.JULIAN & NESSA.. CHEERS, DRINK TO THAT .
« Non mais vous avez vu ses fringues à celle-la ? » Demandais-je à ma petite bande de copines tout en me regardant dans le miroir afin de me remettre une couche de rouge à lèvre. « Quand on est grosse, on évite de mettre du rouge c'est bien connu. » Affirmais-je tout en plissant ma bouche afin que mes lèvres ne forment qu'un trait fin, afin que le rouge à lèvre s'étale correctement. Dernier coup d'oeil à mon reflet et je replace quelques mèches brunes afin d'être absolument parfaite. L'angoisse totale que d'avoir un cheveux de travers. C'est quelque chose que je ne supporte pas en fait. A l'aide du miroir je fixe la petite bande de nanas qui me suit depuis que je suis arrivée ici et les toise les unes après les autres. « Maya un bon conseil, tu devrais te rabattre sur le noir. Au moins jusqu'à temps que tu perdes tes cinq kilos en trop. » Cinglais-je tout en me retournant sur moi-même et en prenant appuie à l'aide de mes mains sur le rebord du lavabo. Sourire vicieux au coin des lèvres, j'observe la brunette qui n'ose pas répliquer quoi que ce soit. C'est une évidence, je suis une vraie garce. Et ce depuis que je suis toute petite. Dès la maternelle j'aimais avoir le pouvoir, dominer mes petits camarades afin de les faire tourner en bourrique et ainsi les avoir à ma botte. Il faut dire que j'ai été élevée comme étant une petite princesse qui avait tout ce qu'elle désirait. Il me suffisait de claquer des doigts et voilà qu'une bande de servantes m'apportait maquillage, vêtement, chaussures et tout le tralala. D'ailleurs je me souviens qu'une fois – je devais avoir cinq ou six ans à l'époque – ma belle-mère m'avait offert une superbe maison de poupées. Maison dont toutes les petites filles auraient été émerveillées. Moi non, je me suis contentée de faire une crise de nerfs avant de retourner toute la maison de poupées, hurlant à travers la maison familiale que je détestais les poupées.

Etre une garce finie est quelque chose de totalement naturel chez moi. Je ne sais pas si c'est le fait de ne pas avoir connu ma mère qui est décédée en me mettant au monde mais, j'ai un besoin permanent d'être au centre de tout. Je suis la petite chouchoute de tout le monde, celle pour qui on ferait absolument tout et n'importe quoi, quitte à traverser la ville a trois heures du matin afin d'aller lui acheter son paquet de clopes. Venant d'Angleterre, l'arrivée à San Francisco fut assez brutale. Il faut dire que le mode de vie est totalement différent de ce que je pouvais connaître à Manchester. Rien que le climat, c'était une énorme différence pour moi. C'était un fait, j'allais me sentir comme chez moi dans cette grand ville. D'ailleurs à l'université j'ai rapidement trouvé ma place en étant recrutée chez les cheerleaders. C'est qu'elles sont pour la plus part bien sympathiques. Même si je sais que tot ou tard il y aura des rivalités avec certaines d'entre elles. Car croyez moi, je ne vais pas me laisser mener à la baguette très longtemps. Mon objectif principal : devenir capitaine des pompoms un jour ou l'autre. Bref, tout ca pour dire que j'ai l'intention d'imposer mes lois ici. Les autres garces de l'université n'ont qu'à bien se tenir. D'ailleurs, afin de construire petit à petit mon « empire » je m'étais rapidement faite une petite bande avec laquelle trainer et ce soir nous avions décidé d'aller faire la fête dans un bar plutot fréquenté de la ville. La majeure partie des personnes présentes ici étaient des étudiants venus décompresser de leur folle semaine de cours.

[…] Les yeux encore clos, je tire légèrement sur la couette afin de m'enfouir sous cette dernière. Bien que mes paupières soient fermées, je me rends très bien compte qu'il fait jour puisque la lumière ambiante me dérange. Je pousse un léger grognement avant de me retourner dans le lit et... Percuter quelque chose. Ou plutot quelqu'un. J'ouvre brusquement les yeux et me rends compte que je suis dans un lit qui n'est pas le mien, dans une chambre qui n'est pas la mienne et que je ne connais pas non plus le garçon qui se trouve allongé à mes cotés. Enfin si, je l'avais déjà rencontré, une seule fois dans les couloirs de l'université après qu'il m'ait foncé dedans par accident. Lentement je me décale du brun et glisse hors du lit. Nue comme un vers, je cherche mes sous vêtements qui sont éparpillés sous le lit et saisis ma robe qui est un peu plus loin. Robe et paire de chaussures à talon dans une main et sac à main dans l'autre, j'essaie de ne pas faire trop de bruit afin de pouvoir partir en toute discrétion de la chambre. Je m'en fiche de sortir en sous vêtement dans le couloir, le principal pour moi étant que je fuis au plus vite cette zone à risque. Main sur la poignée, je m'apprête alors à ouvrir la porte.

