Le manqué de confiance d’Arizona était surement la chose qui la freinait le plus dans sa vie mais heureusement elle arrivait parfois à s’en défaire pour briser la glace avec certaines personnes et aller plus loin, mais surtout en amitié, oui car lorsqu’elle avait des sentiments elle se sentait comme une petite fille de trois ans qui avait peur d’aller à l’école et cette peur ne disparaissait pas à son grand damne. Avec James, c’était différent même si elle n’avait pas mieux confiance en elle, elle savait qu’elle devait se botter les fesses pour le retrouver après ce qu’elle avait fait et ne pas le laisser s’échapper une nouvelle fois. Même si ils ne se passaient rien entre eux, elle s’en fichait bien, elle le voulait juste près d’elle pour se sentir rassurer. C’était la seule personne de son passé qui lui faisait cet effet là et qu’elle avait laissé rerentrer dans sa vie, enfin dans ses amis, parce que si un membre de sa famille revenait elle le laisserait aussi revenir dans sa vie quoique cela dépendrait de comment il s’était comporter avec elle mais bon… En arrivant devant chez elle comme elle avait fait durant tout le trajet, elle le prévenait une nouvelle fois qu’il allait vraiment trouver son appartement petit, mais il s’en fichait, il voulait qu’elle ouvre et le reste passait après. Après avoir cherché dans son sac et fait un tour de serrure la porte pour entrer dans l’immeuble, qui était en très bon état car refait à neuf il y a peu, s’ouvrit et Arizona invita James à entrer. Elle se dirigea ensuite vers les escaliers pour monter chez elle, elle n’avait jamais pris l’asecenceur dans son immeuble qui était la seule chose ici qui ne lui inspirait pas confiance cela n’allait pas commencer aujourd’hui, même si elle avait son ami avec elle. Ils montèrent donc les étages et se retrouvèrent très vite devant la porte de l’appartement d’Arizona. Elle tourna une nouvelle fois la clé dans la serrure puis ouvrit en poussant la porte et en laissant échapper un petit « Tadam…», comme les enfants le font pour montrer leur merveille. Oui c’était sa merveille car même si l’appartement était petit il était douillet et bien décoré, en effet la demoiselle avait de très bon gout pour la décoration et elle s’en était servie pour remettre à son gout son appartement lorsqu’elle avait emménagé. James entra doucement, Arizona lui proposa de prendre sa veste et il lui donna, elle alla la poser sur son lit n’ayant pas de porte manteaux trouvant cela moche au possible. « Tu veux que je te fasse visiter avant de commencer à faire à manger? » La jeune femme attendit la réponse puis se mit en route pour tout lui montrer, en même temps cela ne prendrait pas vraiment longtemps. « Alors là c’est la pièce à vivre, pas exceptionnelle hein elle est juste grande pour la taille de l’appartement. » Ils se dirigèrent ensuite vers la partie plutôt réservée à la nuit, elle lui montra une première chambre qui lui servait de dressing, une grande salle de bain, elle passa rapidement sur les toilettes puis elle arriva à sa chambre. Sa chambre était sa fierté, elle l’adorait, d’autant plus qu’une grande photo de son frère tronait depuis peu au dessus de sa tête, presque en guise de tête de lit. Elle savait que cela pouvait gêner certains hommes oui mais pour le moment elle n’en avait pas alors cela gênait personne, le jour où quelqu’un entrerait dans son lit, s’il n’était pas à l’aise, alors elle déplacerait la photo, elle n’était pas fermée d’esprit sur ce point, elle ne voulait juste pas enlever complètement cette photo de son frère, qu’elle sentait avec elle comme cela. Restant dans la chambre, Arizona se retourna avec un sourire vers James, non elle n’allait pas lui proposer de se jeter sur le lit comme des bêtes sauvages, bien loin de là, elle allait simplement lui demander comment il trouvait l’appartement mais aussi s’il avait faim. « Alors tu en penses quoi? Petit mais mignon non ? Bref, on se dirige vers la cuisine pour aller manger tu dois mourir de faim ! » Arizona n’avait plus très faim depuis l’épisode du restaurant mais l’appétit reviendrait en cuisinant elle n’en doutait pas, surtout que James lui devait avoir faim, oui les hommes avaient toujours un appétit d’ogre c’était bien connu ! Ils retournèrent donc dans la cuisine et Arizona se décida à lui faire une petite blague, dans un placard, elle avait quelque boite qui la dépannait de temps à