Apprendre un nouveau métier n’est jamais ce qu’il y a de simple à faire. Surtout lorsque la paye ne suit pas et qu’elle n’est égale qu’à celle d’un apprenti. Surtout lorsque c’est un métier qu’on n’a jamais rêvé de faire pour soi. En se lançant dans l’enseignement, Pacey-Danyaël savait dans quelles conditions de vie il allait vivre durant cette année universitaire. Qu’il n’aurait qu’un salaire de misère. Que malgré qu’il ne soit pas dépensier, il ne pourrait pas se permettre de mettre beaucoup d’argent de côté – si seulement il pouvait déjà le faire -. Que selon ses moyens financiers, il ne pourrait louer qu’un petit logement minable dans le centre de San Francisco. N’ayant pas de voiture à cause de son ancien métier d’acteur où il voyageait tellement aux frais des productions que le jeune acteur n’en voyant pas l’utilité d’en avoir une, il prendrait les transports en commun pour se rendre de chez lui à l’université de Berkeley et vise versa. D’ailleurs en parlant de son ancien métier… Pacey-Danyaël Stenfler était un jeune homme légèrement connu dans le monde du cinéma. Ce garçon était un brillant acteur mais contrairement à beaucoup de vedettes, Pacey n’avait jamais cherché la célébrité. Lui, il voulait juste s’éclater devant comme derrière une caméra. Le cinéma n’était pas pour cet acteur un moyen de se faire montrer aux yeux de tous. Une solution pour devenir riche et prétentieux. Se prendre la grosse tête et draguer toutes les minettes dans l’ultime but de les mettre dans son lit. Non Pacey n’était pas comme ça. Lui, il voulait garder son jardin privé pour lui. Et puis de toute façon sa vie n’était pas assez intéressante pour être racontée. Pacey ne voulait pas qu’on le plaigne d’avoir perdu sa mère étant enfant, d’avoir grandi en familles d’accueil où il avait vu des horreurs que jamais un gosse ne devrait connaitre ça, de ne pas avoir connu son père, de… Bref ! C’était son histoire à lui. Un douloureux passé qu’il ne souhaite à personne. A force d’avoir fait des recherches pour retrouver son géniteur, le garçon était devenu un « geek ». Il avait appris à aimer l’informatique, les nouvelles technologies. Sans forcément acheter pour autant. L’acteur aimait seulement regarder de loin. Et vu comment il était maladroit, il était préférable que Pacey ne fasse qu’observer. Sinon il serait capable de casser l’ordinateur au lieu de le réparer ou de l’améliorer. Il aimait bien les films de sciences fictions. Mais ne voulait pas y jouer dedans ou en réaliser pour autant. La saga Star Wars, Pacey la connaissait par cœur. Il ne se lassait pas de se la rediffuser.

Pacey-Danyaël habitait dans un petit studio d’environ douze mètres carré. Son logement faisait parti d’une maison ancienne – et insalubre – divisée en cinq logements. Pour accéder à celui de l’acteur, il fallait passer par la cour et passer par le jardin du voisin. Pacey avait un petit jardin clôturé où il laissait Cookies courir comme elle voulait. La petite lapine adorait y manger l’herbe et aller dormir avec les trois chatons qui squattaient le bout du terrain. Bien évidemment, le garçon ne laissait jamais Cookies sans surveillance. Il ne voulait pas perdre sa petite fille. Que dirait Brooke si jamais il devait lui dire qu’il était arrivé quelque chose à leur animal ? Le professeur débutant n’osait même pas l’imaginer. Il décevait déjà assez de monde comme ça – y compris son père – sans en plus décevoir la femme de ses rêves. En parlant de Brooke, Pacey lui vouait un véritable culte. Devenu très accro d’elle, l’acteur avait quelques photos de sa dulcinée dans ses livres, son agenda. Il en avait même une en fond d’écran sur son ordinateur. Il l’aimait réellement mais se taisait sur ses sentiments. La semaine passée, la dernière fois qu’il l’avait vue, Brooke se préparait pour un rendez vous avec un autre homme. Il était trop tard. Pacey s’en voulait de n’avoir pas eu le courage de lui avouer son amour. Aujourd’hui il en souffrait. Il ne savait pas si Brooke était à ce jour en couple ou non avec cet homme. Et il ne voulait pas le savoir. L’acteur avait le cœur brisé et faisait tout pour éviter sa belle. Pacey pensait ainsi qu’il guérirait de son chagrin d’amour plus facilement. Mais il n’en était rien. Bien au contraire le pauvre était venu jusqu’à griffonner le prénom de sa belle sur des feuilles blanches de papier. Il les noircissait de cœurs dont la plupart étaient brisés.

Le jeune homme était assis dans son lit d’une personne. Il matait pour la énième fois un des films de Star Wars avec Cookies qui dormait dans ses bras quand quelqu’un frappa à la porte. Pacey-Danyaël n’avait pas de sonnette. Surpris de recevoir de la visite, l’acteur posa le petit animal qui se réveilla sur son lit et alla ouvrir.

