EBONY&ZAYN - Le premier jour du reste de ta vie

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Zayn esquissa un léger rire silencieux à la remarque d'Ebony lorsqu'il vint lui dire que lui se faisait toujours entretenir par ses parents. Il n'avait aucune honte ou quoi par rapport à cela, il se trouvait peut être chez les gammas, mais ça ne lui enlevait pas son côté rebelle que de prendre l'argent de ses parents. Après tout, il ne voyait rien de mauvais là-dedans et puis si ça pouvait les aider à se sentir mieux par rapport à lui. Il était toujours assez amusé lorsqu'il repensait à ses parents lui donnant les clefs d'une moto Ducati, celle qu'il avait toujours voulu, un mois après sa tentative de suicide, comme pour se déculpabilisé par rapport à ce qu'avait essayé de faire leur fils sans qu'ils n'aient pu l'en empêcher. C'était sûr qu'avec leur fort soutien après la mort de sa meilleure amie, ils avaient de quoi culpabiliser! Bien sûr cette phase se termina rapidement, et ils furent plus que ravis lorsque Zayn prit la décision de partir étudier autre part, un peu moins lorsque sa sœur jumelle le suivit. Tu m'étonne, la fille prodigue qui quitte le ni, c'était toujours peinant. Tout ça pour dire qu'il n'avait pas envie de se prendre la tête à cause du fric, ils leur en donner, c'était tant mieux pour lui même s'il n'était pas du genre dépensier, il se contentait en général de ce qu'il avait. Ebony, elle, avait décidé de ne plus rien accepter de ses parents, c'était tout à son honneur, mais il se demandait bien comment elle arrivait à gérer tout les frais qu'elle pouvait avoir, car la vie d'étudiant n'était pas des plus facile. Il fut alors assez surpris par les 'jobs' qu'elle avait fait mais agréablement surpris puisque ça rajoutait un peu plus de piquant à sa personnalité. Le jeune homme avait doucement plissé les yeux, l'air intéressé par ce qu'il entendait, finissant par libérer un petit rire sur sa fin, appréciant sa façon de voir les choses, elle laissait venir et voyait au moment présent, il aimait cette philosophie. Ouai carrément vilaine! J'aurais pas cru que t'avais fait dans la vente de drogues! Mais en tout cas, j'aime bien ta façon de voir les choses. Tu vois au moment présent, tu te prend pas la tête comme la plupart des gens aujourd'hui. J'aime ça. Lui dit-il, franc pour le coup puisqu'il le pensait vraiment, lui non plus n'aimait pas se prendre la tête en avance, autant laisser couler les choses et voila. Il affichait un petit sourire sur le bord de ses lèvres, appréciant parler avec elle, qui l'aurait cru, lui qui pensait qu'il aimerait que le côté sexe avec elle, dire qu'il aimait le côté parlotte avant même d'avoir essayer le sexe avec elle.. Ça crains! Hum à ses prochaines paroles, il retira rapidement ce qu'il venait de dire. De quoi elle se mêlait? Pourquoi elle lui posait cette question? On put voir un changement fulgurant dans l'expression et le comportement du jeune homme, qui fut d'un coup beaucoup plus froid. Non personne. Lui répondit-il pour se débarrasser de cette question. Il n'aimait pas qu'on lui pose ce genre de questions surtout quand il savait qu'il pensait à quelqu'un en entendant cette question. Zayn se releva alors du lit pour aller vers son bureau tout en bordel et allumer son pc portable.Tu veux faire un truc ou on vaque chacun à nos occupations? Lui demanda t-il lui jetant un rapide coup d’œil avant de reporter son regard sur son portable qui était en train de démarrer. Il venait tout simplement de couper ce moment de conversation privilégié qui était nouveau pour eux, juste parce qu'elle lui avait posé une question qui lui posait problème, oui il était comme ça et n'aimait pas se confier. Il se fichait un peu de sa réponse en fait, elle l'avait refroidit avec sa question..

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Ouai carrément vilaine! J'aurais pas cru que t'avais fait dans la vente de drogues! Mais en tout cas, j'aime bien ta façon de voir les choses. Tu vois au moment présent, tu te prend pas la tête comme la plupart des gens aujourd'hui. J'aime ça. Sa réponse me surpris. C'était bien la première fois qu'on me disait qu'on aimait la manière dont j'avais entrepris de mener ma vie mais après tout c'était bien pour ça que j'aimais la confrérie gamma. Elle regroupait tellement de personnes différentes qu'au final, on tombait toujours sur des personnes qui nous surprenaient malgré ce qu'on pouvait penser d'elle dès le premier regard. Un bon point pour le jeune donc. C'était bizarre de voir que même Zayn avec qui je n'aurais pas pensé pouvoir vraiment discuté, était en faîtes différent de ce que j'imaginais. Pour moi, il avait toujours été la personne avec qui je pouvais bien m'amuser et passer du bon temps malgré tout. Malgré le fait qu'il soit été avec ma colocataire Vraona à un moment ce qui rendait les choses légèrement difficiles. Du moins, elle l'était avant que nous soyons tous les deux célibataires ... J'eus un sourire puis me tourna de nouveau vers lui pour l'observer enfin après ma dernière réponse et je sentis comme un froid se mettre en nous. Pourtant je ne perdis pas mes moyens et continua à l'observer malicieusement comme si je n'avais pas remarqué son air de recul et ses yeux qui trahissaient un profond malaise. Il se releva en me disant qu'il n'y avait rien à dire sur le sujet mais dès lors je compris que c'était faux et au lieu d'être comme tous les gens et de m'excuser pour être aller trop loin où tout simplement essayer de changer de sujet en étant géné, je restais posée sur le lit, en l'observant s'éloigner de moi comme pour rompre le contact qui s'était installé entre nous. Ce lien qui nous avait unis pendant quelques minutes et qui semblait à présent se déchirer pour laisser passer le vide. J'eus tout de même un sourire et ne cessa de le suivre des yeux pendant qu'il se dirigeait vers son ordinateur et l'allumait, la face refnermé, sans un regard derrière lui. Il semblait énervé, ou avait-il peur de ce que j'aurais pu dire ? C'est vrai que lorsqu'on était devant une personne des plus anodines, l'on se fichait bien de tout mais j'étais loin de correspondre à la norme et mes reactions pouvaient souvent effrayés les gens car ils savaient que je ne risquais de faire dans les règles. Comme la de m'excuser ou de lâcher l'affaire. Je dégagea d'un geste de main, sa dernière question et eut un rire moqueur tout en me redressant pour aller le rejoindre :

Sans moi tu serais perdue, je suis ta moitié, la seule qui puisse te comprendre à présent ...