Une nuit de folie, une nuit passée à boire et à s'amuser, dans ma vie d'alpha cela n'arrivait pas souvent, mais cette cuite je crois bien que je m'en souviendrais, même si la majeure partit était surement à oublier. Cela ne faisait qu'un an que j'étais sur le campus, mais c'était vraiment de la folie furieuse, jamais je n'aurais cru possible que les étudiants puissent autant picoler un jour de semaine, surtout que les cours n'étaient pas une partit de plaisir, le niveau était sérieusement relevé ici et ce même dans les matières que j'étudiais. Qui aurait cru que la sexologie pouvait s'avérer difficile. Bon par contre c'est vrai que j'adorais ce que l'on m'enseignait, je n'avais jamais réellement pensé à mes études supérieures et c'est par un curieux hasard qui possédait une belle paire de nibard que j'ai trouvé cette option. Cela m'avait permis dans apprendre énormément, que cela soit dans ma future vie professionnelle ou dans ma vie de simple étudiant, c'est qu'on fini par retenir pas mal de trucs lorsqu'on est quasiment toujours entouré de femmes dans un amphithéâtre. J'adorais la vie que je menais ici et je ne l'aurais échangé pour rien au monde, cela faisait des années que je n'avais pas ressenti cette sensation d'exister, pouvoir faire ce dont j'ai envie, voyager aux gré de mes rêves et c'était juste magnifique. Tous comme la fille qui avait partagé mes draps cette nuit. Cela ne faisait pas longtemps que je la connaissais et encore connaitre est un bien grand mot. Je l'avais tout d'abord croisé au détour d'un couloir et elle m'avait fait un drôle d'effet, une sorte de fascination, comme si j'avais été subjugué par sa beauté. Bien sûr je ne connaissais rien d'elle et je ne pense pas qu'elle est un jour fait attention à moi. C'était le genre de fille prétentieuse, bien trop sur d'elle, pensant que le monde ne tournait qu'au creux de sa main et malheureusement pour moi elle m'attirait. D'habitude ce n'est pas du tout le genre de fille qui m'intéresse, j'en avais assez côtoyé au lycée pour savoir qu'au final elles ne vous attirent que des emmerdes, mais bizarrement j'avais eu envie de retenter l'expérience. Bien sûr je ne suis pas d'un naturel dragueur, enfin je ne l'étais plus, ce Julian la j'avais décidé de le laisser derrière moi, mais le passé est toujours présent et dé fois nos actes sont totalement irréfléchi. C'est grâce à l'un de que j'ai fini par faire connaissance avec cette jolie brune. Un couloir, une bousculade, des cris, un baiser et le tour était joué. Je n'aurais jamais cru ça possible, c'était réellement quelque chose que je pensais irréalisable, mais finalement si. Elle s'appelait Nessa et n'était finalement pas si pimbeche que ça, elle était plutôt intéressante quand on finissait par la connaitre un minimum. Malgré tout je ne connaissais quasiment toujours rien d'elle. Jusqu'à hier soir. Mon dieu ma tête en résonnait encore. D'après ce que j'arrivais à deviner le jour était levé et une personne était entrain de farfouiller dans la chambre, je me demandais bien ce qu'il pouvait chercher à une heure pareille. Ouvrant petit à petit les yeux, j'avais l'impression d'être devenu aveugle, je distinguai d'abord une silhouette qui m'avait l'air très charmante. « Je vois qu'on décide de prendre la fuite. » Je ne me rappelais pas de tous, mais je savais au moins qui me tournait le dos, qu'avais-je bien pu faire cette nuit.

Relevant la couette qui me couvrait encore je remarquai que j'étais totalement nu, elle l'était quasiment elle aussi d'ailleurs. « Je suis un si mauvais coup que ça pour que tu décides de t'en aller comme une voleuse. » Une phrase que j'avais prononcée alors que je n'étais pas sur d'avoir couché avec elle. Bien sûr il y avait de grande chance pour que cela soit le cas étant donné mon état de la nuit dernière et le siens aussi d'ailleurs. Je crois bien que c'était la première fois dans ma vie que je ramassais une aussi grosse gueule de bois, qu'est-ce que j'avais bien pu boire. La dévisageant un peu je me demandais bien si elle, se souvenait de quelque chose. J'avais un peu mal à rester concentrer étant donné qu'elle était à moitié nue devant moi et elle n'était pas du tout désagréable à regarder. Soit, passant ma main sur mon visage j'enchaînai. « Dit moi t'aurais un ou deux souvenirs de la nuit dernière ? Parce que me concernant j'ai quelque sérieux black out. » L'un des plus important concernant la fin de soirée d'ailleurs. Comment j'avais fait pour revenir ici dans un tel état, j'espère que je n'avais pas fait de réelles conneries, comme prendre ma caisse par exemple. Je n'aurais jamais pensé qu'entre moi et Nessa cela se passe comme ça, j'aurais préféré que cela soit plus romantique, j'avais l'impression d'être redevenue le lycéen qui sautait sur tout ce qui bouge. « Je pense qu'on devrait discuter avant que tu partes non ? » Enfin une phrase digne de sens.

A vrai dire ce n'était pas la première fois que je me prenais une telle cuite. Ni surement la dernière. J'étais le genre de personne qui ne vivait pratiquement que pour la fête. J'aime sortir avec mes amis jusqu'au bout de la nuit et finir par vomir mes tripes accroupie sur le rebord du trottoir. Sur le moment on a toujours l'impression que l'on va crever, on se dit que l'on ne recommencera plus jamais, que l'on ne touchera d'ailleurs plus du tout une seule goutte d'alcool. Et bien c'est faux. On finit toujours par recommencer. J'en suis d'ailleurs la preuve vivante. Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai promis que j'arrêtai définitivement de picoler. Et voilà un peu le résultat. Me voilà sans vraiment le moindre souvenir dans la chambre d'un bel inconnu. Ou presque inconnu. Julian et moi nous étions rencontrés banalement. Au détour d'un couloir par accident. A vrai dire je ne sais pas vraiment si c'était lui qui m'avait foncé dedans ou bien si c'était moi, vu que j'ai tendance à regarder partout sauf devant moi. Peu importe. Depuis ce jour il y avait quelque chose de spécial entre nous. On ne se parlait qu'occasionnellement et pourtant il y avait un certain feeling entre nous. Moi même je ne saurai expliquer clairement ce que je peux bien ressentir pour ce beau brun, mais cela me perturbe énormément. En règle générale je ne m'attache jamais à la gent masculine. Je n'ai pas que ca à faire que de me préoccuper de mes possibles amourettes. Moi je préfère largement les aventures d'un soir, pendant lesquelles il doit se passer ce qu'il doit se passer point barre. Généralement Julian n'est pas le genre de garçon qui attire mon regard. Beaucoup trop discret et l'air trop sage. Mais finalement en y regardant de plus près et en ayant discuté quelques fois avec lui, je me suis rendue compte qu'il dégageait quelque chose d'incroyable. Il y avait un petit truc chez lui, dans personnalité qui faisait toute la différence avec les autres garçons que j'avais pu connaître jusqu'à aujourd'hui. Oui je l'apprécie énormément, même si je ne sais même pas si nous pouvons nous qualifier à la base comme de simples « amis ».

