9 heures – Il était l’heure pour Yvanie de se lever. C’était peut-être la première fois de sa vie qu’elle se réveillait aussi tôt lors d’un week-end. Les yeux encore tout endormis, elle les ouvrit l’un après l’autre : le gauche et ensuite le droit. Elle se les frotta un instant avant d’essayer de regarder le soleil qui traversait la fenêtre, les rideaux n’étant pas tirés. Yvie se maudissait d’avoir perdu ce bijou qui lui était si cher ; et pour cause, c’était un bracelet qui avait appartenu à sa mère. Imaginait à quel point ceci était précieux, c’était une des dernières choses qui lui restait, qui la liait à cet être qui lui manquait tant. Ses deux pieds touchant le sol, elle esquissa un sourire voyant que le ciel était d’un bleu éclatant. Sa bouche s’ouvrit pour laisser place à de belles dents blanches parfaitement alignées, un sourire digne des célébrités hollywoodiennes. Ses jambes la menèrent tout droit vers la salle de bain ; pièce qu’elle aime beaucoup mais largement moins que son dressing. Elle se brossa les dents, se contempla quelques instants dans le miroir qui trônait au-dessus d’un lavabo puis la blondinette prit tranquillement sa douche. Après s’être mouillée, bien lavée puis rincée, elle enroula sa serviette de façon à ce qu’on ne voit pas son anatomie féminine. La jeune Corse sortit de la salle de bain et se rendit dans la pièce suivante, c’est-à-dire son dressing. Elle consacrait une pièce entière d’environ 20 m² pour toutes ses fringues et chaussures en tout genre. Elle fit glisser les deux portes où se trouvait un miroir sur chacune, pour vous dire à quel point Yvanie est obsédée par son image. Elle choisissait des sous-vêtements noirs, élégants puis enfila une robe plutôt sexy, de la même couleur que ses sous-vêtements. Elle enfin des escarpins signés Louboutins et coiffa sa longue chevelure blonde. Elle se maquilla quelque peu les yeux avant de prendre son sac qui se trouvait dans l’entrée et de sortir son BlackBerry. Elle enclencha la poignée de la porte, eut une légère bouffée de chaleur et ferma cette dernière derrière elle. Yvie fouilla quelques instants dans son sac pour y sortir ses lunettes sortant tout droit d’un magasin Ray-Ban. Vous l’aurez compris, la jeune femme est riche et elle aime bien le montrer. Elle était quelque peu anxieuse à l’idée de ne pas retrouver l’objet qu’elle était venue chercher. Elle devait se rendre à la maison des confréries des Gamma, endroit qu’elle n’a jamais visité. Où peut-être qu’elle y est déjà allée, mais avec quelques grammes d’alcool dans le sang. Le taxi vint s’arrêter à ses pieds, elle l’avait appelé quelques temps auparavant car le campus est plutôt grand. Elle monta à l’arrière de l’auto-jaune, colla sa tête contre la vitre et lorsque le taxi démarra, Yvanie regarda le paysage défiler sous ses yeux. Elle partit dans ses pensées, et se posait un tas de question. Et si la personne n’avait pas retrouvé son bijou ? Et si c’était un mauvais garçon et il voulait abuser d’elle ? La française chassa très vite toutes ces mauvaises idées de son esprit et décida d’être optimiste. Elle était même prête à payer s’il le fallait pour récupérer l’objet, payer en nature serait-encore mieux si le jeune homme était attirant. La Sigma sentit l’auto freiner assez durement, elle se douta qu’elle était arrivée à destination. Ainsi elle leva la tête et, bingo, elle se trouvait à l’endroit voulut. Le conducteur du taxi se dépêcha de descendre de la voiture et ouvrit la portière à la jolie blonde, elle pensa dans un premier temps qu’il était gentleman, mais bizarrement cette pensée s’envola lorsqu’elle vit que l’homme d’un certain âge en profita pour plonger son nez dans son décolleté qui était, faut l’avouer, d’une grandeur assez impressionnante. Cependant elle était contente que son charme opère aussi auprès des hommes d’âge mûr et continua son chemin, le sourire accroché aux lèvres. Elle contempla quelques instants la grande bâtisse, entra et demanda a une personne qui se trouvait dans le hall la chambre de Cade Dante McKinley. Il lui indiqua gentiment le chemin et la jeune blondinette suivit à la lettre la direction que la personne lui avait dite. Elle se trouvait désormais devant une grande porte en bois, Yvie hésita un instant puis se jeta à l’eau, elle frappa trois fois sa main contre cette dernière.