autres elle se dirigea vers celui regardant alors James avec un air taquin et lui disant : « Alors je te propose ravioli en boite ou couscous en boite, ou tartiflette en boite… » La jeune femme rigola puis se reprit, non elle n’allait quand même pas lui faire manger cela même si cela ne le dérangerait surement pas, elle préférait faire la cuisine au moins elle était sûre de tout ce qu’elle mettait dans ses plats. « Je n’ai pas grand chose mais j’ai un magret de canard là donc je peux le faire pour nous deux avec une petite sauce au poivre et un gratin dauphinois. Ca te convient ? Tu me dis hein s’il y a quelque chose que tu n’aimes pas ou si quelque chose te fait envie je regarderais si je peux le faire. » L’australienne cuisinait pour elle la majeure partie du temps mais lorsqu’elle cuisinait pour les autres, elle aimait leur faire plaisir donc elle voulait toujours savoir s’ils aimaient tous ce qu’elle avait prévu de faire, s’ils préféraient autre chose, elle était aux petits soins de tout le monde, au service de tout le monde lorsqu’elle était en cuisine ce qui était une grande passion pour elle et montrait en quelque sorte l’énorme générosité qu’elle pouvait avoir au fond d’elle lorsqu’on la connaissait et qu’on lui donnait assez confiance pour qu’elle puisse s’ouvrir. Et oui, Arizona était une vraie forteresse, difficile de trouver la porte d’entrée pour voir la vraie personne qui se cachait en elle.

La visite de l’appartement de la demoiselle avait été complete, en même temps elle n’avait rien a caché, tout était parfaitement rangé chez elle et parfaitement propre tout simplement car en femme qui se respecte elle détestait le désordre et la saleté. Son appartement ne ressemblait donc pas vraiment à un appartement d’étudiant sale et en désordre mais en même temps elle avait presque vingt cinq ans alors elle n’avait plus l’âge d’une gamine qui ne savait pas tenir en état son chez elle, d’autant plus qu’elle avait tenu la maison où elle vivait en Australie depuis son plus jeune âge alors elle savait ce qu’elle devait faire. La chambre d’Arizona avait été visitée aussi, la demoiselle ne savait pas si James avait reconnu la personne sur la photo en dessus de son lit, c’était son frère oui mais il ne l’avait presque pas vu et cela faisait un petit moment tout de même alors elle l’excusait mais lorsqu’il lui avoua que son appartement lui ressemblait bien, elle fut contente et elle en profita pour lui demander s’il avait reconnu ne voulant pas le laisser croire que c’était peut être un ex petit ami qui avait beaucoup compté pour elle alors qu’elle n’avait jamais eu de petit ami sérieux. « Merci James c’est gentil, j’ai mis mon cœur dans la décoration de cet appartement pour me sentir vraiment bien et je dois dire que c’est plutôt réussi ! Je suis contente de retrouver mon chez moi tous les soirs ! Je préfère cela qu’une chambre sobre dans une maison de confrérie ! Mais dis moi tu as reconnu la personne au dessus de mon lit ? » Elle attendait sa réponse, bientôt elle saurait si elle avait eu raison de lui demander s’il voyait qui s’était ou non car oui si il lui disait son frère, elle ne faisait que souligner sa présence elle n’avait pas besoin de rétablir la vérité. Le sujet tourna ensuite autour de la faim, elle n’avait pas très faim mais elle n’avait pas non plus pas faim du tout et cela avait l’air de le travailler, il n’avait pas l’air d’avoir envie de la laisser cuisiner si elle cuisinait que pour lui, si elle, elle n’avait pas faim. Elle préféra être franche avec lui et lui dire la vérité en lui proposant de lui faire goûter ses bons petits plats une prochaine fois, au moins cela lui permettait d’être sûr de le revoir au moins une fois et c’était une bonne chose car Arizona en avait vraiment envie. « Je dois t’avouer qu’après les émotions du restaurant je n’ai plus très faim mais toi tu dois avoir faim alors je me dois de te faire à manger je te l’ai proposé je ne vais pas te laisser mourir de faim juste parce que ce n’est pas mon cas ! Enfin si tu préfères je sors une pizza du congèle qu’on partage ? Mais si tu me dis oui à ça tu dois aussi me promettre que tu me laisseras t’inviter à nouveau pour goûter ma cuisine hein ! » C’était le marché, si il n’acceptait pas alors elle cuisinerait maintenant, en quelque sorte il n’avait pas vraiment le choix mais même s’il l’avait eu la jeune australienne savait qu’il ne