the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez

it's you and me honey ✩ MAYA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA EmptyJeu 24 Nov - 16:57





« your smile shines a little light, alright »

Le retour à la maison fut quelque peu.. mouvementé, si je pouvais le décrire ainsi. Etait-ce seulement ma faute si Aidan s'était mis à s'agiter, réveillant sa soeur au passage et que les deux ne se soient mis à pleurer au moment précis où j'entrais dans mon immeuble, forçant la poussette double à avancer devant moi au petit trot alors que je tentais tant bien que mal de gérer autant le petit sac de courses que j'avais, les enfants, et les quelques autres tâches que je devais garder en tête... Mon nouveau portier, Marco, eut au moins la délicatesse de me faciliter les choses un peu en venant m'aider juste le temps que l'ascenseur n'arrive à notre niveau.
CHEYENNE – « Merci »
Petit nouveau, peut-être, mais il gagnait des points à être agréable plutôt que le contraire... Au moins, le propriétaire était sérieux assez pour ne pas engager n'importe qui... souci qui, pour être honnête, était la principale raison pour laquelle je m'étais installée ici: le building offrait plusieurs facilités intéressantes et la sécurité permettait au moins une certaine dose de tranquillité. Parfait, en soit.
MARCO – « Je vous en prie, Miss Hutchinson »
Deux secondes plus tard, j'étais dans la cabine alors que lui retournait d'un pas calme derrière son comptoir. La clé tourna à côté du bouton menant directement à mes appartements privés et l'ascenseur monta enfin jusque chez moi. L'urgence se faisait de plus en plus pressante alors que les enfants se montraient de moins en moins calme, me rendant de plus en plus anxieuse de prendre Aidan à bras pour espérer le bercer un peu et atténuer à la fois ses pleurs en même temps que ceux de sa soeur. Ces deux-là n'étaient pas jumeaux pour rien, même si je ne comprenais pas toujours le processus qui rendait l'un des deux plus calme si l'autre était calmé. En deux temps trois mouvements, je me retrouvais au centre de mon living, Aidan dans mes bras, Caitlin passée de la poussette au berceau, Rayna nous tournant autour alors que je tentais de déterminer au plus vite où était le problème.


Une heure plus tard


Le calme était enfin revenu chez moi. Parfois, je me demandais encore comment je pouvais y parvenir, d'autres fois, je me laissais simplement questionner quant au "comment" j'avais pu finir dans cette situation dès le début. Comment il avait pu nous laisser seuls sans un regard en arrière.. La plupart du temps, je ne m'en sortais pas trop trop mal et ce soir ne faisait pas exception à la règle, mais c'était exténuant. Mais j'y étais parvenue... Une fois encore. La tête de Caitlin reposait contre mon épaule alors que je tenais mon bébé en faisant les cent pas dans la cuisine, occupée à me préparer un petit quelque chose à manger, mais sans vraiment réfléchir à la complexité ni au "quoi" j'allais bien pouvoir avaler; le but principal de la manœuvre ici était de garder un geste constant et doux, destiné à maintenir l'enfant assoupi. J'avais vite découvert que la maintenir posée contre mon coeur avait un avantage soporifique et calmant sur ma fille, alors que son frère préférait de loin être bercé en étant lové dans le creux de mes bras. Chacun avait ses demandes, et c'était mon rôle de me souvenir de tout... Heureusement que Maya était là maintenant pour parfois m'aider à la tâche, cela diminuait de moitié la fatigue que cela m'inspirait.

Maya...

