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To know him, is to love him PV KURT

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MessageSujet: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyMer 30 Nov - 21:24

To know him, is to love him PV KURT 001859sy To know him, is to love him PV KURT Lipo
.KURT & NESSA.
.TO KNOW HIM, IS TO LOVE HIM.

Je n'aime pas spécialement les fêtes de fin d'année. Ce n'est pas que je n'aime pas ma famille, c'est surtout que je n'aime pas ma belle-mère qui passe son temps à se plaindre et à mettre une mauvaise ambiance. Tous les ans je fais l'effort surhumain de rester comme une petite fille sage dans la grande maison familiale avec un verre de champagne à la main et un sourire forcé en prime. En y réfléchissant bien, il n'y a pas que ma belle-mère qui me tape sur les nefs, il y a également toute cette clique de bourgeois que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam et qui sont d'un ennui à mourir. Nous passerions Noël dans le bureau de mon père perché à deux cent mètres de haut reviendrait au même. Les repas de « famille » ressemblent plus à une réunion d'affaires. Alors non, je ne suis pas spécialement ravie de quitter la Californie pour retourner en Angleterre. C'est à croire que le climat là-bas est aussi pourrit que l'ambiance de ma famille. J'en déprime presque rien qu'à l'idée de passer des heures et des heures sur ma chaise à compter les petits pois présents dans mon assiette. A vrai dire la seule chose qui me motive à retourner dans mon pays natal, c'est mon frangin. La seule personne qui compte vraiment pour moi sur cette Terre. Le seul qui me comprends et à qui je dis tout. Car même si nous passions la plus part de notre temps à nous engueuler lorsque nous étions plus jeunes, nous n'en restons pas moins complices. Alors oui, mon frère est ma seule motivation. D'ailleurs, je crois que si il n'était pas présent pour les fêtes de fin d'année, je pense que je serai restée ici. Quitte à passer Noël toute seule. Il paraît qu'il vaut mieux être seule que mal accompagné. Dans mon cas c'est un peu ca.

« Tu vas me manquer Ness'. » Me lance Audrey une amie de la fac. Face à sa moue boudeuse, je ne peux m'empêcher de sourire. Lâchant ma valise, je me redresse et me dirige vers elle pour la prendre dans mes bras. Oui, je ne suis pas aussi garce et insensible qu'il n'y paraît. « Allez, c'est juste pour quelques jours. Tu ne vas quand même pas te mettre à pleurer. » Lui dis-je un brin amusée tout en gardant mes mains sur ses épaules. « Je t'enverrai une carte postale pour que tu penses à moi. » Continuais-je sur le même ton. Audrey se met alors à rire. « C'que tu peux être bête. » Dit-il avant d'ébouriffer légèrement ma chevelure d'ébène. Passant une mèche de ma chevelure derrière mon oreille je retourne à mon occupation. Autrement dit, finir de remplir mes valises. Je crois que si je prenais carrément mon armoire ce serait plus simple. J'ai toujours été le genre de fille qui prends beaucoup trop de choses. Choses qui me sont souvent complètement inutiles, mais allez donc savoir pourquoi, je me dis toujours qu'il se peut que telle ou telle chose me serve. C'est totalement con je le sais très bien. « Un short ? Tu comptes partir aux Bahamas sans me le dire ou tu vas réellement en Angleterre ? Tu sais, ce pays où il fait froid et où il pleut. Surtout à cette période de l'année. » me lance la blondinette en agitant le bout de tissus sous mes yeux. Je fronce le nez et lui arrache le vêtement des mains. « T'as déjà entendu parler du réchauffement climatique ? » Lui dis-je avec un sourire en coin avant de faire glisser la fermeture d'un bout à l'autre de ma valise.

[…] Une fois arrivée à la hauteur du banc, je pose mes deux valises tout en poussant un long soupire. Putain je vais perdre mes bras là c'est clair et net. La prochaine fois j'embaucherai un type pour porter mes bagages ce sera beaucoup moins fatiguant. Il n'y a pas énormément de monde en ville en ce début de soirée et c'est tant mieux. La honte que je me paye avec ma super robe rouge - bien qu'elle à peu près cachée par mon manteau noir - mes talons hauts et mes deux valises. La bourgeoise même pas foutue d'avoir sa propre limousine. Non, les taxis sont tellement plus classes. Posant mes fesses sur le banc, je crois mes jambes et me sort mon paquet de cigarette. N'étant pas d'une nature franchement patiente, il faut bien que je trouve quelque chose pour m'occuper l'esprit le temps que le taxi qui doit me conduire à l'aéroport arrive. […] J'ai l'impression d'avoir le cul posé sur ce fichu banc depuis trois heures. Tapant du pied, je pousse un long soupire, agacée d'attendre comme une courge. Soudain, la sonnerie de mon téléphone se fait entendre. Je décroche d'une façon peu aimable. « C'est une plaisanterie j'espère ? » M'exclamais-je. « J'ai un avion à prendre je vous signale ! » Continuais-je de plus en plus énervée. « Je n'en ai strictement rien à cirer de vos problèmes de circulation ! Vous n'aviez qu'à partir plus tot ! Allez vous faire voir ! » Hurlais-je à travers le combiné avant de raccrocher comme une hystérique. Passant une main sur mon front, je m'affale d'avantage sur mon banc. Bon, il faut que je reste calme et que je trouve une solution à ce merdier. Je ne vais quand même pas rester à me les geler sur ce fichu banc.
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyDim 4 Déc - 19:47

    To know him, is to love him PV KURT Tumblr_lvlv91rv0M1ql41hno3_250
    ▬ " Ton visage est un endroit qui a marqué ma vie "




Flanant depuis quelques heures en ville, j’avais finalement dérivé sur le marché de Noël. Absorbé par tous ces petits chalets délivrant chacun leur merveille bien particulière, je ne voyais le temps passer. La magie et la féérie de Noël s’y faisaient ressentir. Magie que je n’avais jamais connu jusqu’à aujourd’hui. Au Mexique, la pauvreté dans laquelle j’avais toujours vécue ne nous avait pas permis de fêter Noël. Tout le monde connaissait cette fête et cette tradition mais jamais personne ne la fêtait. Quand le 25 décembre arrivait, nous le vivions toujours comme s’il s’agissait pour nous d’un jour banal, ordinaire. Nos habitudes ne changeaient pas. Nos continuions de braquer, de dealer, de tapiner, d’insulter, de baiser, de fumer. Personne n’était là pour nous offrir de cadeaux ou pour nous préparer un bon repas. Avec Yan, ces soirs-là, nous nous offrions généralement une des meilleures dose de coke que nous avions en réserve. Ou un des meilleurs scotchs qu’il avait réussi à nous dégotter. Et notre Noël se tenait à ça. Ni plus ni moins. Alors cette année, pour la première fois depuis ma naissance, j’allais fêter un vrai noël à l’américain. Et je ne pouvais m’empêcher de m’émerveiller à travers toutes les vitrines de magasins décorés, toutes les illuminations qui décoraient la ville. Je m’étais même surpris à rester prostré devant une petite fille qui confiant au père noël assis sur son siège, dans la galerie marchande, toutes les jolies choses dont qu’elle souhaitait acquérir en ce jour si merveilleux pour tout enfant de ce monde. La plupart des gens maintenant trouvaient cette fête trop commercial. C’est parce qu’ils en oubliaient de regarder les yeux de leurs chérubins encore tout engourdis de sommeil mais pétillant de joie et d’émerveillement. C’est une chose de gâter ces enfants de jouets plus chers les uns que les autres, mais les voir heureux de ces offrandes en est une autre, et je pense que beaucoup de parents l’oublient malheureusement. Je continuais à m’émerveiller devant chacun des stands, comme un gosse de quatre ans a qui on offre sa première petite voiture. Je repérais quelques objets à offrir pour des amis. Oui cette année, je comptais bien moi aussi suivre la tradition de noël comme je n’avais jamais pu le faire par le passé. Même si mon pays natal me manquait abusivement, j’aimais par-dessus toutes les traditions américaines, impliquant famille et solidarité. Toutes ces valeurs que j’avais perdu au fil des années, qu’on ne m’avait jamais inculqué pendant mon enfance. Je rattrapais des années de frustration, d’incompréhension face à tout ceux qui avaient le droit de fêter noël ou halloween, alors que moi on me l’interdisait. Et puis surtout je n’en avais pas les moyens. Au bout d’un moment, le froid se faisant de plus en plus ressentir et la nuit offrant doucement ses ténèbres, je décidais de me rendre à ma voiture pour rentrer. Je me frottai les mains l’une contre l’autre en leur apportant mon souffle chaud pour tenter de les réchauffer un minimum et de les dégourdir. Le changement de climat avec le Mexique se faisait ressentir en cette douce période d’hiver. Je n’étais pas habitué à un tel froid. Il m’avait en ce moment de dormir avec un tee-shirt alors que d’ordinaire mon boxer me suffisait amplement. Je crois qu’il s’agissait de la chose la plus dure pour moi à San Francisco. M’habituer au nouveau climat. Je ne sortais plus sans mon écharpe et mon bonnet pour ne pas perdre une de mes oreilles.

