the great escape
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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen.

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MessageSujet: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyVen 12 Juil - 14:23

⊹ Pourquoi n'est-ce pas plus simple ?
What is a soulmate? - It's like a best friend but more. It's that one person that knows u better than anyone else. Someone who makes you a better person, actually..they don't make u a better person, u do that yourself. They inspire you. A soulmate is someone who you carry with you forever.The person who knew you and accepted you, before anyone else did. Or when no one else would. And no matter what happens, you will always love them. And nothing could ever change that.


Je pense que la soirée va être longue. Je ne sais pas quoi faire, je suis seul comme un idiot dans ma chambre en attente d'une idée qui pourrait illuminer ma soirée. J'attrape mon téléphone et je commence à regarder mes contacts, à la recherche de quelqu'un avec qui je pourrais parler, de quelqu'un avec qui je pourrais sortir, m'amuser, faire la fête.. Mais je ne trouve personne, sachant déjà les personnes occupées et celles qu'ils ne l'étaient pas. Tant pis, je décide de sortir tout seul. Qui sait, je trouverais peut-être quelqu'un que je connais, ou je trouverais bien une fille avec qui parlait. Il est vrai que généralement, je ne passe que très peu de temps seul quand je sors. Je déteste la solitude cela dit, je ne supporte pas tant que ça que de rester seul, à rien faire. Je suis peut-être un peu trop sociable en fin de compte.. Je me lève et je me dirige dans ma salle de bain pour me préparer à sortir. Au bout d'une vingtaine de minutes, je suis enfin prêt et je pars à l'extérieur. Je commence à me promener dans les rues de San Francisco, à la recherche d'un endroit où me poser et où passer ma soirée tranquille. Après plusieurs minutes de recherche, je rentre à l'intérieur de l'Absinthe Bar. Je passe généralement pas mal de temps dans ce bar, que je connais donc très bien, et, comme à chaque fois, il y a énormément de personnes. Donc, je suis certain de ne pas passer ma soirée tout seul en face de mon verre. Je me faufile entre les personnes présentes pour aller vers le comptoir. Je regarde le visage de chaque personne, à la recherche d'un visage familier avec qui je pourrais aller avant de commencer à chercher quelqu'un d'autre, une fille avec qui je pourrais faire connaissance. Au bout de quelques minutes, mon regard s'arrête sur une jolie brune que je connais plutôt très bien. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un débile en la voyant. Pourtant, notre dernière conversation me revient rapidement en tête, enfin, plutôt notre dernière dispute. Comme toujours, on s'est disputé. Comme toujours, c'est parti de moi qui est encore voulu essayer de lui parler, de la raisonner sur le fait qu'elle fait sa peste avec pas mal de personnes à Berkeley. Et comme toujours, nos dernières paroles n'étaient pas des plus gentilles... Le problème avec elle, c'est qu'elle me manque. Malgré tout, elle arrive à me manquer. Pourtant, généralement, je ne vais pas m'excuser. J'attends que la personne vienne faire le premier pas, en tant que têtu qui pense avoir toujours raison. Mais avec elle, c'est différent. C'est Coleen, et je ne peux pas rester en conflit avec elle, c'est tout simplement impossible à mes yeux. Et au fond, je suis sûr que c'est exactement la même chose pour elle. Du moins, je l'espère vraiment. Je soupire un bon coup et je décide de me diriger vers elle, alors qu'elle est seule et je m'installe sur le tabouret juste à côté d'elle. Je regarde rapidement la boisson devant elle avant de relever mon regard vers le barman. « La même boisson qu'elle s'il te plait. » Elle relève son regard vers moi, et quand elle me reconnait, elle le détourne directement pour se concentrer sur sa boisson de nouveau. Comme si elle ne voulait pas me voir, comme si elle ne voulait pas me parler, comme si je la dérangeais. J'hésite alors à faire le premier pas, j'hésite à faire quelque chose, car je ne sais pas trop comment elle va réagir. Je ne sais pas si elle a envie de me parler, même si je l'espère bien évidemment. Puis, je me dis que si elle voulait vraiment m'éviter, elle serait partie rien qu'en voyant mon visage. Le barman dépose mon verre devant moi et je l'attrape directement pour en boire une gorgée. Comme si cela allait me donner la force de lui parler. « Tu attends quelqu'un peut-être ? » Je demande l'air de rien, espérant tout de même que sa réponse soit négative, car je n'ai pas envie de savoir qu'elle attend un mec, non, vraiment pas. Alors je reprends rapidement la parole, avant même qu'elle n'est le temps de me répondre. « Je n'ai vraiment pas envie que tu m'en veuilles. » Dis-je doucement, la regardant du coin de l'oeil, étant légèrement hésitant, ce qui ne me ressemble en aucun cas. Je devrais peut-être dire les trois mots magiques, mais en même temps, ce serait trop simple que je le dise aussi facilement, et surtout aussi vite. Je ne suis généralement pas le mec qui s'excuse facilement, car je suis le genre de gars qui pensent avoir raison la plupart du temps, voir tout le temps. « Tu sais, si je fais ça, si je suis chiant avec toi par rapport au même sujet à chaque fois, c'est pour toi.. Au fond, moi, je m'en fous. Tu fais ce que tu veux. » Dis-je en me tournant carrément vers elle, alors qu'elle ne relève toujours pas son regard, même si je sais que cela ne saurait tarder. Je ne sais pas ce qu'elle va me dire, je ne sais pas si elle va être gentille ou bien méchante comme elle sait très bien l'être, mais ce que je sais, c'est que ça va s'arranger comme à chaque fois, jusqu'à ce que ça recommence. Car oui, je le sais, je ne pourrais pas m'empêcher de lui faire des réflexions qui risquent de ne pas lui plaire, mais c'est plus fort que moi et ma franchise est parfois un très mauvais défaut. Mais c'est comme cela, et personne ne me changera.
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MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyDim 14 Juil - 1:26

. I remember it all too well .

YOU CALL ME UP AGAIN TO BREAK ME LIKE A PROMISE,
SO CASUALLY CRUEL IN THE NAME OF BEING HONEST.
(the thing about addiction is, it never ends well.) La douce chaleur du bar enveloppait Coleen, ses longs cheveux bruns pendant tristement de chaque côté de sa tête, la mine affaiblie, sa peau conservant son teint pâle, son regard ambré fixant le comptoir, forcée de constater que sa soirée était toute tracée. Ses lèvres recouvertes d'une fine pellicule de gloss, belle dans son désarroi, le visage voilé par sa mélancolie. Bloquée dans son cocon de soucis, emprisonnée par son esprit tourmenté, désagréablement hantée par sa petite vie misérable. La belle thaïlandaise n'était pas une habituée du lieu, l'Absinthe bar n'était pas un commerce dans lequel elle avait l'habitude de venir en temps normal, mais pour s'enivrer jusqu'à oublier tous ses tracas, elle le trouvait parfait. Elle vint replacer une mèche derrière son oreille de sa main parfaitement manucurée, ses ongles vernis de bleus reluisant sous l'éclairage artificiel. Coleen demeurait belle, mais lorsque que toute lueur de joie avait disparut de ses yeux rêveurs. Avant de partir avait recouvert ses cils d'une couche de mascara et s'était ensuite aventurée dans les rues assombries par l'heure tardive, ses hauts talons claquant sur le sol sec, le vent chaud venant caresser sa peau blanchâtre. « Un scotch, s'il vous plaît. » demanda-t-elle au patron qui l'observait d'un air interrogateur alors qu'elle était avachie à sa place. Il lui adressa un petit clin d’œil charmeur avant de saisir un verre et le remplir du liquide ambré. On aimait les jolies filles, et la beauté était souvent un avantage non négligeable dans ce monde cruel qui n'aidait personne, c'est pourquoi elle se força à adresser un faible sourire au barman. Après tout, si elle pouvait obtenir un verre gratuit, elle ne disait pas non. La brunette sentait les regards intrigués de la gente masculine dans son dos, perçant, la détaillant sans vergogne, se demandant pour cette douce créature en était réduite à se soûler seule au comptoir. Coleen se savait observée mais n'y prêtait aucune attention, se concentrant sur son envie lancinante d'alcool pour se libérer et passer une soirée tranquille. L'homme déposa alors devant elle un verre du liquide trouble que l'étudiante des corps célestes fixa longuement, murmurant un merci de ses lèvres roses. Ses yeux contenaient une sorte de mélancolie, d'usure presque touchante qui la rendit fragile aux yeux des autres, comme la rose qui fanera le lendemain et dont il ne faut abîmer aucun des pétales. Appuyant son menton sur la paume de sa main, elle lâcha un soupire dépité avant d'approcher une main tremblante vers le récipient. Elle se sentait vide, sans intérêt quelconque et étrangement vulnérable en cette soirée d'été californien. La seule chose qu'elle désirait ardemment était qu'on la laissait s'envelopper dans sa solitude et laisser ce liquide sulfureux couler dans sa gorge et la soulager. « La même boisson qu'elle s'il te plait. » ordonne une voix familière, venant déranger la trêve que s'accorde la jeune femme. Reposant son verre avec précaution sur la table, elle dévisage d'un air acerbe l'arrivant qu'elle connaît plus qu'elle ne l'aurait voulut. Le contact visuel qu'elle échangea avec lui ne dura que quelques secondes mais son intensité la troubla sensiblement, avant que ses yeux ne se perdirent de nouveau sur son verre d'alcool. La demoiselle Da Russo ne souhaitait pas apercevoir ce soir-là cet intrus qui venait briser sa sombre tranquillité pendant sa soirée en tête à tête avec son scotch. Froide, calculant chacun de ses lents mouvements, elle concentra son regard précis sur le liquide doré qui scintille sous la lampe avant de s'en emparer et de le porter à ses lèvres, consciente du regard que lui porte son interlocuteur. Le liquide spiritueux s'aventure dans sa bouche et son goût amère ravive en elle ses derniers souvenirs, leur dernière dispute qui ne remontait qu'à peu de temps avant ça et qui l'avait sans aucun doute entraîné à tomber aussi bas, à progresser dans sa descente aux enfers. La princesse déchue boit une nouvelle gorgée, tentant d'effacer ces visions qui resurgirent, prenantes, blessantes, l'obligeant à ne penser qu'à elles, mais au lieu de l'effet escompté, elle revoit une nouvelle fois King lui demander pourquoi elle se comporte comme une peste avec tout le monde et elle répliquer, sèche et désagréable, qu'elle fait strictement ce qu'elle veut de sa vie. Une part de vérité se cachait sous ces mots irritants qu'il proférait régulièrement, et la brune lui en voulait terriblement d'être moralisateur mais aussi honnête, car elle ne supportait pas de lui en vouloir, de lui répliquer ces paroles âcres en pleine figure alors qu'il pensait l'aider, car elle se savait incapable de lui résister, qu'être loin de lui n'était pas supportable et qu'elle préférait sa présence à sa solitude actuelle. Ses yeux revinrent vers lui, passant sur son visage, ses cheveux, son air mal à l'aise et hésitant, mais elle se dissimule derrière ses grands airs assurés et sa facette de manipulatrice encore une énième fois. « Tu t'es trompé de table peut-être ? » siffla-t-elle, venimeuse avant de reprendre une nouvelle gorgée de scotch. Les boucles brunes de sa chevelure ont des reflets dorés sous la lumière du bar, elle aime pouvoir les admirer quand elles sont ainsi mais ne se préoccupe pas de leur couleur mordorée pour une fois et retourne à son verre, espérant avoir fait comprendre à l'individu qu'il n'était pas le bienvenu à côté d'elle. Ce n'était pas par pure méchanceté, car comme on pouvait le savoir en creusant un peu sa personnalité masquée par une carapace d'insensibilité, elle n'était pas foncièrement méchante. C'était en partie car elle ne désirait pas lui faire de mal, elle savait et espérait qu'il souffrait autant qu'elle de ces disputes et ne voulait pas qu'ils se revoient afin qu'il puisse ne plus être écorchée par ce qu'elle était, pas ses vieux démons qu'elle n'arrivait plus à contenir. C'était ce qu'elle se disait à chaque fois avant qu'ils ne se réconcilient, mais elle ne voulait pas craquer cette fois-ci. « Tu attends quelqu'un peut-être ? » demanda-t-il en ignorant ses premières paroles. King devait savoir que non, que si elle était seule c'était forcément que personne ne viendrait, car la demoiselle Da Russo n'attendait personne, c'était les autres qui devait se plier à ses volontés et non elle, le beau blond devait le savoir car c'était la peste qu'elle était qui exigeait ça, celle qu'il haïssait. La tête de la demoiselle pivota avec lenteur vers le séduisant lambda et l'observa en silence, plissant légèrement les yeux, tentant de garder le plus de froideur possible, glaciale dans sa colère, mais élégante jusque dans sa haine. Avec une certaine délectation pour cette scène particulière, elle sourit d'un air amusé, comme si cette question était d'une stupidité évidente. Quelques gouttes d'alcool s'attardant encore sur ses lèvres gercées, elle passa avec application sa langue dessus pour les effacer, appréciant l'amertume douceâtre de cette boisson. Une lueur de défi brillant dans ses prunelles mordorées, elle s'apprêta à répondre. « Je crois que tu es bien placé pour savoir que la peste que je suis n'attend personne. » répliqua-t-elle, se demandant quel effet ces paroles allaient avoir sur le jeune homme. La bataille ne durerait pas longtemps, restait à savoir qui en serait le gagnant ; la princesse brune aux airs hautains ou le roi séduisant cherchant la paix. Coleen voulait l'achever, le titiller jusqu'à ce qu'il reste sur cette première impression qu'elle donnait dès que l'on la voyait, qui attirait les plus fous et soumettait les autres à son règne forcé, tandis que certaines exceptions réussissaient à pénétrer dans le cœur de la jeune fille et à s'y ancrer pour toujours. Mais, en toute fragilité, par peur d'être détruite par une énième relation houleuse, l'étudiante voulait chasser King de son palpitant, l'en bannir pour toujours et les libérer tous les deux. Un long silence pesant s'ensuivit, d'une durée indéterminable, berçant les deux jeunes gens prêts à se quereller, sans savoir quelle tournure prendrait cette drôle d'altercation. Le temps sembla suspendu durant ces minutes de pause dans leur discussion, bien que les rires des autres clients enivrés leur parvenaient dans l'air ouaté de la soirée, comme un souvenir lointain oublié depuis longtemps. Le barman sembla préoccupé par d'autres demandeurs avant de retourner vers sa jolie préférée, son verre vide trônant devant elle, réclamant silencieusement une nouvelle ration du jus sulfureux. « Un autre, ma jolie ? » la questionna-t-il, accompagnant ses mots d'un petit regard vers le décolleté de la jeune femme. Ses sourcils se froncèrent un instant, constatant avec déception qu'elle se trouvait en face d'un faux gentleman mais lui accorda un raclement de gorge accompagné par un coup d’œil courroucé. Un bref instant, sa conscience débattit avec sa fraîche envie de se détendre mais bien vite le mal triompha du bien, comme souvent il sait le faire, tel la peste arrogante gagnant face à la créature fragile qu'elle aurait pu être. « Volontiers. » lâcha-t-elle d'une voix rocailleuse en lui tendant d'une main lasse son gobelet. Il disparut de nouveau derrière le comptoir, elle l'aperçut brièvement de dos tâchant de trouver la bouteille de scotch parmi sa collection impressionnante d'alcools différents. Quand son nouveau verre fut servit, elle s'empressa de se concentrer dessus sans prendre la peine d'accorder une once d'intérêt à son voisin. « Je n'ai vraiment pas envie que tu m'en veuilles.  » lui confia-t-il. Déclic. Son cœur rata un battement et elle l'entendit résonner dans ses tempes, accablée par ces mots sincères. Pourquoi était-il si difficile à faire partir ? Pourquoi restait-il accroché ainsi, voulant absolument sauver ce qui restait de leur amitié, voulant reconstruire une énième fois ces ruines sans forme qu'ils s'appliqueraient à écraser de nouveau lors de leurs disputes constantes ? Pourquoi était-il si appréciable au point qu'elle s'y soit attachée et qu'il lui fasse un mal fou quand ils ne s'entendaient plus bien ? « Je ne t'en veux pas. » murmura-t-elle, ses paroles se confondant avec l'euphorie environnante, les cris des ivrognes et le bruits de verre brisé. Coleen s'était soudainement radoucie radicalement, sa voix était calme et ses harmonies douce, bien que subsiste une certaine amertume dans ses paroles qu'elle proférait. Comme si les mots du blond avaient eu un effet dévastateur sur la brune. « Je m'en veux. » finit-elle par avouer, d'un air coupable, forcée de constater avec déception qu'il avait encore une fois réussi à sortir la phrase qui la domptait, la canalisait totalement et l'empêchait de lâcher sa fureur sur lui, elle ne pouvait pas se déchaîner cette fois-ci, ces belles paroles l'achevaient d'une manière indéniable. Elle perdait la bataille. « Tu sais, si je fais ça, si je suis chiant avec toi par rapport au même sujet à chaque fois, c'est pour toi.. Au fond, moi, je m'en fous. Tu fais ce que tu veux. » lui assura-t-il avec douceur. Penchant doucement la tête sur le côté la belle thaïlandaise ne lui accorda pas de clémence, malgré son calme soudain, elle restait irritable, autant par l'alcool ingéré précédemment que par l'horrible charme qu'il avait et qui avait une emprise incontrôlable sur sa faible personne. Haussant les épaules avec désinvolture, la jeune femme l'observa en silence, armée de son éternelle beauté sucrée, doublée de cet éclat doré qui brillait au fond de ces yeux et qui rehaussait sa vivacité habituelle. On aurait du l'aimer, ce petit bout de femme, cette princesse écorchée, tombée trop tôt de son trône, cherchant la gloire aux yeux de tous en essayant de devenir une reine. Pourtant on se contentait de l'apprécier, et la brune ne le supportait plus, on la suivait de loin, la regardait étrangement, mais personne n'avait pu éprouver une once d'amour pour elle. Pas même Sloan, son premier amour n'avait su l'aimer à sa juste valeur, il s'était contenté de la jeter violemment, causant des séquelles inévitable sur son cœur meurtri, perles salées et pensées sombres sous l'océan noir du ciel endormi venant accompagner ses nuits. Les souvenirs de cette relation l'avait fait plonger dans la longue spirale de l'anorexie, de ces problèmes à la pelle qu'elle récoltait au fil de ces mensonges sur sa personnalité. « Je n'ai pas besoin que tu m'aides, Don. Je sais que ce que je fais me nuit, je me le rappelle chaque matin en passant devant le miroir, chaque soir en allant faire la fête avec de sombres inconnus qui sont sensés être mes amis dans cette nouvelle vie. Et je sais que tu ne l'aimes pas, cette peste qui sommeille en moi, pourtant il faut que tu comprennes que désormais, je ne peux plus faire sans. » déclara-t-elle sans interruption, sa voix tremblant sur quelques mots, emportée par le flot de ses paroles. « Essayes juste de comprendre que c'est ce que je dois me résoudre à être pour survivre dans la jungle de Berkeley. Chacun a son lot de problèmes, j'ai le mien et je me charge d'y remédier, mais ne crois pas ça si facile. Je suis juste fatiguée de me disputer avec toi pour un oui ou un non à propos de ça, ce sujet devrait être clos depuis longtemps, je te reproche de l'ouvrir et de vouloir t'y aventurer constamment. Pourquoi tu n'acceptes tout simplement pas ce chapitre de ma vie ? » débita-t-elle de nouveau, clignant des yeux après son long discours, reprenant lentement son souffle avant de porter ses lèvres de nouveau sur le verre de scotch que l'on lui avait resservi pour son grand plaisir. Elle se délecta du nectar amer qui vint couler dans sa gorge, délicieusement. Ses joues rosies par sa rencontre soudaine avec son prince éloigné d'elle l'ayant profondément troublé sans qu'elle veuille le montrer.