Pacey : " – Brooke ? Mais… Euh… Qu’est ce que tu fais ici ? “

Le garçon était honteux de l’endroit où il vivait. Jamais il n’aurait cru voir qu’un jour celle qu’il aime vienne le voir chez lui. Afin qu’elle n’entre pas dans son taudis, Pacey sortit en refermant la porte derrière lui. Il était visiblement gêné qu’elle soit là. Non pas qu’elle ne le dérange bien au contraire car il voulait passer tout son temps libre avec elle s’il le pouvait et cela malgré son amour non réciproque. Il ne voulait juste pas qu’elle connaisse ses conditions de vie. Pas celles là en tout cas. Pacey voulait qu’elle l’apprécie et non qu’il lui fasse pitié. Brooke vivait dans une si belle demeure qu’il se sentait si pitoyable à côté d’elle.

Il commençait à pleuvoir. Et pendant ce temps là Cookies grignotait la couette de Pacey sur son lit après avoir fait pipi dessus quelques centimètres plus loin. Sacrée lapine ! Elle continuait de marquer son territoire partout. Et maintenant elle faisait aussi ses dents sur tout ce qui passait.

Ce fut par une sonnerie stridente de téléphone fixe que la belle Brooke fut extirpée de son sommeil. Là, il y avait comme un problème, comment se faisait-il qu’elle ne soit pas réveillée comme chaque matin par son radio réveil habituel. La belle californienne ouvrit un œil à la recherche de ce téléphone énervant, tant bien que mal une fois celui-ci trouvé, elle le décrocha et sortit un ‘allo’ à peine audible :

Le Hilton Palace, il est neuf heures

Le quoi ?? Mais qu’est ce qu’elle foutait au Hilton? Quand elle sentit quelqu’un bouger à côté d’elle, elle flippa légèrement. Qu’avait-elle fait la nuit dernière ? Mais pour l’heure il était impossible de s’en rappeler, elle avait trop mal au crâne. Le seul moyen de savoir ce qu’elle avait hier soir était de réveiller la personne qui était à côté d’elle. Alors fébrilement elle tourna la tête pour voir qui était allongé à côté d’elle. Quel ne fût pas son soulagement quand elle vit sa sœur Everly. Là, tout lui revint d’un coup, le retour de la belle Rowen-Glaswell d’Italie, la plage où les deux soeurs s’étaient croisées, la boîte de nuit où elles étaient allées, bien sûr l’alcool qu’elles avaient imbibées, et enfin leur décision de prendre une chambre dans un palace, car ni l’une ni l’autre n’était capable de réfléchir et encore moins de conduire. Par contre ce qui lui échappait, qui avait dit au maître d’hôtel de faire sonner le téléphone à 9 heures ! Surtout qu’aujourd’hui on était samedi !

Une demi heure plus tard, la belle Brooke sortit de la douche vêtue de ses vêtements de la veille, elle ingurgita le petit déjeuner qu’on lui avait apporté et se demanda ce qu’elle allait faire de sa journée. Ce qui était sûre, c’est qu’elle ne passerait pas une minute de plus dans cette chambre, elle allait profiter de son week-end. Elle déposa un petit mot à l’attention d’Everly sur la table de nuit, et sortit. Une fois dans la rue, elle héla un taxi, et se rendit chez elle, dans les quartiers chics de San Francisco pour se changer. Une autre des sœurs Leiya, mais aussi sa colocataire n’était pas présente, Brooke hésita une seconde, elle aurait pu avoir la maison pour elle toute seule. Néanmoins, elle préféra aller faire un tour en ville. Pourquoi faire ? Elle ne le savait pas encore…

Finalement après avoir revêtue, un jean slim, un top Gucci et ses escarpins Manolo Blahnik, elle sortit de chez elle, avec l’idée d’aller au cinéma. Ca faisait un bail qu’elle ne s’y était pas rendue et donc elle allait sûrement passer l’après midi à enchaîner plusieurs films, comme elle le faisait avant la reprise de cours. Puis quand elle se trouva devant le ciné, elle vit un film dans lequel avait tourné Pacey. Une semaine s’était déjà écoulée depuis leur dernière rencontre. Hallucinante et délirante, était les deux mots parfait pour résumer la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Brooke abandonna donc l’idée du cinéma et se rendit chez le jeune homme. Elle avait eu son adresse à l’université. Le gars au renseignement n’était pas très futé et Brooke n’eut pas beaucoup de mal pour le charmer. Quand Brooke arriva, elle se demanda si elle ne s’était pas plantée d’adresse, car impossible de trouver l’entrée. Un voisin passa alors et lui expliqua comment se rendre chez le jeune homme. Après quelques minutes elle se trouva enfin devant la bonne porte et c’est tout naturellement qu’elle toqua à celle-ci. Pacey vint lui ouvrir, un sourire s’afficha sur son visage, elle se rendit compte en le voyant qu’il lui avait vraiment manqué.

