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FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan

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MessageSujet: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyMer 26 Oct - 12:02

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❝ Sick dog try to speak. ❞


Et c'est reparti pour une salve de hurlements, d'insultes en tout genre et de mouvements dans tous les sens. Je laisse entendre un léger soupir en levant les yeux au ciel, ramenant ensuite mes jambes contre mon torse en observant la scène pitoyable qui se trouve sous mes yeux. Magnifique : le copain de Sandy l'a trompé. Un grand pas déjà, qu'elle se soit trouvé un mec, si elle devient difficile au point de lui faire une scène à chaque fois qu'il découche, elle restera seule jusqu'à ce que mort par désarroi s'en suive. Parfois, elle me fait de la peine. Dans la situation actuelle, c'est plus son boyfriend – ex boyfriend -, qui me briserait presque le cœur. Faut la voir, s'acharner sur lui. Devant le lycée forcément, histoire qu'elle ait un public immense pour constater du martyr qu'elle était. Une sainte cette Sandy, qui ne se fait jamais prendre dans les boites de nuit comme elle me le hurle aux oreilles tous les lundis matins, ne se tape pas son prof de maths particulier qu'elle a engagé uniquement pour son physique, et ne porte pas de décolletés plongeant histoire que tout le monde puisse s'attarder sur sa paire de seins qui mériteraient d'être refaits. Mis à part être bonne, cette fille ne sert à rien. Je quitte deux secondes des yeux mon amie Marie-Madeleine, la grande Vierge du lycée, pour fouiller dans mon sac. Portable en main, je tape rapidement un message à Andy : je te rejoins d'ici une heure au parc. Message qui déborde d'amour ; rien que d'envoyer ça me stresse, allez savoir pourquoi. Portable rebalancé dans le sac, je le troque contre mon paquet de marlboro, en glissant une entre mes lèvres avant de me reconcentrer sur le lynchage public de ce pauvre type. J'glisse la main dans la poche arrière de mon jean en me relevant un peu, pour en sortir le briquet, embraser le bout de la clope. Au moins, ça lui servira de leçon : ne pas se mettre en couple avec une fille parce qu'elle est bonne. Si Sandy ne trouve pas de copain depuis des années, il y a bien une raison. Mais quelle salope, j'pourrais fermer les yeux et prévoir avec précision à quel moment elle allait se mettre à pleurer, à le gifler, et courir dans ma direction.

Génial, je la connais bel et bien par cœur. Au moment où je rouvre enfin les paupières, j'entends la longue plainte précédant les sanglots, le baratin habituel de la femme bafouée, hurlé parce que c'est beaucoup plus tragique ; la main manucurée qui s'écrase sur la joue mal rasée, et les talons qui tournent dans ma direction. Viens là pauvre pétasse. Sa veste balancée, elle pose son cul dessus, son visage contre mon épaule. Je me raidis sur le coup, posant ma main sur son genoux : c'est ce qui se fait. Bref regard en coin jeté à mon portable qui étonnement, ne s'allume pas, ne vibre, sonne pas quand il faut. Ça serait trop beau, et j'peux même pas le mettre en marche mentalement. Apple devrait faire des efforts, être un brin imaginatifs. Lundi je leur ramène mon brevet, et empocherai quelques milliers. « Tu m'oublies pas hein ? » Mais non pauvre pute, comment je pourrais oublier ton parfum qui me donne la nausée, et qui m'étouffe tous les putains de matins. « Tu m'en laisses pas la possibilité. » J'agrémente la phrase d'un sourire doux qui la calme. Rassurant apparemment. « Tu sais Soan, j'pense que... » Je la coupe direction avec un long AH de surprise, index levé devant son visage en attrapant mon portable qui, ô miracle, sonne enfin. Andy, ça me redonne directement le sourire. Il est okay pour qu'on se voit au parc. C'était assez spécial entre nous, depuis … depuis les derniers évènements en date. Pas besoin de faire de dessin, mais rien n'était officiel. Mon dieu, je préférais encore me pendre d'ailleurs, que de m'afficher aux côtés d'un mec. Ça ne rimait pas à grand chose, tout ce manège à se voir en secret, mais c'était déjà plus rassurant. J'avais envie de voir Andy, mais je n'avais en contre partie pas envie qu'on nous voit ensemble. Au moins, ça me donnait une excuse pour larguer Sandy. « Faut que j'y aille babe. » Et elle va pas me lâcher, Sandy attrape mon bras en tirant dessus, se plaignant de son petit ami qui l'avait trompé, j'pouvais pas lui faire ça machin. « C'est ma grand mère. On l'a emmené à l'hosto : bulle d'air au cerveau, embolie pulmonaire, future amputation de la jambe gauche. Faut vraiment que j'aille la voir. » Regard de chien battu, elle peut pas contrer ça. Trop conne pour penser une seule seconde que je lui ment. Bref, direction le parc. […] Coincé dans ma bulle, assis en tailleur sur un banc, je regarde sans vraiment les regarder les passants. Le joli parc de la ville, loin de mon quartier, c'était largement plus beau, il n'y a aucun doute là dessus. « Hey connard. » Je redresse le menton, quatre types devant moi, un sourire moqueur, provocateur sur le visage. Je déplies doucement les jambes, me relevant du banc. La super technique de l'encadrement se met en marche, et je laisse entendre un léger soupir. « T'es pas chez toi ici. Mais on peut t'laisser tranquille si t'as la maille pour. » C'est un racket ? Bon, si encore ils avaient été deux, j'me serai bien défendu. Là, seul contre quatre c'était déjà plus compliqué. Un peu plus grands, un peu plus larges aussi, j'allais rapidement me faire étaler. « J'avoue, je pue la richesse. Vous avez choisis la bonne victime, j'admire. » La vérité, je n'ai absolument rien sur moi, et ça se voit que je viens des quartiers pauvres. Le premier type me pousse contre le banc, de suite poussé par un autre de ses potes. Tu veux pas payer, tu te fais éclater la gueule, ça marche comme ça.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyMer 26 Oct - 12:45

FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan 989458Sanstitre19

.SOAN & ANDREAS.
.SICK DOG TRY TO SPEAK .