On aime la demoiselle Da Russo, ses grands yeux rêveurs qui cherchent désespérément quelque chose sans ce que l'on en saisisse la nature, ses lèvres pulpeuses proférant ces paroles délicieusement provocantes et son parfum sucré aux airs enfantins. Mais on l'a blessé la demoiselle Da Russo, on l'a malmené, écorchée jusqu'à ce que les blessures soient trop profondes pour être supportables. Alors elle a changé, elle est doucement sortie de son cocon pour se transformer et prendre son envol. Alors vole petite princesse déchue à la recherche de ses rêves d'enfant. Vole jusqu'à ce que tu réussisses à semer le présent.
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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. Empty
MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyLun 15 Juil - 18:25

⊹ Pourquoi n'est-ce pas plus simple ?
What is a soulmate? - It's like a best friend but more. It's that one person that knows u better than anyone else. Someone who makes you a better person, actually..they don't make u a better person, u do that yourself. They inspire you. A soulmate is someone who you carry with you forever.The person who knew you and accepted you, before anyone else did. Or when no one else would. And no matter what happens, you will always love them. And nothing could ever change that.


Ce soir, je pensais passer la soirée seul, ou bien avec des inconnus. Mais non, il l'a fallu que je la vois. Il l'a fallu que mon regard croise cette silhouette qu'il aime tant observer, que je pourrais observer pendant des heures sans jamais m'en lasser. J'aurais peut-être dû rester dans mon coin.. Oui, j'aurais peut-être mieux fait de me taire, d'aller à l'autre coin du bar et de passer ma soirée seul, comme un idiot, à jeter des coups d'oeil vers elle toutes les cinq minutes. Mais cela aurait été idiot, complètement idiot. Je n'aurais pas tenu de toute façon, et je le sais très bien. Son regard, son visage, son sourire, sa voix.. Tout cela me manquait bien trop pour que je reste dans mon coin. Je dois être légèrement sadomasochiste pour toujours vouloir arranger la situation à chaque fois, en sachant pertinemment que cela ne sert à rien, car ça va bien reprendre. à un moment. Mais tant pis, bien trop têtu pour voir la vérité en face, je continue d'essayer, coûte que coûte, sûrement car le perdre définitivement me ferait bien trop de mal pour que j'arrive réellement à le surmonter. « Tu t'es trompé de table peut-être ? » dit-elle d'un ton sec, mais je n'y fais pas tellement attention. Je me doutais bien qu'elle serait comme cela avec moi, mais je m'en fiche, je reste sur mes positions dans tous les cas et surtout, je ne compte pas partir. Oh ça non, je ne compte pas laisser la jolie brune ce soûler seule à cette table, alors que l'on ne se parle plus. Je n'ai pas le temps de prendre la parole, que mademoiselle répond à ma première question d'une façon qui me fait plus de mal qu'autre chose. « Je crois que tu es bien placé pour savoir que la peste que je suis n'attend personne. » Oui, là, elle avait vraiment un comportement de peste. Ce comportement que je ne supporte pas, mais surtout que je n'arrive pas à comprendre. Elle est tellement mieux quand elle ne se cache pas derrière cette carapace débile qui fait souffrir toutes les personnes autour d'elle, en commençant par elle-même. Personne n'essaye de la comprendre, de la connaitre, car les rumeurs qui la suivent dans toute l'université font que les personnes ne veulent pas l'approcher, et le peu de personnes qui essayent, finissent soient pas la détester, soient par l'apprécier car elle ouvre enfin son coeur et se montre comme elle est réellement, ce qui est mon cas.. « Peut-être que si elle était moins peste, quelqu'un irait la voir. » Dis-je sur le même ton qu'elle. Je ne veux pas être méchant, non, je ne veux pas lui faire du mal. Ces paroles sont sorties toutes seules, sans que je ne puisse réellement les contrôler. Tant pis. Après tout, il n'y a que la vérité qui blesse. Je me concentre alors sur mon verre de scotch, essayant de me dire qu'un jour, elle changera. Ou plutôt, qu'elle se dévoilera comme elle est, aux yeux de tous. Je l'espère tellement.. Malheureusement, elle n'a pas l'air décidé et on dirait bien que rien, ni personne, ne pourra la changer. Un silence s'installe entre nous deux, un silence pesant, un silence qui ne me plait guère, un silence qu'il faut briser. Bien évidemment, la première personne à le briser est moi. Coleen n'étant sûrement pas prête à me parler, n'étant sûrement pas prête à me pardonner. Et si c'était fini ? Si elle voulait vraiment couper les ponts avec moi.. Comment est-ce que je ferais ? Le roi ne peut vivre sans sa princesse. Je finis mon verre cul sec, voulant chasser ses mauvaises pensées, qui me font mal. Bien plus mal que ce que je pensais. Le barman lui sert un nouveau verre, alors que j'attends qu'elle parle. J'attends de pouvoir entendre sa voix. Un nouveau verre arrive devant moi et je dépose délicatement mes doigts dessus, me concentrant sur le liquide à l'intérieur, me demandant si c'était une bonne idée de finir bourré. « Je ne t'en veux pas. » dit-elle dans un murmure, des paroles presque inaudibles, que j'aurais pu rater si je n'attendais pas depuis plusieurs longues minutes de silence de voir ses lèvres bouger. Je ne peux m'empêcher d'être heureux par ses paroles. Cela peut paraître idiot, mais ça me donne de l'espoir. L'espoir de pouvoir recoller les morceaux une nouvelle fois. L'espoir de pouvoir recommencer pour la énième fois à se réconcilier, pour mieux se briser. « Je m'en veux. » m'avoue-t-elle quelques minutes après, alors que je tourne directement mes yeux vers la jolie brune pour l'observer. Non, ça ne me plait pas d'entendre ces paroles. Elle ne doit pas sans vouloir. Elle ne doit pas s'en vouloir d'être ce qu'elle est. Non, ce n'est pas cela que je veux. Je ne sais que dire. Je veux reprendre la parole, je veux la rassurer, lui montrer que je suis là et que je ne la lâcherais pas. Jamais. Mais elle reprend rapidement la parole. « Je n'ai pas besoin que tu m'aides, Don. Je sais que ce que je fais me nuit, je me le rappelle chaque matin en passant devant le miroir, chaque soir en allant faire la fête avec de sombres inconnus qui sont sensés être mes amis dans cette nouvelle vie. Et je sais que tu ne l'aimes pas, cette peste qui sommeille en moi, pourtant il faut que tu comprennes que désormais, je ne peux plus faire sans. » déclare-t-elle alors que je ne vois rien venir. Je ne suis pas d'accord. Non, et je ne le serais d'ailleurs sûrement jamais. Je dois encore être le seul qui y croit. Qui croit au fait qu'elle peut faire sans. Oui, je suis celui qui ne lâchera jamais l'affaire et qui est persuadé que tout le monde peut changer et que tout peut arriver, même les choses les plus improbables, même l'impossible. « Essayes juste de comprendre que c'est ce que je dois me résoudre à être pour survivre dans la jungle de Berkeley. Chacun a son lot de problèmes, j'ai le mien et je me charge d'y remédier, mais ne crois pas ça si facile. Je suis juste fatiguée de me disputer avec toi pour un oui ou un non à propos de ça, ce sujet devrait être clos depuis longtemps, je te reproche de l'ouvrir et de vouloir t'y aventurer constamment. Pourquoi tu n'acceptes tout simplement pas ce chapitre de ma vie ? » reprend-elle, sans s'arrêter. C'est comme si elle se dévoilait, comme si elle se laissait totalement aller pour me montrer ce qui ne va pas, pour me montrer qu'il n'y a plus rien à faire. J'ai l'impression qu'elle a perdue toute seule l'envie de se battre pour elle-même, pour s'en sortir. J'ai l'impression qu'elle a baissée les bras. Cette soirée, je ne sais comment elle va finir, mais cela me fait légèrement peur. Je me dis que je devrais être moins franc, que je devrais peut-être la fermer, laisser ce que je pense de côté et la laisser tranquille mais.. Ce ne serait pas moi. J'ai toujours dit que je ne laisserais jamais rien tomber, que je resterais moi-même et surtout, j'ai promis que jamais, oh grand jamais, je n'aurais peur de quelque chose. Pourtant, ma plus grande peur est celle de la perdre.. « Je ne suis pas d'accord, mais ça tu t'en doutes. Tu te doutes bien que je ne vais pas être d'accord et que je vais encore en faire qu'à ma tête. Mais Coleen, cette peste, cette partie de toi que je déteste, tu peux faire sans. Sérieusement, si tu ne pouvais pas faire sans, tu ne serais pas comme tu l'es avec moi. Si tu ne pouvais réellement pas faire sans, tu ne serais pas gentille, adorable, souriante, attentive, attentionné, comme tu l'es quand on est ensemble. » Dis-je en la fixant. Ces paroles sonnent presque comme une déclaration. Ce qui me fit presque bizarre, mais je laisse sortir mes paroles comme elles viennent, car je veux lui montrer que je suis sincère. Je veux lui montrer que je sais qui elle est vraiment, que je suis convaincue que cette peste n'est qu'une façade qui peut disparaître pour laisser place à la vraie Coleen que j'apprécie. « Tu veux savoir pourquoi je n'accepte pas ce chapitre de ta vie ? Sérieusement, tu n'as pas une petite idée ? » Dis-je en soupirant, attrapant mon verre pour en boire une gorgée, comme pour réussir à me calmer, comme pour remettre mes idées en place, comme pour me dire que ce n'est pas si grave, que je dois être patient. Cette soirée est comme une soirée révélation, généralement, ça s'arrangeait directement et voilà, on en parlait plus. Mais là, c'est différent. « Tu crois que ça m'amuse à moi, de me disputer avec toi ? Bien sûr que non, loin de là. Mais ce n'est pas pour autant que je fermerais ma bouche et ça, tu le sais très bien. Coleen, j'accepte pas ce chapitre car tu n'es pas obligé d'être une peste pour survivre dans la jungle de Berkeley, comme tu dis. Est-ce que je passe pour le connard de service pour essayer de survivre ? Est-ce que je suis un salaud ? Il ne me semble pas, non. Il me semble que je suis le contraire, pourtant j'arrive très bien à survivre. » Je dois trouver un moyen de lui montrer la vérité. Je veux qu'elle affronte la vérité, qu'elle voit que j'ai raison, qu'elle comprenne juste que je ne veux que son bien, que c'est tout ce qui m'importe et que je me fiche totalement du reste. Toutes mes pensées sont mélangées, je ne sais même pas par où commençait tellement j'ai de choses à lui dire, tellement j'ai d'arguments, tellement je veux lui prouver le contraire de ce qu'elle dit. J'aimerais parfois que ce soit plus simple. J'aimerais pouvoir arrêter de me disputer avec elle pour le même sujet à chaque fois, je me dis vraiment que cela pourrait être bien, mais bien évidemment, c'est plus fort que moi, je ne peux pas. Je me fiche des gens autour de nous, je me fiche du barman, je me fiche de ce qu'elle pense, je me fiche de sa réputation, je me fiche de tout ça car je sais la vérité et que je veux que toutes les autres personnes de l'université la voient comme je la vois, et comme ses amis proches la voient. Je suis peut-être idiot, peut-être que je suis trop positif, que je prends trop la vie du bon côté et peut-être bien qu'un jour ça me retombera dessus, mais tant pis, pour l'instant ça c'est toujours bien passer et je ne compte pas changer maintenant. Je ne changerais jamais. « Tu penses que tu n'as pas besoin d'aide, mais c'est faux. Tu penses que tu arrives à te protéger grâce à ton côté peste que tu aimes mettre en valeur, mais c'est faux. Tu penses que tout ira mieux si tu agis comme tu le fais, mais encore une fois, c'est faux. Tu penses que tu réussiras à vivre toute ta vie comme cela, mais ce n'est toujours pas la vérité. Je peux continuer comme cela toute la soirée, si tu ne me coupes pas.. » Dis-je très calmement, en douceur, ne quittant pas le visage de la jolie brune. Ce visage qui me fait tant fondre. Ce visage qui me rend fou, autant quand il est proche de moi, que quand il est loin. Si seulement les sentiments ne s'étaient pas mélangés à notre relation, je pense que cela aurait été plus simple. Oui, il y aurait eu moins de problèmes et j'aurais même sûrement était moins chiant, moins collant.. Je devrais m'arrêter là, mais je ne peux pas m'empêcher de reprendre rapidement la parole, quitte à l'énerver, quitte à faire ressortir son côté peste. « Tu comptes garder cette façade combien de temps ? Jusqu'à ce que tout le monde te déteste et te laisser tomber, te laisse seule ? » C'était la réalité, la vérité. Si elle continuait, c'est ce qui allait arriver, j'en suis certain, c'est une évidence. « Jusqu'à ce que je te laisse tomber ? » Dis-je en me concentrant de nouveau sur ma boisson. Cette phrase sonne comme un avertissement, comme une menace. Car je veux juste qu'elle comprennne qu'un jour ou l'autre, moi aussi je vais craquer et je vais lâchais l'affaire. Peu importe si mon coeur est brisé, peu importe si je perds ma princesse.. Parfois, le roi doit savoir laisser tomber celle qui l'aime, pour réussir à vivre une relation qui ne le détruit pas à petit feux.
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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. Empty
MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyLun 15 Juil - 23:58