Dis moi, pour venir chez toi, c’est pire qu’un parcours du combattant. Mais bon, tu as des voisins très sympathiques. Les paroles que Pacey dit ensuite l’étonnèrent. Bah quoi, je n’ai pas le droit de venir te voir ? Je te rappelle qu’on a eu une fille toi et moi. Et ça fait déjà une semaine qu’elle est chez toi, à mon tour de l’avoir. Elle s’arrêta de parler se rendant compte qu’elle était certainement en train de le déranger. Oh je suis désolée, tu n’es pas seule… Vraiment Pacey, je suis désolée j’aurais du te prévenir. T’as qu’à me donner Cookies, et je m’en vais … Brooke était loin d’imaginer que si le jeune homme se comportait aussi étrangement c’était tout simplement parce qu’il ne voulait pas qu’elle voit l’endroit où il vit. Non, elle s’imaginait plutôt qu’il était en charmante compagnie, après tout, il était amoureux d’une fille…

Pacey fut réellement étonné de voir sa belle ici là devant lui. Mais que faisait elle chez lui ? Le jeune homme s’en posait la question. Peut être était elle venue le voir parce qu’il lui manquait. Mais cela le jeune homme n’y croyait pas trop. Ce serait trop beau pour être vrai. Un songe ne peut devenir la réalité. Pourquoi avoir fait tout ce chemin alors ? Et puis comment a-t-elle eu son adresse ? A Berkeley, seuls son dossier personnel dans le bureau de Maria et son cousin Swen savaient où l’acteur vivait. Même son père ne connaissait pas son adresse. Pacey-Danyaël avait bien trop honte de son logement. Il ne voulait pas qu’on apprenne ses conditions de vie.

Pacey : " – Oh mais si tu peux ! C’est… C’est juste que je… Je ne m’attendais pas du tout à ta venue en fait… “

Brooke lui rappela l’existence de leur fille et que cela faisait déjà une semaine qu’il l’avait. Les faibles espoirs du jeune homme tombèrent à l’eau. Sa collègue était présente uniquement pour Cookies. Comment avait il pu oser imaginer ne serait qu’un dixième de seconde que c’était pour lui ? Pacey avait honte d’espérer autant d’elle. Pacey était triste. Il s’en volait tant d’avoir repoussée sa collègue. Aujourd’hui elle était avec un autre et lui se retrouvait seul. Eternellement, désespérément seul. Il avait fait l’idiot et aujourd’hui il en payait le prix. Mais bon Pacey se rassurait comme il pouvait. S’il souffrait tant, c’était par amour. C’était donc qu’il avait un cœur. Tant de sentiments sincères et profonds qu’il rêvait un jour de faire partager. Oui rêver. Fantasmer. Pacey se languissait d’elle. La semaine passée Brooke avait comprit ce qu’il ressentait pour elle. Elle lui avait posé la question. Il avait été sauvé pour la machine à laver. – Bon d’accord dis comme ça, ça fait bizarre mais lorsqu’on connait leur histoire, pas tant que ça en fait. –

Pacey : " – Oh mais si si je suis seul ! Euh… Non ! En fait avec Cookies mais c’est tout… Elle… Elle dort sur le lit. Tu veux la voir ? … Allé viens entre… Je suis sûr que notre fille est pressée de voir sa maman… “

A peine Pacey avait prononcé ses paroles qu’il le regrettait déjà. Mais bon il ne pouvait pas revenir en arrière. C’était trop tard. Timidement, le garçon ouvrit la porte et fit entre Brooke. Il la suivit à l’intérieur en refermant la porte derrière lui. Pendant que Brooke alla voir Cookies, Pacey vit quelques unes de ses feuilles griffonnées de cœurs « Brooke » éparpillées sur son bureau. L’acteur se précipita pour les rassembler et les retourner afin que sa collègue ne voie pas ses enfantillages. Le film de Star Wars continuant de tourner sur le pc, le garçon appuya sur le bouton esc de son clavier. Mais au lieu de mettre le film en pause, le plein écran devint une simple fenêtre. Derrière on voyait en partie le fond d’écran du jeune homme. Mais ce dernier n’y fit pas attention. Il se rapprocha de Brooke et leur fille.

Pacey : " – Je suis désolé pour ce que tu vois Brooke. Je… Je ne pensais pas qu’un jour tu viendrais ici. J’ai honte de mon logement. Et si petit et si laid par rapport à chez toi… En plus on ne peut pas dire que je sois une fée du ménage… “

Malgré ses excuses, l’acteur tentait si difficilement soit il d’être un minimum de mettre ue petite touche d’humour. Mais lorsqu’il vit que la lapine avait fait un nouveau trou dans sa couette, Il s’asseya sur le bord du lit, l’air désolé en touchant la ouatine apparente.

Pacey : " – Cookies aime le tissu, je te préviens… “

Brooke regardait un cadre sur la table de chevet de Pacey.