J'eus un sourire et reprit tout en posant mes mains dans son dos, son regard fixé vers l'ordinateur fuyait le mien. Je le sentais tendu et surtout je savais qu'il n'avait aucune envie de s'éparpiller sur le sujet qu'il venait de balayer d'une réplique cinglante. Mais qu'importe, le fait de me rabrouer ainsi et de me montrer que j'étais de trop m'amusais particulièrement. J'avais touché la corde sensible et pourtant je savais très bien que j'avais envie de rester là et voir jusqu'où tout cela pourrait nous mener. Je décelais beaucoup de secrets chez Zayn et j'étais d'une nature curieuse et n'abandonnais souvent jamais les idées que j'avais en tête, quitte à tout faire pour pouvoir obtenir ce que je voulais ...

Et puis, j'avais d'autres projets ...
J'embrassa alors sa nuque qui était à portée de lèvre et me mordit la lèvre inférieur. Etait-il du genre à me repousser totalement suite à la gaffe que je venais de faire ? Ou du genre à ne pas renoncer et suivre mon jeu ? Ou peut-être allait-il se laisser aller tout simplement en suppliant que je le laisse ensuite partir ... Cette idée me convenait plutôt bien néenmoins il aurait sûrement descendu dans mon estime. Je le considérais comme une personne de grande qualité dont j'attendais beaucoup. Quoi je ne savais pas mais je ne jouais jamais aussi longtemps avec une personne et ayant sussité mon attention, je ne voulais plus le lâcher à présent ...

Détends toi Zayn, on en a pour très longtemps maintenant ...
Encore un clin d'oeil à cette histoire de mariage et je savais qu'il allait péter un plomb néenmoins j'accentua mes paroles douces et sensuels d'une main qui glissa le long de son corps pour attiser sa colère et ammener une toute autre sensation en lui ... Pour avoir sa confiance, il fallait d'abord créé bien des liens j'en étais persuadée ...

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Bizarrement, Zayn avait apprécié ce lien qui s'était installé entre lui & Ebony durant plusieurs minutes. Quand il le rompit, il eut presque un petit goût de déception dans la bouche mais la conversation avait pris une tournure qui le mettait mal à l'aise, qu'il n'aimait pas. Parler de fille comme ça, ça ne le dérange pas, mais quand tu sais qu'il y en a une qui te plait plus et que tu n'as même pas envie de te le dire à toi-même, ça devient chaud. Elle connaissait pas sa vie, il lui avait juste dit qu'il avait vécu à New York, rien de plus. Elle ne savait pas pourquoi il réagissait ainsi face à une question si banale que celle-là. Zayn n'était pas du genre à se livrer facilement, et surtout pas à une fille qui l'empêche d'avoir sa liberté totale. Oui, il n'oubliait pas du tout qu'Ebony était à présent la fille qu'il fallait amadouer. Bien sûr, il avait apprécié ce moment, apprécié qu'elle se livre un petit peu à lui mais il ne fallait pas qu'il se détourne de son vrai objectif. Il voulait que le divorce soit prononcé le plus vite possible car il n'aimait pas cette situation. Là il avait mis une ambiance plutôt froide dans la chambre même s'il aurait préféré que l'ambiance reste intimiste comme elle l'avait été jusque là. Le jeune gamma était à présent plutôt tendu, et se mit devant son pc portable pour essayer de prendre de la distance et bien lui faire comprendre qu'il n'avait aucune envie de parler plus longtemps de ça. Il la trouvait bien trop curieuse pour le coup. Devant son ordinateur, il vint lui demander si elle voulait qu'ils fassent un truc ensemble ou qu'ils se séparent maintenant. Lui franchement s'en fichait pas mal, qu'elle reste, qu'elle parte ça lui était égal. Mais si elle restait, il préférait arrêter de parler comme ils l'avaient fait. Il savait bien que c'était dans sa stratégie mais là il en avait assez pour aujourd'hui. Le jeune homme gardait son regard fixé vers l'ordi' tandis qu'il la sentait se rapprocher de lui. Sa remarque ne le fit même pas sourire, il restait impassible. Ses mains qu'il sentit se poser dans son dos, ne fit que le crisper un peu plus. A sa remarque il fut surpris mais c'est surtout au baiser qu'elle lui déposa dans sa nuque. Ah ça y est, elle jouait plus les saintes ni touches? Il fronça doucement des sourcils et se déroba en se penchant un peu vers l'avant pour ainsi lui faire passer un message clair. Mais apparemment elle s'obstinait, ce qui ne l'étonnait guère, cette fille en faisait toujours qu'à sa tête. Ce trait de caractère pouvait l'énerver. Sa remarque comme quoi ils en avaient encore pour très longtemps était en train de le faire bouillonner de l'intérieur, comment pouvait-il se contenir face à des taquineries du style? Surtout qu'il ne prenait pas cela pour un jeu lui. Lorsqu'elle descendit une main le long de son torse, il arrêta cette main pour alors se lever, toujours sa main bloquant son poignet. Il semblait contrarié et à la fois lasse. S'il n'était pas dans cette humeur, bien sûr qu'il l'aurait laisser faire, mais là ce n'était pas le moment, et il n'aimait pas se faire prendre et se faire jeter quelques instants plus tard, juste avant le passage plus intéressant. C'était loin d'être un pantin et elle allait peut être s'en rendre compte aujourd'hui. Il la regarda dans les yeux durant quelques secondes, un regard intense qui cherchait des réponses. Tu fais plus ta sainte ni touche? Tu sais que t'es très changeante comme fille? Moi aussi j'suis changeant tu vois, tout à l'heure j'avais envie de toi, plus maintenant. Lui dit-il avec une franchise déconcertante, lui libérant alors son poignet qu'il avait peut être serré un peu trop fort sans s'en rendre compte, à cause du comportement de la jeune femme qui avait le don de l'exaspérer. C'est tout en allant chercher son paquet de clope sur sa table de nuit qu'il lui dit. Va t'amuser avec un autre mec Ebony. Il prit une clope entre ses lèvres et rectifia. Ou plutôt, va faire chier un autre mec Ebony. T'es bonne qu'à ça apparemment. Lui déclara t-il en lui offrant un regard dur avant d'ouvrir la fenêtre et de se mettre contre, allumant alors sa clope. Pourquoi était-il si dur avec elle? Il était surement mauvais joueur, sa question l'avait total refroidie et il se vengeait sur elle sans grand regret. Peut être que c'était ça finalement la solution? Devenir exécrable avec elle pour qu'elle n'en puisse plus et le jette..

