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« Intensive Care » • Maya

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MessageSujet: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 11:31





« and I don't know where to look »

Officiellement je n'avais qu'entendu une collègue parler de l'incident du matin à la réceptionniste du campus alors que je passais devant leur bureau pour une petite course dans mes quartiers. J'aurais pu ignorer cela (dans le fond, si je commence à m'inquiéter à chaque fois qu'un étudiant a des soucis je n'en sortirais jamais) mais il s'avère qu'en entendant le prénom de Maya mentionné je ne pouvais que tenter d'en savoir un peu plus. Je suis curieuse, mais ce n'est pas comme si j'avais délibérément écouté aux portes non plus. Les Kammiya ne m'étaient pas inconnus, même si mes parents avaient toujours été ceux à en parler et moi à rester là à écouter, le moins que je puisse faire c'était de m'assurer qu'elle allait bien. Je ne pense pas que ce fût un processus conscient qui m'engagea en direction de l'établissement hospitalier entendu dans les bribes de conversation surprise, mais l'instinct qui me poussait néanmoins à aller en savoir un peu plus et m'assurer du bien être de la jeune étudiante s'avérait au final trop fort pour que je n'y résiste..

Au plus j'y réfléchis, au plus je reste persuadée qu'il devait y avoir une personne plus avisée que moi pour me retrouver ici alors que je garais ma Dodge Cruiser sur le parking "visiteurs" de l'hôpital général. Calyope jouait les babysitter pour les enfants, même si j'étais sûre que si je lui demandais résidence permanente à 10m des petits, elle accepterait sûrement. Aidan et Caitlin la faisaient fondre... Et moi je me retrouvais ici, à passer les portes automatiques de l'hôpital d'un pas rapide avant de marquer une brève pause, un ralentissement brusque de ma foulée au rappel que je détestais les hôpitaux. La station de l'infirmière de garde se trouvait un petit peu plus loin, et la petite dame (un peu rondelette, aux cheveux roux flamboyants) semblait perdue dans x documents qui retardait le moment où elle s'occuperait de moi sans réaliser que la patience n'était pas exactement l'une de mes vertus de prédilection.
INFIRMIERE – « Bonjour.. »
Aussi chatoyante soit sa chevelure, le caractère ne suivait décidément pas. Aucun "puis-je vous aider ?" ou de "que puis-je faire pour vous ?"; ou peut-être était-ce mon malaise à me retrouver dans ce lieu honnis qui me rendais prête à mordre à la moindre raison qui accentuait mon inimitié à l'égard de la quarantenaire qui semblait me snober à chaque instant.
CHEYENNE – « Bonjour. Vous avez une patiente qui a été admise ce matin, Maya Kammiya... »
Je n'avais même pas terminé de parler qu'elle feuilletait déjà ses papiers pour tenter de voir de quoi je parlais. Son visage s'illumina un instant avant de s'assombrir brusquement et de me demander si j'étais de la famille de Maya. Chose que, techniquement, je n'étais pas même si j'aurais très bien pu l'être vu les rapports et les liens qui avaient toujours unis nos deux familles.
CHEYENNE – « C'est tout comme. Elle n'a fait qu'un malaise en cours ce matin, j'aimerais juste savoir dans quelle chambre elle se trouve pour voir comment elle se porte, s'il vous plaît... Il n'y a pas mort d'homme... »
Elle me sortit le refrain habituel du "seul les membres de la famille proche sont autorisés" et d'une part cela m'agaçait au plus au point parce que la condition de Maya ne réclamait pas autant de chichi et d'un autre côté, je me demandais s'il ne me manquait pas une information capitale qui changerait du tout au tout ma vision des choses.
INFIRMIERE² – « Code bleu en trauma 3 !! »
Ce qui suivit précipita quelque peu ma situation: la station se vida en urgence (peut-être étaient-ils en sous effectifs, que sais-je, mais je me retrouvais soudainement seule à faire les cents pas de frustration, passant ma main dans les cheveux en bougonnant la stupidité des règles hospitalières.... Il ne fallu qu'un instant pour que je prenne ma décision, me penche par dessus l'office ouvert pour attraper le calepin de papiers que Miss Politesse avait feuilleté tout à l'heure, une seconde pour retrouver l'information que je cherchais et une autre pour remettre le document à sa place. Ce qu'elle ne savait pas ne la tuerait pas.... Quelques minutes plus tard, je me retrouvais devant une chambre à la porte fermée, celle de Maya si j'en croyais les informations que j'avais lu "au vol" (plutôt littéralement). D'une légère série de coups, je frappais pour laisser savoir ma venue, avant de baisser tout aussi doucement la poignée pour me laisser accès à la pièce. Au pire du pire, en cas d'erreur, je ne voulais en aucun cas débarquer sur une petite vieille occupée à je ne sais quoi... Bonne pioche. Pas de petite vieille. Juste une jeune blondinette dont les traits me restaient plus familiers que tout autres...
CHEYENNE – « Hey... »
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 17:51

    frambourgeoise & maman fraise des boisI know where I come from and who's in command. • When I fall I'll read the writing screaming off the wall. Learn it all but I'll be careful with who I call 'cause philosophy won't save you when you're public property...Psychology oh baby is all you offer me yeah ;; challenge between mother & daughter

Trop de choses finissent toujours par faire déborder le vase, c’est aussi certain que la neige tombant en hiver. Pourtant, Maya avait espéré, en vain, qu’une telle chose ne lui arriverait pas de sitôt. S’écrouler en plein campus, devant des dizaines de personnes, c’était le summum de la honte pour la demoiselle. Ce n’était pas faute de s’être efforcée, des années durant, de cacher sa pathologie autant que faire se peut. Mais à partir d’aujourd’hui, on allait certainement la regarder telle une bête curieuse que les urgences avaient dû embarquer en ambulance sur l’heure. Depuis ce petit « incident » survenu à Berkeley, Maya n’avait heureusement pas reçu de visite…Mais elle était condamnée à rester enfermée dans une chambre d’hôpital aux murs trop blancs et à l’odeur désagréable de désinfectant. La jeune femme ne pu dès lors qu’éprouver un large sentiment d’oppression, qui ne disparaissait pas qu’elle ait les yeux ouverts ou fermés. Comment se reposer et tâcher de penser à autre chose dans de telles conditions ? Impossible. Il n’était donc pas question qu’elle reste à moisir ici une seconde supplémentaire. Maya s’était donc levée, non sans un effort surhumain à fournir pour se faire, avant de s’attaquer sérieusement à ses perfusions. De toute évidence, et à la sonnerie stridente que ses oreilles avait captées quelques minutes plus tôt, les infirmières avaient certainement bien d’autres chats à fouetter que de courir après une gamine de son genre. Maya était la demoiselle discrète, celle que personne ne remarquait jamais, jusqu’à ce que l’on ne la bouscule ou qu’elle ne se heurte justement à quelqu’un. On ne la croyait jamais capable des pires choses, et pourtant, cette fameuse demoiselle était stripteaseuse dans un club on ne peut plus chaud de San Francisco. Elle n’était pas à proprement parler ce que l’on pouvait appeler quelqu’un de coincé, ou même de discret, lorsqu’on la voyait sur scène à se déhancher de manière on ne peut plus provocante et sexy. Mais Maya n’en faisait pas étalage, voilà tout. Pas même aux yeux et aux oreilles de Cheyenne, LE professeur qu’elle préférait au sein de Berkeley et avec qui elle était devenu si proche en peu de temps. Celle-ci venait d’ailleurs de toquer à la porte alors que Maya était justement en train d’ôter soigneusement ses perfusions. Aussitôt, la demoiselle s’était relevée de son lit, s’attendant à un sermon, mais ce silence dans laquelle la pièce fut plongée ne la rassura guère : Pour un peu, elle aurait préféré que Cheyenne ne hurle, qu’elle ne saute sur les perfusions afin d’essayer de les lui remettre, ou à défaut n’appelle une infirmière afin que celle-ci ne s’en occupe. Maya déglutit avec difficulté avant de soupirer et de se passer nerveusement une main contre sa nuque. La discussion, que dis-je, l’altercation qui allait suivre n’allait certainement pas être piquée des hannetons…Elle devait donc s’attendre à ce que les hurlements n’arrivent tôt ou tard.