l’aurait pas contredis et qu’il aurait accepté de revenir à moins qu’elle ait tellement changé qu’il n’aime plus autant sa compagnie qu’autrefois, ce qui était possible après tout, le temps avait passé ils avaient changé et peut être que James trouvait que la blondinette n’avait pas changé en bien à son goût. Mais la discussion prit très vite un autre tourment bien plus sérieux pour Arizona que le repas. Il lui demandait maintenant si il avait bien vu, si il l’avait bien vu à l’université avec des livres dans les mains et son sac sur l’épaule comme si elle était redevenue étudiante. Alors comme cela si il posait la question c’est qu’il ne savait pas ce qu’il s’était passé pour elle il y a peu de temps, c’était une bonne chose elle allait lui apprendre elle-même mais d’un autre côté ce n’était pas vraiment bien car cela voulait dire qu’il était ici sans vraiment tout savoir, sans savoir réellement les risques qu’il prenait en la fréquentant maintenant qu’elle était étudiante, risques qu’elle avait pris et qui lui avait valu son poste de professeur. Elle tenta la rigolade pour répondre à sa question en se rapprochant de lui et en lui disant d’un air taquin : « Et oui je suis étudiante maintenant on ne pourra plus se voler de baisers dans la salle des professeurs… » Elle tentait de tourner à la dérision son nouveau statut qui mettait en danger James mais elle mettait aussi sur le tapis la discussion sur le baiser qu’elle lui avait volé la dernière fois qu’elle l’avait vu ce dont il ne lui avait pas encore parlé. Reprenant son sérieux, elle tenta de lui expliquer un peu mieux la situation en le mettant au courant de ce qu’il encourait maintenant en la fréquentant mais aussi en lui demandant d’être discret car comme l’avait dit Jasmine, si l’administration apprenait qu’elle recommençait mais dans l’autre sens elle ne serait pas vraiment enchantée et ferait surement une croix définitive sur elle. « Je vais tout expliquer mais me coupe pas hein ! Enfin c’est simple, une fois j’ai remballé une peste dans mon cour parce qu’elle croyait tout savoir et se croyait tout permis, elle n’a pas du tout apprécié alors quand elle m’a vu avec des amis en soirée, des amis qui sont des élèves vu que j’ai leur âge malgré la différence de poste, elle a été raconté à l’administration que j’avais une relation avec l’un d’entre eux. » James n’avait pas vraiment besoin de savoir le fin mot de l’histoire et puis après tout elle n’avait que vingt quatre ans elle n’allait pas s’intéresser uniquement qu’à des gens de plus de trente ans pour être sûr qu’ils soient professeurs et pas étudiant c’était un minimum logique, d’ailleurs il était bien le seul à qui elle s’intéressait au dessus de l’âge de trente ans. « C’était une fille de riche, l’administration n’a pas cherché midi à quatorze heures et ils m’ont renvoyé. La chambre des avocats a appris cela, ils n’ont pas voulu de scandale ils m’ont demandé d’arrêter d’exercer contre une grossesse somme d’argent, c’était soit j’acceptais et je gardais mon diplôme, soit je refusais et ils faisaient tout pour me salir et me retirer mon diplôme. Même si je me fou de l’argent je l’ai pris me disant que je pourrais refaire des études et être à l’abri de tous les problèmes financiers que j’avais depuis un petit moment pour un bout de temps… » Elle avait assez bien résumé la situation et elle avait été claire au moins maintenant restait à abordé le fait que oui il avait un risque d’être ici. « Donc voilà j’ai repris des études, des études en médecine, c’était mon second rêve, j’aurais pu réaliser mes deux rêves de carrière comme ça quoique je n’ai pas encore réussi le second mais bon c’est comme ça… Donc je suis maintenant étudiante… Et… Et tu es professeur… En connaissant l’histoire et la réaction radicale que l’administration je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir et que tu veuilles partir… Je ne veux pas te faire perdre ton poste ou même que tu te risques à le perdre pour moi, même si je dois dire que cette situation me déplait vraiment… » Maintenant il avait une raison pour franchir la porte et ne plus revenir mais elle espérait qu’il ne prendrait pas peur, qu’il ne le ferait pas, après tout pour le moment il n’y avait rien entre eux mais bon l’administration ne cherchait pas réellement si il y avait quelque chose d’amoureux ou de sexuel derrière le mot relation pour prendre leur décision.

