the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyVen 2 Déc - 18:15

    it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy 111129094718844932
    EFFY & NEELA ' I am a little bit of loneliness, a little bit of disregard, handful of complaints but I can't help the fact, that everybody can see these scars.
« J’préfère crever plutôt qu’accepter ta pitié, t’as vraiment l’air de Bree Van De Kamp lorsqu’elle fait la cuisine pour les sans-abris uniquement pour avoir bonne conscience. » » » Encore une fois, la jeune Epsilon avait remballée une sampi qui semblait déterminée à lui tendre une perche, ce qui commençait à être lourd pour elle car elle n’avait aucunement envie qu’elle insiste autant. Depuis environ 3 semaines, la belle Italienne piquait de plus en plus de crises, plus ou moins fortes mais, elle s’irritait beaucoup plus facilement qu’avant et se mettait de plus en plus de gens à dos. Pourtant lors du summer-break elle semblait retrouver sa personnalité devant, elle s’adoucissait peu à peu et perdait le côté garce & froide qu’elle avait développé depuis que son ‘ premier vrai copain ’ l’ait lâchement lâché. Oui Neela faisait malheureusement partie de toutes ces femmes qui sont blessées par des histoires d’amour, qui ont du mal à faire confiance et qui ont tendance à changer négativement même avec les personnes avec qui elle était plutôt agréable… Dans le fond, la jeune femme se fichait bien d’être aimée par tout le monde, être populaire ne changerait rien à tous ses problèmes puis comme on dit ‘ vaut mieux être seule que mal accompagnée ’. Depuis son plus jeune âge, elle avait été élevée dans l’optique qu’elle aurait des ennemis, des jaloux de sa richesse, de son héritage et qu’elle ne devait donner sa confiance qu’en ceux qui avaient de l’argent, ainsi elle serait sûre que personne ne l’a fréquenterait par profits. La jeune femme semblait avoir arrêté de rester dans cet optique de fermeture d’esprit, elle avait donc des amis pas vraiment riches et était même tombé complètement amoureuse d’un homme qui venait d’un milieu modeste. Cependant, le fait que celui-ci soit disparu sans rien dire, avait grandement fait réfléchir la jeune femme... elle ne devait plus faire confiance à personne, elle s’en était faite la promesse.

Pour éviter de penser à ses soucis actuels, elle avait décidé de reprendre la danse classique et de retrouver un bon niveau, ce qui risquait d’être dur avec sa santé et ce qu’était devenu son corps. Depuis une dizaine de jours, elle ne cessait de se dévisager dans le miroir en se trouvant grosse, elle se cachait donc derrière des gaines même si cette prise de poids était dû à sa grossesse… Presque personne ne savait que la jeune héritière était enceinte, elle faisait donc de son mieux pour le cacher, même si l’on pouvait facilement remarquer que son comportement avait changé et qu’elle était vraiment lunatique. Malgré qu’elle manque horriblement de sommeil, Neela se rendit dans la salle de danse de Berkeley et s’échauffa de la manière la plus lente possible, elle ne devait pas s’épuiser avant même d’avoir commencé de danser ou sinon elle risquait de se froisser un muscle. Une fois qu’elle avait fini son échauffement, elle fronça ses sourcils et observera les miroirs qui se trouvaient devant elle. Neela avait l’impression d’être observée et même traquée mais, ne voyait personne dans la salle. Même si la jeune femme faisait partie d’une des familles les plus riches de l’Italie, elle n’avait jamais eut de garde du corps et commençait à stresser à l’idée qu’elle pouvait être pourchassé. Oui elle devenait peu à peu paranoïaque, ce qui était un peu normal par rapport au récent événement qu’elle avait vécu, elle se méfiait de tout et comptait rester vigilante. Neela avait beau faire tout le tour, elle ne trouvait personne mais, elle était persuadée qu’elle n’était pas seule. Elle se racla la gorge et fini par crier :
« Qui que tu sois, MONTRE TOI, je n’aime pas jouer à cache-cache. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyMer 7 Déc - 18:35

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy BIBxiJM04muOLew
Chase down all your demons.
    La salle d’attente était grande et lumineuse. Elle dégageait un côté très apaisant et rassurant qui m’ôta tout le stress que j’avais emmagasiné ces derniers jours, en voyant la date fatidique se rapprocher. J’avais fait beaucoup d’efforts pour arriver pile à l’heure mais la salle était déjà bien remplie. Certains s’étaient mis dans un coin pour répéter à voix basse, d’autres écoutaient de la musique mais la plupart étaient assis, tête baissée, comme pour se concentrer à l’avance. Personne ne se parlait mais ils s’échangeaient quelques fois un regard noir, se demandant si la personne en face n’était pas celle qui leur déroberait leur rôle. Je ne prononçai pas le moindre mot, refermai doucement la porte derrière moi et allai m’appuyer contre un radiateur froid. Plus le temps passait, plus je me disais que ma première impression de calme et de détente était fausse. Le tic-tac incessant de l’horloge murale commençait à m’énerver sérieusement, le stress était revenu et me nouait le ventre. L’endroit était magnifique et à première vue accueillant, aux antipodes de ce que j’avais alors eu l’habitude de fréquenter. Comme je ne connais personne dans ce milieu, je n’ai pas droit au piston et me suis toujours contentée de très peu. J’étais prête à passer à peu de chose près n’importe quelle audition, même les plus minables, même celles sans avenir possible et même celles perdues d’avance. Je voyais dans chacune une occasion à saisir, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Pourquoi m’en serais-je empêchée ? Je n’avais rien à perdre si ce n’est un peu de temps. J’avais donc l’habitude des petites sales minables, des décors ridicules, des scénarios grotesques et des gens désagréables. Tomber sur quelque chose de correct me redonnait un peu d’espoir ; je ne voulais pas donner raison à tous ceux qui m’avaient répétés que je n’y arriverai jamais et que je finirai avec une vie misérable. Je devais m’accrocher et c’était justement ce genre d’occasion qui était censé me faire tenir. Un bruit de talons se rapprocha, nous arrachant tous à nos pensées, puis une porte s’ouvrit et une femme d’une trentaine d’années appela un nom. Une fille se leva brusquement et lui emboîta le pas. Ça commençait.
    Après plus de deux heures d’attente, le stress était en train de me rendre folle. J’avais envie de claquer la porte, rentrer chez moi, me faire couler un bon bain et ne plus jamais entendre parler d’auditions. J’avais envie de passer la porte sans même avoir été appelée et leur montrer tout le temps qu’ils sont en train de perdre avec tous ces autres amateurs. Je ne savais plus comment m’occuper, j’avais déjà compté quatre fois le nombre de latte du parquet. Je tournai la tête vers ma voisine, occupée à relire le même magazine de mode pour la troisième fois. Elle sentit mon regard et se tourna également vers moi, l’air de se demander ce que je lui voulais au juste. Son air agacé me rappela étrangement une fille de l’université que j’avais voulu aider il y a quelques jours. « Héhoo ! Pourquoi tu me regardes comme ça ?! » J’écarquillai les yeux deux secondes, le temps de me remettre les idées en place. J’ouvris la bouche pour lui répondre mais me ravisai au dernier moment et allai simplement m’assoir un peu plus loin. Elle était à cran, ça se voyait. Lui parler, même gentiment, aurait fini par déclencher une dispute et je ne voulais pas risquer d’être mise dehors. Ma patience était mise à rude épreuve, et le tic-tac de l’horloge était sur le point de me faire pleurer.

    L’air frais ne m’avait jamais fait autant de bien ! Je pris une grande inspiration, sans parvenir à réprimer mon sourire. Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe aussi bien. En entendant mon prénom, j’avais failli me laisser tomber par terre. Presque quatre heures à fixer les murs blancs, je m’attendais à devoir revenir le lendemain pour cette fois attendre heure de plus. Mais non, on m’avait appelée et j’avais suivi la même femme que tout à l’heure. Les couloirs étaient exactement comme la salle d’attente : grands et lumineux. J’étais entrée après elle dans la salle d’audition et au moment d’y aller, mon stress disparut instantanément. Je ne devais pas foirer, c’était très important pour moi. Alors quand ils m’ont dit que c’était parfait et que je serai rappelée, j’eus envie de courir partout comme une gosse. C’était tout ce qu’il me fallait en ce moment. Une réussite.
    J’étais maintenant à l’entrée de l’université, hésitant à aller en cours. Cette année, je prenais enfin mes études très au sérieux mais j’étais tentée de retrouver, juste le temps d’un soir, mes anciennes habitudes de brosseuse. Un cours…on peut bien s’en passer, non ? Il fallait juste que j’aille chercher un dossier pour y travailler le week-end. Je me dirigeai donc vers les salles d’art en souriant, rien n’aurait pu m’enlever ma bonne humeur. Je passai devant plusieurs classes quand un mouvement attira mon attention ; je stoppai net. J’avançai lentement vers la salle de danse, sans faire le moindre bruit. J’avais déjà vue la jeune femme qui s’échauffait. C’était à elle que j’avais furtivement pensé quelques heures auparavant. Elle avait l’air tellement mal que je n’avais pas pu passer mon chemin sans rien faire. J’avais voulu l’aider mais elle m’avait reclapée sèchement. Je peux comprendre, je déteste aussi qu’on se mêle de mes affaires. Mais dans ce cas-ci, c’était différent. La façon dont elle vous regardait, la panique qui passait furtivement dans ses yeux, ses airs distants…c’était de petites choses, mais de petites choses que j’avais déjà vu chez quelqu’un d’autre auparavant. Ma mère aussi paniquait, angoissait, ne faisait plus confiance. D’accord, dans son cas, c’était bien plus grave mais je ne pouvais pas m’empêcher de faire un rapprochement, même minime, entre elles. Je voulais l’aider , je voulais vraiment faire quelque chose pour elle. Parce que ça me déchirait le cœur de voir quelqu’un souffrir ainsi. Je fis en pas en avant, juste au moment où elle se retournait en criant. J’eus un mouvement de sursaut, ne m’attendant pas à une réaction de ce genre, puis sortit de mon petit coin d’ombre, mon sourire toujours collé aux lèvres. « Dommage, ça a toujours été mon jeu préféré... » Je haussai les épaules avec un sourire narquois, l'air de dire "ne te prends pas la tête" « Plus sérieusement, je suis désolée, je ne voulais pas te déranger...C'est juste que les danseuses m'ont toujours fascinées. » C'était vrai. Je me rapprochai d'elle, même si je savais qu'elle ne voudrait sûrement pas me parler vu sa dernière réaction à laquelle je n'avais d'ailleurs pas eu le temps de répondre. « Et j'ai pas pitié de toi. Franchement, je ne suis pas du genre à perdre mon temps avec une connerie pareille. » Je pensais avoir terminé mais au dernier moment, j'ajoutai : « J'étais sincère. » De nouveau, je haussai les épaules, cette fois l'air de dire "hé ouais, ça existe".
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyDim 11 Déc - 16:33