« Monsieur Benson ! Si vous continuez c'est direction le bureau du principal ! » Hurle ma professeur de mathématiques en pointant sa règle vers moi. Affalé position branleur et tête à claque sur ma chaise, je mâche outrageusement mon chewing-gum avant d'en faire éclater une bulle. J'affiche un sourire en coin pendant que mes petits camarades rient les uns après les autres. Madame Williams est ma victime. En plus d'être rousse et grosse elle était prof de maths. La pauvre, elle cumulait vachement. A vrai dire j'étais le genre d'élève que les professeurs n'aimaient pas avoir dans leur classe. Le genre d'élément perturbateur qui passe son temps à faire tout et n'importe quoi – surtout n'importe quoi en fait – et qui malgré tout arrive à passer en classe supérieur. Je n'étais pas fait pour l'école, ou bien c'était elle qui n'était pas faite pour moi. Je n'ai jamais été l'élève modèle, même pas à la maternelle. Je n'ai jamais été celui qui file se placer automatiquement au premier rang et qui écoute bien sagement ce que ses profs peuvent bien raconter. Non moi j'aime être au fond et délirer avec mes potes – tout du moins les entrainer dans ma spiral infernale – afin que l'heure – voir même la journée - passer plus vite. Quelle idée mes parents avaient eu de me foutre dans une école privée franchement ? C'était pour faire « genre » face aux voisins qui mettaient leurs rejetons dans l'école la plus prisée de San Francisco ? Du grand n'importe quoi, j'aurai été aussi bien dans une école publique. Premièrement parce que j'aurai été avec mon petit-ami Soan – même si ce dernier refuse de s'afficher en public – et deuxièmement parce que cela leur aurait évité de filer des sommes astronomiques à mon lycée privé afin qu'ils me gardent dans l'enceinte de leur établissement.

« Dois-je vous rappeler que les chewing-gums sont interdits en classe jeune homme ? Voulez-vous copier le règlement intérieur cinquante fois pour que cela rentre enfin ? » S'agace la rouquine avant que ses joues ne rougissent face à la colère qui monte. Quand à moi j'ai toujours ce même sourire provocant au coin des lèvres. Ca me fait tellement marrer de faire péter les plombs aux profs. « C'est clair que chez vous, il ne doit pas y avoir grand chose qui rentre. » Je balance sur un ton calme. Gros sous entendu sur la possible virginité de cette professeur de mathématiques. Il faut dire qu'elle habite seule dans sa vieille baraque entourée de ses chats. Et il faut vraiment crever la dalle pour avoir envie de taper là-dedans. Notre chère madame Williams à les joues qui s'empourprent et affiche un air choqué, sa bouche formant un O parfait alors que les autres élèves commencent à faire d'autres remarques. Poils de carotte s'avance vers moi et me saisit le bras, me forçant à me lever de ma chaise. Je me marre comme un abruti avant de simuler une douleur au bras. « Vieille folle ! Vous me faites mal ! C'est pas comme ca que vous allez vous trouver un mari ! » M'exclamais-je alors qu'elle me fiche à la porte avant de me balancer mon sac de cours à la figure, m'informant au passage que je ne suis plus le bien venu dans sa classe. Tant mieux ca me fera des vacances. Mes affaires jonchant le sol, je les récupère et le range dans mon sac avant de passer la sangle sur mon épaule.

Une fois dehors je jète un coup d'oeil à mon téléphone. Un nouveau message de mon petit-ami qui me demande si j'accepte que l'on se rejoigne au parc. C'est con, mais ca me fait vachement plaisir qu'il me demande ca. En général c'est moi qui fait le premier pas étant donné qu'il n'est pas encore très à l'aise face à notre statut de couple non officiel. Skateboard en mais, je grimpe sur ce dernier direction le parc de mon quartier. […] Il m'a fallu environ un bon quart d'heure en skate pour rejoindre notre lieu de rendez-vous. En public Soan et moi se faisons passer pour de simples potes et pour le moment ca a l'air de plutot bien fonctionner. Clope pendue au bout des lèvres, je prends appuie sur ma jambe droite afin de faire avancer mon skateboard. C'est en arrivant à quelques mètres que je me rend compte que quatre mecs sont autour de mon petit-ami. Et a vrai dire ils n'ont pas l'air de franchement s'apprécier. J'avance rapidement vers eux et descend de mon skate avant de le saisir de ma main gauche. Je tire une dernière latte sur la clope et la coince entre le pouce et l'index de ma main droite. « C'est quoi votre putain de problème les Beatles ?! » M'exclamais-je en leur jetant un regard mauvais. « Vous avez pas un cours de golf à faire à cette heure là, plutot que d'emmerder les gens ? » Continuais-je sur un ton agacé. On touche pas à mon Soan.