Si il y a bien quelque chose sur laquelle je mets beaucoup d'importance, c'est sur le fait de ne pas rester la nuit chez mes coups d'un soir. Non, c'est bien trop dangereux que de se réveiller au petit matin dans un lit qui n'est pas le sien. Mais bon, c'était toujours mieux plutot que ce soit la fameuse conquête qui soit dans MON lit. Je fais toujours gaffe à ca, de ne jamais inviter les coups d'un soir chez moi. On ne sait jamais, si ils pensent que notre petite aventure d'un soir signifie quelque chose à leurs yeux. Mon Dieu l'horreur. Rien que de m'imaginer cinq secondes en couple, dans une relation stable me file de l'urticaire. Voilà pourquoi j'ai pris l'habitude de partir en tout discrétion pendant que le charmant jeune homme avec qui j'ai fait des folies dort encore à points fermés. Encore une fois, c'est ce que je m'apprête à faire à cet instant précis. Filer comme une voleuse et reprendre ma petite vie tranquille d'étudiante. Mais bien entendu rien ne se passe jamais comme je le voudrai. Alors que j'ai la main posée sur la poignée, prête à quitter la chambre, une voix me stoppe dans mon élan. « Je vois qu'on décide de prendre la fuite.  » Pendant quelques secondes je reste figée, n'osant pas bouger le petit doigt. Merde, c'était bien la première fois que l'on me surprenait entrain de filer en douce. Je finis par me retourner sur moi-même et fixer le jeune homme bien que je sois encore en sous-vêtement. Heureusement je ne suis pas du tout le genre de nana pudique. La preuve puisque je m'apprêtais à me barrer en sous-vêtements de la maison en Alpha, ma robe à la main. « Je suis un si mauvais coup que ça pour que tu décides de t'en aller comme une voleuse.  » Oula non détrompe toi mon coeur, t'as été d'enfer aucun doute là-dessus. « Du tout. J'voulais pas te réveiller c'est tout. » Affirmais-je avec un léger sourire. Je crois bien que c'était l'une des seules choses dont je me souvenais. La prochaine fois je picolerai moins. « Dit moi t'aurais un ou deux souvenirs de la nuit dernière ? Parce que me concernant j'ai quelque sérieux black out.  » Je hausse les épaules, restant toujours plantée droite comme un piquet devant la porte de la chambre. « Pas vraiment non...A vrai dire je ne sais même pas comment nous avons réussi à atterrir ici. » Avouais-je avec un demi sourire. Cette situation est vraiment très très étrange. Jamais je n'aurai imaginé qu'entre Julian et moi il puisse y avoir plus que quelques paroles échangées au détour d'un couloir. « Je pense qu'on devrait discuter avant que tu partes non ?  » D'un hochement de tête je lui affirme que oui, ce serait effectivement ne bonne idée. Histoire de savoir où nous en sommes à présent. Si ce n'avait pas été lui, je crois que je l'aurai envoyer bouler. Discuter après m'être envoyer en l'air ce n'est pas franchement mon truc. Et puis discuter de quoi ? De quelle position nous a fait le plus vibrer ? Très intéressant effectivement. « Tu permets que je me rhabille. » A vrai dire ce n'est pas vraiment une question, mais plutot une affirmation. Je n'allais tout de même pas rester en petite-tenue pendant cent sept ans. Mon bout de tissus enfilé je me diriger vers le lit et prend place dessus. « C'est bizarre quand même...Enfin...Je m'attendais à tout sauf à ce que ca se passe comme ca entre nous. »

Comme la plupart des gens, ma vie avait toujours été ponctuée de hauts et de bas, me faisant quelques-fois plonger dans les profondeurs abyssales de la détresse et quelques-fois hurler de joie. Ces derniers temps j'avais la nette impression que tous se passait bien, que tous me réussissait et ce sans fournir beaucoup d'effort. Bien sûr j'avais maintenant assez d'expérience pour savoir qu'il y aurait forcément un rêver de la médaille, mais l'on m'avait toujours appris à vivre à fond les moments présents et c'est ce que j'avais décidé de faire. D'ailleurs ma tête et mon corps s'en souvenait encore, il fallait que je me promette d'arrêter d'autant boire. La dernière fois que je m'étais sentie comme ça c'était le jour ou un linebacker m'était passé dessus en cours de sport, un souvenir que j'avais essayé d'oublier, en vain. Malgré tous, cette période de ma vie me manquait quelque peu, à cette époque j'étais encore un joueur de base-ball acclamé de tous, le meilleur lanceur du lycée, personne ne pouvait rivaliser, mais j'étais également devenu ce petit con prétentieux qui pensait être capable de tous faire. La retombé sur terre fût brutale, mais elle m'a permis d'ouvrir les yeux, chose que je n'avais pas faite depuis des années. À présent j'étais un élève sans problème fréquentant l'une des plus prestigieuses universités du pays, finalement c'est plutôt sympa aussi, on va dire que c'est plus reposant. Et en plus de tous ça j'avais eu la chance de trouver l'une des plus belles femmes de Californie, je n'aurais jamais imaginé réussir à aborder une telle beauté, comme quoi même à mon âge on continue encore et toujours à se tromper. On venait de passer la nuit ensemble et je n'avais aucune idée de ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant, je n'avais jamais été doué dans le relationnel, surtout avec les femmes et j'avais beau étudier la sexologie je ne savais toujours pas ce qu'elles pouvaient bien avoir derrière la tête. En plus de tout ça Nessa n'était pas la première fille que je rencontrais ici et j'avais déjà eu le temps de m'attacher à une autre, malheureusement celle-ci n'était pas au courant et possédait déjà une histoire d'amour avec quelqu'un d'autre. Il est vrai que je n'avais donc rien à perdre avec cette jolie brune et que je pouvais faire que bon me semble, mais les sentiments c'est loin d'être si facile. Il est vrai qu'un seul regard m'avait fait craquer et que j'avais passé une nuit d'enfer, d'ailleurs j'aurais bien remis le couvert, mais je n'avais aucune idée de ce que elle pouvait bien ressentir.