D'une certaine manière, je savais me montrer aussi maternelle envers elle que je l'étais avec ma propre chair et mon sang, même si la différence d'âge entre elle et moi était si minime que jamais je ne pourrais passer pour sa mère. Mais alors que le ding de l'ascenseur faisant office de sonnette d'entrée improvisée à mes yeux et m'informant que quelqu'un était sur le point de monter, je venais à me dire que dans le fond, l'absence de liens du sang ne m'importaient peu. J'étais maternelle avec elle, je prenais soin d'elle, mon chez moi était devenu sien et jusque là, ni l'une ni l'autre n'avait eu à le regretter. Je m'occuperais de comprendre mon système de pensée plus tard. Ou de poser un label sur le pourquoi d'une telle attitude, décidée pour l'instant à me montrer là pour elle et adulte responsable qui pourrait espérer guider juste un peu plus l'esprit brillant qui était le sien... Profitant des quelques instants qu'il me restait avant de voir débarquer Maya dans mon appartement, je montais à pas feutré pour aller déposer ma fille dans le berceau adjacent à celui dans lequel son jumeau était déjà perdu au pays des songes. Descendant quelques instants plus tard avant d'aller me servir un peu d'eau, je me retournais vers les doubles portes s'ouvrant en silence et d'où je m'attendais à voir apparaître ma protégée. Au lieu de quoi, je fus largement déçue et envoyée immédiatement dans un mode défensif que j'ignorais posséder. D'ordinaire, lorsqu'un invité demandais à monter me voir, le portier me contactait pour me faire savoir que j'avais de la visite et me demander si je voulais accueillir la personne chez moi. Dans l'optique où l'ascenseur possédait un étage privé (le mien, ou au moins "mon coin" du bâtiment ouvert immédiatement dès la sortie de la cabine, l'intégrité du portier était essentielle au caractère privée de mon domaine, l'homme étant le seul à pouvoir permettre l'accès à mon loft si l'inconnu n'avait pas de clé. Et de voir ainsi cet homme d'un certain âge planté dans ce qui pouvait se comparer à un hall d'entrée, sans que je n'en sache rien ni que je ne le connaisse mettait chaque instinct que je possédais en mode alarmé avant même que je ne comprenne ce qu'il m'arrivait.
CHEYENNE – « Qui êtes-vous ? Que faites-vous chez moi ? »
Deux choses me venaient à l'esprit: d'une, il était relativement bien habillé pour un homme de son âge, le luxe de ses vêtements ne m'échappant pas plus que le regard solennel qu'il posait sur moi comme s'il me jaugeait. Ses traits physique nippons laissaient insinuer en moi la réponse à la première de mes questions, mais tant que je n'avais pas de réelle réponse de sa part je ne prenais rien pour acquis. De deux, Marco avait intérêt à avoir une sacrée bonne raison d'avoir ainsi foutu à la fenêtre chaque protocole en application dans ce bâtiment supposé ultra sécurisé, au risque de voir sa place nouvellement acquise lui passer sous le nez. Je n'étais pas vraiment le genre à user de relations pour foutre la vie de quelqu'un en l'air, mais s'il se mettait à faire monter n'importe qui dans mon loft, il représentait un risque pour la sécurité de mes enfants et je ne pouvais pas permettre une chose pareille. Avançant lentement et de manière inconsciente entre l'homme et l'escalier menant à l'étage comme si je voulais lui barrer la route s'il attentait quoi que ce soit, je fus accompagnée par un grognement me laissant comprendre que je n'étais pas seule face à l'homme. Sur le moindre ordre de ma part, Rayna allait maîtriser cet homme étrange, calme et non menaçant (si on mettait de côté le fait qu'il venait d'entrer chez moi sans invitation).
CHEYENNE – « Monsieur, j'aimerais autant ne pas avoir à me répéter... »
La politesse m'échappa de son propre accord... Mais j'allais faire revoir la sécurité du système que l'on m'avait assuré comme infaillible. Je détestais être prise au dépourvu -surtout dans ma propre demeure- et tout en moi, du langage corporel à la manière défiante que j'avais d'observer cet inconnu, laissait sous entendre ce fait...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: Re: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA EmptyMar 29 Nov - 17:05

    frambourgeoise & maman fraise des boisI know where I come from and who's in command. • When I fall I'll read the writing screaming off the wall. Learn it all but I'll be careful with who I call 'cause philosophy won't save you when you're public property...Psychology oh baby is all you offer me yeah ;; i need you to be my mother. I'm just needing you...

