✿ Les hommes sont toujours entre une ex et une future, car le présent ne les intéresse pas.

♥ En amour il n'y a que la conquête et la rupture qui soient intéressantes, le reste n'est que du remplissage.

Aujourd'hui, jeudi. L'emploi du temps d'Estéban était assez simple, voir même trop pour lui : il avait une conférence dans la matinée dans l'aile sud de l'université, et une réunion au terrain pour prévoir le prochain match de la saison en début d'après midi. Le reste de la journée lui était offerte, un plateau vide qu'il suffisait de remplir à sa guise. Un sigma se serait abandonner à son art pendant quelques heures, un epsilon aurait compter ses billets verts, un oméga fait un plein de bouteille, un alpha relu ses cours. Esté', en tant que bon Iota de base, avait décider de courir dans le parc de San Francisco, quitte à faire 15 fois le tour et connaître l'emplacement des arbres par coeur. Ça n'a pas loupé, au bout de 7 passages dans le même coin de verdure, il était près a affirmer sans le moindre doute que le parc avaient une moyenne de 15 bans par rayon de 2 kilomètres. Mais, le jeune abandonna vite ses calculs pour glisser de la musique dans ses oreilles. Toujours plus motivant me direz vous. La sueur perlait sur son front et dégoulinait jusqu'à son torse déshabillé. La température agréable mêlée à un léger vent rendait les conditions parfaites. 2h30 de course sous les arbres après, Estéban s'était glisser sous une douche froide. Il restait immobile, sous l'eau, ouvrant grand la bouche pour bailler. En sortant, il emporta le rideau de douche derrière lui, et la tringle se décrocha, tombant un terre dans un fracas peu commun. Il se retourna, grimaçant, puis soupira, les yeux posés sur la catastrophe. La malchance le frappait rarement, mais quand elle voulait jouer de ses pouvoirs, elle choisissait toujours le bon moment. Déjà 45 secondes qu'Esté' regardait le plastique à terre, ne se décidant visiblement pas à bouger. « Ouais. Je ferais ça demain, j'suis déjà trop proche de la syncope. » Dans un état proche de l’Ohio, certes, mais toujours motivé pour sortir. Après tout, un iota se doit de conserver sa popularité, quel qu’elle soit. Lui, contre son gré, avait le rôle du grand sportif, un mec plutôt cool en apparence mais qui était un vrai bourreau des coeur. Ce qu'il en pensait ? Strictement rien. Si ça amusait les gens de penser ça, après tout, c'était leur vie. Lui faisait la sienne, et s'amusait même de son caractère prédisposé pour faire fuire les écervelés ou les filles inintéressantes à ses yeux. Au final, il se rendait lui même compte qu'il était trop difficile en matière de gout amoureux. D'un côté, il ne se voyait pas au côté d'une Béta plastifiée-pot de peinture et vas y que j'te vide ta carte bleu en faisant les boutiques, et d'un autre, sortir avec une Thêta ou une Sampi n'était pas vraiment envisageable. Non pas qu'elles soit toutes laides - au contraires - ou trop simples, mais il prenait ça par principe. Si il lui arrivait d'être avec l'une d'entre elle, il se verrait obligatoirement lyncher. Il était d'ailleurs sortit avec une violette il y a peu. Leur relation secrète n'avait finalement pas duré longtemps. Et ce n'était pas plus mal. Bref, le mieux dans tout ça restait les Iotas. Mignonnes et sportives. Parmis elle, il y avait d'ailleurs eu Payson. Particulièrement au goût du jeune homme. Il était fou d'elle, pouvait même imaginer sa vie avec si elle le lui demandais. Mais, un de ses plus gros défaut, est d'être parfois distant avec la personne qu'il aime. Peur de mal faire ? Peut être. Après tout, face à elle, il se sentait tellement vulnérable et en même temps en confiance. C'était un des raisons qui faisait que le jeune faisait en sorte de la voir le moins souvent possible. Et, étrangement, ils se croisaient de plus en plus. Estéban était habillé d'un tee shirt col en V et d'un bermuda en jean, balayant du regard la chambre pour être sur de ne rien oublier. Il se glissa dans une paire d'espadrille, puis sortit en ferma la porte derrière lui, se frottant les yeux comme un enfant. Il déboula les escaliers 3 par trois, s'attendant à trouver au bout de 3 mètres quelques amis sur le campus. Le jeune poussa la porte du bâtiment principal de son épaule gauche, consultant l'heure sur son téléphone. Dix huit heures trente-deux minutes. Il était dans ses horaires habituels. Levant la tête, il remarqua que le banc de gauche habituellement scouater par deux ou trois membres de l'équipe de basket était vide. Puis, marchant vers lui, Payson. La dernière personne qu'il voulait voir aujourd'hui. Son ex n'était pas sensé rentrer dans son emploi du temps. Il pourtant, il aurait tout fait pour la voir