    it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Tumblr_lpla3bpdmK1qa7enqo6_r1_250it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Tumblr_lpla3bpdmK1qa7enqo1_250
    Rêver de choses inaccessibles et avoir cru en ses rêves l’espace de quelques jours, c’était certainement ce qui avait le plus détruite la jeune femme. Totalement brisée de l’intérieur, elle ne croyait plus en rien à part en la danse, une passion qu’elle pensait suffisamment forte pour l’idée à se sortir de tout ça… Après tout, peut-être que si elle s’entraînait dur elle pourrait engager dans des spectacles et s’éloigner de ce train de vie qui l’a bouffait jour après jour. Pourtant elle était forte il n’y a pas si longtemps que cela, elle était déterminée au maximum à vaincre ses problèmes de santé, elle était persuadée d’arriver à quelque chose et d’avoir un avenir, de ne pas mourir avant même d’avoir atteint la quarantaine… La jeune femme n’en était pas si loin que ça, elle avait arrêté de boire de l’alcool à cause d’une promesse faite à l’homme qu’elle aime encore aujourd’hui même mais, qui l’a également démolie en partant sans rien dire… « Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.» Putain que ce qu’elle détestait cette citation à la con, elle était tellement vraie en ce moment précis qu’elle ne pouvait la contredire. Pourquoi avoir autant besoin d’un seul & même homme ? C’était stupide de l’attendre et de continuer d’espérer alors qu’un tas d’autres prendraient volontiers sa place, beaucoup diraient que c’est du gâchis et ils n’avaient pas tout à fait torts mais, comment oublier l’homme pour qui elle avait les sentiments les plus forts & invincibles ? Il n’y avait pas de miracles remèdes contre cet amour, sinon elle se serait déjà remis sur pieds et ne se laisserait plus jamais abattre comme ça. La première fois qu’elle avait été meurtrie par une histoire du même genre, elle était devenue une garce enchainant les relations, sans vraiment s’attacher et elle avait apprit à haïr le premier homme qui lui avait brisé le cœur. Cette-fois si elle n’y arrivait pas, elle n’arrivait pas à détester son Luxembourgeois et à se remettre de moments aussi intenses, elle ne pouvait tout simplement pas remplacer l’irremplaçable. Neela sentait horriblement seule & incomprise alors qu’elle avait des amis, des vrais sur qui elle pouvait compter mais, il n’y avait rien à faire ils n’arrivaient pas à lui remonter le moral définitivement. Son magnifique sourire elle l’avait perdu depuis ce maudit jour…

    En se regardant dans l’immense miroir de la salle de danse, elle se souvenu de toutes les fois où elle avait entendu dire que les femmes les plus tourmentées faisaient les meilleures danseuses, si c’était vrai alors qu’elle était prête à être devenir une danseuse magistrale que personne ne pourrait égaler. Toute cette douleur accumulée en elle, allait enfin lui servir à quelque chose de ‘ bien ’ ; réussir dans le domaine qu’elle avait totalement délaissé juste avant de connaître son Berny. Dès qu’elle commença son échauffement, elle avait l’impression de renaître de ses cendres, comme si ce retour en danse classique l’a faisait revenir au temps où elle était une simple jeune fille sans problèmes, juste un peu plus riche & enviée que les autres. Cette sensation était vraiment ce dont elle avait besoin, elle aurait dû s’en rendre beaucoup plus tôt ainsi elle aurait déjà commencé à mettre ses soucis de côté. Malheureusement ça ne durera pas très longtemps puisque celle-ci fut dérangé par l’incrustation d’un ou d’une invité(e) non désiré(e). Il était hors de question que quelqu’un l’observe entrain de danser, cela risquerait de la déconcentrer plutôt qu’autre chose ou même pire : augmenter le nombre de chances qu’elle ne se foule quelque chose. C’était horrible, elle avait bea u regarder dans le moindre recoin de la salle, elle ne voyait personne… elle ne délirait quand même pas si ? Ou alors en plus de perdre la tête elle perdait le sens de la vue. Neela était complètement troublée, elle ne pouvait pas recommencer de danser tant qu’elle n’aurait pas trouvé la personne qui était rentré en douce. Son coup de stress cessa quand l’inconnue sortit enfin de sa cachette, la laissant apercevoir un visage qui lui était particulièrement familier puisqu’elle l’avait vu la veille… Lassée de la voir, elle roula des yeux et lui dit :
    « Encore toi… j’aurais dû m’en douter. » Contrairement à l’impression qu’elle pouvait donner, notre Italienne était loin de la détester ou de la haïr, elle en avait juste marre que celle-ci s’entête à vouloir ‘ l’aider ’ comme si elle comprenait sa peine et connaissait sa vie. Non la jeune sampi ne savait rien d’elle mais, apparemment ça ne l’empêchait pas de vouloir lui tendre une perche à tout prix. Son petit sourire railleur ne lui plaisait pas vraiment, était-elle entrain de se foutre d’elle ? « Vraiment ? C’est pas plutôt une excuse pour que je puisse accepter que tu sois là, dans la même salle que moi alors que je voulais rester tranquille ? » Contrairement à elle, elle ne souriait strictement pas et laissait facilement lire dans son regard qu’elle en avait ras-le-bol…

    Lorsqu’elle entendu qu’Effy n’avait ‘ pas pitié d’elle ’, elle soupira… comme si de simples paroles suffiraient à ce qu’elle y croie, elle était vraiment naïve et utopiste, cette pauvre petite représentait bien l’image qu’elle avait de sa confrérie. La jeune Epsilon regarda son interlocutrice droit dans les yeux et lui répondu en toute spontanéité :
    « Pourquoi est-ce que je devrais te croire hein ? Je te connais même pas, je ne sais même pas d’où tu sors… D’ailleurs toi non plus tu ne me connais même pas, pourquoi est-ce que tu voudrais aider une inconnue ? C’est stupide, ce n’est pas parce que tu es une sampi que tu dois aider n’importe qui… » Neela espérait que sa franchise l’aiderait à la faire débarrasser du plancher mais, n’étant pas stupide elle se doutait que ça serait beaucoup plus difficile que ça… D’habitude, elle admirait ceux qui avaient suffisamment de ténacité et d’ambitions pour atteindre leurs buts mais, là ça l’a gonflait plus qu’autre chose enfaite. Elle ne savait pas pourquoi elle s’acharnait, d’un côté ça l’agaçait et de l’autre elle s’en foutait totalement, elle ne l’a voulait pas dans les parages et puis c’est tout, s’il fallait qu’elle devienne mauvaise pour qu’elle le comprenne et bien elle le ferrait. « Allez me dis pas que t’es assez stupide pour perdre ton temps aussi bêtement ? Tu ne connais pas un centième de ma douleur, tu n’as pas vécue la moitié de ce que j’ai vécu... Tu n’es pas dieu, tu ne régleras absolument rien. Et puis même si t’y arrivais par n’importe quel miracle, ça t’apporterait quoi hein ? La sensation que tu es une bonne personne et que ça te sera rendu un jour ? Franchement ? Laisse-moi rire. » Malgré cette espèce d’effort pour être mauvaise, elle n’arrivait pas à l’être comme elle l’était à sa première année à Berkeley, comme si la garce qui était en elle s’était effacée au fil du temps qu’elle avait passé avec mister Wyllcocks. Damn que ce qu’elle le maudissait pour ça, à cause de lui elle n’était pas prête de la faire partir et de gagner la paix. En même temps elle ne l’a détestait même pas… si elle avait eut quelqu’un qu’elle détestait vraiment comme Furio, elle aurait pu débiter une quarantaine voir une centaine de choses méchantes et blessantes. Non, elle ne lui avait rien fait à part de lui tendre la main et tout ce qu’elle trouvait à faire c’était de la rejeter, oui c’était totalement stupide & illogique mais, l’héritière semblait tenir plus à sa fierté qu’autre chose, comme si c’était plus important que son bien être…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptySam 17 Déc - 20:59