MAYA – « Comment avez-vous appris que j’étais ici ? Je veux dire, c’est gentil d’être passé, mais ça devrait aller maintenant. Petite crise d’hypoglycémie, je devrais être en mesure de retourner en cours normalement dès demain. »

Menteuse ! Et piètre, qui plus est. C’était comme si elle se trouvait dans l’incapacité totale de mentir à la jeune femme lui faisant face, et ce bien que leur différence d’âge ne soit guère colossale. Maya se confiait régulièrement à Cheyenne, et se souvenait de discussions à bâtons rompus au sujet de moments clefs de l’histoire. Elle avait été la première à apprendre le recrutement de la blondinette auprès du musée de San Francisco le plus réputé, et pourtant, malgré leur rapprochement certain et redoutablement rapide, Maya n’avait pas encore jugé utile d’évoquer ses problèmes conséquents de santé avec elle. Comme si Cheyenne était à protéger ou à épargner d’une quelconque manière…Mais dans le fond, ce que ne désirait pas Maya, c’était la faire souffrir. La jolie blonde avait vu trop de tristesse et de rancœur dans le regard de son père adoptif pour prendre un tel risque aujourd’hui, surtout vers quelqu’un qui ne l’avait pas adoptée et qui pouvait donc la rejeter du jour au lendemain sans lui devoir le moindre compte.

MAYA – « Au fait, la réponse à votre question, en cours…C’était Laboulaye. C’est lui qui a construit les trois statues de la Liberté, avec le conseil d’Eiffel. Je ne m’en suis souvenue qu’après être sortie de l’amphi…Et je n’allais pas vous sauter au cou pour vous le dire, bien que j’en sois totalement capable ! Je vais signer les papiers de ma sortie, vous m’attendez ici ? »

Tout en dictant ces mots, Maya priait que Cheyenne n’aille pas vérifier le tabloïd présent aux pieds de son lit d’hôpital ni ne l’accompagne justement auprès des infirmières, qui auraient tôt fait de révéler qu’elle était censée rester plusieurs jours en observation afin que son chirurgien soit certain qu’elle n’allait pas faire un nouvel arrêt respiratoire. Mêler ces mensonges avec sa difficulté, toujours aussi grande, à tutoyer Cheyenne ne plaidait pas en sa faveur, bien au contraire. Mais il s’agissait d’une sorte de question de survie : Avouer sa pathologie à sa professeure et « mère », c’était prendre le risque de passer pour quelqu’un de faible et d’inutile. C’était très réducteur et stupide de penser ainsi, mais Maya ne pouvait pas s’empêcher de laisser parler ses mauvaises expériences diverses…Qui n’en ferait pas autant à sa place ?
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 19:00





« and I don't know where to look »

