william & evan carmichael ✿ Souviens toi de cette nuit, c'est la promesse de l'infini. C'est une promesse qui vient récompenser le courage de ceux qui ont affronté seul tant d'années. C'est la preuve, la confiance entre deux êtres qui est le fondement même de l'amour. C'est un effort de volonté pour oublier et s'affranchir les peines du passé. C'est un serment qui lie deux âmes à l'exclusion de toute autre. C'est le symbole d'un risque assumé et la reconnaissance des défis à venir. Car à deux on est toujours plus fort comme un équipage soudé pour surmonter les tempêtes du destin. L'amour sera toujours la raison d'être des humains et la force qui guide leur vie. Le plus important ce n'est pas cette cérémonie, elle ne sert qu'à montrer aux yeux du monde, les sentiments déjà existants et des promesses déjà scellées au plus profond du coeur des mariés. ▬ ;; OTH willevan ✿

Samedi 8 mai, dix heures du matin. « William... William, la sonnerie de ton putain de portable me détruit l'oreille ». Enfoncé dans ma léthargie, je n'avais entendu le timbre de ma sonnerie de portable parvenir jusqu'à mes oreilles. J'avais du mal à me situer ni à retrouver mes repères spatio-temporels. « Hum.. ? ». Encore complètement endormi, je ne comprenais guère mot que pouvait me soumettre Nick, chez qui j'avais passé la nuit. Et oui, Evan avait tenu à la grande tradition du « on ne dort pas ensemble la veille du mariage ». Tradition de merde m'enfin, j'avais respecté les envies et exigences de la jeune femme qui avait tout orchestré de nos tenues au gâteau, en passant par la décoration de salle et j'en passais et des meilleures. « Traduction mon pote, ton téléphone sonne depuis tout à l'heure, alors décroche ou je le fais pour toi ». Je tentai d'ouvrir un œil, cherchant à tâtons mon téléphone qui se trouvait à même le sol. Une fois l'objet trouvé et enfin en main, je décrochai et le portait directement à mes oreilles, sans prendre le temps de regarder de qui il s'agissait. La voix de ma future femme se fit entendre et un sourire naquit sur mes lèvres. « Bonjour mon amour ». Niaiserie quand tu nous tiens. Depuis trois mois, l'existence était à nouveau douce et agréable aux côtés d'Evan. Notre relation s'était métamorphosée, s'était vu adopter peau nouvelle, comme le phénix renaissait de ses cendres. Cela faisait bien longtemps que ce sentiment de plénitude ne m'avait pas habité. Et cela faisait des années que nous ne nous étions pas comportés ainsi l'un envers l'autre avec la jeune femme. Et mon dieu que cela demeurait un plaisir intense. Plus de grosses engueulades, plus de piques lancées à la volée. Que de l'amour et des rires. Nous formions à nouveau une belle famille avec notre fils. « William t'es levé ? Je te rappelle que tu dois venir chercher Andréa pour que je puisse me préparer ». Gosh, mes yeux s'ouvrirent complètement. J'avais carrément oublié ce petit détail. Mes yeux balayèrent la chambre de Nick à la recherche de son radio-réveil, qui m'indique dix heures passés lorsqu'il se dessina sous mon regard. « Non non j'ai pas oublié ». Haaan pas bien de mentir. « J'arrive dans dix minutes ». Je raccrochai et me levai à la volée, enfilant mes fringues jonchant le sol. En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, je sortais de la chambre de Nick, lui balançant un vague « je reviens » et empruntait ensuite les escaliers montant à l'appartement d'Esméralda chez les sigmas. « Will ! T'as pas le droit de voir la mariée avant le mariage, ça porte malheur » me lança Esmé, me faisant les gros yeux lorsqu'elle vint m'ouvrir. J'éclatais de rire. « Oh tu sais Esmé, je pense qu'avec Evan à ce niveau là on est rodés. Et je te signale que je viens récupérer mon fils pour que vous puissiez vous pomponner entre filles ». En regardant derrière Esmé, je ne vis aucune trace de ma fiancée. Elle devait surement se cacher dans la chambre d'Esméralda, entrain de se préparer. Mon bonhomme fit apparition et je le pris dans mes bras, tandis qu'il m'offrait sa plus belle enlaçade. Une fois les affaires d'Andréa récupérées, je repartais chez Nick où nous allions nous préparer.