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy BIBxiJM04muOLew
Chase down all your demons.
    Elle rentrait chaque soir plus fatiguée. Tellement fatiguée qu'elle s'écroulait sur un divan aussitôt après avoir franchi la porte d'entrée. Elle oubliait mon bisou du soir et me regardait sans me voir. Sa voix était basse, tellement basse, et cassée. Le teint toujours livide, même après avoir fait de longues marches dans la campagne, même après être restée une journée entière au soleil. Les mains qui se mettent à trembler d'un coup, des sourires figés et un rire qui donne des frissons tant il sonne faux. Des gestes brusques, des regards assassins puis sa silhouette las part s'enfermer dans sa chambre et pleure. Quand elle sort, elle crie, elle crie tellement qu'on ne comprend plus ses mots. Je me souviens du moindre détail de son évolution. Je sais exactement quand elle a commencé à devenir parano et exactement quand elle a commencé à oublier mon prénom. Mais elle ne m'a jamais fait peur, je n'ai jamais eu envie de m'enfuir en la voyant. Mon père me répétait à longueur de journées que tout allait bien, que tout allait s'arranger et moi, j'y ai cru. Comme ça, sans me poser plus de questions. Il faut dire que ça m'arrangeait beaucoup mieux de penser que tout rentrerait dans l'ordre et qu'un beau jour, j'allais rentrer de l'école et trouver ma mère dans le salon qui m'accueillerait avec un verre de jus d'orange. J'étais une enfant, d'accord, mais ça n'excuse rien. Je savais pertinemment bien que ma mère était de plus en plus malheureuse et devenait de plus en plus "étrange" mais à la seconde même où on m'a servi sur un plateau d'argent l'excuse parfaite pour ne pas réagir à sa souffrance, je ne me suis pas posée plus de questions et l'ai simplement saisie. Puis BASTA! Voilà comment je percevais mon ancienne réaction. Et aujourd'hui, j'en étais complètement dégoutée. Surtout que ça ne s'est pas arrêté là, non pas du tout. Aussitôt internée, mon père a pris soin de m'envoyer vivre chez mes grands-parents pour qu'il puisse se tirer avec sa maîtresse en Amérique. J'étais éloignée de mes deux parents et j'ai vite oublié tous ces soucis que nous venions de traversé. Enfin, je les ai plutôt ignorés du mieux que je pouvais. Puis, à dix-sept ans, j'ai rejoins mon père à New York et avant de partir, je n'ai pas été rendre visite à ma mère. Ça faisait près de dix ans que je ne l'avais pas revue et je suis quand même partie. J'avais peur, peur d'affronter la réalité et de me rendre compte à quel point elle était mal et que j'avais ma part de responsabilité là-dedans. Et lorsque j'ai enfin pu rassembler le courage nécessaire pour prendre un avion et la revoir, cette vérité m'a éclaté au visage et je ne pouvais plus rien faire pour l'ignorer, plus moyen de me cacher. Les regrets et les remords ont commencé à me ronger mais il était trop tard. Je réagissais avec dix ans de retard et j’en avais tellement honte. Cette impuissance me rendait folle, folle de rage contre moi-même. J’aurai voulu remonter le temps, j’aurai voulu pouvoir me racheter. Mais j’étais coincée dans ce rôle de spectatrice, à voir l’état de ma mère continuer à se dégrader. Je n’en serai libérée qu’à sa mort mais les regrets et remords, eux, resteront toujours. Je voulais me racheter, je le voulais tellement. Puis j’ai vu cette fille remplie de souffrance. Je voulais vraiment l’aider, parce que ça fait partie de ma nature. Mais par après, j’ai vu en elle une façon de rattraper toutes mes fautes. Certes, elle n’était pas prête à être internée mais elle avait l’une ou l’autre similitude avec ma mère qui suffisait amplement à me donner l’illusion de pouvoir me racheter. Je veux dire par là que si jamais j’arrive à l’aider à passer à autre chose quel que soit son problème, si j’arrive à faire en sorte qu’elle redevienne la fille qu’elle était auparavant, alors ça remplacera tout ce que je n’ai pas fait pour ma mère. C’est idiot, je sais. Mais je suis désespérée et j’ai besoin de ça, j’ai besoin de mettre toute mon énergie dans une cause qui me tient à cœur. Alors oui, je me sers à moitié de cette fille et si je partais d’une bonne intention, je finis par agir par pur égoïsme. Mais cette jeune femme ne le saura jamais et comme je vais forcément réussir à l’aider, nous serons toutes les deux gagnantes. Que demander de plus ?
    Je m’étais avancée vers elle et avais décidé d’opter pour une attitude nonchalante, peut être que ça la mettrait moins sur les nerfs si je n’avais pas l’air de trop me préoccuper d’elle. Neela avait l’air plus blasée que réellement surprise de me voir. Oui, elle avait vraiment l’air lassée. « Oui, vraiment. Je ne sais pas comment l’expliquer…ça vient peut être du fait que je suis parfaitement incapable d’aligner deux mouvements sans m’étaler par terre. Puis il faut tellement de discipline, surtout pour la danse classique…Je sais que je ne pourrai jamais être autant concentrée. Et puis, c’est beau. » Evidemment, pouvoir nous retrouver dans la même pièce était une occasion en or de me rapprocher d’elle mais il valait sûrement mieux que j’évite de mentionner ce détail. Enfin, on ne va quand même pas entrer dans un débat sur la danse. » Je lui souris amicalement. Je suis sûre qu’il y a mieux à faire. » Le soupir qu’elle poussa ne fit que renforcer mon sourire. Elle pouvait ne pas me croire, je savais que j’avais raison en disant ne pas avoir pitié d’elle. C’était normal qu’elle se pose des questions quant à ma sincérité puisque de nos jours, c’est chacun pour soi. Mais je devais absolument lui faire changer d’avis. « Faut pas croire que parce que je suis sampi, je pense que tout le monde est beau et gentil ni que je passe mon temps à distribuer des colliers de fleurs… » On était peut être les peace and love de l’université mais on était loin d’être cons. Je n’avais pas envie qu’on critique ma confrérie, elle était trop importante pour moi. « Pourquoi me croire ? Et bien pourquoi est-ce que je te mentirais ? C’est vrai qu’on ne se connait pas, et alors ? Ça ne t’arrive jamais d’aborder les gens simplement pour faire connaissance ? Qu’est ce qu’il y a de mal à être sympa avec quelqu’un quand on a vu qu’il allait mal ? C’est pas moi qui me prend pour une sainte et qui tente d’aider tout le monde, c’est toi qui te compliques la vie. » J’avais gardé un ton calme et amical. Je ne voulais pas qu’elle me trouve désagréable ou agressive, ça risquait de me compliquer la tâche plus qu’autre chose. Mais elle ne retenait pas ses paroles et me faisait clairement comprendre le fond de sa pensée, je ne pouvais pas m’empêcher de dire franchement ce que je pensais aussi. « Comme tu viens juste de le souligner, tu ne me connais pas. Alors non, je ne suis pas stupide et crois-moi, si j’avais l’impression de perdre mon temps, je ne serai pas ici. D’accord, je ne connais pas ta douleur. D’accord, je ne pourrai peut être pas t’apporter des solutions. Mais est-ce que ça veut dire que je n’ai même pas le droit d’essayer ? » Je levai un sourcil, sceptique. « Si je cherchais à recevoir des mercis et à obtenir une médaille pour mes BA, je pense que je m’adresserai plutôt à des associations et que je passerai mes journées à tricoter des chaussettes pour les orphelins. Je t’ai vue triste et j’ai juste voulu être sympa. Puis vu la façon dont tu m’as remballée, j’ai bien compris que c’était plus grave qu’une petite peine et j’ai voulu faire quelque chose pour toi. Ça n’a rien à voir avec de la pitié, non, la pitié c’est pas ça. Est-ce que je t’ai lancé un regard triste en te tapotant l’épaule ? » Je m’arrêtai subitement de parler, comprenant que cette discussion ne mènerait à rien. En levant rapidement les yeux au ciel, je me rapprochais encore un peu plus et m’appuyai contre un mur pour me mettre plus à l’aise. « Tu sais, je ne m’attends pas à ce que tu me sautes au cou en me voyant comme une sauveuse. Je ne m’attends même pas à ce que tu me confies tes problèmes. Mais je ne vois pas ce qui nous empêcherait de faire tranquillement connaissance ou de passer une petite soirée sympa. Ne prends pas les choses autant à cœur. » Puis, en la regardant de nouveau, je détaillai sa tenue de danseuse. « Tu t’entraînais pour une audition ou un concours ? » Cette question me rappela l’audition que j’avais passée seulement quelques heures plus tôt et un mince sourire se dessina sur mes lèvres en pensant à la bonne réaction des producteurs. Je le sentais bien, j’étais de bonne humeur et bien décidée à ne pas laisser Neela se défiler. Pas avec moi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyDim 18 Déc - 0:11