Le chauffage dans ma voiture mis à fond, je tournais dans la ruelle pour sortir du centre-ville et rentrer à l’université. Je comptais bien me poser tranquillement dans ma chambre et travailler les photos que j’avais prises cet après-midi. La photographie, mon domaine de prédilection. Passion qui ne me quittait plus depuis ma tendre enfance, dès que j’en avais eu les moyens, j’avais immédiatement investi dans un appareil numérique. Et depuis, il ne me quittait jamais quand je sortais en promenade. Ensuite je restais des heures enfermé à retoucher les photos que mon appareil avait capturé, au détour d’une ruelle, d’un rayon de soleil, d’un couple qui s’enlace. Pendant ces moments-là, personne ne venait m’emmerder et j’oubliais tout, ou presque. Je m’enfermais dans ma bulle et me créais un univers, celui que les photos m’offraient. Je ne faisais cela que pour mon pur plaisir. Je ne cherchais pas à exposer mes galeries ou à les mettre sur internet. Personne ne connaissait cette passion que je vouais pour la photographie et personne n’avait connaissance de ce à quoi j’occupais mes soirée quand je ne sortais pas. Non pas qu’il ne s’agisse d’un secret. Seulement je n’avais trouvé personne avec qui partager cette passion. De nature peu sociable et discrète sur mes occupations, même les personnes dont j’étais le plus proche ici n’étaient pas au courant. L’occasion de leur en parler ne s’étant jamais présentée. En roulant pour rentrer à l’université où m’attendait la chaleur de mon appartement, je passais devant l’aéroport où j’aperçu un visage qui me semblait familier, assis tout seul sur un banc, des bagages l’accompagnant. Je fronçai les sourcils, m’assurant qu’il s’agissait bien de la personne dont je me doutais et effectivement en m’approchant un peu plus, je vis qu’il s’agissait bien de Nessa. Nessa avec qui j’avais passé une nuit fabuleuse avant de l’abandonner au petit matin comme un voleur. Nessa, qui hantait mes esprits depuis plusieurs jours déjà. Jeune femme qui ébranlait tous els principes que je m’étais fixé. Et qui me tordait le bide dès que j’osais penser à son visage et à l’odeur de sa peau. Je décidais de m’arrêter devant elle et de l’inviter à monter avec moi. Certes elle allait surement m’envoyer promener après ce que j’avais fait, mais je ne pouvais pas tracer comme route ainsi et la laisser seule dans le froid. La nuit n’allait pas tarder à tomber et je préférais qu’elle me gifle, assise dans ma voiture, que de sales types rodent trop près d’elle. Jalousie quand tu nous tiens. Je m’arrêtai donc à son niveau. « Nessa ? » lui demandais-je, d’une voix assez forte pour qu’elle m’entende et regarde ans ma direction. « Je te ramène ? ». Ses bagages ne me présageaient rien de bon. Où partait-elle et surtout pour combien de temps ?
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyMer 7 Déc - 20:35

A vrai dire je ne voyais pas l'intérêt que mon père avait de vouloir absolument organiser des fêtes en famille. C'était d'un ridicule. Ma mère n'étant plus de ce monde, je ne voyais absolument pas en quoi nous allions être en « famille ». Seulement retourner pendant quelques jours en Angleterre allait me faire le plus grand bien c'était sûr et certain. Après presque cinq mois passés en Californie, j'avais besoin de retrouver mon pays natal afin de me ressourcer et de me changer les idées. Cela faisait à présent quelques jours que mes amis m'avaient fait remarquer que j'étais un peu ailleurs. Comme si mon esprit était occupé par quelque chose d'autre que ma folie pour l'équipe des cheerleaders ainsi que pour ma passion du shopping. Il faut dire que j'avais un peu de mal à me remettre de ma folle nuit « d'amour » passée avec ce beau brun prénommé Kurt. C'est étrange mais c'est la première fois qu'un de mes coups d'un soir me fout dans un tel état. D'ailleurs ca m'agace plus qu'autre chose de ne pas arriver à me sortir ce type au caractère aussi électrique que le mien du crâne. Je ne saurai clairement expliquer ce que je peux bien ressentir pour lui. A vrai dire je ne suis pas certaine des sentiments que j'éprouve à son égare. Peut-être que c'est simplement un petit coup de faiblesse de ma part. Peut-être que de voir tous ces gens heureux à l'approche des fêtes me fou le cafard. Oui ce doit être surement ca. Au fond de moi je me sens terriblement seule à San Francisco, bien que je ne manque pourtant pas d'amis. Il y a comme un vide en moi et j'ai la vague impression que Kurt le remplit de jour en jour. Ca me stresse de me dire que je pourrai ressentir pour lui quelque chose d'autre que de l'attirance physique. Ca me fait limite paniquer rien que d'y penser. Non. Ce n'est pas possible. Absolument pas. Je n'ai jamais été le genre de fille qui croit au prince charmant. Moi j'ai toujours été la fille sans coeur qui manipule la gent masculine pour obtenir tout ce qu'elle désire voilà tout. Les sentiments ca craint. C'est comme montrer ses faiblesses. Chose complètement impensable pour moi. Il faut que je me ressaisisse et que je me sorte Kurt de la tête une bonne fois pour toute.

