Hayzanna ♥ « Je sais ton amour je sais l'eau versée sur mon corps sentir son cou jour après jour j'ai remonté les tourments pour m'approcher encore j'ai ton désir ancré sur le mien j'ai ton désir ancré à mes chevilles viens, rien ne nous retient à rien tout ne tient qu'a nous. Je fais de toi mon essentiel tu me fais naître parmi les hommes je fais de toi mon essentiel celle que j'aimerais plus que personne si tu veux qu'on s'apprenne. Tu sais mon amour tu sais les mots sous mes silences ceux qu'ils avouent, couvrent et découvrent j'ai à t'offrir des croyances pour conjurer l'absence j'ai l'avenir gravé dans ta main j'ai l'avenir tracé comme tu l'écris tiens, rien ne nous emmènes plus loin qu'un geste qui revient. »

Elle était pour moi un mystère, une véritable énigme, un secret bien gardé. Je ne connaissais rien d'elle à par son prénom, un prénom qu'elle m'avait fredonné à l'oreille. Sa douce voix résonnait encore en moi et pour d'obscur raison je n'arrivais pas à l'oublier, je ne l'avais pourtant vu qu'une fois, mais depuis elle trottait dans mes rêves, mettant de côté mes cauchemars. Je n'avais pourtant pas tenté de la revoir depuis ce soir passé en sa compagnie et le pire dans tout ça c'est que je ne savais pas pourquoi. J'aurais pu essayer de la retrouver, de pouvoir à nouveau la contempler, de lui donner ce baiser tant mérité, mais non ma volonté s'obstinait à faire barrage. Je ne tarderais pas à retourner à Miami pour les vacances alors c'était maintenant ou jamais. Je n'avais jamais été quelqu'un de timide, du moins pas durant ces dernières années alors je n'avais aucune idée de ce qui me barrait la route et qui m'empêchait d'aller entamer une conversation, moi qui me prenait pour un Don Juan, j'étais finalement bien loin du compte. « Bon tu joues Deden oui ou merde ? » Me tirant de la rêverie dans laquelle j'étais tombé j'avais presque oublié que j'étais en pleine partie de billard. Il n'y avait quasiment plus personne dans la maison des deltas, mais les derniers membres de la confrérie encore présent avait décidé de se retrouver autour de la table pour passer un après-midi sympa entre ami. Malheureusement pour moi je pensais encore à cette fille, à son sourire, à la soirée où j'avais fait sa connaissance. Depuis j'avais l'impression d'être tombé éperdument sous le charme de cette inconnue, ce qui ne me ressemblait pas du tout, d'ailleurs ça ne m'était jamais arrivé. J'aurais pu l'appeler ou même lui envoyer un texto, mais je n'avais même pas pris la peine de prendre son numéro de téléphone, certaine fois j'étais un véritable abrutis. Heureusement j'avais quand même réussi à apprendre une chose sur elle, le nom de sa confrérie, une confrérie que je connaissais bien. Alors que faire ? Rester planter là avec une queue de billard dans la main ou foncé faire quelque chose dont je rêvais tous les soirs. « Désolé les mecs, mais j'ai un truc important à faire. » Ne prenant même pas la peine de jeter un regard en arrière, j'attrapai ma veste et sortit par la porte d'entrer. Agir sur un coup de tête était devenu une habitude pour moi et je dois dire que certaine fois ça faisait du bien, ne plus se casser la tête pour un oui ou pour un non. À présent je devais aller au bout de mon idée, une idée qui me trottait dans la tête depuis maintenant trop longtemps. C'était dingue, mais j'avais besoin de le faire, il faut mieux regretter d'avoir tenté quelques choses que de regretter d'être resté les mains dans les poches.