    it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Tumblr_lnqjwkXYjj1qlznzro1_500
    En remontant un peu dans le passé, quand elle n’était encore qu’une petite lycéenne qui découvrait l’Amérique, tout était si simple… Elle était une élève appliquée, qui faisait de son mieux pour apprendre au maximum chaque langue qu’elle avait en cours, elle ne se préoccupait pas des garçons, elle était douce, généreuse, pleine de vie et n’avait pas encore ses soucis de santé actuel et n’avait jamais eut le cœur brisé. C’était le temps de l’innocence, de la découverte des mœurs Américains et de leur façon d’étudier qui n’avait rien de semblable à celle qu’elle avait pu voir au Japon. Malgré la fortune de sa famille, elle essayait de se fondre dans la masse des élèves, elle n’avait en aucun cas envie d’avoir de traitements de faveurs et voulait se sentir comme une fille tout ce qu’il y a de plus banal, qui n’avait rien de plus que les autres à part sa maîtrise de différentes langues étrangères. A cette époque là il ne lui fallait pas grand-chose, elle avait juste besoin de quelques amis, d’avoir ses bonnes notes et de se coucher tranquillement le soir, sans avoir touché à l’alcool. Une vie assez simple pour une petite fille qui avait intégrée les Epsilons, un quotidien dont elle était nostalgique. Cela ne servait à rien de se ressasser le passé, ce n’était pas comme ça qu’il allait lui revenir, même pas un peu… En même temps elle ne pouvait pas continuer à être la délicieuse & tendre fille qu’elle était auparavant, pas en vivant aux USA et en étant sortit avec un Américain avec qui elle avait fait sa première fois… Qu’elle ait eut une vie sexuelle en étant lycéenne n’était pas le problème, c’était sa rencontre avec ce garçon là précisément, qui l’avait quitté sans raisons le jour où il ne fallait pas l’a laissé tomber, il l’avait détruite et l’avait fait changé, en mal. Au revoir la jolie & gentille petite Neela, bonjour à la garce manipulatrice, froide qui s’envoyait en l’air à tout de bout de champ et qui abusait de l’alcool. Elle avait perdue toute sa splendeur, comme si la perle qu’elle était c’était enfermée au fin fond de sa coquille, pour ne plus jamais revenir sur le devant de la scène. La jeune Suisse avait pourtant essayé de redevenir ce qu’elle était, elle avait essayé d’oublier le manque de confiance qu’elle avait par rapport aux hommes et même aux femmes parfois mais, c’était trop dur, sa déception avait était beaucoup trop grande pour qu’elle s’en remette…

    Il n’y a pas si longtemps, cet été, elle était pourtant entrain de retrouver ce qu’elle était, lentement mais sûrement. Comment ? En restant aux côtés de son premier amour qu’elle avait retrouvé au Mexique, par le plus grand des hasards. Lorsqu’il était là, son côté garce s’effaçait, elle ne couchait plus à droite à gauche, elle était avec lui et c’était tout ce qui comptait, il faisait ressortir ce qui était bon en elle, avec difficulté mais, il y arrivait… Il avait réussi un exploit, celui de lui faire arrêter l’alcool et ce n’était pas rien, en sachant qu’elle était addict depuis ses 19 ans et qu’elle ne trouvait rien d’autres pour oublier ses problèmes, enfin quand il était là elle n’en avait plus, elle était juste sur un petit nuage. Petit nuage qui s’envolera bien vite en poussière puisque peu de temps après leur retour aux Etats-Unis, celui-ci s’en ira sans rien dire, l’a laissant toute seule alors qu’elle venait de se faire violée une deuxième fois, par le même homme en plus. Neela croyait vraiment qu’elle avait eut le pire, jusqu’à ce qu’elle ne fasse 3 tests de grossesse qui se révélèrent tous positifs, l’effondrement total… Elle était seule, avec un fœtus qui ne cessait de grandir dans son petit bidon, elle était plus tourmentée que jamais et perdait de plus en plus souvent la tête. Son existence était un mauvais drama à elle toute seule, au lieu de reprendre la danse elle ferrait peut-être mieux de lancer dans l’écriture d’une saga, qui finirait par être reprise au cinéma et qui doublerait sa fortune. Enfin elle n’avait pas vraiment besoin de ça, même si son compte en banque comporterait des 0 en plus, cela ne changerait rien ou presque, elle serait juste un peu plus occupée à penser à autre chose. Elle avait déjà une espèce de bouquin, si l’on pouvait compter son journal intime qui ne cessait de se remplir un peu plus de jour en jour, au point qu’il allait bientôt être complet. Ça pouvait paraître stupide et inutile comme ça mais, mettre sur papier ce qu’on ressentait c’était comme une demi-libération, elle racontait juste tous ses malheurs à un livre au lieu de le faire à un personne, au moins le livre ne l’a jugerait jamais et ne pourrait jamais la regarder de travers, c’était ça l’avantage. Même si la jolie sampi semblait être quelqu’un de bien, elle ne pourrait jamais prendre la place de son journal intime, même en se donnant le plus de mal possible…

    La pauvre avait vraiment choisie la personne la plus difficile à atteindre, étant renfermée sur elle-même, l’Epsilon n’était pas prête de s’ouvrir à elle… Elle ne devait même pas se douter que Neela avait fait l’exception de raconter certains détails à ses amis proches… Toute sa honte et l’humiliation qu’elle avait subie était en elle, aucun mot n’en sortait, pas un seul. Plus on garde longtemps un secret, plus il devient lourd, elle en avait pourtant conscience mais, il n’y avait rien à faire, elle ne disait rien. La jeune femme ne voulait pas subir les regards de compassions ou de peine, elle ne voulait pas paraître faible alors qu’elle l’était devenue, elle avait la mentalité de sa confrérie de toujours vouloir donner la meilleure image possible aux autres, aucune failles ne devait paraître. Apparemment, elle n’était pas assez douée pour les cacher puisqu’Effy était toujours après elle pour la convaincre qu’elle devait accepter son aide, chose qui ne lui plaisait guère et qu’elle faisait sentir. Elle avait déjà du mal à se confier et à se laisser faire avec ses amis alors, pourquoi est-ce qu’elle le ferrait avec une inconnue avec elle ? C’était d’un manque de logique immense, même en étant la meilleure en psychologie, la sampi ne pourrait pas obtenir ce qu’elle voulait d’elle… elle était juste irrécupérable, du moins selon elle. Le pessimisme l’avait définitivement gagnée, elle était entièrement à lui. Elle y était habituée, c’était presque comme si c’était devenu aussi agréable que l’optimisme, même si ça ne l’était absolument pas. Sa seule lueur d’espoir c’était son Berny, maintenant qu’elle n’était plus là elle n’en avait plus et était persuadée qu’elle n’en aurait plus jamais. Si la blondinette connaissait toute cette histoire, elle lui dirait très certainement le stupide « un de perdu dix de retrouvés », même si elle retrouverait dix, elle s’en foutrait totalement, seul le perdu compterait encore & encore… Peut-être que si elle avait vécue une chose de semblable, elle pourrait réussir à lui faire remonter la pente mais, Neela ne voulait même pas le savoir, elle voulait juste s’entrainer tranquillement et retrouver son haut niveau de danse classique… Ce n’était pas vraiment en cachant son ventre arrondi à l’aide d’une gaine, qu’elle allait y arriver mais bon, tant qu’elle s’entêtait à le cacher, elle ne risquait pas de vouloir l’enlever même si son ventre n’était pas si voyant que cela.

    L’explication d’Effy à propos de sa ‘ fascination ’ ne tenait pas vraiment debout à ses yeux mais, elle n’avait même pas besoin de le préciser, elle devait déjà le savoir…
    « Si tu ne sais pas alors ne l’explique pas, je n’ai pas besoin d’entendre des sottises à l’heure qu’il est. » Non elle ne comptait toujours pas être agréable avec elle, l’être serait l’inciter à rester ici et ça c’était hors de question. Son petit sourire amical l’a laissait de marbre, il ne savait à rien de sourire avec une personne comme Neela, ça ne l’attendrissait pas et ne lui faisait pas le moindre effet, à part pour quelques exceptions qui se comptaient sur les doigts de la main. « Il y a mieux à faire que de débattre là-dessus avec une personne qui n’en pratique même pas, en effet. » Son ton était glacial mais, ça ne semblait pas la perturber pour autant… Bon sang que ce qu’il fallait faire pour qu’elle lui fiche la paix ? Même sa petite critique sur sa confrérie ne l’avait pas énervé, elle qui avait l’impression qu’elle faisait partie de ceux qui l’a défendaient bec & ongles, elle continuait juste de lui répondre le plus amicalement possible. N’importe qui d’autre aurait pu lui cracher sur la figure mais, pas elle… elle n’était pas sampi pour rien, il fallait qu’elle le prenne définitivement en considération ou elle n’arriverait pas à s’en sortir comme ça. Quand elle entendue ses trois questions – stupides – elle arqua ses sourcils. « La vraie question ça serait plutôt pourquoi tu me dirais la vérité plutôt ? J’ai l’air d’avoir une tête à aborder les gens et à faire connaissance ? Je ne crois pas. Je ne me complique pas la vie, j’essaye d’empêcher les autres de me la compliquer plus qu’elle ne l’est déjà … » ou comment lui dire de manière directe qu’elle ne lui simplifierait rien, si elle ne comprenait pas ça c’était vraiment qu’elle était sourde oreille ou alors trop têtue pour admettre de l’avoir comprit. Son monologue était peut-être convaincant pour elle mais, pas pour une fille aussi têtue que l’était Neela. Sur la fin elle semblait avoir capté que cette conversation tournerait en rond, comme toutes les autres et ce n’était pas vraiment plus mal, cependant elle devait tout de même lui répondre ;