Assise sur mon banc, je commence légèrement à désespérer. Si il y a bien quelque chose qui m'insupporte, c'est que les gens soient en retard. Moi-même, j'ai beau avoir tous les défauts du monde, si il y a quelque chose que l'on ne peut pas me reprocher c'est de ne jamais être à l'heure. Souvent, j'arrive même trop tôt sur mes lieux de rendez-vous. Alors que ce foutu taxi ne se pointe pas à l'heure à laquelle il devrait passer me chercher m'agace royalement. Surtout que je n'ai pas que ca à foutre que d'attendre en pleine rue avec mes cent cinquante bagages. Super, mon avion pour l'Angleterre va partir et je ne serai même pas dedans. Comment je vais faire pour expliquer ca à mon père ? Ma belle-mère va encore me taper une crise d'hystérie à l'autre bout du téléphone et dire que j'ai fait exprès de rater mon vol pour ne pas être avec eux. Décidant de prendre les devants pour prévenir ma famille que j'arriverai surement avec du retard, je sors mon téléphone portable afin de leur téléphoner. Bien entendu, les emmerdes n'arrivant jamais seuls, ca aurait été beaucoup trop simple que quelqu'un finisse par décrocher à l'autre bout du fil. Poussant un long soupire, je finis par ranger mon cellulaire et me sort à la place une clope. Ca caille à mort aujourd'hui et la nuit ne va pas tarder à tomber histoire de clouer le tout. Bon c'est décidé, j'attends encore dix minutes et j'appelle une amie pour qu'elle vienne me chercher. Je ne vais pas rester le cul vissé sur ce banc pendant trois ans. Alors que je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, je remarquais du coin de l'oeil qu'une voiture se rapprochait lentement de moi. Une fois le véhicule à ma hauteur, la fenêtre s'ouvre, laissant apparaître un visage qui ne m'est pas inconnu. Sur le coup j'allais m'agacer, m'apprêtant à gueuler que les putes c'était plus loin. Mais mon coeur loupe un battement en constatant qu'il s'agit de Kurt. Nous ne nous étions pas revus depuis l'autre nuit et je dois reconnaître que de le revoir au moment où je m'y attends le moins me chamboule complètement. « Nessa ?  » Je me contente de lever un sourcil et de le fixer avec un air perplexe tout en recrachant ma fumée. « Je te ramène ?  » Je croise les jambes et m'installe confortablement sur le banc. « Tiens, tu te souviens que j'existe maintenant ? » Dis-je sur un ton largement provocant. « J'te remercie mais je suis très bien sur ce banc. » Dis-je avec un sourire forcé avant de le perdre aussitôt et détourner le regard.
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyVen 23 Déc - 17:24

    To know him, is to love him PV KURT Tumblr_lwmkdoeNn91qjwj27o1_500
    ▬ " Je veux dire, j’ai tout ce qu’il me faut ici avec moi. J’ai de l’air dans les poumons et quelques feuilles blanches pour travailler. J’adore me réveiller le matin sans savoir ce qu’il va m’arriver, qui je vais rencontrer, où je vais échouer. Il y a quelques jours j’ai dormi sous un pont et aujourd’hui je suis ici, sur le plus grand navire du monde, à boire du champagne en de si bonne compagnie. Je pense que la vie est un don et je ne veux pas le gâcher, on ne sait pas quelle donne on aura le jour suivant, on apprend à accepter la vie comme elle vient, pour que chaque jour compte "



L’esprit de Noël tendait souvent à rapprocher les gens, les souder. Les familles se déclarant la guerre s’offrait quelques fois une trève lors du repas de noël se qui contentait les plus jeunes, content de retrouver leur cousins avec qui jouer et attendre impatiemment la venue du père noël, pas toujours conscient des différents entre leurs parents. Les conflits entre familles ne devraient pas se répercuter sur les enfants. Eux n’ont jamais rien avoir avec tout ça, et pourtant ce sont les premiers à en subir les conséquences. On les prive de leurs cousins, cousines, oncles, tantes alors qu’eux voudraient les voir encore et jouer avec eux. Mais on ne les écoute pas. A Noël, ces conflits se dissipent derrière des sourires hypocrites, des fausses déclarations, des enlaçades qui durent plus longtemps que d’ordinaire. On remballe la fierté et on tente de rire aux blagues vaseuses du beau-frère, tout en se demandant s’il arrêtera de boire et de se défoncer la gueule un jour. J’ai toujours détesté cet aspect là de Noël. Le côté commercial, sans magie. Et quand je regrettais de ne pas pouvoir fêter cette tradition chez moi, au Mexique, je me mettais alors à penser à ceux dont ce jour-là demeurait un véritable cauchemar et je ne me sentais moins seul dans mes retranchements. Mais cette année, tout demeurait différent. J’étais sur le sol américain, prêt à vivre un véritable rêve. Un rêve ? Pas vraiment. Mes perspectives d’avenir se montraient des plus restreintes. Qu’avais-je comme avenir avec le passé que je me trainais ? Qu’allais dire mes amis, pour le peu que j’en avais, si un jour, la vérité éclatait au grand jour ? Comment me parer face à cela. J’aurais pu choisir de n’accorder ma confiance à personne et faire mes études dans mon coin, sans déranger personne. J’aurais pu n’autoriser personne à entrer dans ma vie, mais non seulement cela aurait encore plus éveillé les soupçons, mais en plus, c’était tout bonnement impossible. Et puis, j’avais rencontré Nessa. Cette femme belle à en couper le souffle. Cette femme dont je ne cessais de penser. Celle qui me hantait jour et nuit. Elle avait ce quelque chose dans le regard que j’arrivais à déceler. Cette petite particule qu’elle s’efforçait de cacher sous ses airs de femme fatale. Mais moi je l’avais vu, cette lueur de détresse. La même qui brillait au fond de mes yeux depuis des années maintenant. Et c’était ce qui la rendait si touchante et si attachante à mes yeux. Elle me ressemblait et mon cœur s’emballait lorsque je pensais à elle. Vivre une histoire avec elle ? Je l’aimerais beaucoup. Nous avions passé une nuit ensemble, nuit dont je ne cessais de me remémorer les doux souvenirs. Mais pendant la nuit, l’inquiétude m’avait tant rongé que j’en avais pris mes clics et mes clacs, et j’étais parti comme ça, sans aucunes explications. Sans répondre à ses messages et ses appels par la suite. Parce que la faire entrer dans ma vie, c’était aussi l’entrainer dans ma galère, et elle méritait bien mieux qu’un type comme moi, ayant tué un homme et avec toute une bonne de dealers prêt à tout pour me buter sur le dos. Il m’était inimaginable de la mettre en danger.

Et ce soir, à quelques heures même pas de Noel, toutes mes bonnes résolutions tombaient à l’eau. Il me suffit de la voir assise toute seule sur ce banc, sa valise à ses pieds, pour laisser tomber toutes les barrières. Oh et puis merde, on était le soir du réveillon de Noel et c’était le moment propice pour être avec les gens qu’on aimait. Et moi, je voulais être avec Nessa. Et personne d’autres. Je m’arrêtais alors à sa hauteur mais sa réponse ne se fit pas attendre. Et connaissant un minimum la jeune femme, j’en attendais pas moins d’elle. Mais il allait m’en falloir bien plus ce soir pour me faire déguerpir. « Ma mémoire me joue souvent des tours, il ne faut pas lui en avoir ». Haha, humour quand tu nous tiens. Bon j’étais conscient que ce n’était pas vraiment la bonne tactique à adopter avec la jeune femme, mais tant pis, les excuses viendront plus tard, pour l’instant ma première idée était de la faire monter dans ma voiture. Pour le reste, nous verrions par la suite. Comme je m’en étais douté, la jeune femme dit de la résistance, m’envoyant voir ailleurs si elle y était. Mais à défaut d’avoir des problèmes de mémoire, j’avais de très bons yeux. Et j’étais têtu. Déterminé, et j’en passais. Lorsque je souhaitais quelque chose, je n’y allais pas de main morte pour l’obtenir. Et généralement ça marchait. « Allez monte ». Voyant que la jeune femme tournait délibérément la tête sur le côté pour ne pas me regarder, trouvant sans doute la façade de ce restaurant, se situant en face d’elle très à son goût, j’enclenchais le frein à main pour immobiliser ma voiture et je sortais de cette dernière. J’attrapais ses valises que j’enfournais dans le coche de ma voiture après l’avoir ouvert. « En fait, ce n’était pas une question. Je te ramène ». Je m’attendais à ce que la jeune femme explose, m’envoie valser bien loin mais en fait, je m’en foutais. Et quand bien même elle passait ses nerfs sur moi, j’attendrais bien gentiment qu’elle ait fini sa crise avant de l’inviter à prendre place à mes côtés. Parce que ce soir, je ne comptais pas la laisser seule une nouvelle fois, pas en un soir de réveillon, pas dans ces circonstances là. Peut-être que cette soirée allait nous permettre de discuter, de tout mettre à plat. Cette soirée allait peut-être devenir notre soirée. Je l’espérais, secrètement, sans pour toute fois oser me l’avouer à voix haute. « Bon quand t’auras fini de me faire la gueule, tu me feras signe, histoire qu’on aille se grailler un bon quelque part. De toute façon, je t’attends, j’ai toute la nuit de libre ». Je m’adossais contre la voiture, les bras croisés sur le torse, le pied calé contre ma roue, attendant que Nessa daigne enfin me faire l’honneur de pose ses yeux sur les miens. « Et en plus, je suis têtu ». Sous-entendu, je ne bougerais pas tant que je n’aurais pas eu de réaction de ta part ma jolie.


