• Tout allait de travers ces jours derniers, la rentrée universitaire m’était éprouvante, je devais gérer mon temps avec mon état d’esprit et de santé sans oublier cette tragique nouvelle, autre que celle de ma maladie. Ma mère avait tenté de me recontacter mais il était hors de question pour ma part de céder et de faire comme si cet « acte passé » n’avait jamais eu lieu. Elle décida donc de m’envoyer une lettre en dénigrant mon père quelque part de sorte qu’elle me balança sur une feuille quelques mots ou étaient inscrit que j’avais une demi-sœur du nom de Judiana, m’expliquant qu’il avait voulu aider une vielle amie il y a une vingtaine d’années.
  
  A croire que je ne faisais partie de cette famille « Conway » apprenant un tas de choses cachées qui peu à peu me faisait me sentir à part. Ma mère semblait être bien renseignée car elle m’avait même dit dans sa lettre si j’avais fait sa connaissance, qu’elle devait être sénile que moi et j’en passe, me dénigrant à mon tour, que j’eus un rictus en lisant ces phrases dont je me serais bien passé d’ailleurs.
  
  Errant dans les couloirs pour rejoindre l’intendance pour expliquer ma situation personnelle, et mes éventuelles absences dues à ma maladie pour les futurs partiels, je vis cette brune, dont j’avais pris grand soin de me renseigner. Une jeune femme brune ayant un tatouage sur l’une de ses mains. Cela ne devait pas être courant. J’avais eu raison puisque je la vie, là devant moi dans l’un des couloirs de Berkeley. Je l’avais observé plusieurs fois me demandant, regardant si nous avions une quelconque ressemblance.
  
  Marchant d’un pas lent et décidé je passais à ses côtés ne pouvant m’empêcher de lui lancer un regard de curiosité pour enfin tourner au coin du corridor faisant une halte à la cafétéria histoire de recharger mes batteries pour cette longue journée à venir.
  
  Arrivée à la machine, j’insérais une pièce, fis mon choix et appuya sur le bouton « coffee » et « sugar » attendant que le gobelet daigne tomber et se remplir, pouvant sentir l’arôme de ce petit noir. Prenant ensuite ma boisson fumante, je me plaçais près de la baie vitrée trempant doucement mes lèvres pour ensuite boire une gorgée quand j’entendis des pas…me retournant et la voyant, positionnée là, devant moi à quelques mètres me figeant…

Café. C'était juste ce que j'avais en tête. Les Russes me collaient aux fesses et j'étais rentré seule cette nuit. Autant dire que je prenais grand soin à slalomer entre toutes les personnes que je connaissais pour ne surtout pas avoir à arracher de tête. J'ai tué une fois pas deux tout de même. Je m'étais glissé sous la douche, une longue douche chaude et m'étais rapidement séché les cheveux. J'avais pris mon temps pour me maquillé et j'avais juste enfilé un jean et un top en prenant ma veste en cuir noire fétiche. Je sortais de la en fourrant mes affaires maladroitement dans mon sac. Je m'arrêta lorsque mon portable sonna je fouillais dans mon sac et lorsque je décrocha une brune me dévisagea fixant mon tatouage. Un problème mouflette ? Après cet appel je me dirigea vers la cafétéria et pris un café noir, fort et sucré. La brune en question était contre la baie vitrée alors, comme à ma fidèle habitude, j'y allais cash.

- Excuse moi Coffee girl. soit tu as un problème avec moi pour me fixer comme ça soit tu sais ce que veux dire mon tatouage et ça, ça m'étonnerai fort. Je t'ai piqué ton mec ? J'ai marché sur tes plates bandes ? Non c'est juste pour t'éviter des égratignures.

Je plongeais sereinement mes lèvres dans mon café chaud tout en plongeant mon regard noir dans le siens, me fichant de son age et de qui elle était. Je voulais savoir ce qu'elle me voulait et étrangement son visage me disait quelque chose. Comme si j'avais déjà vu cette fille sur une photo, une photo des cartons de maman. Je secouais la tête et buvait mon café rapidement, ma gorge me brulait et je la regardais agacée par ses regards indiscret. Je jetais d'un coup sec et précis le gobelet dans la poubelle en reposant mon regard sur elle je croisais les bras, je voulais des explications de cette fille que je ne connaissais même pas ou presque.

