maya & emrys ▬ Two souls, twin hearts, a marriage. • I'm not a perfect person. There are many things I wish I didnt do but i continue learning. I never meant to do those things to you and so I have to say before I go, that I just want you to know: I've found a reason for me, to change who I used to be, a reason to start over new, and the reason is you. ;; I don't wanna talk about divorce.

Très étonnement, Maya s’était considérablement calmée en l’espace de quelques minutes à peine. Elle n’était pas quelqu’un d’extrêmement stressé de nature, et les seules choses pouvant réellement la paniquer résidaient dans tout ce qui touchait le contact humain. Disons simplement qu’elle aurait préféré oublié sa « première fois » là où Emrys aurait souhaité se souvenir de leur soirée. Ce n’était en rien comparable, certes, mais Maya s’amusait à noter leurs différences n’ayant de cesse de les rapprocher depuis quelques temps déjà. En lui proposant cette petite virée à Las Vegas, elle était des lieues d’imaginer qu’ils se mettraient dans pareille situation, allant au devant de nombreuses paperasses à remplir et autres ennuis avec lesquels il leur faudrait vivre avant de ne pouvoir les résoudre. D’autant que Maya n’osait pas imaginer la réaction de son père si jamais il la savait mariée : Celui-ci aurait tôt fait de ruer dans les brancards en prenant le premier avion pour San Francisco dans le but de rencontrer son « gendre ». Il insisterait évidemment pour qu’ils restent ensemble jusqu’à la fin de la procédure de divorce, et le connaissant, il y veillerait avec une insistance absolument insupportable. Mais loin de la demoiselle l’idée d’angoisser plus encore Emrys, alors qu’ils s’étaient mutuellement calmés à l’aide d’une arme qu’ils n’imaginaient pas si puissante jusqu’à lors : Ce baiser semblait avoir apaisé les esprits, mais également soulevé de nouvelles questions. Visiblement, le plaisir avait été partagé et Maya ne pu s’empêcher de laisser un petit rire amusé peupler l’atmosphère en entendant son acolyte lui avouer qu’il comptait bien s’en souvenir. Pour un peu, elle aurait presque paniqué face à ce que cette réplique pouvait sous-entendre, mais elle n’en fit rien : Quelque part, cela lui faisait plaisir pour une fois de ne plus être seulement le rat de bibliothèque mais plutôt celle qui est la cause d’un sourire radieux dessiné sur un visage. Cela emplissait son cœur d’une fierté qu’elle ne se connaissait pas, et qui la remplissait d’une béatitude certaine. Pour l’instant, elle n’avait aucune envie de chercher plus loin, ou même de se poser la moindre question. Elle était bien trop contente que la situation ne s’apaise d’elle-même pour chercher midi à quinze heures trente…

« J’aimerais bien m’en souvenir, moi aussi. J’suis sûre qu’on devait être beau tiens, alcoolisés jusqu’aux ongles comme on a dû l’être ! En fait, je ne suis pas sûre d’avoir des regrets, pour être honnête. Je regrette de ne pas m’en souvenir, c’est tout. Parce qu’au moins, pour une fois, on s’est amusés à fond sans se préoccuper du reste. »