Quatorze-heures trente. Nous avions rendez-vous à quinze heures à l'église et la panique commençait à doucement monter. Si j'avais su rester calme jusqu'à maintenant, le fait qu'Andréa vienne tout juste de salir sa petite chemise spécialement achetée pour l'occasion ébranla la zen-attitude que j'affichais jusqu'à maintenant. « Andréa c'est pas possible, tu pouvais pas faire attention ! ». Il fallait trouver une solution et vite. Je tentais de faire partir la tâche en frottant avec de l'eau mais rien n'y fait. Il fallait agir vite, nous devrions déjà être sur place. Bon je n'avais pas le temps d'aller lui chercher une autre chemise et comme la tâche se situait en bas du vêtement, je lui bourrais sa chemise dans son pantalon. « Voilà, ça se verra pas ». Je vérifiais une nouvelle fois que les alliances n'avaient pas disparu de ma poche de costume, dernier regard dans la glace. Je passais ma main sur une mèche rebelle que je tentais d'aplatir par tous les moyens. Je resserais mon nœud de cravate, dernière touche de parfum et c'était parti pour la mairie. « Nick, je t'emmène ou tu prends ta voiture ? ». Réponse affirmative de la part de mon ami pour sa voiture. Bon ben c'était parti. Andréa dans les bras, je quittai la chambre de Nick afin de me diriger vers ma voiture garée sur le parking de l'université. Le stress commençait à monter tandis que je nous conduisais, Andréa et moi jusqu'au lieu du mariage. Ce moment attendu depuis si longtemps allait enfin éclore. Notre amour allait connaître son apogée et je n'en étais que plus heureux. Après tout ce que nous avions vécu, après toutes les tempêtes qui avaient ébranlé et mis à rude épreuve notre couple nous étions toujours là, plus amoureux que jamais. Nous avions le droit plus que n'importe qui à notre happy end, avec tous nos amis. Lorsque je me garais devant l'église, presque tous les invités étaient déjà présents. Je sortis Andréa de son siège auto puis m'avançai saluer nos invités. Evan n'allait pas tarder à arriver. J'avais hâte et en même temps, j'étais mort de trouille. Qui savait ce qui allait encore nous tomber dessus aujourd'hui. M'enfin je tentais d'évacuer cette idée de mon esprit. Après quelques minutes, tout le monde prit place dans l'église. Nick et Vraona, mes deux témoins, étaient à mes côtés. Je leur lançais un petit regard complice en attendant Evan, dont la voiture venait de se garé. Les pneus crissant sur le bitume nous informa de son arrivée imminente dans l'église. Ce fut d'abord Andréa qui ouvrit le bal, en parfait petit garçon d'honneur, avant que les demoiselles d'honneur Evan suivent Andréa. La gorge sèche, les mains moites, je me languissais de l'arrivée d'Evan. BIM mon cœur fit un bond lorsque qu'Evan, aux bras de Camille fit son entrée. Elle était resplendissante et à ce moment précis, j'eus envie de pleurer.

Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie. Enfin du mien plutôt. Aujourd'hui, j'allais m'unir avec la seule femme que je ne cesserais jamais d'aimer. Aujourd'hui demeurait le jour le plus important de ma vie. Celui qui marquerait un nouveau départ pour la jeune femme et moi. Celui de notre vie de famille, celui où nous allions enfin être réunis aux yeux de la loi, celui que nous attentions avec impatience. Il nous avait fallu un an pour franchir le cap. Ma première demande en mariage avait été faite durant ce même mois, avant qu'Evan ne parte quelques semaines plus tard. Mais plus aucuns obstacles semblaient s'entraver en travers de notre chemin. Nous étions enfin au jour J et tout allait se passer à merveille. En regardant Evan s'avancer dans l'allée, dans ma direction, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle était magnifique. Et je repensais à notre parcours. Semé d'embûches. Semé d'engueulades, de non-dits, de quiproquos. Quel couple aurait tenu toutes les épreuves dont nous avions du faire face ? Quel couple serait encore là, deux ans après à se marier devant tous leurs amis ? Pas beaucoup. Mais nous, nous l'avions fait. Parce qu'on était réellement fait pour être ensemble. C'était William et Evan, Evan et William, mais pas William sans Evan ou Evan sans William. On avait essayé, chacun de notre côté, d'entamer une relation avec d'autres