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let me entertain you ✩ Edward

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MessageSujet: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyMar 27 Déc - 21:10





«It seems that I still have a tear to shed »


J'étais fichue. Jamais je ne parviendrais à pouvoir faire croire à Edward que tout allait à la perfection pour moi, pas lorsqu'il avait été absolument clair que j'avais passé mon temps à pleurer. Mais il n'avait pas voulu annuler cette petite soirée pyjama-glace-film pour autant et j'étais bien forcée de m'incliner sous ses désirs: la dernière m'avait fait un bien fou, même si je ne le lui avouerais jamais vraiment. Il savait. Je me doutais même que c'était pour ça qu'il revenait si tôt, pile en pleine période de fêtes, pour s'assurer que je ne me morfondais pas trop, ni ne passais trop d'agréable compagnie avec Logan. Logan. Seigneur, si je ne pouvais pas passer trente secondes sans que quelque chose ne me fasse penser à lui, je n'étais pas dans la merde.

CHEYENNE – « Oh aller, ma belle, c'est vraiment pas le moment... »

J'étais penchée face à ma chienne, essayant tant bien que mal de récupérer le vêtement qu'elle avait attrapé et s'amusait désormais à maintenir dans sa gueule en secouant la tête, bien décidée à ne pas lâcher prise. Je n'avais vraiment pas le temps de jouer, Edward allait arriver d'un instant à l'autre et l'appartement n'était pas encore totalement rangé. De plus, si le husky continuait ainsi, elle risquait bien de ruiner définitivement la chemise que Logan m'avait "prêté" lorsqu'il m'avait menée à l'hôpital il n'y a même pas deux jours. La soirée était supposée être pour se détendre, et ma chienne n'en faisait qu'à sa tête: si Edward tombait sur un vêtement de Logan, avec lequel les relations était relativement modérée, la soirée partirait d'un mauvais pied et je n'avais absolument pas besoin de ça. J'en venais à supplier mon animal de me rendre le morceau de tissu et ce n'est que lorsque ma voix étranglée par un sanglot de fatigue manquait de se briser pour de bon que Rayna compris que l'heure n'était pas au jeu ou à quoi que ce soit d'autre. Mais je ne pouvais pas craquer... Je ne le pouvais pas.

CHEYENNE – « Merci... »

J'attirais le vêtement à mon visage en invoquant toutes les forces qui m'étaient disponibles pour ne pas me surprendre à humer ce qu'il pouvait rester de l'essence de Logan. Au lieu de quoi, je tournais un regard reconnaissant à ma chienne qui se tenait droite et attentive, penchant sa tête de côté comme si elle se demandait pourquoi j'étais soudainement aussi émotive sur un jeu qui n'avait pas abouti. Le fait est que si elle m'avait forcée à me battre, j'aurais fondu en larmes. J'avais bien pu ignorer les symptomes de ma condition avant d'avoir les nouvelles du médecin, mais maintenant que je savais c'était comme si mon corps désirait se rattraper et me rappeler en quasi permanence que tout ceci était bien réel. Et tant pis si cela me rendait plus vulnérable à mes émotions en attendant. Repartant d'un pas feutré vers ma chambre pour y déposer le vêtement opportun, ma chienne m'accompagna à chaque pas en gardant la tête levée vers moi comme si elle s'attendait soit à ce que je m'évanouisse de nouveau, soit à ce que je me fasse belle pour une soirée. D'un caractère voyeur ou pas, l'animal avait une fâcheuse tendance à aimer garder un oeil sur moi lorsque je me changeais, si bien que je venais souvent à lui demander conseil et lui parler comme si elle pouvait m'aider à choisir comment me vêtir.

Mais rien de tout cela ce soir...

Ce soir, pas besoin de tenue de soirée. Un petit t-shirt blanc, un pantacourt d'été et moi qui me baladais pieds nus dans mon domaine, c'est tout ce dont j'avais besoin. Mais en sortant de ma chambre, je ne pus m'empêcher de faire deux arrêts. Le premier devant le miroir, soulever mon habit avant de laisser ma main caresser doucement l'abdomen qui restait encore désespérément plat à ce stade de la gestation, mais fascinée à l'idée qu'un être grandissait là dedans. Tant pis si la pensée me terrifiait, j'étais maîtresse des sentiments contradictoires. Le second arrêt fut pour la chambre de mes enfants, en compagnie de leurs grands-parents ce soir alors que le sentiment d'être une mauvaise mère revenait doucement envahir et s'installer dans mon esprit. Étais-je vraiment prête à leur donner un petit frère ou une petite soeur ? Ils n'avaient même pas un an eux-même, n'étais-ce pas trop tôt? Même si la question ne se posait pas là: étais-je vraiment prête à vivre ça avec Salaun ? Il avait beau me faire des promesses, je ne savais pas juste à quel point je devais lui faire confiance. Je ne m'attardais pas plus sur ces questions lorsque j'entendis clairement l'indicateur m'informer que quelqu'un avait arrêté l'ascenseur à mon étage. Edward n'avait jamais vraiment eu l'opportunité de venir, ou plutôt de venir et rester assez longtemps pour profiter de mon nouveau chez-moi. Je m'attendais presque à le voir débarquer en pyjama, un nounours sous le bras et le bonnet de nuit sur la tête... ou bien était-ce juste mon imagination qui gambadait. Appelant Rayna à ma suite (non pas qu'elle m'avait lâchée d'une semelle, de toute manière). Quelques vérifications de dernière minute, et je m'avançais d'un pas furtif vers l'ascenseur, juste assez rapidement pour attérir dans les bras d'Edward à peine eut-il quitté la cabine et posé le pied chez moi.

CHEYENNE – « Hey toi... »

Le câlin fut long, mon visage se perdait dans son cou alors que mes bras restaient posés contre ses épaules et le gardait contre moi. J'avais plutôt intérêt à ne pas trop l'enlacer, sinon il serait suspicieux quant à mes raisons. Mais l'avoir là, si proche, après des nouvelles qui m'avaient miné le moral ces trois derniers jours, cela faisait tout simplement plaisir et je me délectais de le savoir présent. Lorsque la porte de l'ascenseur se referma avec un "ding" discret mais distinctif, ce fut comme un rappel à la réalité, grâce auquel je me détachais finalement de lui avant de sourire à toute dent. J'espérais masquer la mélancolie de mon regard par l’enthousiasme que la soirée engageait en moi: Edward, moi, quelques films et suffisamment de glace pour tenir jusqu'à la nouvelle année. Il n'y avait aucun doute dans mon esprit que le temps passé ce soir serait ponctué de rires et de détente...

CHEYENNE – « Prêt ? »

Je revenais dans mon loft en l'invitant à m'emboîter le pas, mais c'était sans compter sur l'enthousiasme de l'autre lady de la situation, Rayna, qui sautillait à son tour de joie de revoir si rapidement son second donneur-de-caresse favori. Au moins, aussi foutue et désespérée la situation semblait être, je trouvais un réconfort certain en observant mes deux zouaves s'amuser ensemble que certaines choses ne changeaient jamais...

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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptySam 31 Déc - 13:49

let me entertain you ✩ Edward Zna3qf




Ce soir, je dormais chez Cheyenne. Nous avions prévu une soirée pyjama à regarder des films tout en se goinfrant de crème glacée. Et alors que je soupçonnais ma meilleure amie de ne pas avoir le moral, j'avais insisté pour que cette soirée ait lieu, quoi qu'il arrive. Elle avait autant besoin que moi d'une soirée de détente. En effet, ma relation avec Maria n'était pas au beau fixe et pour la première fois depuis de nombreux jours, on m'offrira la possibilité de dormir dans un lit, et non pas sur un canapé. Donc oui, je l'avoue clairement, j'avais besoin de passer du temps avec Hutchinson pour une soirée rempli de rires et de tendresses. Et, dans la mesure où, comme moi, elle ne semblait pas dans son assiette, mon envie de lui remonter le moral ne faisait que s'accroître. Ainsi, j'avais quitté la maison quelques temps plus tôt, avec un sac sur le dos comportant un semblant de pyjama. En effet, dans la mesure où je dormais toujours nu, ou bien en boxer, je n'avais pas de tenue de nuit à proprement parlé. Voilà pourquoi j'avais pioché dans mon armoire un pantacourt noir tombant juste en dessous de mes genoux, que je prenais occasionnellement pour faire du sport l'été, ainsi qu'un sweat à capuche gris ou était inscrit en gros caractères bleus marines ''TRINITY'' et juste en dessous, en plus petit ''COLLEGE DUBLIN''. Ce vêtement était arrivé en ma possession lorsque j'ai commencé mon cursus d'Histoire dans cette grande université, première d'Irlande et parmi les meilleures du monde. Je n'avais pas peiné à y entrer avec mes notes, car elles frôlaient presque la perfection, notamment quand j'ai décidé que je voudrai y aller. Néanmoins, c'était davantage les appréciations que j'avais eu au cours de mon parcours scolaire et les remarques sur mon comportement, qui me tiraient vers le bas. C'est ainsi que lorsque j'ai fait une première année d'Anglais pour étudier la littérature, j'ai dû me rendre dans une autre université car mon comportement laissait trop à désirer. Et, quand j'ai lamentablement raté ma première année de faculté à cause de mes problèmes de santé, je me suis montré plus motivé que jamais pour entrer dans cette université grandiose de la fin du XVIème siècle. On m'a finalement donné ma chance tout en m'expliquant que je serai surveillé car ils faisaient là une grande exception uniquement parce que j'étais l'un des meilleurs. Si je faisais la moindre erreur, je me verrai aussitôt plier bagage.