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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyJeu 27 Oct - 22:08


Voir Andreas me stress. Certes, on ne s'affiche jamais en pleine rue, au contraire, on fait comme si on était deux bons potes, qui passent l'aprem ensemble à faire tout et n'importe quoi. Mais la gêne reste là ; j'ai l'impression que tout le monde est au courant, que tout le monde sait que lui et moi, on est en quelque sorte en couple. Comme si c'était affiché sur notre visage, ou qu'un grand halo de lumière avec les initiales P et D nous entoure à chaque fois que l'on traverse la rue. Une vraie phobie, j'en venais même à garder mon portable toujours avec moi, histoire que personne ne me le pique pour lire mes messages. Avant, je n'en avais rien à faire, maintenant c'est limite de la paranoïa. Cette situation me fout les boules, vraiment. J'ai envie d'être avec lui, j'en crève même, et dans un autre sens, j'aurais aimé ne jamais le connaître. Trop tard maintenant, j'ai l'esprit constamment parasité par Andreas Benson, auquel je pense H24. Mais aujourd'hui, allez savoir pourquoi, j'avais décidé de prendre une initiative, et de fixer un rendez vous avec Andy, dans un parc près de son quartier. Le plus loin possible de chez moi était le mieux, histoire que je ne connaisse et rencontre absolument personne. Je devrais prendre du xanax ou un calmant dans ce genre là pour calmer mon stress permanent. Encore, ça se calme un brin quand il est à côté de moi, je pense à autre chose. Mais là, seul sur le banc à regarder chaque passant avec ma gueule de grand anxieux, c'est presque intenable. Je jette constamment des regards à mon portable, que ça soit pour vérifier l'heure digitale, ou s'il ne m'avait pas envoyé un texto pour annuler. Je vais faire un arrêt cardiaque sur cette connerie de banc, c'est certain.

Bon, calme toi Soan, respire un coup, fume une clope, fait quelque chose. Je me redresse légèrement pour attraper mon paquet de clope posé dans la poche arrière de mon jean, me rassied juste après, quand la marlboro se coince au coin de mes lèvres. Le briquet maintenant; Pas le temps de le chercher, que des voix, qui n'ont absolument rien à voir avec celle d'Andy. Je déloge la clope, pour la poser sur le banc, me redressant en faisant face au premier des mecs. Bon, j'ai pas franchement la carrure de Rambo, ni celle de Rocky, mais pris seuls, j'avais de quoi tenir tête à ces types. Quatre contre un par contre, c'était moins jouable ; et vu les insultes qu'ils me balancent, et la réponse qui suit de ma part, c'est clair qu'ils n'étaient pas venus pour m'emmener prendre le thé dans le café d'en face. Génial, j'habite dans le quartier le plus défavorisé de San Francisco, qui d'après les études urbaines, fait parti des endroits au plus fort taux de criminalité de la côte mais je n'ai jamais vraiment eu de problème. Je migre vers le quartier des bourges et là c'est l'hécatombe. Les pieds à peine posés dans le parc, on veut me racketter. Avec leurs gueules de fils à papa, ils ne devaient pas être à dix dollars prêt en plus. Juste pour le fun, les adolescents en pleine rébellion qui se la jouent caïd de banlieue. Je les emmènerais bien chez moi, juste une journée, histoire qu'ils voient un peu, et arrête de se la jouer. Ils se feraient étaler en quelques secondes, et leurs pompes de luxe voler. Ça leur ferait peut être du bien, faut que je songe à les inviter un de ces quatre. Le premier me pousse, le deuxième pareil. Punching ball, je tangue un peu, retrouvant l'équilibre en les écoutant se marrer. Je serre légèrement les poings, crispe la mâchoire, prêt à écraser mon poing dans le nez du type qui me fait face quand une nouvelle voix se fait entendre. « C'est quoi votre putain de problème les Beatles ?! » Andy super héros, qui arrive heureusement, avant la bataille. Je tourne les yeux vers lui et lui décroche un léger sourire. Enfin. « Vous avez pas un cours de golf à faire à cette heure là, plutot que d'emmerder les gens ? » Avec sa répartie légendaire. Un des mecs s'approche de lui, éclatant d'un rire gras. « Le gamin vient aider sa petite amie. C'est mignon. » Oh mon dieu. Sale connard. Un autre me pousse, me traitant de pute cette fois – de mieux en mieux -. Le réflexe ne manque pas : je me tourne vers lui, écrasant mon poing sur sa pommette. Dire que ce genre de quartier est censé être sécurisé. Les flics viennent jamais pour les bonnes personnes. Une chose est sûre, ça ne semble pas plaire à ses deux potes : un m'attrape, encadrant mon torse, tandis que l'autre me donne un grand coup de poing dans le ventre. Ça me coupe la respiration quelques secondes, et je me plie vers l'avant quand on me lâche, posant une main contre mon ventre douloureux. Fait chier, la super journée, j'aurai dû rester à écouter Sandy me raconter ses malheurs, au moins, elle ne m'aurait pas explosé les côtes à défaut des couilles.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyJeu 27 Oct - 22:53

