sans doute raison, la fin du monde approchait. Notre fin approchait. Paniqué comme jamais, j'adressais un regard des plus effroyables à ma (re)nouvelle connaissance, qui paraissait être mieux figé qu'une statue grecque. Le choc devait l'avoir atteint plus que jamais, rien n'étais plus sûr. « Némésis ? Némésis ? » Criai-je, en lui passant la main devant le visage, puis en osant la bousculer légèrement. Bang. A ma grande surprise, les coups de feux s'enchaînaient, nous en étions déjà au quatrième, le temps filait. Aucune réaction de la part de la demoiselle, même après l'avoir secoué. Un geste sans doute trop brutal, mais la situation me l'autorisait, selon moi. Le mauvais moment pour rester sans réaction était mal choisit, surtout que d'après ce qu'elle venait de me montrer les cinq minutes précédents, être réactive n'était pas une de ses qualités manquantes. « Viens ! » Sans demander son avis, je la tirai par les manches, manquant de la faire trébucher par la même occasion. Les excuses viendront plus tard, en même temps que ceux du baiser. Car oui, malgré tout, malgré la situation, je ne cessais d'y penser et la conclusion en était que : je regrettais fortement. Énormément. Mais là n'était pas la question, le principal. J'étais à peu près sûr que Némésis s'en contre-fichait de savoir ce que j'en pensais face à ce qui se passait, ce qui était en train de se dérouler. Non, là, le plus important était de fuir, de courir. Courir le plus loin possible. Bang. Malheureusement le temps ne nous laissait pas le temps d'atteindre la porte de sortie de secours. C'est avec hésitation puis méfiance que j'entraînais Némésis dans une salle de cours dont je redoutais la présence de quelqu'un. Fort heureusement, personne ne s'y trouvait. « Cache-toi sous le bureau, vite. » Ce n'était pas une question, ni une affirmation, mais un ordre. La sécurité était primordial à ce moment-là. Même si j'ignorais ce qui se tramait, nous devions nous sécuriser, je devais la mettre en sécurité. « Je suis désolé pour tout, Némésis, vraiment. » Non je ne m'excusais pas pour le baiser, car je savais que le temps n'était pas voulu. Non. Je m'excusais de lui faire endurer cette situation, même si rien n'était de ma faute, réflexe. Après un bon Saint Valentin passé ensemble, nous voilà à passer la plus catastrophique fête des amoureux. Peut-être nos rencontres étaient-elles vouées à être inoubliable ? En bien ou en mal, il me semble que nous étions faits pour vivre des aventures exceptionnels.
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptySam 10 Mar - 23:10



❝ Dans la vie il y a les baiseurs et les baisés. ❞
Alors là, mon égo en prenait un sacré coup. J’avais cru, j’avais toujours osé croire qu’en cas de fusillade ou autre situation du genre je saurais quoi faire. J’avais toujours cru que je serais de ceux qui guident les autres. J’avais eu tellement de raisons d’y croire. J’avais déjà été confronté à tellement d’horreurs. à tellement de difficultés. Et bien, il faut croire que non. Il faut croire que finalement, ce n’est pas dans la case de ceux qui guident, de ceux qui servent à quelque chose qu’il faut me ranger. Je ne sers à rien. Je suis immobile, raide, paralysée ne pouvant lutter contre la peur étrange qui monte en moi. Elle est bizarre cette peur. Ce n’est pas une peur normale. C’est une peur tout autre que celles que j’ai pu ressentir jusqu’à ce jour. Bang, bang, bang. A chaque nouveau coup de feu, mon cœur faisait les montagnes russes dans ma poitrine. Je n’aspirais qu’à partir en courant mais j’étais figée sur place. C’est dans un état second que j’entrevis la main de mon compagnon passer devant mon visage puis que j’entendis – ou que du moins il me sembla d’entendre – sa voix m’appeler. « Némésis ? Némésis ? » Disait-il en me secouant légèrement. Mon esprit tournait à la fois au ralenti et en accéléré. Et comme toute force contraire qui s’oppose, ça provoque un blocage. Je ne savais même pas pourquoi j’avais peur, c’est vrai ; après tout, ceux qui craignaient le plus se trouvaient à l’intérieur de la salle de bal. Comparée à eux j’étais presque en sécurité avec ce type. Comment