A savoir la maladie, les soucis financiers, le fait de rentrer dans un moule quelconque imposé par la société ou même l’université de Berkeley elle-même…Maya n’avait pas songé à tout ceci une seule fois durant tout le weekend qu’ils avaient passé là-bas. Comme elle l’avait stipulé plus tôt, elle s’était sentie libre comme jamais elle ne l’avait été. Elle aurait même donné cher pour retrouver cette émotion délicieuse, mais pour l’heure, c’était le fait de se heurter à la réalité qu’il fallait qu’elle supporte. Son sourire s’amoindrit d’autant avant qu’elle ne prenne machinalement la main d’Emrys, comme elle le faisait souvent lorsqu’il était oppressé, ou qu’elle avait juste besoin de lui prouver qu’elle était là, présente, fidèle au poste, qu’il pouvait se confier sans crainte d’être jugé. Aujourd’hui, le réconfort était mutuel, et ce bien qu’il ait fait dernièrement preuve d’une sorte d’égoïsme qu’elle ne lui connaissait pas, ils semblaient enfin capables de surpasser cette sordide histoire pour essayer d’avancer, pas à pas. Emrys était peut-être pressé de divorcer, mais comme il l’avait si bien énoncé précédemment, ce n’était pas présent à la seconde, et heureusement…Maya avait besoin de récupérer de ce semi malaise qu’elle venait de faire et ainsi s’assurer que sa toux ne revienne pas de sitôt avant de s’attaquer à une procédure qui allait être à coup sûr on ne peut plus désagréable. Cependant, le temps semblait soudainement s’être suspendu maintenant que leurs regards s’étaient à nouveau croisés. Maya n’avait pas lâché la main du jeune homme, et son sourire s’était soudainement effacé pour laisser place à une expression à la fois douce et énigmatique. Elle n’avait jamais constaté à quel point les traits d’Emrys étaient fins et expressifs, ni à quel point il pouvait paraître beau à ses yeux. La beauté ne se mange pas en salade, pourtant…Et il était dommage qu’ils soient passés par autant de péripéties pour qu’elle ne finisse par s’en rendre finalement compte. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle était attirée comme un aimant vers lui, comme pendue à ses lèvres, et il fallait qu’elle fasse preuve d’un contrôle inhumain pour ne pas s’emparer fougueusement de ses lèvres en vue de lui rendre ce baiser qu’il lui avait précédemment donné. C’était un combat de tous les instants, presque cruel, auquel elle aurait voulu céder une bonne fois pour toute quitte à être prise pour quelqu’un de faible. Après tout, qui n’a jamais céder à ses pulsions ? Maya n’en n’avait jamais eu de cet ordre, et cela la grisait complètement. Son corps ne tremblait plus, bien que sa peau soit légèrement marquée de frissons, et sa respiration s’était faite légèrement plus rapide sans que celle-ci ne devienne haletante. Sa simple présence, son regard si profond et mystérieux semblait calmer les éventuels malaises que cette poussée émotionnelle aurait pu lui provoquer. Maya était excessivement bien, et c’en était presque choquant.

« Bouge pas hein… »

C’était maladroit, certes. Mais Maya n’était pas exactement ce que l’on pouvait appeler une experte en matière de relations humaines, et il ne lui restait plus qu’à espérer qu’Emrys ne s’écarte pas d’un coup en la laissant en plan. Ce sentiment serait pire que tout et ne risquait pas de lui donner envie de refaire confiance à quelqu’un en la matière…D’autant que c’était spécifiquement cette absence de contrôle dont elle parlait. Sa raison avait été reléguée aux oubliettes et son visage semblait être littéralement attiré par celui d’Emrys, jusqu’à ce que leurs lèvres ne finissent par se toucher, avec une timidité presque touchante. Celle-ci fut rapidement balayée, cependant : Maya avait glissé sa main libre contre le cou d’Emrys, puis contre sa nuque, afin de donner plus de profondeur à ce baiser. Cette fois-ci, sa respiration était normalement accélérée, et tout son corps semblait littéralement anesthésié par l’émotion folle qui l’habitait soudainement. C’était une sensation divine…Ce n’était plus seulement agréable, c’était incontrôlable, passionné, à l’image de tout ce qu’elle avait pu imaginer dans ses rêves les plus fous. Maya refusa d’y mettre fin la première, cette fois…Ses lèvres semblaient dévorer littéralement ce baiser non sans la délicatesse qui la caractérisait, et la passion sans réserve qu’elle y mettait ne faisait que dévoiler une vérité naissance : Quelque chose avait changé durant leur petite escapade à Vegas. Restait à déterminer quoi exactement.