Je n'ai jamais compris pourquoi Soan balisait à ce point là de se retrouver avec moi. Pourtant aux dernières nouvelles j'ai pas la gueule d'un type qui sort de taule après avoir buté quelqu'un. Tout du moins il flippait lorsqu'il y avait un personne de plus s'ajoutant à notre duo infernal. Etant donné que mon petit-ami n'était pas encore complètement à l'aise avec son orientation sexuelle, je voulais bien prendre sur moi et lui laisser un certain temps d'adaptation si on peut dire ca comme ca. J'avoue que si j'avais été à sa place je ne sais pas franchement comment j'aurai réagis. Non en fait si. Si un mec comme moi m'avait fait du rentre dedans j'aurai immédiatement cédé c'est évident. Trèves de plaisanterie. Soan c'est la grosse panique dès qu'une branche craque en ce moment. Il a tendance à se taper de gros films pour que dalle et je dois avouer que ca commence doucement à me courir sur le haricot. Même lorsque nous étions que tous les deux chez moi – après qu'il ait vérifié les moindres recoins de la baraque pour s'assurer qu'il n'y a personne de planqué sous l'un des coussins du canapé – mon petit-ami ne pouvait s'empêcher de bloquer sur tout et n'importe quoi. Un coup de vent et le voilà qui stress. Bientôt il va décrire ca comme un signe de Dieu qui le puni d'être homo ou une connerie de ce genre là. Pourtant on ne peut pas dire que je ne faisais pas tous les efforts possibles pour le mettre à l'aise et le rassurer. Parce qu'au final celui qui prend bah c'est moi. Je ne peux même pas profiter de mon mec, je ne peux pas le prendre dans mes bras ou bien l'embrasser quand j'en ai envie tout ca parce qu'il est en panique dès qu'il est dans la même pièce que moi. C'est vrai qu'on ne sait jamais si une assiette du service de mariage de mes parents, va répéter à tout la ville que l'on forme un couple.

Et pourtant mon Soan je l'aime comme un dingue. Je n'ai jamais été amoureux de quelqu'un à ce point là. Il m'obsède à un point que je n'en ferme même pas les yeux certains soirs. Jamais je n'aurai pensé devenir accroc à quelqu'un de cette façon là. Même si je dois prendre constamment sur moi afin de ne pas péter un câble. Après tout, que ce soit les nanas ou les mecs, ils étaient tous fiers de s'afficher à mes côtés. Tous sauf Soan. Je crois que si je l'aime autant c'est parce qu'il n'est pas normal en fait. Tout du moins parce que nous sommes totalement différents. C'est vrai, hormis fumer des pets, se battre et jouer les petits branleurs, nous n'avons pas grand chose en commun. Mais les opposés s'attirent c'est bien connu. Ma messagerie de téléphone était complètement saturée par ses messages que je prenais soin de bien garder secrets. Premièrement parce que je savais que Soan ne voulait pas que quelqu'un tombe dessus et aussi parce que j'aimais garder tous ces petits messages d'amour rien que pour moi. Ouais, ce petit branleur au crâne rasé réveil en moi de temps à autres un coté sentimental qui était jusqu'à aujourd'hui plutot bien caché sous mes tatouages et mon caractère de merde. D'ailleurs j'en ai le coeur qui bat à tout rompre lorsque je vois son message afin que l'on se retrouve au parc. C'est vrai que c'est con, que ce ne sont que de vulgaires lettres pixelisées, mais venant de Soan ca veut dire pas mal de choses. Alors ouais, je ne perds pas une seule seconde afin d'aller le rejoindre et que l'on passe la fin de journée ensemble.

Bizarrement ma bonne humeur et mon coté sentimental s'envolent rapidement lorsque je vois les Tortues Ninjas entrain de faire chier mon petit-ami. Non mais ils se prennent pour qui eux franchement ? Avec leur dégaine de merde. Bien entendu j'accélère le pas et fait mon entrée avec quelques phrases typiquement andréasiennes histoire de tâter le terrain. Soan m'affiche un léger sourire alors que je garde une mine toujours fermée. J'ai les nerfs qui montent petit à petit et c'est très mauvais. « Le gamin vient aider sa petite amie. C'est mignon. » Je le fixe droit dans les yeux d'un regard mauvais. Puis, d'un geste rapide je viens écraser la clope que j'avais dans la main droite contre sa joue histoire de lui faire comprendre que ce n'est pas lui le chef dans le quartier. Je crois que certaines personnes ne savent vraiment pas à qui elles se mesurent lorsqu'elles veulent jouer les caïds. Main posée contre son torse, je le fais reculer violemment de moi. « Bah alors les mecs ! Vous venez pas défendre votre gonzesse ?! » M'exclamais-je avec un sourire provocant alors que l'autre débile qui se la jouait racaille sortie de je ne sais trop quelle cité, pleure sa mère en portant une main à son visage. Putain. Les voilà qui choppent mon Soan afin de lui coller un bon coup dans l'abdomen. Ca me rend complètement fou que l'on ose toucher à mon mec. J'hurle tout un tas d'injures à leur égard avant de me jeter sur celui qui a foutu un coup de poing à mon petit-ami et lui coller un bon coup de skateboard dans le dos. Ken se met à gueuler tout en grimaçant. C'est clair qu'un coup de skate ca ne doit pas faire vraiment du bien, mais c'est tout ce qu'il mérite. J'ai à peine le temps de souffler qu'un poing vient s'abattre contre ma lèvre. Face au choc, je sens d'ailleurs celle-ci s'éclater et je titube légèrement contre mon petit-ami qui se remet à peine du coup qu'il a reçu. C'est un fait, il n'y a jamais rien qui va lorsque l'on veut se retrouver tous les deux.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptySam 5 Nov - 11:47