Je n'avais même pas le temps de rentrer effectivement dans la pièce que déjà j'avais une envie urgente de me précipiter vers elle pour l'arrêter et la forcer à se rasseoir. Je vous jure, cette fille était pire que moi dans le genre mais je n'étais pas exactement en position pour la critiquer à fond: j'avais eu exactement le même genre de réaction lorsque les places avaient été inversées, il n'y a pas tant d'années que ça.. "Crise d'hypoglycémie"... Oh, comment cela pouvait sonner faux à mes oreilles et si je pouvais comprendre -juste un peu- la tentative de dissimulation, il y a quelque chose qui blessa dans ses mots aussi. Elle aurait pu dire que "ce n'était pas grand chose" que cela aurait probablement fait moins mal.
CHEYENNE – « Je pense que nous sommes deux à savoir que les procédures n'atteignent pas des niveaux pareils pour une simple "crise d'hypoglycémie, Maya... »
J'arquais doucement un sourcil en parlant, laissant clairement savoir que ce petit mensonge aurait du mal à passer avec moi mais que pour l'instant je n'allais pas pousser à trop en savoir. Je n'étais pas de la famille après tout et jusque là elle n'avait encore aucune obligation à mon égard, peu importe la dose d'inquiétude et d'affection que je pouvais bien ressentir pour elle.
CHEYENNE – « Quant au comment j'ai su, disons qu'il ne serait pas plus mal si les secrétaires du campus ne se mettaient pas à jacasser entre elles mais avec la porte de leur bureau grande ouverte. Je suis passée à ce moment là, certaines choses ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde... Et il est hors de question que tu reviennes en cours demain, je notifierais tes professeurs. »
Ma voix restait douce mais sans appel. Je planifiais de toute manière à avertir les professeurs en conséquence, gardant un avis sur la situation pour moi jusqu'à ce que Maya ne m'exhorte à y remédier. Elle n'était peut-être pas disposée à me parler de la raison de sa présence ici, mais cela ne signifiait en aucune manière que j'allais devoir participer à la campagne de désinformation et mettre mon grain de sel au mensonge qu'elle gardait autour de certains aspects de sa vie. Sans vraiment trop savoir comment ni pourquoi, elle commença soudain à me parler d'un détail du cours et de la question des plus simple qui en avait bouché un coing à l'amphithéâtre entier. Au souvenir d'avoir vu Maya trépigner sur sa chaise, levant la main un instant avant d'hésiter et de rabaisser, pour tenter à nouveau avant d'abandonner, un sourire se dessine finalement sur mon visage.
CHEYENNE – « Effectivement, c'était bien cet homme. Tu sais que ça m'étonne à quel point *personne* n'a pu trouver la réponse. A part toi, évidemment... Et à titre d'informations, je suis curieuse de te voir me sauter au cou la prochaine fois qu'une situation pareille se présente. »
Une note de fierté et d'amusement pointa doucement dans ma voix avant de parler, me permettant de sourire un instant alors que Maya en profitait pour annoncer qu'elle allait signer la décharge qui lui permettrait de sortir de là. M'est avis, si j'en jugeais par la scène dont j'avais été témoin à mon arrivée qu'elle sortirait contre avis médical aussi ne mordis-je pas à l'appât, mais me hâtais au contraire de m'interposer entre elle et la porte, refermant cette dernière au moment où Maya l'avait entrebâillée dans l'espoir de l'ouvrir et filer...
CHEYENNE – « C'est bien essayé, mais si le corps médical de cet établissement t'avait effectivement donné l'aval pour sortir, je ne vois pas du tout pourquoi tu étais occupée à arracher tout ce qui te liait au matériel de cette chambre lorsque je suis entrée. Je ne suis pas aveugle, Maya. Va t'asseoir... s'il te plaît ? »
Ma voix avait été dure au moment de demander qu'elle retourne sur le lit, mais s'adoucit énormément lorsque vint le moment de lui demander gentiment plutôt que d'aboyer un ordre. Et là, si les regards pouvaient tuer je pense que celui qu'avait l'air de me lancer Maya m'aurait probablement éliminée sur place. Soit. Je n'en avais cure. Elle ne broncha pas, aussi m'appuyais-je dos contre la porte pour la maintenir fermée, les bras croisés pour faire signifier à l'adolescente que j'avais absolument tout mon temps et qu'elle ne m'échapperait pas tant qu'elle n'aurait pas fait preuve d'un minimum de coopération. Notre faible différence d'âge rendait notre relation relativement "cool", avec une assez bonne compréhension mutuelle mais je savais parfaitement être l'adulte bornée et sans équivoque quand je le voulais. Cet instant précis était l'un de ces moments... Elle capitula (au moins un instant et au bout de je ne sais combien de temps) et me laissa suivre alors qu'elle retournait au centre de la pièce. Heureusement, la chambre normalement partagée était vierge de tout autre occupant, aussi avions-nous toute liberté pour discuter. La suivant d'un pas lent, je m'arrêtais juste un instant pour prendre les charts sans pour autant rater un éclat différent dans le regard de Maya, presque comme si elle avait peur de ce qu'il contenait... ou du fait que je semblais prête à le lire. J'aurais pu, oui. Mais je n'en fis rien.
CHEYENNE – « Les médecins ne laissent jamais personne se détacher d'eux même, et si cela arrive, tu peux être assurée qu'une armée est généralement là pour t'en empêcher, te calmer, et tout remettre en place. Donc rien que ça, je tapotais la petite perle de sang qui goutait de là où l'aiguille avait été violemment arrachée de sa main, ce n'était pas supposé arriver. Tu as parfaitement le droit à avoir une vie privée et à ne pas vouloir me parler; je ne vois pas pourquoi tu devrais t'en sentir obligée, mais je ne vais pas te laisser risquer un repeat de ce matin juste parce que ta patience ne peut pas le tenir. Si tu sors d'ici contre avis médical, c'est avec moi. Sûrement pas seule et encore moins en douce. »
Je n'avais absolument aucun droit sur elle. Sur ce qu'elle voulait ou non, elle était techniquement grande assez pour savoir ce qu'elle voulait ou non, mais je ne pouvais pas m'empêcher de lui dire ça pour autant. Je ne pouvais pas imaginer l'idée d'avoir à me faire des scénarios ce soir en rentrant chez moi sur ce qui lui arrivait, surtout si l'on considérait que j'ignorais parfaitement quel était le problème pour commencer. Posant les charts à côté d'elle sur le lit, je ne leur accordais pas le moindre regard, un peu comme une manière subconsciente de ma part de faire comprendre que si chiante je devais passer à ses yeux en cet instant précis, ce n'était que pour son bien apparent... mais que je n'allais pas violer sa vie privée pour autant. Même si l'envie de savoir me dévorait doucement de l'intérieur alors que je posais les yeux sur sa silhouette frêle et encore un peu pâle, mordillant ma lèvre inférieure dans un instinct de souci que je n'arrivais décidément pas à supprimer...
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 19:36

    frambourgeoise & maman fraise des boisI know where I come from and who's in command. • When I fall I'll read the writing screaming off the wall. Learn it all but I'll be careful with who I call 'cause philosophy won't save you when you're public property...Psychology oh baby is all you offer me yeah ;; challenge between mother & daughter

D’accord, Maya n’était pas la reine du mensonge, et sa manipulation habituelle n’avait strictement aucun effet sur Cheyenne. En soit, elle allait se coucher plus instruite une fois le soir venu et ce n’était pas négligeable ! Cela dit, et ce bien que son professeur n’ait pas de droit réel sur sa personne, la jolie blonde ne pouvait décemment s’empêcher de s’en vouloir. Ce n’était pas ce à quoi elles s’étaient habituées, l’une comme l’autre, au niveau de leur relationnel : Jusqu’ici, Maya ne lui avait caché que peu de choses, et une fois qu’elle s’était lancée dans la confidence, difficile de l’arrêter. C’est de cette façon que Cheyenne avait appris, le plus naturellement du monde, à quel point la jeune étudiante souffrait de l’indifférence caractérisée de son père adoptif, n’ayant pas donné le moindre signe de vie en trois ans. Cela paraissait être une éternité, du reste…Et bien que Maya ait pris seule la décision de partir du Japon pour venir vivre aux États-Unis, elle avait cru que son existence était suffisamment indispensable aux yeux de Monsieur Kammiya pour que celui-ci remue ciel et terre pour la retrouver…Grave erreur ! Hélas, ce qu’elle ignorait, c’était que Hokuto avait effectivement tenté de lancer des recherches et de dilapider sa fortune en vue de la retrouver, mais il avait été empêché par son conseil d’administration d’une part, et son frère d’autre part. Celui-ci avait toujours profondément haït la demoiselle, née d’un viol et enfant on ne peut plus illégitime, pourtant future héritière de la fortune des Kammiya. Celui-ci n’avait jamais eu de cesse de la poursuivre de sa méchanceté et de sa manipulation nettement supérieure à celle de Maya. Résultat, la situation était bloquée, et Hokuto se retrouvait entre ses obligations de PDG et les questionnements incessants de son imbécile de frère. Tout ceci n’était pas encore parvenu aux oreilles de la jolie blonde, évidemment. Mais lorsque cela viendrait, il y avait fort à parier pour que sa tempête émotionnelle soit nettement supérieure à celle qu’elle était en train de ressentir, dans sa chambre d’hôpital, face au faux sermon de Cheyenne. Celle-ci était parvenu au miracle de la contraindre à s’asseoir à l’aide de quelques paroles et d’un regard justement utilisé, mais jusqu’à quand aurait-elle un tel « pouvoir » sur l’indomptable Maya ? Telle une lionne en cage, la demoiselle n’aimait pas qu’on lui dicte sa loi, et ce n’était pas pour rien qu’elle avait décidé de s’en sortir seule financièrement. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour ne rien devoir à personne, et, par-dessus tout, n’être un boulet accroché à la cheville de personne.