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Il se retourna vivement après que j’essayai de lui faire oublier ses problèmes qui ne m’intéressais pas qu'à moitié et m'agrippa le poignet sans vergogne. Brusquement, je sentis la peur montée au fond de moi mais je chassa ce sentiment d'une respiration assurée. Qu'avait-il maintenant ? Sa y était, il changeait d'humeur encore ? Il passait du mec amusé, à celui brusqué et distant pour devenir violent ? Fallait savoir, la schizophrénie ce n'était pas ici à ce que je sache ! On ne pouvait pas cacher ses sentiments par des réactions aussi désespérées ou sinon on faisait mine que rien ne nous touchait comme je le faisais la plupart du temps. Mais apparemment, aujourd'hui Zayn, c'était levé du pied gauche et j'avais bien l'impression qu'il n'était pas d'humeur à rire, plutôt d'humeur exécrable et près à décoller au moindre mot de travers. Quelle gâchis, j'étais sûr pourtant que nous aurions pu nous entendre à merveille. Bizarrement, je m'accrochais à lui d'une manière dont je ne pouvais me l'expliquer. Il semblait différent et je me retrouvais un peu en lui. C'était un bagarreur qui ne se laissait nullement faire et c'était peut-être aussi pour ça qu'il tenait le rôle principal dans tous mes jeux idiots et immatures. Il n'était pas du tout facile à avoir et à amadouer donc cela ne permettait pas de m'en tirer aussi facilement que d'habitude. Mais j'aimais la difficulté. J'aimais les frisson que m'apportais les obstacles et Zayn en représentait un de taille ! Sauf que là, le jeu commençait à se fissurer. Je le sentais très contrarié à présent, j'avais touché une corde sensible mais je ne savais laquelle. Dans ses grands yeux sombres je sentais qu'il était désespéré de tomber dans la situation dans laquelle je l'avais invité mais j'étais sûr que tout finirait par s'arranger. Sauf que je n'avais pas forcément voulu que nous partions dans des crises de nerf alors qu'au fond, si je l'avais choisit lui, c'était parce que sa présence m'apaisais et que sans lui avouer, je me sentais bien avec lui. Il était emplit de troubles et de problèmes j'en étais persuadé mais c'était ça aussi qui me faisait dire que je me sentais bien avec lui, nous étions deux personnes mystérieuses, qui ne laissaient à personne le loisir d'observer nos souffrances. Des souffrances sûrement plus dures que celles des autres et pourtant qu'on ne montrait pas et mieux encore, nous avions l'air des personnes les plus fortes moralement et les plus sures de soit que l'on puisse voir dans notre confrérie; Et pourtant, je voyais bien que derrière tous les regards portés sur lui, Zayn avait des choses à cacher et sachant que j'étais la seule qui pouvait l’apercevoir ainsi, il se lâchait totalement. Coup de nerf, coup de tête, ça mettait égale, je n'allais sûrement pas le laisser s'en tirer ainsi ! Je ne voulais pas que la situation évolue comme ça mais il l'avait cherché donc il fallait bien que je le suive car hors de question que je me laisse faire !

Mais tu te prend pour qui ?
J'avais retiré violemment mon poignet de sa main. Rouge, je sentais encore ses doigts le serrer sous l'effet de sa colère et de son exaspération. Et pourtant, je ne m'écarta pas de lui et le dévisagea avec colère et un regard noir. Ces paroles m'avaient touché en plein cœur. On dirait qu'il m'avait analysé en deux secondes sans le savoir mais je ne voulais pas lui montrer que j'étais en colère surtout parce qu'il avait raison sur beaucoup de points. Il n'imaginait sûrement pas ce que ses paroles voulaient vraiment dire mais qu'importe. Il m'avait blessé et je détestais ces sentiments de faiblesse qui nous rendait encore plus humain. Non, la colère était la seule défense et même ça, je sentais un sentiment de rage se décupler au fond de moi du fait qu'il puisse me mettre dans un tel état. Je le regarda alors s'éloigner en me malaxant légèrement le poignet qui me lançait affreusement; J'avais beau sembler être une femme forte, j'en oubliais certainement fois que je ne l'étais pas sur tous les plans. J'attendis de me calmer avant de reprendre ma façon de penser. J'eus un rire narquois lorsque je le vis allumer une cigarette à sa fenêtre. J'avais envie de lui dire sous le coup de la haine que j'aurais pu le faire expulser de la confrérie et des dortoirs communs à cause de ça, en tant que présidente mais je ne dis rien car tel n'était pas la question après tout :

Tu sais c'est quoi ton problème ? C'est que t'as tellement la trouille de tes sentiments et de tout ce qui tourne autour de ton passé que t'es même pas foutu de rester calme ! Ce que tu dis c'est lâche et pitoyable. J'ai peut-être des problèmes sur beaucoup de choses dans ma vie mais je n'ai pas peur d'en parler et je les assume. Je suis une folle à lier ? Qu'importe, rien ne me fais peur mais toi regarde toi. Il suffit d'un détail pour que tu te renfermes ! Commence à travailler sur toi-même avant de pouvoir venir parler de mes problèmes !
J'avais parlé d'une voix colérique et hargneuse; Il ne mettait dans un état que je ne supportais pas et je savais que la seule solution dans tout ça était que je m'en aille. Et bizarrement j'eus mal au cœur de me dire que cela se finissait ainsi. J'avais toujours apprécié Zayn, de son arrivée à Berkeley jusqu'à maintenant mais j'avais bien l'impression que je m'étais trompée sur lui.