Cheyenne m'avait expliqué que les enfants passeraient la nuit avec leurs grands-parents. Et même si j'avais été déçu de ne pas passer la soirée avec mes deux filleuls à proximité, je ne pouvais nier le fait qu'au moins, nous serons tranquilles, sans avoir à nous lever toutes les vingt minutes car l'un ou l'autre des bébés auraient besoin de quelque chose en particulier. Pourtant, Hutchinson le savait, je prenais un grand plaisir à m'occuper de ses deux trésors, et lorsque l'un pleurait, j'étais le premier à me lever pour aller m'en occuper et les prendre dans mes bras. Mon côté papa poule qui ressort, que voulez-vous... Quoi qu'il en soit, nous passerons une soirée de détente juste tous les deux. Et c'est en me garant sur le parking que je ressortais avec un sac rempli à craquer comme si ce fut la hotte du Père Noël. Et ce n'est qu'au bout de quelques minutes que j'arrivais à l'étage souhaité, par l'ascenseur, jusqu'à ce que Cheyenne vienne m'accueillir. Et c'est à sa vue que je laisser tomber mon sac pour me jeter sur elle. Elle fut ainsi victime d'un gros câlin made by O'Malley alors que je la serrais doucement contre moi en calant ma tête contre la sienne. « Tu m'as manqué ma belle... » Certes, nous ne nous étions pas vus depuis hier, quand je lui avais rapporté ses enfants après qu'ils aient passé la nuit chez moi. Mais nous nous étions vus rapidement, sans trop prendre le temps de discuter et de profiter de la présence de l'autre. Je caressais son dos avant de déposer un long baiser sur sa joue, lui montrant par ce geste que je la trouvais à croquer. Cheyenne est le genre de personne à qui l'on passe notre temps à vouloir faire des câlins. Et je n'échappais pas à la règle, notamment quand on sait que je suis un bisounours ambulant.

Il nous fallu du temps avant d'accepter de se détacher l'un de l'autre. C'est ainsi que je finissais par la suivre jusqu'à atterrir dans le salon où Rayna couru vers moi en laissant pendre sa langue. Je laissais tomber une seconde fois mon sac – décidément – et m'agenouillais pour réceptionner l'animal qui sautait partout en cherchant à me lécher le visage. « Mais c'est ma chérie... » Elle émit un petit jappement alors que je la serrais contre moi. Mais comme elle semblait particulièrement agitée, elle ne tarda pas à me faire basculer en arrière si bien que nous rejoignons tous les deux le sol comme de parfaits enfants. « Ah... Chey... Rayna est devenue folle... ! » Et j'éclatais de rire alors qu'elle me donnait des coups de langue dans le cou, un endroit où j'étais particulièrement chatouilleux. Il me fallu un moment avant d'avoir le courage de me débattre alors que le husky redevenait calme. Je lui donnais quelques caresses avant d'embrasser son museau. « Mais oui, je t'aime. » Oui, j'ai tendance à être très gaga face aux enfants et face aux animaux même si les chiens attirent bien plus mon attention que les chats.

Je me redressais alors que Rayna continuait à me suivre comme mon ombre. Je lui prêtait d'ailleurs une attention toute particulièrement, ce qu'elle semblait apprécier car elle me donna des coups de tête dans mes jambes. Je reprenais mon sac et l'ouvrais tout en observant Cheyenne. « J'ai tout pour passer une bonne soirée. » Je sortais six DVDs avant de les énumérer. « Nous avons ici... tiens toi bien... Les Aventuriers de l'Arche Perdue, Indiana Jones et le Temple Maudit, Indiana Jones et la Dernière Croisade et Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. Mais, comme je sais que tu aimes une certaine brune à gros seins, presque autant que moi, j'ai également pris Lara Croft : Tomb Raider et Lara Croft : Tomb Raider, le Berceau de la Vie. » Je lui tendais les DVDs avec amusement avant de sortir quelques pots de crème glacée de différents parfums. « Voici l'accompagnement... » Puis je sortais ma tenue pour la soirée : « Et mon ''pyjama'' ! »
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyMer 11 Jan - 0:13





«It seems that I still have a tear to shed »


J'avais une multitude de raisons de craindre la période des fêtes. D'abord parce que cela serait la première fois que je les passerais seule, tranquille chez moi, et ensuite parce que voir tout le monde heureux et partageant ce moment avec leur famille ne faisait que me rappeler à quel point la mienne manquait d'un élément primordial. A quel point certaines absences coupaient au plus profond du coeur pour laisser saigner juste un peu plus longtemps... J'avais expressément refusé de me joindre aux O'Malley pour les repas traditionnels de Noël et du nouvel an. Je ne savais l'expliquer, mais je ressentais un besoin d'être seule a contrario du reste du monde qui lui prenait plaisir à célébrer en compagnie de proches... Est-ce qu'il pensait à moi, comme je pouvais penser à lui ? Est-ce qu'il s'inquiétait seulement de notre bien être ou bien avais-je donc été conne assez pour me laisser emporter dans cette aventure en pensant des choses qui n'étaient que chimères ? Logan m'avait déjà répété maintes et maintes fois qu'avec lui, tout serait différent. Qu'il n'était pas mon ex. Qu'il ne se permettrait jamais d'abandonner ses responsabilités ou de fuir ses engagements. D'une certaine manière, il me surprenait et d'une autre, il me rassurait autant que cela pouvait bien me terrifier. Cela valait bien la peine de se protéger, si c'était pour finir dans cet état là quand même, vraiment... Ces derniers jours avaient été aussi sombres qu'ils avaient été emplis de questions et c'est lorsque Edward le remarqua qu'il m'imposa quasiment cette soirée pyjama. Je le soupçonnais d'avoir une envie incroyable de me faire rire, mais j'avais beau plisser mes yeux comme si je pouvais faire usage de rayons x pour mettre son plan à jour je ne parvins à rien de plus que l'expression la plus innocente de la part de mon meilleur ami. Un homme que je n'échangerais pour rien au monde...

Ma chienne s'était finalement pliée à ma volonté, et le ding de l'ascenseur résonnait encore dans la pièce que soudainement un poids s'écrasa sur moi dans un concert de jappements gais de la part de l'animal. Par tous les dieux, ce que je pouvais adorer le mode bisounours slash koala de ce grand gaillard et ni une ni deux, je m'y perdais bien vite en m'agrippant à lui comme s'il représentait la seule chance de salvation dans cette vie qui commençait à cruellement en manquer. Il me murmura que je lui avais manqué et cet état des faits provoqua un rire soudain de ma part.. nous ne nous étions jamais quitté qu'hier, dans le fond. Parce que Edward serait damné le jour où il me laisserait tomber en sachant pertinemment que quelque chose semble me travailler... Ou parce que c'est tout simplement le genre d'homme qu'il est. Le genre de frère de coeur qu'on aimerait toutes avoir, mais dont le privilège n'est pour l'instant réservé qu'à moi. Et avec le groooos bisou qu'il posa sur ma joue, je m'attendais presque à entendre un grand MWAH ! ou SMACK ! dans sa manière d'exagérer les choses, juste pour me rappeler (si besoin est) à quel point il était le plus grand bisouilleur de ce côté des Etats-Unis. En tout innocence, et ce n'était certainement pas mon rôle de lui refuser son côté câlin à l'extrême. Je l'aimais comme ça, mon Ed' ...