    « Des solutions il n'y en a pas, à moins que tu fasse des miracles ? Alors ramènes moi celui que j'aime et tout sera régler... Regarder quelqu'un d'un air triste et lui tapoter l'épaule, ce n'est qu'une manière parmi tant d'autre pour exprimer de la pitié... J'ai pas besoin d'une personne qui s'entête à vouloir m'aider alors que je n'ai pas d'issu de secours comme cette salle... Tu ne m'apporterais rien comme je ne t'apporterais rien alors pourquoi insister ? Peut-être que si mes soucis étaient petits & insignifiants tu aurais pu y remédier mais là, ce n'est absolument pas le cas... Tu n'peux même pas imaginer la gravité de ma situation... » Elle marqua soudainement une pause, tout en baissant des yeux avant de reprendre ; « surtout que j'en suis la principale responsable... j'ai enchaînée les erreurs, j'ai essayé de les rattraper mais c'était déjà trop tard. » Neela releva sa tête mais, la détourna, elle sentait les larmes montées alors qu’elle ne devait pas craquer, pas ici, pas maintenant… pas devant elle, ça sera comme avouer qu’elle avait ptet besoin de son aide finalement. Oui elle prenait trop les choses à cœur mais, elle n’arrivait pas à faire autrement dans de telles circonstances… « Ce n’est pas que je ne t’aime pas mais, il vaudrait mieux pour toi de t’en aller, je ne suis pas la personne idéale pour faire connaissance ou même pour passer une ‘ petite soirée sympa ’… Sur le campus y’en a pleins qui le sont alors… » Elle s’éloigna d’elle sans même lui laisser le temps de répondre, elle avait beaucoup trop besoin d’aller se réfugier dans les vestiaires pour ça… Neela ferma la porte, s’adossa contre elle et se laissa glisser jusqu’à ce qu’elle se retrouve assise par terre. La jeune femme ne pouvait plus se retenir, elle laissait ses larmes couler mais, essayait quand même de pleurer le moins bruyamment possible afin qu’elle ne l’entende pas. Chialer lui faisait du bien mais, pas devant les autres, elle avait pris cette habitude de se cacher lorsqu’elle savait qu’elle allait craquer un peu trop vite… ce n’était pas digne d’une Di Marco de craquer en public, après tout.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyVen 23 Déc - 16:19

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy BIBxiJM04muOLew
Chase down all your demons.
    Je suis sociable depuis toujours et j'ai donc toujours eu énormément de facilité à aller vers les autres et à me faire des amis. C'est naturel chez moi d'aborder les gens avec un grand sourire et simplement leur demander s'ils vont bien. Je peux sympathiser et rire avec n'importe qui sur presque n'importe quoi. Où que j'aille, je n'ai jamais le moindre problème à me créer un cercle d'amis mais je n'ai jamais non plus fait partie des gens "populaires". J'aurai peut être pu si ce genre de choses m'intéressait mais je ne suis pas "gentille" juste pour qu'on pense du bien de moi ou seulement pour être entourée de nombreuses personnes. Je ne cherche pas à absolument me faire des amis, c’est simplement une partie de moi-même. Comme j’ai ce contact facile avec les autres, je pensais que je n’aurai pas trop de difficultés avec Neela. Mais jusqu’à présent, rien ne s’était passé comme je l’avais prévu. Je pouvais comprendre sa réaction ; moi aussi j’aime être seule et parle rarement de mes problèmes, encore moins à un parfait inconnu. Je comprenais qu'elle refuse de me parler et qu'elle en ait marre de me voir sans arrêts. J'aurai du la laisser tranquille mais je continuais de croire que les choses pouvaient changer, il le fallait. Je ne m'attendais quand même pas à une réaction aussi vive : je l'avais abordée avec confiance, pensant que c'était gagné d'avance. Mais je devais bien me rendre à l'évidence et constater que ça ne marchait pas sur elle. Les beaux sourires, les blagues, le ton amical...ça ne servait à rien, comme si elle était totalement "immunisée" à ce genre d'attitude. Je ne savais pas comment je réagirai si rien n'allait comme je l'avais prévu. Qu'est ce que je ferais si elle continuait à me rejeter ainsi ? Je ne pouvais pas lui avouer la cause réelle de mon intérêt pour elle, ce serait réduire à néant toutes mes chances. Je ne pouvais même pas lui parler de ma mère : elle n'en aurait rien à faire et ça ne ferait que dévier l'attention sur mes problèmes alors que ce sont les siens qui m'intéressent. Non, je ne devais surtout pas changer d’attitude ou de sujets, ça risquerait de la mettre sur la voie. Après tout, ça ne faisait pas si longtemps que j’étais occupée à traîner dans ses pattes et il était bien trop tôt pour décider d’un changement d’attitude. Je soufflai un bon coup et continuai de sourire. Il fallait que je continue à me montrer détendue, nonchalante et amicale. Je me fichais bien qu’elle me prenne pour une grande naïve ou une de ces filles stupides qui veulent absolument faire le bien autour d’elles. Au fond, ça m’arrangeait bien qu’elle le pense : ça l’éloignait toujours plus de la vérité. Je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon jeans et me retins de justesse d’y répondre. Rien ne m’en empêchait mais je voulais rester concentrée sur Neela. Bien sûr, ma curiosité commença à s’échauffer mais je n’avais encore pas trop de mal à l’ignorer. Je supposai que c’était soit une invitation à une fête, soit une nouvelle confirmation de la part des producteurs. Dans un cas comme dans l’autre, j’avais hâte de pouvoir lire le message. Je n’avais été déconcentrée que quelques secondes mais c’était suffisant pour me faire perdre le fil de la conversation. La jeune Epsilon venait de me répondre mais je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle venait de dire, alors je souris un peu plus et réussis à faire passer mon sourire dans mes yeux. Généralement, ça donnait l’air plus chaleureux et rendait mon interlocuteur plus confiant mais peut être que ça non plus ne fonctionnerait pas ; je m’attendais à tout maintenant. Redescendue sur terre, je réussis sans problème à comprendre la deuxième phrase de Neela. « Mais justement, puisque je n’en ai jamais fais, tu aurai pu m’en dire plus ou même m’apprendre quelques petites choses… » Je haussai les épaules puis ajoutai, toujours amusée : « Enfin, j’ai bien compris que c’était loin d’être ce dont tu avais envie aujourd’hui. » Je l’avais interrompue dans son échauffement ou entraînement et l’avais peut être contrariée par la même occasion. Personnellement, je ne supporte pas d’être dérangée pendant que je répète mon texte, c’est typiquement le genre de chose qui me met de mauvaise humeur pour le reste de la journée. Les intrus, ces gens qui viennent demander "tu fais quoiiiii ? ", je ne les supporte pas à ces moments-là. Pourtant, je fais pareil, je fais exactement pareil qu’eux. Le ton sur lequel la jeune femme m’avait parlé était froid, cassant. Exactement comme si elle avait dit "j’en ai marre de te voir, maintenant laisse-moi tranquille" et j’étais certaine que c’était le fond de sa pensée. Que je lui fiche enfin la paix. Mais elle pouvait toujours rêver pour que ça arrive. Je suis têtue et tant qu’elle ne m’aura pas laissé l’occasion de l’aider, je ne la lâcherai pas. « On n’arrivera jamais à se mettre d’accord là-dessus. Tu vas continuer de croire que vouloir t’aider est ridicule et n’a aucun sens. Quant à moi, je ne risque pas de changer d’avis. » J’avais clairement perçu la détermination dans ma voix, alors que ce n’était pas l’effet que j’avais voulu donner. Je devais absolument rester maîtresse de moi-même sinon j’allais flancher et m’énerver à mon tour. Si seulement elle pouvait mettre de côté sa carapace, arrêter de se poser des questions sur moi et me laisser lui parler gentiment. Qu’y-a-t-il de si compliqué là-dedans ? Ça me dépassait…Au moins, elle me parlait alors qu’elle aurait pu m’ignorer ou me snober. Elle parlait même beaucoup puisqu’elle était repartie dans une longue réponse. Je penchai très légèrement la tête sur le côté, attentive au moindre mot. Je ne sais pas si elle s’en rendit compte mais elle venait juste de me donner une réponse en me demandant si je pourrai ramener l’homme qu’elle aime. Une histoire de cœur, alors. J’ai commencé à faire pleins de suppositions, me demandant laquelle se rapprochait le plus de la vérité. Sa relation s’était mal passée ou mal terminée, c’était la seule chose dont je pouvais être certaine. Et bien sûr, les peines d’amour sont les plus durs à guérir…Mais il devait y avoir en plus quelque chose de grave qui s’était produit puisqu’elle parlait d’une situation difficile. Evidemment, la première fois que je l’avais vue, j’avais immédiatement compris que ses problèmes étaient graves mais je pensais pouvoir réagir en conséquence. Maintenant que je l’avais en face de moi, je ne savais plus quoi lui répondre sans passer pour une idiote. Elle continuait de parler et je voyais son visage se décomposer petit à petit, elle était sur le point de craquer. Juste quand j’allais ouvrir la bouche pour lui répondre, elle partit dans les vestiaires et ferma la porte derrière elle. J’étais toute seule dans la salle de danse, les yeux écarquillés, ayant du mal à croire que les choses aient pu prendre une telle tournure. Je fis de petits pas timides vers la porte et m’appuyai doucement dessus. Je n’entendais pas grand-chose et ne savais pas si elle pleurait réellement ou avais réussi à se reprendre. Je me raclai la gorge puis levai les yeux vers le plafond, réfléchissant aux bonnes phrases. Elle venait juste de me prouver qu’elle allait mal et avait besoin d’aide. Même si ça ne voulait pas dire qu’elle acceptait la mienne, elle l’avait au moins reconnu et ça m’arrangeait bien. J’avais soudainement l’impression de progresser et ne parvins pas à m’empêcher de sourire. Heureusement qu’une porte nous séparait et qu’elle n’avait rien pu voir. Vu de l’extérieur, je devais vraiment avoir l’air d’une belle garce, ne cherchant qu’à profiter du malheur d’une pauvre fille. Mais c’était plus compliqué que cela, bien sûr, et je n’ai jamais cherché à être méchante avec quelqu’un. Sans oublier que si je réussissais, ça voudrait dire qu’elle allait mieux. On ne pouvait pas me blâmer pour ça, je ne faisais aucun mal. J’évitais seulement de dire toute la vérité. J’appuyai mes mains sur la porte, comme si ça pourrait me rapprocher d’elle. Il ne fallait pas que je rate cette chance. Rester la fille souriante, accessible et à l’écoute. Elle avait apparemment énormément de regrets et j’étais bien placée pour savoir ce que c’était de traîner tous ses remords avec soi.« Mais qui peut faire des miracles, Neela ? Et tu penses vraiment que je crois être capable d’effacer tous tes problèmes en quelques secondes ? Je sais bien que ce n’est pas comme ça que ça marche. Je sais bien qu’on ne va pas devenir les meilleures amies du monde en une soirée ni qu’on va se raconter toute notre vie. Je voulais seulement passer un peu de temps avec toi et t’éviter de te prendre la tête avec tous tes ennuis. Je sais que tu n’as envie de voir personne, que tu en as marre d’entendre toujours les mêmes choses. J’ai très bien compris que tu voulais seulement que je te laisse tranquille mais je ne peux pas. Tu viens de te réfugier dans un vestiaire de danse et tu voudrais que je rentre chez moi en sachant que tu passes ta soirée dans une salle de danse à ressasser les derniers mois et dernières années ? Je ne suis pas comme ça et il va falloir que tu t’y fasses. » Mon portable vibra une seconde fois et cette fois, je l’ouvris pour lire le message. Comme je le pensais, c’était le producteur qui me demandait à quelle heure je pourrai repasser demain pour les dernières formalités. Un immense sourire illumina mon visage alors que je continuai à parler : « Tu ne pourras pas traîner indéfiniment tous tes regrets avec toi. Si tu ne trouves pas de solution alors tu seras obligée de passer à autre chose. Plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais tu crois vraiment que tu vas pouvoir passer le reste de tes soirées toute seule ? Tu crois que tu vas encore supporter longtemps de craquer ainsi devant les gens ? Ta solitude ne va rien t’apporter, ce n’est pas comme ça que tu trouveras la force nécessaire pour tourner une page aussi douloureuse. Ça prend du temps, beaucoup de temps. Alors si tu n’arrives pas à aller vers les autres parce que c’est trop dur, laisse-les au moins venir à toi. T’as pas à te méfier de tout le monde, pourquoi je te voudrai du mal ? Est-ce que j’ai vraiment à justifier l’attention que j’ai pour toi ? Non. Que tu veuilles rester dans ta bulle de temps en temps, d’accord, c’est normal. Mais arrête, Neela, arrête de rejeter tout ce qui pourrait te faire du bien. Moi, je suis sûre qu’il y a moyen de passer une soirée sympa avec toi même si tu dis le contraire. » Je ne revenais pas de tout ce que je venais de dire. D’abord parce que je n’avais pas pu m’arrêter de parler, ensuite parce que je lui donnais des conseils que je n’avais jamais été foutue de respecter. J’avais l’impression d’être tellement fausse, moi qui harcelais presque cette fille pour me racheter parce que j’étais tout bonnement incapable de tourner une page. J’espérais juste que la fatigue et l’émotion suffiront pour qu’elle ait renoncé aux piques et qu’elle me laisse enfin me rapprocher d’elle. Je répondis au sms puis coupai mon portable pour ne plus être dérangée. Le ton sérieux de ma voix en contraste avec ma mine rayonnante me choquait presque. Je n’aimais pas la personne que j’étais en train de devenir mais ne pouvais pas lutter contre. « Tu me laisses entrer ? » Puis, sans attendre sa réponse, je tirai lentement la porte du vestiaire. Elle était assise par terre et je restai d’abord quelques secondes sans bouger puis m’assis à côté d’elle, prenant soin de ne pas l’effleurer : je ne pense pas qu’elle était du genre à aimer les câlins spontanés. C’était plus simple de parler quand je ne l’avais pas juste tout près de moi ; je ne savais pas comment gérer son émotion. Rester la fille souriante, accessible et à l’écoute. « On peut arrêter de parler de tout ça, si tu préfères ? » Ça n’avait pas l’air d’être le bon moment et je craignais que ça ne soit jamais le bon. « Je ne veux pas que tu penses que je suis là pour t’ennuyer ou te harceler à longueur de temps. » Je ris un court instant puis repris. « Mais je me suis mis cette idée en tête et je ne peux plus me la sortir, tu comprends ? Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas faire de miracles, qu'on doit renoncer. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyMer 28 Déc - 19:40