James avait donc reconnu son frère ou alors il avait dit cela au hasard complet et il était tombé sur la bonne personne, c’était aussi possible. Il n’était pas sûr de lui et Arizona comprenait bien pourquoi vu qu’il ne l’avait que très peu vu lorsqu’ils étaient en Australie. Le jeune milliardaire demanda ensuite à la blondinette si elle avait des nouvelles. Des nouvelles de qui ? De son frère ? Si c’était bien de lui qu’il parlait il venait de mettre les pieds dans le plat mais sinon il parlait peut être de son père en prison, elle ne savait pas bien ce qu’il avait voulu dire par cela, elle préféra donc répondre à la question dans les deux cas lui rappelant par la même occasion que son frère était décédé qu’elle ne pouvait donc pas en avoir de nouvelle sauf par la magie du saint esprit mais ça elle n’y croyait pas du tout alors c’était vite réglé. « Euh James mon frère est mort hein, c’est après cet évènement que j’ai quitté l’Australie je te rappelle… Et sinon je n’ai pas de nouvelle de mon père en prison, en même temps je n’en veux pas alors l’histoire est vite réglée… » Cette question avait un peu jeté un froid dans la pièce mais l’étudiante en médecine comptait bien le faire passer très vite en changeant de sujet. Le sujet miracle était bel et bien le repas, un repas qui serait assez médiocre puisqu’elle allait se contenter finalement de sortir une pizza du congèle. Heureusement, pour une fois elle en avait une car d’habitude elle n’en avait pas elle préférait largement les faire elle même. Elle enleva rapidement la nourriture de son emballage et la mis au four pour une dizaine de minute. La conversation était de nouveau redevenue normal lorsque la blondinette fit une allusion au baiser volé. Il avait bien relevé l’allusion mais il n’avait pas du tout réagis comme elle l’aurait cru, non il voulait des explications. Ah ah elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, au final elle s’était mise dans l’embarras toute seule et il fallait bien qu’elle s’en sorte. Changer de sujet serait trop flagrant, lui répondre la mettrait mal à l’aise, oui enfin elle pensait bien qu’il ne lâcherait pas l’idée de savoir pourquoi elle a fait cela comme ça. Après un assez long moment de silence où la jeune étudiante en médecine se sentit devenir aussi rouge qu’une tomate, elle releva la tête en tentant de s’expliquer mais ce ne fut que des brides de phrases qui sortirent. « Surement la joie de te retrouver… Une envie comme ça… Je pensais que… Enfin oublie ça je suis bête… Excuse moi… » Oui elle avait des sentiments pour lui, les sentiments qu’elle avait déjà envers lui lorsqu’ils étaient en Australie et qu’elle l’avait quitté brusquement. Ces sentiments étaient ressortis d’un coup lorsqu’elle l’avait vu, et elle aurait peut être fait de les refouler plutôt que de lui montrer. Elle ne savait plus où se mettre, elle se sentait complètement ridicule maintenant face à lui et cela ne fit qu’empirer lorsqu’il lui dit qu’il n’avait rien à craindre. Lui était à l’abri de tous les problèmes alors qu’elle, elle avait tout subi juste à cause d’une fille de riche, parfois elle aimerait avoir un énorme compte en banque, oui mais seulement parfois parce que pour le moment elle préférait travailler et s’en sortir seule plutôt que de taper dans l’argent que lui avait donné la chambre des avocats pour qu’elle ne revienne plus jamais au barreau. « Non tu ne peux rien faire pour moi ne t’inquiètes pas… La médecine était mon second rêve… J’aurais au moins réalisé les deux comme ça et puis tu sais tu pourrais avoir une influence sur l’administration de l’université mais pas sur la chambre des avocats et si il y a un boulot que je veux reprendre c’est bien celui d’avocat et pas celui de professeur même si j’adorais cela mon premier métier me tient plus à cœur… Enfin j’espère que tu dis vrai, que je ne t’attirerais pas d’ennuis je m’en voudrais trop autrement…» Arizona ne se sentait plus très à l’aise face à lui, elle avait l’impression que la soirée ne tournait plus à son avantage, qu’elle ne tournait plus comme elle l’avait espéré et cela la chamboulait un peu. Elle s’occupa alors à sortir deux verres qu’elle déposa sur la table du salon, sortir plusieurs boisson, sortir la pizza du four et mettre un fond de musique assez douce juste pour accompagner avant de se planter à nouveau devant James pour lui proposer de se diriger vers le salon. « On se met au salon si ça ne te dérange pas ? » S’installant dans le canapé elle lui demanda ensuite : « Je te sers quoi ? Je n’ai pas tout sorti en alcool et sans alcool alors n’hésite pas à demander hein ! » Une fois la boisson de James dans son verre la demoiselle coupa la pizza toute chaude à peine sortie du four en petits morceaux pour que cela soit plus simple à manger et fit signe à son invité de se servir comme il le voulait mais aussi de se servir dans les autres plats qu’elle avait sorti : un peu de surimi dans un bol, quelques tranches de saucisson dans un autre bol ou encore quelques gâteaux apéritifs. Le repas était à la bonne franquette complètement en décalage avec les habitudes de James surement.