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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyLun 26 Déc - 22:49

Après tout il s'était barré au petit matin sans rien me dire. Alors je ne vois absolument pas pourquoi je devrai lui adresser la parole ou bien même lui pardonner de m'avoir abandonné de la sorte. Moi aussi j'étais du genre à m'en aller comme une voleuse après une nuit de folie, seulement cette fois là était différente des autres nuits que j'avais pu connaître à mes yeux. Il y avait quelque chose entre Kurt et moi de beaucoup plus fort qu'une simple relation d'une nuit. J'avais une sorte de goût amer au fond de la gorge qu'il soit parti sans même prendre le temps de me laisser un mot. Tous mes espoirs avaient volé en éclats le martin où je m'étais réveillée, la place à coté de moi vide et les draps encore chauds. Alors oui, j'ai énormément de rancune envers lui. Je crois bien que si j'avais eu des flingues à la place des rétines, je l'aurai exécuté sur place. C'est dans mon caractère que d'être très rancunière. En règle générale je n'accorde le pardon à personne. Si l'on ose me faire un sale coup, je raye la personne définitivement de ma vie. Seulement Kurt...c'est Kurt quoi. Rien que de croiser ses yeux, j'en ai le coeur qui bat à tout rompre, les mains moites et les jambes qui s'engourdissent. Heureusement que j'ai le cul bien vissé sur ce banc sinon je me serai écroulée sur le sol. Il commençait à me faire sérieusement chier le Espinoza à s'introduire dans ma vie comme dans un moulin. A peine je commençais à le sortir de ma tête qu'il se repointait devant mes yeux avec son sourire à la James Dean. Les hommes sont chiants. Jusqu'à aujourd'hui je n'en avais laissé aucun pénétrer mon coeur, seulement ce beau brun avait réussi à franchir toutes les barrières que je m'étais construites. Ce dont j'avais peur par dessus tout, est que Kurt ne m'aime pas comme moi je pense l'aimer. Vous savez, l'amour à sens unique. Une véritable horreur. J'avais déjà connu ce genre de chose mais dans le sens inverse. Des garçons qui me faisaient leur déclaration alors que je n'avais pas le moindre sentiment pour eux. D'autant plus que je n'avais pas été des plus tendres lorsqu'il avait fallu que je leur fasse comprendre qu'ils n'auraient jamais aucune chance avec moi. Seulement à l'heure actuelle, je comprends mieux ce que ca fait que de ressentir des sentiments que l'on ne contrôlent pas pour quelqu'un. Bordel ce que je peux m'énerver d'être comme ca. De me sentir dépendante à ce point de ce type que je ne connais finalement pas tant que ca. Et pourtant c'est ce qui m'attire encore plus vers lui. Le mystère qu'il dégage me donne envie d'en savoir toujours plus sur lui. Alors qu'il ne réponde pas à mes messages, que je ne le croise plus me faisait affreusement mal et me confortais dans mes idées. Kurt n'en avait absolument rien à foutre de moi.

Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il était là, devant moi, assis dans sa voiture à insister pour que je monte dedans. En bonne tête de mule que je suis, je ne m'étais pas gênée pour l'envoyer promener. C'était son cadeau de Noël. C'est vrai, je le reconnais, je me les gêle sur ce banc et je m'emmerde affreusement. Mais fierté oblige, je préfère rester assise sur ce truc qui me donne mal au cul, plutot que de lui céder. Non, ce serait bien trop facile et il croirait que je suis à ses pieds quand il le désire. Plutot crever tiens ! Une chose est certaine, je n'aurai jamais pensé que mon réveillon se passerait de cette façon là. Je me voyais plutot une coupe de champagne à la main avec mon père et mon frère plutot qu'assise sur un banc en plein froid et accompagnée de ma valise. « Ma mémoire me joue souvent des tours, il ne faut pas lui en vouloir  » Face à cette réplique je me mords l'intérieur de la joue, agacée. « On t'as jamais dit de manger du poisson ? Ca fait travailler la mémoire parait-il. » Répliquais-je aussitôt les dents serrées. J'ai beau ne pas être des plus sympathique – et puis de toute façon je ne vois pas pourquoi je devrais l'être avec lui – Kurt insiste toujours autant pour que je monte dans sa voiture. Très bien, il veut rester sur sa position ? Eh bien moi aussi je reste sur la mienne. Et pour bien lui faire comprendre, je tourne la tête dans le sens opposé. Dans la seconde qui suit j'entends un bruit de portière qui claque et des pas venir dans ma direction. Je tourne alors la tête et constate que le jeune homme est arrivé à ma hauteur et saisit ma valise pour la mettre dans son coffre. « En fait, ce n’était pas une question. Je te ramène  » me cingle t-il. Non mais il se prend pour qui le Espinoza ? Mon père ? Je m'étais barré d'Angleterre pour ne plus avoir affaire à ses ordres, alors il n'allait certainement pas s'y mettre lui non plus.

« Bon quand t’auras fini de me faire la gueule, tu me feras signe, histoire qu’on aille se grailler un bon quelque part. De toute façon, je t’attends, j’ai toute la nuit de libre,  » Dit-il alors que je reste les bras croisés à faire ma tête de mule. Rien à foutre qu'il ait pris ma valise en otage, ce n'est pas comme si j'allais manquer de fringues. « Et en plus, je suis têtu.  » Je me lève d'un bond du banc et me poste en face de lui, n'hésitant pas à le regarder droit dans les yeux. « Non mais pour qui tu te prends bordel ?! Tu te barres comme si de rien n'était et tu réapparait par enchantement en m'ordonnant de grimper dans ta foutue bagnole ! » Hurlais-je en serrant les poings. « Mais va te faire foutre Kurt ! J'suis pas un jouet que tu prends ou jette quand t'en as envie ! » Continuais-je sur le même ton. Je n'en ai strictement rien à cirer que nous soyons en pleine rue et que des gens nous regardent. Est-ce qu'il se rendait compte du mal qu'il me faisait à se trouver en face de moi ? Oh putain j'ai les yeux qui me brulent je le sens. Oh non ma vieille, ce n'est pas le moment de verser ta larme. Pleurer devant quelqu'un, n'est absolument pas dans mes habitudes alors ce n'est pas ce soir que ca va changer. Seulement Kurt a un dont pour chambouler mes habitudes ces derniers temps. Passant une main sur mon front, j'inspire un grand coup. « Très bien. T'as pas l'air décidé à vouloir me foutre la paix donc on va aller à ce truc là. » Dis-je en désignant le restaurant de la tête alors que mon ventre se met à gargouiller. « Parce que je meurs de faim et si je n'avale pas rapidement quelque chose je vais me sentir mal. » Dis-je à présent sur un ton beaucoup plus calme avant de me diriger vers la grande bâtisse. Après quelques pas je m'arrête et me tourne légèrement. « Tu viens ou tu comptes passer la nuit adossé à ta voiture ? »
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyLun 26 Déc - 23:36

