I dare you to let me be your, your one and only
Promise I'm worthy to hold in your arms
So come on and give me a chance
To prove that I'm the one who can
Walk that mile until the end starts
CRÉDIT - CSS

La journée n’avait pas été la plus facile. Il devrait y avoir une fonction du réveille-matin qui prévient < allez lève-toi une belle journée t’attend >, ou bien, < lève-toi à tes risques et périls >. Ce samedi aurait sûrement reçu le deuxième avertissement puisque rien ne semblait vouloir fonctionner comme il le faut. Déjà, ce n’est même pas le bruit strident de l’horloge qui a poussé Axl à se lever, c'est plutôt le bruit incessant de son téléphone, son père l’appelait pour lui annoncer qu’un ami à lui viendrait utiliser la chambre d’ami pour la semaine, et ce, dès le lendemain. Il devrait demander aux femmes de ménages de bien tout préparer et qu’il était important de faire quelques provisions spéciales pour le nouvel arrivant. Après s’être durement acquitté de cette tâche, il se rendit sous la douche, il sentait l’alcool à plein nez et son domestique ne s’était pas gêné pour lui en faire part. Après une heure sous l’eau chaude, il enfila un short et se dirigea vers la cuisine, il faillit dégobiller en voyant le réfrigérateur remplit de viande saignante et il s’empressa de sortir ce qu’il avait besoin pour se préparer une salade, qu’il se dépêcha de faire, son estomac lui criait famine. Il n’avait pas été le plus sage hier soir et pourtant, contrairement à ses habitudes, la faim le rongeait plutôt que les vomissements. Alors qu’il terminait de mixer les légumes dans un énorme bol, Durante apparut dans la cuisine et lui rappela qu’il n’y avait plus de sauce à salade nulle part dans cette maison, qu’Axl s’en était même plaint avant de partir en boîte. Exaspéré, il jeta le fruit de son labeur à la poubelle et commanda des sushis. Quand ça commence ainsi, ça finit toujours mal.
Durant l’après-midi, le jeune Saputo se rendit à l’école dans les classes de danse pour exercer sa dernière chorégraphie. Il rendit aux toilettes après 30 minutes et, en colère après lui, sortit la cocaïne. Il dut si reprendre à deux fois avant de pouvoir prendre sa dose, puisque la première tomba au fond de l’évier. Sans être moins en colère contre lui, il retourna au studio et reprit ses essais, il ne vit pas le temps passer et sortit des salles aux alentours de 17 heure. Il avait reçu plusieurs textos qu’il prit la peine de répondre avant de retourner sous la douche.

[ Ma belle, je suis à l’école, je viens de sortir des locaux de danse. Tu fais quoi ce soir ? Tu veux venir manger à la maison ? Ah non, j’ai pas trop envie de voir Durante et les autres… On a un ami de papa qui arrive et ils sont tous sur les nerfs. On pourrait aller au resto’ ? ]

S’en vraiment sans rendre compte, Axl écrivait ce message à sa meilleure amie en prononçant à haute voix la moitié des mots qu’ils tapaient. Il entra dans les vestiaires de sport, le seul endroit où il savait qu’il y avait des installations pour qu’il puisse se laver. En attendant une réponse de sa meilleure amie, il se dit qu’il pouvait bien se prélasser ici durant quelques minutes. Encore une fois, il ne vit pas le temps passer et sortit après plus de 40 minutes sous l’eau. Il se changea et appela son chauffeur, il devait passer prendre Artémis à 19 heures pour aller manger. Il enfila quelque chose de mieux et s’étendit devant la télévision avant leur rendez-vous. Alors qu’il s’apprêtait à partir, le moteur de la voiture sauta et la voiture ne démarra pas. Il retournait à l’intérieur et appela un taxi. Axl se réfugia aux toilettes pour se calmer et, à nouveau, il se prit une ligne. Lorsqu’il sortit, Durante le toisa à l’autre bout du couloir. Depuis un moment, son meilleur ami et lui s’étaient engueulés à cause de la drogue, il ne pouvait croire qu’un jeune homme aussi bien que lui puisse s’abaisser à prendre de la merde comme ça. Il refusait même de venir dans son lit lorsque Axl souffrait de la solitude dans son grand lit. Il arrivait au jeune Saputo de pleurer longuement à cause de ces tensions, il n’en laissait rien paraître, par contre. C’est dans cette idée qu’il affiche un air hautain et un sourire désagréable puis sortit et entra dans le taxi. Rapidement, l’odeur de vieille litière de chat lui brûla les narines, il dicta l’adresse en retenant un haut-le-cœur.

- Pardonne-moi, tout va à l’envers aujourd’hui, la voiture a lâché en plus… Donc, tu veux aller manger où ?

Il embrassa son amie et s’installa à l’arrière du taxi qui attendait toujours attendait qu’elle embarque aussi. Lorsqu’elle prit place à ses cotés, une pensée le traversa. Leur relation s’était intensifiée si rapidement, il n’en croyait pas ses yeux. Leurs premières leçons de piano semblaient si loin, c’était fou. Il revoyait son visage après cette fameuse soirée, leur première, au bar. Depuis, il s’était fait pardonner, mais il continuait à choyer Artémis. En plus, elle était sûrement la seule personne qui pourrait lui remonter le moral en cette journée merdique.