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Le temps ne semblait décidément plus avoir la moindre importance. Emrys et Maya étaient seuls au monde, dans cette chambre si impersonnelle de maison de confrérie. Personne n’aurait pu prédire qu’ils finiraient à en arriver là. Lors de la venue du jeune homme, la jolie blonde s’était préparée à recevoir des foudres dignes de celles de Zeus lui-même. Au lieu de cela, les foudres avaient bien eues lieu, mais celles-ci avaient été passionnées, imprévisibles, aussi délicieuses que divines. Maya refusait de laisser sa raison lui dicter quelque nouvelle ligne de conduite : Pour la première fois de sa vie, elle faisait confiance à son instinct, avait réduit son cerveau au silence et sentait son corps prêt à prendre une nouvelle bonne résolution. Bonne ? Quand bien même celle-ci serait mauvaise, ce n’était pas l’important pour l’instant. Tout son corps était mu par une sensation aussi folle qu’incontrôlable, et ses sens semblaient totalement en alerte. De longs frissons étaient nés contre sa peau pâle, et si ses yeux s’étaient clos afin de profiter au mieux de toute cette farandole de sensations nouvelles, ses lèvres étaient loin de demeurer inactives. Au moment même où Emrys s’était écarté en vue de reprendre son souffle, celles-ci semblaient l’implorer de revenir prendre possession de ce qui lui appartenait dans la seconde, ici et maintenant. Au diable la timidité, leur baiser se faisait de plus en plus passionné, furieux, comme résultant d’années de raison soudainement balayées. Le simple fait d’avoir sentit son pouce effleurer ses lèvres avait provoqué chez Maya une sorte de désir qu’elle n’avait pu réduire au silence. Ce n’était pas faute d’avoir refusé ce genre de contact avec tous ceux ayant eu un jour envie d’aller plus loin avec elle. Au départ, la blondinette sortait avec la gente masculine, préservant son intimité autrefois bafouée à l’aide d’une culture dont elle pouvait être fière, jusqu’au moment où l’orgueil masculin refaisait surface et qu’elle prenait la poudre d’escampette. C’était mathématique, comme écrit dans les évangiles. Il était doublement étonnant que Maya se sente aussi bien en présence d’Emrys, alors que leur proximité était des plus évidentes. Pire, ils semblaient littéralement aimantés l’un contre l’autre, incapables de se séparer sous peine de perdre un sentiment parfaitement délicieux à ressentir. Jamais Maya ne s’était sentie aussi libre…Et pour rien au monde elle n’aurait voulu écourter cette sensation unique et étonnante.

Les minutes s’étaient mises à filer sur l’horloge et les deux alphas ne se séparaient quelques secondes de leur étreinte que pour reprendre leur respiration. La seule séparation « effective » qui eut lieu fut finalement exécutée par Maya durant quelques instants à peine, alors qu’elle dévorait littéralement du regard Emrys. Elle commençait à comprendre à quel point elle avait été stupide de se fermer ainsi au contact physique, et à ce qu’il pouvait avoir de réconfortant. Maya ne se sentait plus inutile, ou de trop, elle était parfaitement à sa place. Elle fit donc durer cette petite séparation deux bonnes minutes, s’amusant à passer délicatement sa main contre la nuque du jeune homme avant d’effleurer sa joue du bout de ses doigts, à l’aide de cette douceur dont elle n’avait plus fait preuve depuis des lustres. Ses traits de porcelaine étaient irrémédiablement marqués par le désir, l’envie, et par une émotion de bien-être absolument fabuleuse qui la poussa à s’emparer à nouveau des lèvres d’Emrys, comme si elle n’en n’avait jamais assez, dans un baiser qui se fit plus délicat, non pas marqué de timidité mais bien de douceur. Celui-ci gagna finalement en profondeur, leurs langues n’ayant de cesse de vouloir se découvrir avec passion et cette avidité que la blondinette ne se connaissait pas. Ils semblaient s’apprivoiser au fil des secondes, et, sans qu’ils n’aient à se forcer le moins du monde, Maya finit par inciter Emrys à s’allonger contre elle. La proximité n’était plus un problème, désormais, et la scène ne comportait pas la moindre trace d’hésitation. C’était comme s’ils l’avaient fait toute leur vie, et qu’ils n’avaient de cesse de se redécouvrir sans jamais rien oublier. Pourtant, Maya n’aurait jamais cru qu’un jour elle finirait par se sentir attirée à ce point par son acolyte alpha. Certes, il était l’une des personnes les plus séduisantes et les plus adorables qu’elle connaissait, mais il était surprenant de voir à quel point un malentendu au cours d’un séjour à Vegas pouvait lui avoir ouvert les yeux. Si cela se trouvait, elle se cachait la vérité depuis des semaines, des mois…Qu’importe, l’important résidait dans cette étreinte évidente qu’ils venaient de s’offrir, et dont Maya pourrait vite devenir accro, sans qu’elle ne veuille s’en expliquer la raison pour l’instant.