Pacey : " – Elle s’appelait Charlotte. Tu avais raison l’autre jour en disant que la vie est trop courte. Je… Je l’ai aimé durant des années et je n’ai jamais eu le courage de lui avouer mon amour. Aujourd’hui il est trop tard. Elle… La leucémie l’a emporté il y a quelques mois déjà… C’est dur… “

Pacey détourna la tête. Il ne voulait pas que Brooke le voit triste. Chuck restait son premier amour malgré tout. Même si le jeune homme apprenait à aimer sa collègue, il ressentait toujours de la tristesse et tellement de regrets pour l’étudiante décédée.

Bien sûr que je veux la voir. J’espère que tu t’es bien occupée d’elle.

C’est vrai que Brooke aurait pu appeler, mais bon elle n’avait pas le numéro du jeune homme et comme elle était venue ici à la dernière minute ça n’aurait pas changé grand-chose si elle l’avait prévenue de son arrivée. Elle fut ravie de voir que finalement il la fit entrer chez elle. Voyant le quartier Brooke ne s’attendait pas à pénétrer dans un appartement de standing. Effectivement, c’était minuscule et très masculin, mais bon Brooke s’en foutait un peu de l’endroit où il vivait.

Pacey du calme. Je ne suis pas venue ici pour juger l’endroit dans l’endroit où tu vis, mais pour te voir, et pour voir Cookies. Alors détends-toi.

En fait, il la connaissait assez mal quand on y pensait. Brooke ne jugeait jamais les gens par leur apparence. Elle avait toujours fonctionné comme cela. Elle n’allait certainement pas s’empêcher de voir quelqu’un sous prétexte qu’il était moche ou avait des défauts, ou même vivait dans un endroit pas top. La jeune fille n’était pas superficielle, elle espérait qu’un jour Pacey arrivait à le comprendre, et de ce fait qu’il se détendrait un peu.

Tu pouvais laisser, j’aime beaucoup Star Wars.

Brooke prit l’animal dans ses bras, elle lui avait manqué. C’était assez incroyable comment on pouvait s’attacher à ses petites bêtes. Depuis la dernière fois qu’elle avait vu Pacey, elle avait été acheté pleins de trucs pour quand elle aurait Cookies chez elle. Une cage, des jouets, de la nourriture, et tout un tas d’accessoires inutiles, mais pour lesquels Brooke avaient craqué. En un coup d’œil, elle se rendit compte qu’il n’y avait rien de tout ça ici, et qu’il était normal que Cookies marque encore son territoire vu qu’elle n’avait aucun objet à elle.

Va falloir allez faire du shopping, sinon Cookies ne va pas arrêter d’uriner, et qui plus est ton appartement va être grignoté de partout.

Et puis elle se verrait bien acheter deux trois trucs qui rendrait l’habitat du jeune homme un peu plus sympa, mais elle avait peur de le vexer en lui proposant. Rien qu’en bougeant un ou deux meubles, on pouvait installer un lit deux places, hein parce que lit une personne, ça n’était plus envisageable. Elle mettrait des rideaux à la fenêtre, achèterait quelques stickers pour les murs, un grand tapis pour cacher le sol, un ou deux plantes, et le tour serait joué. Mais bon elle verrait ça quand elle serait dans le magasin avec le jeune homme. Elle allait devoir la jouer finement, mais bon Brooke avait plus d’un tour d’un sac. Son regard s’attarda effectivement sur le portrait d’une jeune fille. Quand il lui raconta l’histoire de Chuck, elle ne put qu’être touchée, et comprenait un peu mieux pourquoi il faisait un blocage affectif.

Je suis désolée Pacey. Elle posa Cookies sur le sol et prit le jeune homme dans ses bras. Elle ne savait pas quoi d’autre ajouté tellement c’était triste. Mais avec cette révélation, elle comprenait un peu plus le jeune homme. Il est clair qu’après ce genre de situation, il était difficile de faire de nouveau place à l’amour. Mais elle trouvait quand même bizarre qu’il ne lui ai jamais dit. Et une autre question vint se poser. Est-ce que c’était elle la fille qu’il aimait en ce moment, ou alors une autre ? Brooke lui aurait bien demandé, mais ça aurait été déplacé, et elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise plus qu’il ne l’était déjà.

Que dirais-tu d’aller acheter quelques bricoles pour Cookies ?