• Prenant mon café ce qui me détendit quelques peu, je vis cette brune, celle que j’observais depuis plusieurs jours déjà après que ma mère ne s’étant pas montré depuis des lustres, m’envoye une lettre m’avouant que j’avais une demi-sœur, chose qui m’avait bouleversé mais en même temps sachant mon état de santé je me disais que mon père ne serait pas seul sans enfant, qu’il lui resterait cette autre fille, que tous appelaient Jude. En parlant d’elle, elle se figea devant moi, avec un air très fermé et un ton des plus agaçants.
  « - Excuse-moi Coffee girl. Soit tu as un problème avec moi pour me fixer comme ça soit tu sais ce que veut dire mon tatouage et ça, ça m'étonnerai fort. Je t'ai piqué ton mec ? J'ai marché sur tes plates-bandes ? Non c'est juste pour t'éviter des égratignures. »
  
  Elle but tranquillement sa boisson fumante alors que je la regardais par-dessus mon gobelet, l’observant, voyant qu’elle avait tout comme un sacré tempérament de feu ! Je me voyais quelque peu en elle… Puis d’une traite elle but tout le contenu de son gobelet qu’elle jeta ensuite dans la poubelle d’un geste net et précis croisant ensuite ses bras sur sa poitrine.
  
  Otant mes lèvres du café noir, avalant doucement ma gorgée chaude et sucrée, je décidais de prendre la parole.
  
  Tu fais partie de l’équipe de Basket-Ball de l’université sinon dans ce cas tu devrais tenter ta chance, tu parais plutôt douée, Jude ? C’est ça ?
  
  Je bus en quelques gorgées le reste de ma boisson avant de me diriger vers la poubelle avant de me retourner vers elle.
  
  Tu ne m’as rien pris du tout mais disons que vous avons des points en commun. Sais-tu qui est Luke Conway ? Sais-tu que ta mère et lui se connaissaient ? Qu’ils étaient de vrais amis ? Qu’ils ont eu une fille qui devrait avoir ton âge ?
  
  Je voyais bien la frustration sur son visage. Mais je ne voulais pas perdre de temps dans les futilités bien que cette vérité en pleine face devait être un choc ! Mais ne sachant pas combien de temps je pourrais encore tenir face à ma maladie si toutefois j’en voyais le bout, je devais tout faire pour essayer qu’elle connaisse notre père.
  
  J’attendais de voir une réaction de sa part, d’avoir son ressenti et savoir si elle était au courant ou non ?

- Tu fais partie de l’équipe de Basket-Ball de l’université sinon dans ce cas tu devrais tenter ta chance, tu parais plutôt douée, Jude ? C’est ça ? , elle s'arrêta pour boire son café. Tu ne m’as rien pris du tout mais disons que vous avons des points en commun. Sais-tu qui est Luke Conway ? Sais-tu que ta mère et lui se connaissaient ? Qu’ils étaient de vrais amis ? Qu’ils ont eu une fille qui devrait avoir ton âge ?

Mes yeux passèrent de la colère noire à la tristesse la plus solide. Je ne voulais pas qu'on parle de ma mère surtout qu'une inconnue en parle et dise qu'elle aurit pu couché comme elle aurait fait les magasins.

- Et toi tu te drogue ? Sinon rejoins l'équipe des camé t'es plutôt douée pour t'inventer des choses ! Avant ma naissance ça faisait un an que mes parents étaient mariés dis moi pourquoi ils auraient couché ensemble ton Luke et ma mère. Maintenant tais toi au lieu d'affabuler sur des gens défunts que tu ne connais même pas sale garce !

Mon ton avait été si violent et fort que toute la cafet s'était tue. Le jetant le regard le plus assassin qu'il était possible d'avoir je me tira dans les couloirs sous les yeux ronds des Berkelyens. Même droguée je ne racontais jamais de telle bêtise celle là devait avoir un sérieux problèmes. J'ouvris mon casier et tout au fond je vis ma mère portant dans ces bras un bébé, ce bébé étant moi. Les larmes coulèrent doucement j'étais si en colère du culot de cette inconnue qu'il ne fallait mieux pas qu'elle revienne. Je claqua la porte de mon casier en métal et vit cette fille surement suicidaire se tenant debout devant moi.