    La gentillesse ça sert à quoi ? Rien, ça permet juste aux gens de profiter de vous et de passer pour une bonne poire, c’était en partie pour cela que Neela faisait preuve de froideur. Etre froide lui permettait de faire fuir les gens dont elle ne voulait pas la présence, enfin ça marchait dans une grande majorité de cas mais, pas avec la sampi apparemment, enfaite elle était carrément comme une mauvaise herbe, elle ne voulait pas partir malgré tout les efforts que la jeune Européenne mettait pour. Leurs conversations avaient beau s’avancées de plus en plus, elle était encore persuadée qu’elle était une de ces filles mère-Theresa qui voulaient absolument être bienveillantes, elle ne se doutait pas une seule seconde qu’elle était loin de la vérité, très loin même. Dans sa vie, tout avait toujours été noir ou blanc mais, bizarrement elle n’arrivait pas à caser Effy dans l’un ou l’autre, comme si quelque chose l’empêchait de le faire alors que, d’après ses impressions elle serait plutôt du côté blanc que noir. Il ne faut jamais se fier aux apparences, elle était la mieux placée pour le savoir puisqu’elle-même jouait beaucoup avec. Et si derrière son espèce d’image de personne amicale se cachait autre chose ? Il était aisé de se faire passer pour quelqu’un de gentil en sachant jouer un minimum la comédie, elle resta donc coincée dans le doute. La jeune femme avait bien remarqué que le portable de son interlocutrice avait sonné mais, elle ne l’avait même pas ouvert… A quoi jouait-elle ? Faire passer la vie d’une inconnue avant sa propre vie privée, c’était tout simplement n’importe quoi, Neela ne ferrait tout simplement pas ce genre de choses et puis, même si elle le voulait elle ne le pourrait pas, tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas se permettre de perdre son temps qui lui était peut-être compté avec les santés de soucis qu’elle avait. Aider les autres c’est beau, c’est bien et ça vaut toutes les louanges de « dieu » mais, manque de bol, la jeune Epsilon n’avait jamais été croyante malgré que ses parents le soient, elle avait toujours trouvé ça stupide qu’on puisse croire à l’existence d’un être suprême, qui dirigerait tout de là-haut, c’était tout bonnement pas possible. Certaines personnes prétendaient être « sauvées » par « la foi »mais, elle était convaincue que ce n’était que des sottises, selon elle la croyance les aveuglait, elle leur donnait soit l’impression d’être quelqu’un de bien ou de mal, d’être un pécheur ou un sauveur, c’était quand même assez dérisoire pour une femme de sa trempe. Neela avait pourtant déjà été à la messe en étant forcée par sa mère, elle avait tout suivi du début à la fin, elle entendait tous ces remerciements stupides du genre « merci de m’avoir béni » ou « grâce à vous ma maladie s’en est allée », comme s’il suffisait qu’un homme d’église ne vous touche pour être guéri, grosse blague. C’était à cause de ce genre de choses, que de nombreux escrocs arrivaient à arnaquer les naïfs, heureusement pour elle, elle n’en faisait pas partie.

    D’ailleurs en pensant à ça, Neela se demanda soudainement si la sampi était croyante. Elle l’a regarda de haut en bas, aucune croix, aucun signe religieux… Enfaite il ne valait mieux pas pour elle qu’elle le sache, si elle n’était pas athée, elle perdrait certainement de la crédibilité à ses yeux, déjà qu’elle n’en avait pas des masses… Alors qu’elle commençait à se perde dans ses pensées, elle reprit ses esprits et lui répondu sèchement : « J’ai déjà une élève de toute manière, c’est déjà une casse-pied alors j’aimerais pas prendre le risque d’en avoir une deuxième, même pour une vingtaine de minutes. » En même temps, quelle idée d’accepter de donner des cours à une gamma, cette confrérie était réputée pour n’en faire qu’à sa tête, alors que la danse classique demandait beaucoup de discipline et de concentration, enfaite la demande de Mikayla l’avait tellement intriguée, qu’elle avait fini par accepter pour voir ce que donnerait une rebelle dans ce genre de domaine là. D’un jour ou l’autre, sa curiosité finira définitivement par la perdre. Elle continua de fixer son interlocutrice avec ses grands yeux oranges, qui semblaient exprimer une certaine satisfaction, la satisfaction qu’elle ait comprit quelque chose rapidement : qu’elle ne lui apprendrait rien. « Alors tu auras enfin compris au moins une chose. » Dit-elle d’un ton beaucoup moins sec que son précédent. Agacée par son interruption ? Oui elle l’était, elle qui venait à peine de reprendre un sport qu’elle avait arrêté depuis de nombreuses années, il fallait que quelqu’un la dérange alors qu’elle n’avait jamais eut autant besoin de solitude et de concentration que maintenant. En effet, elles n’allaient jamais se mettre d’accord là-dessus, il n’y avait même pas besoin que l’Italienne n’acquiesce, elle ne savait déjà. Ella n’avait aucune idée des centres d’intérêts de la sampi mais, elle était certaine que celle-ci n’aurait pas apprécié qu’on la dérange non plus, comme n’importe qui d’autre. Au lieu de continuer ce qu’elle avait commencé, elle était là à se faire un monologue… pourquoi est-ce qu’elle faisait ça enfaite ? Elle n’en avait aucune idée et avait horreur de ça, en plus elle venait de dire une des raisons de son malheur, boulette. C’était comme si elle se retrouvait avec un psy, qu’elle était affalée sur son canapé depuis des heures et des heures, en ne disant absolument rien de de ce qui l’a tracassait et puis que d’un coup, elle le balance comme ça… Effy devait peut-être se mettre à la psychologie enfaite, à moins qu’elle n’y soit déjà. Peu importe, s’ouvrir comme ça c’était toujours pas son tripe et puis, plus elle lui donnait d’informations et plus elle essayera de réfléchir à des solutions, elle l’a collerait donc encore plus qu’elle ne l’a collait déjà.