« Emrys… »

Maya avait fait glisser ses lèvres vers l’oreille du jeune homme avant de n’entourer son corps de ses bras frêles et tremblants. Sa respiration était rapide, certes, mais elle n’était plus saccadée ou marquée par le début de malaise qu’elle avait fait précédemment. Au contraire, ce sentiment de béatitude qui l’avait soudainement emplie à l’instant même où leurs lèvres s’étaient rencontrées pour la première fois s’était intensifié et n’était pas prêt de la quitter. Mais avant de poursuivre l’étreinte folle de leurs lèvres, Maya prit délicatement le visage d’Emrys entre ses mains afin de caresser doucement ses joues, le regard brillant et délicat.

« Pose tes mains sur moi… »

Ce n’est qu’ensuite que la jolie blonde prit à nouveau possession des lèvres du jeune homme, avec cette délicatesse mêlée à ce désir qu’elle ne pouvait plus réprimer. Maya ne pensait plus à son viol ou même au mal-être qu’elle traînait derrière elle depuis des années…C’était comme une évidence qui venait de se révéler. Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’elle soit partagée.

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Se mettre à penser et user de raison ? Jamais de la vie ! Maya ne s’était jamais sentie aussi libre de toute sa vie. Il n’y avait plus de ligne de conduite, plus de restriction ou de désir de comprendre…Il y avait le geste, la passion, tous ces sentiments qu’ils semblaient refouler l’un comme l’autre depuis des lustres. Il restait certes à savoir si lesdits sentiments venaient de naître de ce véritable électrochoc émotionnel, ou s’ils étaient déjà présents lorsqu’ils avaient commencé à se côtoyer…Mais Maya ne voulait pas s’en préoccuper pour l’instant. Elle ne se doutait que trop bien du fait qu’ils finissent par redescendre du nuage si haut perché où ils avaient soudainement grimpé, et que le lendemain serait peut-être chargé de surprises bonnes comme mauvaises, mais elle ne s’attardait que sur une chose pour l’instant : Emrys, sa présence contre son corps frêle, sa chaleur et toute la passion qu’il lui offrait. La jolie blonde en était toute tourneboulée, si bien que ses membres ne faisaient qu’être secoués de plus violents frissons de seconde en seconde, pourtant, loin d’elle l’idée de s’écarter du jeune homme. Au contraire, plutôt que de prendre la poudre d’escampette comme elle avait coutume de le faire, Maya fut mue par une sorte de pulsion qui la rapprocha plus encore d’Emrys. L’atmosphère autour d’eux semblait presque froide en rapport à l’effusion véritable qui se jouait dans la pièce. Le temps n’existait plus, de même que les obligations et le contexte physique dans lequel ils se trouvaient. Ils avaient beau être dans une maison de confrérie, cela ne frappa guère l’esprit de Maya, virevoltant au dessus des étoiles. Elle avait toujours été une grande romantique, bien qu’elle ait jusqu’ici caché habilement son jeu. Elle aussi avait rêvé de grande robe blanche, d’un mariage où elle aurait été entourée de ses proches et d’un homme exceptionnel qui aurait accepté de la prendre pour femme. Maya avait souhaité, durant des années, avoir un jour la chance de contempler l’air ravi de son futur mari, cette expression de bonheur indicible dont elle aurait été l’unique source, pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie, jusqu’à ce que la mort ne les sépare…Ou même au-delà. Ce n’était pas faute de ne pas être croyante pour trois sous, et si Maya n’aurait jamais accepté un mariage à l’église, elle avait déjà souhaité être rayonnante dans une grande robe blanche qu’elle aurait dessinée elle-même, avec son talent d’artiste et l’amour que lui aurait inspiré son âme sœur. Cette image n’avait de cesse de lui revenir à l’esprit, alors que le mariage s’étant déroulé entre Maya et Emrys ne comportait guère de souvenirs…A cause de l’alcool, elle avait tout oublié, si tant est qu’elle se soit à un moment donné souvenu de quoi que ce soit, et c’était le plus dommage dans l’histoire. Une chance que ledit dommage soit désormais gommé par cette étonnante scène se jouant dans la chambre de la jolie blonde. Etonnante, certes. Mais pourtant logique si l’on en croyait ce qu’ils semblaient mutuellement ressentir à l’heure actuelle.