Il me suivit jusque dans le salon, même si je lui indiquais de s'installer avant de m'avancer vers la cuisine pour y récupérer ce dont nous aurions besoin. Le bavoir d'Edward (une farce entre nous, puisqu'il semblait toujours être gosse au point de laisser des tâches de glace un peu partout sur son t-shirt), les cuillères, un essuie, une bouteille d'eau et deux verres (pas d'alcool pour moi !), et d'autres babioles avant de revenir rejoindre mon bff qui hurlait presque à la mort que ma Rayna avait définitivement perdu la tête...

CHEYENNE – « Oh, mais il ne faut t'en prendre qu'à toi même... tu sais que tu la rends dingue en la complimentant ainsi. Et puis, elle t'adore presque autant que moi, elle en profite juste un peu plus, c'est tout. »

Au fou rire soudain de la part d'Ed je devinais que la langue de Rayna devait laper un espace bien particulier de sa chair pour le faire tressaillir ainsi et gesticuler comme un dément en roulant pour s'éloigner de mon animal. Oh, il était chatouilleux, peut-être mais ce n'était pas en s'agitant d'autant plus qu'il allait calmer mon animal. Je dus m'y mettre discrètement et faire agir mes qualités de maîtresse pour lui faire comprendre que les sottises étaient finies maintenant et qu'il était temps pour elle de se calmer un peu. Je n'avais jamais vraiment eu de mal à la dresser, l'animal et moi partageant une complicité telle qu'on se demande parfois si nous ne lisons pas dans les pensées l'une de l'autre. Peut-être. Elle avait simplement un langage corporel si clair et un regard pétillant de joie qu'il n'était pas bien difficile de comprendre qu'elle était raide dingue de la présence d'Edward... ou au moins, de l'attention de Reine dont elle profitait peu importe l'occasion qui réunissait ces deux zouaves. Des gosses... Aussi adultes étaient-ils supposés être, j'étais définitivement entourée de gosses.

Avançant pour retourner dans le salon, passant devant le duo en observant Edward se relever péniblement et Rayna continuer à le taquiner dès l'instant où il s'arrêtait: encore une qui savait ce qu'elle voulait.. Un regard de ma part refroidit son enthousiasme de manière significative et elle se calma suffisamment pour qu'on puisse presque croire retrouver la Rayna de tous les jours: si Edward était destiné à rester toute la nuit, autant garder l'énergie pour plus tard. Si l'homme s'endormait, je n'aurais qu'à lâcher mon animal dessus pour un réveil coriace... Un seul regard à Rayna me laissa me demander si elle n'avait pas suivi mon train de pensée, puisqu'elle tourna la tête un instant vers mon ami avant de revenir plonger ses yeux dans les miens et japper une nouvelle fois comme s'il était question de donner son accord.

J'vous jure...

CHEYENNE – « Tu es gentil, mais ... je pense que nous pourrons nous passer de celui-là. »

Je reprenais le quatrième volet des aventures de Jones pour le remettre dans le sac d'Edward sans y accorder un second regard; je n'avais jamais vraiment réussi à le regarder jusqu'à la fin, dépitée que j'étais par le côté apparemment science-fiction de toute cette histoire. Je préférais de loin les classiques et j'osais espérer que mon compagnon de soirée n'allait pas être déçu de mon rejet. A en juger par son expression lorsque je posais les yeux sur lui pour jauger sa réaction, tel n'était pas le cas. Replongeant mon regard sur la série de dvd étalée désormais sur la table, je n'étais pas trop sûre de savoir quoi choisir en premier. Indiana ou Lara... Il était absolument hors de question de regarder quoi que ce soit en désordre, donc le choix ne se portait vraiment que sur la série que nous allions entamer. Lara ou Indiana...

CHEYENNE – « Hey ! Je n'aime pas spécialement cette femme pour ses gros seins et tu le sais ! »

Je lui fichais un coup joueur dans l'épaule en me plaignant de ses insinuations. J'avais toujours été une grande avide du jeu et lorsque les films étaient sortis, je m'étais évidemment montrée très curieuse. C'est tout. Edward et ses fascinations perverties n'étaient pas forcément les bienvenues, même si le voir secouer des sourcils ainsi d'un air "ne nie pas, je sais tout" me donnait envie de pouffer de rire. Il sortit plusieurs pots de glace et un pyjama et l'envie se transforma en désir irrépressible, provoquant quelques secondes que je passais à m'esclaffer à ses dépends...

CHEYENNE – « Oi ! Très masculin, tout ça... Mais tu sais quoi, pourquoi est-ce que tu n'irais pas te changer pendant que je vais mettre ça au frais et que je me creuse les méninges pour déterminer par quel film commencer; tu me connais, moi et le besoin de prendre une décision, cela risque de prendre un moment... Peut-être même que j'aurais besoin de ton aide »

Un clin d'oeil, une ouverture pour avoir droit à son avis sur ce qu'il désirait voir ce soir, une invitation à aller se mettre dans le pyjama dont le motif était presque aussi enfantin qu'une bonne partie de la psyché de l'homme qui semblait à présent fier comme tout. Un nouveau rire m'échappa... décidément, jamais rien ne serait totalement sérieux avec lui.

dix minutes plus tard

La glace était au frais, deux plus petits pots étaient posés sur la table en guise d'ouverture, je devinais que le retour d'Edward se faisait imminent et, devant l'impossibilité de me décider sur le dvd à regarder, je m'étais attelée à nous préparer un coin douillet, couvertures et coussins à l'appui. Indiana et Lara... C'était vraiment quelque chose de stupide, la manière dont nous avions eu à nous surnommer progressivement (et mutuellement) ainsi. Je ne suis même plus sûre de savoir comme cela nous était venu, mais au final, je me plaisais à le comparer à Indy et lui s'éclatait à me surnommer Lara. Je n'ai jamais osé lui demander pourquoi, de peur qu'il ne me sorte quelque chose de complètement inapproprié qui aurait pour sûr effet de me faire rougir jusqu'aux racines: n'avait-il pas mentionné plus tôt apprécier apparemment les atouts évidents de cette héroïne? Baissant les yeux sur les miens, avant de réaliser à quel point ma réaction était stupide, je venais à la conclusion que ce point ne pouvait définitivement pas être la source de comparaison. Heureusement que je le connaissais en ami, et que je réalisais notre engouement à nous taquiner à tout niveau, parce que sinon je pense que j'aurais été en droit de me demander quoi... Lui avait ce charme à la Indiana, même si Jones avait l'air immensément plus mature que lui. J'adorerais un jour le voir sur une fouille, juste pour le plaisir de le découvrir dans le rôle que je lui sais uniquement en titre pour l'instant. Archéologue... D'ailleurs, en avoir deux regardant des films pareils ne pouvait vraiment avoir qu'un seul but: rire de la stupidité des faits historiques décrits et partir dans des débats enflammés sur ce qui est ou pas correct dans la mythologie expliquée. Parfois nos opinions divergent et nous nous expliquons mutuellement. Parfois nous nous contentons d'un "BOOOO !" à la médiocrité des sciences décrites et nous amusons bien souvent à lancer du pop corn à la tv. Quoique dans l'optique que nous n'en avons pas ce soir, mais bien de la glace, je pense que nous allions éviter..

Un couinement se fit entendre alors que je ricanais doucement à imaginer avec horreur Edward balancer (par pure habitude) son pot de glace sur mon écran plat en le réduisant en miettes. L'imaginaire m'inquiétait, mais le bruit eut pour effet de me tirer de mes rêveries et de me faire pencher les yeux au sol alors que je terminais de fixer les couvertures au large sofa qui nous servirait de piaule pour la nuit. Je m'attendais à trouver l'un des nombreux jouets de Rayna, mais au lieu de cela la source s'avéra être l'une des petites peluches qui d'ordinaire servaient à attacher une têtine et permettre ainsi à l'enfant de s'amuser un peu, alors qu'à une extrémité du ruban il y avait sa tétine et de l'autre la peluche, le tout entrecoupé au milieu par une pince destinée à accrocher l'ensemble au vêtement de l'enfant. Quelque chose de parfaitement fonctionnel en soi, mais qui ramena à la surface de ma mémoire quelque chose que j'espérais avoir oublié avant que mon ami n'arrive. Un enfant. Damn... Je me perdais dans mes pensées, ne réalisant pas tout de suite les pas de loups qui se faisaient à peine entendre dans mon appartement, focalisée telle que je l'étais sur l'objet et songeant à ce qui s'était passé la veille de Noël. Inconsciemment, ma main glissa jusqu'à mon abdomen dans une caresse machinale que je semblais incapable d'arrêter et ce n'est que lorsqu'Edward reprit la parole et me fit sursauter que je réalisais ne plus être seule dans la pièce. Ma main décolla de mon abdomen et vola dans mon dos comme si je venais d'être prise la main dans le sac, bien que l'autre tenait toujours la peluche. Une larme traitresse s'était écoulée sans que je ne le réalise et ce n'est que lorsque la perle d'eau vint caresser mes lèvres que je la frottais furieusement avant de reporter mon attention sur les dvd toujours étalés sur la table. Maintenant n'était pas le moment de craquer... Un instant de faiblesse, oui, voilà ce que c'était, je n'étais absolument pas prête à faire face à quoi que ce soit lié à ce petit problème pour l'instant, aussi espérais-je qu'Edward n'insiste pas et réponde à ma question. Les chances allaient à 50/50: soit il posait des questions, soit il oubliait et répondait à la question.