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    ▬ " - C’est quoi ce bordel avec l’amour là ? Comment ça se fait qu’on devient dingue à ce point ? T’imagine le temps qu’on passe à s’prendre la tête la-dessus ? Quand t’es seule tu te plains: est-ce que je vais trouver quelqu’un ? Quand t’as quelqu’un: est-ce que c’est la bonne ? Est-ce que je l’aime vraiment et est-ce qu’elle m’aime autant que moi je l’aime ? Est-ce qu’on peut aimer plusieurs personnes dans sa vie ? Pourquoi on se sépare ? Est-ce qu’on peut réparer les chose quand ça part en couille ? Toutes ces questions à la con qu’on se pose tout le temps ! ... Pourtant on peut pas dire qu’on y connaît rien ! On est préparé putain : quand on est petit on lit des livres d’amours, on lit des contes, on lit des histoires d’amours, on voit des films d’amour ! L’amour, l’amour, l’amour !
    - Et si tu la rappelais juste ? "



L'amour, l'amour, l'amour. Un mot qui définissait bien tant d'émotions différentes. Des émotions que je n'avais pas l'habitude de connaître et qui m'effrayaient je devais bien l'avouer. Après tout, étais-je vraiment fait pour cela ? Pour aimer quelqu'un d'autre que moi. Aurais-je cette capacité à la protéger, lui offrir tout ce dont elle avait besoin ? J'en doutais beaucoup. Je n'avais jamais eu de petite amie auparavant. Ou du moins, aucune d'assez intéressante pour retenir mon attention que longtemps que quelques heures. Et dans le milieu où je me trouvais encore quelques mois plus tôt, l'amour n'y avait jamais eu sa place. Aimer quelqu'un nous affaiblissait. Cette personne devenait pour nous cette épée de damoclès qui rôdait sur notre tête. Parce que les mecs qui tentaient de nous buter par tous les moyens étaient loin d'être cons généralement. Tout le monde savait très bien que si tu voulais affaiblir ton ennemi avant de lui donner le coup de grâce, il suffisait de s'en prendre à l'un de ses proches. Ou à l'homme ou la femme de sa vie. C'était une des premières règles qu'on apprenait dans le milieu. Ne jamais tomber amoureux. Ou alors le fait discrètement. Mais ce genre de situation se faisait très souvent découvrir. Et je n'avais jamais souhaité prendre ce risque-là. Et puis, aucunes de celles que j'avais rencontré m'avaient fait ressentir le quart des émotions que Nessa provoquaient en moi. Cette fille avait eu le don de m'ensorceler dès que nos regards s'étaient croisés. Un véritable électrochoc dans le cœur et impossible de me défaire de l'image de son visage, de ses yeux, de l'odeur de sa peau. Une véritable poison qui était entré en moi. Et qui m'avait contaminé. Sans crier gare. Et je devais bien avouer que tout cela me foutait les jetons. J'étais plus terrifié par l'idée de tomber amoureux que par l'idée d'être retrouvé par un des membres de mon ancien gang. D'où ma fuite le maton où je m'étais réveillé aux côtés de Nessa, après avoir passé la nuit dans ses bras. Une merveilleuse nuit que je n'avais pas oublié, loin de là. Je sentais encore le parfum de la jeune femme sur ma peau, sa main plaqué que mon cou, ses baisers sur mes lèvres. Je la voyais encore, enlacé tendrement contre moi, pendant que nous cherchions le sommeil. Elle demeurait tout ce que j'avais toujours cherché chez une femme, et par trouillardise, je l'avais laissé filé. J'étais parti, sans rien dire et sans répondre à aucuns de ses messages. Parce que je ne souhaité pas m'attacher. Et je ne souhaitais pas qu'elle s'attache à un type comme moi, surtout. Mais le mal était déjà fait, puisque je n'avais cessé de penser à elle, tout le temps. Jusqu'à la recroiser ce soir. J'avais entendu parlé de quelques-unes de ces conquêtes. Dont un certain Thayer à qui j'avais bien failli mettre une belle droite. Mais je m'étais retenu, tenter de garder un minimum de self-control en le voyant se pavaner sur son terrain de foot à courir comme un débile après un stupide. Moi jaloux ? Si peu. J'espérais juste pour lui qu'il ne repose plus jamais ses sales pattes sur le corps de ma Nessa. Ma Nessa. Comme si elle m'appartenait. Quelque part je l'espérais. Mais pour me faire pardonner, j'allais sans aucun doute galérer pendant un bon moment. La jeune femme semblait avoir un caractère aussi explosif que le mien. Cela promettait.

« On t'as jamais dit de manger du poisson ? Ca fait travailler la mémoire parait-il ». Je regardais la jeune femme qui semblait à priori assez remontée contre moi. Ces mots me cinglaient le visage et je tentais de rester calme et neutre face à ses pics. Je l'avais cherché après tout. C'était moi le fautif dans l'histoire et c'était donc à moi de me faire pardonner. Normal. J'espérais quand même que la iota ne soit moins sur la défensive dans les minutes à venir mais ça, ce n'était pas dit. « Je suis pas du genre à écouter les ragots des vieilles bourges qui pensent tout savoir sur tout, désolé ». Et bim, elle était sortie toute seule celle-là. Je ne pouvais m'empêcher de contre-carrer ses répliques, même si ce n'était pas forcément la bonne méthode à adopter. Caractère de merde quand tu nous tiens. Je n'avais jamais été du genre à me laisser faire et à mâcher mes mots, encore moins avec une fille. Elle avait du caractère, ça tombait bien moi aussi. Je n'étais pas une des ces petites merdes qui lui couraient après en lui baisant volontiers les pieds. Et j'espérais ne jamais le devenir. La jeune femme semblait toujours résignée à ne pas me parler et à continuer de me faire la gueule. Soit, très bien, je ne comptais pas bouger un orteil d'ici, tant que nous ne serions pas réconcilier. Je tenais à elle, plus qu'il ne me fallait et je comptais bien le lui faire comprendre ce soir. Même si je devais me prendre un beau rateau. Tant pis ce soir, j'avais emporté mes couilles avec moi et je comptais bien m'en servir. Dans le sens, ne pas jouer ma mauviette quoi. J'embarquais alors sa valise dans mon coffre en attendant que madame veuille bien cesser de faire la gamine qui boudait. Et à priori cela fonctionna puisqu'elle explosa littéralement en me balançant toutes sortes de reproches à la gueule. Et prends toi ça Kurt, allez. Mais je ne lui en voulais pas, je les avais bien mérité ces adorables petits mots doux. « J'ai jamais dit que tu étais un jouet et je ne le dirais jamais. Mieux, jamais je n'oserais penser cela de toi. Et pour tout te dire, je m'excuse de mon comportement de l'autre soir. Je sais que j'ai pas géré et crois-moi je le regrette vraiment ». J'aurais pu ajouter que depuis ce soir-là, je ne cessais de penser à elle jours et nuits mais mieux valait éviter la catastrophe et la gifle maintenant alors qu'elle venait d'accepter ma proposition à aller manger un morceau tous les deux. Les confidences feraient objet d'une nuit blanche, plus tard. Là, maintenant, tout de suite, ce n'était sans doute pas le bon moment. « Non effectivement ce soir, tu vas devoir me supporter. C'est Noël et ce n'est pas mon genre de laisser les demoiselles en détresse, sur un banc, par ce froid et pour un soir de réveillon ». Je me retournais, regardant de quel restaurant elle voulait me parler en me désignant une enseigne qui se situait derrière moi. Elle commença à partir en avant de m'apostropher. « Et je ne voudrais pas que tu te sentes mal, ça serait vraiment dommage. Et j'arrive, laisse-moi le temps de fermer ma voiture ». Je vérifiais que tout était correctement fermé avant de suivre Nessa jusqu'au restaurant. Il y avait peu de monde sachant que nous étions un soir de réveillon et que généralement, la plupart des gens le fêtait en famille. Mais personnellement, n'ayant aucune famille ici, je ne pouvais rêver meilleur réveillon qu'avec la iota. On nous installa à une table pour deux, face à face, contre le mur. J'en profitais pour me débarasser de ma veste avant de m'asseoir puis je regardais la jeune femme. « Alors, comment ça se fait que tu ne sois pas avec ta famille ce soir ? Et comment ca se fait qu'en plus, je te trouve assise, toute seule sur un banc ? ». C'était dangereux pour moi de la lancer sur le terrain de la famille, parce que les questions allaient forcément m'être retournées et j'allais devoir trouver quoi lui répondre. Mais pour l'instant, je ne souhaitais qu'une chose, en savoir un peu plus sur elle. Parce que je devais bien l'admettre, elle m'intriguait, plus qu'il ne le fallait.
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyLun 2 Jan - 22:50