s’appelait-il déjà, me l’avait-il seulement dit ? Je ramais complètement. Merde, merde, merde mais pourquoi je ne bougeais pas, pourquoi est ce que je me sentais si bizarre et immobile. C’était simple pourtant : prend tes jambes à ton cou et cours. Quoi que cette expression, si on la prend au sens littéral est débile. Personne ne peut courir s’il a ses jambes autour de son cou, à moins de marcher sur les mains mais je doute que ça soit très efficace. Tout comme j’étais inefficace en cet instant. « Viens ! » me dit le garçon, en m’attrapant le poignet, m’entrainant dans sa course. C’était idiot, je le ralentissais, je trébuchais. J’avais l’impression d’avoir les jambes en coton. En j’avais l’impression d’être stone, mais différemment. C’était une sensation assez singulière. Je le suivais sans trop comprendre, et sans trop chercher à comprendre non plus. Au bout d’un temps, il ralenti devant une salle de cours. Il semblait hésiter, il semblait méfiant. Son attitude fit affluer les questions dans mon esprit. Oh purée, mais pourquoi il réfléchissait autant. Il y avait quelqu’un dans la salle. Pourquoi le y faisait-il partie des voyelles. Pourquoi les mules peuvent se reproduire et pas les ligres. Pourquoi on n’entrait pas. Finalement il m’a tiré à l’intérieur avant de me pousser à moitié vers le bureau. « Cache-toi sous le bureau, vite. » m’ordonna le brun. Et ça m’a fait l’effet d’une claque. Comme celle que je lui avais mise quelque minutes plus tôt. J’ai secoué la tête avant de retirer mon bras de sa poigne. « Non. » ais-je rétorqué rapidement. J’avais l’impression d’être une gamine paraplégique aveugle à qui on explique tout et à qui on fait tout. Sauf que je n’étais ni infirme ni aveugle. J’étais bien portante et je voyais très bien. Et je retrouvais mes esprits. Peut-être valait-il mieux pour lui que je ne les retrouve pas, puisque désormais je me sentais apte à lui résister. Oh bien sur étant un homme il aurait théoriquement le dessus. Mais qu’importe. Je n’avais aucune envie de me terrer comme un animal sous un bureau. De plus je sentais cet engourdissement de l’esprit remonter le long de mon dos pour me figer comme peu de temps auparavant, à l’entente des premiers coups de feu. J’ai reculé. « Non, non, non ! Je n’irais pas sous ce bureau. » Déclarais-je, pour lui autant que pour moi. Je sentais la panique revenir. Tachant de maîtriser les battements de mon cœur j’ai croisé les bras sur ma poitrine. Je me découvrais ce soir une capacité à paniquer très rapidement étonnante. Je me sentais tellement impuissante. Bang. Un coup de feu nous parvint, légèrement étouffé. « Je suis désolé pour tout, Némésis, vraiment. » Désolé pour quoi me demandais-je. Ce n’était pas sa faute. Enfin, je crois que ce n’était pas sa faute. Il était avec moi quand les coups de feu on débuté. J’ai pour la énième fois secoué la tête. «Faut pas, ce n’est pas ta faute. » Puis un autre individu s’arrêta devant la salle, l’air un peu hagard. Je le connaissais, c’était sur. Mais pas moyen de mettre un nom sur sa tête. Sans réfléchir je l’ai hélé. « Eh, mec ! Reste pas dehors, rentre, y a des fous furieux par ici. » Je n’ai pas rajouté le « tu vas te faire tuer. » Parce que je venais de comprendre que c’était précisément ça qui m’effrayait tant. C’était la peur de la mort qui m’était rentré dedans aussi puissamment qu’un train. Mon état d’hébétude revenait à grand pas maintenant que j’avais localisé la raison de cette peur étrange. Forcément. Peut-être que j’aurais mieux fait de me cacher sous ce foutu bureau finalement. Je me suis retourné vers mon acolyte – dont j’ignorais toujours le nom – attendant une quelconque idée. Ma conscience faisait du trampoline. Mais bientôt la partie fut finie, et ce fut au tour de la peur grisante de monter sur la toile rebondissante. J’étais de nouveau maître de moi-même et j’avais recouvré mes esprits et un certain sang froid. Je me sentais honteuse désormais de mon attitude de morte qui avait précédé. Je divaguais complètement en fait. « Il faut pas qu’on reste ici, il faut qu’on sorte, je sais pas, il faut qu’on sorte, il faut pas qu’on reste