CHEYENNE – « Je n'arrive pas à me décider, tu préfères critiquer qui ce soir ?? »

Faire comme si de rien n'était. Oui. Définitivement la meilleure chose à faire, et si les yeux inquiets de Rayna était la moindre indication, je ne faisais pas un boulot brillant jusque là. Un regard sévère de ma part et la chienne reposait sa tête entre ses pattes dans un simili soupir, couchée près de la tv comme si elle attendait également de pouvoir profiter du film qu'Edward allait choisir...

CHEYENNE – « Alors, mon cher, qu'est-ce que ce sera ?? »



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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyLun 16 Jan - 15:01

let me entertain you ✩ Edward Zna3qf




Je savais que Cheyenne avait été seule pendant les périodes des fêtes. Ainsi, Maria et moi nous étions empressés de l’inviter chez nous. J’avais avancé quelques arguments, comme le fait que ma famille serait de la partie car elle se déplaçait pour la première fois aux Etats-Unis. Ainsi, elle aurait l’occasion de revoir mes parents, mon frère ainsi que mes sœurs alors qu’elle avait pu faire leur connaissance lors de mon mariage, fin août, lors de la naissance de ses jumeaux. Cette proposition n’était en aucune sorte de la pitié. L’avoir à dîner alors qu’elle était seule, me paraissait être une bonne idée. Elle aurait amené les enfants et la maison n’en aurait été que plus vivante. Néanmoins, sans trop de surprise, Hutchinson avait fini par décliner l’invitation, préférant rester seule. Pendant un moment, j’en étais venu à me demander si Logan Salaun serait également seul pour les fêtes ou bien s’il les passerait avec Cheyenne. Qui sait ? J’aurai préféré cela à ce qu’elle reste sans compagnie dans cet appartement. Pourtant je n’avais pas insisté, tout simplement parce qu’avec elle, c’est inutile. Quand elle dit non, c’est non. Dans la mesure où je suis têtu, je me montre normalement plus avenant, mais cette fois-ci, le sujet semblait être une corde sensible, si bien que je ne souhaitais pas me montrer désagréable ou bien trop étouffant. J’avais néanmoins précisé que la porte était ouverte pour elle, qu’elle pouvait venir à la dernière minute, sans même prévenir, qu’on lui gardait une place si elle le désirait. Cependant, elle ne nous avait pas gratifiés de sa présence. Le même scénario avait eu lieu pour le jour de l’an, si bien que j’avais insisté pour qu’on se fasse cette soirée détente juste tous les deux. Je n’avais pas besoin d’être devin pour comprendre que Cheyenne n’était pas dans son assiette ces derniers temps. Ce n’était pas faute de n’être pas assez présent, mais Hutchinson ressentait apparemment le besoin d’être un peu seule, ou bien uniquement en compagnie de Logan. Oui, je l’avoue, je ressens une petite jalousie envers Salaun. J’aurai aimé savoir pourquoi elle se tournait davantage vers lui que vers moi. Puis je me rappelais qu’avec ce français, elle entretenait une relation sexuelle. Une forme d’exutoire. Avec lui, elle pouvait se défouler. Et c’est face à cette compréhension que j’arrivais à accepter les choses, même si j’aurai aimé avoir Cheyenne davantage pour moi.

Je me montrais particulièrement amusé en voyant à quel point Cheyenne et Rayna pouvaient être proches l’une de l’autre. Un peu comme la relation qui me liait à Tiago, mon Golden Retriever. Nous étions tous les deux beaucoup plus chiens que chats. Non pas que je n’apprécie pas les boules de poils ambulantes, j’ai même tendance à craquer comme un enfant face à un chaton. Néanmoins, j’ai toujours grandi avec des espèces canines. Je les trouve bien plus loyales, et l’on ne se transforme pas à leurs yeux en un simple distributeur de croquettes. Les félins aussi peuvent ressentir de l’amour pour leurs maîtres, bien évidemment, mais leur côté autonome les conduit à être bien plus détachés. Un chien, au contraire, se montrera toujours affectueux. Ce n’est pas pour rien qu’on dit que c’est le meilleur ami de l’homme. Ainsi, j’ai un lien particulièrement fort avec mon Golden Retriever. Maria, elle, possède son Berger Picard, Faldo, encore bien jeune et pile électrique sur les bords alors que le mien devenait de plus en plus pantouflard. Mais quand je voyais Cheyenne et Rayna, je ne pouvais m’empêcher de comparer cette relation de complicité à mon chien et moi. D’un simple regard, nous étions capables de communiquer et pour rien au monde je ne serai capable de me détacher de lui. D’ailleurs, je risquais même d’être plus que dépité le jour où il partira. Et qui sait, avec mes problèmes de santé et mon espérance de vie raccourcie, il aura peut-être même la chance de vivre plus longtemps que moi. Certaines personnes n’arrivent pas à comprendre comment on peut s’attacher autant à un animal, sous prétexte qu’il n’est pas humain, mais quand on vit avec un être vivant non-stop, durant plusieurs années, on ne peut pas faire autrement. Du moins, pour ma part, je n’ai jamais réussi.

Cheyenne prit ensuite la décision que nous ne regarderons pas le Royaume du Crâne de Cristal. Visiblement ne l’aimait-elle pas. Je ne pus retenir un sourire amusé en me mordillant la lèvre inférieure. En effet, le quatrième volet d’Indiana Jones m’avait quelque peu déçu, n’appréciant que peu le côté ‘‘alien’’ de l’histoire. Je trouvais que ça n’avait pas vraiment sa place ici. J’avais uniquement pris mon pied à la vue de la pyramide Maya. Le reste n’était pas assez stéréotypé Jones à mes yeux, tandis que les trois autres volets restaient sensationnels. Je ne montrais donc aucune mine renfrognée face au choix de ma meilleure amie. Puis nous arrivâmes au sujet de Lara Croft. « Hey ! Je n'aime pas spécialement cette femme pour ses gros seins et tu le sais ! » Bien sûr que je le savais. La simple idée de la taquiner m’amusait. Et alors qu’elle me donnait une tape dans l’épaule, je me mettais à rire comme un véritable gosse. « Tu devrais ! » J’eus une mine sceptique. Cheyenne le savait, je n’étais pas un grand fanatique des poitrines trop volumineuses comparé à une grande majorité des hommes. Je préférais de loin les seins ni trop petits, ni trop imposants. Loin de moi l’envie d’être étouffé par des mamelles remplies… Mais ça, c’est une autre histoire ! Ce qui m’avait plu dans Tomb Raider, c'était son côté femme fatale avec des flingues. Un véritable fantasme masculin. Et puis les jeux vidéo m'avaient tellement plu. Les célèbres fautes de calcul, du genre quand Lara fonce dans un mur, une partie de son corps disparait, quand elle tourne, c'est sur elle-même. Et malgré bien des bugs, j'avais pris mon pied à passer des heures dessus comme un adolescent.

« Mais tu sais quoi, pourquoi est-ce que tu n'irais pas te changer pendant que je vais mettre ça au frais et que je me creuse les méninges pour déterminer par quel film commencer ; tu me connais, moi et le besoin de prendre une décision, cela risque de prendre un moment... Peut-être même que j'aurais besoin de ton aide » Je la gratifiais d’un large sourire enfantin avant de hocher la tête. Je passais devant Cheyenne et lui collais un baiser sur la joue avant de disparaître dans la salle de bain la plus proche afin de me changer, suivi de près par Rayna qui effectuait des petits sauts pour me donner des coups de tête. Il me fallu d’ailleurs dix minutes pour revenir, prêt, en pantacourt noir et un sweat à capuche gris de mon ancienne université sur le dos. Mon retard était dû au fait que la chienne s’était montrée très joueuse en agrippant mon pull entre ses dents, si bien que j’avais dû la divertir pour qu’elle daigne lâcher mon vêtement.