    Son enfermement dans les vestiaires lui semblait être un bon éloignement, comme si ça allait lui permettre de se taire plus facilement. Enfaite c’était plus pour pleurer en cacher que pour ne plus rien dire qu’elle c’était mise là, peut-être que son interlocutrice perdrait patience et s’en irait, surtout qu’elle semblait recevoir plusieurs messages depuis tout à l’heure. Même pas, elle s’appuyait sur la porte et continuait de parler, encore et encore…N’était-elle donc toujours pas lassée de cette situation ? Apparemment non, il était vain d’espérer qu’elle s’en aille maintenant. Malgré ses pleures, elle arrivait tout de même à l’entendre, elle l’écoutait du début à la fin. Neela détestait de l’admettre mais, elle avait entièrement raison, rester là dans ces vestiaires à se ressasser tout ce qui n’allait pas, ça n’avait rien de bon et elle avait absolument besoin d’un peu de compagnie. « J’ai conscience que personne ne peut en faire, je ne suis pas une idiote, j’ai juste perdue ma dernière lueur d’espoir… Je ne suis pas si seule que ça en réalité, j’ai des amis et un frère, bien qu’il ne soit que très peu présent, trop occupé à voir sa sale garce… mais… ils ne comprendront pas ma situation, ils me feront juste des reproches et me diront que je n’peux que m’en prendre à moi-même. Je n’ai pas besoin d’entendre ça, j’veux juste me changer les idées et ce que je comptais faire en reprendre la danse classique, alors que je l’avais abandonnée à l’adolescence. Que ce que j’en sais que je rejette ce qui m’en ferrait du bien ? J’sais même plus différencier le mal du bien après tout, sinon je ne serais jamais tombé amoureuse, j’étais pourtant conscience que ça allait encore me faire du mal mais non, il a fallu que j’ai des sentiments pour ce fichu gamma… On n’était pas vraiment ensemble dans le sens où nous n’étions pas un couple, on se comportait juste comme tel. Lorsqu’il était là j’étais heureuse, rassurée, je croyais enfin que la vie me souriait, il a la possession tout entière de mon cœur… tout ce qu’il a trouvé à faire… c’est de me le déchirer en brisant toutes ses promesses… Il disait qu’il serait toujours là pour moi, pour me protéger, qu’il me lâcherait pas d’une semaine et il est partit, comme le dernier des lâches sans laisser un mot, ce qui ne lui ressemble pas… Je l’aime toujours et j’ai besoin de lui mais, lui est-ce qu’il m’aime vraiment ? Ça n’en a pas l’air vu qu’il n’est toujours pas revenu et qu’il n’a pas donné la moindre nouvelle… Je déteste cette vie… »

    La jeune Epsilon arrêta de se coller à la porte, elle se décala de quelques mètres et resta assise sur le sol. Elle avait fait ce qu’elle n’avait pas voulait faire : s’ouvrir à elle, alors pourquoi lui refuser d’entrer ? C’était juste trop tard maintenant. « Va y rentre… mais ne me regarde pas… » Neela resta dans la même position et commença à se frotter les yeux, elles savaient qu’ils étaient toujours rouges mais, Effy n’avait pas vraiment besoin de voir toutes ces larmes qui avaient pu coulées sur ses douces joues blanches. Elle se leva toute seule, avec quelque difficulté mais, n’avait toujours pas pris la peine de se mettre en face de la sampi. L’européenne inspira et expira, avant de passer de passer sa main de façon fougueuse sous son haut, afin d’en balancer la gaine qui cachait son ventre arrondi. « Oui il vaudrait peut-être mieux arrêter… » Elle passa sa main droite dans ses cheveux, se retourna et regarda enfin son interlocutrice. « Ne t’inquiète pas pour ça, je ne le pense plus. » Neela essayait de se contrôler de ne plus pleurer mais, sa respiration restait quelque peu difficile. « J’me suis déjà tellement battue depuis tant d’années, je suis tout simplement fatiguée de toujours subir la même rengaine. J’ai sincèrement l’impression que ma destinée n’est pas d’être heureuse, faut toujours que quelque chose me tombe dessus, que je sois au bord du gouffre… J’en ai marre de tout ça mais, je ne peux pas me débarrasser de la circonstance actuelle… j’peux… j’peux pas me battre contre… ça… » Fini telle en soulevant son haut violet, laissant son petit ventre de femme enceinte entièrement visible. Elle déposa une de ses mains par-dessus, en tout laissant couler une de ses larmes qu’elle ne pouvait plus retenir.« J’en suis à un stade suffisamment avancé pour ne pas avorter… et puis même… je lui avais promis de ne pas le faire… » C’était fou tout ce qu’on pouvait faire par amour, on était prêt à faire les pires folies, ce que Neela avait fait en gardant cette enfant dont elle ne voulait même pas. D’un autre côté c’était pour son bien qu’il lui avait fait promettre de ne pas le faire, c’était juste un peu trop dangereux pour elle d’avorter avec une santé aussi… aussi fragile… Au final elle allait devoir vivre avec ça jusqu’au bout, certainement l’étape de sa vie la plus difficile et rude de sa vie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyVen 30 Déc - 19:39

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy BIBxiJM04muOLew
Chase down all your demons.
    J’aurai pu passer une meilleure soirée, par exemple en fêtant comme il se doit ma réussite. J’adore les soirées bien alcoolisées et chaque prétexte est bon à prendre pour faire la fête. En temps normal, je ne me serai même pas arrêtée devant cette salle, n’y trouvant aucun intérêt. Je serai simplement passée devant pour gagner ma chambre le plus rapidement possible. Peut être que je ne serai même pas repassée par l’université et aurai filé tout droit vers mes endroits préférés de San Francisco. J’aurai pu faire preuve de patience et essayer de me rapprocher de Neela petit à petit. Mais même si je ne suis pas née avec une cuillère d’argent en bouche, j’ai tout d’une enfant capricieuse : je déteste attendre et je peux vite être contrariée si je n’ai pas ce que je veux. Je voulais me racheter, et je voulais le faire vite ! J’aurai aussi pu être sincère avec elle dès le départ et lui expliquer clairement ma situation. Bien sûr, ce serait plus honnête et plus juste mais je perdrais toute crédibilité, j’aurai l’air d’une pauvre idiote. Quant à elle, elle ne me pardonnerait sûrement pas mes mensonges et fausses attentions. Je préfère garder toute mes chances intactes plutôt qu’une conscience tranquille. De toute façon, l’occasion était bien trop belle pour la laisser filer : Neela était seule et visiblement fatiguée. Si elle avait baissé les bras dès le départ et évité toutes ses piques et ses regards assassins, j’aurai aussi pu la qualifier de vulnérable. Mais je devais au moins accorder à la jeune femme qu’elle ne se laissait pas faire et qu’elle s’accrochait du mieux qu’elle pouvait, même si ça devenait de toute évidence de plus en plus compliqué. Alors oui, j’aurai pu la laisser tranquille aujourd’hui, rien qu’une fois, et rester chez moi. Mais je n’avais pas pu, exactement comme je n’avais pas pu m’empêcher de l’aborder la première fois que je l’avais vue.
    J’étais chiante et je ne lâcherai pas prise. Pas avant d’avoir obtenu exactement ce que je voulais.