MAYA – « D’accord, je suis une piètre menteuse. Mais à ma décharge, il y a déjà bien assez de monde après moi, à scruter mes moindres faits et gestes pour s’assurer que je ne mets pas ma santé en danger. C’est comme si j’étais sans arrêter scrutée, surveillée et prête à être bouclée derrière des barreaux ! Je n’exagère pas, je vous assure. Je ne dis pas ça contre vous, mais si ça peut paraître mignon à tous les autres d’être traité comme un pauvre petit bichon, personnellement, ça me tape sur le système dans les grandes largeurs. »

Bien que leur différence d’âge soit parfaitement ridicule à bien des égards, il existait néanmoins un fossé entre le discours calme, posé et adulte de Cheyenne et celui passionné, presque sanguin et irrévérencieux de Maya. En l’occurrence, elle avait pleinement conscience que son professeur n’allait certes pas s’offusquer pour si peu : Elle devait d’ors et déjà rongée par l’inquiétude et incapable de se préoccuper d’autre chose que de la santé et du bien-être de la jolie blonde. Maya ne pouvait évidemment pas lui en tenir rigueur, car c’était bien simple, elle se trouvait dans l’incapacité totale de lui en vouloir plus de cinq minutes d’à filée ou même d’aller jusqu’au clash avec elle. Bien qu’elle n’en fasse pas très souvent étalage de manière évidente, elle tenait à Cheyenne. Elle était l’image maternelle qu’elle n’avait jamais eue et qui lui manquait tant. Maya n’irait jamais jusqu’à réclamer un câlin ou accepter de se faire engueuler pour être rentrée tard, ou trop alcoolisée…Mais tous les conseils sont bons à prendre et elle savait que Cheyenne n’en tarissait jamais, que ce soit en matière d’histoire ou de vie de tous les jours.

MAYA – « La vérité ? Effectivement, je ne souffre pas d’hypoglycémie, ou de crise d’angoisse. Je suis victime, et ce depuis ma naissance, d’une insuffisance pulmonaire aggravée. Chaque jour supplémentaire peut être considéré comme du bonus, en somme. J’ai une épée de Damoclès constamment déposée au dessus de ma tête, et en théorie, j’aurais dû recevoir une greffe il y a longtemps. C’est pourquoi j’ai un biper toujours accroché à ma ceinture, ou placé en évidence dans mon sac, au cas où, puisque je suis en tête de liste. Mais les poumons compatibles ne se trouvent pas d’un claquement de doigt puisque j’ai un groupe sanguin merdique ! J’ai eu deux déceptions récemment, dues à un organe non viable, et au fait que quelqu’un me soit passé devant. Je vous avoue que je suis fatiguée de tout ce tralala pour pas grand-chose. Sans compter que les factures s’accumulent, et que je n’ai pas les moyens de rester des jours à l’hôpital…Débourser cinq mille dollars à chaque fois que j’ai ce genre de malaise parce que cela me vaut au moins une semaine en observation, ça va bien cinq minutes. Je ne suis pas Rothschild ! »

Certes, cela pouvait passer pour un argument non valable à la vue de la santé plus que catastrophique de Maya, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de le noter. Cheyenne était au courant du fait qu’elle soit l’héritière d’une fortune plus que colossale, aussi la jolie blonde s’attendait-elle à ce que sa remarque ne lui soit renvoyée dans les gencives, mais qu’importe. La situation n’était guère simple, que Cheyenne le veuille ou non. Maya n’avait pas trente-six solutions contrairement aux apparences, et le fait de perdre son temps à l’hôpital sans garantie de résultat n’en n’était pas une en soit…Ce n’était même pas à cause du fait qu’elle soit une tête de mule, mais plutôt qu’elle parte du principe que c’était autant qu’elle ne gagnerait pas au club où elle travaillait en plus de son job au musée. Cela dit, plutôt que d’en faire étalage, Maya allait partir cette fois du principe tout à fait justifié qu’il valait mieux que Cheyenne continue à être dans l’ignorance à ce sujet…

MAYA – « Vous comprenez pourquoi je ne veux pas rester à l’hosto ? Ils ne peuvent pas me garantir une greffe, et je suis aussi bien chez moi. D’autant que mon moral y sera meilleur, vous pouvez me faire confiance ! »
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 20:23





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CHEYENNE – « Tu n'as q... »
Un petit conseil d'ami, si vous vous obstinez à avoir une conversation sérieuse entre quatre z'yeux avec quelqu'un, ne le faites pas dans une chambre d'hôpital que vous imaginez vide. Parce que si vous vous retrouvez dans le même cas que nous à cet instant précis, vous vous retrouvez avec Gargantua débarquant dans la pièce, espérant trouver sa patiente couchée bien gentiment dans son lit. Pauvre dame, on voit qu'elle connait mal Maya; déjà moi qui a l'avantage de croiser la demoiselle assez fréquemment sur le campus, je manque à chaque instant de la faire basculer dans un silence obtus et dont je n'obtiendrais rien.
INFIRMIERE – « Qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Pourquoi est-ce que la perf' est arrachée ?? Et vous, qu'est-ce que vous faites ici ? »
Gargantua avait disparu, Miss Politesse Universelle l'avait remplacée alors que la dame s'avançait en toute urgence vers sa patiente dans un espoir vain de remettre les perfusions en place.
CHEYENNE – « Je suis ici parce que je vous avais prévenue que je voulais voir cette jeune demoiselle ici présente. Je suis ici parce que vous m'avez refusé l'accès comme si elle n'était qu'une pestiférée alors que pour autant que je sache, elle est loin d'être dans un état à ne pas pouvoir avoir de visiteurs. Je suis là, enfin, parce que vous avez été négligente assez pour laisser traîner des informations confidentielles un peu n'importe comment à la portée de tous et avez quitté votre poste sans au moins vous assurer de la confidentialité des données patients sont protégées; j'admet que dans l'urgence les mettre sous clés n'était pas possible mais au moins à l'abri des regards, cela aurait pu aider. Les perfusions sont arrachées pour des raisons qui nous sont propres, peut-être que si vous aviez fait votre travail et remarqué sur vos moniteurs que les données vitales de la patiente de cette chambre partaient en vrille, vous l'auriez su. Maintenant, si vous voulez bien retourner vous occuper des patients qui ont plus besoin de vous que nous et aller me chercher le médecin traitant de Maya au passage je vous en serais reconnaissante. Merci. »
Shrek avait terminé de tenter de convaincre la jeune blondinette de se laisser faire pour rattacher les perfusions; je n'avais absolument rien d'une autorité en matière de domaine médical, mais je savais que j'avais soulevé quelques points soucieux. Si j'avais été n'importe quel autre, des données auraient pu être volées, on en arrêtait des fraudeurs de ce genre un peu tous les jours, surtout dans un pays où l'assurance médicale n'est qu'un luxe de plus que tout le monde ne pouvait pas se permettre. L'infirmière et moi passions un instant un concours de regards qui tuent, elle estomaquée et dur, moi un peu plus relâchée mais sans ne pas être déterminée. Des deux, c'est moi qui gagna et elle se hâta bien vite de sortir de la pièce. Soit pour aller rapporter à ses collègues qu'elle venait de se faire remballer par une visiteuse, soit pour appeler la sécurité, soit pour faire comme je venais de lui demander et faire venir le praticien en charge du dossier de Maya. Je me retournais vers cette dernière qui semblait encore souffrir de la présence peu agréable (bien que furtive) de l'infirmière tout contre elle.
CHEYENNE – « Voilà ce que je te propose. Je sais à quel point ces hôpitaux peuvent être lugubres et je comprends à quel point on peut ne pas avoir envie de traîner alentours quand on sait pertinemment qu'ils ne peuvent rien pour toi. Crois-moi, je sais. Mais risquer que ce qu'il s'est passé ce matin ne se reproduise et que tu soies seule quand cela se produit, si cela se reproduit. Alors quand ton médecin sera là, en admettant que cette ****** ait fait comme je lui ai demandé, je vais demander à ce que tu soies remise sous ma responsabilité. »
Je voyais déjà le regard horrifié et buté qu'elle allait me servir, aussi haussais-je les mains en signe de reddition avant de continuer sur ma lancée.
CHEYENNE – « Ecoute ma belle, ça ne serait juste que l'histoire de quelques jours. Le temps d'avoir les médecins qui te fichent la paix et te laisse reprendre une vie telle que tu l'entends. Parce que parti comme c'est, ils vont te garder le temps qu'il faut. Crois-moi, jamais ils ne te laisseront aller sans la tutelle de quelqu'un et un médecin ne prendrait jamais la parole d'une colocataire comme assurance. J'ai un peu plus de poids que ça, tu as plus de chance. Tu vivras ta vie comme tu le veux pendant ces quelques jours (tant que tu rentres), je ne ferais pas le gendarme ou quoi mais tu seras un peu plus tranquille là bas qu'ici. »
Je n'étais pas trop sûre de ce qui me poussait à lui offrir le logis pendant quelques jours. L'envie de garder un oeil sur elle. Le fait que ce qu'elle m'avait avoué me terrifiait quelque peu et à la pensée de laquelle mon cœur se serrait. J'étais le genre de personne qui pourrait souhaiter que tous les maux des autres soient apposées sur ses épaules si cela signifiait les épargner du souci; mais je n'avais pas ce pouvoir, j'avais juste de quoi lui garantir un peu de tranquillité d'esprit. Ou ME garantir un peu de tranquillité...