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Zayn s'était clairement levé du pied gauche ce matin, il était aussi changeant que pouvait l'être Ebony avec lui, en même temps on dit souvent que les gémeaux ont une double facette, eh bien ça se confirmait bien avec le jeune gamma. Le fait de rêver de celle qu'il avait aimé tant d'années et qu'il avait perdu, ne pouvait le détruire qu'un peu plus, il ne supportait pas ces rêves qui lui faisait ressentir ce manque si intense lorsqu'il se réveillait le matin ou en pleine nuit. C'était comme si sa perte se renouvelait continuellement et il n'en parlait à personne. Il avait toujours eu ce mal à se confier aux autres, il avait du mal à comprendre qu'il avait peut être besoin d'un peu d'aide, il était certainement trop têtu et trop pudique à ce niveau-là pour se lâcher et dire ce qu'il ressentait vraiment. Il avait vraiment du mal avec la vie en général, ce n'était qu'un fouteur de merde qui aimait ce mettre dans des galères juste pour lui faire oublier combien la vie pouvait être pourrie et blessante. Puisqu'elle était déjà pourrie, autant la pourrir un peu plus puisque de toute façon, il ne voyait pas vraiment d'intérêt dans tout ça. Ses relations, pour l'essentielle, lui paraissaient superficielles, sans aucun sens, sans aucun but, même avec sa sœur jumelle sa relation n'était pas au beau fixe, elle était juste superficielle et ça, ça lui déchirait qu'un peu plus le cœur. La moitié de vous, celle qui aurait pu vous soutenir dans n'importe quelle situation, celle qui aurait pu être toujours collé à vous pour ne pas que vous ressentiez une seconde la solitude, n'était juste pas là, ils n'arrivaient juste pas à retirer ces barrières, bien trop fier tous les deux, et pourtant il en souffrait clairement. Là, il était dans une relation qu'il n'avait pas choisi, cette relation n'avait aucun fond, elle était juste superficielle comme beaucoup d'autre, il regardait Ebony et se demandait pourquoi elle voulait tant rester sa femme? Se sentait-elle, elle aussi seule? Ou bien faisait-elle ça juste pour le faire chier? Car là elle y arrivait bien, en ce moment il n'avait juste qu'envie de dire merde à tout le monde, et d'aller se retrancher dans un coin paumé des USA pour ne plus être entouré que de relations hypocrites. Lorsqu'il avait attrapé ces poignets, il n'avait pas mesuré sa force, surement à cause de la colère qui était monté d'un coup en lui. Ils avaient commencé à parler franchement ensemble tout à l'heure, mais voila, encore un de ses nombreux blocages, il n'arrivait pas à parler librement de ce qu'il ressentait car c'était juste au dessus de ses capacités. Ce mec était instable et des plus secrets, il n'avait pas envie de crier sur tous les toits qu'il avait tenté de se suicider parce qu'il avait connu une des plus grandes peines que la vie pouvait faire. Il n'avait pas envie qu'on le voit comme le suicidaire des gammas, il n'avait pas envie de ça, il n'avait pas envie d'être découvert car cela voudrait dire qu'il serait percé en plein jour et qu'il ne pourrait plus cacher ce côté fragile qu'il avait derrière ses conneries incessantes. Serrant son poignet, il vint lui dire quelques paroles avec sa franchise habituelle, après tout c'était vrai, elle était plus que changeante mais il n'y avait pas qu'elle, elle ne pouvait pas l'avoir quand elle l'avait décidé, non il n'aimait pas se sentir le pantin de quelqu'un. Elle retira alors violemment son poignet de son emprise alors qu'il l'avait apparemment piqué au vif avec ses paroles. Pour qui il se prenait? Un mec qui n'aimait pas qu'on joue avec lui. Il ne lui répondit pas, la confrontation de leurs deux regards suffisait pour toute réponse. Le jeune homme s'éloigna d'elle pour alors s'allumer une clope et continuer sur quelques paroles. Appuyé contre la fenêtre en train de prendre sa première latte, la jeune femme revint prendre la parole, ayant apparemment des choses à dire. Déjà le fait qu'elle commence ainsi ses paroles ne lui plaisait pas, comme si il avait besoin d'entendre par quelqu'un d'autre qu'elle était son problème! Au fur et à mesure de ses paroles, le jeune homme serrait de plus en plus de sa main le rebord de sa fenêtre, ne supportant pas qu'elle le juge ainsi ou plutôt qu'elle arrive si bien à comprendre son comportement. Pourtant son énervement, il essayait de ne pas le faire passer à travers son visage, il tenait nerveusement sa clope du bout des doigts et la regardait. Ses paroles le touchaient sans qu'il ne le veuille, ça l'énervé qu'elle lui dise des paroles si juste, pour qui se prenait-elle?! Il se redressa alors subitement lorsqu'elle eut fini. Qu'est-ce qui te prend de me dire tout ça? Quoi, tu parles avec moi deux minutes et tu penses m'avoir cerné? Lui fit-il en se rapprochant d'elle peu à peu, son énervement se ressentait très bien et même s'il avait voulu le contenir, il n'avait juste pas pu. Tu penses que t'es qui pour me dire tout ça?! Ça y est t'es ma femme donc tu te lâche? Tu te prend pour ma psy'? Lui fit-il d'une voix dure et colérique en la regardant, s'étant arrêté à quelques centimètres d'elle, il la regarda quelques secondes. Il n'avait même pas calculé le fait qu'il lui avait donné un indice sur sa vie, puisqu'il venait de lui demandait si elle se prenait pour sa psy', car oui il avait vu une psy durant plusieurs mois. Il passa alors à côté d'elle et ouvrit la porte de sa chambre. Allez maintenant casses toi. Lui fit-il d'un ton sec mais n'ayant pas élevé plus que ça la voix, il était à côté de sa porte grande ouverte, sa cigarette toujours au bout de ses doigts était en train de se consumer toute seule. Il esquissa un regard vers elle, serrant sa mâchoire sous l'énervement. Il n'y a que la vérité qui fâche comme on dit. C'est juste lorsqu'elle passa à côté de lui qu'il remarqua la trace rouge sur son poignet, il fronça des sourcils avant de dire. Attends! Alors qu'elle venait de passer sa porte. Il se retira d'à côté de la porte pour venir la rejoindre à l'extérieur, dans le couloir, il lui prit alors doucement sa main, regardant son poignet. C'est moi qui t'ai fait ça? Lui demanda t-il en relevant une seconde les yeux vers elle pour les reporter alors sur son poignet. Sa voix s'était beaucoup plus adoucie, et il paraissait surpris de lui-même, n'ayant pas imaginé une seconde qu'il avait pu serrer son poignet aussi fort..