- Casse toi si tu tiens à la vie ! T'as rien d'autre à faire que raconter des conneries aux gens comme ça ?C'est ton passe temps ? Et bien va voir quelqu'un d'autre, surtout un psy avant que je te casse quelque chose !

Je pris mon sac et marcha dans le couloirs aussi vite que possible vers dehors, pour surtout pas qu'elle ne me suive. Décidément la journée avait vraiment mal commencée.

• Je la vis changer de tête, je pouvais le comprendre une telle révélation avait dû avoir l’effet une gifle en plein visage mais peut-être que le temps me manquait par ma maladie. Je ne vivais plus qu’en fonction de cette saloperie que je portais en moi, mais ne sachant de quoi serait fait les jours à venir je me devais de faire les choses à ma guise, même si je manquais ici même de réel tact ! j’aurai pu prendre le temps de lui expliquer pourquoi je l’avais observé ces temps derniers et lui expliquer calmement mais elle m’avait pris par surprise en venant me voir, pourtant j’avais tant retourné la situation dans ma tête que je ne savais pas qu’elle était la meilleure façon de lui annoncer cette vérité, même dure soit –elle d’entendre et surtout d’accepter !
  
  Elle ne mit pas très longtemps pour réagir et ce violemment d’ailleurs je m’en voulais sur le coup mais elle devait savoir tout comme je venais d’en être informer, pas non de la meilleure qu’il soit mais je connaissais maintenant son existence, et qu’elle le veuille ou non, nous avions le même sang enfin presque qui coulait dans nos veines même si le mien était infecté…En plus de cela je venais de me faire insulté de sale garce, le seul juron que je ne pouvais supporter, mais dans cette situation je me lui en tenait pas rigueur.
  
  « - Et toi tu te drogue ? Sinon rejoins l'équipe des camé t'es plutôt douée pour t'inventer des choses ! Avant ma naissance ça faisait un an que mes parents étaient mariés dis-moi pourquoi ils auraient couché ensemble ton Luke et ma mère. Maintenant tais-toi au lieu d'affabuler sur des gens défunts que tu ne connais même pas sale garce ! »
  
  Elle s’en alla dans les couloirs de Berkeley ou je la suivi après quelques minutes, la voyant se rendre à son casier alors je me retrouvais derrière elle, ou elle fut bien surprise de me revoir plantée là !
  
  « - Casse-toi si tu tiens à la vie ! T'as rien d'autre à faire que raconter des conneries aux gens comme ça ? C'est ton passe temps ? Et bien va voir quelqu'un d'autre, surtout un psy avant que je te casse quelque chose ! »
  
  Elle ne me laissant décidément pas le temps ni la chance de m’exprimer qu’elle prit la fuite, j’aurais dû la laisser partir mais il fallait la rattraper pour qu’elle sache et comprenne pourquoi j’avais fait cela, maladroitement certes mais elle ne m’avait pas laissé le choix !
  
  Elle atteignit le parking de l’université ou j’accélérais le pas avant de l’intercepter et de la tourner vers moi l’obligeant à me regarder.
  
  Tu peux te calmer une seconde ?! Ou tu comptes encore te faire remarquer devant tout le monde, je ne pense que tu veuilles étaler ta vie privée devant les autres, surtout si cela concerne, ta mère… avais-je dit sur un ton plus calme et la lâchant.Je ne voulais que tu apprennes ça de la sorte mais crois si j’avais eu plus de temps j’aurai été moins brutale. Et mon nom n'est pas "sale garce mais Emy, Emy Conway.
  
  J’inspirais profondément attendant de voir si elle était prête à m’écouter, chose que j’espérais…

Une larme coulait. Ce mélange d'eau et de sentiment si durs coulait sur ma joue pour la première fois depuis des mois. Elle semblait si sincère et si vraie.. Sinon pourquoi serait-elle venue me trouver après m'avoir tant observée ? Je me taisais et me tournait face à elle je plongeais mon regard dans le sien. Je ne savais pas quoi dire. aucun mot ne me venait juste des images, beaucoup trop d'images. mon passé défilait, aussi vite qu'une bande d'annonce version accélérée, ça ne s'arrêtait plus. Alors tout ceci était basée sur du mensonge ? Je ne venais peut être pas de cet homme infâme te imbuvable ? peut être valais-je au fond quelque chose..