Andy est sûrement la première personne dont je tombais amoureux. Et forcément, ça ne se passait pas bien. Enfin, quand on n'était que tous les deux, c'était le paradis, pour sûr. Mais une fois qu'on mettait un pied dans la rue, qu'on commençait à être entouré, je me refermais totalement. Limite, je devais passer pour le pote chiant, le coincé, le timide qui reste à côté d'Andreas parce qu'il a envie d'être son ami, mais qu'il n'ose jamais parler aux autres. On en connait tous un comme ça, un gros boulet. Et j'avais l'impression de passer pour ça quand j'étais avec Andy, à cause de ma « phobie », on va appeler ça comme ça. Une vraie trouille, qu'on nous voit ensemble, en couple. Fallait l'avouer, c'était pas franchement normal, deux mecs ensemble. C'était crade même, contre les lois basiques de la nature. J'étais censé tomber amoureux de nana et non, il avait fallu que j'ai le crush pour ce type des beaux quartiers. Une sorte d'histoire à la belle et le clochard, un Disney version queer as folk à San Francisco. La belle affaire, ça me prend totalement la tête. Incapable de faire le vide, ou même de prendre du recul histoire de faire le point sur cette affaire. Ça m'était tombé dessus comme ça, je n'avais pas pu l'empêcher. Si, j'aurais pu, en ne sortant pas avec sa sœur. Ouais, c'était la technique de l'autruche, se dire que sans machine, rien ne serait arrivé. Ça n'aurait fait que retarder le truc. Si je suis bien … comme ça maintenant, je l'aurais été plus tard aussi. Si mon père apprenait ça, il me renierait. En fait, je crois que c'est surtout ça qui me fait flipper ; le fait que cette histoire, son fils en couple avec un autre mec, remonte à ses oreilles d'alcoolique. L'horreur, l'hécatombe, la troisième guerre mondiale serait déclarée chez les Wilshire. Ça ne serait même pas une punition cette fois, ça serait une exécution. J'en ai une boule d'angoisse rien qu'à y penser, un nœud qui me sert la gorge. Suffit d'un collègue, d'un pote à lui pour nous voir et c'est bon, je passe à la trappe.

Enfin, tout n'est pas bon à jeter avec mon père. Autrefois c'était un type bien. Du moins, un type pas trop con, qui m'avait toujours dit que la Bible racontait des conneries : quand on te frappe sur une joue, tu ne tends jamais l'autre mon fils. Sa grande règle de vie : tu frappes le premier. Pas étonnant qu'il en soit là maintenant. Enfin, il m'avait quand même appris à me défendre un brin. Ce qui m'avait très souvent servi vu l'endroit où j'habitais. - après, faut pas que j'pense à ce qu'il me disait : pour que tu ne sois pas une tapette mon fils ... ben c'est fichu papa. -. « Bah alors les mecs ! Vous venez pas défendre votre gonzesse ?! » Putain mais Andy, ferme ta grande gueule dans certaines occasions : on fait pas le poids, ça se sent direct. Quatre types, plus grands, plus costauds que nous : tu vas nous faire tuer. Le coup part tout seul. Coup forcément rendu double vu que les types étaient plus nombreux que nous. J'ai la respiration complétement coupée, fait chier. Et j'entends Andy hurler des insultes. Je me relève, la main toujours posée sur l'abdomen, le temps de voir mon petit ami donner un coup de skate sur le dos d'un des mecs. Puis il se reçoit un coup dans la lèvre, manquant de tomber, je le rattrape légèrement. Les quatre types se marrent, en avançant. On est foutu bordel. Je me penche légèrement vers Andy, pour souffler à son oreille. « A trois tu cours. » Rapidement, j'avance vers un des mecs qui nous encercle, celui qui m'avait frappé, et mon genoux vient s'écraser sur ses valseuses. Cette fois il se plie, tombe les genoux à terre pendant que ses potes beuglent. « TROIS. » Le mec à terre nous offre une brèche pour s'enfuir, et je le contourne, allongeant le pas. Je cours le plus vite possible, à en sentir le sang battre dans mes tempes, sans vraiment savoir où aller, dans quelle direction partir. Le tout était de s'éloigner le plus possible des mecs qui nous avaient agresser. De mettre la plus grande marge entre nous pour éviter de se faire tomber dessus une nouvelle fois. Je repère une ruelle, tournant pour me planquer dedans en jetant un coup d'oeil en arrière pour vérifier qu'Andy me suivait bien. J'suis crevé, claqué. Ma respiration est courte, saccadée, comme si j'avais fait tout San Francisco, en large et en travers deux fois de suite. Dos posé contre un des murs de la ruelle, je glisse le long, posant les fesses à terre en ramenant mes genoux contre mon torse. Trop d'effort, et une douleur à l'abdomen, j'en ai la tête qui tourne légèrement, et j'ferme les yeux quelques secondes, en essayant de reprendre le cours normal de mon souffle. « Ça va aller pour toi ? »
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptySam 5 Nov - 18:23

Moi non plus je n'étais encore jamais tombé amoureux avant de rencontrer Soan. Merci à ma frangine d'ailleurs. Car si elle n'avait pas fait sa crise de rébellion et ne s'était pas ramenée un beau jour avec son petit-ami tatoué au crâne rasé et aux airs de branleurs, je ne pense pas que nos chemins se seraient déjà croisés. Ou peut-être que si. Nous nous serions rencontrés, mais je ne pense pas que nous serions devenus ce que nous sommes à l'heure actuelle. A vrai dire, je pense même que l'on n'aurait même pas pu se saquer. Je suis presque certain que je l'aurai pris de haut en le voyant débarquer et je l'aurai taillé sur son physique, sa coupe de cheveux ou plus particulièrement sur son milieux social. Heureusement le destin était bien foutu par moment. Ou presque. Car il a beau nous avoir mis dans les bras l'un de l'autre, Soan reste avant tout un gros coincé en public. J'ai l'impression d'avoir affaire à Anthony, l'intello coincé de ma classe qui bafouille et qui devient rouge écarlate dès qu'on lui demande un truc. Même dire bonjour c'est pire que de grimper l'Everest. Non sérieusement il ne faut pas déconner. Je veux bien être tolérant – bien que je ne le sois pas franchement des masses – pour mon petit-ami, mais là il ne faut pas trop pousser non plus. Je veux bien que l'on joue la carte des « bons potes » lorsque l'on traine ensemble dans la rue ou n'importe où, mais là ce n'est même plus possible. J'espère que Soan n'avait pas l'intention de faire une brillante carrière d'acteur car c'est complètement raté. Dès que l'on n'est plus tous les deux, c'est la panique et ca se voit à la tête qu'il tire. J'ai presque l'impression qu'il va nous faire un malaise. Non vraiment, j'ai un peu du mal à comprendre pourquoi il se met dans de tels états. Je veux bien que l'on soit discrets sur notre relation, mais le problème c'est qu'il se grille tout seul. Mes potes sont cons, mais au bout d'un moment il vont bien comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche à force de voir Soan se décomposer.