« C'est mignon de ta part, mais je crois que je vais rester sur ma première impression. » Un sourire au coin des lèvres. « J'ai côtoyé assez de pom-pom pour savoir ce qu'elles font un lendemain de cuite. » Relevant les sourcils et indiquant la porte. « Elle se tire en douce. » Bizarrement je ne lui en voulais même pas, cela me faisait même plus rire qu'autre chose. Et puis comment tirer la gueule lorsqu'on a une beauté pareille à moitié nu à contempler, dire que je venais de coucher avec et que j'en avais quasiment plus aucun souvenir. Je vous jure défois la vie est mal faite. « Toi non plus ? Dans ce cas on est deux. » Le dernier souvenir que j'avais de la soirée était moi accoudé à un bar, trois grammes dans chaque poche embrassant la jolie brune, après black out jusqu'au réveil. Je crois bien que c'est la dernière fois que je bois comme un trou comme ça, car les gueules de bois sont réellement violente et j'aurais échangé n'importe contre une aspirine, j'espère au moins qu'il en restait. « Euh ouais vas-y, je vais en faire de même. » Me passant la main dans les cheveux, j'attrapai un caleçon au pied de mon lit et l'enfilai. Je ne savais pas trop de quoi on pourrait discuter, mais à mon avis c'était nécessaire, car de mon côté cette nuit n'était pas arrivée par hasard, sur un coup de tête de ma part. Nessa m'avait attiré au premier regard que je lui avais lancé, je ne saurais expliquer pourquoi, c'était ainsi et pas autrement. À présent j'avais besoin de savoir ce qu'elle pouvait bien ressentir à mon sujet, car je n'en avais pas la moindre idée, mais j'espérais secrètement que cela soit positif, après tous elle n'avait pas passé la nuit en ma compagnie pour rien. Peut-être possédait t'elle déjà un homme dans sa vie, peut-être ne cherchait t'elle pas de relation ou alors peut-être ne l'intéressais-je pas tous simplement. La vie sentimentale était loin d'être un long fleuve tranquille et plus avançait les années plus je m'en rendais compte. C'était tellement plus facile lorsque j'étais encore qu'un enfant, recherchant juste à plaire qu'à une femme, ma mère. D'ailleurs j'espère qu'elle me regardait de la haut, galérant comme pas deux pour séduire une jolie étudiante. Nessa était à présent rhabiller et était venu s'asseoir sur mon lit, je ne savais pas trop quoi faire, mais à ma grande chance c'est elle qui prit la parole. « Pour tous t'avouer je ne pensais pas non plus que ça se passerait comme ça. » Plongeant mon regard j'esquissai un sourire et reprit. « Mais je suis content que cela se soit passé. » C'était maintenant ou jamais, je devais me jeter à l'eau, lui dire ce que j'avais sur le coeur et faire mon dragueur. Je n'étais pas bon du tous dans ces deux domaines, mais qui ne tente rien n'a rien et puis qu'avais-je à perdre ? « Enfaite Nessa depuis ce baiser échanger dans ce couloir je pense beaucoup à toi, d'ailleurs ce baiser n'était pas inoffensif, car je crois bien que tu m'as séduis dès la première fois que je t'ai aperçu. » Continuant de la regarder je ne devais pas perdre pied maintenant. « Enfaite je crois bien que je suis entrain de m'attacher à toi, chose que je n'avais pas prévu et je ne sais plus trop ou je suis rendu. » Voilà tout était dit me concernant, maintenant c'était à elle de voir ce qu'elle en pensait. « Je n'ai absolument aucune idée de ce que toi tu peux penser en ce moment donc ... » Laissant ma phrase en suspend j'attendais sa réaction.

Ma vie n'a jamais été un long fleuve tranquille. Il y avait des moments où j'avais la tête hors de l'eau, et parfois non. Mais je crois que c'est pour tout le monde pareil. Malgré que je sois d'un milieu relativement aisé – pour ne pas dire très très aisé – cela ne m'empêchais pas de ne pas avoir la vie rose tous les jours. Moi aussi j'avais connu des choses affreuses bien que certaines personnes pensent que la vie me sourit et qu'il ne peut rien m'arriver car moi, mon compte en banque est remplit à ras bord. Que les gens se détrompent, l'argent ne fait pas le bonheur. Il y contribue certes, mais il ne fait pas tout. Par exemple j'aurai largement préféré vivre modestement mais que ma mère soit encore près de moi. Car l'argent n'atteindra jamais la valeur d'un être chère perdu beaucoup trop tôt. Ici personne n'était au courant de mes problèmes relationnels avec mes parents. Surtout avec ma très chère belle-mère en fait et du fait que ma mère soit décédée en me mettant au monde. De toute façon je ne suis pas le genre de nana qui aime étaler sa vie à tout bout de champ. J'aime raconter ce que j'ai envie que les autres sachent. Tout ce que je peux laisser sortir de ma bouche est calculé. On ne dirait peut-être pas comme ca, mais je sais balancer une information que je désire rependre rapidement à une personne qui je sais, ne saura pas tenir sa langue plus d'une heure. Mon image je la contrôle parfaitement et je sais parfaitement ce que je fais. Depuis toujours j'ai de l'assurance. J'ai confiance en moi-même et en ce que je fais. D'ailleurs je crois que ca fait peur à certaines personne que je sois aussi sûre de moi. En tout cas je préfère avoir mon air hautin, sûr de moi, plutot que de ressembler à Maeva, la blondasse du fond de la classe, la stressée de la vie qui hésite tout le temps sur tout. Madame Indécise qui ne fera jamais rien de sa vie car tout lui fait peur. Moi je n'ai pas froid aux yeux. D'ailleurs je n'ai jamais eu vraiment peur de quoi que ce soit. Hormis des araignées. Mais bon ce n'est qu'un détail.