ici. S’il te plaît, viens, on sort. » Suppliais-je. Je disais vraiment n’importe quoi, ça n’avait aucun sens, je ne faisais que me répéter. En même temps je m’étais avancé vers le brun et je lui avais agrippé la manche, le tirant vers moi, un doigt pointé vers la sortie. D’un autre côté, ma supplique n’était pas infondée, puisque si l’un des malades entrait dans la salle on était bon. J’ignorais que j’avais invité de mon plein grès l’un d’eux à se terrer avec nous. Ce n’est qu’en me tournant finalement vers lui pour obtenir son approbation que j’ai vu son arme. Ce n’est qu’à ce moment que je me suis dis vraiment merde. J’ai senti mon visage se décomposer malgré moi. « Oh noooon. »
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MessageSujet: Re: do you remember ? → némé&jader do you remember ? → némé&jader EmptySam 24 Mar - 22:35


i hope you remember, cause we are going to die

« Non. » Serais-je tombé sur une entêté ? Apparemment. Alors que la fusillade battait son plein, que la panique envahissait l'établissement entier, j'essayais tant bien que mal de protéger ma seule compagnie de la soirée, bien qu'il aurait été judicieux de d'abord me protéger moi-même. J'avais peur, réellement peur. Il m'était arrivé rarement dans ma vie d'avoir une peur pareille, voire jamais, et ceci m'effrayait davantage. Chaque coup de feu qui avait le malheur de résonner tellement fort au sein de l'établissement que, malgré la distance, on réussissait à l'entendre, me fit sursauter de peur, me donna l'effet d'un coup de frayeur comme j'en avais jamais eu. Peur de quoi ? Peur de mourir, tout simplement. Qui ne le serait pas à notre place. La panique avait laissé place aux festivités en ce jour si spécial de la saint valentin, tous les étudiants couraient dans tous les sens dans l'espoir de se trouver une cachette ou un abris ou quelque chose loin de ces tueurs fous dans tous les cas. Tout le monde était effrayé, n'allez pas me dire que j'étais le seul. J'étais loin d'être le seul, et Némésis, ma nouvelle connaissance me l'avait prouvé quelques minutes plutôt avant que nous entamions notre course poursuite afin de se dénicher un endroit où se planquer. Tétanisée, elle était totalement tétanisée jusqu'à ce que nous atteignions cette minable salle de cours constituée de quelques tables et un bureau de professeur. Oui, elle était totalement muette, sûrement sous le coup de choc, jusqu'à ce moment. « Non, non, non ! Je n’irais pas sous ce bureau. » Apparemment, la jeune brune n'était pas décidée à obéir. Quelle malchance avait-elle d'être tombée sur moi, si elle voulait jouer au plus têtu, elle n'allait pas être déçue. Je n'étais pas décidée à me laisser faire, c'est ce que j'allais lui faire comprendre. Elle irait sous ce bureau qu'elle le veuille ou non, c'était pour sa sécurité bordel de merde ! « Oui, t'es une super héroïne Némésis, OUI ! Mais ce n'est pas le moment de sortir ton costume de wonder woman, file sous ce bureau, maintenant ! » lui ordonnai-je d'une voix beaucoup plus mal assurée que je le souhaitai. Tout comme elle, j'avais peur et cela se reflétait immanquablement dans ma voix chancelante. Je manquais terriblement d'assurance, Némésis ignorait donc totalement mon ordre, m'affrontait même du regard, un regard autant apeuré que le mien. Les bras croisés sur sa poitrine, elle refusait catégoriquement de bouger ne serait-ce qu'un pouce. Puis un autre bang retentit, un coup de feu, et on sursauta ensemble. Maman, maman, pitié, je ne veux pas mourir, maman, pitié. Je sais que je t'ai jamais aimé, mais s'il te plaît, sauve-moi. Désespéré, j'étais tellement désespéré que j'en venais à prier ma mère, comme si elle était maître de nos vies, comme si elle allait débarquer tel wonderwoman pour venir à notre secours. Ridicule ! Personne ne pouvait nous sauver, personne. Nous allions mourir, que nous le voulions ou pas. Même ce stupide étudiant n'allait rien changer à notre destin ... Attendez, étudiant ? Mais oui, l'étudiant ! L'abruti qui nous observait d'un air vide à travers la vitre de la porte. Il nous fixait, j'avais la vague impression de le connaître, vraiment. Son