En revenant dans le salon, je trouvais Cheyenne de dos. Replaçant correctement ma capuche, je lançais à son encontre un : « Alors, t’as choisi ? ». Je m’approchais d’elle jusqu’à me trouver dans son dos. Je la vis remonter la main sur son visage afin de l’essuyer. Ce geste récupéra toute mon attention. Qu’avait-elle ? Je savais son moral dans les chaussettes en ce moment, et c’est la raison pour laquelle je faisais un pas sur le côté pour pouvoir l’observer alors qu’elle tâchait de changer de sujet. « Je n'arrive pas à me décider, tu préfères critiquer qui ce soir ?? » Je reposais mon regard sur les DVDs. Cheyenne n’avait pas besoin de l’entendre de vive voix pour savoir qu’elle pouvait me parler quand elle le désirait. D’ailleurs, mon visage affichait à présent une moue triste alors que le fait qu’elle veuille détourner la conversation me faisait clairement comprendre qu’elle n’avait pas envie d’en discuter. Et je respectais son choix. Nous étions ici pour passer une bonne soirée, et je pouvais tout à fait comprendre qu’elle ne veuille pas la passer à se morfondre. Mais si elle ressentait ce besoin d’avoir une discussion sérieuse, elle me savait toute ouïe. « Mh… je critiquerai bien Jones maintenant. » Je la gratifiais d’un sourire que je voulais réconfortant, afin de lui faire comprendre que je ne serai pas têtu ce soir, et donc, qu’elle n’avait pas à s’en inquiéter. Je récupérer le premier DVD avant d’aller le lancer à la télévision.

Quand je revenais vers ma meilleure amie, je l’attirais avec moi sur le canapé pour l’emprisonner dans l’étau de mes bras. Tous les deux en position mi-allongées, je me tournais vers elle avant de déposer une multitude de bisous sur elle. Sur chacune de ses joues, sur son front, ses tempes, sur le bout de son nez et même sous l’œil qui avait déversé plus tôt une larme. Je dégageais une de ses mèches de cheveux de son visage alors que je lui souriais. « Tu sais que je suis là si tu as envie de parler. Mais uniquement si tu en as envie. En attendant… » Mon sourire vint à s’élargir alors que je la serrais doucement contre moi. « Je t’aime. », terminais-je en allant enfouir mon visage dans le creux de son cou comme un enfant. « Tu dors avec moi ce soir ? », lui demandais-je en relevant la tête, le regard malicieux. Venant d’un autre homme, elle aurait pu prendre cela comme une invitation à un moment intime. Mais de ma part, ça ne pouvait être que signer un contrat de mort. Dormir avec moi, ça signifiait un instant câlin, mais également une probable impossibilité à dormir car j’allais me montrer chieur. « S'il te plaîîîîîîîîîîît ! » Large sourire enfantin, aussi attendrissant qu'espiègle.
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyVen 24 Fév - 0:16





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Retrouver une notion de normalité. Tâche quasi impossible, quand on se trouve sur la liste des survivants de la tragédie la plus effroyable depuis le massacre de Virginia Tech. On se dit toujours que ça ne peut arriver qu'aux autres. Qu'il est impossible que vous vous retrouviez plongé au coeur d'une catastrophe de cette ampleur.... Et pourtant.

Pour moi, le retour à la maison a été chaotique au possible: une fois le pas de ma porte franchie, je n'ai plus voulu quitter l'appartement. Seule, avec mes deux enfants, je m'étais pratiquement coupée du monde et acceptait à peine de laisser mes petits quitter mon champs de vision. Les gens n'avaient pas compris. les O'Malley avaient assisté impuissants à mon déclin sans véritablement savoir comment y remédier... Mais ils n'avaient alors pas eu conscience de tous les faits. Pour eux, je n'étais pas qu'un nom comme un autre sur la liste, nous étions tous très proches les uns des autres. Je faisais quasiment partie de leur famille, ou au moins était-ce ce qu'ils avaient toujours tendance à vouloir me faire comprendre. Mais ils ne pouvaient pas vraiment comprendre. Comment le pourraient-ils ? Mes compagnons d'infortunes devaient être les seuls informés, et les médecins qui m'avaient suivi... quoique je ne portais aucune certitude sur Kilian. Mais Logan savait -évidemment- et Sydney de même. Et.. Je ne sais pas, il y avait quelque chose dans leur regard, dans leur manière que j'avais de les voir eux, qui me poussait à me retrancher toujours un peu plus derrière des façades insensibles qu'Edward aurait tôt fait d'abattre. Parce qu'il était hors de question pour lui que je me morfonde indéfiniment, même s'il ne savait pas le fin mot de l'histoire...

Le choix se porta sur le premier volet des aventures d'Indiana Jones -je ne supportais pas de regarder une saga dans le désordre. Je m'installais dans le divan tandis qu'Edward ne s'occupe de mettre le dvd avant de littéralement sauter sur la télécommande comme s'il avait peur que je ne lui chipe le privilège. D'ordinaire, j'aurais pu me chamailler, et retarder d'un quart d'heure le début de notre film, juste pour le plaisir de le voir trépigner d'impatience et bougonnant pour que je lui permette d'être le gardien de la télécommande ce soir. Un rôle sacré, où il avait la permission d'appuyer sur tout un tas de boutons... Pire qu'un gosse, cet énergumène et si je ne bougeais pas de ma place pour me battre avec lui, cette simple pensée m'arracha le sourire qu'il lui fallu pour le rassurer au moins pour les cinq minutes à venir.

EDWARD – « Tu sais que je suis là si tu as envie de parler. Mais uniquement si tu en as envie. En attendant… je t'aime »

Il était en plein mode "câlin type Koala", comme je les appelais. Il aurait été incapable de se détacher de moi s'il l'avait voulu, au lieu de quoi il alla chatouiller involontairement dans le creux de mon cou alors que je tendais ce dernier pour déposer un bisou dans sa tignasse en folie en lui murmurant faiblement que je l'aimais aussi, sincèrement. Puis vint la question fatidique.... est-ce que j'allais dormir avec lui ce soir. Pour être honnête, il n'est jamais arrivé qu'Edward dorme seul chez moi, à l'exception d'une fois où je m'étais trouvée bien malade et qu'il se trouvait être l'adulte de la situation. Pour le reste.... Je savais Edward si empli d'énergie alors que moi je me demandais parfois si je n'étais pas sur le point de faire une dépression. Je pense que j'inquiétais Logan, si je pouvais parvenir à faire autre chose que l'observer avec culpabilité. Sydney se faisait du souci pour moi et même Edward venait à proposer une nuit pyjama pour sûrement se faire une idée par lui-même de mon état. Le fait est que j'étais fatiguée, mais que si j'acceptais la requête d'Edward, je ne risquais pas de dormir de sitôt.

EDWARD – « S'il te plaîîîîîîîîîîît ! »

Vous connaissez Shrek ? Le chat, vous voyez ? Avec ces grands yeux ronds irrésistibles ? Oui ? Ben oubliez, Edward est encore plus ravageur que ça, et je sombrais une nouvelle fois proie à son expression d'ange prêt à tout pour avoir ce qu'il voulait. Il se savait terriblement irrésistible et le petit côté cocky que je devinais à son sourire me fit comprendre qu'il n'était pas peu fier de ses charmes.

CHEYENNE – « Je pensais que nous avions un film à regarder ? »

Je tentais sur lui la meilleure de mes voix sévères et pleines d'autorité, ce qui en compagnie présente ne revenait pas à grand chose au final: il savait que je n'étais jamais trop sérieuse et il attendait déjà le petit coup d'épaule que je lui offris 37 secondes plus tard dans une attitude "ro, ça va, je te charrie, bien sûr que tu peux..." Edward s'était fixé la mission de me détendre et de me faire rire, ou du moins était-ce ce que je me m'imaginais. Si seulement j'avais pu deviner juste à quel point il était décidé... Deux heures plus tard, le générique de fin de notre film déroulait à l'écran alors que j'entrouvrais les yeux pour me découvrir dans les bras d'Edward alors qu'il marchait vers ma chambre. Mais s'il connaissait le chemin, je fus surprise le voir m'observer ainsi, alors que j'étais légèrement ballotée au gré de ses pas; je n'étais pas bien épaisse, et ne devait ainsi pas imposer le moindre effort. Je n'allais pas lui demander pourquoi il me portait plutôt que m'avoir réveillé, les réponses tomberaient quand il le faudrait... Pour l'instant, je voulais juste qu'il cesse.