- Dis moi ce que tu as à me dire Emy.

Ma voix était tremblante. Tout s'écroulait. Je crois que le passé est quelque chose qu'on ne peut pas lâcher.On l'a tous en nous quelque part enfouie et ce passé fait ce comment on nous voit Et parfois, le passé est quelque chose qu'on va tout faire pour oublier. Et parfois, on apprend quelque chose de nouveau sur le passé qui change tout ce qu'on sait sur le présent...La vérité est douloureuse. Au fond personne ne veut l'entendre, surtout quand ça nous touche de près. Parfois on dit la vérité, parce que la vérité est tout ce qu'on a à offrir. Parfois on dit la vérité, parce qu'on a vraiment besoin de l'entendre. Il arrive qu'on dise la vérité parce qu'on ne peut pas s'en empêcher. Et parfois, on dit la vérité aux autres, parce qu'on la leur doit, on leur doit au moins ça. Alors Ely me devait ça la vérité si elle elle l'a savait. J'attendais là, au milieu de tous. Personne n'aime le changement n'est ce pas ? Même si celui ci peut faire du bien. Personne ne veut savoir ce qui s'est passé vraiment, personne ne veut changé car changé c'est aussi se remettre en question et changé sa vision des choses. Mais parfois il faut accepter le changement pour connaitre la vérité sur son passé et avancé. Seule ou bien a deux.
Avec un peu de raisonnement elle n'avait pas a ouvrir la bouche. Je n'étais pas la fille à mon père, j'étais sa soeur. Mais que me voulait-elle au fond ? A son age elle a déjà fait sa vie sans moi alors pourquoi aurait-elle besoin de moi ? Avant qu'elle n'ouvre la bouche je repris la parole.

- Pourquoi aurais-tu besoin d'une demi soeur maintenant puisque ta vie est déjà faite ?

La question était cinglante. Je lui en voulait à elle de m'apprendre ça, de démonter le mythe de ma mère, de cette déesse qui prônait la vérité. Mais je la remerciait pour me montré que je valait plus que ce misérable homme qui se disait mon père et que tout compte fait son sang impure ne coulait pas dans mes veines. Je la détestais déjà mais putain ce que je l'appréciait.

• Au fond étais-je obligée de tout lui révéler ? De bouleverser sa vie, je ne devais plus me poser de questions et puis je ne pouvais plus faire marche arrière non plus. Je la vis les yeux rougis, là, planté devant moi perdue, comme voulant presque prendre la fuite et cela se comprenait. Mais elle semblait prête à écouter tout ce dont je devais lui avouer.
  
  « - Dis-moi ce que tu as à me dire Emy. »
  
  Je m’apprêtais donc à lui dire la vérité mais elle reprit aussi vite la parole que j’en étais surprise sur le moment même.
  
  « - Pourquoi aurais-tu besoin d'une demi sœur maintenant puisque ta vie est déjà faite ? »
  
  Je n’ai pas besoin d’une demi-sœur comme tu penses le croire mais tu dois savoir cette vérité. Si je le fais, ce n’est pas pour moi mais pour toi et mon père. Je ne sais pas trop par où commencer mais je vais tenter d’être brève et explicite.
  
  Certains nous regardaient, nous espionnait après les hauts cris de Jude alors je tentais de ne pas pousser la voix, après tout cela ne regardait personne d’autre qu’elle et moi. Prenant une profonde inspiration je repris donc là où elle m’avait coupé le souffle.
  
  J’ai appris il n’y a pas très longtemps que mon père avait eu une enfant avec une autre femme que ma mère, et que cette dernière n’était plus de ce monde, que cette fille était à Berkeley et j’ai voulu savoir qui tu étais par curiosité peut-être mais aussi à cause de certains faits qui se sont produits dans ma vie dernièrement. C’est peut-être égoïste mais je ne resterais peut-être plus ici –quand je disais « ici » cela signifiait surtout en vie. J’avais une maladie qui elle seule me condamnerait ou pas- Je ne sais pas ce qu’il en ait de plus concernant cette histoire mais mon père et ta mère étaient de bons amis, il lui ait venu en aide il y longtemps et apparemment ils se sont rapprochés. Tu es une descente de la lignée Conway et peut-être que ta place est auprès de lui désormais. De plus j’aurais une faveur à te demander, je sais que cela fait beaucoup, mais je voudrais avec le temps que tu sois proche de mon père, tu es sa fille et comme je serais absente…
  
  J’avais la sensation de de partir à petits feu, qu’elle seule pouvait m’aider à mieux partir si je devais mourir ne sachant pas mon père désemparé.
  