La nuit dernière encore une fois, j'avais prouvé que je n'avais pas peur des conséquences de mes actes en couchant avec le premier beau garçon qui me passerait devant les yeux. D'autant plus que pour le coup, ce n'était pas n'importe quel mec de la ville. J'assume pleinement ce coté mangeuse d'homme. J'aime multiplier les conquêtes. C'est une sorte de satisfaction personnelle. Et puis comme je suis jeune, je pense que j'ai tout à fait raison de profiter. Après tout, quand un mec se tape des nanas différentes on ne lui dit rien. Alors pourquoi devrais-je me considérer comme une « salope » de mon coté ? Ce jugement est complètement abruti. Peu importe, ce charmant jeune homme n'était pas le premier avec lequel je passais la nuit et il n'était certainement pas le dernier. Mais Julian a tout de même quelque chose de spécial en lui. Allez donc savoir pourquoi, lorsque je m'apprête à passer la porte de la chambre à moitié nue, un sentiment de remord se fait soudainement sentir au fond de moi. Je crois que si ca avait été un mec que je n'avais connu ni d'Eve, ni d'Adam je me serai tirée sans aucun remord. Mais pour le coup... Limite je crois que je suis presque soulagée qu'il me stoppe dans ma fuite. Après tout je ne me serai pas vue le croiser dans les couloirs de l'université et faire comme si de rien n'était. Histoire de sauver les apparences, je lui affirme que si je voulais partir aussi discrètement, c'est parce que je ne souhaitais pas le réveiller. Hum. Mensonge que le jeune homme ne gobe absolument pas. Étonnant n'est-ce pas ? « C'est mignon de ta part, mais je crois que je vais rester sur ma première impression.  » Dit-il avec un léger sourire. Gosh, je le sens mal pour moi. « J'ai côtoyé assez de pom-pom pour savoir ce qu'elles font un lendemain de cuite. Elle se tire en douce.  » Mes joues s'empourprant légèrement, je me contente de me mordre la lèvre inférieure, quelque peu mal à l'aise. Il faut dire que ce n'est pas franchement glorieux que de se faire prendre entrain de prendre la poudre d'escampette.

Pour le coup je dois avouer que j'ai peur qu'il m'en veuille un peu d'avoir voulu me barrer sans rien dire. Mais bon, j'avais toujours été habituée à fuir le plus rapidement possible du domicile de mes conquêtes d'un soir. Simple réflexe. Histoire de changer de sujet, nous abordons les brefs souvenirs que nous avons de la soirée d'hier. Autrement dit, absolument aucun. Bordel, ca faisait longtemps que ca ne m'étais pas arrivée que de me mettre une cuite au point d'avoir un blackout total. A vrai dire je ne sais même plus lequel de nous deux à sauter sur l'autre en premier. Peut-être que ca s'est fait tout naturellement. Je n'en ai pas la moindre idée. Peut-être que d'ici quelques jours les souvenirs me reviendront petit à petit. Sans plus attendre je lui affirme que je vais me rhabiller. Ce n'est pas que de me trimballer à poils me dérange mais, vu la situation dans laquelle nous nous trouvons, je ne préfère pas tenter le diable. Les accidents sont si vite arrivés après tout. Dans la foulée je file m'assoir sur le rebord du lit histoire que l'on discute un peu. Enfin c'est surtout Julian qui veut discuter, car de mon coté je ne sais pas trop quoi raconter. Assis l'un à coté de l'autre je lui avoue que je ne pensais pas que la situation partirait comme ca. C'était tellement impensable dans ma tête.

« Pour tous t'avouer je ne pensais pas non plus que ça se passerait comme ça.  » Parfait ! Faisons comme si il n'y avait rien eu entre nous et recommençons nos vies chacun de notre coté. « Mais je suis content que cela se soit passé.  » Pardon ? Je manque de m'étouffer sur le coup. Qu'est-ce qu'il me raconte ? Je le fixe d'un air intriguée, voulant en savoir plus sur ses pensées. Vas-y vide donc ton sac mon chou. « Enfaite Nessa depuis ce baiser échanger dans ce couloir je pense beaucoup à toi, d'ailleurs ce baiser n'était pas inoffensif, car je crois bien que tu m'as séduis dès la première fois que je t'ai aperçu.  » Oh bordel il fait chaud tout d'un coup. J'ai le coeur qui va eclater dans ma poitrine. A vrai dire je ne sais même pas comment j'arrive à soutenir son regard vu tout ce qu'il me déballe. « Enfaite je crois bien que je suis entrain de m'attacher à toi, chose que je n'avais pas prévu et je ne sais plus trop ou je suis rendu. Je n'ai absolument aucune idée de ce que toi tu peux penser en ce moment donc ...  » Grand silence de ma part. Je détourne rapidement le regard, fixant avec intérêt ma paire de talons hauts. C'est la grande panique dans ma tête. Depuis quand les mecs avec lesquels je couche me font des déclaration au petit matin ? Mon Dieu qu'est-ce que je suis censée faire, ou bien dire ?! Je ne suis jamais tombée amoureuse d'un homme et je doute fort que cela m'arrive maintenant. Pour le coup, je crois que j'aurai mieux fait de fuir. Vraiment. Passant une main sur mon front, j'inspire un grand coup histoire de me ressaisir. « Je...J'avais jamais pensé à tout ca en fait... » Et c'est la vérité. Affichant un bref sourire je lui saisis la main. « C'est vraiment adorable ce que tu me dis là mais...Je sais pas...Ca me fait peur. Et puis j'suis pas une fille faite pour toi tu sais. » Avouais-je en grimaçant. Je suis une flippée des sentiments, ce n'est pas nouveau et j'aurai vraiment préféré éviter ce genre de sujet. Je me lève alors du lit, légèrement paniquée. « Je ferais mieux d'y aller. »