. If you see her in your dreams, you miss her in reality .

CHOICES ARE SACRIFICES AND INEVITABLY IT MEANS GIVING UP
SOMETHING YOU WANT FOR SOMETHING THAT YOU WANT MORE.


(the trouble is, you think you have time) La lumière envoûtante des néons du bar fascina la jeune brune, ses reflets dorés dansèrent sur ses prunelles ambrées, incapable d'oser regarder son interlocuteur comme elle fixait cette éclat de clarté. Touchée, blessée, à avoir trop jouer avec le feu elle comprenait à présent les dégâts que causaient ses énervements, ses crises, ses hurlement insensés et tout ce qu'elle perdait et faisait souffrir en se permettant de les repousser de la sorte. Quand elle pensait à ces choses qu'elle faisait reculer en se barricadant derrière son insensibilité, elle pensait avant tout à King, qu'elle savait touché par ses refus constants, leurs disputes régulières et cette relation bien trop complexe pour être définie comme une simple amitié. Car il y avait plus, une infime chose qui changeait tout, la nature de leur affection l'un pour l'autre ainsi qu'eux-mêmes. Elle l'avait vu dans ses grands yeux surpris qu'elle lui faisait mal, Coleen l'avait lu comme si cette douleur qu'elle lui faisait ressentir en étant aussi sèche et froide elle se l'infligeait à elle aussi. Car elle savait que ce n'était pas son ami, il devenait petit à petit son pire cauchemar ; la personne pour qui elle ressentait des choses, celle qui faisait palpiter son cœur meurtri, celle qui lui permettait de faire face à son corps dévasté par l'anorexie, à sa réputation qu'elle se forçait à préserver, à ses dialyses constantes à l'hôpital, à ces greffes de reins que jamais elle n'avait. L'étudiante des corps célestes avait refusé de voir les choses en face pendant bien trop longtemps, mais la seule chose qu'elle voyait maintenant était ce qu'elle leur infligeait à tout les deux, à cet amour naissant qui la torturait et à ces efforts qu'elle faisait pour éloigner son roi d'elle pour ne plus l'abîmer plus encore qu'elle ne l'avait déjà fait. Elle l'admirait car même lorsqu'elle se cachait derrière sa façade de peste, il encaissait, beau jusque dans son désarroi, plus qu'appréciable, indispensable à sa survie. Mais elle devait se détacher de cet être si doux qu'elle s'efforçait de ne pas briser. Coleen avait l'impression de tenir une sculpture de porcelaine entre ses doigts maladroits alors qu'elle marchait sur des charbons ardents, obligée de le maintenir entre ses mains sans vouloir le faire tomber. Mais n'aurait-il pas été plus simple de déposer cet figurine au départ et de ne pas l'entraîner dans les chemins sinueux de sa vie ? Mais maintenant qu'elle l'avait emmené dans sa descente aux enfers, c'était une aventure qu'ils étaient obligés de partager à deux. Et, malgré ces pensées douces à son sujet, le fait qu'elle ne puisse plus se passer de lui, elle gardait les grands lacs  profonds qu'elle avait pour prunelles rivés sur les ampoules donc la lumière éclairait tout le bar. « Peut-être que si elle était moins peste, quelqu'un irait la voir. » glissa-t-il en reprenant son ton froid et sec. Elle retint une grimace, encaissant le choc de sa réponse aussi difficilement qu'elle se retenait de lui sauter au cou et de pleurer dans ses bras, s'excusant mille fois pour toutes ces choses horribles qu'elle lui disait toujours. Car ce soir elle voulait que ce soit cette soirée si pénible mais qui devait être une délivrance pour lui où elle le laisserait partir sans qu'il ai à revenir vers elle, ce soir allait être la seule et dernière fois où ils se parleraient, une fois que le cœur de son beau roi serait brisé, plus jamais il ne lui parlerait. La demoiselle Da Russo aurait sans doute mal, très mal, une douleur lancinante lui attraperait les tripes dès qu'ils se croiseraient dans les couloirs de l'université californienne mais elle devait faire ça, pour lui, pour elle, pour leur permettre d'avancer à tout les deux, chacun de leur côté, sans plus jamais se blesser mutuellement dans leur course acharnée vers le bonheur. Pursuit of happiness. Peut-être que si les choses avaient été différentes leurs sentiments auraient été acceptables, enfin les siens, ceux qu'elle avait pour lui sans savoir s'ils s'avéraient être réciproques ou non. Ceux qu'elle conservait, cachés au fond de son petit cœur qui battait faiblement, écorché par ses souvenirs trop vifs. Ceux qu'elle faisait taire, se forçant à ne pas déposer ses lèvres sur celles de son prince, bien qu'elle en crève d'envie. Devant lui elle s'était dévoilée, elle s'était mise à nue, se montrant telle qu'elle était, son caractère fragile et empreint de mélancolie qu'elle empêchait les autres d'apercevoir, car elle refusait que l'on l'abîme, que l'on l'oblige à être celle qu'elle était vraiment, une créature à fleur de peau, constamment torturée par ses réflexions assassines et la maladie qui la rongeait. Approchant sa main parfaitement manucurée de son oreille, elle rangea derrière celle-ci une mèche de cheveux bruns, comme elle aimait le faire lorsque les choses se compliquaient, qu'elle sentait que tout cela allait être long et que les engrenages rouillés dérailleraient pour les laisser divaguer sur des sujets qui ne concernaient qu'eux. Alors remettre un peu d'ordre dans sa coiffure était certes pas la plus intelligente des choses à effectuer en ces temps troublés, mais elle se sentait obligée de paraître belle à toute épreuve. Lui lançant un regard glacial, leur contact visuel dura de nouveau quelques secondes mais elle se força d'être le plus illisible possible, murée dans un mutisme désarmant, décidée à ne céder au charme de son roi sous aucun prétexte. « Je ne suis pas d'accord, mais ça tu t'en doutes. Tu te doutes bien que je ne vais pas être d'accord et que je vais encore en faire qu'à ma tête. Mais Coleen, cette peste, cette partie de toi que je déteste, tu peux faire sans. Sérieusement, si tu ne pouvais pas faire sans, tu ne serais pas comme tu l'es avec moi. Si tu ne pouvais réellement pas faire sans, tu ne serais pas gentille, adorable, souriante, attentive, attentionné, comme tu l'es quand on est ensemble. » dit-il. Les mots eurent l'air étrangement solennels, comme s'il essayait de lui glisser autre chose que ce qu'il disait, comme si la surface n'était qu'une apparence et se cachait en dessous d'autres recoins plus éloignés de la signification de départ. La demoiselle fronça avec lenteur des sourcils, reprenant une gorgée de son verre, élégante jusque dans les moments où elle se transformait en un démon exécrable. Ensemble. Le mots avait sonné si étrangement aux oreilles de la jeune femme qu'elle n'avait fixé son attention que dessus, forcée de constater qu'il l'atteignait plus qu'il ne l'aurait dû. Étaient-ils des âmes sœurs ? Pouvaient-ils survivre à tout ce que la vie leur infligerait tant qu'ils seraient ensemble ? Et si ce n'était pas le cas, si elle n'était pas la princesse mais la méchante, celle qui vient détruire le cœur du roi ? Si c'était elle, cette personne si détestable qu'elle devenait une fois qu'elle avait passé les grilles de sa prestigieuse université ? Pouvait-elle réellement être cette personne ou Coleen se trompait-elle ? Ses doutes se fondaient peu à peu, elle en avait bien peur. « Tu sais que celle que je suis avec toi et celle que je suis à Berkeley sont deux personnes distinctes. Impossible de les associer, elles sont tellement différentes. Tu ne peux pas forcer l'une à devenir l'autre, c'est formellement impossible. » de sa voix émanait une sorte de fatigue, de manque croissant de courage, comme si elle se forçait à livrer bataille sans réellement avoir envie de gagner. Mais la thaïlandaise ne pouvait pas laisser la jeune fille amoureuse de son roi gagner, en cette soirée chaude d'été californien, elle devait se métamorphoser en cette sorcière sans conscience qui blessait sans se soucier des conséquences. Réalisant la faute énorme qu'elle commettait en laissant paraître ne serait-ce qu'une once de faiblesse, elle planta son regard dans celui de King et le dévisagea avec le plus de froideur et d'indifférence qu'elle pouvait faire passer dans ses yeux mordorés. « Tu veux savoir pourquoi je n'accepte pas ce chapitre de ta vie ? Sérieusement, tu n'as pas une petite idée ? » lui demanda-t-il, un soupire s'échappant de sa bouche tandis qu'il buvait à son tour une gorgée de scotch irlandais. Ils semblaient tout les deux au bord de ce gouffre sans fin qu'était l'amour, ce sentiment qui jouait avec leurs nerfs et les poussaient à bout tous les deux. Malgré elle, Coleen répondit mentalement à la question qu'il lui posait ardemment ; oui, elle en avait une petite idée. « Tu crois que ça m'amuse à moi, de me disputer avec toi ? Bien sûr que non, loin de là. Mais ce n'est pas pour autant que je fermerais ma bouche et ça, tu le sais très bien. Coleen, j'accepte pas ce chapitre car tu n'es pas obligé d'être une peste pour survivre dans la jungle de Berkeley, comme tu dis. Est-ce que je passe pour le connard de service pour essayer de survivre ? Est-ce que je suis un salaud ? Il ne me semble pas, non. Il me semble que je suis le contraire, pourtant j'arrive très bien à survivre. » ils semblaient tourner en rond depuis tout ce temps, toutes ces discussions houleuses qu'ils avaient eu ne les avaient toujours mené qu'au conflit et au silence, ils se comportaient comme des enfants quand ils le voulait, c'étaient un fait avéré dont ils avaient conscience. Mais ils ne pouvaient s'empêcher de défendre leur opinion, de rester et de vouloir imposer leur point de vue à leur adversaire, brandissant pour cela tous les mots les plus blessants qu'ils pouvaient trouver. Elle était celle avec qui jamais il ne pourrait être tranquille, les drames qui cassaient leur relation difficile rendraient toujours impossible les révélations, et ces trois mots qu'ils conservaient, coincés en travers de leur gorge, incapable de les en extirper pour l'avouer. « Mais est-ce que toi tu es aussi fragile, Don ? Est-ce que n'importe quoi peut te balayer, te dévaster comme un château de cartes est détruit par un coup de vent ? Est-ce que tu as autant de choses à cacher que j'en ai ? Et je crois que tu vois de quoi je veux parler. Alors, s'il te plaît, ne te mets pas à ma place parce que si tu avais vécu le dixième de ce que j'endure chaque jours, je ne crois pas que tu resterais le charmant roi populaire que tu es aujourd'hui. » lâcha-t-elle, ses paroles amères sonnant au milieu des rires des ivrognes saouls. Elle s'humecta avec application les lèvres, tel un serpent qui se repose après avoir craché son venin. La brune se savait arrogante de parler ainsi, se présentant comme une guerrière qui arpentait chaque jour les couloirs embrumés de la vie et se forçait de survivre à ce qu'elle endurait, se rendant soudain forte aux yeux de celui qui l'écoutait, mais elle ne voulait pas qu'il continue d'épiloguer sur un sujet aussi complexe que celui-ci, car il s'aventurait une nouvelle fois dans des terres d'une dangerosité insoupçonnée. « Tu penses que tu n'as pas besoin d'aide, mais c'est faux. Tu penses que tu arrives à te protéger grâce à ton côté peste que tu aimes mettre en valeur, mais c'est faux. Tu penses que tout ira mieux si tu agis comme tu le fais, mais encore une fois, c'est faux. Tu penses que tu réussiras à vivre toute ta vie comme cela, mais ce n'est toujours pas la vérité. Je peux continuer comme cela toute la soirée, si tu ne me coupes pas.. » elle le laissa parler, entendant sa voix douce, et réfléchissant silencieusement à la réaction appropriée. Si elle s'écoutait elle aurait fondu en larmes depuis un certain temps déjà, mais sa décision de le faire fuir était prise et elle refusait de lâcher prise, se glissant dans la peau de la jeune peste autoritaire qu'était la demoiselle Da Russo, elle réfléchit à cette réaction démesurée que celle-ci aurait pu avoir. Drapant distraitement le tissu de sa jupe, elle se mordit l'intérieur de la joue, ses sourcils se crispèrent soudainement alors qu'elle comprenait la manière dont le personnage qu'elle était à Berkeley aurait riposté, toujours aussi digne. Elle continua de songer aux phrases qu'elle pourrait ébaucher et en choisit parmi celles qu'elle préparait, prête à se parer de sa façade de peste pour empêcher King de continuer de propager le poison violent qu'était l'amour en elle. Il devait la haïr, c'était le seul moyen pour qu'il parte et s'empêche se souffrir lui même. « Tu comptes garder cette façade combien de temps ? Jusqu'à ce que tout le monde te déteste et te laisser tomber, te laisse seule ? » reprit-il, toujours aussi sincère. Son honnêteté fit l'effet d'une gifle à la jeune femme qui commençait doucement à perdre le fil de ses pensées, à sortir du corps gracile de la peste qu'elle aurait voulut être, bien contre son gré, et s'envoler pour redevenir la fragile créature qu'elle s'avérait être en réalité. Esseulée dans son désarroi, elle attendit de l'entendre poursuivre, s'empêchant elle-même de penser aux conséquences néfastes qu'avait le caractère qu'elle adoptait à l'université dont il parlait. « Jusqu'à ce que je te laisse tomber ? » ajouta-t-il, subtilement, alors que les grandes iris dorées de la jeune fille se dilataient sous le choc, sa gorge se nouant. C'était le déclic, la phrase qu'il n'aurait jamais du prononcer, celle qu'il aurait dû conserver cacher au fond de lui, celle que jamais, il n'aurait du utiliser contre la sensible petite Coleen qui volait en éclats. Elle fit volte-face, revêtant alors sa véritable personnalité, laissant réagir son corps tel qu'il l'aurait fait, sans artifices, avec la pureté de sa sincérité. Elle le fixa, désarmée par ces mots. Ses yeux brillants de larmes non-versées, elle déglutit avec difficultés, le fixant avec horreur. Après une longue minute de silence elle pointa un doigt accusateur vers lui, prête à répliquer une fois qu'elle sentit sa voix capable de se raffermir. « T'as pas le droit, Don. T'as pas le droit de me menacer de me laisser tomber, de me laisser toute seule. Cette carte tu ne peux pas la jouer parce que si tu m'aimais vraiment tu ne me menacerais pas de me laisser comme ça. T'apprécies peut-être pas la façon dont je me comporte mais t'as pas le droit de me dire ça. Tu peux pas faire ça parce que j'ai besoin d'un pilier, et que si je tombe encore plus bas ce sera uniquement de ta faute. » soulagée d'avoir laisser sortir ces mots trop longtemps enfermée, elle but de nouveau une gorgée d'alcool, mais réalisa bien vie la faute monumentale qu'elle venait de commettre en affichant ainsi l'attachement trop prononcé qu'elle avait pour lui. Incapable de se rattraper correctement, elle se contenta de finir entièrement son verre avant d'essuyer les dernières gouttes du liquide spiritueux qui s'attardaient sur ses lèvres du bout de sa langue. Elle s'éclaircit la voix, la thaïlandaise refusait de flancher, car cet objectif qu'elle se fixait, elle devait l'accomplir et pour cela tous les moyens étaient bons. « Mais tu sais quoi ? Si tu veux me laisser tomber, vas-y. Tu n'as toujours pas accepté le fait que je puisse choisir de jouer les pestes à Berkeley, très bien, mais j'en ai assez d'entendre constamment nos disputes et de finir accoudée à ce bar pour boire jusqu'à en perdre la raison. Alors pars, Don, laisses moi si tu veux mais ne reviens pas. » déclara-t-elle avec froideur.
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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. Empty
MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyMer 17 Juil - 22:41