En fin de compte, je me demande si je ne ferai pas mieux de devenir complètement homosexuelle. Parce que la plus part des gens savent que je suis une bisexuelle entièrement assumée et que de m'afficher publiquement avec une femme ne me poserait vraiment aucun problème. Peut-être que de tomber amoureuse d'une nana me poserait moins de problèmes. Peut-être que je me prendrai moins la tête, peut-être que ce serait finalement moins compliqué que les relations avec un homme. Surtout avec Kurt. C'était lui qui me posait autant de problème au final. Lui qui s'était introduit dans ma vie et dans ma tête sans que je ne m'y attende. Il avait fallu que j'ai le béguin pour un type sortit de nul part et qui apparaissait devant moi quand bon lui semblait. Parfois je me dis que j'aurai mieux fait de rester en Angleterre. J'aurai continue ma petite vie de fille à papa tranquillement et mon père m'aurait trouvé un mari parfait et riche à souhait. Mari dont je ne serai jamais tombée amoureuse c'est un fait, mais au moins je n'aurai jamais eu cette sensation de dépendance, que je peux avoir lorsque je pense à Kurt. Je sais, c'est complètement insensé comme raisonnement. Mais je me sens affreusement mal et faible en étant tombée amoureuse de lui. J'ai l'impression d'être une vulgaire collégienne amoureuse, la bouche en coeur et qui attend impatiemment que son petit-ami vienne l'embrasser devant toutes ses copines. Jusqu'à présent ce genre de chose ne m'était jamais arrivé. Je ne suis pas le genre de fille faite pour les relations longue durée, les relations stables où tout va bien. Rester pour la vie avec quelqu'un était quelque chose qui m'était totalement impensable. D'ailleurs je ne comprenais pas comment les gens faisaient pour rester ensemble pendant des années sans jamais se lasser. Le chagrin de mon père après le décès de ma mère a surement été l'élément déclencheur de ma phobie de l'amour et des couples. Cette peur constante de finalement perdre sans que l'on s'y attende la personne que l'on aime. Des petits-copain j'en avais eu quelques uns, mais jamais rien de franchement sérieux. Premièrement parce que je n'étais pas amoureuse et deuxièmement parce que je n'avais pas envie de me contenter d'un seul garçon. D'autant plus qu'aucun d'entre eux ne sortait franchement du lot. J'avais pour habitude de fréquenter toujours la même petite clique de fils à papa. Les sportifs populaires en gros. Seulement j'ai toujours été une fille à part, aimant les trucs qui sortaient de l'ordinaire. Kurt avait ce petit quelque chose qui m'avait tout de suite attirée. Il n'était pas comme tous les autres, prêt à se rouler à mes pieds pour m'avoir et je crois que c'est le genre de chose qui m'a tout de suite plut en plus de son coté mystérieux.

Ce mec est complètement imprévisible. Il disparaît et réapparait du jour au lendemain comme si de rien n'était et je dois reconnaître que ce soir, ca m'agace un peu. Et d'ailleurs je ne me gêne absolument pas pour lui faire part de mon mécontentement en lui faisant la gueule. Oui je lui en voulait affreusement de m'avoir laissé comme une pauvre conne au petit matin. J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal, ou qu'il regrette ce qu'il s'était passé entre nous. Et puis tous ces sentiments que j'éprouvais envers lui ne faisaient qu'accroitre mon malêtre. Lui résister comme je le fais s'avère ne pas être très simple. Ca aurait été un autre type, je pense que je lui aurai mis ma main en pleine gueule depuis un bon moment déjà. Seulement Kurt...Je l'aime et je ne peux pas rester de glace pendant des lustres. Ma fierté en prend un sacré coup c'est clair et net. Nous nous envoyons alors quelques piques sous le regard tantot amusé, tantot surpris de quelques passants. Nous sommes aussi butés l'un que l'autre lorsque nous avons quelque chose en tête, et je dois reconnaître que ca ne risque pas franchement de faire avancer les choses. Décidé à ce que je grimpe dans sa foutue bagnole, Kurt ne se gêne pas pour prendre ma valise et la mettre dans le coffre de la voiture. Dans la foulée je finis par péter mon câble, lui balançant tout un tas de reproches au visage. Ca ne me fais pas franchement plaisir de lui dire toutes ces choses, mais je n'ai jamais été du genre à faire comme si tout allait bien. Alors quand j'ai quelque chose à dire, je ne passe pas par quatre chemins voilà tout. « J'ai jamais dit que tu étais un jouet et je ne le dirais jamais. Mieux, jamais je n'oserais penser cela de toi. Et pour tout te dire, je m'excuse de mon comportement de l'autre soir. Je sais que j'ai pas géré et crois-moi je le regrette vraiment  » Le fixant droit dans les yeux, je finis par passer une main sur mon front. Je suis fatiguée de tout ca. Si je veux que les choses repartent du bon pied avec Kurt, il va falloir que je prenne un peu sur moi. Et puis après tout, il s'est excusé. L'amour me fait vraiment renoncer à tous mes principes.