Le médecin arriva quelques instants plus tard et je m'écartais doucement pour aller lui glisser un mot à l'oreille. Ne fut-ce que lui présenter ma manière de voir les choses pendant que Maya restait sur son lit à réfléchir à ce que je proposais. Personnellement, cela ne me dérangeait en rien, le loft était bien assez grand et je n'habitais pas trop trop loin (enfin, quand on comparait au campus de Berkeley, bien sûr)
CHEYENNE – « Docteur Sorenson ici pourrait convenir à ma proposition, mais la décision finale doit venir de toi ma belle. Moi tout ce que je peux faire c'est proposer une alternative qui risque de satisfaire les deux parties... »
D'une certaine manière, j'espérais que la jeune femme ne venait à questionner mes motivations, parce que je n'étais pas vraiment sûre de ce que je pourrais bien lui répondre alors...
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 23:06

    frambourgeoise & maman fraise des boisI know where I come from and who's in command. • When I fall I'll read the writing screaming off the wall. Learn it all but I'll be careful with who I call 'cause philosophy won't save you when you're public property...Psychology oh baby is all you offer me yeah ;; challenge between mother & daughter

Ne pas être rejetée. C’était la toute première fois en un siècle que Maya ressentait ce sentiment si agréable, inattendu et pourtant si éphémère. Pour un peu, elle aurait presque souhaité que son cœur ne s’arrête de battre, que le temps ne se stoppe afin qu’elle puisse en profiter pleinement avant que celui-ci de disparaisse définitivement. Elle peinait sincèrement à croire qu’une telle chose puisse lui arriver. Née d’un viol, reniée par sa propre mère, pour mieux l’être quelques années par son père adoptif, Maya n’avait jamais connu que cela, le rejet. Dans sa vie personnelle, amoureuse même, si l’on considérait que Shane ait pris la tangente à son tour pour de biens obscures raisons. Ce fut pourquoi la demoiselle demeura interdite avant qu’un mince sourire sincère ne vienne peupler ces lèvres. Face au docteur Sorenson, le plus proche collègue de son chirurgien habituel, le docteur Xavier, il n’y avait pourtant pas de quoi se sentir heureux. Ce médecin était doué, très doué, et ce bien qu’il ne le soit pas autant que celui en charge du dossier de Maya. Il était doué et il le savait, c’était bien cela le problème. Les rares fois durant lesquelles la jolie blonde avait eu affaire à lui, elle avait toujours été possédée par l’irrépressible envie de lui arracher les yeux : Ce sourire narquois, suffisant et cette attitude toujours si hautaine de monsieur je sais tout devenait de plus en plus insupportable. D’ailleurs, à en croire les œillades trop fières qu’il osait lancer à l’égard de Cheyenne tandis que celle-ci tentait de convaincre Maya d’accepter son offre, il désapprouvait totalement le fait que la patiente ne quitte l’hôpital. Si elle avait été admise dans une chambre, en observation, par les urgences, ce n’était pas pour des prunes et encore moins pour des framboises. Il n’était pas dit qu’il accepte de signer l’autorisation de sortie sans une cascade de bonnes raisons, mais ça, Maya en faisait son affaire. Combien de fois était-elle parvenue à faire « entendre raison » à son chirurgien habituel ? Impossible de compter. Si l’on mettait de côté le flair indiscutable de Cheyenne, Maya était plus portée sur la manipulation habile et particulièrement douée pour cela. La seule raison pour laquelle elle ne parvenait pas à faire en sorte que son professeur n’aille dans son sens et ne la croit aveuglément résidait dans le fait que la jolie blonde l’appréciait plus qu’elle ne le faisait comprendre en vérité. Il était toujours plus complexe de mentir à une personne aimée plutôt qu’à un parfait inconnu, croisé seulement en quelques occasions précises…

MAYA – « J’abdique. »

A choisir entre moisir dans une chambre d’hôpital ou suivre Cheyenne quelques jours chez elle, il n’y avait pas photo. Maya était même prête à ne pas se rendre au club pendant un certain temps si cela lui permettait de ne pas devoir se rendre dans ce maudit endroit de sitôt…C’était dire à quel point elle avait les hôpitaux en horreur ! La jolie blonde se disait qu’il serait bien temps de les côtoyer une fois qu’elle aurait enfin la chance d’obtenir une greffe, mais comme ce n’était pas demain la veille, autant camper sur ses positions. Cela dit, et ce sans surprise, le chirurgien se permit aussitôt un rictus nerveux, pensant sûrement en toute impunité que Maya allait l’écouter sans apposer des arguments de haute valeur à son discours proprement ennuyeux. Sorenson s’était perdu dans des explications médicales auxquelles ni Maya ni Cheyenne ne comprenaient quoi que ce soit, et ce fut sans aucun état d’âme que l’étudiante finit par se racler bruyamment la gorge avant de s’emparer de la parole à la vitesse de l’éclair, tel un ninja du discours passablement surentraîné.