CHEYENNE – « Arrête de me regarder comme ça, tu sais bien que je trouve ça perturbant... »

Je me frottais les yeux dans une tentative vaine d'effacer toute trace de sommeil de mes traits. Je m'étais écroulée à .... je ne sais quelle partie du film et mon compagnon de soirée n'avait apparemment pas jugé utile de me réveiller alors. Peut-être se disait-il que si j'étais fraîche et reposée, la nuit serait nôtre... ou sienne, plutôt, et qu'il serait prompt à user et abuser de toutes les techniques possibles et imaginables pour me faire rire. Imaginez deux gosses occupés à faire des choses aussi sérieuses que des batailles de pieds sous les draps ou bien de simplement discuter sous les couettes, comme capturé dans un monde qui leur est propre et loin des interventions extérieures. C'étaient dans de pareilles retrouvailles que nous renforcions notre relation, nous nous faisions câlins, taquins, attentionnés et toujours, dans le plus pur sens de l'amitié qui nous liait. Il se passa je ne sais combien de temps avant que nous ne nous autorisions un premier break, Rayna jappant au saut du lit comme si elle se plaignait d'être maintenue à l'écart. Je n'y fis pas plus attention que cela. En revanche, le rire se mourrait sur mes lèvres et je retrouvais une expression sévère alors qu'Edward laissait courir son doigt le long de l'arrête de mon nez, dans un geste qui me réconfortait toujours. Si j'en ai envie, avait-il dit. Ce n'était pas tant que je n'en avais pas envie que les mots restaient coincés quelque part dans ma gorge, dans un nœud constricteur qui devenait presque douloureux tant il m'écrasait la trachée. Couchée de côté, sous les draps, les mains posées sous la tête comme un support supplémentaire alors qu'Edward se tenait face à moi, je pris une profonde inspiration avant de laisser choir le couperet.

CHEYENNE – « Je suis tombée enceinte de Logan... »

C'était loin d'être tout ce que j'avais à lui dire, mais la réaction qu'il a eu me prévint de continuer et terminer ma phrase. Non pas que j'étais surprise en quoi que ce soit, vraiment. J'espérais juste qu'il puisse comprendre, au final, et surtout écouter ce que j'avais à lui dire avant de commencer à envisager des plans pour rendre Logan totalement eunuques. Puisque si j'étais enceinte et malheureuse, j'imaginais sans souci qu'Edward n'en blâme l'ex-militaire.... et que ce dernier soit la raison pour laquelle j'étais sortie en vie du campus lors de cette fameuse nuit n'y changerait pas grand chose.
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptySam 3 Mar - 12:33


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Une fusillade. Qui aurait pu croire qu’un tel évènement allait toucher l’université de Berkeley ? Bien évidemment, ce genre de choses ne pouvait que se dérouler aux Etats-Unis. Les américains et leur amour pour les armes à feu. Le jour où ils comprendront que la conquête de l’Ouest est terminée, le monde ici se portera certainement bien mieux. Des corps blessés. Des corps inertes. Un bain de sang. Malgré les quelques jours qui s’étaient déroulés après cette soirée tragique de la Saint Valentin, les images me revenaient en tête sans cesse, avec une précision effrayante. Je me refusais à dormir, car quand je fermais les yeux, des flashs apparaissaient dans mon esprit. Je me revoyais briser la fenêtre condamnée de la salle de tutorat pour pouvoir sortir de l’établissement. Avec l’aide d’un élève, nous avions transporté James et Alcide, tous deux blessés et inconscients. Maria était saine et sauve, ce qui n’était pas le cas des autres personnes que nous avions transportées jusqu’à cette pièce pour les mettre en sécurité. L’un d’entre eux n’avait d’ailleurs pas survécu. Emma. Une étudiante en économie. Certains diront que nous avons fait preuve de bravoure. Je voyais les choses autrement, du moins pour ma part. Je ne me sentais pas courageux. J’avais agi par pure crainte de voir mes proches mourir. Une peur de me voir tirer une balle dans le crâne également. Et la première chose que j’avais faite en sortant de l’établissement, après avoir enlacé Maria, fut de vomir toute la nourriture que j’avais pu manger au cours de cette journée là. Je m’étais inquiété pour Cheyenne, jusqu’à me souvenir qu’elle se trouvait en compagnie de Logan, et donc qu’elle était avec l’un des boucliers les plus importants de l’université. Maintenant, je restais dans un véritable état de choc. Je ne dormais que quelques heures par nuit. Je ne me nourrissais que peu. J’avais refusé de remettre les pieds à Berkeley, ne souhaitant aucunement me retrouver face aux lieux de ce cauchemar. Maria avait réussi à reprendre le travail assez rapidement. Par obligation disait-elle. Je savais Cheyenne dans un état de choc probablement semblable au mien. C’est ainsi que j’avais décidé de passer la soirée avec elle, afin de nous remonter le moral sans avoir à en discuter. Être ensemble, tout simplement.

« Je pensais que nous avions un film à regarder ? » Je savais exactement ce que cela signifiait. Me dire un simple ‘‘Oui’’ ? Non, trop facile. Il fallait qu’elle joue avec moi la carte de la sévérité, chose à laquelle je ne croyais strictement pas venant de sa part. Et quand elle m’observa avec une telle expression, signe d’acceptation à ma requête, je ne pus m’empêcher d’esquisser un large sourire. Dans ces conditions là, j’étais capable de me concentrer sur ce film. Je me trouvais là, assis sur le canapé, un pot de glace dans les mains. Cheyenne avait déjà succombé au sommeil, signe qu’elle n’avait pas vraiment bien dormi les nuits d’avant, ce que je pouvais comprendre. C’est la raison pour laquelle je ne cherchais pas à la réveiller avec un air enfantin et boudeur du style ‘‘Réveille toi ! On est censé regarder les Indiana Jones !’’, ce dont j’aurai été capable en temps normal. Et au bout de deux heures, le film se termina. J’avais été particulièrement capté par ce dernier et avais sifflé à moi tout seul l’un des pots de glace. Il était temps d’aller au lit, car Cheyenne et moi avions besoin de sommeil. Pour éviter de la tirer de son pays des songes, dans la mesure où elle était définitivement à croquer lorsqu’elle dormait, je décidais de la transporter jusqu’à sa chambre, dans mes bras, tâchant d’être le plus doux possible pour éviter les gestes brusques.

Cependant, je la vis remuer et ouvrir peu à peu les yeux. Un véritable ange. Un sourire attendri se dessina peu à peu sur mon visage. « Arrête de me regarder comme ça, tu sais bien que je trouve ça perturbant... » Je la laissais doucement tomber sur le lit tout en sautant sur le matelas puis sous la couette. « Non, t’adores ça ! » Je passais mes bras autour d’elle et commençais à la taquiner. Tout d’abord, je lui mordillais le cou, geste affectif de ma part. Oui, les chats, eux, plantent leurs griffes dans les coussins quand ils ronronnent, moi j’aime mordre. Les goûts et les couleurs, une grande histoire… Puis une partie de notre temps se termina en petites batailles sous les draps, câlins et bisous à volonté. Un grand frère et sa petite sœur. « T’es trop à croquer, j’ai envie de te bouffer ! », lui lançais-je avec amusement en la serrant doucement contre moi. « Oui, je sais, ce n’est plus de l’amour mais de la rage. » Petit sourire sadique.

Nous nous étions accordé une petite trêve. Sur le côté, l’un en face de l’autre, je m’amusais à glisser mon index sur l’arrête du nez de Cheyenne, retraçant les traits de son visage, avec une certaine contemplation dans les yeux. Seule sa lampe de chevet nous éclairait. Je sentis Rayna grimper sur le lit. Je lui accordais d’ailleurs une caresse pour lui prouver que même si je ne la regardais pas, je la savais belle et bien présente. Je vins frôler le bout de mon nez avec celui de Hutchinson, dans un nouveau baiser esquimau, quand elle me lâcha une bombe. « Je suis tombée enceinte de Logan... » Tout d’abord, je crus avoir mal entendu. Puis quand son regard me fit comprendre que c’est bien ce que je pensais, mes yeux s’écarquillèrent. Bien vite, je me redressais. « Pardon ?! » Ma voix prouvait ma surprise. Nouvel état de choc. Mouvement de recul stupide. Je tombais vivement du lit dans un « Aaaaah… ! » et quand je rencontrais le sol, Rayna ne trouva rien de plus amusant que de me sauter dessus en aboyant. Et quand je regrimpais avec difficulté sur le matelas, les cheveux ébouriffés, je lâchais un : « Que… ? C’est quoi cette histoire là Cheyenne ? ». Oui, j’avais besoin de plus d’explications avant d’adopter un quelconque point de vue.
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyLun 12 Mar - 5:17





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C'est par pur instinct que je me relevais avant de tendre l'oreille vers la chambre des enfants. Mais il fallut à Edward tout le temps de chuter au sol et à Rayna de lui sauter dessus en aboyant joyeusement pour que je me souvienne que mes jumeaux n'étaient pas à la maison. Chose incroyable, si on considérait le fait que depuis la fusillade, une crainte panique s'emparait de moi dès l'instant où je les lâchais du regard.