Des filles j'en avais connu énormément, allant des plus connes aux intellos, mais Nessa était unique en son genre et c'est ce qui m'attirait chez elle. Je ne pourrais expliquer pourquoi, mais c'était comme ça, je n'arrivais pas à détourner mon regard de son joli minois et en ce moment même je ne pensais qu'à une seul et unique chose, déposé mes lèvres contre les siennes. Souvent je n'avais pas de grande difficulté à séduire une femme, j'arrivais à me démerder pour lui faire comprendre qu'elle me plaisait, mais Nessa elle était plus intimidante qu'autre chose et ce malgré sa petite taille et son corps frêle. Bizarrement c'était particulièrement excitant de se dire qu'elle était capable de faire tout et n'importe sur un simple coup de tête, dans la limite du raisonnable bien sûr. Cela me faisait du bien de côtoyer une telle personne, ça me permettait de m'évader un petit moment et puis je me sentais bien quand elle était là, j'étais entrain de m'attacher à elle et c'était jamais bon, la dernière fois que cela m'était arrivé j'avais souffert et je m'étais promis de ne plus tomber dans le panneau. Comme quoi c'est plus facile à dire qu'à faire. Dernièrement tous se chamboulait dans ma vie et je ne savais vraiment plus quoi faire, j'étais littéralement perdu et le faite de voir cette jolie brune en face de moi ne faisait qu’accroître mes doutes. Que devais-je faire ? Je n'avais pas la réponse et à mon avis je ne la trouverais pas avant d'avoir fait un choix. Je n'avais jamais été bon à ce niveau, j'étais vraiment un gland quand il s'agissait de sentiment, c'est pourquoi j'avais du mal à me trouver une petite amie ou du moins à la choisir. En ce moment j'aurais encore préféré affronter une équipe de foot que de devoir étaler ce que je pensais à propos d'elle, d'ailleurs à mon avis j'étais entrain de faire un bide total. Je savais pertinemment qu'elle n'était pas le genre de femme à posséder un seul petit ami, elle préférait les conquêtes d'un soir, mais malheureusement pour elle je n'étais pas que ça et je ne pouvais pas être que ça. Ma vie jusqu'ici n'avait pas été des plus belles, bien sûr je n'étais pas à plaindre, mais je me disais souvent que j'aurais préféré que tous soit plus facile, que l'on n'est pas à pleurer la mort d'un être cher lorsqu'il s'enfonce sous terre. Je sais qu'il y a plus malheureux que moi et c'est pourquoi je ne me plains jamais, mais rien qu'une ou deux fois ça fait du bien de pouvoir tout envoyer valser et dire ce que l'on ressent. Je l'avais déjà fait, mais ça ne c'était pas bien terminé, car c'est ma vie qui était parties en l'air. Si c'était à refaire je crois bien que je le referais, car c'est surement la période de ma vie où je me suis le plus éclater, j'ai adoré pouvoir faire ce dont j'avais envie quand je le voulais et tous ça sans préoccupation, sans crainte, car je m'étais sentit bien.

J'avais l'impression que Nessa était aussi comme ça, un peu trop sur d'elle et très prétentieuse. Moi depuis le temps j'avais appris à changer, à arrêter de me prendre pour ce que je n'étais pas et à mon avis en ce qui la concerne ce n'est qu'une image qu'elle se donne pour affronter les problèmes de la vie. Je me trompais peut-être lourdement, mais c'était ce que je ressentais lorsqu'elle se tenait près de moi, car dans ces moments elle était totalement différente. À présent j'espérais juste qu'elle s'ouvre un peu plus à moi, car à par ce qu'elle voulait bien me dire je ne connaissais absolument rien d'elle. D'ailleurs je ne pouvais même pas deviner quelle allait être sa réaction après lui avouer ce que je ressentais. Je ne le faisais quasiment jamais, ce n'était arrivé que très peu de fois et certaine était à oublier, en espérant que celle-ci n'en fasse pas partit. Malheureusement mes espoirs retombèrent très vite lorsque je plongeai à nouveau mes yeux dans les siens, c'était comme si j'avais foncé tête la première dans la gueule du loup, j'avais merdé, encore une fois. Sa main effleurant la mienne ses mots étaient sourds à mes oreilles et je ne savais plus quoi faire, je venais à nouveau de me prendre une claque dans la gueule et j'avais oublié combien ça faisait mal. J'avais l'impression d'être maudit, que la vie faisait tous pour me pousser vers les baffons de la tristesse et je n'avais d'autre que de me laisser faire, je n'avais même plus envie de résister. Je n'aurais jamais cru que ça allait finir comme ça entre elle et moi, j'avais tellement espéré que le choc de ses mots avait été violent. Lorsque je repris mes moyens elle était déjà à mis parcours et regagnait la porte pour s'en aller. C'est alors que je décidais de faire de même et de m'élancer derrière elle, il fallait que j'arrête de pleurer sur mon sort, que je percute et que je change cette peine en force, que je me batte un peu pour ce que je voulais. Et Nessa était ce que je souhaitais, il ne me restait plus qu'à rattraper la bêtise que je venais de faire. « Attends ! » L'attrapant par le poignet, je la fis pivoter et me retrouva à quelques centimètres de son visage, elle était magnifique et ce même après un réveil difficile. Je ne savais pas trop ce que j'allais faire, mais c'était ma dernière chance et je devais la saisir, coute que coute. « Je ne pense pas que tu sois capable de me dire si tu es quelqu'un pour moi ou non. » Là regardant droit dans les yeux je poursuivis. « Et puis je m'en fiche, car pour le moment moi ce que je veux c'est toi. » Je ne savais pas pourquoi et je ne voulais pas le savoir. Passant ma main sur sa joue, je fis ce que j'avais déjà fait une ou deux fois, je l'embrassai, mon cœur s'embrasant au contact de ses lèvres, cette sensation je ne l'avais que très peu connu, mais c'est dingue combien je l'aimais. Me redressant j'ajoutai. « Maintenant dit moi juste en me regardant dans les yeux que tu ne ressens absolument rien pour moi. » Si c'était le cas la porte n'était qu'à quelques centimètres.