L'homosexualité, sujet tabou chez les Wilshire. Parfois j'avais envie de débouler dans leur putain de cité avec des banderoles en hurlant dans mon mégaphone que les gays domineront un jour la planète. Histoire qu'ils se décoincent et qu'ils apprennent à vivre avec leur temps. Aux dernières nouvelles ce n'est pas un crime d'aimer quelqu'un du même sexe que soit. Quoi que dans la cité de Soan si. Limite, valait mieux planter quelqu'un dans une cave sous un immeuble plutot que de révéler à la planète entière que tu te tapes ton voisin de pallier. Personnellement je n'ai jamais eu aucune gêne avec ca et il faut dire que malgré tout mes parents y étaient pour quelque chose. Contrairement au paternel Wilshire, mes parents nous avaient toujours dit à mes soeurs et moi que peu importe la personne que l'on aimerait, nous serions toujours leurs enfants et que jamais ils ne nous engueuleraient ou renieraient. Dans un sens j'ai envie de dire heureusement car vu comme c'est partit, ils auraient été bons pour virer leurs trois mômes. Au pire si le père de mon petit-ami le fou à la porte, il pourra venir crêcher chez moi, je serai ravis de lui faire une petit place sous ma couette. C'est juste ma frangine qui risquerait de faire la gueule en voyant l'Angoissé débarquer à la baraque. Ouais, c'était le nouveau surnom que j'avais trouvé à Soan en plus de l'Immigré.

En tout cas pour le moment on ne peut pas franchement dire que nous ayons affaire à nos meilleurs potes. Loin de là même. Je ne sais vraiment pas quelle mouche les a piqué mais ils sont complètement tarés. Bon d'accord je ne suis peut-être pas le mieux placé pour faire la morale à qui que ce soit étant donné que je suis le premier à emmerder tout ceux qui ont le malheur de se trouver sur mon passage. M'enfin, moi c'est plus pour enquiquiner les gens. Mais comme a chaque fois, tout fini par déraper. Comme maintenant. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis un professionnel dans l'organisation des bastons de rues, mais presque. Allez donc savoir pourquoi, j'ai toujours l'art et la manière d'ouvrir ma gueule pour provoquer les gens qui m'énervent au lieu d'intérioriser mon agacement et laisser couler sans rien dire. Non moi j'aime bien en rajouter une couche « histoire de ». Bon, pour le coup je crois bien que j'aurai mieux fait de me la boucler. Comme les quinze mille fois précédentes d'ailleurs. C'est même étonnant que les flics ne soient pas encore arrivés vu le quartier dans lequel on traine. Généralement il y a toujours une petite vieille en panique qui appelle la police. Après m'être pris un coup sur la lèvre, je vacille légèrement, Soan me rattrapant au passage. Bien entendu mon petit-ami n'en perd pas une pour laisser surgir son coté « trouillard » en me disant qu'à trois, on se casse d'ici. En y réfléchissant bien, je crois que c'est une excellente idée.

Il fallait me le dire plus tôt que mon mec était la réincarnation de Rambo. Voilà que Soan file un coup bien placé à un des mecs. Décidément ils en prennent pour leur grade aujourd'hui. C'est pas grave, papa et maman iront leur acheter une Rolex pour les consoler. Sous la douleur, le mec se courbe et commence à gueuler pendant que Soan se met à hurler à son tour. « TROIS. » voilà que mon petit-ami détale comme un lapin. A vrai dire je ne sais même pas où nous allons. Le plus important étant d'aller tout droit, toujours tout droit et de semer la petite bande de guignols qui se la jouaient mecs de cité. Sans prévenir Soan tourne dans une ruelle et moi comme un con je continue tout droit avant de m'arrêter brusquement pour rejoindre Soan. Il aurait pas pu gueuler qu'il allait tourner franchement ? Peu importe, j'ai l'impression que je vais crever sur place à force d'avoir couru. Mes mains prenant appuie sur mes genoux, je me courbe et grimace légèrement, tentant de reprendre une respiration correcte. « Ça va aller pour toi ? » Je grimace légèrement. « T'aurais du me prévenir que tu voulais t'entrainer pour les jeux olympiques. » Dis-je sur un ton amusé avant de poser une main sur ma poitrine. « Je savais que j'aurai du prendre mes médicaments pour le coeur ce matin. » Affirmais-je avant de prendre place à coté de mon petit-ami.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyJeu 10 Nov - 16:05