Evidemment que Pacey s’était bien occupé de Cookies. La petite lapine était devenue son unique attraction en dehors des films et de l’ordinateur. Le jeune homme n’avait aucun ami ici à San Francisco. Et comment pourrait-il en avoir ? L’acteur ne sortait pas de chez lui lorsqu’il ne travaillait pas. Même ses voisins, c’était limite s’il les apercevait deux ou trois fois par semaine. Pacey était un garçon casernier pas possible. Il préférait jouer sur son ordinateur qu’avoir une vie sociale. Il fallait dire aussi qu’en société, le pauvre n’était pas à l’aise. Il ne supportait pas les grands espaces ni les foules. Quand il devait aller travailler, c’était l’horreur. Pacey partait de bonne heure pour éviter de voir les gens. Aux heures des premiers bus et métros, mis à part les travailleurs dans les usines, les dames de ménage et les quelques clochards habitués des lieux, le garçon ne voyait pas grand monde. Il arrivait toujours vers six heures du matin au campus pour commencer à huit heures. Lorsqu’il avait des cours à donner en amphithéâtre, il était malade d’entrer dans la salle. Pacey laissait toujours un petit mot sur la porte de l’amphi pour prévenir ses élèves que le cours se déroulait dans tel ou tel endroit. Tantôt dans une salle d’arts plastiques, tantôt dans la bibliothèque, ou autre. Et cela toujours après l’accord de Madame la Directrice. C’était étonant qu’un garçon comme Pacey soit acteur. Il n’était pas riche car il préférait jouer dans des projets de seconde production à petit budget. Non pas à cause d’un manque de talent. Car Pacey était très bon et qualifié comme acteur. Non il refusait les gros projets pour ne pas être trop célèbre. Pacey ne courait pas après l’argent ni la gloire. C’était aussi pour se cacher qu’il aimait réaliser les films. Au moins derrière la caméra, son visage restait dans l’ombre.

Pacey en haussant les épaules : " – Mais mais mais… Je… Je suis calme et détendu moi… “

Mouais tu parles ! Il n’y avait qu’avec Brooke que ce garçon n’était pas à l’aise. Il ne se sentait pas à la hauteur de la jeune femme et cela le surprenait toujours autant qu’elle s’intéresse à lui.

Pacey : " – Tu… Tu es aussi venue pour… Pour moi ? … Euh… Bah si tu... Si tu aimes ce film on pourra le regarder ensemble après si tu veux… “

Le garçon se demandait s’il n’avait pas fait une erreur avec cette proposition. Car pour regarder un film chez lui, il n’y avait que le lit pour s’asseoir. Et il ne voulait pas que Brooke croit qu’il avait des idées derrière la tête. L’acteur n’était toujours pas plus expérimenté que la dernière fois qu’ils s’étaient vus. En fait il n’avait pas changé. Seul son amour pour Brooke allait en grandissant. Et son chagrin aussi car il la croyait avec un autre homme. Cet homme mystère avec qui elle était sortie la semaine passée.

En parlant d’amour, lorsque Brooke s’attarda sur la photo de Charlotte, Pacey se confia à elle avant qu’elle ne lui pose des questions. Il espérait ainsi ne pas s’attarder sur le sujet. Il espérait aussi que sa collègue arrête de penser qu’il avait des sentiments pour elle. Car même si c’était le cas, il ne voulait pas faire pitié. L’amour à sens unique était déjà assez douloureux sans en plus en rajouter.

Apprendre cette nouvelle toucha Brooke. Elle prit Pacey dans ses bras. Ce dernier se laissa faire. Il apprécia au maximum cet instant de tendresse. Ce garçon était en cruel manque de câlin. Il n’aurait voulu que cela ne cesse mais il devait bien lâcher la blondinette.

Pacey : " – Oui je veux bien. En… En fait je t’attendais pour acheter tout ce qu’il faut pour notre fille. Parce que… Euh… C’est… C’est normal que sa maman choisisse aussi… “

L’acteur ne demandait pas mieux que passer du temps auprès de sa belle. Et cette idée de sortie n’était pas sans lui déplaire, bien au contraire.

Bien sûr que non il n’était pas détendu et encore moins calme. Mais ça, la blonde ne pouvait s’en prendre qu’à elle, et à cette putain de première fois où elle l’avait harcelé dans les toilettes pour homme de Berkeley. Peut être avait-il peur qu’elle recommence son cinéma comme lors de leur première rencontre. Néanmoins, elle ne changerait rien, puisque ce jour là, elle était tombée amoureuse de lui. Alors certes maintenant, ces sentiments s’étaient estompés parce que le jeune homme lui avait bien fait comprendre qu’il en aimait une autre. Mais si Brooke était là aujourd’hui, c’est qu’elle avait besoin de sa présence dans sa vie. Elle ne pouvait pas oublier des sentiments aussi forts. Au fond d’elle, elle aimait Pacey, et l’aimerait certainement jusqu’à la fin de sa vie, l’amour c’était transformé en amitié, mais une chose était sûre, elle l’aimait, et avait besoin de lui. Et cette garde partagée de Cookies était un excellent moyen de rester en contact.

Bien sûr que je suis venue pour toi aussi. Faut que je t’explique en quelle langue que je tiens à toi ?

Brooke était passionnée de cinéma, malheureusement, elle n’y allait pas autant qu’elle le désirait, mais du coup elle avait une collection de dvd assez impressionnante. Son genre de film préféré était les comédies romantiques. Quand elle était adolescente, et donc qu’elle vivait encore au manoir Rowen-Glaswell à Philadelphie, en hiver, avec sa petite sœur préférée Autumn, elles aimaient se cacher sous la couette, mangeant des pops corns, ou de la glace voir même parfois les deux, et surtout mater un film. Alors que dehors il neigeait les sœurs étaient bien emmitouflées et rêvassaient devant ces films à l’eau de rose.