y revenir. Sa silhouette élancée sous sa robe si légère venait en sa direction, elle avait un sourire radieux aux lèvres. Réflexe habituel d'Estéban, il passa une main derrière sa nuque, en souriant comme une crétin. Intérieurement il ne cessait de se dire qu'il fallait se reprendre, mais quand elle lui parlait, il se sentait toujours un peu abruti par la situation. « Je savais que je te trouverais là Mercury. Toujours aussi beau à ce que je vois... » Le regard du bel homme remonta sur elle. Il ne pu s'empêcher de la regarder insidieusement de haut en bas, se demandait comment un corps si parfait n'était pas la propriété d'un homme. Peut être que si après tout, si elle se permettait de lui faire des avances quand elle le voyait, il ne l'avait jamais entendu parler de sa situation présente. « T'es pas mal non plus si c'est ça que tu veux savoir.. » Haha, monsieur restait distant dans ses paroles. Non, il ne voulait pas retomber dans le panneau. Et pourtant, il prendrait un malin plaisir à lui faire du charme. A cette pensée, il lui adressa un sourire malicieux accompagné d'un regard bleu océan. Si innocent mais prévisible à la fois. Soudainement, il reprenait les rênes, la confiance le regagnait. Maintenant, c'était au jeu de plus fort avec Payson. « Tu me suis Esté ? » Il ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose puis la referma aussitôt, la jeune fille lui accrochant le bras et poursuivant : « A moins que tu ais une conquête à aller voir ? Enfin, entre un petit bout de viande et une sexy Iota comme moi le choix est vite fait non ? ». Un jour, un grand homme à dire " Cela fais deux ans que je ne parle plus à ma femme car je ne voulais pas l'interrompre. " Il vennait de comprendre le comment du pourquoi. « Visiblement je n'ai pas trop le choix. Et croit moi, il y a tout un tas de viandes fraîches presque aussi attirantes que toi qui m'attendent. Je fais juste l'effort de rester même si tu as un goût de...de déja vu, tu comprends ? » Il lui sourit innocemment, comme il savait si bien le faire. Son côté moqueur et sarcastique ressortais souvent lorsqu'il n'était pas forcément très à l'aise. Et au final, ça lui faisait s'en sortir plutôt bien. Payson le guida jusque sur les toîts de l'université. Il savais pertinemment que nous n'avions pas à être là, mais après tout, avec elle, rien n'était impossible. Il ne devait pas recraquer, interdiction de l'embrasser. Pourtant, il en avait terriblement envie. Ici, ils avaient une vue sur tout le campus. Estéban observa un instant l'horizon, puis se retourna vers son euh..disons amie. « Je suppose que tu m'as amener ici pour me faire part de quelque chose ? Je sais pas, préparation d'un mauvais coup, invitations à un concert, histoire entre copines, jardinage ? » Il haussa un sourcil puis se retourna et ajouta pour lui même, plus bas, l'air effrayé. « Déclaration d'amour ! » Esteban s'approcha du bord du bâtiment pour regarder en bas, il y aperçu deux trois amis, mais se refusa à les apeller. Voulait-il profiter de ce moment ? Probable. Il s'éclairciça la gorge. « Sache que, dans tous les cas, je t'écouterais avec attention...» Il s'asseya par terre, les jambes tendus et croisé devant lui, appuyé sur ses mains posées derrière lui. «...ou presque. »

now it's over, why is it over ?

Estéban quand à lui n'avait jamais été une personne plus troublé que ça. Son passé n'était pas tout rose, certes, mais il avait pris la vie comme elle était venu, sans faire de longue analyse sur l'état de celle ci. Jeune champion de base-ball exploité par son père et son frère après le décès de sa mère. Toutes les principales péripéties de sa jeunesse tenait en une phrase qu'il avait apprit par coeur, cette seule phrase qui expliquait tout en si peu de temps. Le pourquoi de comment, et le comment du pourquoi. Il n'avait pas besoin de tourner en rond des heures ou consulter quelqu'un pour savoir ce qui se passait dans sa tête. Pour lui tout était clair, ou presque et pour rien au monde il aurait étaler sa vie auprès d'un homme ou d'une femme presque inconnue. Il se réservait, se forçait à aller bien en toute circonstances, et apparaissait aux yeux des gens comme quelque de souriant et agréable, un caïd au grand coeur sans problèmes particuliers. Et pourtant si, ses sentiments se cassaient la gueule en permanence. Il n'étais pas le petit ami parfait : la peur de mal faire le pourchassait chaques jours dans son couples. Il devenait donc distant, pouvant ne pas prendre des nouvelles de sa moitié pendant plusieurs jours. Amoureux ? Plus que tout, le plus comblé des hommes certes, mais sûrement pas le plus attentionné. Un vrai connard comme le disait certaine, mais intérieurement il savait