Une chose est à savoir : je ne me défile jamais devant des bagarres. J'ai limite été élevé dans un environnement où l'on nous apprend à cogner dès le plus jeune âge. C'était mon grand frère qui m'avait montré quelques trucs, comment se défendre, c'que j'avais fait avec mon plus petit frère à mon tour quand il avait commencé à se faire emmerder à l'école. Un rite de passage en quelque sorte. Dès le collège, on commençait à s'en prendre plein la face, à se faire racketter et compagnie en sortant des cours. Fallait mieux avoir des potes, un frère pour veiller sur soi, ou un caractère bien trempé pour être certain de ne pas retourner chez soi les poches vides tous les mardi après midi. La jungle, je n'avais qu'un rêve : m'en aller de cet endroit. Quand j'étais môme, j'avais peur parfois de traverser la rue seul la nuit. Génial, mort de trouille à douze ans à peine alors que je m'apprêtais juste à rendre visite à un pote qui habitait de l'autre côté du trottoir. Mais en grandissant les choses s'étaient un peu tassées. J'avais trouvé de bons amis, je connaissais un peu tout le monde. Ne m'entendait pas avec la plupart d'ailleurs mais le fait de rester toujours en groupe, ou de faire parti d'un groupe tout simplement te donnait une sorte de protection. On ne venait plus t'emmerder, sachant très bien qu'il y aurait une réponse le lendemain voire dans la soirée. Mais là, je n'étais plus dans ma cité, alors forcément, étant seul, on pouvait facilement venir me prendre la tête. A quatre qui plus est, histoire que ce soit équitable. C'est lâche bordel. Comme si je ramenais dix de mes potes pour casser la gueule à un pauvre type sur son banc. N'importe quoi. Bref, là je n'avais strictement aucune chance, malgré l'arrivée d'Andy. Mais si jamais je les recroisais, avec mes potes, je leur ferai bouffer le bitume.

Pour le moment, l'évidence est là : courir. Encore un truc que j'avais appris étant ado, l'art de la fuite. Pas devant les bagarres, mais pour échapper au vieux Joe qui nous coursait avec un fusil à la main quand on allait lui voler des bouteilles d'alcool dans sa boutique moisie. Un dingue celui là. C'est mon prof de sport qui serait aux anges à me voir en train de détaler, un sprint terrible, vraiment. J'devrais me présenter aux JO, suffit de mettre le vieux Joe à mes trousses et l'affaire est réglée, je te fais deux fois le tour du terrain à fond les ballons. Aucune chance que les quatre connards des beaux quartiers me rattrapent. Je lance quand même des regards en arrière, histoire de voir si Andy me suivait bien. Il avait peut être pas l'habitude lui .. Mais c'est bon. Mis à part la ruelle qu'il rate – magnifique, digne d'un film comique et incroyablement lourd -, tout va bien. On s'en est sorti presque sans égratignure. Je risque jusque d'avoir un hématome au niveau de l'abdomen pendant quelques jours – ce qui me donnera une excuse valable, légale pour sécher les cours de sport -. Je laisse entendre un léger soupir, passant une main dans mes cheveux. J'ai l'impression que mon cœur va exploser : la course est nocive, j'arrête pas de lui répéter à notre prof qui veut nous faire faire du saut de haies et compagnie les lundi matins. « T'aurais du me prévenir que tu voulais t'entrainer pour les jeux olympiques. » J'éclate de rire à sa remarque. Je devrais réellement m'y mettre, c'est une possibilité d'avenir. Soan Wilshire, le symbole d'une génération, médaille d'or et compagnie. J'arque légèrement un sourcil, lui décrochant un sourire en coin. « J'perds jamais une occasion pour m'entraîner. » Tu parles, je préférais plus passer mes après midi, le cul posé sur un canapé, à fumer tranquille en jouant à un jeu vidéo. La loque. L'adolescent de base surtout. Je fronce légèrement les sourcils en voyant mon petit ami poser la main au niveau de son cœur, une espèce de grimace sur le visage. « Je savais que j'aurai du prendre mes médicaments pour le coeur ce matin. » Andy se pose enfin à côté de moi, et après une légère hésitation, je passe mon bras autour de ses épaules pour me serrer un peu contre lui. « Tu devrais faire gaffe, les prendre tous les jours. » Je laisse entendre un soupir, jetant un coup d'œil vers la rue, histoire de vérifier qu'il n'y a absolument personne avant de l'embrasser au niveau de la tempe. « On sait jamais si les Bee Gees décident une nouvelle fois de nous casser la gueule pour nous prouver que oui, ils ont bel et bien des couilles. » Quelle bande de connards quand j'y repense. Bon, assez mal à l'aise, je finis par retirer mon bras, cherchant dans la poche de mon jean pour me sortir une clope une fois qu'mon souffle se calme. Une marlboro coincée entre mes lèvres, je tends le paquet à mon petit ami. « Moi qui croyait que la vie de gosse de riche était calme au possible. »
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MessageSujet: Re: FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan FLASHBACK Sick dog try to speak • Andy & Soan EmptyJeu 10 Nov - 19:46