Toujours il existe une explication. Celle de l’absence de Maya dans l’appartement de Cheyenne, où elle résidait depuis quelques temps déjà, par exemple. La blondinette n’était pas du genre à quitter le « nouveau foyer » sans prévenir, mais c’était une question de vie ou de mort. L’examen qu’un incident de tramway l’avait fait manquer avait été déplacé à aujourd’hui, et les horaires lui avaient évidemment été donnés à la dernière seconde. Résultat, à peine le temps d’avaler une bouchée, de prendre une douche que déjà, elle devait courir à sa voiture et slalomer entre les rues de la ville afin d’arriver à Berkeley à temps. Au départ, elle se disait qu’elle appellerait Cheyenne une fois sortie, l’interrogation orale ne durant pas plus de trente minutes, mais l’intelligence la poussa à lui envoyer au moins un petit message texte afin qu’elle ne s’inquiète pas plus que de raison. Restait à prier pour qu’elle ait l’idée fabuleuse de regarder son téléphone avant que l’inquiétude ne s’empare effectivement d’elle…Mais en cas de dispute maternelle, Maya était au moins couverte. Cependant, ce qu’elle ne pouvait prédire ou même imaginer, c’était la présence de son père adoptif au sein de l’appartement de Cheyenne. Il s’était débrouillé pour ouvrir la porte d’entrée à l’aide d’un passe-partout, et fomentait quelques excuses bien trouvées dans son esprit en attendant que la propriétaire ne revienne : Il n’était pas question qu’elle ne le mette à la porte avant qu’il n’ait eu le temps de dire tout ce qu’il devait énoncer. L’heure était grave. Cela ne se lisait pas clairement sur son visage en raison de l’impassibilité habituelle étant la sienne, mais cela viendrait. Il espérait simplement que le professeur de sa fille bien aimée comprendrait facilement la gravité de la situation…Dans le cas contraire, il aurait tôt fait de décréter que cette femme n’occupait pas la place de mère adoptive comme il le fallait. Il s’agissait d’un jugement extrêmement rude, mais il était prêt à le faire dans l’espoir d’avoir quelqu’un sur qui compter…Le bien-être de Maya, comme sa santé, passait en premier, quoi que les apparences puissent laisser penser. L’éminent Hokuto Kammiya était peut-être un milliardaire extrêmement pris, mais il était constamment au courant de ce qui se passait dans la vie de sa fille. Rien n’était jamais laissé au hasard…Pas même le timing dans lequel Cheyenne pénétra à l’intérieur de son loft, découvrant ainsi avec stupeur la présence de cet homme inconnu dont elle demanda aussitôt l’identité. Hokuto esquissa un mince sourire. Parfait, cette femme avait du caractère…La discussion promettait d’être rude.

HOKUTO – « Veuillez pardonner mon intrusion terriblement impolie. Mais il était absolument impératif que je vous voie, aujourd’hui. Il en va du bien-être de Maya. Je m’appelle Hokuto Kammiya, et Maya est ma fille. »

Certes, l’introduction était toute aussi rude que l’entrée fracassante de Cheyenne dans son propre appartement, mais les bases de la discussion étaient posées. Hokuto ne savait pas exactement comment engager ses arguments, ni comment les adoucir avec que la jeune femme ne s’offusque surtout pas. Non pas qu’il éprouve la moindre crainte quant à cet entretien, mais il ne souhaitait pas la paniquer…Il avait été marié autrefois, il savait comment réagissait la gente féminine et pourquoi il ne fallait surtout pas la brusquer. Il ne lui devait pas réellement de politesse exagérée, étant donné qu’elle occupait désormais une place imposante dans l’environnement de Maya, mais il souhaitait faire fi de ses sentiments personnels dans le but d’ensoleiller le quotidien de son trésor. C’est exactement ce qu’elle était pour lui, un trésor, une merveille à préserver à tout prix, et à qui on avait fait bien trop de mal. Il savait qu’en vivant au Japon, déchiré entre de nombreux voyages d’affaires, il n’était pas en mesure de la protéger efficacement. Mais Cheyenne pouvait endosser ce rôle. Surtout qu’elle semblait être désireuse d’apporter un semblant d’équilibre à la jolie blondinette.