    Je haussai un sourcil, sceptique, en apprenant qu’elle enseignait un peu de danse à une fille du campus. En la voyant se comporter ainsi avec moi, tellement froide et distante, j’avais beaucoup de mal à l’imaginer avoir la patience d’un professeur. Je devais avoir raison parce qu’à l’entendre, les cours se passaient plutôt mal. J’hésitai à lui demander qui était son élève et ravalai ma question au dernier moment. Je ne voulais pas trop l’emmener sur un autre sujet que ses problèmes même si au fond, j’étais curieuse de connaître le nom de cette fille. Est-ce que je la connaissais ? Je me demandai aussi si elle était réellement "casse-pieds" ou bien si c’était Neela qui ne gérait pas bien ses leçons. Je souris en pensant que cette fille devait s’en prendre plein la tête à force d’énerver Neela. En tout cas, je fus soulagée de l’entendre me dire non parce que je n’aurai pas voulu être son élève : avec mon manque total de discipline et de sérieux, elle m’aurait étranglée après cinq secondes. Evidemment, je ne connaissais pas du tout Neela et comme elle ne m’appréciait pas des masses, elle se montrait sous son côté désagréable. En réalité, elle devait sûrement être gentille voire même drôle avec ceux à qui elle accordait sa confiance. Peut être qu’un jour je ferai même partie de ces personnes-là, bien que ce ne soit pas son amitié que je recherche. « Dans ce cas, je te souhaite bien du courage pour les prochaines leçons. » Je n’avais pas résisté à émettre quand même un commentaire, c’était plus fort que moi. Avec le temps, le ton de la jeune Epsilon était de moins en moins tranchant, sans pour autant être sympathique. Je crois que je pouvais encore attendre un bon moment avant que cela arrive, même si l’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Ses paroles, par contre, contenaient encore quelques piques, preuve qu’elle n’était pas encore prête à me parler ouvertement. « Et c’est à toi que je le dois…» Je lui souris, à la limite de la taquinerie. Je savais pertinemment bien que ce type d’intervention ne servait à rien, sinon peut être l’énerver un peu plus, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je faisais peut être comme si je me fichais de ce qu’elle pense de moi mais en réalité, je ne voulais pas qu’elle m’imagine comme une fille stupide et toujours heureuse. Comme tout le monde, je peux aussi être méchante et répliquer aux remarques qu’on m’adresse. Je suis peut être une Sampi mais je sais faire autre chose que distribuer des colliers de fleurs en chantant qu’on est tous amis.
    Cette remarque mettait fin, je pense, à notre minuscule débat chargé de déterminer mes intentions. Nous avions parlé quelques minutes mais pas avancé d’un pouce. Je ne savais pas si cette fille était quelqu’un de têtu mais sur ce coup-ci, je savais que je ne la ferais pas changer d’avis. Inversement, ces arguments ne me troublaient pas le moins du monde. Nous étions exactement au même point qu’au moment où j’avais fait irruption dans sa répétition. Jusqu’au moment où elle parti dans un monologue qui me donna une information assez importante sur elle. Je n’essaierai pas de comprendre ce qui s’était passé. Je n’étais pas là pour chercher à savoir pour quelle raison l’homme qu’elle aime était parti. Je lui montrerai du mieux que je peux que j’étais là pour la soutenir dans cette épreuve, je voulais seulement qu’elle arrête de se sentir aussi seule et désespérée. Et au moment même où elle recommencera à sourire, je disparaîtrai comme j’étais apparue. Ainsi la boucle est bouclée.

    Appuyée contre la porte des vestiaires, je me demandai ce qui pouvait se passer. Soit Neela refusait de me laisser entrer et je ne serais pas plus avancée que ce matin, soit elle renonçait à lutter contre moi et je faisais un grand pas en avant. Mais mes réflexions furent interrompues par sa voix ; elle répondait à tout ce que je venais de lui déballer. Elle était désespérée et vraiment blessée, bien plus que ce que j’avais alors imaginé. Elle savait au moins qu’elle était entourée par ses amis mais je fronçai les sourcils peu après, ne comprenant pas pourquoi ils lui diraient que c’était de sa faute. Depuis quand les amis se comportent-t-ils ainsi ? Et ce serait même la vérité, elle serait même entièrement responsable de sa situation, comment pouvait-elle s’en sortir avec des reproches ? Ça me paraissait complètement fou. Elle avait aussi sa famille avec apparemment un frère, même si à l’entendre, ils n’avaient pas l’air de s’entendre si bien que ça. Je restai attentive à la suite, sans pour autant m’empêcher de commenter mentalement toutes ses paroles. Un gamma ? Je grimaçai en silence. Je détestais les préjugés et j’essayais toujours de connaître la personne avant de la juger. Pourtant, j’eus envie de lui répondre qu’avec un Gamma comme copain, elle aurait du se douter de la catastrophe. Tout comme avec les Delta, je pensais qu’il valait mieux éviter d’avoir des sentiments trop profonds pour ces gens. Evidemment, on ne peut pas contrôler ce genre de choses mais on peut au moins voir venir sa chute. Je n’avais pas la moindre idée de ce que je lui répondrai. On ne peut pas faire grand-chose lorsqu’il s’agit d’amour.
    Je ne voulais pas continuer à parler à une porte alors je la tirai lentement vers moi, en entendant Neela me dire que je pouvais entrer. Sans la regarder. « D’accord…» J’avais abandonné mes airs narquois et sympathiques que j’avais alternés tout à l’heure. A la place, j’avais parlé d’une voix très douce et m’étais assise en silence. L’Epsilon se releva alors mais je ne bougeai pas. Evidemment, en lui proposant de changer de sujet, je savais qu’elle ne refuserait pas et saisirait cette perche. Je souris timidement en l’entendant dire qu’elle ne pensait plus que j’étais là pour la harceler. « Ça me fait plaisir d’entendre ça. » J’aurai pu m’arrêter là mais j’avais l’impression que ça ne suffisait pas. Peut être parce que je savais qu’elle se trompait encore sur moi, ou peut être parce que l’ambiance était devenue soudainement plus sérieuse et que je voulais lui montrer que je ne prenais pas la situation à la légère. « Je m’y suis sûrement mal prise avec toi et j’aurai pu me montrer plus patiente et moins collante. » Mon sourire passa de timide à complice. « Mais je n’ai pas réussi à réagir autrement. Je comprends tes réactions et ton côté distant, j’aurai peut être agi de la même façon à ta place. Alors, je vais essayer de faire des efforts et de me montrer moins pressante avec toi. » Autrement dit plus calme. En lui confiant cela, je présentais presque mes excuses et espérais remonter un peu dans son estime, qu’elle voie que je suis capable de reconnaître mes fautes et de changer pour pouvoir l’aider. Sa respiration n’était pas très régulière, je pouvais clairement m’en rendre compte mais je feintais de ne pas voir son trouble. Elle chipota autour de son ventre mais je ne comprenais pas ce qu’elle était en train de faire alors je me concentrai de nouveau sur ses paroles. Apparemment, elle avait déjà souffert auparavant. Je ne savais rien d’elle alors il était tout à fait possible qu’elle ait un lourd passé, douloureux. Elle parlait aussi d’un autre problème que je ne pu comprendre que lorsqu’elle détacha complètement ce qu’elle s’était mise autour du ventre. Mes yeux s’écarquillèrent aussitôt et je me rappuyai brusquement contre la porte. Enceinte. Je n’arrivais pas à y croire, je n’arrivais pas à croire à tout ce qui lui arrivait. Je comprenais mieux maintenant toute cette douleur que j’avais lue sur son visage la première fois. Et moi qui étais là soi-disant pour l’aider, je ne savais plus quoi faire. D’accord Effy, si tu arrives à l’aider un peu, tu te seras bien racheté. Mais c’est loin d’être gagné d’avance.
    Je me relevai lentement et mon regard s’attarda sur ses mains posées sur son ventre. Je savais qu’elle pleurait mais je ne voulais pas la mettre mal à l’aise en la fixant, après tout j’étais une inconnue pour elle. Elle allait garder ce bébé alors qu’elle ne savait plus où elle en était. Si Neela et moi étions amies, je me serai énervée sur elle. J’ai beaucoup de mal avec l’idée d’avoir un enfant avant ses trente ans et en plus de cela, elle voulait le garder parce qu’elle l’avait promis au père –qui s’était barré. J’avançai ma main à demi vers elle avant de me reprendre et de la laisser pendre le long de mon corps. « Je suppose que tu n’en as pas encore parlé à beaucoup de monde, peut être seulement à ton entourage le plus proche ? » Je savais qu’elle m’avait demandé pour changer de conversation mais je pouvais feindre l’avoir oublié. « Je ne peux pas juger ta décision puisqu’on ne se connaît pas assez mais un enfant ça change tout, toute ta vie. Tu le sais bien, évidemment, mais ça m’inquiète vu à quel point tu vas mal en ce moment. Je ne suis pas là pour te faire la morale mais je crois qu’il est vraiment temps de te reprendre en main. C’est important que tu sois bien quand il naîtra, pour lui mais surtout pour toi. Parce qu’au sinon, tes problèmes ne vont faire qu’augmenter et ce sera toujours plus dur de t’en sortir. Tu sais déjà comment les prochains mois vont se passer ou t’as pas du tout de projets ? Maintenant c’est sûr que tu as besoin d’aide, peut être pas la mienne d’accord, mais toute seule t’es perdue. » Ce n’était pas méchant, au contraire, j’avais gardé mon ton doux et calme de tout à l’heure. J’étais pas là pour la démoraliser et même si je savais qu’elle avait parfaitement conscience de sa situation, je voulais qu’elle se retrouve face à la réalité. C’était dur et en continuant ainsi, ça n’allait qu’empirer. Mais j’étais là et si elle m’avait laissé voir son ventre, c’est qu’elle avait une certaine confiance en moi. « Et cette histoire avec ce Gamma, pourquoi dis-tu que tes amis te font des reproches ? Comment peuvent-ils t’aider en t’enfonçant encore plus dans tes problèmes ? » Mon incompréhension devait se lire clairement sur mon visage. « Enfin Neela, je voulais te dire que même si je ne peux rien faire concrètement pour tes problèmes, je suis quand même là. Pour simplement passer du temps ensemble, prendre l’air, aller à une soirée, faire les magasins ou même s’engueuler un peu dans des vestiaires de danse, peut importe tant que ça te change les idées. Crois-moi, les conseils c’est bien beau mais pour aller mieux, faut aussi sortir de temps en temps de sa réalité. C’est à ce moment-là que j’interviens… » Je fis de grands gestes pour me désigner en souriant, même si je n’étais pas certaine que ça la ferait rire. Mon but était de voir autre chose que ce regard triste et la seule chose que je pouvais vraiment faire, c’était la tirer ailleurs que dans sa bulle. En espérant qu’elle me laisserait faire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy EmptyLun 30 Jan - 13:22

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty
MessageSujet: Re: it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy Empty

Revenir en haut Aller en bas

it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» (micah&sandro) ⊹ promise me you won't give up, no matter what happens, no matter how hopeless.
» L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» I need answers ↯ Ever
» This is war, dude ↯ NIKOLAÏ

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-