MAYA – « Pas besoin de nous assommer avec vos termes à la mords-moi le nœud, je n’en n’ai pas écouté dix pour cent et de toute façon, je n’ai aucune intention de faire un effort. D’accord, vous êtes celui qui a fait des études de médecine, et en théorie vous êtes nettement plus calé que moi en la matière…Mais je n’ai pas confiance en vous. Je suis habituellement traitée par le Docteur Xavier, quelqu’un qui est VRAIMENT calé sur mon cas et qui me connait très bien. S’il était ici, il saurait tout à fait à quel point je peux être une tête de mule et que chercher à m’enfermer ici contre mon gré est la pire connerie qu’un chirurgien puisse faire. C’est tellement mieux de me faire une ordonnance à la noix et de faire en sorte qu’une infirmière vienne me faire des piquouses tous les matins ! Je l’ai déjà fait, je suis prête à le refaire. Je ne suis pas contre faire des efforts au sujet de ma santé quand j’en comprends les raisons et non lorsque l’on me rabâche les oreilles avec des saloperies de termes médicaux à cauchemarder pendant des semaines. C’est votre boulot, effrayer vos patients ? J’crois pas ! Alors faites-moi plaisir, signer ces papelards de sortie et laissez-moi accepter l’offre adorable de ma prof’, vous nous feriez gagner du temps. »

Il était plus qu’évident que la décision de Maya était prise et que celle-ci était irrévocable. Inutile de tergiverser, d’argumenter durant des heures sous peine de perdre un temps précieux sans espoir du moindre résultat inverse. Le chirurgien le sentit, visiblement, puisqu’il hocha positivement la tête avant de tourner les talons et de quitter la pièce. Techniquement parlant, Maya et Cheyenne n’avaient désormais plus qu’à se rendre à l’accueil et attendre qu’on ne libère effectivement la demoiselle…Surtout que, quelques secondes seulement après la sortie de Sorenson, l’infirmière désagréable était spécifiquement venue ôter les perfusions de Maya et lui glisser une ordonnance d’une longueur titanesque entre les mains.

MAYA – « L’énorme avantage, c’est que vous allez pouvoir me faire réviser…Mais vous êtes sûre que cela ne vous dérange pas ? »

Déranger n’était pas son genre, et la jolie blonde ne souhaitait pas que Cheyenne se sente obligée de l’héberger sous le fallacieux prétexte que son état de santé était instable. Le faire relèverait de l’hérésie et il n’était pas dit que Maya accepte longtemps la donne, bien au contraire.
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyDim 23 Oct - 23:18





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Je ne pouvais réprimer la fierté soudaine qui me prit aux tripes lorsque j'entendis Maya répondre du tac au tac au médecin qui apparemment était seulement second best sur son dossier. Chose que j'ignorais mais vis à vis de laquelle je me jurais de faire payer Gargantua s'il s'avérait qu'elle avait fait exprès d'aller me chercher le moins compétent des deux. A entendre le médecin parler, j'avais l'impression d'être revenue plusieurs années auparavant, lorsque je m'étais éveillée à ces questions stupides dont je ne pouvais apparemment pas répondre. Les médecins savaient être d'un rasoir, parfois, mais celui là battait toutes les catégories sans le moindre effort. Mon record à moi en cet instant précis tenait du ravissement: j'étais agréablement surprise par le fait que Maya semble plier sous mes désidératas et de considérer sérieusement l'acceptation de mon offre. En plus, elle rabattait le caquet de cet imbécile et aux yeux d'une femme qui comme moi ne supportait ni le corps médical en tout genre, ET appréciais qu'une femme tienne tête pour ses convictions, je me délectais de la scène alors que l'autre blouse blanche semblait rapetisser au fur et à mesure que Maya le rabrouait. Meilleur. Spectacle. De la. Journée ! Il ne devait pas avoir trop l'habitude d'être contredit et là il avait droit à une archéologue prête à lui pourrir la vie s'il ne ployait pas et une étudiante disposée à en faire tout autant. Petit médecin contre deux furies; il ne tenait pas la moindre chance.
CHEYENNE – « Si nécessaire, j'ai l'adresse de quelques aides soignantes ou infirmières privées de renom... On prendra bien soin de votre patiente chérie, c'est l'une de mes meilleures étudiantes n'allez pas penser que j'ai envie de faire la moindre chose qui risque de compromettre son état de santé, Docteur. »
Ma voix était à la fois sérieuse parce que je songeais à l'armée médicale qu'Andrew m'avait fait engager lorsque la grossesse s'était avérée difficile, mais le ton restait entrelacé d'amusement alors que je minais un par un chaque argument que le praticien semblait avoir. Il n'était pas de mon intention de mettre la vie de Maya en danger, mais je reconnaissais le fait qu'à cet hôpital, les choses étaient toujours des plus zélées... Rien qu'au souvenir du nombre de semaines qu'il leur avait fallu pour me laisser sortir, j'en secouais toujours la tête d'ahurissement.
CHEYENNE – « Te faire réviser? Tu veux rire, ça sera bien plus marrant de chercher à te coincer sur un point d'histoire. J'ai bien failli t'avoir avec Laboulaye, mais tu m'as eue ici au final. Le challenge de trouver à te coincer est des plus intéressant. Et non, cela ne me dérange pas; si tel avait été le cas, j'aurais pu demander à n'importe quel adulte dans mon répertoire si ça les gênait de te prendre plutôt que moi..... oublie ça, si ça me dérangeait, je ne pense pas que je te l'aurais proposé, tout court. J'ai de la place chez moi, si à partir du moment où tu n'es pas allergique aux chiens ou aux nourrissons, on devrait s'entendre. Ta chambre serait un peu en retrait par rapport au reste du loft, donc tu ne risques pas de m'y voir trop souvent et donc tu pourrais garder une certaine indépendance et vie privée. Je ne fais pas ça pour te déranger, j'espère que tu comprends bien la différence entre Shrek et moi là... Disons que le fait que je comprenne ta frustration aide également j'imagine. Et puis tu verras,ça sera fun.. »
J'en restais persuadée, si au moins mon humeur plus légère depuis que j'avais su qu'elle allait bien pouvait en témoigner. La condition médicale de Maya était préoccupante et méritait qu'on s'y penche de plus près mais elle ne nécessitait pas que l'on concentre notre vie autour non plus, je savais que trop se concentrer sur le problème n'était pas exactement ce dont elle avait besoin, si au moins ma propre expérience avait été une moindre indication de l'état d'esprit dans lequel on se trouvait quand rien n'allait dans votre vie.

Curieusement, l'infirmière ne semblait pas apprécier que je parle d'elle en terme d'ogre prétendument monstrueux, si j'en jugeais à la manière qu'elle avait de claquer les feuilles à signer sur le comptoir qui me séparait d'elle. Je signais dextrement les différents documents jusqu'à finalement apposer ma marque sur un papier intitulé "formulaire de prise en charge". Un nom de chiotte pour un formulaire pareil, si vous voulez mon avis, mais qui une fois signé faisait de moi la responsable exclusive du bien être de l'étudiante; au moins pour les jours qui allaient suivre, avec rendez-vous une semaine plus tard avec le Dr Xavier cette fois pour faire un état des choses quant à son état de santé..
CHEYENNE – « Prête à partir ? »
Ma question restait principalement rhétorique, même si elle pouvait y répondre si elle le décidait. Nous passions les portes automatiques de l'hôpital pour nous faire accueillir par un soleil couchant nous éblouissant presque à un angle de 45° face à nous. Portant ma main droite en visière, je localisais l'endroit sur le parking où j'avais garé ma voiture avant d'inviter Maya à y monter.
CHEYENNE – « Je parie dix dollars que tu ne parviens pas à trouver la prochaine colle que j'aurais envie de te lancer... »
Mon ton était taquin, désirant immédiatement instaurer une ambiance tranquille et évitant autant que possible qu'elle se sente mal à l'aise avec moi. Inutile de passer quelques jours à une semaine ensemble si c'était pour bouder tout du long... Songeant à la question qu'elle m'avait posé plus tôt, je demandais à mon tour d'une voix faible, avant de me dégager du parking de l'hôpital pour rouler en direction du quartier dans lequel se trouvait mon bâtiment.
CHEYENNE – « J'espère que cela ne te dérange pas, toi... Et puis... tu trouves vraiment que je suis adorable ? »
C'était plus fort que moi, il fallait que je rajoute un ton taquin aux questions, ne fut-ce que pour masquer le souci sincère qui se lisait dans mes yeux. Une petite soeur, une petite jeune, une enfant... J'avais ce désir de la protéger qui me rongeait doucement et je ne savais pas trop quoi faire pour bien faire, j'espérais juste qu'elle ne viendrait pas à regretter le fait que je me soie proposée pour la sortir de là. Je haïssais les hôpitaux, mais d'autant plus l'idée de la laisser seule là "pour rien"...
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyLun 24 Oct - 17:07