La peau pâle de Maya se mit à frissonner plus encore au contact des doigts d’Emrys contre le haut de son corps. Il avait ôté sa chemise, qui avait désormais rejoint le sol sans aucune autre forme de procès, et le contact de ses lèvres contre son cou ne pu que lui arracher un petit soupir. Celui-ci fut prononcé tel un murmure et pourtant, la jolie blonde ne pu s’empêcher de se mordiller légèrement la lèvre inférieure avant de lancer un regard plein d’envie et de désir à l’encontre d’Emrys. Tout se faisait si doucement et naturellement qu’elle en était toute chamboulée…Mais plutôt que de s’écarter de peur de ce qu’ils s’apprêtaient à faire, Maya eut une fois encore le réflexe de s’approcher davantage afin de prendre délicatement possession de ses lèvres, afin de lui donner un baiser qui semblait prendre de l’importance au fil des secondes, tant physiquement que mentalement. Ce baiser semblait être l’expression de ses sentiments littéralement prêts à exploser…Pourtant, tout comme lui, elle était loin d’être experte en matière de relations charnelles et peinait à savoir ce qu’il fallait qu’elle fasse à cet instant précis. Ce fut donc avec des mains tremblantes qu’elle finit par frôler doucement le torse du jeune homme, non sans éprouver une toute petite hésitation de peur de mal faire, avant que ses doigts ne se mêlent irrémédiablement au tissu afin d’en décrocher chaque bouton. Maya prit un temps considérable, partant du principe qu’ils n’étaient pas pressés et qu’elle ne voulait rien brusquer…Quelque part, vouloir que tout soit parfait malgré le côté inattendu de la scène était tout à son honneur. Ce ne fut donc qu’après de longues minutes à le faire languir le moindre de ses gestes qu’elle colla littéralement sa poitrine contre son torse afin de glisser ses mains dans son dos pour lui enlever sa chemise. Celle-ci tomba au même endroit que celle de Maya sur le sol, et ce fut à ce moment précis qu’elle décida de reprendre une toute petite inspiration. Ses lèvres s’étaient délicatement détachées de celles d’Emrys, mais ladite prise d’oxygène ne dura guère : La jeune femme eut tôt fait de dévorer de baiser le cou du jeune homme, avant de mordiller le haut de son torse tandis que ses mains descendaient progressivement, presque timidement vers la courbe parfaite et musclée de ses fesses. Maya se contenta de les frôler avant de resserrer légèrement son étreinte contre celles-ci et de remonter subitement ses lèvres afin de s’emparer fougueusement de celles d’Emrys. Il n’y avait aucune espèce de violence dans les gestes de la blondinette, bien au contraire. Tout n’était que passion et expression véritable du désir n’ayant de cesse de monter en elle tel un souffle incontrôlable. Elle ne précipitait rien, mais cherchait à provoquer chez son partenaire la même foule d’émotions tumultueuses, comme si elle voulait qu’ils ne perdent ensemble possession de leurs esprits. Elle n’était pas experte en la matière…Mais elle venait de prouver par a+b qu’elle connaissait suffisamment Emrys pour toucher ses points sensibles en faisant preuve de la plus grande délicatesse du monde. Qu’importe où tout ceci allait les mener…Maya ne voulait pas le savoir. Tout ce qu’elle connaissait, c’était l’immense sensation de bien-être qu’elle était en train de ressentir, dans ses bras, et qui n’avait de cesse de croître de seconde en seconde.