  Il connait ton existence mais ta mère lui a fait promettre de ne jamais rien dire, sauf que Daria, ma propre mère a trouvé bon de s’immiscer là-dedans et de me le dire. Je pense qu’on a tous le droit à la vérité quelle qu’elle soit.
  
  Crue ? Certes. Directe ? On ne pouvait faire mieux mais il fallait qu’elle sache.
  
  Tiens si tu ne me crois pas...Je lui tendis une lettre celle reçue de ma mère avec qui je n'avais plus aucun contact depuis des années, j'avais décidé de couper les ponts.
  
  Ma chère fille,
  Je t’envoie cette lettre pour que tu daignes enfin ouvrir les yeux, ton père est loin d’être l’homme parfait que tu t’imagines, il a beau avoir toujours été présent pour toi il ne l’a jamais été pour Judiana, ce nom ne te dit rien ? Normal, c’est ce lui de ta demi-sœur, comme quoi tes parents n’ont pas été si parfaits que cela.
  Son amie, un jour a eu besoin de lui et résultat il l’a mise enceinte, j’ai toujours su qu’il y avait quelque chose de fort entre eux, mais naïve comme je l’étais j’ai fermé les yeux, faisant comme si je n’avais jamais rien su de cette vérité mais il est temps de tout remettre à jour. Tu n’avais que 2ans à l’époque, soit disant un voyage d’affaire, mais il nous a trahi toi comme moi ! C’est lui qui nous a séparé, qui a fait que tu m’as abandonné pour aller vivre avec lui, je sais que je n’ai pas été la mère parfaite, mais je le suis tout de même et quoi que tu puisses dire ou faire, mon sang coule dans tes veines comme celui de ton père. Mais cette autre personne qu’est « Jude » ne doit jamais savoir de qui elle est la fille, ton père est un grand homme d’affaire, elle pourrait le nuire et bien plus, bien que cela ne pourra jamais faire autant de dégât qu’il y en eu dans ma vie par sa faute.
  Prends ta place près de ton père, comme sa seule et unique fille, et ne la laisse jamais entrer dans ta vie de quelque manière que ce soit, évince-la, laisse la poursuivre sa vie, tu n’as pas besoin e ça, tu n’as pas besoin d’elle.
  Ta mère Daria

Ca fait mal. Ca brule mais c'est glaciale. Ca claque, ça explose, ça se brise et ça déchire. Ca coupe, je saigne, je pleure, je suis silencieuse puis je relève le regard. Mon coeur venait d'exploser. BOUM. Je n'ai jamais été celle que je suis, je ne sais pas d'où je viens, je n'ai pas de racines, plus de pères, aucune mère mais une soeur ? Elle m'a demandé au moins mon avis ? C'est elle dit " Est-elle prête à se prendre une aussi grosse claque dans la gueule ? Est-elle prête a voir sa vie défilé et de s'entendre dire " Ma fille tu n'es personne " ? A-t-elle le cran en ce moment précis d'assimiler ça ? D'encaisser ça ? " Non cette fille ne s'est pas posé de questions, elle voulait quelque chose qu'elle n'aurait pas. Je ne veux pas d'un père car les pères sont tous cons, je ne veux pas d'un faux père non plus car c'est un lâche, je ne veux pas d'une soeur qui voudrait me protéger et me donner des ordres. Je ne veux de personne mis à part de moi. De moi même, de la vraie moi. De Judiana.