HOKUTO – « J’ai fais en sorte que Maya ne croise pas ma route pour la simple et bonne raison que je tiens à ce qu’elle n’apprenne jamais ce que je m’apprête à vous dire. Si je me suis permis de forcer votre porte c’est en raison de l’urgence de la situation…Tout le monde a pensé que la mère de Maya s’est tuée avec son alcoolisme, mais il n’en n’est rien. J’ai récemment été confronté à sa personne, et j’ai appris avec stupeur qu’elle avait maquillé sa mort dans le but d’attendre que Maya ne grandisse afin de pouvoir la récupérer. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si elle n’avait pas eu l’intelligence de me rencontrer en présence d’un public alentour. Cette femme est…Noire comme l’ébène. Il n’existe rien en elle qui puisse être sauvé, et je la sais perturbée du fait que son dossier psychiatrique m’a été transmis dans la plus grande confidentialité. J’ignore si vous avez quelques connaissances en la matière, mais voici. »

Afin de prouver au mieux sa bonne foi, Hokuto laissa glisser le dossier en question, portant le nom de Diane Kirk, celui de la mère biologique de Maya. Il ne savait pas si cela plaiderait ou non sa cause, mais il pensait important qu’elle soit au courant de tout. Dans l’hypothèse où elle veuille lui filer un coup de main, évidemment…

HOKUTO – « Elle est dangereuse, et instable. Maya a trop souffert de personnages de ce genre, et je veux la protéger. Mais je n’y parviendrais certainement pas sans votre aide. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: Re: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA EmptySam 24 Déc - 17:29





« Your smile shines a little light, alright »


J'étais sur mes gardes, comme une tigresse en furie désireuse de protéger avant tout sa portée. Mon regard dardait vers le téléphone qui se tenait sur le comptoir à peine à quelques mètres de moi alors que mon ouïe se dirigeait vers l'arrière, derrière moi, là où se reposaient mes enfants. Comment cet homme avait-il bien pu entrer? Des blâmes allaient forcément tomber et je ne savais pas sur qui j'avais le plus envie de lâcher ma chienne, l'inconnu ou mon portier. Les deux options semblaient terriblement attirantes, en dépit des circonstances; Rayna n'était pas forcément un animal dressée pour la défense, mais elle était massive et la pression de ses mâchoires canines pouvait toujours faire plus de tort que ce que je ne tenterais jamais.

HOKUTO – « (...) Je m’appelle Hokuto Kammiya, et Maya est ma fille. »

Qu'il se présente n'arrangeait pas énormément la situation. Au mieux, je saurais qui nommer lorsqu'il serait question de porter plainte à la police. Me redressant légèrement, croisant les bras avant de toiser d'un ton arrogant l'homme qui prétendait débarquer ainsi chez moi et m'imposer ses règles. Qu'il soit le père de Maya ou non ne changeait absolument pas la donne, si ce n'est me donner un réflexe impossible à ignorer me poussant à me détendre juste un tout petit peu plus. Cet homme aurait pu être le roi du monde que l'accueil aurait été le même: il me perturbait, m'avait déstabilisée dans un environnement que j'estimais -et désirais- sûr et si je n'étais pas le genre de femmes à courir me vautrer dans les jupes de mon homme pour qu'il me protège ou parle pour moi, je n'étais certainement pas non plus le genre de personne à entièrement laisser faire non plus. Loin de là. J'étais bien trop butée et focalisée sur le bien être de la maisonnée pour me soucier des état d'âme de l'intrus.

CHEYENNE – « Monsieur Kammiya, la prochaine fois que vous vous sentirez l'humeur de venir discuter avec moi, je vous serais reconnaissante de bien avoir l'amabilité de me contacter au préalable. Vous avez les bras assez longs pour vous introduire chez moi, assurément un coup de téléphone ne devrait pas s'avérer trop compliqué. Et si je puis me permettre ... »