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Je le sentais bouillonner Là, posé contre la fenêtre, je sentais son esprit s'échauffer. Je l'avais toujours en plein dans le mille. Je n'avais rien avoir avec ces filles qui comprenaient les gens d'un simple regard. Non, moi je jouais avec eux, les poussait dans leurs derniers retranchements et c'était à ce moment-là et pas à un autre que je découvrais leur vrai nature. A force d'épuisement morale, ils en venaient à se découvrir sans qu'ils ne le sachent et ensuite, c'était très simple pour moi de découvrir qui j'avais en face de moi. Bien sûr, ce n'était pas vraiment voulu néanmoins, je voyais souvent les gens comme personne ne les voyait. Et ce n'était en rien mon attention puisque je me fichais bel et bien de la vie d'autrui. Mais c'était pourtant grâce à ce même stratagème que mes amis actuels l'était devenu. J'avais été surprise parce que j'avais vu, j'avais alors abaisser mes armes et un lien s'était formé sans que je ne m'excuse pour mes actes ou quoi que ce soit d'autre. Les gens voyaient clairs dans mon jeu et pourtant c'était ces mêmes personnes, les seuls amis que j'ai, qui étaient ensuite venus me retrouver. Quelque chose de fort c'était former et ils avaient compris alors que j'étais différente. Étrange, sûrement la plus étrange personne qu'il n'est jamais rencontrée et pourtant, indéniablement, j'ajoutais quelque chose à leur vie. Je les comprenais sans m’accaparer leurs problèmes. Je ne mêlais jamais vie privé et amitié. Étrange mais je préférais respecter l'intimité des gens qui m'entouraient. On rigolait, s'amusait de tout mais la vie de chacun était propre à eux et en aucun droit j'étais le genre de personne à m'épancher sur leurs problèmes et sentiments sans que quelque chose se passe de grave et m'oblige alors, à dépasser cette limite. M'approcher de problèmes de autres c'était ouvrir la brèche qui retenaient les miens. Les gens le savaient et étaient contents de ça. Mes amis me remerciaient pour ma discrétion car ils savaient évidemment que j'en savais beaucoup plus sur eux qu'ils n'osaient l'imaginer. Pour Zayn c'était la même chose. Je venais de le pousser à bout comme je le faisais très souvent. Un problème récurent qui changerait peut-être un jour. Sans le vouloir, il m'avait révélé certaines choses sur lui et de son comportement je savais alors que j'avais touché la corde sensible et que bien sûr, se cachait quelques secrets houleux sous cette tête de renfrogné. Je ne pus m'empêcher de sourire sans qu'il ne l’aperçoive. Je cherchais les problèmes sans le vouloir. J'avais la manie d'éviter toute confrontation et pourtant c'était moi qui les engendrait à chaque fois. Mais c'était peut-être aussi parce que je me sentais seule. J'avais besoin de rythme dans ma vie, d'avoir des liens sans pour autant qu'ils soient positifs. J'avais besoin de vivre aux dépends des autres et à leurs dépends et souvent je dérapais. Pourtant, je commençais à chaque fois. Une fâcheuse habitude mais qui ne m'avait jamais nuit. Peut-être que là, de m'avoir attaquer à aussi féroce que moi je m'étais heurtée à une tempête que je ne pouvais contrôler. Il se retourna de nouveau et je pus voir une veine palpité sur sa tempe. Signe d'un énervement profond et je savais que je ne pourrais rien en tirer. J'allais baisser les bras, abandonner. J'avais voulu ne plus être seule et je me sentais encore plus seule qu'avant. Merde, je croyais m'amuser et finalement, cela me retombait dessus. Même cette dispute ne me semblait plus drôle mais malsaine car elle me touchait personnellement. Touchait les recoins les plus sombres de mon âme et cette partie avait été fermée durant de longues années. Je ne me remettais jamais en question. Je me connaissais et savais que mes agissements étaient loin d'être correcte mais j'assumais. J'étais comme ça et tant pis pour moi. Autant vivre avec, et jusqu'ici, cela m'avais réussit ou du moins on ne me voyait pas en train de m'arracher les cheveux et parler de suicide ! Mais les paroles de Zayn m'agaçait profondément et je détestais ressentir. Je détestais la colère, l'exaspération, al tristesse ... Je bannissais tout sentiments de ma tête pour pouvoir jouer de la vie sans conscience ni limite.