personnes. Aucunes n'avaient tenues. Tout simplement parce que les sentiments étaient restés ancrés, intacts, sans que nous puissions rien n'y faire ni y changer. Quand deux personnes s'étaient enfin trouvés, on ne pouvait les séparer. C'était le cas entre elle et moi. Nous pouvions tout faire pour rester éloigner l'un de l'autre, pour prétendre ne plus avoir de sentiments mais la force des choses finissait toujours par recroiser nos chemins et intensifier notre amour. Je ne quittais la jeune femme des yeux, qui s'avançait de plus en plus vers moi. A cet instant précis, j'en oubliais tout. Il n'y avait qu'elle, s'avançant et moi. Je m'enfermais dans notre bulle d'où je ne voyais plus rien si ce n'était son visage. J'en oubliais l'endroit où nous étions, les invités, le prêtre. Mon cœur battait la chamade, plus fort que d'ordinaire. Les mains dans mon dos, je les sentais moites. Le stress se faisait omniprésent tandis que je tentais de retrouver mes esprits. Evan, après une marche qui me parut interminable, me rejoint. Je lui tendis mes mains qu'elle attrapa. Un sourire naquit sur mon visage et je plongeai mon regard dans le sien. « Tu es resplendissante. Et encore, les mots sont faibles » lui dis-je, sans quitter ce sourire. Cette robe lui allait à ravir. J'avais encore du mal à vraiment croire que tout cela n'était pas qu'un rêve, qu'une pure utopie. Après tous les drames dont nous avions été victimes, il était difficile à imaginer que nous avions réellement droit au bonheur et qu'aujourd'hui, aucunes tuiles ne nous tomberaient dessus. La voix du prêtre mit fin aux diverses pensées qui transgiversaient dans mon esprit. « Bonjour à tous. Mes enfants, nous voici tous réunis aujourd'hui sous l'oeil attendri de Jésus pour unir cet homme et cette femme présents devant nous.. ». Je m'arrêtai au « nous voici tous réunis » et tournai délicatement la tête vers l'assemblée. Non aujourd'hui, nous n'étions pas tous réunis. Il me manquait une personne essentielle à ma vie. Personne qui ne pouvait être là aujourd'hui. Ma meilleure amie Seextine, décédée quelques mois plus tôt, lors de la fusillade qu'avait vécue l'université. Cette pensée me pensa le cœur. J'aurais tellement aimé qu'elle soit avec nous pour ce jour si important. Nous en avions parlés tellement de fois de ce fameux mariage, faisant un milliard de plans sur la comète. Et aujourd'hui que le mariage avait réellement lieu, elle n'était pas là. Je m'attardai sur la place qui aurait du être la sienne et mon regard croisa celui de ma jumelle, assise au premier rang avec ma mère. Elle comprit immédiatement ce à quoi je pensais et d'un regard me réconforta. Mon père aussi manquait à l'appel. Mon père décédée un an plus tôt. Je reportai mon attention sur Evan et sur le prêtre, tentant de ne pas m'assombrir ce jour si particulier avec de telles pensées. J'étais certain qu'ils assistaient à la cérémonie tous les deux de là-haut. « Ce couple en a mis du temps pour se trouver. Mais malgré les embûches que la vie leur a apporté, ils sont aujourd'hui devant nous, plus amoureux que jamais. Et quand je regarde ce petit bonhomme de presque deux ans, je ne peux pas dire que la vie ne leur a apporté qu'un lot de malheur dans leur couple ». Avec Evan, nous regardâmes notre fils avant de se regarder. Il avait complètement. Andréa demeurait notre plus belle réussite. Il était sans aucun doute celui qui permettait ce mariage aujourd'hui. Sans lui, nous aurions probablement mis des années avant de se revoir. Ou peut-être nous ne nous aurions plus jamais adresser la parole. « Vous êtes un exemple pour tous les couples de votre âge mes enfants. Et aujourd'hui, je suis fier de vous marier ». Le prêtre nous accorda un sourire et ses paroles firent plaisir à attendre. « Mais maintenant, je vais me taire quelques minutes et laisser la parole aux futurs époux, qui doivent avoir certainement un tas de choses à se dire ». Voilà, c'était l'heure des vœux. Voeux dont je n'avais écris une seule ligne. Je comptais faire cela au feeling, jusqu'à maintenant cette méthode avait toujours fonctionné. « William ». Le prêtre me regarda, m'invitant à ouvrir le bal. Je pris une légère inspiration avant de resserer mes mains dans celles d'Evan. Mon regard