Ouais, je veux bien. Par contre ça fait longtemps que je ne les ai pas regardés, donc faudra commencer par le premier. La menace fantôme, il me semble.

Bien sûr, ils n’allaient pas regarder les six films d’un coup, mais qui sait, la prochaine fois qu’ils se verraient, ils pourraient mater le second, et ainsi de suite.
Je suis désolée, en ce qui me concerne, j’ai déjà tout de prévu chez moi. Elle marqua une petite pause. Mais, je suis super organisée, je ne suis pas professeur de mathématiques pour rien après tout.
Elle attendit que Pacey se prépare, et ils partirent donc tout les deux laissant Cookies dans le mini jardin pour qu’elle ne fasse pas de bêtise dans l’appartement. Pacey habitait dans le centre, il était à proximité de tout. Ils allèrent donc une animalerie. Brooke détestait ce genre d’endroit pour leur odeur, dés que tu rentrais, ça puait. La jeune fille qui habitait dans les beaux quartiers de San-Francisco était carrément allé acheter tout ce qu’il fallait pour Cookies dans un toilettage pour animaux, non seulement, ils rendaient les petites bêtes propre mais aussi, ils vendaient tout ce qu’il fallait.

Bon, cherchons une cage, deux ou trois jouets, et partons vite d’ici dit elle en faisant une grimace.

La blonde avait acheté une cage rose et blanche, une petite balle rouge et un nounours en plastique pour chez elle. Pour ne pas perturber Cookies, elle pensait qu’il serait bon d’avoir à peu près les mêmes choses, chez l’un comme chez l’autre. Elle avait d’ailleurs failli acheter en double, mais s’était ravisé à la dernière minute pensant que Pacey se serait déjà procuré le nécessaire. Finalement, ils optèrent ensemble pour une cage noire avec un peu de blanc, toute simple mais confortable. Niveaux jouets, ils étaient pas top, et donc décidèrent, qu’elle n’aurait que ceux que Brooke avait achetés, et donc ferait le voyage à chaque fois. Une fois qu’ils furent sortis du magasin, Brooke sourit.

Parfait. Au moins, Cookies ne fera plus pipi partout. Elle hésita une seconde avant d’annoncer la suite du programme. Euh… Y a un magasin de déco pas loin, si ça te dit on peut y aller faire un tour, car j’aurais bien quelques idées pour ton appart… Elle ne savait pas comment il allait le prendre, mais bon après tout qu’est qu’elle risquait ? Qu’il l’envoie se faire voir ?

C’était hallucinant de voir comment Pacey-Danyaël pouvait stresser en présence de la belle Rowen-Glaswell. Il voulait absolument que tout soit toujours parfait dans les moindres détails pour sa belle mais ce n’était jamais le cas. Si seulement le garçon s’était attendu à avoir cette visite, il se serait plié en quatre pour rendre un minimum présentable son studio. Car là Pacey en avait réellement honte. Depuis que le garçon savait que sa belle voyait un autre homme, il se laissait aller. Il déprimait. Triste, il n’avait plus aucune envie. Venir à Berkeley devenait un supplice. L’acteur n’aimait pas le métier d’enseignant. Contrairement aux plateaux de tournage où il s’éclatait dans tous ce qu’il faisait, être face à des élèves, voulant leur apprendre des choses n’était pas son truc à lui. Pacey avait opté pour cette nouvelle orientation professionnelle afin que son père soit fier de lui. Alcide serait encore bien déçu de son fils s’il savait cela. Le garçon loupait tout. Sa vie professionnelle comme sa vie relationnelle. Sombrant dans la dépression, le jeune homme disparaissait de la circulation. Il restait enfermé chez lui pour pleurer. Le pire étant que pacey ne savait pas pourquoi il se mettait dans des états pareils. Enfin si, il le savait, mais refusait admettre la vérité.

Ici malgré que nous soyons en début d’après midi, Pacey-Danyaël était encore en pyjama. Il ne s’était pas rasé depuis une semaine. Depuis la dernière fois où il avait vu Brooke en fait. Ce jour là le jeune homme avait voulu être beau pour elle. Bon certes à la base c’était un pari avec un de ses étudiants. Mais si Pacey était venu voir sa collègue seulement après s’être rasé et avoir été au coiffeur, c’était dans le but de la séduire. Mouais tu parles ! Résultat des courses, Brooke partait avec un autre homme. Maudit soit celui qui créa l’amour…

Pacey : " – Moi aussi je tiens à toi… “

Le jeune acteur se mit à rougir. Ces quelques mots avaient été à peine audibles. Il l’aimait tout simplement mais était bien trop timide pour l’avouer. Et puis à quoi cela servirait il que Brooke sache qu’il l’aimait alors qu’elle était déjà en couple avec un autre homme ? Pacey se sentait déjà assez mal comme ça.