Si j'étais bonne pour aider les autres, tout le monde le serait !
J'eus un rire. Une spy ? J'avais déjà du mal à comprendre qui j'étais et voilà qu'il croyait que j'essayais d'analyser sa vie ! C'était plus que j'avais été touché par ses paroles et que j'avais utilisé ce que j'avais compris de lui à ses dépends. Chose que je ne faisais jamais puisque parler des problèmes des autres serait que tout me retombe dessus inévitablement. Je sentais mon poignet me lancer mais je ne fis aucun geste pour mimer la douleur, il m'avait blesse et là, je n'avais qu'une envie c'est de lui mettre mon poing dans la figure et m'en aller. Mais cela aurait été alors me laisser submerger par des émotions que je ne voulais en aucun cas ressentir alors après un regard noir envers lui, je me dirigea vers la porte lorsqu'il m'intima de sortir. Je ne voulais plus rester ici, j'avais envie de sortir, de marcher longuement et de peut-être trouver quelqu'un. Un plan cul, juste un jeu, ou une soirée. Qu'importe, tout sauf ici, ce ici qui commençait à vouloir me sortir de mes gonds et me pousser à comprendre que je pouvais ressentir et que j'avais toujours des problèmes au fond de moi qui ne voulaient pas se montrer. On ne m'avait jamais parlé ainsi. Toujours moi qui dirigeait les évènements qui avançaient dans ma vie. Je fus donc encore plus surprise que ce soit moi qui soit mise à la porte mais qu'importe il fallait que je sorte !

Mais va te faire foutre !
Des dernières paroles déconcertantes et je passais la porte d'entrée d'un pas rageur. C'est alors qu'il m'attrapa et je serra les dents. Pas de rage cette fois-ci. C'était autre chose. Je ne voulais pas le regarder. J'avais peur que rester à ses côtés me rappelle de mauvais souvenirs. Je reviendrais plus tard mais là, il fallait le temps que la brèche se referme. Pourtant il ne me lâcha pas et je l'entendis parler sans le regarder. Je restais tendue et me tourna enfin vers lui essayant de contenir la colère qui m'avait envahit précédemment :

Qui d'autre ? Tu crois que c'est le marchand de journaux ?
Je ne pus m'empêcher d'une voix railleuse. Néanmoins, je voyais qu'il s'intéréssait vraiment à la marque rouge qui s'étalait sur mon poignet. Personne non-plus ne s'était déjà emporté sur moi. Ou du moins personne depuis longtemps. Son regard inquiet me dépita, je ne voulais pas de sa pitié alors je repris plus calme, et plus doucement :

Oh ne t'inquiètes pas va ... C'est pas ça qui va m'empêcher de faire chier les gens hein ...
J'eus un sourire doux envers lui pour lui montrer que je plaisantais et surtout que ces paroles d'avant ne m'atteignais plus. Je soupira, que c'était dur le mariage !

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Ebony énervait clairement Zayn qui ne pouvait juste plus supporter le fait qu'elle puisse en savoir plus sur lui, qu'elle puisse le connaitre à cœur ouvert, il n'aimait pas cela, elle le mettait hors de lui juste parce qu'elle posait les mauvaises questions qui étaient les bonnes finalement.. Il n'y a que la vérité qui fâchait, le jeune gamma détestait ce diction tellement il était vrai. Qu'est-ce qu'il aimerait pouvoir se contrôler, pouvoir contrôler les différents sentiments qui le submergeaient à présent. C'était tellement lourd de garder cela en lui mais pourtant elle n'avait aucune envie de le faire sortir, qu'elle sache ce qu'il avait pu vivre, ce qu'il avait pu se faire, c'était comme s'ouvrir à elle. Comme s'il en avait besoin? Ce n'était pas parce qu'elle était à présent sa femme qu'il allait s'ouvrir à elle et qu'elle allait savoir tout de sa vie du jour au lendemain. Zayn était resté mystérieux pour la plupart depuis qu'il avait débarqué à Berkeley, et il comptait bien garder ce mystère car pour lui San Francisco est une nouvelle vie pour lui même si au début cela fut difficile. En parler ne serait pour lui que de replonger dans des souvenirs bien trop douloureux pour lui. Mais des souvenirs qui semblaient encore si présent donc qui pouvait le faire douter sur l'emploi du mot 'souvenir'. Pour lui ce n'était pas un souvenir, ce n'était pas des souvenirs, c'était sa vie, toujours présente en lui comme s'il l'avait vécu hier et qu'il n'arrivait à s'en détacher. Certaines personnes de son entourage ainsi que sa psychologue l'avait incité à parler de ce qui le touchait au plus profond, que cela lui ferait du bien, que là il ne faisait qu'empirer la situation et qu'un jour il exploserait car tout simplement il ne pourrait pas garder tout cela en lui. C'était facile à dire..se confier, comme si Zayn était le genre de personne à se confier, il était plutôt le genre à se bourrer la gueule pour oublier, c'était un pudique à mort côté psychologique et donc il préférait encore faire dix fois le tour de la faculté à poil plutôt que de foutre ses putains de pensées à poil! Il attendait juste que cela passe. Il attend encore et encore. Combien de temps faudra t-il qu'il attende avant de craquer? Pas de réponse. Il attend simplement. S'énervant parfois, comme aujourd'hui, même si c'était rare qu'on l'atteigne de cette façon, aussi profondément. On peut dire qu'Ebony avait fait fort sans le vouloir..ou peut être que si elle l'avait voulu, allez savoir avec cette fille.. Le jeune homme ne s'était encore jamais énervé comme cela après elle, ce n'était pas lui, c'était juste sa colère qui restait et s'accumulait en lui à force du temps. Sa remarque n'était pas bête mais le rire qui en suivi, ne lui plut pas vraiment, restant les traits durs, et ses mimiques nerveuses étaient toujours présentes. Il l'invita à rejoindre le palier d'un ton sec, ne la voulant plus dans sa chambre. Elle l'avait bien trop énervé et il savait qu'il pouvait aller trop loin dans ses propos, lui révéler certaines choses sur son passé, si elle restait plus longtemps, énervé comme il l'était. Mais voilà, alors qu'elle venait de passer la porte tout en l'injuriant, son regard s'arrêta sur son poignet qui était bien rouge. Alors qu'il l'attrapa pour qu'elle s'arrête, il semblait troublé et choqué par ce qu'il voyait et il ne put s'empêcher de lui poser cette question bête. Était-ce vraiment lui qui lui avait fait cela? Ce n'était pas son genre que de faire du mal physiquement aux filles, c'était bien une chose qui le dégoutait, et donc là il en restait vraiment déstabilisé et cela pouvait se voir sur son visage. Il ne calcula même pas la remarque qu'elle vint lui lancer. Fronça doucement les traits de son visage, il avait toujours son regard sur son poignet rougie alors qu'elle vint finalement lui répondre quelque chose plus calmement. Il ne décrocha même pas un sourire, levant peu à peu son regard vers elle pour alors lui dire sincèrement. Je suis désolé. Fit-il, il ne pouvait pas y avoir plus sincère que lui à cet instant, il n'avait pas pitié d'elle mais plutôt de lui, il se faisait peur clairement. Viens. Lui dit-il doucement, lui tenant toujours délicatement la main pour alors la ramener dans sa chambre, fermant la porte derrière eux avant de l'inviter à s'assoir sur son lit, allant lui vers son bureau. Après quelques secondes, il en sortit une pommade dont il avait assez souvent l'occasion de se passer après les bagarres qu'il écumait. Il revint alors auprès d'elle, s'asseyant à ses côtés et prenant un peu de cette pommade pour alors en passer délicatement sur son poignet rouge. Ça va calmer la douleur.. Lui dit-il étant des plus doux avec elle ce qui changeait d'il y a une minute. Je suis allé trop loin, j'aurais pas dut. Je suis pas comme ça, et je ne veux pas que tu crois que je suis comme ça.. Lui fit-il étant plutôt gêné cela se voyait avec son regard qui hésitait à regarder le sien. Même s'il aurait pu laisser la situation comme elle était, la laisser partir comme ça au moins il aurait peut être eu le divorce, il ne pouvait s'y résoudre, pas comme ça, il commençait à la voir autrement que la fille qui l'emprisonne dans un mariage..