Je n'ai jamais été le genre de filles qui croient au Prince Charmant. Il faut vraiment être conne pour croire à ce genre de connerie. Et puis de toute façon ce crétin de Prince Charmant n'était pas fait pour moi. Ou bien c'était moi qui n'était pas faite pour lui je n'en sais trop rien et à vrai dire je m'en fiche royalement. Jusqu'à présent je n'ai jamais eu le coup de foudre pour qui que ce soit. Et pourtant j'ai le choix étant donné que je suis bisexuelle. Mais non rien, que dalle. L'handicapée des sentiments que je suis n'arrive pas à se laisser aller avec quelqu'un. Hormis pour m'envoyer en l'ai ca va de soit. Pourtant des garçons et des filles sympa j'en ai connu – et en connais toujours – des tas. Plusieurs fois j'aurai pu commencer des relations sérieuses, me poser avec quelqu'un et enfin connaître ce qu'était « une vie à deux ». Mais non, moi dès que l'on commence à me parler sentiments et stabilité, je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais je panique. Mon coeur s'emballe, mes mains deviennent moite et voilà que tout fou le camp. C'est surtout moi qui fou le camp en réalité. Les sentiments me font fuir comme les Peste. En fait je crois que j'ai peur d'être blessé par la personne que je serai susceptible d'aimer. La peur d'être détruite au plus profond et de ne jamais réussir à me relever. Ca me glace le sang rien que d'y penser. Pour le moment je n'ai encore jamais connu ca. Le fait d'être dépendant de quelqu'un, de ne pas pouvoir vivre sans la personne que l'on aime, se sentir affreusement vide lorsque l'on est éloignés. Non, je ne sais pas ce que tout cela signifie et je ne préfère pas le savoir. Je ne suis pas sado maso au point. Et puis il faut dire que je vois assez mes copines de tous les jours se plaindre parce que ca ne va pas avoir leur petit-copain. Si ce n'est pas l'une, c'est l'autre et ca dure toute la journée, voir même la semaine entière. Ca pleure, ca insulte sa dite moitié avant de retourner avec quelques jours plus tard. Merci mais je tiens à ma dignité. Se rabaisser de cette façon là pour un homme, jamais de la vie. A vrai dire je me plaisait très bien dans ma petite vie de célibataire à enchainer les conquêtes sans jamais me préoccuper de quoi que ce soit. Je n'ai de compte à rendre à personne et je n'ai pas la moindre envie que cela change.

Seulement un jour ou l'autre tout change c'est évident. Ce genre de truc qui nous tombe sur le coin de la gueule sans que l'on ne s'y attende. Julian avait lancé une bombe ce matin et à vrai dire je ne savais absolument plus où me mettre. Aborder un sujet aussi délicat que celui des sentiments amoureux à le dont de me crisper. Et pourtant je reste là, à l'écouter parce que Julian je l'aime bien. Peut-être même plus que je ne le pense. Je n'en sais trop rien à vrai dire. Cette situation est tellement étrange que j'en perds tout mes moyens. A vrai dire je préfère abréger la souffrance rapidement, affirmant que je ne suis pas une fille faite pour lui. Et je pense que c'est vrai. Je ne suis pas du tout le genre de fille stable qui aime être posée gentiment avec son petit-ami et papillonner. Julian méritait une fille qui sache lui donner tout ce qu'il attendait d'elle. A commencer par de l'amour, le vrai. Moi je n'en étais tout simplement pas capable. Mes mots sont durs et je le sais parfaitement. Mais autant y aller cash, même si au fond je ne suis pas sûre à cent pour cent de ce que je raconte. Je crois que l'angoisse enclenche mon système de défense. Mal à l'aise je lui dit que je préfère partir. Après tout je pense que c'est mieux pour nous deux. Alors que je m'apprête à rejoindre la porte, Julian m'arrête en m'attrapant par le poignet. « Je ne pense pas que tu sois capable de me dire si tu es quelqu'un pour moi ou non.  » Tu ne me connais pas assez bien pour dire ca. Voilà ce que j'avais envie de lui dire mais aucun son ne sortit d'entre mes lèvres. Julian continua alors dans son élan. « Et puis je m'en fiche, car pour le moment moi ce que je veux c'est toi.  » Mon coeur bat la chamade, j'ai presque l'impression que Julian pourrait l'entendre tellement il frappe fort contre ma poitrine. Face à ce genre de réplique, j'ai l'impression que mes jambes s'engourdissent alors qu'un frisson me parcours le corps. Sa main vient trouver contact contre ma joue alors que je ne dis toujours rien. Mon regard étant toujours planté dans le sien. J'ai l'impression d'être sur une autre planète. Son visage se rapproche du mien et nous nous embrassons pendant quelques secondes. Julian s'écarte légèrement de moi avant de reprendre. « Maintenant dit moi juste en me regardant dans les yeux que tu ne ressens absolument rien pour moi.  » Sur le coup je reste bloquée quelques secondes, surprise par ce qu'il vient de me dire. J'entre ouvre la bouche afin de répliquer quelque chose mais une nouvelle fois aucun son ne sort. Putain qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Ne sachant finalement pas quoi répondre à ca, je me contente de me jeter sur ses lèvres pour l'embrasser une nouvelle fois. C'est vrai que j'aurai très bien pu partir sans me retourner, mais il y a quelque chose qui me pousse à faire tout l'inverse.