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Cette expérience là n’avait strictement rien à voir avec ce qu’elle se figurait être une véritable première fois. C’était mille fois mieux. Il n’y avait plus de cris, plus de larmes, plus de terreur ressentie au moindre contact physique de peur que tout ceci ne recommence. Plus jamais Maya ne voulait être bloquée dans un espace étroit et sombre, dépourvu de toute issue où s’échapper pour éviter le pire. Ce jour là, elle avait eu beau pleurer toutes les larmes de son corps et tâcher de hurler aussi fortement qu’elle l’avait pu, personne n’était venu la sauver. Elle avait dû accepter le fait même d’être souillée et continuer ainsi à vivre avec. Pendant très longtemps, elle se souvenait inlassablement de cette odeur de sang, de cette sensation humide désagréable et douloureuse qui la réveillait encore en plein milieu de la nuit, presque suffocante, le front dégoulinant de sueur. Maya n’aurait jamais cru qu’elle finirait par passer ce cap, ni qu’elle n’y parviendrait aussi vite. C’était comme une évidence désormais, elle semblait vivre une véritable première fois sans peur, sans appréhension et sans appréhender le lendemain. Mieux, elle s’imaginait déjà s’endormir en sécurité dans ses bras protecteurs et chaleureux. Elle s’imaginait profiter de cette étreinte et vivre son premier sommeil paisible depuis des années. Cette simple idée la fit sourire légèrement, avec cette lumière présente contre son visage que nul ne lui avait jamais connue. Pourtant, Maya commençait à sentir la tension indéniable d’Emrys tout contre son corps frêle, et si elle s’était elle-même écoutée, probablement aurait-elle laissé ses pulsions la guider entièrement. Ce qui l’en empêchait, c’était ce désir de perfection qu’elle souhaitait atteindre. Tout précipiter, c’était prendre le risque de gâcher sa deuxième première fois…Alors, bien qu’ils ne soient pas en couple depuis des semaines ni des mois, et même pas en couple du tout d’un point de vue purement techniquement, Maya souhaitait qu’ils puissent se souvenir de ce moment l’un comme l’autre comme de quelque chose de magique, que nul ne pourrait leur prendre. Ce souvenir ne pourrait être perverti par quelque alcool que ce soit, et c’était parfait…Elle aurait presque pu tempérer l’ardeur de son partenaire lorsque celui-ci commença à dévorer littéralement de baisers sa poitrine puis son bas ventre avant de ne s’attaquer à son jean, qui se sentait de trop depuis de longues minutes déjà. Maya ne ressentait pas la moindre appréhension, au contraire, elle était désireuse de savoir l’effet que cela faisait d’être réellement désirée par quelqu’un, sans pour autant aller jusqu’à vouloir être aimée. Si jamais elle l’était un jour, ce ne serait qu’un bonus supplémentaire dont elle saurait se délecter en temps voulu…Mais en attendant, se retrouver en sous-vêtements face à Emrys avait quelque chose d’à la fois grisant et d’impressionnant. Il la dévorait du regard et Maya peinait à croire que c’était elle qu’il regardait comme si elle était une œuvre d’art, sublimant sa beauté naturelle à chaque seconde alors qu’elle semblait toute prête à se donner à lui corps et âme. L’image en elle-même était fabuleuse…Et Maya comptait la garder jalousement dans son esprit à jamais. C’était une seconde chance qui venait de lui être offerte et loin d’elle l’envie de tout gâcher.