J'étais mordante, le ton de ma voix laissant clairement transparaître ce que je pensais de toute cette histoire. Mais lorsqu'il mentionna le fait que Maya ne devait jamais au grand jamais avoir vent de ce qui allait être discuté, et que son expression grave prit une teinte de plus dans le sérieux destiné en aucun cas à me rassurer, je fus rabrouée. Ma curiosité était piquée à vif au même titre que mon inquiétude et, expirant un bon coup dans le but de me relâcher du stress qu'avait posé sur mes épaules son apparition soudaine, je l'invitais d'un geste à se diriger vers le salon avant de lui proposer un thé ou tout autre boisson. Si nous étions supposé nous comporter en adulte autant que je me montre à la hauteur de la situation, même si mon regard décochait de temps à autre des éclairs d'agacement, de fierté et d'instinct protecteur comme l'homme n'en avait probablement pas vu depuis longtemps. J'étais territoriale, mais juste assez disposée à laisser à l'homme l'opportunité de s'expliquer pour engager une trêve dans un conflit qui n'avait pas encore réellement commencé. Pour Maya. Parce que si l'homme avait fait le trajet depuis le Japon juste pour me parler, ce n'était probablement pas pour une raison aussi triviale que le rappel de l'anniversaire de la petite. Rayna couina et je profitais que l'aîné aille s'installer au salon pour m'atteler à la tâche de lui rapporter les boissons promises. Cela eut deux effets: lui permettre de parler et me laisser le temps de me calmer. Une fois l'eau pour le thé mise à chauffer, je revins vers lui, ma chienne sur les talons, juste à temps pour le voir glisser un dossier sur la table. Le genre de folder à l'apparence officielle, dont les simples gens comme lui ou moi n'avait pas nécessairement accès. Mais il était question de Maya et tout ce que j'avais entendu jusqu'à présent ne servait pas à me rassurer, aussi pris-je le document avant de le feuilleter rapidement. Je n'étais pas versée dans l'art de la psychologie, aussi me contentais-je de ne lire que les recommandations, commentaires et autres annotations des médecins qui avaient suivi cette femme pendant son parcours psychiatrique ô combien tumultueux. Le résultat fut le même que lorsque j'avais découvert le vieil homme dans mon appartement: j'exultais d'agacement, de désir de protéger et de tout faire au mieux, une noirceur que je ne me reconnaissais pas prenait peu à peu possession de moi, étourdissant mes sens jusqu'à ce qu'Hokuto ne pose sa main sur la mienne, me ramenant à la réalité et me faisant réaliser que la bouilloire sifflait. M'excusant d'un murmure, encore partiellement occupée à ruminer ce qui avait été dit et ce que j'avais lu, je me levais pour aller m'occuper de la boisson et m'en verser une tasse, oubliant l'espace d'un instant si l'homme avait exprimé le désir d'en avoir aussi. « ...attendre que Maya ne grandisse afin de pouvoir la récupérer » La phrase résonnant dans mon esprit comme un mantra me rendrait dingue avant l'heure. Rien que ça, plus que tout le reste, me rendait furieuse: comment est-ce qu'une mère pouvait s'imaginer clamer quoi que ce soit sur l'existence de son enfant après lui avoir fait vivre une vie pareille ? Au moins, je devais accorder à Hokkuto le respect qui lui revenait à l'idée qu'il avait eu le courage de prendre soin de la jeune femme extraordinaire que je considérais presque comme ma propre fille, même si une petite dizaine d'années était tout ce qui nous séparait vraiment.

CHEYENNE – « Maya n'est pas une possession à avoir ou à récupérer, elle est libre de ce qu'elle désire faire. Mais si cette femme s'imagine juste un instant qu'elle pourra débarquer et ruiner nos vies, elle se trompe furieusement. Et n'a absolument pas idée de ce à quoi elle est sur le point de s'attaquer. »

L'idée même me révulsait. Maya n'avait jamais même été forcée de vivre chez moi, cela n'avait jamais été qu'une invitation qu'elle avait soulevé et dont elle profitait indéfiniment. Mais la maternité vous change à jamais et à partir du moment où la jeune femme tombait sous ma responsabilité, je me sentais prête à faire autant pour elle que pour ma chair et mon sang. Aussi, lorsque je me rasseyais face à l'homme, les traits détendus mais les yeux déterminés et soucieux à la fois, je n'avais qu'une seule question aux lèvres.