⊹ Pourquoi n'est-ce pas plus simple ?
What is a soulmate? - It's like a best friend but more. It's that one person that knows u better than anyone else. Someone who makes you a better person, actually..they don't make u a better person, u do that yourself. They inspire you. A soulmate is someone who you carry with you forever.The person who knew you and accepted you, before anyone else did. Or when no one else would. And no matter what happens, you will always love them. And nothing could ever change that.


J'aimerais pouvoir dire que tout va bien. J'aimerais pouvoir dire que je suis heureux. Mais je ne peux pas, car ce serait mentir. Qui aurait cru qu'une simple rencontre allait changer ma vie ? Quand j'ai appris toutes ces rumeurs sur elle, comme à mon habitude, je suis allée la voir, pour me faire mes propres idées, pour voir si cela était la vérité ou non. Bien évidemment, ça ne l'était pas exactement. Si seulement j'étais resté dans mon coin, si je n'écoutais pas les rumeurs, si je ne voulais pas toujours tout savoir, peut-être que ça irait bien mieux maintenant. Il y aurait beaucoup moins de problèmes et moi, je ne serais pas comme je suis. Je ne serai pas dans ce bar, à côté d'elle, en train d'essayer de la raisonner, en train d'essayer de me faire pardonner, en train d'essayer de recoller les morceaux de notre amitié qui ne tient qu'à un fil. Notre amitié, elle tient surtout grâce à mes sentiments bien trop forts. Et si je me battais pour rien ? Si c'était une cause perdue ? Si les sentiments n'étaient pas réciproques ? Mais comment est-ce que l'on fait dans la vie pour avancer si toutes nos questions ne commencent que pas des "Si" ? Je me dis que je suis vraiment idiot parfois. Je suis plus le roi des cons qu'autre chose. Pourtant, je continue, parce que je suis bien trop têtu. Quand est-ce que je vais lâcher l'affaire ? Quand est-ce que je vais comprendre la vérité ? Mais surtout, quand vais-je la savoir, cette vérité ? Cette vérité que j'attends tant, depuis plusieurs mois déjà. Si seulement c'était moins compliqué.. Si seulement la vie était plus simple. Je l'observe. Je l'observe comme si c'était la plus belle chose que je n'ai jamais vu. Mon coeur s'emballe rien qu'en voyant son visage. Je me sens idiot de réagir comme cela en sa présence. Je me sens idiot de ressentir ces sentiments qui ne devraient pas exister entre deux simples amis.. Je me sens idiot de ne pas avoir su me contrôler et d'avoir craqué sur cette jolie brune. Mais après tout, les sentiments ne se contrôlent pas.. Et elle n'est pas comme les autres, elle est unique dans son genre et c'est sûrement cela qui m'a plu chez elle. Enfin, si on oublie son côté peste qui brise tout ce qui me plait chez elle, bien évidemment.. « Tu sais que celle que je suis avec toi et celle que je suis à Berkeley sont deux personnes distinctes. Impossible de les associer, elles sont tellement différentes. Tu ne peux pas forcer l'une à devenir l'autre, c'est formellement impossible. » Elle me sort de mes pensées avec ces quelques paroles qui ne vont bien évidemment pas dans mon sens. Pourquoi, ne serais-ce qu'une seule fois, elle serait d'accord avec moi ? Après tout, elle est fixée sur ces idées, comme je suis fixé sur les miennes. Elle est peut-être têtue, mais je le suis bien plus et je compte bien la faire changer. Encore faudrait-il qu'elle-même veuille bien changer.. Car tant qu'elle ne le voudra pas, elle n'y arrivera pas et moi, tout ce que j'aurais essayé de faire n'auront servis à rien.. Je laisse passer le temps, fixant mon verre, avant de reprendre la parole. « Je ne te demande pas de les associer, mais juste d'en supprimer une. Et je n'ai pas besoin de te faire de dessin sur celle que j'aimerais que tu supprimes, bien évidemment. » Dis-je avant d'attraper mon verre pour en boire une nouvelle gorgée. Je ne comprends pas pourquoi cette bataille continue, je me demande sans cesse quand elle va s'arrêter enfin pour laisser place au bonheur. A ce bonheur que je veux et que je cherche depuis un bon moment déjà, maintenant. Pourquoi est-ce que je le cherche absolument à ses côtés ? Sûrement car je pense que c'est la seule pouvant m'apporter le bonheur que je recherche. Le bonheur de l'amour partagée, celui qui nous transporte dans des endroits magiques et que l'on aimerait ne jamais quitter. Ce bonheur qui est si dur à trouver, mais aussi si dur à garder. Pourtant, on le cherche tous, juste pour pouvoir profiter de ces quelques moments de bonheur, d'amour, de joie avec l'être aimé. Malheureusement, ces moments heureux ne durent jamais bien longtemps, même avec toute l'envie du monde, on n'arrive pas à le garder près de nous. Mais moi, j'y crois. Je crois à l'amour éternel, à celui qui dur et qui surmonte tout, même les pires choses. Celui qui malgré les hauts et les bas, résiste. L'amour et le bonheur indestructible. Je dois être bien trop positif, mais tant pis, je continuerais de rêver à cet amour là. « Mais est-ce que toi tu es aussi fragile, Don ? Est-ce que n'importe quoi peut te balayer, te dévaster comme un château de cartes est détruit par un coup de vent ? Est-ce que tu as autant de choses à cacher que j'en ai ? Et je crois que tu vois de quoi je veux parler. Alors, s'il te plaît, ne te mets pas à ma place parce que si tu avais vécu le dixième de ce que j'endure chaque jours, je ne crois pas que tu resterais le charmant roi populaire que tu es aujourd'hui. » me dit-elle avec un ton qui me refroidit. Elle n'est pas obligée de me répondre, de me parler, comme elle le fait maintenant. On dirait qu'elle cherche à m'énerver, à m'éloigner d'elle, à me faire craquer pour que je parte et que je laisse enfin tomber cette bataille. Malheureusement pour elle, je veux gagner cette bataille et je ne compte pas laisser tomber. Ce sera elle la perdante, pas moi. Je retiens alors le mot charmant dans sa phrase, c'est sûrement le seul point positif dans ces paroles. Je tourne mon regard vers elle, ne la quittant pas des yeux. « Quand on t'entend, on dirait que tu es la seule personne à souffrir, que tu es le calimero de cette planète. Non Coleen, effectivement, je ne suis pas aussi fragile que toi. Non, je ne vis pas ce que tu vis et j'imagine à qu'elle point c'est dur. Mais des personnes vivent bien pire, des personnes meurent chaque jour, meurs de faim ou autre. Si on oublie ta maladie, tu as plutôt une belle vie. Même les gens qui meurent de faim se comporte mieux que toi. » Dis-je sèchement avant d'attraper mon verre pour le finir cul sec. Je n'essaye pas d'être le plus méchant possible pour la faire souffrir un maximum, non, j'essaye juste de lui faire comprendre la vérité. Je veux qu'elle voit que si toutes les personnes malheureuses de cette planète devaient se comporter comme elle, devait être des pestes/des connards, alors on ne s'en sortirait pas tellement il y en aurait. Car on a tous nos problèmes, nos malheurs, peu importe qui nous sommes. Elle n'est pas la seule à avoir cette maladie, elle n'est pas la seule à souffrir à cause d'une maladie de ce genre, pourtant je suis presque certain que la moitié des personnes subissant chaque jour ce qu'elle subit sont totalement différents qu'elle, que son côté de sorcière. C'est alors j'ai sûrement dit la phrase qu'il ne fallait pas, la phrase que j'aurais mieux fait de garder au fond de mes pensées, car en l'observant j'ai bien vu que cela l'a touché et d'ailleurs, elle fit alors volte-face et je la fixe alors, attendant ces paroles, sa réaction.. « T'as pas le droit, Don. T'as pas le droit de me menacer de me laisser tomber, de me laisser toute seule. Cette carte tu ne peux pas la jouer parce que si tu m'aimais vraiment tu ne me menacerais pas de me laisser comme ça. T'apprécies peut-être pas la façon dont je me comporte mais t'as pas le droit de me dire ça. Tu peux pas faire ça parce que j'ai besoin d'un pilier, et que si je tombe encore plus bas ce sera uniquement de ta faute. » De la voir réagir comme ça, d'entendre ces paroles.. La vérité, c'est que ça me fait du bien. Ca me fait plaisir. Car ça, c'est la vraie Coleen, celle que j'aime. Le pire dans tout ça, c'est que je me sens incapable de lui faire ça, de la laisser seule, de l'abandonner. C'est comme si c'était plus fort que moi, ou plutôt trop horrible pour moi que de la laisser. Peu importe son comportement, peu importe comment elle agit. Malheureusement pour moi, cela s'arrête vite. Elle redevient rapidement la peste qu'elle arrive si bien à être. « Mais tu sais quoi ? Si tu veux me laisser tomber, vas-y. Tu n'as toujours pas accepté le fait que je puisse choisir de jouer les pestes à Berkeley, très bien, mais j'en ai assez d'entendre constamment nos disputes et de finir accoudée à ce bar pour boire jusqu'à en perdre la raison. Alors pars, Don, laisses moi si tu veux mais ne reviens pas. » déclare-t-elle avec toute cette froideur qui me fend le coeur. Je n'arrive pas à croire qu'elle me dise cela comme ça, comme si elle se fichait presque que je m'en aille alors que quelques secondes plus tôt elle me suppliait presque de ne pas partir et de ne surtout pas sortir cette carte là. C'est vraiment du délire et ses paroles me mettent hors de moi. « Mais Coleen ! Pourquoi tu n'es pas resté sur tes premières paroles ? Tu sais, celles où tu étais toi, celle qui est gentille, qui est elle-même et qui cherche pas à faire souffrir toutes les personnes autour d'elle. Enfin bon, tu la connais bien, tu ne veux juste pas l'exposer au monde. » Dis-je avec toute l'ironie dont je sais faire preuve, mais en restant le plus calme et gentil possible. Car je ne dois pas craquer, je suis presque sûr qu'elle le fait exprès pour m'énerver un maximum, sûrement pour que je la laisse enfin tranquille et pour qu'elle puisse continuer de vivre tranquillement sa petite vie. Je ne sais pas si ça l'amuse de me faire perdre la tête comme elle le fait, mais moi, je ne trouve réellement pas cela drôle. La princesse est en train de se transformer en sorcière et ça, son roi, il ne le supporte vraiment pas. Je demande un nouveau verre au barman, ayant besoin de boire. J'ai besoin de décompresser en buvant quelque chose. Sûrement car l'alcool est la seule chose qui est capable de me calmer, là, maintenant, tout de suite. Le silence s'installe, alors que j'attrape le verre pour en boire plusieurs gorgées et me laisser transporter par ce liquide. Je repose mon verre sur le bar et je souffle un bon coup avant de reprendre la parole, en tournant mon regard vers elle. « Est-ce que tu te rends seulement compte de la stupidité de la scène qui est en train de se produire ? Pourquoi ne restes-tu simplement pas la première Coleen, celle que j'apprécie ? Pourquoi tu te sens obligé de reprendre ta carapace de sorcière, avec moi ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? J'ai fait quoi pour que tu me fasses subir tout cela, sincèrement ? » dis-je en étant le plus sincère possible, en ne quittant pas son visage des yeux. Je la fixe, essayant de capter ne serais-ce qu'une once de la vraie Coleen que je veux. Je reprends rapidement la parole. « Tu veux savoir la vérité ? La vérité c'est que je ne pourrais jamais te laisser tomber. Tu sais pourquoi ? Parce que je t'aime vraiment. J'en viens à me demander si toi, tu m'aimes ne serais-ce qu'un peu ?» Je ne sais pas pourquoi je dis ça, après tout, cela n'a pas réellement d'importance. Enfin si, car je serai quand même un minimum rassurée de savoir qu'elle m'aime, en amitié bien évidemment. Je n'ai mis aucune ambiguïté dans cette phrase, car je ne pense que pas nos sentiments soient réciproques. Je pense être le seul idiot qui tombe amoureux dans cette histoire et c'est d'ailleurs l'un des principaux problèmes dans notre relation. Je me concentre de nouveau sur mon verre, réfléchissant quelques secondes avant de poser une nouvelle question à ma princesse. « Tu t'en ficherais si je te laissais ? Tu me laisserais partir sans rien dire, sans bouger, sans essayer de me faire changer d'avis ? » demandais-je, comme pour essayer de me rassurer. Pour essayer de savoir la vérité. Dans cette relation qui nous brise autant qu'elle nous rend heureux, la seule chose qui peut nous faire redescendre sur terre, c'est la vérité. La seule chose qui peut nous montrer si les raisons pour lesquels ont s'accroche à cette relation plus destructrice qu'autre chose, c'est la vérité. Les paroles les plus blessantes dans nos disputes à répétition, ceux sont les paroles qui révèlent la vérité sur toute notre relation. Car la vérité, c'est ce qu'il y a de plus important.
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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. Empty
MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyMer 24 Juil - 13:59