qu'il ne changerais jamais. Payson en avait fait les frais. Et pourtant, Esté l'aimait plus que tout, il aurait voulu retourner en arrière. Il a beaucoup souffert de leur rupture, et se contente maintenant de garder sa fierté face à elle. Alors, pour oublier ses relations amoureuses foireuses, il couchait parfois à droite à gauche. Mais l'envie n'était pas vraiment là. Un peu, sur le coup, car le moment est excitant, mais au fur et a mesure, il découvrait qu'il n'était pas aussi nymphomane qu'il le laissait croire. La preuve, au lieu de chercher une nouvelle victime, il était sur les toits de l'université avec son ex petite amie à discuter. « Oui voilà. Tu as tout deviné, histoire entre copines. » Elle le regarda de haut en bas et s'asseya à côté d'Esteban « Enfin, ça colle pas trop, à moins que tu ais changé de sexe... » . Esté haussa un sourcil, puis pris un air malicieux et secret. Après tout, il devrait faire ça. Il s'imagine très bien avec les cheveux longs, en petite culotte. Mon dieu, l'image est assez risible. « Je te proposerais bien de vérifier mais je ne vais même pas essayer de le faire. » Haha, c'était ça le principe. Il conservait toujours sa réputation de coureur de jupons, juste car elle lui formait une carapace que personne n'avait envie de percer à jour, de peur de découvrir un sombre crétin simplet à l'intérieur. Estéban préférait être vu comme ça que comme un geek à lunettes, au moins, lorsqu'il a vraiment envie de profiter, il peux, et n'est pas réduit à se morfondre devant des films romantiques. D'ailleurs, il hait les films à l'eau de rose, trouve ça stupide et crétin, sans intérêt et complètement vide. « Je voulais juste savoir comment ça allait. Tu sembles m'éviter comme la peste alors bon. Ne t'inquiète pas, j'ai pris un kilo à cause du chocolat, je suis pas enceinte de toi » Mon dieu, comme il avait envie de tout lui dire. Lui avouer à quelle point il se sentait con face à elle, et ceci étant la raison principale de ses évitements. Il n'aimait pas particulièrement être face à elle, la regardant dans les yeux. Il avait trop peur, peur que la descente de l'attirance dérape sur la pente abrupte des sentiments. Il avait déjà descendu cette piste plusieurs fois, et c'était toujours cassé la gueule magistralement à l'arrivé. Le plus dur était de remonter lorsqu'on était en bas. L'amour était un sport bien trop extrême pour lui, il préférait encore courir dans le parc en comptant les arbres et les bancs, pour en déduire une moyenne générale du pourcentage de verdure sur cent mètres carré. Occupation inutile, certes, mais qui lui vidait l'esprit un long moment. Il ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose puis la referma aussitôt, lorsque celle de Payson s'ouvrit. « A la limite, ça aurait fait un sacré sportif et un beau gosse » Estéban sourit, et se sentit rougir quelque peu. Il tourna la tête de l'autre côté, faisant mine de regarder l'horizon. Sa fierté le perdra un jour. Il reposa son regard sur son amie quelques secondes après. « Je vais prendre ça comme un compliment et... » Ne dérape pas Estéban, ne fais pas le con. Oui mais ça descend trop vite pour moi, je suis obligé. Non, freine, freine c'est plus prudent, ne te lance pas dans n'importe quoi ! Tant pis je craque. « Je vais être franc avec toi, si je t'évite, c'est parce que je me sent toujours à côté de la plaque quand je suis avec toi. Je..je me suis jamais excusé de t'avoir faire vivre un calvaire durant notre relation mais..Enfin voilà, j'suis désolé. J'dois être un peu con. » Un peu ?! Beaucoup oui ! Parfois, les choses sortaient sans qu'on ne les veuille vraiment. Estéban secoua la tête et baissa le regard sous ses cuisses, il avait sentit son coeur accéléré : Pourquoi diable le rythme cardiaque accélère quand nous nous appliquons à dire la vérité sur nous mêmes, a expliquer notre vision des choses ? Mais surtout, pourquoi restait t'il parfaitement calme quand nous exposions le plus gros mensonge que la terre ai jamais connu ? Une question qui forçait Esté' à se dire qu'il fallait mieux mentir que de souffrir de la vérité. « Oublie ce que j'viens de te dire c'est..stupide. » Il n'en pouvait plus, il se sentait brûler de l'intérieur. Il venait lui même de jeter son unique et seule protection. Estéban ne voulait plus qu'une chose : Déguerpir, courir loin, aussi loin qu'il pouvait, à l'autre bout de la ville, et rester là bas le temps qu'on l'oublit. « Je ferais peut être mieux d'y aller.. Nous deux, je croit que c'était juste..pas une bonne idée. » Sur ces mots, il repliait ses jambes, s'appuya sur sa main gauche, et se redressa. Partir loin, très loin. Sauf si quelque chose, une parole, un geste l'en empêche.