CHEYENNE – « Que désirez-vous que je fasse ? »

Je voulais faire au mieux, mais je n'étais pas vraiment sûre de savoir ce que le vieil homme attendait de moi. L'agacement face à son apparition inopinée était évanoui, remplacé par un désir de protéger par dessus tout. Si Hokuto pouvait avoir un désir de préserver Maya de la malfaisance de sa mère, ce n'avait rien en comparaison à ce que j'étais prête à accomplir pour le bien être de ma famille. Parce que Maya, c'était ça: un membre de la famille... De coeur, à défaut d'être liées par le sang.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: Re: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA EmptyMar 17 Jan - 11:00

    it's you and me honey ✩ MAYA Tumblr_lxxq47Meot1qbrrggo1_500
    MÔMAN & FIFILLE

    « Frambourgeoise & Maman fraise des bois ▬ I know where I come from and who's in command. When I fall I'll read the writing screaming off the wall. Learn it all but I'll be careful with who I call 'cause philosophy won't save you when you're public property...Psychology oh baby is all you offer me yeah. I need you to be my mother. I'm just needing you... »

    La discussion allait certainement être serrée, très serrée. Hokuto ne se trouvait pas devant sa fille adoptive, ayant suffisamment de respect pour lui pour ne surtout pas lui asséner des paroles aussi mordantes…Mais bien en face d’un professeur dont la réputation n’était plus à faire et qui allait certainement lui donner du fil à retordre. Parfait. Les batailles trop faciles n’avaient aucun intérêt, assurément, sinon il n’aurait pas été élu par de nombreux magazines financiers comme « l’homme d’affaires le plus en vogue de l’année ». Cela étant, le simple fait qu’on ne lui rappelle qu’un coup de téléphone pouvait être utile avant tout entrevue, plutôt que de le vexer ou de l’offusquer, le fit sourire. Ce n’était pas une marque extraordinaire, il n’allait certes pas se mettre à rire à gorge déployée, mais Hokuto savait à quel point l’enjeu était le plus important dans l’histoire. Il ne s’était donc pas perdu en politesses, arrangements et autres rendez-vous…Quitte à devoir forcer la porte de la personne la plus à même d’aider Maya dans de tels temps sombres. Il ne répondit donc pas tout de suite face à cette attaque. Il analysait Cheyenne de son œil expert avec toute la discrétion s’imposant. Il ne voulait surtout pas la froisser une seconde fois, de peur qu’elle n’accepte évidemment pas de l’aider au final. Hélas pour lui, il connaissait sa fille mieux que personne. Il savait pertinemment que Maya n’accepterait aucun garde du corps, aucun assistant collé à ses basques vingt quatre heures sur vingt quatre, et n’aurait confiance qu’en cette femme, en qui elle avait certainement dû voir ce qui s’approchait le plus de l’image d’une mère. Hokuto comprenait. Sa propre situation familiale avait été chaotique en d’autres temps, et s’il ne s’était jamais permis d’en faire une affaire d’état, il avait souffert de ses longues soirées en solitude, à guetter la moindre marque d’affection de la part de parents ne pensant qu’à leurs titres respectifs. C’était ainsi. Les japonais n’étaient guère réputés pour leur grande sentimentalité, et Hokuto avait tâché de ne jamais être aussi froid envers sa propre fille…A l’image contradictoire de cette éducation si stricte qu’il avait reçue. Mais ici, sur le domaine de Cheyenne, que dis-je, sur son propre champ de bataille, il n’y avait pas d’erreur qui tienne. Il fallait viser au millimètre et choisir ses mots avec la plus grande des attentions, quitte à courber l’échine et l’âme tout en même temps. L’homme d’affaires savait par expérience qu’elle n’allait pas être aisée à convaincre…Du moins, c’est ce qu’il pensait avant qu’elle ne se plaise à le surprendre plus encore. Après lui avoir virtuellement tapé sur les doigts pour son impolitesse, Cheyenne prit un tout autre visage : Celui d’une mère prête à tout pour protéger ses enfants. Cette idée, bien plus que celle de la punition précédente, lui arracha un sourire bienveillant cette fois. Hokuto était presque ravi d’avoir en face de lui quelqu’un qui croit suffisamment aux valeurs de la famille pour tenir un tel discours. C’était tellement rare de nos jours qu’il ne s’était permis de s’accrocher à cette pensée avant que leur entretien ne débute. Comme quoi, toute personne peut, si seulement elle le souhaite, surprendre autrui plus encore que ce à quoi il ne s’attend de prime abord.