Il n’était plus question d’hésiter ou de ralentir l’allure, cette fois. La preuve, Maya s’était légèrement redressée pour mieux se placer sur ses genoux et se placer ainsi à la même hauteur qu’Emrys, dont elle avait saisit les mains afin que celles-ci continuent à parcourir son corps frissonnant. D’un geste délicat, elle avait caressé sa nuque avant de s’emparer fougueusement de ses lèvres tandis que ses mains étaient loin de demeurer inactives…A leurs tours, non sans une passion presque dévorante, se mirent à effleurer le torse du jeune homme avant de s’échouer contre la ceinture qu’il portait. La tentation était trop grande et l’envie de jouer pour quelques secondes seulement bien trop forte : Elle s’en était donc saisie et l’avait retirée avec vigueur, sans y mettre de violence, avant de mordiller très légèrement la lèvre inférieure d’Emrys. Maya faisait soudainement preuve d’une audace qu’elle n’aurait jamais imaginée possible…Cela allait tellement à l’encontre de tout ce qu’elle avait craint jusqu’à lors qu’elle se surprenait à vouloir surprendre son partenaire inattendu. Et, du reste, désormais que son jean à lui était à sa merci, elle se mit à le déboutonner et à enlever le zip avant de l’inciter à s’allonger délicatement sur le dos pour procéder à son enlèvement. Ses lèvres avaient quitté celles d’Emrys, mais avaient longuement parcourut le torse du jeune homme avant que ses mains ne prennent le relais pour quelques secondes. Jusqu’au bout, Maya s’était faite cruelle afin de prolonger les émotions nouvelles qu’ils s’offraient mutuellement…Ce n’est qu’après seulement qu’elle avait entreprit d’ôter son jean à son partenaire, non sans un regard dévorant de désir et d’une envie qu’elle n’aurait pu réprimer. Maya aimait ce qu’elle devenait en sa présence…Tantôt douce, tantôt plus joueuse, pour finir par devenir un mélange détonnant et divin. Ainsi, lorsque le jean eut retrouvé la pile de vêtements qui commençait à se former délicatement sur le sol de sa chambre, Maya esquissa un sourire à la fois amusé et radieux avant de s’emparer une fois encore de ses lèvres, comme si celles-ci n’avaient de cesse de l’appeler. Évidemment, elle aurait pu s’arrêter là et faire preuve d’une dernière once de « cruauté » afin de prolonger sa tension jusqu’au bout, mais elle se dit qu’une autre fois, peut-être…Il serait toujours temps qu’ils ne s’amusent à faire durer le supplice encore et encore pour voir qui craquerait le premier. En attendant, après que ses doigts aient délicatement joué et testé l’élastique du caleçon d’Emrys, Maya avait fini par le faire glisser délicatement contre ses jambes musclées, l’incitant à suivre le mouvement en jouant divinement avec ses lèvres. Sans brusquer quoi que ce soit, et en faisant durer son geste autant qu’elle le pouvait, elle incitait également le jeune homme à lui faire subir le même sort au niveau de ses deux derniers sous-vêtements encore rescapés. Sous peu, la tension se ferait sûrement exceptionnelle et le temps n’aurait définitivement plus d’importance…Sous peu, la fureur de leur passion allait s’exprimer, ne les laissant plus seulement amis si proches, mais amants, sans qu’aucun mot ne vienne perturber l’atmosphère passionnée régnant dans la pièce.

maya & emrys ▬ Two souls, twin hearts, a marriage. • I'm not a perfect person. There are many things I wish I didnt do but i continue learning. I never meant to do those things to you and so I have to say before I go, that I just want you to know: I've found a reason for me, to change who I used to be, a reason to start over new, and the reason is you. ;; I don't wanna talk about divorce.

Ce moment était tout simplement parfait, et il n’était pas dit que quoi que ce soit puisse venir le gâcher. Maya n’aurait pas pu rêver mieux en guise de deuxième première fois, et ce bien qu’elle n’aurait jamais osé penser qu’Emrys serait celui avec qui elle oserait sauter le pas. C’était aussi inattendu que délicieux, si bien que la température était soudainement montée dans la chambre. Celle-ci ne semblait pas décidée à redescendre alors qu’ils allaient bientôt se trouver dans la même situation que dans cette chambre d’hôtel au goût de luxe prononcé à Vegas. Aussi nus que deux nouveau-nés, à ceci près qu’ils ne semblaient plus marqués par la surprise et l’étonnement, mais plutôt par le plaisir d’être dévoré par le regard de l’autre. Ils ne cherchaient plus à se fuir physiquement mais bien à se coller l’un à l’autre, dans le but de s’apporter mutuellement de la chaleur certes, mais également comme si une sorte d’aimant les attiraient inexorablement. C’était un sentiment divin que Maya n’aurait jamais voulu cesser de ressentir. Pour être tout à fait honnête, elle aurait nettement aimé que le temps ne s’arrête et qu’ils ne soient plus jamais bouleversés par les vérités de la vie quotidienne. Cela ne l’empêchait pas d’accueillir chaque geste d’Emrys les bras ouverts, cueillant ses baisers au creux de ses lèvres comme s’il s’agissait de son ultime fruit défendu. Maya n’avait pas peur. Maya n’avait pas honte. Elle était au contraire emplie d’un large sentiment de béatitude auquel elle s’accrochait dur comme fer, tant et si bien qu’une fois qu’elle fut complètement nue contre Emrys, elle eut l’impression de naître pour la toute première fois. Bien loin de vouloir s’écarter et mettre un terme à un moment tout bonnement unique, Maya eut le réflexe de s’approcher plus encore, entourant le coup du jeune homme de ses bras frêles et tremblant sous les vagues de frissons qui la parcourait, avant de prendre possession de ses lèvres avec cette nouvelle passion dont elle était définitivement mue. Afin qu’il ne craigne surtout pas qu’elle puisse s’écarter au dernier moment, la jolie demoiselle eut l’intelligence d’écarter progressivement les cuisses afin de l’accueillir et, pour son plus grand bonheur, il ne fallut pas plus de quelques secondes à Emrys pour comprendre le message. Dans une tornade de passion et d’émotion que Maya n’aurait jamais imaginé ressentir alors que cette journée avait si mal démarré, leurs deux corps hésitants et marqués par la vie finirent par se fondre l’un dans l’autre sans qu’il n’y ait la moindre marque de crainte ou d’hésitation au final. C’était divin, inattendu, et marqué comme le début d’un tout nouveau départ. La jolie blonde ne savait pas du tout où tout cela allait les conduire, mais qu’importe…Le principal, c’est qu’ils n’éprouvent pas le moindre regret vis-à-vis de ce qu’ils étaient en train de faire. Et du côté de Maya, il n’était pas dit qu’elle veuille ne serait-ce que connaître le sens du mot regret.