. Love is my resistance .

(it will be a privilege to have my heart broken by you)Le bonheur. C'était une notion très vaste, incertaine que seul soit-même pouvait définir, et d'une manière très approximative encore. Beaucoup de sentiments étaient éphémères, mourrant dès que les circonstances dans lesquelles ils étaient nés s'éteignaient, ce qui les rendaient encore plus précieux. C'était un trésor que l'on s'efforçait de conserver, tentant de lui faire garder tout son éclat merveilleux, enjôlant. Il changeait les gens, les plongeait dans une étrange torpeur douce et dorée, un tourbillon virulent qui vous secouait de toute part pour ne faire ressortir de ce monde gris seules les plus belles choses que l'on pouvait y trouver. Quand le bonheur se fanait-il et devenait insipide, incolore, jusqu'à ce qu'il disparaisse totalement de votre organisme, laissant place à votre vie terne et morose, que jamais on n'arrivait à chasser complètement. Le bonheur s'envolait haut dans le ciel de la solitude, laissant derrière lui des personnes dévastées, aux cernes bleutées, aux traits tirés par le stress angoissant, à la peau blanchie par leur santé qui défaillait et leurs membres tremblants, effrayés à l'idée d'un nouvel ouragan qui vienne détruire leur existence. Ce soir là plus que n'importe quel autre, Coleen aurait voulu être juste une fille dans un bar, ce genre de fille un peu perdue, au regard brillant fixant le vide, vidant verre sur verre d'une traite, égarée dans la dureté de leur vie paisible, abîmée par leur coeur fragile qui battait toujours, meurtri par les batailles qu'il n'avait pas remporté. Elles étaient belles ces jeunes femmes, d'une beauté banale, un peu fanée, comme leur bonheur sans goût, un peu balayée par l'alcool qui les animait durant le reste de la soirée, sentant déjà l'ivresse d'emparer d'elles, les faire tanguer dangereusement. Mais elle ne pouvait pas, car quand la source de vos soucis se trouvait précisément à moins d'un mètre de vous, cela compliquait considérablement les choses, la situation se corsait et la tension pesante devenait insupportable, jusqu'à ce que personne ne puisse rester silencieux à la présence de l'autre, jusqu'à ce que s'imposent les paroles douloureuses et maladroites qui devaient sortir, qui avaient trop longtemps été retenues malgré l'envie grandissante de les laisser s'extirper de leur bouche. « Je ne te demande pas de les associer, juste d'en supprimer une. Et je n'ai vraiment pas besoin de te faire un dessin sur celle que j'aimerais que tu supprimes, bien évidemment. » La voilà, la cause désespérée de ses problèmes croîssants, celui qui lui demandait d'écraser l'une de ses deux personnalités, deux parties d'elle qu'elle n'arrivait pas à faire cohabiter tranquillement dans le même corps, car la véritable demoiselle Da Russo restait cachée au fond de ses entrailles trandis que la peste qui sommeillait en elle se levait et parlait, méprisait les autres mais réussissait à se faire respecter, et apprécier par quelques masochistes qu'abritaient la prestigieuse université californienne. La brune détourna les yeux, elle refusait de voir ce visage qui l'avait trop longtemps fait craquer, qui l'avait souvent torturé dans ces affreux dilemme : mademoiselle Coleen Zoé Isobel Da Russo devait-elle subsister ? Devait elle continuer de subir les aléas de la vie et en souffrir, devait-elle se dévoiler, sortir de son cocon et s'envoler pour affronter une vie misérable dans laquelle elle n'était pas sûre que les gens la respectent ? Elle aurait aimé apprécier le silence tranquillement en sirotant son scotch dans son petit verre translucide, mais Don l'en empêchait toujours, il était apparut devant elle, comme dans une vision, elle s'était rendue vite compte de son identité indésirable, mais elle refusait de s'avouer ce qu'il représentait pour elle. Peut-être aurait-il dû être bien moins que ça, simplement un ami sur ui s'appuyer, mais maintenant rien n'était réversible et les sentiments qui l'habitaient se fortifiaient sans qu'elle ne réussisse à les affaiblir, malgré toute la force qu'elle mettait pour lutter contre le courant violent qui l'arrachait à ses bonnes résolutions. L'amour était un terrain d'une dangerosité certaine et connue de tous, mais il ne pouvait s'empêcher de réussir à vous faire planer, comme par exemple dans ces moment de complicité qu'ils leur arrivaient de réussir à partager sans se prendre la tête avec une quelconque personnalité de trop dans le corps de la thaïlandaise. Un soupir passa la barrière de ses lèvres alors qu'elle reprenait une gorgée du jus trouble. « Elles me sont toutes les deux indispensables. » répondit-elle, sa voix enrouée étant teintée d'une légère pointe d'amertume. Son esprit était déjà quelque peu troublé par l'alcool et elle s'éclaircit la voix avant de continuer. « Je te demande de choisir entre ta main droite et ta main gauche, moi ? Non. Alors laisse moi tranquille maintenant. » siffla-t-elle en essayant de paraître la plus agressive possible, tentant de propager son venin jusque dans sa voix. La comparaison était ridicule, mais elle préférait utilisait celle-ci plutôt que de risquer à partir dans des thermes plus complexes qui lui demanderaient de se concentrer bien plus encore, elle ne désirait surtout pas montrer à son cher Morello qu'elle commençait à abuser un peu trop de son whisky irlandais. Elle n'en était pas à un stade très avancé de l'ivresse, mais elle savait que le filtre entre ses pensées et ses paroles se faisait de plus en plus mince et que bientôt, d'ici quelques verres, il serait quasiment inexistant et l'obligerait à dire strictement tout ce qu'il lui passait pas la tête, avouant sans doute des choses dont elle n'aurait pas aimé exposer la vérité. Son visage était recouvert d'une fine pellicule de sueur qui le rendait pus brillant que d'accoutumée, le liquide sirupeux réchauffait son corps engourdi tandis qu'elle s'accoudait au comptoir et osait enfin tourner ses deux prunelles ambrées vers son interlocuteur. Elle le dévisagea un long moment et passa le bout de sa langue sur ses lèvres pour les laver de toute trace de scotch comme elle aimait le faire. « Quand on entend on dirait que tu es la seule personne à souffrir, que tu es le seul caliméro de cette planète. Non Coleen, effectivement je ne suis pas aussi fragile que toi. Non, je ne vis pas ce que tu vis et j'imagine à quel point c'est dur. » elle se raidit à ces mots, non il ne pouvait pas imaginer ce que cela faisait de s'enfoncer systématiquement deux doigts dans la gorge après chaque repas pour évacuer la nourriture, dans le seul but de maigrir, de disparaître, de prendre moins de place. Il ne pouvait pas imaginer ce que c'était que de contempler son corps dévasté dans le miroir, ses côtes largement visible, sa peau tendue et d'une finesse affolante, son organisme n'étant que de vagues ruines de ce qu'il avait pu être auparavant. Mais elle le laissa poursuivre, laissant cependant lire sa contrariété dans son regard intense. « Mais des personnes vivent bien pire, des personnes meurent chaque jour, meurent de faim ou autre. Si on oublie ta maladie, tu as plutôt une belle vie. Même les gens qui meurent de faim se comportent mieux que toi. » déclara-t-il, d'un air très sérieux. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de la jeune étudiante en astronomie et elle leva les yeux au ciel, soufflant d'un air méprisant. Ses vieux démons remontaient à la surface, elle était détestable et le savait pertinemment, mais elle ne pouvait plus arrêter la fiévreuse Coleen qui souhaitait se déchaîner sur les pauvres créatures qu'elle voyait devant elle. A l'intérieur d'elle, la brunette hurlait, criait à cette peste sans palpitant de ne pas faire de mal à cette personne qui comptait tellement, mais elle était déjà plongée dans le monde de cette odieuse dame qui s'obstinait à faire souffrir autrui. Un ricanement âcre passa la barrière de ses lèvres et elle baissa ses yeux vers lui, lui affligeant un regard plein de dédain, hautaine et bien décidée de le rester. « Ah non, Don, ne me sort pas l'histoire des petits africains qui meurent de faim en Afrique s'il te plaît, c'est pathétique. Chacun son cas, tu sais que moi et eux, cela n'a rien à voir. Oui, ils se comportent mieux que moi, mais que veux-tu ? C'est ainsi, maintenant, on n'y peut plus rien. Elle est là la demoiselle Da Russo, elle est puissante et je ne compte pas m'en passer, elle m'aide à résister, à ne pas flancher et elle me permet de garder la tête hors de l'eau, je l'en remercie et je ne vais pas me débarasser de mon seul radeau de sauvetage. » articula-t-elle, sournoise, suintant le dédain et le charisme dans son petit débardeur noir à bretelle qui découvrait ses épaules nues, les laissant reluire sous l'éclairage artificiel. Ses courbes bien dessinées montraient sa taille de guêpe, mais elle veillait à ne rien porter de trop moulant qui pourrait laisser apercevoir ses côtes saillantes, effrayantes sous le tissu qui couvrait sa peau qui ne roulait que sur des os. Ses doigts s'enroulèrent autour de son verre et l'enserrèrent fermement, le portant à ses lèvres rosies par le maquillage léger qu'elle portait, laisser l'alcool dévaler sa gorge et embrumer plus encore son esprit il restait un fond d'environs un demi-centimètre dans le récipient, une quantité suffisante pour amincir plus encore le filtre entre ses pensées et ses paroles. Et quand elle l'aurait bu, elle ne saurait plus le choses qu'elle devait taire, elle le savait, elle était consciente que cette ultime gorgée la plongerait dans cette délicieuse mais dangereuse torpeur qui l'empêchait de songer à ses soucis grandissants mais qui révélait d'étranges vérités tues depuis si longtemps... mais elle se savait obligée de la boire, car quelque chose s'accrochait au fond d'elle, une chose qu'elle allait devoir lâcher pendant cette fameuse soirée dans la fournaise californienne. Mais pas immédiatement, elle voulait attendre les paroles du beau blond pour la boire et parler à son tour, rebondissant maladroitement sur ses futurs mots. Elle attendit donc. « Mais Coleen pourquoi tu n'es pas restée sur tes premières paroles ? Tu sais celles où tu étais toi, celle qui est gentille qui est elle-même et qui cherche pas à faire souffrir toutes les personnes autour d'elle. Enfin bon, tu la connais bien, tu ne veux juste pas l'exposer au monde. » elle grimaça, accusant douloureusement le coup, réprimant une petite moue blessée. Elle ne connaissait que trop bien la petite brunette anorexique qu'elle avait tant reniée, celle dont personne n'avait voulu car elle était trop vulnérable, trop imparfaite et fragile. Sa génitrice l'avait violemment repoussée, Sloan, son premier amour, n'avait même pas pris la peine de venir la voir en face pour la larguer, et elle s'était retrouvée sans aucune attaches, perdue au milieu de son existence, ne sachant plus uel chemin emprunter pour avancer correctement. Car l'amour était la dernière des choses qu'elle souhaitait s'infliger. Sa mâchoire se crispa, elle lui lança un regard furibond, dans ses prunelles les flammes qui sommeillaient en elle embrasaient tout son corps, comme lorsqu'on lance une allumette sur une flaque d'huile, tout s'enflamma. La demoiselle Da Russo en avait plus qu'assez qu'il lui repproche sans cesse sa conduite, pourquoi refusait-il de se contenter de ça ; Coleen avec lui, la peste avec les autres ? Ne devrait-il pas se sentir flatté d'être un des seuls à avoir le privilège de la voir telle qu'elle était ? Pourquoi s'entêtait-il et refusait-il de renoncer à l'idée de cesser d'essayer de l'aider ? Ses longues boucles châtain aux reflets miel s'agitèrent alors qu'elle retournait la tête vers son verre, persuadée plus que jamais que cette soirée sera la bonne, qu'elle allait enfin pouvoir se débarrasser du fardeau qu'il était, que King allait lâcher prise et que ses sentiments et ses souvenirs s'envoleraient avec lui. L'ultime gorgée trônait toujours dans son verre, l'incitant à la laisser l'ingurgiter et se libérer des mots qui étaient restés trop longtemps coincés en travers de sa gorge dans laquelle une boule se formait progressivement. « Pourquoi tu refuses de te contenter de ces deux personnalités ? Tu es une des seules personnes avec qui j'ose être "l'autre", plutôt que de te plaindre pour toutes les personnes que je blesse en étant la peste, pourquoi tu ne profites pas tout simplement de cette chance ? » lui demanda-t-elle, répliquant froidement, tentant de se soulager de toute sa frustation par ces mots virulents. Le liquide aux couleurs dorées luisait sous les néons du bar, ses grandes prunelles le fixaient sans réussir à savoir quand serait le bon moment pour le boire et laisser son organisme se troubler sous l'effet de l'alcool irlandais. La thaïlandaise pris une grande inspiration, repoussant cet instant béni à quelques phrases encore, le laissant fuire et s'éloigner comme un papillon, insaisissable, mais atrocement désirable. Le barman haussa un sourcil interrogateur, lui demandant par ce silence intrigué si elle désirait que l'on remplisse le gobelet presque vide, mais elle fit lentement 'non' de la tête avant de reprendre sa longue contemplation du dernier demi centimètre de jus sulfureux qui demeurait impassible, tel un lac endormi par l'hiver, sa tranquilité ne demandant qu'à être brisée. Mais ses lèvres n'étaient pas encore prêtes à être déposée sur le bord froid du récipient, il fallait qu'elle patiente plus encore, bien qu'elle se demandait ardemment quelles paroles regrettables elle allait proférer en l'avalant. « Est-ce tu te rends seulement compte de sa stupidité de la scène qui est en train de se produire ? Pourquoi ne restes-tu simplement pas la première Coleen, celle que j'apprécie ? Pourquoi tu te sens obligée de reprendre ta carapace de sorcière avec moi ? Qu'est ce que je t'ai fait ? J'ai fait quoi pour que tu me fasses ça sincèrement ? » l'étudiante des corps astraux fit volte-face de nouveau pour plonger son regard haineux dans le sien, profondément agacée par ce qu'il disait, sa personnalité mitigée, partagée entre cette qu'elle était à Berkeley et celle qu'elle était habituellement la menait à une seule réaction ; la colère. La brune le contempla longuement, les lèvres pincées, les yeux brillants de mots tus et ses membres impatients d'être bougés. « Arrêtes de jouer les pauvres gentils blessés par les méchantes ! Oui, ma deuxième personnalité à Berkeley est peut-être blessante et égoïste, mais c'est à cause de toi si je dois la revêtir quand on est ensemble ! Tu ne peux pas laisser les choses s'écouler normalement, il faut toujours que tu me fasses des reproches vis-à-vis de ça alors que je me comporte normalement avec toi. C'est toi qui me provoque jusqu'à ce que je me transforme en vraie peste ! » clama-t-elle, crachant son venin avec force, ses lèvres bougeant à peine lorsqu'elle prononçait ces syllabes savamment orchestrées en des phrases douloureuses. Coleen le dévisagea de nouveau, s'humecta les lèvres, se délectant de la réaction de son interlocuteur, intérieurement meurtrie de la blessure qu'elle devait lui infliger en s'agitant ainsi. Elle expira doucement, baissant les yeux avant de retourner à son verre. Dépitée de la souffrance qu'elle faisait vivre autour d'elle, elle déposa ses lèvres gercées sur le verre et but l'ultime gorgée de scotch qui demeurait, et avec laquelle elle se sentait passer de l'état de trouble à l'ivresse plus prononcée. Les quatre verres précédents l'avaient déjà plongée dans un certain état de trouble constant, mais elle ne se fixait pas dessus, elle était capable de tenir l'alcool lors de soirées avec des personnes appartenant à l'élite de la prestigieuse université californienne, mais elle n'arrivait pas à résister à l'ivresse quand elle était en état de choc. « Tu veux savoir la vérité ? La vérité c'est que je ne pourrai jamais te laisser tomber. Tu sais pourquoi ? Parce que je t'aime vraiment. Je viens à me demander si toi, tu m'aimes ne serait-ce qu'un peu ? Tu t'en ficherai si je te laissais ? Tu me laisserais partir sans rien dire, sans bouger, sans essayer de me faire changer d'avis ? » demanda-t-il, avec dans sa voix ce timbre qui la faisait constamment craquer. Quand le liquide avait coulé dans sa gorge, un doux sourire soulagé avait pris possession de ses lèvres, à présent elle abordait une mine contrite et le fixa un instant avant de se ressaisir. Et Coleen parla, celle qui avait longuement sommeillée mais que le whisky irlandais avait autorisé à parler. « Mais ça ne sera jamais suffisant, Don. Pas pour moi. Parce que tu "m'aimes vraiment" mais si je répétais cette même phrase, elle n'aurait aucunement la même signification que quand toi tu la dis. Parce que je t'aimes vraiment, Don, mais que tu ne peux pas comprendre ce que j'entend par là. » lâcha-t-elle, amère, tant le mot 'aimer' lui avait écorché la bouche car elle lui avouait ce qui lui pesait à présent, mais il ne devait sûrement pas avoir compris ces mots confus qu'elle avait articulé maladroitement. Un long soupir passa la barrière de ses lèvres et elle reprit, avec cette même voix âcre qui avait résonné une minute plus tôt pour essayer de faire passer ces sentiments. « Et pour répondre à tes questions ; je n'accepterai pas que tu partes, je n'ai simplement aucune idée de la conduite que j'aurais face à ton départ. » murmura-t-elle. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle se rendit compte de ce que l'emprise de l'alcool lui avait fait avoué contre son gré, la pure vérité mais une réalité qu'elle aurait souhaité dissimuler aux yeux du monde entier. Secouant lentement la tête, ses lèvres habitées par un sourire amusé, désespérée par sa propre conduite, elle tourna vers lui ses yeux attristés, paraissant bien plus froide que ses derniers mots. « Laisse tomber. » souffla-t-elle en se levant se son tabouret et s'avança, slalomant habilement entre les tables, laissant son verre vide sur le comptoire, prête à partir. Car ce soir, plus que tous les autres, c'était leur seule chance de mettre les choses à plat, elle avait joué toutes ses cartes et avait tout fait pour, bien que l'alcool en soit en parti responsable, à lui de comprendre ce qu'ilv oulait à travers ce tissu de mots diablement honnêtes.