    HOKUTO – « Veuillez je vous prie pardonner mon impolitesse. J’espère cependant qu’il n’y aura pas de deuxième fois et que je n’aurais pas à utiliser cette technologie…Je ne tiens pas forcément à vous joindre en toute impunité. Nous n’aurons d’ailleurs sûrement pas à nous revoir, à moins que Maya ne le demande ou ne le désire. Je ne m’attends pas à ce que vous compreniez absolument tout de cette épineuse affaire, car je ne suis pas nécessairement en mesure de vous en donner absolument tous les détails…Je ne peux pas inventer ce que je ne sais pas ! Mais sachez que la mère biologie de Maya a toujours été…Perturbée. J’ai tâché de veiller sur elle après la naissance de la petite, en espérant qu’elle ne lui ferait aucun mal et serait en mesure d’être une mère avant tout. Mais voyez vous, tout le monde n’est pas comme vous, Mademoiselle Hutchinson. L’instinct maternel n’est pas inné et toutes les femmes ne sont pas nécessairement faites pour être mères. Maya a bien trop souffert, et je veux la protéger. Je pense que vous l’avez compris…Mais puis-je compter sur votre collaboration pleine et entière et ce en mettant en avant le bien-être de Maya ? Le fait que vous ne me portiez pas dans votre cœur ne doit pas faire partie de l’équation, il va sans dire. »

    L’éminent homme d’affaires n’était pas né de la dernière pluie : Cheyenne devait certainement s’être fait une idée bien arrêtée sur sa personne et tout ce qu’il pourrait dire pour sa défense s’y suffirait pas pour lui faire changer d’avis. Il ne demandait ni clémence, ni amitié de sa part…Simplement de la compréhension sur l’affaire qui touchait Maya d’extrêmement près. Au départ, il avait pensé inciter sa fille à retourner vivre au Japon, où il pourrait veiller sur elle à l’aide de ses propres moyens et lui garantir ainsi une sécurité constante…Mais la blondinette n’accepterait jamais. Elle refuserait catégoriquement de quitter ses études, ce petit travail qu’elle s’était trouvé dans une animalerie ainsi que ses amis éventuels. Hokuto avait été pour ainsi dire chassé de la vie de Maya, et ce pendant trois ans. Il n’en connaissait pas tous les tenants et les aboutissants et cherchait donc à obtenir des informations de la part de la seule personne potentielle à qui sa fille puisse s’être confiée. Ce serait le rôle de Cheyenne, à présent : Lui fournir quelques renseignements utiles, sans pour autant s’immiscer dans la vie privée de Maya, mais également garder toujours un œil sur elle afin qu’il ne lui arrive rien. Pour cela, nos deux protagonistes n’avaient pas à s’apprécier ou à se côtoyer outre mesure. Si cela se trouvait, ils n’auraient même plus jamais à se parler une fois que toute cette affaire serait enterrée…A moins que Maya ne décide réellement de considérer Cheyenne comme sa mère. Là, tout serait potentiellement différent.

    HOKUTO – « Désormais que j’ai votre pleine attention, je vais tâcher d’être aussi concis que possible : Maya a fuit Tokyo il y a trois ans de cela, je pense que je ne vous apprends rien et qu’elle a déjà dû vous en parler. Je n’ai pas cherché à m’immiscer dans sa vie depuis lors, et j’ai respecté sa décision…Mais je ne connais pas ses habitudes, les personnes qu’elle fréquente quotidiennement ni si elle a déjà eu un contact avec sa mère. Je ne suis pas sûre que Maya ait énormément de souvenirs de sa génitrice. Elle s’est appliquée à tout oublier afin de recommencer une nouvelle vie mais je tiens tout de même à avoir cette information. Sa mère est peut-être folle…Mais elle possède de nombreux amis aux États-Unis. Elle cherchera la moindre faille dans l’emploi du temps de Maya et n’hésitera pas à l’exploiter. Si elle parvient à l’approcher, je ne suis pas sûr que nous pourrons agir par la suite : Qui sait de quoi elle est capable et de plus, il s’agit de sa mère. A moins de recueillir des preuves effectives de son abandon, je ne suis pas certain que l’affaire ne joue en ma faveur devant un juge. Je l’ai adoptée, certes, mais je n’ai pas été présent dans sa vie pendant trois ans. De la part d’un père, c’est impardonnable. J’aurais dû m’impliquer et éviter de respecter sa volonté au risque de la perdre. Maya est ce que j’ai de plus précieux et je ne laisserais personne lui faire du mal. »