Cette sensation n’était pas étrange, bien au contraire. Bien que Maya ait pleinement conscience du fait qu’Emrys soit en train de lui confier sa virginité, trésor qu’il avait jusqu’ici jalousement gardé, elle n’éprouvait pas la moindre hésitation. Au contraire, elle accueillait chacun de ses goûts de reins tout en s’accrochant à son dos à l’aide de ses ongles, mais sans jamais aller jusqu’à lui faire mal. Il ne fallait pas oublier qu’elle n’avait guère plus d’expérience que le jeune homme en matière de relation physique et c’était presque une grande première pour elle…Cette fois-ci, elle avait décidé. Elle avait choisi de franchir ce pas et de laisser échapper de nombreux petits soupirs de plaisir. Sans être bruyante, elle faisait aisément comprendre à quel point elle avait pu le vouloir, le désirer, lui et personne d’autre. Ce n’était pas faute d’être assaillie par son ardeur, et de sentir ses entrailles être à la frontière du plaisir ultime et d’une infime douleur, mais plutôt que de s’écarter afin de reprendre son souffle, ses hanches eurent le réflexe de se soulever afin de lui donner davantage de possibilité pour continuer. Cette marque ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, puisque Emrys sembla augmenter légèrement la cadence, lui arrachant à plusieurs reprises un petit cri qu’elle ne pu retenir, mais pour lequel elle plaqua sa main contre ses lèvres afin d’éviter de rameuter toute la maison de confrérie. Ce qui se jouait dans la chambre de Maya ne regardait personne d’autre qu’eux…Et c’était un souvenir qu’elle comptait garder jalousement dans sa mémoire, sans en faire état à qui que ce soit. Par ailleurs, elle ne pouvait s’empêcher de constater que c’était la toute première fois que sa respiration n’était pas erratique et ne la faisait pas souffrir. Au contraire, grâce au plaisir qu’elle ressentait, toute la douleur qu’elle ressentait habituellement semblait s’être anesthésiée…Et comme si ce n’était pas suffisant, Maya avait l’impression qu’elle ne pourrait jamais se passer des baisers d’Emrys, comme l’attestait le fait qu’elle se soit emparé de ses lèvres avec une passion plus véridique encore que celle dont elle avait fait preuve jusqu’à lors. Ce n’était plus seulement un moment unique et parfaitement désiré dès lors que leurs lèvres s’étaient frôlées, mais plutôt un symbole de renaissance. En faisant l’amour avec le jeune homme, Maya s’était comme retrouvée…Au-delà même de tout le plaisir qu’elle avait accepté et donné en retour. Qu’importe qu’elle ait l’impression d’être emportée au-delà de ses derniers retranchements : Elle n’avait de cesse de s’accrocher à lui comme elle ne l’avait jamais fait auparavant, et de prendre divinement possession de ses lèvres afin de retenir les quelques cris qu’il avait osé lui provoqué vilement. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’elle osa un sourire radieux dirigé vers lui, non seulement afin de lui prouver qu’elle n’avait pas de regret, mais également qu’il était l’unique et seule raison d’une telle lueur de bien-être sur son visage.