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La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. Empty
MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyMar 30 Juil - 23:16


Parfois, quand je réfléchis à tout cela, je me dis que je ferais mieux de lâcher prise. Je me demande encore, parfois, qu'elles sont les raisons pour lesquelles je me bats sans relâche.. Au final, ne suis-je pas simplement idiot ? Je ne sais pas. Je ne sais plus quoi penser, je n'ai plus envie de penser à quoique ce soit. Je fixe alors mon verre d'alcool, mes yeux bleus de perdent à le regarder. Il est vide et je me demande si je dois le remplir, ou non. Je tiens bien l'alcool, c'est un fait, mais je me dis que finir bourré ce soir, en sa présence, quand on voit comme se déroule la soirée.. C'est une mauvaise idée. Je me demande d'ailleurs si elle est encore dans son état normal ou pas. Je n'en sais rien. Je ne sais plus rien ce soir, je suis juste totalement perdu. Je réfléchis à tout cela, je pense à ses paroles, à mes paroles, à ce que je pense, à ce qu'elle pense, à ce que je ressens pour elle et à ce qu'elle pourrait bien ressentir pour moi. Partagé entre amitié et amour. J'en ai mal à la tête.Je veux arrêter toute cela. Je veux arrêter cette histoire, je veux arrêter cette dispute. Je veux voir un sourire s'affichait sur son visage. Je veux pouvoir la serrer contre moi. Je veux pouvoir voir son visage s'illuminer de bonheur, et non de colère comme ce soir. Je veux que tout cela change, je veux qu'elle change. Je veux juste que la vie soit plus simple, que tout soit heureux et qu'il ne se passe rien de mal sur cette planète. « Elles me sont toutes les deux indispensables. Je te demande de choisir entre ta main droite et ta main gauche, moi ? Non. Alors laisse moi tranquille maintenant. » Et voilà que ça recommence. C'est reparti, on va recommencer. On va recommencer à s'engueuler et à se déchirer mutuellement car c'est la seule chose que l'on sait faire. Pour cette fois, je préfère ne rien dire. Cette comparaison est réellement débile et je ne me sens pas de me battre là-dessus. A quoi bon après tout ? Je pense que ça ne sert à rien. Je me dis que tout cela ne sert à rien. Mais je vais continuer, car je ne suis pas prêt de lâcher l'affaire. Je veux gagner la bataille. Je ne peux alors pas m'empêcher de tout tenter, car au point où j'en suis, je pense que je peux tout essayer pour la faire changer d'avis. Malheureusement, je pense que même en tirant sur la corde sensible, cela ne marchera pas.. « Ah non, Don, ne me sort pas l'histoire des petits africains qui meurent de faim en Afrique s'il te plaît, c'est pathétique. Chacun son cas, tu sais que moi et eux, cela n'a rien à voir. Oui, ils se comportent mieux que moi, mais que veux-tu ? C'est ainsi, maintenant, on n'y peut plus rien. Elle est là la demoiselle Da Russo, elle est puissante et je ne compte pas m'en passer, elle m'aide à résister, à ne pas flancher et elle me permet de garder la tête hors de l'eau, je l'en remercie et je ne vais pas me débarasser de mon seul radeau de sauvetage. » Ma mâchoire se sert à la suite de ses paroles, je n'en reviens pas. Comment est-ce qu'elle peut dire cela ? Déjà, c'est loin d'être pathétique mais surtout, ce n'est pas son seul radeau de sauvetage. En quelques paroles, elle vient de me mettre en colère car je me rends compte que son côté peste me met réellement hors de moi. Elle a réussi à m'oublier, à moi et ses amis. Elle pense être seul sur la planète, totalement seul alors que c'est juste complètement faux. « C'est peut-être pathétique, mais ça ne l'est pas autant que toi en ce moment. » dis-je sur un ton des plus secs et méchants que je n'avais encore jamais employé avec elle. Ca a été plus fort que moi, je ne me suis pas contrôlé et mes pensées bien enfouis au fond de moi sont sortis. Je ne sais même pas si je le pense réellement.. Je suis tellement perdu ce soir entre mon amour et ma haine envers elle, que je ne sais plus vraiment ce que je pense d'elle. J'ai envie de partir. J'ai envie de la laisser là, de l'oublier, de laisser tomber et de reprendre le cours de ma vie normalement. J'ai envie de recommencer comme avant, avant que je la connaisse, avant que je m'attache à elle, avant que je ne tombe amoureux de la Coleen que j'aime tant et qui ne ressemble en rien à ce que je vois ce soir et à tout ce que j'entends chaque jour dans les couloirs de Berkeley. Ma famille, mes cousins, ma soeur, ils ne savent pas grand-chose d'elle, ils ne savent pas que je l'aime, sauf Aidan. Mais s'il apprenait, je ne sais pas comment ils réagiraient.. Après tout, eux aussi doivent entendre ces rumeurs, toutes ces rumeurs de garce sans coeur qui court sur elle partout dans l'université.. Ils ne comprendraient sûrement pas comment je fais pour être amoureux d'elle et pourquoi je m'accroche autant. De leur côté, ils auraient déjà laissé tomber depuis longtemps, je le sais bien. Enfin, ils ne seraient même pas aller vers elle ne serais-ce qu'une seule fois, de toute façon. « Pourquoi tu refuses de te contenter de ces deux personnalités ? Tu es une des seules personnes avec qui j'ose être "l'autre", plutôt que de te plaindre pour toutes les personnes que je blesse en étant la peste, pourquoi tu ne profites pas tout simplement de cette chance ? » Je me mordille alors légèrement la lèvre, réfléchissant à sa question. Ce n'était pas totalement faux, pourquoi je ne profitais pas ? Pourquoi je ne me taisais pas ? Pourquoi je ne la laisse simplement pas être la peste avec les autres tant qu'elle est "l'autre" avec moi ? Mais je sais très bien pourquoi. J'ai déjà la réponse à cette question, et ma réponse me semble même totalement logique. Je relève alors mes yeux et je me tourne vers elle pour pouvoir l'observer quelques secondes avant de reprendre la parole. « Parce que j'en ai marre qu'on me demande comment je fais pour supporter une peste pour toi. Les gens me demandent comment je fais pour être ton ami, pour passer du temps avec toi. Je veux juste qu'ils arrêtent de te voir comme cela et qu'ils te voient comme moi je te vois ! Tu mérites une bonne réputation, tu mérites que les gens te respectent pour ce que tu es et non pour ce que tu parais être. » dis-je le plus calmement possible et en ne la lâchant pas des yeux. On peut presque dire que c'est une manière comme une autre de me rattraper après mes paroles de tout à l'heure qui n'était réellement pas correctes. Mais après tout, elle n'est pas des plus gentilles avec moi depuis tout à l'heure et je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, c'est bien dommage pour elle car je ne suis pas comme les autres qui se laissent faire. Je me concentre alors de nouveau sur mon verre et après quelques petites paroles, la belle brune fait volte face et je sens que je vais m'en prendre plein la gueule alors qu'elle n'a même pas encore ouvert la bouche. Je ne la regarde même pas, à quoi bon ? Je ne veux pas voir son visage de pester me balançait toutes ses insultes que je ne pourrais sûrement pas supporter. Car de toute façon, je suis certain que ces paroles vont m'énerver, car cela l'amuse au fond, en tout cas on peut se le demander. « Arrêtes de jouer les pauvres gentils blessés par les méchantes ! Oui, ma deuxième personnalité à Berkeley est peut-être blessante et égoïste, mais c'est à cause de toi si je dois la revêtir quand on est ensemble ! Tu ne peux pas laisser les choses s'écouler normalement, il faut toujours que tu me fasses des reproches vis-à-vis de ça alors que je me comporte normalement avec toi. C'est toi qui me provoque jusqu'à ce que je me transforme en vraie peste ! » Je souffle, levant les yeux au ciel, sentant la colère que j'arrivais à doucement faire disparaître revenir d'un coup et bien plus violemment que la première fois. Il m'en faut beaucoup pour m'énerver, il m'en faut beaucoup pour me faire perdre mon sang froid. Et là, je suis à deux doigts de péter un câble. Je suis à deux doigts de balancer le fond de mes pensées, dont certaines choses que je ne dois surtout pas dire. Je sers doucement mes poings, me mordillant l'intérieur de la joue, essayant de ne rien laisser paraître aux yeux de Coleen, mais c'est difficile. Difficile de rester calme, difficile de me taire. J'attends quelques secondes, laissant le silence prendre possession de notre conversation, histoire de me remettre les idées en place pour ne pas dire n'importe quoi et pour que mes paroles soient construites au moins un minimum. « Tu sais quoi ? Tu as raison. C'est moi qui te provoque. Cela dit, si t'étais pas une peste, je n'aurais pas besoin de me battre pour une cause perdue. La vérité c'est que je regrette d'avoir voulu savoir qui se cachait derrière cette peste, la vérité c'est que j'aurais dû croire les rumeurs et pas venir te voir. La vérité c'est que je commence à regretter de t'avoir connu. » Je ne contrôle pas mes paroles, je suis juste en train de craquer. Je craque totalement et je laisse aller mes paroles comme elles viennent. Aussi méchantes et blessantes qu'elles puissent paraître aux yeux de la jolie brune. Je n'aurais peut-être jamais dû dire ça, car je regrette maintenant, tout de suite, de l'avoir connu car elle m'énerve. Car elle fait tout pour me rendre dingue et me faire craquer comme cela. Et le pire, c'est qu'elle y arrive à merveille.. Je ne sais plus rien, une fois de plus, elle me laisse totalement perplexe et perdu dans mes pensées. C'est alors qu'elle reprend la parole et que cette conversation, cette dispute, prend une toute nouvelle tournure. « Mais ça ne sera jamais suffisant, Don. Pas pour moi. Parce que tu "m'aimes vraiment" mais si je répétais cette même phrase, elle n'aurait aucunement la même signification que quand toi tu la dis. Parce que je t'aimes vraiment, Don, mais que tu ne peux pas comprendre ce que j'entend par là. » Je fronce les sourcils et je commence à réfléchir. Je commence à analyser la phrase et je suis incapable de parler et de bouger. Qu'est-ce qu'elle veut me dire par là ? Si seulement elle savait au moins ce que signifie réellement ce "je t'aime" sorti de ma bouche. Mais.. Et si elle pensait comme moi ? Si la vérité est qu'elle m'aime au fond d'elle ? Et si la vraie Coleen, celle que j'aime, celle dont je suis tombé amoureux était amoureuse de moi ? Cette soirée me rend dingue, je suis tellement partagé, il y a bien trop de choses dans mon cerveau et je ne sais tellement pas ce que je dois faire, ce que je dois lui dire, ce que je dois penser.. Pourquoi cela m'arrive-t-il à moi ? A nous ? « Et pour répondre à tes questions ; je n'accepterai pas que tu partes, je n'ai simplement aucune idée de la conduite que j'aurais face à ton départ. » après ces paroles, j'ai l'impression que mon coeur rate un battement. Ca me rassure. Je suis rassuré qu'elle pense cela. Ca prouve quand même un minimum qu'elle tient à moi et ça me fait plaisir. Enfin, c'est sûrement le seul truc qui me rassure, car mon cerveau reste totalement bloqué sur ces premières paroles. Comment réagir face à ça ? Surtout sachant que je ne comprends pas et que même en y réfléchissant, rien ne me vient en tête.. J'ai des questions à lui poser, des choses à lui dire.. Je tourne mon regard vers elle et je peux voir son visage, ses magnifiques yeux qui ont l'air plus triste qu'autre chose ce soir et cela me brise le coeur encore un peu plus. « Laisse tomber. » Je la regarde, fronçant de nouveau les sourcils avant de la voir se lever et commençait à partir. Je me tourne et je regarde son corps se perdre au milieu de la foule du bar et je ne sais que faire. La laisser, faire en sortes d'oublier cette soirée et faire comme s'il ne s'était rien passé ou bien la rattraper et poser les questions qui me torturent l'esprit, lui avouer des choses que je ne devrais sûrement pas avouer.. Je me lève alors à mon tour, passant entre toutes les personnes pour me diriger vers la sortie, car quitte à ne pas réussir à trouver le sommeil ce soir, je préfère que ce soit après avoir eu mes réponses et après m'être libéré d'un poids qui me bouffe de l'intérieur. J'arrive à l'extérieur du bar, je la cherche alors désespérément et je la vois en train de partir, seule. Je cours jusqu'à elle et je lui attrape le bras pour la retourner vers moi. Je l'observe quelques secondes le temps de prendre mon souffle avant de prendre la parole. « Tu n'as aucune idée de la signification de mon je t'aime à ton égard Coleen. Si tu savais.. Putain mais si seulement tu savais ce que cela peut représenter pour moi tu ne dirais pas ça ! Alors dis-moi, qu'est-ce que tu entends par là ? Je veux savoir, j'en ai besoin.. » Dis-je en ne lâchant pas son regard, ne la lâchant pas tout court. Si c'est ce soir le moment de la révélation, si c'est ce soir que je dois dire ce que je ressens, ce que je pense, la vérité tout simplement, alors je suis prêt. J'ai peur. J'ai peur de ce qu'elle va me dire, j'ai peur de la Coleen que je vais avoir en face de moi en ce moment-même, maintenant. Ce que je sais, c'est que j'ai besoin de la vraie, de celle que j'aime, car je veux que ce soit elle qui me dise ce qu'elle pense et non la peste. « Je suis prêt à te dire des choses que je n'aurais jamais osés te dire normalement, mais ce soir, je me dis que c'est peut-être la dernière solution que j'ai pour te faire comprendre pourquoi je suis comme cela avec toi. Si tu sais ce qu'il y a au fond de mes pensées, au fond de mon coeur, peut-être que tu comprendras.. » ma voix se brise légèrement, comme si je me demande ce que je dois faire, dire. Et c'est fou, car la seule chose que j'ai envie de faire maintenant, c'est de l'embrasser. Ses lèvres qui me plaisent tant, c'est comme si elle m'appelait. Mon dieu, je vais craquer. J'en meurs d'envie, c'est quand même dingue. Mais je ne fais rien, car je ne sais pas encore ce qu'elle ressent, car je ne sais pas si je me suis fait des films ou pas, car je ne sais pas si elle m'aime autant que moi je l'aime.
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MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyMer 31 Juil - 1:01