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Alors là, j'étais complètement fascinée par sa réaction. J'aurais pu être choquée, rigoler, faire mine de le prendre pour un vrai dégénéré et pourtant je semblant fascinée et très intéressé par ce comportement qu'il me dévoilait à présent. J'eus un sourire. Un sourire dont peu de gens aurait pu connaître la signification. Zayn me montrait une facette de lui vraiment étrange et j'aimais ça. Après tout, il me ressemblait bien plus que je ne le pensais. Effectivement, j'étais la reine des humeurs qui volaient et descendaient et surtout des réactions inattendus et complètement farfelus. Il faisait la même chose que j'avais toujours fait. Il passait d'un sentiment à un autre rapidement, avait des réactions assez inattendus car après tout, me foutre à la porte après une engueulade pour que deux secondes après je me retrouve de nouveau prise par la main à me faire soigner par le même qui m'avait gentiment exclut de sa vie (du moins pour la journée), je devais dire que tout cela était trop. Et j'aimais ça ... J'avais pensé être vraiment la fille la plus étrange de la confrérie, celle qu'on évitait le plus à cause de ces réactions. Les gens ne m'approchaient pas de peur de ne pas savoir ce qui allait leur arriver. Traîner avec moi c'était comme tirer les cartes d'un jeu, faire un chiche action ou vérité et ne jamais savoir où l'on va se retrouver, à quel endroit etc ... C'était génial pour moi, dur pour eux. Mais des fois cela réveillaient les gens et leur montrait une autre facette du monde et c'est ces personnes là qui étaient devenues mes amis. Pour vous dire qu'il n'y avait pas grand monde qui arrivait vraiment à rêver et à se laisser aller pour comprendre beaucoup plus de choses sur leur vie qu'ils ne l'auraient pensé. Mais qu'importe, j'étais bien contente que Zayn partageait certaines attitudes qui m'étaient bien particulières. Simplement, cela me rapprochait de lui. C'était qu'un simple trait de caractère et pourtant, en une seconde, le temps qu'avait duré son changement de comportement, j'avais cru me voir dans ses yeux et cela m'avais fait frissonner. Il m'amena alors à l'intérieur de la chambre et je ne pus que sourire. Pas pour me moquer de lui, de ses états d'âme ou quoi que ce soit d'autre et j'espérais qu'il ne pensait pas que je me moquais de lui. J'étais surprise. Agréablement surprise et d'un côté pourtant, je n'avais aucune envie de rester dans cet espace clos. Cet espace où beaucoup de choses étaient remontées en moi avec l'aide d'une seule phrase balancée à tord et à travers par l'homme qui se trouvait être mon mari. Je l'avais sûrement bien cherché mais personne n'avait osé lever le ton sur moi car personne ne se sentait aussi proche et confiant à mes côters pour pouvoir le faire. Et s'ils l'étaient, alors nous n'abordions jamais aucun point négatif. Ainsi, je me sentais troublée et je me laissa guider. J'avais bien envie de me tirer en lui disant qu'il aille se faire mettre ou une connerie comme ça mais il semblait avoir quelque chose d'autre. Quelque chose en lui que je voulais connaître et partager. Mais je ne savais pas ce que c'était et je savais que j'étais obligée de soulever les côters sombres de son âme pour pouvoir enfin trouver ce que je cherchais ...

Si tu l'es. Tu perds tes moyens facilement. Mais moi aussi et plein d'autres encore. Ne te reproche pas d'être comme tu es sous prétexte que tu veux que je vois ce que tu voudrais être ... Avec moi tu n'as pas besoin de faire semblant. Après tout, je suis la psychopathe qui aime signer sur ses feuilles de cours Ebony Kremer.
J'eus un sourire pour lui montrer que je plaisantais. Ma réplique était certe un peu tirée par les cheveux mais je ne voulais pas qu'il lise mon trouble. Car dans sa colère je m'étais reconnue. Sauf que j'avais toujours gardé cette colère en moi et qu'il était plus fort pour l'exprimer à voix haute. Néanmoins, en aucun cas il ne fallait qu'il change. Si je m'attardais autant sur lui ce n'était en aucun cas pour qu'il devienne un autre. La plupart du temps lorsque je jouais avec un personne c'était pour dépasser ses limites et découvrir qui se cachait derrière cette triste et banale personne. Mais Zayn représentait déjà toute la panoplie d'une personne compliquée. Et j'aimais les gens compliqués. J'en faisais partie. Je le sentis masser ma main et après avoir regarder les mouvements qu'il effectuait sur mon poignet, je le regarda :

Regarde toi, en train de t'occuper de la femme de ta vie ... Fais gaffe, j'aurais pu appeler sos femmes battues !
J'eus un sourire. J'avais parler doucement cette fois-ci et non pas avec cette voix moqueuse que j'employais à chaque fois que je parlais de notre mariage. Non, je souriais, j'espérais qu'il ne le prendrait pas mal tout de même ...