Parfois je me dis que je ferais mieux de fermer ma grande gueule et de prendre la fuite. Une technique typiquement Soanienne en gros. Je ne dis pas que mon petit-ami est un gros lâche, mais presque. D'accord, quand je l'ai connu il se battait pas mal, jouait au petit branleur des cités – chose qu'il fait encore en fait – mais dès que les vrais ennuis arrivaient : le Wilshire prenait ses jambes à son cou et se barrait. En soi ce n'est pas une mauvaise tactique, puisque les lâches survivent toujours. Regardez dans les films, celui qui survit toujours – ou presque : le lâche. Et comme aujourd'hui je n'étais pas pris d'une folie suicidaire, j'adoptais avec joie l'idée de mon petit-ami autrement dit : fuir très rapidement du parc afin que l'on ne se fasse pas planter par une bande de crétins. Il faut dire que l'on ne faisait pas franchement le poids avec nos deux carcasses d'anorexiques. Nous étions deux alors qu'ils étaient quatre. Deux contre deux – voir trois – je pense que l'on aurait pur s'en sortir sans problème vu les mecs que c'étaient. J'ai beau être très très con en calcul, mais comme Soan et moi sommes en infériorité numérique il faut se rendre à l'évidence : nous allons nous faire péter la gueule en moins de trois minutes. Et puis personnellement je tiens à mon magnifique visage alors je n'ai pas la moindre envie de finir défiguré – déjà que je ne dois pas être dans un très bel état vu la droite que je viens de me prendre – et ainsi ressembler à Mickey Rourke. Merci mais j'ai déjà eu du mal à conquérir Soan avec ma gueule normale, alors si en plus je dois ressembler à une pomme de terre écrasée, je ne suis pas certain que le Wilshire désire rester à mes cotés encore très longtemps.

En général je ne cède pas aussi facilement. Je n'airai pas jusqu'à dire que je suis le roi de la bagarre – mais presque – mais une fois que je suis lancé, je ne m'arrête plus. Fierté oblige, je n'ai jamais aimé perdre et surtout accepter une défaite. Tout du moins pas par lâcheté. Il y a eu des fois où je me battais sachant très bien que j'allais me faire étaler comme une crêpe et pourtant je continuais à frapper jusqu'à m'épuiser. Ca doit surement être mon petit-coté sado maso qui ressort de temps en temps. Contrairement à mon petit-ami, personne ne m'avait « enseigné » la façon dont je devais faire pour me faire respecter. Non, moi je l'ai appris tout seul. Ou bien c'était peut-être déjà gravé dans mes gènes. Mon vrai paternel était peut-être un boxeur qui sait. Peu importe, dès la maternelle je faisais régner ma loi à coup de crise de nerfs, de hurlements, de coups de poings à gogo sans parler de la destruction du matériel de mes petits camarades. Une chose était sûre, ma mère ne risquait pas de dire à son entourage que son fils était « sage comme une image ». Etant d'un naturel nerveux, me battre est presque pour moi comme si je souhaitais la bonne année. Ouais, c'était limite quelque chose de tout à fait normal. Et puis il faut dire que personne n'a jamais essayé de me faire changer. Ma mère était beaucoup plus préoccupé par le nombre de sacs à main qu'il y avait dans son dressing que de l'éducation de ses gosses.

Courir c'est bien mignon, mais on va où au juste ? Non parce que Soan est bien gentil avec ses super idées qui lui traversent l'esprit, mais j'aimerai juste savoir où il veut que l'on se planque. Après tout je connais le quartier comme ma poche et je pense que c'est la même chose pour la petite bande qui nous a emmerdé. En tout cas j'ai l'impression d'être dans un film. Les gens doivent nous prendre pour deux grands malades à courir de cette façon là sans s'arrêter. En parlant de s'arrêter j'aimerai bien faire une petite pause moi. Histoire que je ne me mette pas à cracher mes poumons. Dans ces moments là je me dis que je ferai bien d'arrêter la clope. Parce que là j'ai plus l'impression que je vais me mettre à tousser de la fumée qu'autre chose. Je n'ai pratiquement plus de souffle c'est une horreur. Histoire de détendre un peu l'atmosphère, je m'empresse de sortir une réplique à la con sur Soan et sa possible participation aux Jeux Olympiques. Je le vois bien courir le marathon et moi qui le suit en voiture juste à coté, le menaçant de lui rouler dessus si il ose s'arrêter. « J'perds jamais une occasion pour m'entraîner. » Je laisse échapper un léger rire. « Préviens moi, la prochaine fois je piquerai un juste corps de ma frangine, histoire d'avoir la tenue adéquat. » Dis-je en levant les yeux au ciel. Portant une main à ma poitrine, je fais beaucoup moins le malin. J'ai le coeur qui s'emballe. Prenant place aux cotés de mon petit-ami je lui affirme que j'aurais mieux fait de prendre mon traitement ce matin. Le bras de Soan glisse autour de mes épaules. Ca me fait tout drôle tout d'un coup. Lui qui est si coincé en général. Je lui affiche un sourire pour lui montrer que ca me fait plaisir ce geste d'affection. « Tu devrais faire gaffe, les prendre tous les jours. » Je hausse alors les épaules sans rien dire. Quelle idée de me faire avaler des cachets, étant donné que je suis le mec le plus étourdit de toute la planète. Je les oublie tout le temps. « On sait jamais si les Bee Gees décident une nouvelle fois de nous casser la gueule pour nous prouver que oui, ils ont bel et bien des couilles. » Je laisse échapper un rire franc. « Tu parles ! Ils sont encore puceaux ! Ils ne risquent pas de nous montrer grand chose. » Affirmais-je un brin moqueur. Soan finit par enlever son bras et sortir son paquet de clopes qu'il me tend. Cigarette coincée au bout des lèvres, j'attends que Soan allume la sienne pour allumer la mienne. « Moi qui croyait que la vie de gosse de riche était calme au possible. » Je recrache un peu de fumée. « Et moi qui croyait que les mecs de cité savaient se battre. » Dis-je avec un sourire en coin. « Ooooh ca va je déconne. » M'exclamais-je en lui donnant un coup de coude. « Tu veux pas qu'on bouge de là ? J'ai pas spécialement envie de moisir dans cette ruelle dégueulasse. »
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