    Hokuto poussa un long soupir avant de ne sortir une chemise cartonnée de sa mallette. Autant que Cheyenne soit au courant du long dossier médical de la mère de Maya, et des différentes pathologies affectant son comportement. Connaissant la blondinette, elle n’irait pas de main morte en constatant que sa mère biologique lui avait mentit, l’avait abandonnée et maltraitée pour mieux vouloir lui mettre le grappin dessus au moment où elle en avait le moins besoin. A l’heure actuelle, la jeune femme avait suffisamment de choses à gérer pour ne pas en avoir d’autres avec lesquelles se battre. Mais ça, Cheyenne devait en être également au courant. De son côté, le professeur devait être stupéfait vis-à-vis de la santé mentale de cette nouvelle « ennemie » à craindre. Si elle approchait Maya, c’était fini : Elle risquait non pas seulement de lui faire du mal, mais de mettre sa vie en danger. Si Cheyenne était effectivement cette véritable louve qu’elle paraissait être lorsque l’on avait le malheur d’approcher ses enfants, il y avait peut-être un espoir. Maya serait sûrement en sécurité en sa présence, d’autant qu’à la faculté, il ne lui serait guère difficile de garder un œil sur elle puisqu’elle y travaillait également…

    HOKUTO – « Pour être honnête, je suis moi-même dans l’impasse. J’ignore exactement ce qu’elle veut, ni quel est son but. Tout ce que je sais de source sûre, c’est qu’elle veut atteindre Maya. Peut-être a-t-elle l’impression que je la lui ai enlevée, que je suis fautif et qu’il faut donc que je paye…Si tel est le cas, alors elle est plus dérangée que je ne le croyais…Qu’en pensez-vous ? Ne vous méprenez pas, je n’entends pas par là que vous pouvez vous mettre dans sa tête, mais vous êtes une mère. Vous avez par essence des données que moi en tant qu’homme je ne peux comprendre. Sachez que je ferais tout ce qui est en moins pouvoir pour protéger ma fille. Dussé-je abandonner ma fortune, mon empire et même mon travail. Rien de compte plus qu’elle. »

    C’était un beau discours. Mais quelque chose lui disait qu’il ne serait crédible qu’une fois la « menace » écartée. Il ne connaissait pas encore Cheyenne sur le bout des doigts, mais imaginait sans peine qu’elle soit ce genre de femme que rien ne saurait impressionner. Désormais, elle devait pourtant être son alliée. S’ils ne parvenaient pas à s’attendre, ils ne pourraient en aucun cas protéger Maya efficacement.

    HOKUTO – « Serez-vous en mesure de veiller sur Maya à l’intérieur de la faculté ? Je me charge de lui parler de l’affaire. Je sais qu’elle m’écoutera. »
Revenir en haut Aller en bas
Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
prénom, pseudo : Stéph'
date d'inscription : 12/08/2009
nombre de messages : 38933
disponibilité rp : malia ; ness ; camryn ( ff zaislynn)
avatar : joseph morgan

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: Re: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA EmptyDim 22 Jan - 11:27

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

it's you and me honey ✩ MAYA Empty
MessageSujet: Re: it's you and me honey ✩ MAYA it's you and me honey ✩ MAYA Empty

Revenir en haut Aller en bas

it's you and me honey ✩ MAYA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» nothing but you ✩ Maya
» There you are Honey | You like me ? [Joe]
» « to sir with love » • emrys & maya
» We can keep our Nostalgia away ✩ Aaron
» you can't take the sky from me ✩ Edward (/Logan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-