EDWARD – « Que… ? C’est quoi cette histoire là Cheyenne ? »

Il était agenouillé par terre, accoudé sur le matelas, pantelait lourdement alors que Rayna donnait des coups de museau comme pour attirer son attention. Mais mon meilleur ami n'avait d'yeux que pour moi... Et d'yeux, il avait, car même alors que les siens avaient toujours l'air de vrais soucoupes lorsqu'il vint me rejoindre dans le lit, il refusait de me lâcher du regard. Et moi, sous ce soudain scrutin, je baissais mes yeux à moi avant de m'allonger de nouveau et de replier légèrement mes jambes dans une position à demi-foetale. Comme pour me protéger. De quoi, je n'étais pas bien sûre mais si je m'attendais à ce qu'Edward ne saute pas au plafond de joie en apprenant la nouvelle, l'intensité de sa réaction m'avait néanmoins saisie. « La confession est synonyme de faiblesse, notre âme conserve ses secrets jusqu’à la tombe et accepte son propre châtiment en silence. » Peut-être que Dorothy Dix n'avait pas si tort que ça le jour où elle avait prononcé ces mots qui étaient désormais si populaires. Certains secrets valaient mieux gardés, même si j'avais toujours pu parler de tout avec Edward. Mais cette grossesse.. hormis mon médecin et Logan lui-même, seule Sydney avait été au courant. Et Kilian, puisqu'il l'avait appris de manière si dramatique le soir de la Saint Valentin. Mais là, c'était différent. Il avait dit être là si j'avais besoin de parler, et c'était le sujet de prédilection du jour; mais le fait qu'il m'appelle par mon prénom entier plutôt que par l'un des sobriquets habituels semblait alarmant assez selon mes standards pour que j'en oublie de continuer ma phrase initiale et passer au sarcasme.

CHEYENNE – « Tu veux vraiment que je te fasse un dessin ? »

Oui, bon, j'aurais pu faire sans la voix étranglée.. Mais s'il fallait que j'explique à Edward tout de A à Z, et que malgré l'usage de protections nul n'était jamais à l'abri, je n'étais pas sortie de l'auberge. Par impulsion, je me redressais avant de m'asseoir sur le lit, coudes sur les genoux surélevés et le visage enterré dans mes mains comme si j'allais pouvoir effacer le poids des émotions qui reposaient sur mes épaules à cet instant précis.

CHEYENNE – « Je fréquente Logan, tu le sais. Et malgré tout ce qu'on peut tenter pour le prévenir, c'est toujours du domaine du possible... il suffit d'une fois. Et si tu t'imagines que j'étais ravie, tu peux arrêter tout de suite, je n'ai jamais passé autant de temps à être confuse de toute ma vie. Au moins avec Holden, nous étions un couple, un "vrai". Et si le "vrai" couple a fini comme on sait, comment ça allait bien pouvoir finir avec une relation comme celle que j'ai avec lui, hein? »

Je baissais les yeux vers mon abdomen, déposant une main là où l'enfant aurait dû se développer..

CHEYENNE – « Cela n'a plus d'importance de toute manière... »

Les mots n'étaient pas dits, mais le message restait clair: j'avais perdu le bébé. Et dès lors, je pouvais être la meilleure comédienne au monde, rien n'empêcherait jamais ma chienne d'avoir son instinct incroyable et de ressentir immédiatement si sa maîtresse se sentait triste. Les merveilles et malédictions du genre animal, parce que si je tentais de faire comme si je n'étais pas si affectée que ça devant Edward, elle, elle l'avait perçu. Elle l'avait ressenti. Et mademoiselle à quatre pattes n'avait rien trouvé de mieux que de venir posé sa tête sur les jambes que j'avais finalement croisé "à l'indienne" et me faire ses yeux tristes comme pour me faire comprendre "je suis triste avec toi, on est tristes à deux, tu n'es pas toute seule". Merveilleuse husky. Je caressais doucement sa tête alors qu'Edward restait en retrait, à faire je ne savais quoi. Il fallut cinq minutes pour que je me mette à bouger. Cinq minutes durant lesquelles il réagissait à sa manière à la bombe que je venais de lâcher sur lui. J'aurais pu envisager l'agression physique, faire basculer mon coussin dans sa figure pour le pousser à bouger, mais je savais qu'il avait probablement autant besoin d'accuser le coup que moi lorsque j'ai su. Parce qu'il est mon meilleur ami. Parce qu'il fait preuve d'une empathie extraordinaire à partir du moment où je suis concernée...

Cinq minutes.

Cinq, et je me décidais à bouger pour aller me lover contre lui, nichant mon nez contre son épaule alors que je m'approchais de lui en quête d'un câlin "pour moi", petits frères de ceux qu'il avait toujours su réclamer de moi. Il avait voulu savoir ce qui me trottait dans la tête, il savait. Et j'espérais d'une certaine manière qu'il n'allait pas traquer Logan et lui faire part de son opinion parce que dans le fond, tout était de ma faute. C'était moi qui n'avait pas été prudente assez et avait fini par attendre un enfant de mon amant. C'était moi qui avait insisté pour notre présence à la soirée de la Saint Valentin. C'était moi qui n'en avait fait qu'à ma tête et avait fini victime de la hargne de cet étudiant.. Mon corps à moi qui avait renfermé la mort, causant la perte de cet être qui, bien que de très loin inattendu, était malgré tout une partie de moi vis à vis de laquelle j'avais toute la peine du monde à faire le deuil. Et ce n'est que lorsque Edward parla à nouveau que j'en vins à me demander si je n'avais pas eu ces dernières pensées à voix haute...


Spoiler:
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyDim 18 Mar - 13:03

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Cheyenne avait adopté une position fœtale, signe qu’elle se protégeait à sa façon des problèmes du monde adulte. On avait tous notre façon de se positionner quand les choses n’allaient pas et nous avions à peu près la même, elle et moi. Cependant, je ne prêtais que peu d’attention à cette réaction, bien trop étonné par ce qu’elle venait de m’apprendre. Ce n’était pas vraiment le fait qu’elle soit enceinte de Logan qui me retournait – je commençais à peine à pouvoir supporter de le croiser au détour d’un couloir. En effet, je savais à quel point il prenait soin de ma meilleure amie. Ainsi, bien évidemment, je n’allais pas le blâmer, étant plutôt heureux qu’elle ait quelqu’un sur qui compter lorsque je ne suis pas là. Car oui, quoi qu’il arrive, je me proclame premier ange gardien de ma Lara Croft. Et lorsqu’un autre homme approchait pour me piquer ce rôle, je grognais, montrais les dents et ce, jusqu’à les faire fuir. Pourtant, Logan, lui, avait réussi à s’infiltrer. J’avais une certaine confiance en lui, même si le fait que Cheyenne soit enceinte de lui ne me plaisait que peu. Tout d’abord, elle venait à peine d’être mère de deux adorables enfants. Ces derniers n’étaient encore que des nourrissons que déjà un troisième se trouvait être en préparation. De plus, tout le monde dans l’université savait que Salaun a abandonner son fils, Kilian, quand ce dernier n’était encore qu’un gamin. Cependant, contrairement à beaucoup, j’ai refusé de le juger dans la mesure où je ne connaissais pas l’histoire. Elle ne me regardait d’ailleurs pas, du moins jusqu’à aujourd’hui. Enfin, j’avais peur qu’elle se retrouve toute seule, que Logan mette les voiles comme avait pu le faire Holden. Quoi qu’il en soit, je restais désemparé devant cette nouvelle, si bien qu’elle répondit à ma question avec tant de sarcasme que mes sourcils se froncèrent. « Tu veux vraiment que je te fasse un dessin ? » Oh non Hutchinson, ce n’est pas le moment de faire de l’humour, vraiment pas le moment.