visage ne m'était pas inconnu, enfin, c'était un étudiant de l'université, rien de plus normal, mais mis à part ça, je le connaissais, je le savais ... « Eh, mec ! Reste pas dehors, rentre, y a des fous furieux par ici. » Concentré sur le visage du jeune homme, j'écoutai vaguement Némésis le héler ; au fond de moi, je voulais lui crier de ne pas le faire, un mauvais pressentiment m'était soudain apparu, mais je restais bouche-bée. Je sentis un regard qui se posait sur moi, un regard rempli d'attente, attendant sans doute une quelconque réaction de ma part ou une solution à tous les problèmes. Mais je n'en avais pas. Je continuai de fixer le nouvel invité qui venait dorénavant de pénétrer notre cachette. Le mauvais pressentiment qui nichait en moins s'agrandissait au fur et à mesure qu'il faisait un pas vers nous. Je le connaissais, oui, oui, oui, mais merde je ne lui faisais pas confiance. « Je ne suis pas sûr ... » tentai-je d'exprimer à voix haute avant de me faire couper subitement par une Némésis folle de panique. « Il faut pas qu’on reste ici, il faut qu’on sorte, je sais pas, il faut qu’on sorte, il faut pas qu’on reste ici. S’il te plaît, viens, on sort. » Elle me tira par le bras, me suppliai de s'en aller, mais je ne pouvais pas. C'était à mon tour de rester tétanisé, et j'avais de quoi. Tandis qu'elle continuait son monologue tout en essayant de me déraciner, sans prêter gare au nouvel invité, je ne l'avais pas moi quitté des yeux. Tous ses moindres faits et gestes ne m'avaient pas échappés, bien qu'ils furent minim jusqu'ici ; je ne faisais pas du tout confiance à ce type. Et j'avais de quoi, vraiment. « Oh noooon. » Elle arrêta de s'exciter dans tous les sens, je vis de coin de l’œil son visage se décomposait et devenir blanc comme linge. De mon côté, je fronçai des sourcils, énervé, tout en fixant l'arme pointé en notre direction. En quelques secondes, les souvenirs avaient défilés, les têtes également, j'avais enfin retrouvé l'identité de celui qui se trouvait en face de nous. J'étais énervé, oh oui. « Putain Jeff, quel con ! Me dis pas que t'es tombé aussi bas ! Jeff, merde ! » Jeff, une vieille connaissance, un ancien iota dont j'avais brièvement fait la connaissance grâce à nos cours communs, et à son passage éclair chez les iotas il y a quelques années déjà. Son dossier n'ayant pas été retenu par les présidentes d'antan, il avait été vite renvoyé chez une autre confrérie. Je m'étais pas spécialement pris d'affection ce gars rejeté de tous, mais il avait l'air sympa et drôle, mais pas assez pour me marquer totalement l'esprit cela dit. Je levai les mains vers lui en signe de défense, et me plaçai automatiquement devant Némésis, ou plutôt, je la plaçai derrière moi. Tandis qu'il avançait vers nous, nous reculions petit à petit. « Ne fais pas cette connerie mec ... » Sans m'y attendre, il rit, d'un rire ironique et surprenant. « Si tu te la fermais un peu Da Pitruzzela ? Bien que je sois ravi de te retrouver ici ! Nous allons pouvoir trinquer au bon vieux temps, au temps où tu te plaçais déjà au dessus de tout le monde pour ignorer le bas peuple de mon genre ! » Sa voix pleine de rage résonnait, je compatissais, ou presque. Je ne cessais de fixer l'arme qu'il tenait en tremblant, n'arrivant pas à porter mon attention sur autre chose que cette chose qui allait tous nous tuer. Sérieusement, était-il sérieux ? Si toutes les personnes dont j'avais eu le malheur d'ignorer dans ma vie venait à vouloir se venger en me tuant, je risquerais de perdre ma vie à chaque minute. Il ne pouvait pas faire ça, non, c'était imbécile et très con, vraiment, vraiment très con. Et puis, j'étais pas prêt à mourir. Je n'avais pas encore adressé mon au revoir à tant de personnes, à mon calamar imaginaire surtout. Je ne pouvais pas mourir sans lui dire au revoir, franchement. Il pouvait y penser non ? A ce pauvre calamar qui allait être orphelin ... « Et puis à ce que je vois, je suis chanceux ce soir, deux pour le prix d'un. Bonjour jolie demoiselle. » Il adressa un sourire déplacé à Némésis, je devais réagir. Vite.


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