Pacey : " – Oui c’est bien la menace fantôme le premier. Je les ai tous sur l’ordinateur. Donc on pourra le regarder après si t’en as envie. “

Brooke proposa d’aller en animalerie pour acheter quelques accessoires pour leur fille. Pacey était content qu’elle voulait qu’ils fassent cela ensemble. En revanche il fut bien triste et déçu que de son côté à elle, Brooke avait déjà pris tout ce qu’il fallait pour Cookies. Sans compte qu’elle y avait été avec son homme. Pacey avait envie de pleurer en imaginant ça. Mais il ne fit rien voir. Il fila dans la salle de bains pour se doucher rapidement et s’habiller enfin. En revanche, il ne s’était toujours pas rasé. […] Plus tard en sortant de l’animalerie, Brooke proposa à son collègue d’aller dans une boutique de décoration. Elle avait des idées pour embellir le studio du garçon.

Pacey : " – Je… Je pensais que tu voulais regarder le film avec moi après… Enfin, si… Si tu veux, d’accord. Mais il faut d’abord déposer la cage de Cookies à la maison avant d’y aller. “

De retour au studio, ils s’occupèrent de la petite lapine. Pendant que Pacey mettait du foin dans la cage, Cookies trouva une feuille de l’acteur qui s’était glissé sous le lit. Elle s’amusait à la ronger.

Pacey : " – Quelles sont tes idées pour embellir ici Brooke ? Parce que bon… Hum… Je ne vois pas trop comment on peut faire. C’est tellement petit et minable ici que bon… “

C’est vrai que lorsque Brooke avait pénétré à l’intérieur de l’appartement du jeune homme, elle avait trouvé qu’il n’avait pas forcément une bonne mine. Mais bon, elle n’était pas là pour le juger, et puis avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser. Pacey était une personne assez énigmatique, ce qui faisait partie intégrante de son charme. Étrangement, la blonde se rappellerait toujours du premier film qu’elle avait vu avec lui. Ce n’est pas le film en lui-même qui l’avait marqué, même si il était excellent, mais, c’était le jeu d’acteur du jeune homme. Pendant une heure trente, elle n’avait pas décollé ses yeux de l’écran pour ne pas en louper une minute. Généralement quand elle se rendait au cinéma, elle mangeait du pop-corn, là elle en avait acheté, mais n’y avait pas touché, tellement elle avait été captivée. Ce jour là, elle avait totalement craqué pour lui. Elle était étudiante à Stanford, et Brooke avait cette chance d’avoir des parents riches, mais surtout qui avaient des relations, et donc, elle s’était renseignée pour savoir si elle était en couple, ce qu’il aimait… Puis il y avait vu cette fameuse rencontre avec ce crétin de réalisateur, où Brooke en avait déduit que Pacey était encore vierge. La suite, tout le monde la connait…

Une fois de plus, Pacey mit son grain de sel, Brooke se marra intérieurement, elle n’aurait jamais le dernier mot avec lui, mais bon, elle ne voulait pas le contrarier, et accepta de le suivre à l’appartement, alors que ça lui paraissait plus simple d’aller directement au magasin de déco. Cookies était toujours là bien sûr, et s’amusait avec une feuille. Brooke l’a prit dans ses bras.

Tu sais que t’es une petite coquine toi ! Mais tu as de la chance, grâce à nous, tu vas avoir à deux cages différentes. Elle la caressa un peu et la reposa à l’intérieur de la cage que Pacey venait soigneusement de lui préparer.

J’ai quelques idées. Mais le plus simple serait de retourner en ville, et tu verras mes idées prendre forme. Mais juste avant, il faut que je prenne des mesures, tu me diras ce n’est pas plus mal si on est revenu ici finalement. Elle ne laissa pas franchement le choix à Pacey.

Allez savoir pourquoi, Brooke avait un mètre dans son sac à main. Une fois de plus, on va mettre ça sur le côté prof de maths. Elle prit donc la mesure des fenêtres, de l’espace qu’il y avait dans le studio, et nota tout cela sur un calepin. De nouveau Pacey&elle quittèrent l’habitat du jeune homme direction un grand magasin de déco. Brooke le connaissait par cœur, elle pouvait y passer des heures avec ses amies. Sachant exactement ce qu’elle était venue chercher, elle fonça directement vers les endroits appropriés. Embarquant Pacey avec elle par le bras, elle le questionna quand même sur ses préférences en matière de couleur. La jeune fille n’allait pas tout changer dans le studio de son ami, juste quelque chose, mettre un peu déco, elle apporterait sa touche féminine. Ils passèrent quand même deux bonnes heures dans le magasin. Et comme c’était Brooke qui avait pris l’initiative, elle avait tout payé. La jeune fille avait fait jouer ses relations, et vu qu’elle avait acheté pas mal de chose, deux livreurs raccompagnèrent les amies au studio, et déchargèrent tous les achats de la blonde.
Brooke avait donc acheté, des rideaux&les tringles pour les accrocher, des cadres, un tapis, un rideau de douche digne de ce nom, et un lit deux personnes, avec sommier, matelas, et tout l’attirail qui allait avec. Elle glissa un gros billet vert aux livreurs, et retroussa ses manches, car elle avait du pain sur la planche. A vrai dire, elle ne savait pas trop par où commencer.