There is fire starting in my heart

BUT I STILL LOVE YOU, WETHER YOU ARE CAPABLE TO LETTING ME OR NOT.
SO, I FORGIVE YOU.

(love is just a shout into the void) C'était un jeu dangereux auquel ils jouaient, avec une maladresse presque enfantine. Le coeur de la jeune brune battait à une vitesse dérisoire, une rapidité affolée qui l'emballait toute entière quand ses yeux croisaient ceux du beau blond en face d'elle. Dieu qu'il était beau sous l'éclairage artificiel du bar, rayonnant comme toujours, terriblement séduisant, et cette voix grave qui la faisait frémir résonnait dans ses oreilles, mais pour lui dire quoi exactement ? Chaque mots violents du beau roi la blessait, l'écorchait plus que n'importe quel autre, mais elle était consciente que c'était de bonne guerre, qu'il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Le barman les dévisageait du coin de l'oeil, légèrement inquiet certainement, devant ces deux jeunes gens qui semblaient en pleine altercation, pourtant il n'avait pas de soucis à se faire, Coleen veillait à ce que la soirée se finisse telle qu'elle le voulait ; qu'elle l'épargne et se détache de lui une bonne fois pour toutes. Tellement belle quand elle était contrariée, ses sourcils froncés, ses grandes prunelles dorées fixant le comptoire d'un air profondément blessé. « C'est peut-être pathétique, mais ça ne l'est pas autant que toi en ce moment. » répondit-il à ses phrases cinglantes lancées à l'aveugle. La demoiselle Da Russo savait que les mots étaient comme des pierre, sans qu'on s'en rende compte ils pouvaient gravement blesser si on les lançait avec justesse à son interlocuteur. Ils pouvaient causer de profondes séquelles irréversibles, meurtrir le coeur de beaucoup, changer l'opinion que les gens se faisait de quelqu'un, mais, plus que tout, ils pouvaient traduire une vérité douloureusement honnête et sincère que l'on aurait pas souhaitée dévoiler, pourtant les choses se déliaient ainsi sans que l'on puisse garder le contrôle. Les phrases s'enchaînaient, bercées par l'alcool, leurs mots imprégnés de leurs hésitations incessantes, bizarrement orchestrées mais étrangement touchantes. Et les piques se succédaient, violents, presque brutaux, certains devenaient insupportables, d'autres restaient vivables, mais c'était ce contact visuel long et intense qui les excédait tout les deux, les épuisaient, les vidaient, car les yeux était le miroir de l'âme et qu'ils étaient incapables de totalement masquer les émotions qui y voyageaient, même passagères. Quand une lueur d'espoir s'y allumait, ils étaient dans l'incapacité de la cacher au regard insistant de l'autre, chargé de reproches. Coleen secoua lentement la tête de droite à gauche et leva les yeux au ciel, faisant comprendre à King qu'elle se fichait de ce qu'il pouvait bien penser du ridicule qu'elle lui inspirait, mentant, encore une fois à travers son attitude de traîtresse. Il la blessait, bie évidemment, mais son secret de victoire était de ne rien laisser paraître, de se figer dans ce reflet presque inssensible qu'elle devenait. Mais elle débordait d'émotions, de sentiments, de souvenirs et de blessures, mais elle refusait de les laisser s'extérioriser à travers une énième jérémiade féminine. « Je me fous de ce que tu peux bien penser de moi à cet instant précis, Don. » siffla-t-elle, venimeuse, contaminant encore de son poison le beau jeune homme qu'elle aimait et qui se tenait à moins de deux mètres d'elle. Un petit rire nerveux s'échappa des lèvres pincées de la thaïlandaise qui s'empressa de le réprimer, ne sachant pas comment feindre l'assurance habituellement constante à travers sa façade. Son visage changeait d'expression constamment pour ne revenir se fixer que sur une ; le désarroi. Elle ferma les paupières un instant pour se ressourcer et affronter de nouveau celui qui lui parlait, celui qui la faisait terriblement vibrer à mesure qu'ils se détestaient, s'aimaient et se déchiraient de nouveau. Quand elle lui demanda pourquoi il refusait de se contenter de ce qu'elle lui offrait ; l'exclusivité de sa personnalité inverse, il sembla tergiverser un bref moment avant de lui répondre. Peut-être avait-il envisager la possibilité de laisser tomber cette affaire démente une bonne fois pour toute ne serait-ce qu'un instant, mais en ce qui concernait cela, il ne laissa strictement rien paraître et se reprit, se murant dans son assurance, charmant jusque dans sa haine. Coleen se détestait car elle jouait le rôle de la sorcière détestable qui venait gâcher totalement le conte de fée parfait qui se déroulait, le prince et la princesse prêts à courir dans les près colorés de fleurs sauvages. Mais ils ne courraient pas main dans la main, car il était certes son roi et elle sa princesse, mais elle savait qu'il ne ressentirait jamais ce qu'elle ressentait, ce qu'elle enfouissait avec désespoir au fond de ses entrailles torturées. King essayait de recouvrir son calme légendaire pour répondre, respirant doucement, devant l'admiration béate dissimulée de la demoiselle. « Parce que j'en ai marre qu'on me demande comment je fais pour supporter une peste pour toi. Les gens me demandent comment je fais pour être ton ami, pour passer du temps avec toi. Je veux juste qu'ils arrêtent de te voir comme cela et qu'ils te voient comme moi je te vois ! Tu mérites une bonne réputation, tu mérites que les gens te respectent pour ce que tu es et non pour ce que tu parais être. » répliqua-t-il avec froideur et un infini calme serein désarmant. Elle déglutit et passa le bout de sa langue sur ses lèvres, réfléchissant à une parade pour contrer cette attaque diablement bien menée. Ils se dévisagèrent de nouveau pendant plusieurs secondes infiniment longues avant qu'elle ne se détourne de nouveau. Son esprit fonctionnait à toutes allures, esquissant des phrases, des mots, des syllabes placées, mais elle ne trouvait rien qui puisse parrer ces arguments dévastateurs et horriblement réels, l'arrachant de son doux nuage : elle était détestable quand elle jouait les pestes. Elle l'avait toujours su, mais avait repoussé cette pensée au fond de son esprit assombri, la brune avait attendu qu'on se fasse à cette personnalité destructrice qu'elle s'employait à maintenir, épaississant le masque qu'elle s'obstinait à porter en quasiment toutes circonstances. Quand Coleen réfléchissait plus amplement, elle se détestait, elle haïssait ce qu'elle était devenue, amère, âcre et rancunière. « Les gens me respectent, point. Avec ou sans artifices, ce n'est pas un détail qui m'importe beaucoup. Et puis après tout, qu'est ce que ça peut bien te faire que je sois détestée par les trois quarts de l'université, toi t'as ta petite réputation, tes vidéos, tes fans, alors la peste de service en théorie tu t'en fiche pas mal. » répondit-elle, égale à la personnalité qu'elle avait crée de toute pièce : autoritaire et méchante, réussissant à placer ses coups bas à merveille, délicieusement belle dans sa bataille acharnée, mais n'inspirant qu'une rage froide et puissante. Elle respira doucement, expirant tout en soulevant d'énièmes mèches de cheveux bruns qui luisaient calmement sous la lumière chaude des néons du commerce animé en cette fin de soirée. Son regard se perdit dans la contemplation de la collection de bouteilles pleines ou à moitié vides que le patron avait soigneusement alignées en haut d'une étagère dans laquelle trônaient un nombre impressionnant de verres de toutes formes. Parfois elle aurait voulu hurler pour exprimer son mal être, sa frustration, mais elle se refusait cet écart, car il y avait son roi, son roi qui l'écorchait, la blessait et l'obliger à montrer les dents pour se défendre. Se battre coûte que coûte. Contre l'amour inconditionnel qu'elle lui portait, contre la vie qui n'épargnait personne, contre elle même et contre la poursuite du bonheur qui n'avait pas de fin. S'humectant de nouveau les lèvres comme elle le faisait constamment pendant ses moments d'égarements, elle attendit qu'il réplique à sa remarque bien sentie sur le fait qu'il pourrait arrêter de la provoquer pour qu'elle se transforme en ses démons intenables. « Tu sais quoi ? Tu as raison. C'est moi qui te provoque. Cela dit, si t'étais pas une peste, je n'aurais pas besoin de me battre pour une cause perdue. La vérité c'est que je regrette d'avoir voulu savoir qui se cachait derrière cette peste, la vérité c'est que j'aurais dû croire les rumeurs et pas venir te voir. La vérité c'est que je commence à regretter de t'avoir connu. » lui envoya-t-il, paraissant horriblement sincère et honnête sur cette réplique salée qu'il lui jetait en pleine figure, violente et meutrissant abondamment le palpitant de la demoiselle. Elle se retourna une énième fois, ses grands yeux de biche effarouchés grands ouverts le fixant d'un air profondément triste, sans réfléchit à l'image qu'elle renvoyait, à cette 'autre' qu'elle était en train de redevenir. Coleen sentait les sanglots lui serrer la gorge, les larmes lui brûler les yeux mais elle se retint maladroitement d'éclater en larmes et de fuir le bar remplis. Elle masqua son envie de pleurer derrière une quinte de toux et fit tourner son verre presque vide sur le bois sale du comptoire du bar, impatiente d'en finir avec cette discussion houleuse qui la mettait profondément mal à l'aise. Il lui disait clairement qu'il aurait nettement préféré ne jamais faire sa connaissance, ce qui la détruisait à petit feu, lentement, démolissant sur son passage le petit coeur saigné à blanc de la demoiselle Da Russo qui rêvait de fondre en larmes dans son lit, à quelques kilomètres de là. Esseulée, mais éloignée de ce démon blessant qui régnait : son amour destructeur pour lui. « J'aurais aussi préféré ne pas te connaître, ça m'aurait évité de devoir venir me saouler dans un bar miteux pour oublier tous les soucis que tu me causes. » lui fit-elle remarquer amèrement, un soupçon d'ironie dans la voix, lui rendait la pareille avec brio. Ce match s'annonçait serrer, peut-être même qu'il n'en sortirerait aucun vainqueur, que les seuls rescapés seraient leur orgueil. Et quand elle eut finit sa tirade et qu'elle se leva, elle se laissa avaler par la foule dense du commerce. Slalomant habilement entre les hommes saouls, elle s'approcha de la porte et la poussa fermement. L'air frais de l'extérieur lui sauta au visage mais elle continua d'avancer. Quand une main chaude lui enserra le bras, l'empêchant d'avancer, elle se retourna instinctivement vers le seul qui pouvait avoir fait ce geste : King. Elle ne pouvait plus fuir, ce bras la reliait à lui. « Tu n'as aucune idée de la signification de mon je t'aime à ton égard Coleen. Si tu savais.. Putain mais si seulement tu savais ce que cela peut représenter pour moi tu ne dirais pas ça ! Alors dis-moi, qu'est-ce que tu entends par là ? Je veux savoir, j'en ai besoin.. » un éclair d'espoir passa dans les prunelles mordorées de la demoiselle qui croyait avoir entendu le fond d'un aveu dans ces paroles, mais elle se força à remettre les pieds sur Terre et à arrêter d'envisager l'impossible : qu'il l'aime. Ils se jugèrent du regard un long instant, il attendait fermement une réponse. De sa fine main frêle, la thaïlandaise saisit la main de son roi qui lui attrapait le bras. Elle considéra l'honnêteté comme son seul attout, elle allait avouer ce soir, la beauté de ses sentiments, et une fois qu'il saurait qu'elle éprouvait pour lui plus que de l'amitié, ils se sépareraient, inévitablement, car elle était certaine qu'il n'avait pas de place pour elle dans son coeur. Elle déposa la main du beau blond au niveau de son coeur, elle se sentait maladroite et ridicule mais peu lui importait. « Je t'aime comme ça, Don. » avoua-t-elle en lui faisant sentir les battements de son organe vital sous ses doigts. « Et tant que mon coeur battra, je t'aimerai, ok ? Et comme je sais que c'est à sens unique, je continuerai de t'aimer en silence. Loin. » conclut-elle, annonçant dès à présent son intention : se détacher de lui. « Je suis prêt à te dire des choses que je n'aurais jamais osés te dire normalement, mais ce soir, je me dis que c'est peut-être la dernière solution que j'ai pour te faire comprendre pourquoi je suis comme cela avec toi. Si tu sais ce qu'il y a au fond de mes pensées, au fond de mon coeur, peut-être que tu comprendras.. » son coeur sembla manquer un battement, car un utlime élan d'espoir la portait. Elle plongea son regard dans le sien, elle ne savait pas réellement ce qu'elle était censée faire, mais elle avait besoin de faire quelque chose. De sceller ses paroles d'un acte qu'il n'oublierait pas. Coleen se hissa sur la pointe des pieds, passant sa main libre derrière la nuque de King, son autre main maintenant toujours la main de son roi sur son coeur. Quand leurs lèvres furent à quelques millimètres de se toucher, elle eut l'impression que son corps tout entier était parcourut de frissons. Enfin, elle déposa ses lèvres sur celles du beau blond, elles se mêlèrent délicieusement aux siennes et elle le sentit répondre à son baiser. Un sentiment de bien être l'envahie totalement, elle avait l'impression d'être enfermée dans une bulle où eux seuls pouvaient entrer. Quand ses lèvres se séparèrent à regret des siennes et qu'elle redescendit sur Terre, une larme dévala la pente abrupte qu'était sa joue, elle le regarda et hocha doucement la tête. « Je t'aimerais de loin. » chuchota-t-elle en enlevant la main de King de l'emplacement où se situait son palpitant avant de s'éloigner de nouveau de lui.
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MessageSujet: Re: La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. La vérité, c'est que je ne peux rester loin de toi trop longtemps. ✘ Coleen. EmptyMer 31 Juil - 16:23