Ayant repris mon calme, je lui affirme que nous irons donc manger quelque chose dans le restaurant d'à coté puisqu'il n'a pas l'air décidé à vouloir me lâcher. « Non effectivement ce soir, tu vas devoir me supporter. C'est Noël et ce n'est pas mon genre de laisser les demoiselles en détresse, sur un banc, par ce froid et pour un soir de réveillon » Un sourire se dessine timidement au coin de mes lèvres. « Demoiselle en détresse ». C'est vrai que j'ai vachement l'air d'être une demoiselle en détresse. Je suis plutot une demoiselle en manque de clopes et de nourriture là. Cette sensation de faim se faisant de plus en plus présente, je finis par poser une main au niveau de mon estomac, lui affirmant que si je n'avale pas rapidement quelque chose, je ne ferai pas long feu. Kurt s'empresse de fermer sa voiture alors que je me dirige d'un pas rapide vers le restaurant. Une fois à l'intérieur, on nous place tous les deux dans un coin tranquille. Cette soirée est tellement bizarre. Passer le réveillon avec Kurt était quelque chose auquel je ne m'attendais absolument pas. « Alors, comment ça se fait que tu ne sois pas avec ta famille ce soir ? Et comment ca se fait qu'en plus, je te trouve assise, toute seule sur un banc ?  » Face à cette question, je saisis mon verre et le porte à mes lèvres afin d'en avaler une gorgée. Une fois reposé, je reporte mon attention sur Kurt. « J'ai raté mon avion à cause du taxi que j'attendais sur ce foutu banc justement. » Lui dis-je sur un ton neutre tout en le fixant droit dans les yeux. « Ma famille habite en Angleterre et je devais y retourner pour les fetes. Mais maintenant c'est un peu raté. » Dis-je en fronçant le nez. « Ma belle-mère va encore me faire une crise de paranoïa. Elle va me dire que j'en ai fait exprès de rater mon vol parce que je ne l'aime pas ou je ne sais trop quelle connerie. Même si dans un sens ce n'est pas faux et je... » Je me stoppe d'un coup. Depuis quand je raconte ma vie comme ca moi ? « Je parle trop. J'vois pas pourquoi je te raconte tout ca. » Affirmais-je en jouant avec ma fourchette. « Et toi ? Pourquoi t'es seul ce soir ? »
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptyMer 4 Jan - 23:04

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    ▬ " Je suis malade, tu sais ce n’était pas si dur, je le vivais plutôt bien, je l’avais accepté et puis tu es entré dans ma vie. J’ai peur de ne plus être avec toi. "



Imprévisible, c'était souvent l'adjectif auquel on associait mon caractère. J'étais là où personne ne m'attendait, là où personne ne se méfiait. Le genre « tu me vois, tu me vois plus ». C'était notamment grâce à cela que je m'étais forgé une réputation auprès de mon ancienne bande et surtout auprès de Yan, mon ancien chef de gang. J'avais toujours appris à dissimiler toutes mes émotions. Ne rien laisser transparaître, rester neutre, sans ciller, telle pouvait se décrire mon comportement envers les autres. Peu pouvaient se vanter de savoir lire en moi. Peu arrivaient à décrypter mes pensées, et j'en jouais énormément. Surtout envers ceux qui pouvaient avoir quelconque emprise sur moi. Comme Nessa en ce moment. Non, je ne la laisserais pas entrevoir le Kurt fragile et vulnérable, comme je pouvais l'être dans les rares fois où je m'autorisais à me laisser aller. Je n'aimais pas me montrer faible. Encore moins devant une femme. Mode macho on, ouais surement. Enfin, c'était surtout qu'on m'avait toujours appris à être comme ça. Ne jamais montrer ses faiblesses. C'était comme signer son arrêt de mort sinon. Et dans le milieu où j'avais grandi, ça, on le comprenait dès notre plus jeune âge. Combien s'était fait défoncé la gueule parce qu'il pleurait leur maman malade ou les bonbons qu'on leur avait piqué. Et combien s'était fait bouffé à geindre sans cesse comme il le faisait. Arrivé à San Francisco depuis seulement quelques mois, je continuais à me comporter comme je le faisais au Mexique, sans forcément me rendre compte que cela pourrait me porter préjudice pour une fois. Parce qu'ici, la vie n'avait rien à voir avec celle que j'avais toujours mené au Mexique. Il n'y avait pas de meurtre tous les soirs, de braquages à tous les coins de rue. A l'université, je n'avais pas besoin de me cacher pour sortir la nuit, pas besoin de mon rail de coke pour me donner soutenance avant d'aller braquer une boutique. Parce qu'ici, je ne faisais aucuns braquages, aucuns deal de drogue. Je menais une existence paisible, enfin tentais, jusqu'à que je la rencontre et qu'elle foute toute ma tranquillité en l'air. Je me demandais encore pourquoi je m'obstinais tant à vouloir qu'elle s'intéresse à moi. Pourquoi avais-je tant ce besoin de la protéger, alors que finalement, je ne la connaissais pas tant que cela. Qui était-elle vraiment ? Une pimbêche ? Une femme mangeur d'hommes ? Mais bien que je m'essayais à penser cela, pour tenter de me détacher d'elle, je ne pouvais penser réelles choses à son égard. Parce que j'avais lu dans ses yeux cette étincelle de fragilité qu'on pouvait déceler dans les miens. Tout au fond des miens. Petite étincelle bien cachée, comme Nessa tentait aussi de le faire. Nous étions maintenant assis à une table de restaurant. Après quelques cris et quelques piques lancées, que j'avais bien méritées au passage, la jeune femme s'était calmée. Et moi, étrangement je me sentais bien à ses côtés. Serein, presque euphorique. Ce soir se déroulait le réveillon de noël et j'étais avec Nessa. Mieux encore, j'allais le passer avec la jeune femme. Si ce matin, un mage était venu m'annoncer cela, je lui aurais probablement ri au nez en lui demandant de retourner d'où il venait. Pourtant, la preuve en était bien là. La jolie brune se trouvait en face de moi et ce n'était pas un rêve. « Je parle trop. J'vois pas pourquoi je te raconte tout ca ». Je la regardais, en souriant doucement. « Parce que ça m'intéresse ». Je baissais le regard, jouant avec le bout de la serviette qui était posée sur mon assiette. Oui, cela m'intéressait vraiment, de savoir combien de frères et sœurs elle allait, pourquoi elle ne semblait pas apprécier sa belle-mère, où est-ce que sa famille habitait réellement en Angleterre. Elle m'intéressait, vraiment, mais si je voulais en savoir plus sur elle, j'allais devoir en lâcher un peu sur ma petite personne. Et la question fatidique arriva. « Et toi ? Pourquoi t'es seul ce soir ? ». J'aurais du m'en douter que cette question m'allait être adressé. Je tentais de dissimuler mon malaise, réfléchissant à toute vitesse aux mots que j'allais lui servir. Mentir, mentir, toujours mentir. Même à Nessa. Je m'étais embourbé dans un cercle vicieux dont je ne pourrais jamais me défaire. Peut-être était-ce le moment de lui parler. Mais qu'allait-elle vraiment penser de moi quand je lui aurais dit qu'effectivement, j'avais bien tuer un homme. Mais accidentellement hein. Oui évidemment, elle allait enregistrer que tout cela n'était arrivé qu'accidentellement et qu'en aucuns cas je n'avais souhaitais qu'un tel drame arrive. Pauvre crétin, elle allait seulement s'arrêter aux mots « tué et homme » avant d'aller me balancer aux autorités. Je relevais les yeux vers Nessa, lui souriant presque hypocritement. Dans le sens, oui oui je suis toujours avec toi et ça va bien, même si ça ne va pas. « Je n'ai pas de famille ici à San Francisco. Toute ma famille est restée au Mexique, comme la tienne qui est en Angleterre. Et j'ai jamais été très fête de Noël donc je suis très bien tout seul ». Bouuh le menteur, c'est pas bien. « Enfin c'est pas tout à fait vrai, parce que je suis quand même content d'être avec toi ce soir » ajoutais-je en lui souriant. Avant qu'elle ne surenchérisse avec d'autres questions, je décidais de prendre la main et de la dévancer. « Tu ne t'entends pas avec ta belle-mère ? Enfin en tout cas, c'est l'impression que cela donne ». Le serveur vint enfin commander nos plats, je ne pris qu'une simple salade pour ma part, l'appétit n'étant pas au rendez-vous ce soir. En fait j'avais juste envie de boire les paroles de la jeune femme. Elle me captivait. C'était complètement con à dire mais devant elle, je me retrouvais comme un gosse qui voyait le père noël pour la première fois. Pas le véritable père noël on s'entend. Elle était comme un énorme bonbon que je n'avais jamais eu le droit de toucher lorsque j'étais enfant. Et là, elle se trouvait devant, plus radieuse que jamais. « Enfin, dis moi si je suis trop curieux ». Je la regardais, espérant qu'elle continue ses confidences. Je me sentais plus proche d'elle lorsque nous nous parlions de nos vies. Mais parler de la mienne, qu'avais-je vraiment à dire, si ce n'était qu'un tissu de mensonges ?
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MessageSujet: Re: To know him, is to love him PV KURT To know him, is to love him PV KURT EmptySam 7 Jan - 20:26