dans le sien, je pris la parole. « Mon amour. On ne peut pas dire que la vie ait été clémente envers nous. J'ai fais beaucoup d'erreurs par le passé. Je le sais et je m'en excuse une nouvelle fois. Je n'ai pas toujours pris les bonnes décisions et je n'ai pas non plus toujours écouté tes supplications. A cette époque, j'étais encore celui qui ne pensait qu'à lui. Mais tu m'as fait changé. Tu m'as fait murir. Grâce à toi, j'ai appris à prendre mes responsabilités. Et grâce au fils que tu m'as offert, j'ai appris à ne plus me préoccuper que de ma petite personne. Sans toi, je ne serais pas l'homme que je suis devenu aujourd'hui. Et je ne t'en remercierais jamais assez. C'est pour ça que je t'aime tellement. Tu sais voir et faire ressortir le bien que j'ai en moi et que je ne vois pas tout le temps. Sans toi, je ne serais pas devenu celui que je suis aujourd'hui. Et je te promets de ne pas refaire les mêmes erreurs du passé. On a trop souffert et je crois qu'aujourd'hui on a mérité plus que n'importe qui d'être heureux. Et je vais veiller à ce que notre bonheur soit complet. Parce que je t'aime et que je ne cesserais jamais de t'aimer ». J'achevai ma tirade avec un petit sourire. « Ah oui et ce soir, je te fais un deuxième enfant ». Des rires fusèrent dans l'église qui déclencha le mien et celui d'Evan. Puis je replongeai mes yeux dans ceux de la jeune femme, reprenant mon sérieux.

william&evan .♥. “You never know the biggest day of your life is the biggest day, not until it’s happening. You don’t recognize the biggest day of your life, not until you’re right in the middle of it. The day you commit to something or someone. The day you get your heart broken. The day you meet your soul mate. The day you realize there’s not enough time, because you wanna live forever. Those are the biggest days, the perfect days. You know, it was a beautiful day.” ▬ izzie ;; grey's anatomy.

Resplendissante, majestueuse dans sa robe nacrée aux motifs en dentelle, elle avançait, sans se hâter, en direction d’un avenir qui serait, l’espérait-elle, bien plus radieux que leur passé. Durant tout le temps que prit la traversée de la nef, elle se remémorait chaque instant, et si elle avait été dans un film, on aurait probablement joué un flashback de tous les moments marquants de leur relation. Leur première rencontre, et le mépris évident qui se lisait dans leurs regards. La première fois qu’ils avaient daignés s’accorder des mots autres que des répliques acerbes, leur premier baiser, dans cette cabane abandonnée devenue leur depuis, la rupture, si soudaine et abrupte, douloureuse, cette sensation de cœur brisé en mille morceaux, sa grossesse cachée, le nouvel an et le dernier baiser de William avant son départ en Europe, son retour et la découverte d’Evan enceinte jusqu’aux yeux, l’abandon, plus douloureux encore cette fois-là, le retour, les obstacles, la première demande en mariage, son départ précipité en Europe, son retour à elle, leurs retrouvailles, la fusillade et cette nouvelle demande en mariage. Ils avaient du mérite, après tout ce qu’ils avaient traversés, ils étaient encore ensemble, ils s’aimaient encore, davantage peut-être, et elle finit par se dire que peut-être, le pire était derrière eux et que les jours qui s’annonçaient seraient heureux. Elle ne baissa pas le regard, pas une seule fois, affrontant son futur avec un plaisir évident. Son seul regret était que Catahleen et Fleur ne soient pas là, avec elle, qu’elles ne l’aient pas aidée à mettre en place tous les préparatifs de son mariage avec une excitation non-dissimulée, qu’elles ne l’aient pas vue essayer sa robe pour la toute première fois. C’était la seule ombre au tableau de cette cérémonie qui s’annonçait idyllique. Camille lâcha son bras, rejoignant le premier banc, tandis qu’elle montait les quelques marches menant à l’autel, gracieuse. Ses mains dans celles de William, elle sourit à son compliment. Pour une fois, une rare fois, elle était d’accord. Tout avait été mis en œuvre pour la rendre décente le jour de son mariage et elle pouvait affirmer fièrement que la mission était réussie, plus que réussie même. A moins que ce ne soit le bonheur qui rendit la beauté à ses traits d’ordinaire fatigués. « Merci » répondit-elle dans un souffle, avant que son regard ne se tourne vers les invités. Pendant un instant elle s’était crue seule au monde malgré la centaine de personnes présente dans l’église. Elle jeta un coup d’œil à son fils, assis sagement au premier rang à coté d’Elmas. Un pan de sa chemise dépassait de son pantalon, sur lequel elle distingua une tâche. Elle fronça quelques secondes les sourcils, un sourire amusé aux lèvres, néanmoins, avec que son attention ne se reporte sur William et surtout sur le prêtre qui officiait, prêt à prononcer les premiers mots d’une cérémonie magique. Elle l’écouta discourir sur les difficultés qu’avait connu leur couple, sur Andréa, le fruit de leur amour de jeunesse devenu amour éternel, et sur l’exemple qu’ils transmettaient à d’autres. Love always remains. L’heure vint de prononcer leurs vœux. Elle avait eu tellement de difficultés à écrire les siens qu’elle avait fini par renoncer, jugeant qu’elle pourrait tout aussi bien les improviser sur le moment en – dieu que c’était niais – laissant parler son cœur. Elle l’écouta prononcer les siens, son regard azur plongé dans le sien, souriant à l’évocation de ses mauvaises décisions qui, il fallait l’admettre, avaient été nombreuses, et lui jetant un regard outré quoiqu’amusé lorsqu’il lui annonça qu’il lui ferait un deuxième enfant ce soir. La blague fit rire tout le monde, encore qu’elle n’était pas sûre que ce soit vraiment une blague. Oh, après tout, elle avait géré mère célibataire avec le premier, elle pouvait bien gérer un deuxième avec lui. Mariée, deux enfants à 23 ans, rien à voir avec l’avenir de reporter qu’elle avait imaginé durant des années. « Evan, c’est à vous » déclara le prête tandis qu’elle se raclait la gorge, sentant son pouls s’accélérer par peur de ne pas réussir à prononcer quoi que ce soit de correct. Elle finit par se lancer, toutefois, incapable de retarder plus longtemps l’échéance, les regards de tous les invités fixés sur elle. color=indianred]« William, certains couples ont un coup de foudre et savent dès le début qu’ils ont trouvé leur moitié. Ca n’a pas été notre cas. » [/color]Tout le monde se mit à rire brièvement avant qu’elle ne reprenne. « Nous, il nous a fallu du temps, beaucoup de temps, pour se trouver, se perdre et se retrouver. On a toujours été un couple atypique mais tu m’as fait tellement grandir ces dernières années. Pas uniquement parce que grâce à toi j’ai du être à la fois père et mère… » Nouveaux rires tandis qu’elle-même affichait un léger sourire, amusé. « … mais aussi parce que tu m’as appris à pardonner, à croire en quelque chose quand je pensais ne plus le pouvoir. Tu m’as appris à ne plus être aussi pessimiste, à me donner corps et âme pour quelque chose qui en valait la peine, tu m’as faite mûrir, tu m’as rendue moins méfiante, moins dure avec les gens, et tu m’as offert le plus cadeau que l’on puisse offrir à quelqu’un et il se trouve juste sous mes yeux. » fit-elle en regardant de nouveau Andrea qui avait les yeux rivés sur eux, écoutant attentivement mais ne comprenant probablement pas grand-chose. « Tu es un homme doux, aimant, généreux, et parfois immature, mais toujours optimiste, tu m’as appris à voir la beauté de la vie à travers ton regard. Il m’a fallut du temps pour l’admettre, mais je crois bien que je suis tombée amoureuse de toi dès le premier regard, et je suis retombée amoureuse de toi chaque jour un peu plus depuis. » Elle acheva ses vœux sur cette phrase, ne sachant plus quoi dire d’autre. Sous l’émotion, elle peinait à trouver ses mots, et elle risquait de finir par se perdre dans ses déclarations. « Et bien après ces échanges de vœux émouvants, il est temps de vous unir par les liens sacrés du mariage. Si quelqu’un désire s’opposer à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais. » Evan retint son souffle, scrutant la salle en priant pour que personne ne vienne troubler la cérémonie. Elle ne commencerait à se calmer qu’une fois cette étape cruciale passée. Dix secondes s’écoulèrent, les dix secondes les plus longues de toute sa vie avant que le prêtre ne continue son discours, demandant aux mariés de répéter les paroles après lui.
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