James avait mis les pieds dans le plat, il lui avait demandé des nouvelles. Oui et alors ? Elle devait passer à autre chose, elle devait arrêter de ressasser sans cesse pour pouvoir avancer. Elle décrocherait d’ailleurs le portrait de son frère lorsqu’elle sentirait qu’une histoire avec un homme aboutirait puisqu’elle pensait bien que ce n’était pas forcément agréable de se sentir observer par le frère de la jeune femme avec laquelle on couche. Enfin, ça c’était une autre histoire. Sentant bien que le sujet était une corde sensible même si elle l’était moins avec le temps le jeune homme s’excusa mais faisant non de la tête Arizona le reprit. « Ne t’inquiètes pas! Il faut bien que je mette cette période derrière moi! Passer à autre chose sans oublier… Enfin je pense que je ne pourrais jamais oublier parce que je sais que dans certaines situations des automatismes reviennent… Mais bon voilà donc ne t’excuses pas tu as le droit de demander des nouvelles de cette époque là… » Arizona ne lui en voulait pas du tout d’avoir posé cette question et cela ne l’avait pas mise dans une mélancolie sans fin alors elle voulait bien qu’il le comprenne pour ne pas qu’il se sente mal à l’aise envers elle. La discussion dériva ensuite très vite sur le baiser d’Arizona. Gênée elle s’était excusée, quelque chose qu’elle aurait fait sans fin si elle avait pu mais très vite son invité lui avait dit qu’il ne fallait pas qu’elle le fasse, que ce n’était pas désagréable de se faire embrasser par elle. Elle sourit légèrement avant d’ajouter se sentant un peu plus à l’aise maintenant en étant soulagée qu’il n’ait pas détesté ce baiser, en réponse à sa question précédente. « Tu sais peut être que j’en avais tout simplement envie depuis longtemps aussi et que j’ai osé le faire que l’autre jour… » L’embrasser elle en avait eu envie lorsqu’ils étaient très complices, très proches en Australie oui mais elle n’avait pas pu le faire, parce que à cette époque là elle était encore plus timide et effarouchée qu’elle ne l’était maintenant. Aujourd’hui, elle avait osé le faire, c’était plutôt une bonne évolution et lui parlé sans se retenir de ce qu’elle avait ressenti dans le passé ou même pourquoi elle l’avait embrassé était un grand pas même si cela restait discret et timide. Arizona alla ensuite chercher une bière dans le frigo pour James alors qu’elle lui avait demandé ce qu’il voulait boire, elle se servit à son tour puis invita son invité à se servir. La pizza n’était surement pas son plat favoris mais il eut la gentillesse de lui dire que ça allait très bien et que c’était bon, la jeune femme sourit bêtement avant de lui demander tout en s’installant pour être bien face à lui. « Parle moi un peu de toi… Ce qu’il s’est passé depuis le moment où j’ai quitté l’Australie au moment où on s’est retrouvé dans la salle des professeurs.» En rigolant elle ajouta après avoir marqué une courte pause. « Tu as le droit d’éviter de parler de ton chagrin à cause de mon départ… Enfin si tu en as eu… » Elle le taquinait bien sur puisqu’il avait tout à fait le droit d’en parler et de lui faire des reproches parce qu’après tout, des retrouvailles ce n’est pas seulement passer du bon temps mais c’est aussi soulever les points qui ont fait mal ou qui ont fait parlé comme le fait qu’elle soit partie sans le tenir au courant alors qu’ils étaient très proches… La jolie blonde se préparait à tout recevoir de sa part même si elle le connaissait quand même assez bien et qu’elle savait qu’il n’irait pas directement rentrer dans le tas pour la blesser, non James O’Malley était beaucoup plus subtile que cela et c’était une des choses qu’elle appréciait chez lui-même si elle adorait aussi la franchise. En même temps elle était du genre très franche alors elle ne pouvait pas détester cela, il y aurait un léger problème autrement… « Après tu auras le droit de me poser toutes les questions que tu voudras et promis je n’utiliserais pas mon joker ! » Elle lui laissait alors la porte ouverte à toutes les questions lui promettant d’y répondre même si elle pouvait être gênée ou autre.