Enfin elle joua la carte de la sincérité, m’expliquant qu’ils n’avaient pas été vigilants une seule fois, ce qui avait conduit à une erreur. Car oui, ce bébé l’était dans la mesure où ils n’avaient pas pour projet de fonder une famille. Mais s’ils acceptaient de le garder, le fait qu’il soit une erreur ne signifie pas qu’ils ne l’aimeront pas. Quand elle évoqua rapidement Holden, je déposais une main rassurante sur son genou. J’aurai tué Andrew pour venger Cheyenne. Je lui aurais cassé les dents une par une pour ensuite les lui faire manger. Malheureusement, il avait mis les voiles. Valait mieux pour lui dans le fond. Et si un jour il repointait le bout de son nez, soyez certains que son premier contact avec Hutchinson sera mon poing dans sa figure. En attendant, je m’efforçais de ramasser Cheyenne à la petite cuillère. Je ne l’obligeais pas à en parler, non. Quand elle avait besoin d’en discuter, elle le faisait et je l’écoutais, la conseillais. Mais lorsqu’elle pensait à autre chose, je lui laissais le loisir de ne pas se plonger dans le souvenir de ce merdeux.

« Cela n'a plus d'importance de toute manière... » Mes sourcils se froncèrent doucement. Qu’entendait-elle par là ? Qu’elle allait avorter ? Je ne comprenais pas vraiment. Je laissais Rayna s’approcher de sa maîtresse pour lui montrer de la compassion alors que moi, je croisais le regard de Cheyenne. Nous avons toujours été doués pour communiquer visuellement, sans aucun mot. Et c’est pour cette raison que Hutchinson me faisait sans cesse penser à ma petite sœur, Alice. Nous avons toujours fait preuve de complicité ensemble. Je lui demandais donc silencieusement ce qu’elle entendait par là. En vue du regard qu’elle me lança, je crus comprendre qu’elle avait finalement perdu ce bébé. Visais-je juste ? Apparemment oui car elle vint se blottir contre moi après cinq minutes de silence. Je la réceptionnais tout en tâchant d’assimiler tout ce qu’elle m’apprenait ce soir. Elle avait perdu le bébé… Je n’en avais pas non plus envie. Mes bras entourèrent son corps alors que je la serrais doucement contre moi. « Ma puce… », murmurais-je avant de caler mon menton au-dessus de sa tête. « Je suis désolé… vraiment… » Cette nouvelle me fit mal car même si je n’avais pas encore vraiment pu me faire à l’idée qu’elle était de nouveau enceinte, le fait qu’elle ait perdu le bébé signifiait qu’elle était en proie au chagrin. Mes mains caressèrent son dos alors que je l’invitais à s’allonger sur le dos. M’allongeant à mon tour, j’enfermais ses jambes dans l’étau de mes cuisses tout en retraçant les traits de son visage avec mon index. « A cause de la fusillade… ? »
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MessageSujet: Re: let me entertain you ✩ Edward let me entertain you ✩ Edward EmptyJeu 19 Avr - 19:11





«It seems that I still have a tear to shed »


EDWARD – « Ma puce... »
Il avait toujours eu cette manière de parler qui rendait les choses plus simple, d'une certaine manière. Mais pas ce soir. Ce soir, le vide restait omniprésent malgré mes confessions, et le fait qu'il me réponde par un murmure me poussa à froncer les sourcils lorsqu'il ne le voyait pas et enterrer un peu plus mon visage contre lui, comme pour me cacher du monde. Il annonça être désolé et je le savait plus sincère que tout, mais je parvenais néanmoins à tenter d'amoindrir tout ce qui était ressenti ici comme étant digne d'un haussement d'épaule. Ce n'est rien... Comme cela serait facile de me dire que je n'éprouve rien. Que cela n'aura jamais duré assez longtemps pour me laisser souffrir de l'absence de cet être à naître. Mais au final... j'étais dévastée. L'enfant aurait pu n'être là que depuis deux jours que j'aurais probablement fini dans le même état. Et si le sentiment restait là, je ne savais pas trop comment le gérer. Je n'avais jamais eu à subir un deuil pareil, qui en était un malgré tout ce que je pouvais vouloir dire à mes médecins et à Logan. Edward m'invita à m'allonger et me suivit dans le mouvement avant de passer son index sur les traits de mon visage, petit "truc" qu'il avait masterisé au fil du temps, apprivoisé l'art de me calmer. J'avais toujours adoré le contact d'un doigt sur ma peau, une simple caresse, un acte de présence certain.
EDWARD – « A cause de la fusillade ? »
Le ton de sa voix restait doux, réconfortant, et lorsque je ne répondit pas dans l'instant je savais qu'il comprenait mon besoin d'avoir à rassembler mes pensées. Etait-ce à cause de la fusillade ? Une question dont je ne parvenais jamais à me persuader de la réponse...
CHEYENNE – « Mon médecin dit que ce n'est pas impossible, mais que c'est improbable. Je ne crois pas ce qu'il tente de me convaincre; d'après lui, le foetus aurait pu être inerte depuis quelques temps avant la soirée, et que le fait d'avoir été admise après coup ait juste précipité la nouvelle et la mise en marche de la procédure pour m'aider à m'en débarrasser. La fausse couche n'a pas exactement été comme sur des roulettes. Mais moi je n'y crois pas. Je reste sûre que c'est que du beau blabla pour m'empêcher de culpabiliser, mais je pense... Tu vois, il y avait ce type, et c'était vraiment un beau bordel là dedans.. Et puis il y a eu ce coup à l'estomac lorsqu'il aura voulu me faire taire, alors... Je n'en sais rien... »
C'était un véritable labyrinthe dans mon esprit, chaque pensée s'affrontant dans une opposition continue, le doute régnant en maître sur les issues de chaque débats.
CHEYENNE – « Le pire, c'est de me dire que je m'étais faite à l'idée. C'était tellement bordélique par rapport à notre situation à Logan et moi que nous en avons énormément discuté. Nous nous sommes disputé à ce sujet. Nous avons couvert tous les angles possibles qui puisse être couvert une fois le couperet tombé... et je m'étais résignée. Au bout d'un moment, il a fini d'être une mauvaise surprise et il est devenu un petit à naître, une raison qui transforme ton existence entière. »
J'allais terminer ma diatribe par un "enfin..." lourd de sous entendu, mais je ne trouvais même pas l'intérêt de le faire. Edward ne pouvait concrètement réaliser ce que je ressentais, mais je le savais là à tout instant pour rassurer et réconforter; il n'avait pas besoin de faire de grands discours pour me faire du bien: être là, me prendre dans ses bras, me faire comprendre que je n'étais pas seule et tenter par tous les moyens de me faire sourire. Je savais que l'heure avait été à la surprise et aux aveux soudains, mais je ne doutais pas du fait que mon bisounours referait bien assez tôt surface à nouveau juste pour me changer les idées. Ma mâchoire était toujours serrée, mais non plus pour tenter de retenir le flot d'émotion qui s'emparait de moi, mais plutôt pour me préparer physiquement à ce qu'il allait pouvoir me dire... ou me faire. Soit il restait calme et il restait là en me gardant dans ses bras, soit il la jouait rebelle et nous trouvait quelque chose pour faire les fous. Me souvenant d'un détail le concernant, je me redressais bien vite avant de m'appuyer sur le coude pour l'examiner un instant de ma main libre, tâtant doucement son cuir chevelu, son bras, vérifiant avec douceur ce que mes mots finirent par éclaircir pour lui.
CHEYENNE – « Il ne fallait pas tomber à la renverse pour autant. Tu ne t'es pas fait mal, Indy ? Joli cri de fille, au fait, très "aventurier", tout ça... »
J'avais rajouté un ton taquin dans ma voix entrelacée d'un souci sérieux: il en avait fait une belle chute à terre, tellement je l'avais surpris. Et pas des moindres... Le connaissant, petit surexcité vivant à l'énergie exubérante, il avait sûrement mis assez de force inconsciente dans le sursaut pour avoir accusé le coup assez durement. Et je voulais doucement changer de sujet, ne pas trop m'étaler sur le pourquoi du comment pour l'instant, et retourner sur le pourquoi original de notre soirée: nous amuser et passer un bon temps ensemble. Les regrets et la tristesse n'avaient rien à faire là, et si je devais l'en convaincre, il allait falloir que je travaille sérieusement sur le contrôle de mes sentiments.

Les larmes viendraient plus tard.... sauf les larmes de joie. Elles, je ne doutais pas un instant qu'Edward soit capable de me les tirer des yeux à force de pitreries, câlins, chatouillements, batailles, ou autres folies. Que Rayna soit prévenue, je la voyais déjà aboyer joyeusement en tentant de s'inclure à nos jeux de gamins.

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