Finalement cette soirée aurait pu être pire. Bien pire même. Avoir raté mon avion pour l'Angleterre était surement la meilleure chose qui me soit arrivée aujourd'hui. Bien entendu je m'attendais à des représailles de la part de ma très chère belle-mère, qui m'aurait hurlé dessus à travers le combiné du téléphone. C'est clair que ca allait les foutre mal mes parents que leur fille chérie ne se pointe pas pour Noël. Surtout ma belle-mère qui adorait faire passer la famille Di Gabrieli pour la famille parfaite, comme celle des séries américaines. Les invités allaient penser que je préférai mener ma petite vie tranquille aux Etats-Unis avec mes amis plutot que de passer les fêtes en famille, ce qui n'était pas totalement faux. Rien n'a foutre. J'en ai marre de devoir obéir à la lettre à mes parents. Après tout, si je m'étais barrée à l'autre bout du monde c'était pour qu'ils me fichent la paix. Ce soir c'était un peu comme une libération. Dans tous les cas, si j'étais allée là-bas je sais très bien que je n'en aurai fait qu'à ma tête. Mon père était bouffé par ma belle-mère et je ne préférai pas assister à ca. En plus de ca, j'aurai du respecter ses codes vestimentaires à la con et j'aurai également du faire attention à mon langage. En fait, Kurt m'avait sauvé de l'enfer ce soir. Bon il n'était pas arrivé comme un prince charmant sur un cheval blanc, mais en bagnole. Peut-être que j'allais enfin pouvoir passer un vrai noël. Un Noël sans disputes, sans verres cassés, sans hurlements. Ce réveillon était le plus surprenant que je n'avais encore jamais connu. C'est vrai que fêter Noël avec une conquête d'un soir, c'est plutot original. Même si au fond, Kurt était bien plus que ca. Parce que je l'aimais, j'en étais certainement maintenant. Même si je ne savais pas ce que lui ressentait de son côté. Peut-être que je n'étais qu'une pauvre petite conne tombée bêtement dans son manège. Peut-être qu'il se servait de moi, jouait avec mes sentiments comme moi je pouvais très bien le faire avec les garçon de l'université. Tant pis, j'aurai au moins gouté à l'amour au moins une fois dans la vie. Je ne savais absolument rien sur Kurt. Il était un véritable mystère. Chose qui me mets quelque peu mal à l'aise étant donné que je ne sais pas par où commencer pour engager la conversation. Et puis lui parler de quoi ? Je ne sais même pas ce qu'il aime dans la vie. Le voir en face de moi comme ca, me donne des frissons. J'ai les mains froides, c'est agaçant. Après avoir reposé mon verre sur la table, je colle mon dos contre le dossier de la chaise et entrelace mes doigts, commençant à parler sans m'arrêter après la question de Kurt. Je suis un véritable moulin à paroles. Une fois que je suis lancée je ne m'arrête plus. Et je finis par m'en rendre compte. Raconter ma vie de cette façon, surtout à quelqu'un que je ne connais presque pas, ne me ressemble absolument pas.

« Parce que ça m'intéresse  » Face à cette réponse, je plisse légèrement les yeux tout en fixant le jeune homme. C'est qu'il s'avère être très curieux. Histoire de ne pas en dire trop à mon sujet pour le moment, je lui retourne la question. Car j'ai beau être seule – enfin plus maintenant – ce soir pour certaines raisons, lui aussi doit m'expliquer pourquoi il est seul un soir de réveillon. « Je n'ai pas de famille ici à San Francisco. Toute ma famille est restée au Mexique, comme la tienne qui est en Angleterre. Et j'ai jamais été très fête de Noël donc je suis très bien tout seul » Toujours le dos bien droit, je l'écoute me faire ces quelques révélations. Alors lui aussi avait quitté son pays d'origine pour aller vivre ici. Cela nous faisait un énième point commun. « Enfin c'est pas tout à fait vrai, parce que je suis quand même content d'être avec toi ce soir  » Machinalement un sourire se dessine au coin de mes lèvres. Je baisse légèrement le regard avant de me reconcentrer sur lui. « C'est réciproque. » Lui avouais-je, tout en sentant le feu me monter lentement aux joues. Je ne suis généralement pas le genre de fille qui perd ses moyens devant qui que ce soit, mais je dois reconnaître que Kurt a le dont pour me mettre dans tous mes états. « Tu ne t'entends pas avec ta belle-mère ? Enfin en tout cas, c'est l'impression que cela donne » Enchaine t-il aussitôt. « Pas vraiment non. Plus je suis loin d'elle, et mieux je me porte. » Dis-je en haussant les épaules. Je me grâte le coin du sourcil en fronçant le nez alors que le serveur arrive au même moment pour nous apporter notre commande. « Enfin, dis moi si je suis trop curieux » Je lui fait alors un hochement de tête négatif. « Non non. C'est juste que d'habitude je ne parle de ca à personne. » Dis-je une fois le serveur partit. « Epargne moi le regard de pitié par contre. » Lui demandais-je. Personnellement je ne me sentais pas malheureuse, alors je n'avais pas la moindre envie que les gens prennent pité de ma personne. « Je ne connais pas ma mère. Elle est morte quand je suis née. » je marque une pause. « Et peu de temps après sa mort, mon père s'est trouvé cette femme. Cette Ornella. Elle profite de la fortune de mon père et se prend pour notre mère à mon frère et moi. Elle voulait que l'on ressemble à ces familles de séries. La blague. » Continuais-je. « Un jour j'en ai eu marre d'obéir. Alors j'ai décidé faire ce que j'avais envie. Autrement dit m'habiller, me maquiller et me coiffer comme je voulais. Imagine un peu la tête qu'elle a eu quand je suis apparu avec mon premier tatouage. Je faisais tâche dans la famille parfaite qu'elle avait voulu créer.» Dis-je en laissant échapper un rire. Je revois tellement la scène. Ma belle-mère à deux doigts de la crise cardiaque en voyant mon allure. « Et puis j'ai décidé de venir ici pour échapper à tout ca. J'me sens beaucoup mieux depuis que je vis à San Francisco. » Terminais-je. « C'est bizarre. J'aime pas raconté ma vie comme ca généralement. » Avouais-je en portant mon attention sur ma fourchette. « Ta famille ne te manque pas toi ? » Lui demandais-je sur un ton neutre.
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