- Si tu t'attends à ce que je m'occupe d'un parfait inconnu alors ce sera non. Non car il devrait y avoir une loi comme quoi on a pas le droit de venir chamboulé une vie ainsi, comme quoi on a pas le droit de renverser le passé qu'on tente d'oublier, de le déterrer, de le remonter et de montrer que tout n'est que papier marché, que mensonges surveillés. Il devrait y avoir une loi de secrets. Des secrets qu'on estimerait si lourd que cela risquerait de mettre en péril des vies, une vie. Ta mère ne voulait pas que je rentre dans ta vie, pourquoi tu te décides à vouloir m'y faire tout compte fait rentré ? Pour que ton papa qui était là pour toi à chaque noël se dise " Et si on rattrapait le temps perdu ? " pour que ton papa qui était là pour souffler tes bougies d'anniversaire soit heureux de découvrir sa fille qu'il a généré ? Ou bien parce que tu es suicidaire et qu'avant de te jeter du haut de Berkeley tu voulais être sure que ta demi soeur s'y jetterais à son tour ? mon ton montait, la voix brisé, le coeur en vrac, boum, bam crack, il ne restait plus rien que des pièces infimes de mon existence, A quoi as tu pensé mis a part ton père et toi ? A quoi ? A rien tu n'as pensé qu'à toi tu te fiches de savoir ce que ça me ferait, ce que j'ai pu vivre pendant que toi tu avais un père, que toi tu as une mère qui t'écris des lettres et que tu te fou en conflit avec elle car tu n'es pas capable de pensé aux autres pour annoncer des nouvelles alors que moi ma mère a été assassinée et que je n'ai qu'un père de substitution qui m’entretient pour tenir son faux rôle de faux père. Tu t'es dis que tu allais me sauvé, que tu allais sauvé ton père lui faire le plus beau cadeau de sa vie en me ramenant cette lettre ? Est ce que tu as pensé à moi Emy ? Est ce que une seule seconde tu as pris ce rôle de soeur au sérieux et est ce que tu as pensé à moi ?

Ces deux dernières questions venaient de résonné dans le ciel comme un orage. ma voix était si brisé si douloureuse qu'on voyait que ce n'en était aps forcément contre elle que j'en avais mais contre la vie elle même. On pouvait voir ma souffrance. J'étais perdue. Je pleurais. la première fois depuis si longtemps que tout s’arrachait. J'en avais marre de vivre. Le souffle coupé je lâchais cette lettre par terre et dans des sanglots arrachant le coeur à n'importe quel homme de pierre je murmurais.

- Pourquoi tu ressens pas le besoin d'avoir une soeur alors que moi je ressens ce besoin à ce moment précis ? Le besoin d'une soeur.

• Je savais que ce n’était pas une façon de faire, de dire ou d’agir envers elle et même envers les gens en général mais je devais avouer la vérité, celle que je venais d’apprendre par ma mère, sans avoir pris la peine d’appeler mon père pour lui demander des comptes, façon de dire car au fond qu’avais-je le droit ou non de dire ? Cela faisait partie de sa vie passée bien que le prénom de Juliana ne m’était pas indifférent les ayant déjà entendus discuter d’elle et de sa mère. Sa mère était une bonne et excellente amie de mon paternel, il ne s’étalait jamais sur elle comme pour ne pas blesser ma mère, je voyais bien qu’elle était jalouse de cette femme, dont il ne prononçait jamais son nom.
  
  Peut-être aurais-je du laisser cette histoire de côté et ne pas aller vers ma « demi-sœur » puisqu’une partie de sang coulant dans nos veines était le même. Je la vis pleurer, dans un tel mutisme, sachant que tout son monde, son passé venait d’exploser en mille morceaux. Je m’en voulais déjà tant mais je ne pouvais revenir en arrière, j’allais probablement avoir à faire désormais à sa furie, son incompréhension.
  
  Je suis désolée, ce n’était pas dans mon intention de venir te perturber, je suis consciente du mal que je peux te faire en venant de voir, te balancer tout ça d’une traite.[/b
  
  ]Elle parla de ma mère je fronçais les sourcils.
  
  Je n’ai pas besoin d’elle pour prendre des décisions je suis grande et je juge par moi-même de ce que je dois ou ne doit pas faire, je suis désolée que cela te dérange tant mais la vérité même désolante soit elle doit être su. Tu dis n’importe quoi, c’est un homme bon et puisque tu veux entrer dans les détails, il n’a rien fait pour entrer dans ta vie à la demande de ta mère.
  