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MAYA – « Z’inquiétez pas, Shrek il est choupinou si l’on exclue l’odeur ! »

La jolie blonde n’avait pu s’empêcher cette dernière remarque taquine au moment même où les deux jeunes femmes quittaient définitivement l’hôpital. Si cela se trouvait, l’infirmière n’avait pas entendu cette réplique à la fois insultante et amusante, mais Maya en doutait. Elle était bien trop heureuse de quitter cet effroyable endroit pour faire étalage de son sentiment vis-à-vis de cette femme, cela étant. Elle ne pouvait d’ailleurs que languir ces quelques jours de tranquillité qui allaient bientôt être siens : Elle n’allait plus être contrainte d’être pas monts et par vaux, elle n’aurait que peu de comptes à rendre et fondamentalement, elle allait enfin sentir ce que le mot « foyer » pouvait bien signifier. Non pas que Hokuto Kammiya ne lui ait jamais donné ce sentiment, mais Maya n’avait jamais eu de mère ou de véritable présence féminine pour prendre soin d’elle et s’inquiéter de son bien-être. C’était comme si la demoiselle était née et avait vécu dans la froideur la plus totale, ainsi que l’indifférence et le rejet. Maya ne voulait plus jamais ressentir ces émotions odieuses la poussant à être plus hargneuse qu’un chien enragé et à détester quelque contact humain que ce soit. Quelque chose lui disait que la donne allait être sensiblement différente en compagnie de Cheyenne, et que son professeur allait s’en donner à cœur joie lorsqu’il s’agirait de la coller sur des faits capitaux d’histoire…C’était leur nouveau jeu. Au départ, elles se défiaient régulièrement et mutuellement en plein amphithéâtre, ne laissant dès lors aucun moyen aux autres étudiants de répliquer ou d’apposer leur propre savoir. A croire que cette cours de récréation qu’était le cours de Cheyenne ne soit jamais assez grand pour leur passion respective en matière d’Archéologie…Maya s’en réjouissait d’avance et par principe. Si cela avait été n’importe qui d’autre, sans doute aurait-elle purement et simplement refusé cette main tendue sans attente de contrepartie. Il fallait dire que la blondinette était aussi fier qu’un lion et aussi orgueilleuse que peut l’être un futur expert en Archéologie…Mais avec son professeur, cela avait toujours été différent. Comme si elles s’étaient tout de suite trouvées dans une relation mère fille en bonne et due forme, tout en restant résolument égale l’une envers l’autre…Étrange, mais tellement rassurant.

MAYA – « Dix dollars ? Pari tenu, faites péter la question !! »

Certes, elle n’avait pas encore répondu quant au questionnement de Cheyenne sur le fait qu’elle soit adorable, ou si cela la dérangeait ou non de venir habiter quelques jours chez son professeur. Maya ne se posait pas la question en ses termes, qui plus est. On lui offrait un foyer, une sécurité, que dis-je, l’opportunité d’avoir quelqu’un pour veiller sur elle, et il faudrait qu’elle fasse la fine bouche parce qu’elle s’en trouverait dérangée ? Foutaises ! Maya n’était pas du genre à chipoter lorsqu’on lui rendait gentiment service et c’est pourquoi la réponse en était évidente. Pour rien au monde elle n’aurait refusé cette main tendue, d’autant que celle-ci provenait d’une personne qu’elle appréciait tout particulièrement, et ce depuis un certain temps maintenant.

MAYA – « Vous plaisantez j’espère ? Vous ne me devez rien, vous n’êtes obligée de rien et pourtant vous m’ouvrez la porte de chez vous en grand…Ce serait chipoter et jouer les enfants gâtés que de refuser ou de jouer les mijaurées ! Au contraire, ça m’enchante. A la fac, ou dans la maison Alpha, je suis toujours en train de courir partout. Cours, job, job, cours. Je ne vois pas mes journées passer et pour être honnête, je n’ai pas senti la chaleur d’un foyer depuis…Bah je ne suis même pas sûre de savoir comment ça se présente ! Pour info, j’adore les enfants, même si ça ne se voit vraiment pas au premier regard, et j’ai récemment trouvé un petit chiot d’un mois et demi près d’une poubelle. Un labrador. C’a été rude pour le faire accepter par ma colocataire, mais rien que lui donner le biberon me fait littéralement fondre…De la guimauve, j’vous jure ! Bon, j’me sens cruellement ridicule à vous déblatérer tout ça, mais tout ça pour dire qu’au contraire, ça me fait plaisir. Tant que je n’ai pas l’impression d’être une charge ou un boulet, ça va. »

Difficile pour Maya de répondre à la toute première question, en revanche. Tout ce dont elle fut capable, ce fut de sourire de manière plus franche encore afin d’accentuer ses propos précédents…La forcer à répéter n’aurait fait que la gêner et, en toute honnêteté, ce n’était ni l’endroit ni le moment. D’autant que, bien que la jeune femme n’ait eu jusqu’ici aucune idée de l’endroit où pouvait bien vivre Cheyenne, il lui semblait qu’elles s’en trouvaient très près.