Hum par où je débute. Le lit !!! Pacey je vais avoir besoin de ton aide !

Oui, parce qu’il fallait bouger des meubles et que Brooke n’avait pas trop de force. Elle s’avança quand elle marcha sur quelque chose. C’était la feuille que Cookies mangeait tout à l’heure. Brooke la ramassa. Instinctivement, elle jeta un coup d’œil dessus. Elle se marra quand elle vit des petits cœurs, par contre quand elle vit que c’était son prénom entouré de cœur, elle resta bouche bée.

Je pourrais savoir pourquoi t’écris mon prénom entourée de cœur ? Parce que là, je comprends plus rien … Elle le fixa, attendant une réponse franche et honnête, espérant qu’il n’allait pas esquiver le sujet, comme il savait si bien le faire …

Pacey laissa Brooke faire. La jeune femme avait carte blanche sur tout. Il l’aimait tellement que s’il voulait que sa collègue se sente bien lorsqu’elle venait chez lui, il se devait de la laisser tout gérer. Lorsque la blondinette lui demanda ses goûts en matière des couleurs, généralement Pacey haussait timidement les épaules. Tout en gardant les mains dans les poches, il retourna à sa belle ses questions. Cela permettait au jeune homme de mieux connaitre les goûts de cette dernière. Il était évidement que malgré que ce soit Brooke qui avait sorti la carte bleue lors du paiement en caisse, le jeune homme l’obligea à accepta le fait qu’il lui rembourse le tout petit à petit au fil des mois. Pacey n’aimait pas avoir des dettes mais bon là pour faire plaisir à la miss, il n’avait pas eu le choix.

Pacey : " – Pourquoi tu as absolument voulu qu’on prenne un lit pour deux personnes ? Ce… Celui que j’ai est assez grand tu sais. Enfin pour une personne quoi… Ce que… Ce que je veux dire par là, c’est que… Je… Je suis célibataire depuis toujours et que ce n’est pas demain la veille que ça changera… Je… Je t’ai dit oui à tout dans la magasin parce que je suis incapable de te refuser quoique ce soit… Mais bon… Je n’ai pas beaucoup de place ici… Et personne pour dormir avec moi… Enfin mis à part Cookies quand j’aurai sa garde mais bon… Elle a sa maison elle aussi maintenant… “

Alors que le jeune homme faisait son monologue à lui fait seul, Brooke marcha sur un papier. Et lorsqu’elle le prit et que Pacey vit ce que Brooke avait en mains, il sentit son estomac se retourner. La blondinette souriait en parcourant le papier du regard. Elle s’arrêta sur l’endroit où Pacey avait inscrit son prénom. Le pauvre se sentait de plus en plus mal. Et ce qui devait arriver arriva. Brooke voulait des explications. C’était évident que là le garçon ne pouvait plus se défiler. Et affronter ses sentiments de face pour qu’elle le rejette à son tour, il ne savait pas s’il le supporterait.

Le silence s’installa entre les deux collègues. L’atmosphère devenait lourde. Seuls les petits grincements de dents de Cookies se faisaient entendre. Pacey avait la tête baissée et les joues en feu. Il n’avait jamais dit « je t’aime » à une autre personne que sa défunte mère. Ces trois petits mots semblaient si faciles à prononcer mais lorsque les sentiments étaient bien présents et qu’ils n’étaient pas réciproques, ces trois petits mots devenaient ce qu’il y avait de plus difficile à déclarer.

Pacey : " – Parce que… “

Pacey-Danyaël jouait nerveusement avec ses doigts. Et plus le temps passait et plus il était mal à l’aise. Il ne sut que lever très timidement à deux reprises les yeux sur elle pour aussitôt les baisser. Brooke attendait ses explications. Vraiment pas bien, Pacey se décida à s’asseoir sur son lit. Il passait par toutes les couleurs. Il était sur le bord des larmes parce qu’il se rendait malade par amour. A défaut de lui avouer ses sentiments – chose dont il n’était pas du tout prêt à faire – Pacey aurait pu choisir la solution de facilité et lui mentir. Dire ce qu’était un de ses élèves qui avait griffonné sur ce bout de papier. Mais non le garçon n’avait pas le droit de faire ça à Brooke.

Pacey : " – Que… Que veux tu que je te dise Brooke ? “

L’acteur déglutit bien difficilement. Il évitait toujours le regard de sa belle. Maintenant il avait honte non plus de son studio mais de ses sentiments. Comment pouvait-il être tomber amoureux de son ex belle mère ? Comment avait il osé espérer un jour sortir avec elle ? Il n’était pas assez bien pour Brooke. Elle était si belle et si expérimentée. Lui il n’était rien de tout ça.