  Je soupirais de la voir ainsi me touchait énormément.
  
  Ecoute Jude, si je pouvais faire ou dire quoi ce soit pour t’aider à te sentir mieux je le ferais, je sais que c’est déstabilisant mais je n’avais pas le choix et je n’ai aucune envie suicidaire contrairement à tes pensées !
  
  Cela avait le don de m’énerver ne sachant pas de quoi elle parlait, mais le reste de ses paroles me firent me sentir mal et tellement désemparée que je retrouvais un calme si intense, ne l’interrompant pas. J’avais été si égoïste, j’étais si triste je venais de détruire de nouveau sa vie, celle qu’elle avait tenté de se reconstruire après la mort de sa mère et un père quasi absent, même s’il n’avait ce rôle que pour son bon vouloir.
  « A quoi as-tu pensé mis à part ton père et toi ? A quoi ? A rien tu n'as pensé qu'à toi tu te fiches de savoir ce que ça me ferait, ce que j'ai pu vivre pendant que toi tu avais un père, que toi tu as une mère qui t'écris des lettres et que tu te fou en conflit avec elle car tu n'es pas capable de pensé aux autres pour annoncer des nouvelles alors que moi ma mère a été assassinée et que je n'ai qu'un père de substitution qui m’entretient pour tenir son faux rôle de faux père. Tu t'es dit que tu allais me sauvé, que tu allais sauver ton père lui faire le plus beau cadeau de sa vie en me ramenant cette lettre ? Est-ce que tu as pensé à moi Emy ? Est-ce que une seule seconde tu as pris ce rôle de sœur au sérieux et est-ce que tu as pensé à moi ? »
  
  Je restais figée là, devant elle, telle une statue alors que je tentais de chercher les mots pour m’expliquer mais à quoi bon. Alors d’une voix presque las et posée je lui répondis.
  
  [b]Tu as raison je n’ai pas pensé tellement à toi, du moins pas de cette façon, je voulais simplement que mon père, ‘notre’ père retrouve son autre fille, et si j’ai fait ça tu as raison c’est pour lui, qu’il ait une de ses filles à ses côtés quand l’autre partira peut-être. La vie est précieuse même si elle est bien compliquée en soit, parfois on a pas le choix, on doit prendre des décisions même égoïstes soient elles et c’est ce que j’ai fait sans penser à mal, au contraire, je pensais que cela réjouirait tout le monde, notamment notre père, toi, mais je me suis trompée de toute évidence…et quant au fait d’avoir une sœur, je pense qu’il est peut-être trop tard…Si j’ai fait cela c’est que j’ai mes raisons.Tu n’as pas eu besoin de moi jusque-là, tu n’as jamais ressenti le besoin d’avoir un frère ou une sœur alors pourquoi maintenant, simplement parce que je viens de me pointer devant là, avec une lettre à la main pour te dire d’où tu viens vraiment, que ton père est aussi le mien, et que tu es née d’un véritable amour. A ta place je me sentirais perdue, certes, mais vois là une seconde vie, bien plus intéressante que celle que tu aies pu avoir avec cet homme qui te servait de paternel. C’est le moment de prendre un nouveau tournant, seul toi peux changer ton existence, et ton tour est venu, alors à toi de décider de ce que tu comptes faire Judiana.
  
  Je regardais cette lettre sur le sol, humide par la pluie fraichement tombée ne la ramassant même pas et pourquoi faire ? Elle n’avait pas de grands intérêts pour moi, surtout venant de ma mère avec qui j’avais rompu tout contact. Songeuse, inquiète je reposais les yeux sur ma demi-sœur.
  
  Je ne te force à rien tu es libre de faire à ta convenance mais réfléchis avant de refuser de connaitre ta vraie famille, de savoir d’où tu viens et quant au fait de trouver en moi une sœur…cela m’est inconcevable pour le moment, je suis désolée…
  
  Je voulais pourtant lui dire la véritable raison de ma venue à elle, mais elle souffrait tant, comment lui dire que si j’avais fait cela c’était pour qu’ils ne soient mon père et elle, plus seuls, que je voulais les voir réunis surtout si la maladie m’emportait…Et créer de nouveaux liens je me l’interdisais surtout ici dans le cas présent, la seule exception avait été Stephen….