Qui aurait cru que j'en serais là aujourd'hui. C'est que j'en avais fait un sacré bout de chemin depuis mon arrivée à l'université. J'avais rencontré un nombre incalculable de personne, certaine que je préférais oublier d'autre que je voulais préserver et une en particulier que je voulais aimer. Bien sûr c'était un bien grand mot qui était pour le moment dénuer de sens, mais peut-être qu'un jour il me comblera tous comme je comblerais une femme. Cette femme était peut-être même avec moi en ce moment même, je n'en avais pas la moindre idée, mais ce dont j'étais sur c'est que j'étais entrain de ressentir des choses dont je ne soupçonnais même pas l'existence. J'avais déjà ressentit des sentiments amoureux et j'étais déjà tombé sous la coupe d'une femme, mais avec elle c'était différent, il y avait encore plus d'ardeur, de désir, tout était décuplé. À présent un choix c'était imposé à moi et je n'allais pas aller à son encontre. Nessa était une jeune fille magnifique et je ne comptais pas la laisser s'échapper. Ses lèvres étaient douces comme la soie et j'aimais les sentir frôler les miennes. Ses yeux eux baignait de lumière et me faisait penser à la rosée du matin, j'aurais pu les admirer des jours entiers. La route avait été longue pour en arriver là, mais j'avais finalement réussi à la séduire, je ne l'aurais jamais cru possible si l'on m'avait dit ça il y a un mois, mais c'était bien le cas. Maintenant je n'arrivais plus à détacher mes lèvres des siennes, c'était bien trop dur, le désir que je ressentais pour elle avait atteint son apogée et je n'avais plus qu'une envie, lui faire l'amour. Je commençai par lui retirer la jolie robe qu'elle venait d'enfiler et continua d'embrasser chaque parcelle de son corps. Elle méritait toute la tendresse du monde et cette fois je comptais bien me rappeler de tout ce qui se passerait, garder ces moments graver dans ma mémoire. Sans la quitter du regard je la saisis par-dessous les cuisses et la soulevait comme une plume tout en la laissant s'agripper au tour de ma taille, la porte qui se trouvait juste derrière nous allait être le théâtre de nos ébats. Son teint de pêche était aussi radieux que l'aube et je pris conscience que j'allais coucher avec la plus jolie fille de l'université. Quittant ses lèvres quelques instants je rapprochai les miennes de son oreille et je lui susurrai d'un léger souffle saccader « Content de voir que tu as fait ton choix. » Celui que j'avais tant désiré et il était finalement arrivé. À présent je pouvais sentir son cœur battre contre ma poitrine et caresser chaque partie de son corps, c'était une sensation à la fois indescriptible et magnifique. Lui ôtant ce qu'il lui restait de vêtement je ne pus attendre plus longtemps, ce qui allait se passer était ce que l'on pouvait surnommer de moment magique, lorsque les corps ce mélange pour finalement créer une alchimie, une osmose des plus totales.

Laissant glisser mon caleçon le long de mes jambes je la saisis par les hanches et m'immisçai au creux de ce qu'il y 'avait de plus intime et de plus voluptueux chez une femme. Laissant mes lèvres vagabonder sur son cou je n'aurais pu décrire ce que je ressentais en ce moment même, du plaisir bien sûr, mais il n'y avait pas que ça, des sentiments plus charnel venait également se mélanger. Nessa était une amante magnifique et cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti tant de choses en faisant l'amour à une femme, pourtant de nombreuse étudiantes était déjà passé dans mon lit, mais avec elle c'était différent. J'avais le souffle coupé comme si j'étais entrain de faire de la chute libre sans parachute, à chaque coup de rein, le désir devenait plus grand et si cela continuait ainsi, j'aurais été près à lui faire l'amour toute la journée, recommençant sans cesse pour pouvoir toucher à nouveau à ce plaisir grandiose qui m'exaltait. Son souffle me caressait la nuque et son pou s'emballait, je laissais ma bouche déraper vers sa poitrine qui se soulevait en rythme et en embrassa chaque parcelle. Malgré tout ce que j'avais pu apprendre en cours sur la vie sexuelle, c'était bel et bien la première fois qu'un tel désir s'emparait de mon corps. La vie n'avait pas été tendre avec moi ces derniers temps, mais voilà qu'elle se rattrapait, me laissant un magnifique et intime moment avec une fille aussi magnifique extérieurement qu'intérieurement. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas rencontré et cela faisait du bien d'en regarder une dans les yeux. J'avais perdu toute notion du temps, je n'avais aucune idée du temps que l'on avait passé coller à cette porte et j'avais totalement oublié qu'elle donnait sur un couloir ou s'alignait des chambres. Quoi que j'en avais rien à foutre, tout ce qui m'importait pour le moment c'était de combler la femme qui avait partagé mon lit et ma nuit. La journée nous appartenait et cette chambre aussi.