Dans ces moments-là, le gentil roi commence à devenir aussi méchant que la méchante princesse, qui ne l'est qu'en apparence. Le gentil roi commence doucement a craqué, à perdre la tête, à perdre espoir. Il perd espoir que la princesse l'écoute, que la princesse change. Mais pourtant, le roi ne perd pas son objectif de vu, car il est bien trop têtu pour lâcher prise et abandonner maintenant, après tous ces efforts, après toutes ces disputes. Le roi compte bien gagner cette guerre, car le roi est un homme qui n'aime pas perdre. Le roi, ce roi-là, aime avoir raison et il aime réussir ce qu'il entreprend. Le roi est un homme qui se bat pour tout, même les causes perdues.. Car tant qu'il restera un minimum d'espoir en lui, alors il ne lâchera pas l'affaire. Je suis comme cela, comme ce roi. Seulement, j'ai de moins en moins d'espoir. Car si l'amour que je lui porte n'est pas réciproque, s'il ne va que dans un sens, alors pourquoi est-ce que je me bats ? Si ce n'est pour une simple amitié qui nous brise bien plus qu'elle nous rend heureux. « Je me fous de ce que tu peux bien penser de moi à cet instant précis, Don. » répondit-elle à ma phrase sanglante d'il y a quelques secondes. Qu'est-ce que je peux bien répondre à ça ? Il n'y a rien à dire. On se déchire juste mutuellement. Je n'ai plus le courage maintenant. Je commence à lâcher prise, je commence à laisser tomber, je commence à me dire qu'il vaut mieux arrêter les dégâts maintenant, tant qu'on le peut encore. Je ne voudrais pas que toute cette soirée parte trop loin. Trop loin dans les insultes. Trop loin dans notre connerie de notre jeu idiot. Le jeu de celui qui brisera le plus l'autre. Et j'ai bien la réponse à cette question, la réponse finale de notre jeu dangereux : C'est elle qui me brise bien plus que je ne peux essayer de le faire. Je ne suis pas méchant de nature, alors je ne peux tout simplement pas lui faire du mal. J'ai tellement du mal à lui répondre comme elle le fait. Ma seule arme, c'est mon honnêteté. Peut-être même que mon calme légendaire doit la surprendre, mais c'est comme cela. Je ne pourrais jamais être réellement méchant avec elle.. Puis, on continue de se déchirer, devant les yeux du barman qui se demandent comment toute cette histoire va se terminer. Il n'ose même pas nous demander si on veut remplir nos verres, il a bien dû comprendre que ce n'est pas le moment, mais surtout qu'on n'a sûrement plus envie de boire. On a juste envie d'en finir avec tout ça, autant Coleen que moi. « Les gens me respectent, point. Avec ou sans artifices, ce n'est pas un détail qui m'importe beaucoup. Et puis après tout, qu'est ce que ça peut bien te faire que je sois détestée par les trois quarts de l'université, toi t'as ta petite réputation, tes vidéos, tes fans, alors la peste de service en théorie tu t'en fiche pas mal. » Je soupire, avant de laisser échapper un léger rire. C'est plus un rire jaune qu'autre chose. Un rire qui montre comme je commence à être désespéré par cette soirée, par ces paroles qui sont les mêmes et aussi par son entêtement à ne pas vouloir comprendre ce que je lui dis, ce que j'essaye de lui faire comprendre depuis le début de la soirée. Je me demande presque si elle ne fait pas exprès de ne pas comprendre, de recommencer à chaque fois à me dire des choses que je sais déjà, des choses que je lui ai déjà dites. Elle tourne juste la phrase dans un autre sens et elle pense que ça change quelque chose, peut-être, mais non. Ca ne change rien et ça ne changera jamais. « Parce que, en théorie, je l'aime, cette peste. Ou plutôt celle qui se cache derrière. » Dis-je en étant très calme, mais aussi très sec. Je ne compte pas me laisser faire non plus, il ne faut pas abuser. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai répondu, j'aurais mieux fait de me taire. J'aurais mieux fait de rire et de ne rien ajouter de plus. J'aurais mieux fait d'attendre sa prochaine réplique qui sera dit sur le ton de la méchanceté, comme à son habitude. Ce soir, j'ai l'impression que la vraie Coleen a totalement disparue. Et autant dire qu'en ce moment même, elle me manque.. Alors, étant des plus méchants, je dis ces quelques phrases, sortis toutes seules, à une vitesse folle et que je n'ai absolument pas pu contrôler.. Je jette mon regard vers elle quelque secondes pour observer qu'elle a l'air réellement choqué par mes paroles, tristes. Au moins, elle se rend compte de tout ce que je vis quand la peste est là, de ce que je subis depuis le début de la soirée et elle doit ressentir ce que je ressens depuis le début : de la peine. Plus les minutes passent, plus les paroles s'enchaînent, plus mon coeur se brise petit à petit. « J'aurais aussi préféré ne pas te connaître, ça m'aurait évité de devoir venir me saouler dans un bar miteux pour oublier tous les soucis que tu me causes. » et bam. C'était plutôt bien répondu quand on sait ce que je lui ai envoyé en pleine figure quelques minutes plus tôt. Mais ce n'est pas pour cela que ça fait moins mal. Oh non, j'ai toujours aussi mal. J'ai toujours autant le coeur brisé. J'ai toujours autant envie de partir et de m'éloigner vite d'elle. Mais quelque chose m'en empêche, quelque chose me retient ici, sur cette chaise, près d'elle : L'amour. Aussi con que cela puisse paraître, tout l'amour que j'ai pour elle arrive à surmonter absolument toute la haine que j'ai en moi contre la peste qui est en elle. Je suis sur le point de lui répondre, sur le point de continuer cette dispute, sur le point de finir cette soirée dans la colère et la tristesse. Mais voilà, Coleen décide de couper la dispute et de partir. Elle décide de laisser tomber, elle décide d'abandonner et je l'observe quitter le bar, ne me laissant en aucun cas le temps de répondre. Malheureusement pour elle, je ne suis du genre à baisser les bras et ce soir encore moins que les autres soirs. Je sors alors du bar en courant et je la rattrape. Ce soir c'est le bon soir, ce soir c'est notre soir. Après mes quelques paroles, Coleen attrape ma main et je la laisse totalement faire. Elle la dépose sur son coeur et je relève mes yeux vers son visage, ne comprenant pas tout. « Je t'aime comme ça, Don. Et tant que mon coeur battra, je t'aimerai, ok ? Et comme je sais que c'est à sens unique, je continuerai de t'aimer en silence. Loin. » Je l'observe, totalement perdu. Alors est-ce que c'est vrai ? Est-ce que mon amour n'est pas seulement en un seul sens unique ? Et si, depuis le début, on était amoureux l'un de l'autre, et aucun de nous deux n'a osé faire le premier pas ? Cela prouverait que c'est grâce à l'amour que l'on est encore là, près l'un de l'autre, mais que c'est aussi à cause de cela que l'on arrive pas à se détacher l'un de l'autre.. Je l'observe, écoutant les battements de son coeur, sentant le mien qui commençait à s'emballer. C'est alors que Coleen ce mis sur la pointe des pieds, rapprochant son visage du mien et mon coeur s'emballa vraiment, manquant quelques battements au passage car je n'arrivais tout simplement pas à croire que cela allait se passer. L'une de ses mains se glissent dans ma nuque alors qu'elle continue de tenir l'une de mes mains sur son coeur. Je dépose ma main libre sur sa hanche, alors que nos lèvres ne sont qu'à quelques millimètres l'une de l'autre. Puis, après plusieurs mois d'attente et d'envie, nos lèvres se touchent enfin. Je me sens tellement bien, j'ai envie que ce moment dure une éternité. J'aimerais qu'il ne s'arrête jamais et je lui rends bien évidemment son baiser, essayant de le faire durer un maximum. Malheureusement, elle se détache de mes lèvres et je vois une larme coulait sur sa joue, ceci me brisant le coeur. « Je t'aimerais de loin. » dit-elle avant de retirer ma main de son coeur pour s'éloigner de nouveau. Non, elle ne peut pas. Elle n'a pas le droit de partir après ce qu'il vient de se passer, après ce qu'elle vient de me dire. Elle n'a pas le droit de m'abandonner et de me laisser seul devant ce bar. Je marche rapidement pour la rattraper et je me place face à elle, pour l'empêcher d'avancer et d'aller plus loin. Une fois devant elle, j'essuie la larme qui coule sur sa joue. « Tu n'as pas le droit de partir, pas maintenant, pas après ce qu'il vient de se passer.. Je te demande juste de m'écouter. » dis-je en l'observant quelques secondes, observant sa beauté, son visage, ses yeux, ses lèvres.. Puis, je plonge mon regard dans le sien. « Je ne veux pas que tu m'aimes de loin, je ne veux pas que tu restes loin de moi, je ne veux pas que tu t'éloignes de moi. La vérité c'est que, la première fois que je t'ai vu, mon coeur s'est directement emballé. Tu étais tellement magnifique, je n'avais jamais vu une fille aussi belle que toi.. A force de te parler, d'apprendre à te connaitre, de passer du temps avec toi, mes sentiments pour toi sont devenus bien plus forts que tu ne peux le penser, bien plus que de l'amitié. Plus les mois passaient, plus je devenais fou de toi. Si je n'ai jamais lâché l'affaire, si je t'ai toujours fait chier, si je me suis toujours accroché à toi malgré ce que tu me disais, c'est parce que l'amour que j'ai pour toi est bien plus fort que toute cette haine.. Et là, quand nos lèvres se sont touchées je.. Je ne peux même pas t'expliquer ce que j'ai ressentis tellement c'était fort, beau, magique.. C'était juste parfait et j'ai juste envie de recommencer, encore et encore. Je voulais que ce moment ne s'arrête jamais. » Je m'arrête quelques secondes, me mordillant légèrement la lèvre, me rendant compte que je suis vraiment en train de tout lui avouer, que je suis vraiment en train de lui dire ce que je ressens. Et malgré le baiser, malgré ses paroles, cela me fait peur. J'ai peur car malgré tout, il restera toujours son côté peste et que je ne sais comment le reste va se passer.. Mais tant pis, maintenant que je suis parti, je finis. « Je suis juste tombé fou amoureux de toi, comme jamais je ne l'ai été auparavant... » dis-je en caressant doucement son visage, perdu dans ses magnifiques yeux.. « Je t'aime Coleen. » Voilà, c'est dit. Je ne le dis pas facilement, je n'aime pas réellement dire cela, mais avec elle, c'est différent. Je veux qu'elle comprenne, je veux qu'elle me fasse confiance. Je ne sais pas si cette déclaration va changer quelque chose. Je ne sais pas si ça va la changer, si ça va la pousser à être différente. Du moins, à être mieux, plus gentille avec les autres.. Je n'en sais rien, car avec elle, je me dis que tout est possible. De toute façon, elle fera ce qu'elle veut, comme toujours. Dans tous les cas, je n'aurais rien à dire, même si je ne me gênerais pas pour faire quelques réflexions comme à mon habitude car je ne pourrais pas m'en empêcher. Mais voilà, maintenant, comment va se finir cette soirée ? Comment va se passer la suite ? Seul le temps nous le dira, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur. J'ai peur que ça se passe mal, que ça ne se passe pas comme je l'espère..
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