MAYA – « Vous posez les questions de déglingo de chez passionné d’histoire.com, et moi je me mets aux fourneaux. Z’allez voir, je suis plutôt douée. Vous aurez tout le loisir de me torturer avec votre savoir ! D’ailleurs…Si ça ne vous dérange pas trop, je peux vous tutoyer ? »

Hors de question de se mettre au lit et de jouer aux grandes malades devant l’éternel comme dans le malade imaginaire. Maya n’allait pas forcer sur les activités physiques et tâcher de mettre un frein certain quant à son habituelle énergie débordante, mais être derrière les fourneaux, ce n’est pas fatiguant, n’est-ce pas ? D’autant que cela allait leur permettre un quizz spécial afin de tester l’étendue de leurs connaissances respectives…Parfait !
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MessageSujet: Re: « Intensive Care » • Maya « Intensive Care » • Maya EmptyLun 24 Oct - 19:17





« and I don't know where to look »

La jeune femme eut tôt fait de s'installer sur le siège passager de ma voiture (hrp: hanwi) avant d'immédiatement prendre la mouche quant au mini-défi que je lui lançais. Comme je m'y attendais, elle ne se fit pas prier pour réclamer que je la challenge une fois de plus et son engouement à reprendre ce petit jeu qui nous était propre me fit doucement ricaner alors que je m'engageais sur l'avenue principale que flanquait l'hôpital. Quelques secondes plus tard, nous étions en bonne route vers mon immeuble qui deviendrait pendant quelques temps le "chez soi" de la jeune femme.
CHEYENNE – « ♪ La patience est une vertuuuuu... ♪ »
Ma voix avait la même intonation taquine que l'égyptologue fictive qui l'avait prononcée la première fois dans un film qui -je devais l'avouer- figurait en bonne place dans ma collection. Mais Evie O'Connell n'avait rien face à l'intelligence vive et combinée des deux terreurs qui instauraient progressivement un territoire familier et confortable. A dire vrai, je redescendais doucement sur mon nuage rebelle / inquiète / maternelle / amicale / soucieuse et n'avait pas exactement trop d'idées qui me venait à l'esprit qui ne serait pas synonyme immédiat de victoire pour la jeune femme. Il était nécessaire d'entretenir son intelligence, pas de lui donner des questions si simples qu'elles en deviendraient ennuyantes. Je lui adressais un sourire taquin avant de reposer mon regard sur la route qui nous précédait, observant attentivement les diverses veines dardant de ça et là de l'avenue dans une tentative astucieuse d'éviter les encombrements coutumiers de cette heure précise.

Elle répondit avec un enthousiasme qui lui était propre à la question que je lui avais demandé. Dans mon idée, je ne voulais absolument pas que cette demande ne lui pose le moindre souci ou la mette mal à l'aise en quoi que ce soit...
CHEYENNE – « J'avoue que je m'étais attendue à une résistance plus poussée, en voyant à quel point tu semblais pressée d'échapper à mon attention et de filer en douce pendant que j'attendais toujours ton retour dans ta chambre. Docteur Folamour a dû être une plus importante motivation que moi pour que tu acceptes, même si ça me fait plaisir que tu aies dit oui. Pas sûre que j'en aurais bien dormi cette nuit... »
Elle mentionna non sans ravissement son affection pour les enfants mais je gardais la remarque de côté au moins jusqu'à ce qu'elle soit éveillée une fois au milieu de la nuit par mes deux anges. Sa chambre était en retrait, bien isolée du reste du loft et elle ne devrait donc souffrir que peu de mes enfants ne faisant pas encore leurs nuits, mais je préférais mettre les cartes sur table avec elle tout de suite. De toute manière, je ne risquais au moins pas de la fatiguer: il restait hors de question qu'elle fréquente les cours au moins pendant un petit temps. Je n'allais pas l'enfermer dans une cage dorée, mais le campus avait un rythme qui lui était propre et l'idée qu'elle se replonge tout de suite dans un rythme aussi effréné ne me plaisait pas. Elle avait une prof à domicile, plutôt littéralement dans notre cas, elle en profiterait à fond.
CHEYENNE – « Ce n'est pas le fait que tu adores les enfants qui me tracasse, plutôt l'avertissement subtil que je voulais intégrer en faisant savoir que mes enfants n'avaient que quelques mois. Mais ça tu le sais, hein ? En revanche, si tu es inquiète pour le bien être de ton chiot, on peut toujours dire de le ramener. Rayna est au moins aussi maternelle que moi... »
J'imaginais parfaitement mon berger allemand femelle s'amuser avec le petit chiot et lui apprendre quelques manières si nécessaire et l'image qui s'imposait à mon esprit me fit doucement rire sans pour autant que j'en explique la raison à Maya.
CHEYENNE – « Je ne me ferais pas de souci pour ça. Le loft est grand, le frigo bien arrangé, tu auras ton propre espace et je garderais le mien... et puis on aura notre espace ! Et oui ! Doublement oui, tu peux me tutoyer, mais une fois revenues en classe il faudra retrouver les bonnes vieilles habitudes je le crains. »
L'image d'elle et moi blottie sur le divan occupées à nous défier mutuellement et pendant des heures me fit rire juste un peu plus, sans vraiment que je ne sache d'où me venait cet enthousiasme soudain. L'attitude de la jeune femme débordait probablement sur moi...

Un petit dix minutes plus tard, je tournais enfin pour quitter la longue avenue et faire avancer la voiture à vitesse modérée vers un parking sous-terrain privé réservé aux locataires des appartements du dessus. Mon véhicule fut bientôt garé à mon emplacement et j'invitais la jeune femme à me suivre. Un instant plus tard, nous étions enfermées dans l'ascenseur et quelques secondes plus tard nous en sortions pour traverser le hall d'entrée et saluer le concierge (/gardien) au passage. L'ascenseur du parking ne montait pas directement dans les étages par souci de sécurité et même moi eu à user d'une clé pour parvenir à mon étage. L'ascenseur s'ouvrait directement sur mon loft, il était naturel que je ne sois la seule propriétaire du moyen d'y parvenir.
CHEYENNE – « Je te ferais faire un double de la clé, sinon demande simplement au gardien de te faire monter. Je ne sais pas trop ce que tu as dans ton sac, là, mais s'il faut qu'on aille demain sur le campus te chercher quelques affaires, tu le dis surtout hein? »
Une autre façon de lui faire réaliser que je n'allais pas passer ma semaine à être sur son dos 24/7...
CHEYENNE – « Caly' ?? »
Mes appels restèrent sans réponse, et ce n'est que lorsque j'ai vu la petite note que mon amie m'avait laissé que je compris qu'elle était partie se promener au parc avec les enfants. Mon coeur se serra juste un peu avec une inquiétude naturelle, mais le sentiment disparu au souvenir que Calyope était particulièrement efficace dans le domaine de bichonner mes enfants... je craignais soudain que l'aspect "guimauve" de Maya ne ressorte plus tôt qu'elle ne le pensait.

J'ouvris les bras en avançantElle était ici chez elle...

A peine avions-nous passé ce qui aurait pu être considéré comme le seuil d'entrée si seulement il y avait eu une porte, Rayna accouru aussitôt vers moi pour me lécher la main, jappant doucement plutôt qu'aboyant comme elle avait commencé à le faire depuis que j'étais mère. Comme si elle se doutait instinctivement que les aboiements n'allaient pas aider ma vie.
CHEYENNE – « Maya, je te présente Rayna. Rayna, voici Maya.... »
L'animal n'eut pour seule réaction que de s'asseoir et de pencher la tête de côté en observant l'étudiante, comme si elle se demandait "c'était quoi ce truc" . La scène manqua de me faire ricaner à nouveau, et pour me distraire de l'envie de m'amuser à nouveau de la situation, je me tournais doucement vers la cuisine avant de déposer ma veste sur une chaise haute et de présenter les lieux comme si j'invitais Maya dans un sanctuaire.
CHEYENNE – « Miss Fourneaux Extraordinaires, bienvenue dans ton nouveau domaine. Curieuse de voir ce que tu pourrais bien nous préparer, mais n'imagine pas que je vais te faire faire tout le travail non plus. »
Un clin d'oeil, un sourire. D'un regard patient, je l'invitais doucement à découvrir...
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