Ecoutes, j'ai peut-être été trop loin dans cette histoire de "raconte moi ta vie et je te raconterais la mienne". C'est que je ne parle de ma vie à personne donc j'ai pas l'habitude des questions à ne pas poser. Désolé.

J'avais eu du mal pendant toute ma réplique à enchaîner ces mots. S'excuser ainsi, n'était pas du tout mon fort et j'étais sûr de ne l'avoir fait qu'une fois. Et je m'en rappelais encore, pour tout dire ! Je leva enfin les yeux vers lui pour le dévisager. J'avais peur maintenant qu'il me prenne pour quelqu'un de faible et j'eus soudain envie de fuir à l'autre bout de la résidence. Merde, tu laisses trop ton humanité t'envahir Ebony, stop toi vite avant que tu ne t'en morde les doigts ...

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Zayn était du genre changeant niveau humeur, il pouvait passer du rire à l'énervement en un claquement de doigt juste parce qu'une attitude ou bien un mot lui aurait déplus. Ce trait de caractère faisait entièrement parti de lui et des fois il en venait difficile de le suivre du début à la fin. Là, il venait de changer de comportement du tout au tout, il y a une minute de cela, il était en train de jeter Ebony, il était plus qu'énerver contre elle et surtout ne voulait plus la voir pour un petit moment mais voilà que maintenant il était en train de la faire revenir dans sa chambre, se montrant plus doux que jamais avec elle. Tout cela parce qu'il s'était rendu compte qu'il avait été un peu trop violent avec lui et qu'il n'aimait pas ça. Non, okay il était violent avec les mecs qui le faisaient chiés -ou non-, mais avec les filles? Pas moyen! Il pouvait l'être oralement mais en aucun cas physiquement! Là il se rendait compte que sa colère l'avait poussé bien trop loin et il n'aimait pas ce qu'il voyait. Il n'arrivait pas à se maitriser, à se contrôler et ça avait le don de lui faire peur. Son passé qui lui était sensible prenait l'avantage sur ses émotions et sa façon d'agir. Il n'aimait pas se sentir pas maître de lui-même, voilà pourquoi d'un coup il avait changé de comportement pour en prendre un beaucoup plus soft. Ebony ne devait certainement plus le suivre, mais que nenni, il s'en fichait, il voulait juste réparer en quelque sorte son geste. Bon, ses paroles c'est une toute autre chose puisqu'il les avait pensé et ne regrettait pas de les avoir dis. D'ailleurs il ne regrettait pas souvent ce qu'il disait, même si il y avait de fortes conséquences à cela. Ebony & Zayn se retrouvaient donc dans la chambre de ce dernier, assis sur son lit et lui s’apprêtant à s'occuper de sa femme qu'il avait légèrement blesser. Il vint lui dire des paroles sincères, c'était vrai, il n'avait aucune envie de passer pour un mec qui pouvait être tout aussi violent avec les hommes qu'avec les femmes. Sa plaisanterie de la fin le fit doucement sourire mais pas assez pour ne pas qu'il reprenne ce qu'elle avait dit plus tôt, reprenant son air d'écorché vif. Okay je perd mes moyens, je pars facilement au quart de tour mais je n'avais aucune envie de te faire mal physiquement, ça c'est pas moi, et d'ailleurs ça me fait peur de voir que j'arrive pas à contrôler totalement mes gestes lorsqu'on me touche. C'est juste pitoyable quoi. Lui déclara t-il en secouant brièvement la tête négativement tout en poursuivant son geste sur le poignet de la belle brune. Ouep, il trouvait son comportement pitoyable, ne pas savoir se contrôler c'est juste honteux quoi. Tout ça parce qu'il n'a jamais réussi à extérioriser sa peine. Combien de fois sa psy' avait pu lui sortir ça! Cela allait qu'Ebony ne perdait pas son humour à toute épreuve, et ses phrases bidons parce que grâce à elle, il vint esquisser un nouveau sourire sur le bord de ses lèvres, amusé. Eh bien j'aurais pas été dans la merde! Tu m'aurais présenté à ton groupe de soutien au moins, hin? Lui fit-il l'air de rien, esquissant tout de même un de ses plus beaux sourire. Lui aussi pouvait être marrant lorsqu'il le voulait et vus que la situation avait été tendu jusque là, cela ne faisait pas de mal. Alors qu'il avait reporté son regard vers son poignet qu'il finissait de masser, il vint redresser son regard bleuté vers celui noisette de la jeune femme lorsqu'elle reprit la parole d'un ton un peu moins serein et sûr. Il n'aurait jamais cru qu'elle lui fasse des excuses mais comme quoi c'était possible, et sincèrement ça le touché qu'elle ait cette attention envers lui. Zayn lui adressa un sourire mignon comme pour la rassurer, lui dire que tout était 'cool'. T'inquiète pas, j'ai aussi un problème de ce côté-là, enfin t'as du t'en apercevoir, donc je pense qu'on est tous les deux en tord dans cette histoire. Comme quoi on n'est pas si différent l'un de l'autre! Lui déclara t-il en esquissant un petit air à la fois étonné et amusé. Ayant fini avec son poignet, il referma le bouchon de son tube avant de se lever et de le reposer sur son bureau pour alors se laver les mains dans la salle de bain. Il revint dans la chambre seulement quelques secondes plus tard. Jt'invite à sortir ce soir pour me faire pardonner, ça te dis? Lui proposa t-il en la regardant alors qu'il revenait s'assoir sur le lit à côté d'elle. C'est pas tous les jours qu'il faisait ce genre de propositions, à voir si elle acceptait ou non, mais bon le truc 'pour se faire pardonner', ça allait être chaud car en général Zayn en soirée était intenable et il y avait toujours pleins de rebondissements qui ne pouvaient pas forcément être que bénéfique.. Quelques filles pourraient en témoigner, malheureusement pour lui..

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