Tout en avançant je ne pouvais m'empêcher de penser à elle, c'était comme si son image avait décidé de ne plus jamais me quitter, elle était la présente au plus profond de moi, faisant sursauter mon cœur à chaque regard qu'elle me lançait. Malgré ce que l'on pouvait penser, c'était un sentiment horrible, ne plus se sentir maitre de son propre corps, ne pas pour arrêter de penser à quelqu'un qui ne se rappelait peut-être même plus de vous, c'était comme si j'éprouvais à la fois de la haine et de l'amour, deux sentiments diamétralement opposés, mais à la fois si proche. Après tout, que se dirait-elle en me voyant arriver, tiens voilà mon prince charmant ? Ça m'étonnerait beaucoup. On ne c'était vu qu'une fois, mais personnellement cela m'avait suffi pour succomber, en espérant ne pas avoir été le seul. Au fur et à mesure je compris que c'était la peur de l'échec qui m'avait empêché d'aller lui adresser la parole, j'avais pourtant appris très jeune à surmonter cette angoisse. Comme quoi on a beau essayer d'être parfait, on en apprend sur sois tous les jours. « Epsilon ... » J'étais enfin arrivé devant la maison tant convoité par les fils à papa, attention je ne critique pas, je ne permettrais pas après toutes les fêtes qu'on a faites ensembles. Et puis j'avais failli venir habiter ici, mais finalement c'est vers les deltas que je me suis tourné et je ne le regrette pas, mais j'aurais été curieux de voir comment aurait tourné ma vie universitaire si j'avais été un membre de cette confrérie. Je n'avais plus à faire que quelques pas pour pénétrer dans le hall d'entrée, savais-je ce que je faisais ? Je crois pas non, je n'étais plus guidé par mon cerveau, mais par mon cœur et quand il décide quelque chose celui-là il va toujours jusqu'au bout, souvent à mes dépends, même si cette fois j'étais un peu d'accord avec lui. J'avais l'impression que même ici de nombreux élèves étaient déjà partit, en espérant qu'elle soit encore là, à m'attendre. « Bon où tu te caches jolie demoiselle ? » Laissant mon doigt parcourir la liste, je cherchais le prénom qui m'avait tant obsédé ces derniers jours. « Trouvée. » Grimpant l'escalier deux par deux, je savais à présent à quelle porte taper, en espérant quelle daigne s'ouvrir sur une belle brune. Un long couloir c'était tout ce qui nous séparait, mais cette enflure avait l'air si long et des portes y en avait pas qu'une, heureusement que je m'étais rappelé du numéro. Je n'avais plus qu'une chose à faire, frappé. Par bonheur elle s'ouvrit au bout de quelques secondes et je ne fus pas déçu de voir la personne qui apparaissait derrière elle. « Content d'enfin vous revoir mademoiselle Duma. » Un grand sourire s'étirant sur mes lèvres je poursuivis. « J'ai vu ton nom sur la liste en bas. » Cette situation était à la fois bizarre et comique, comment j'avais pu penser que débarquer sur son palier la ferait succomber à mon charme ravageur. Visiblement j'avais été trop con pour y penser, mais bon maintenant que c'était fait, fallait bien que je joue la carte du séducteur, mon atout. « Désolé de venir comme ça sans prévenir, j'espère que je ne te dérange pas. »

Hayzanna ♥ « Je sais ton amour je sais l'eau versée sur mon corps sentir son cou jour après jour j'ai remonté les tourments pour m'approcher encore j'ai ton désir ancré sur le mien j'ai ton désir ancré à mes chevilles viens, rien ne nous retient à rien tout ne tient qu'a nous. Je fais de toi mon essentiel tu me fais naître parmi les hommes je fais de toi mon essentiel celle que j'aimerais plus que personne si tu veux qu'on s'apprenne. Tu sais mon amour tu sais les mots sous mes silences ceux qu'ils avouent, couvrent et découvrent j'ai à t'offrir des croyances pour conjurer l'absence j'ai l'avenir gravé dans ta main j'ai l'avenir tracé comme tu l'écris tiens, rien ne nous emmènes plus loin qu'un geste qui revient. »

Finalement cela n'avait pas été si dur de venir frapper à cette porte maculé de blanc que j'avais pourtant évité comme la peste. Il y a quelques heures j'aurais tous fait pour m'en tenir à l'écart, mais à présent j'aurais tout donné pour qu'elle s'ouvre et que je puisse enfin apercevoir ce visage qui m'avait tant obsédé, que je n'arrivais plus à oublier, m'envahissant lors de mes moments de mes faiblesses. J'aurais pourtant tous donné pour enfin le voir s'effacer, qu'il arrête enfin de me traquer. Je n'avais jamais ressenti une telle chose auparavant, une attirance qui m'empêchait de réfléchir, de pouvoir posséder mes propres pensées où elle ne s'était pas encore glissé. Raconter comme ça cela avait tout d'un conte de fée, mais c'était le contraire, car pour une personne comme moi, qui possédait une forte personnalité, je ne comprenais plus rien à rien, même au mot amour. Ce n'en était pas, ce n'était pas un coup de foudre c'était juste de l'attirance dans sa forme la plus grave, à tel point qu'on ne voulait qu'une chose. Et puis comment vouloir résister quand la jeune femme qui se trouvait en face de nous était Stiyzanna, une magnifique plante dont on voulait simplement caresser les pétales. Des traits magnifiques, un véritable visage d'ange et un rire cristallin qui en faisait tomber plus d'un et à première vu je faisais partit. C'était une chose que j'avais du mal à avaler car j'aimais tout maîtriser, tout calculer et la c'était tout le contraire elle m'avait littéralement envoûté. J'avais l'impression que les sentiments que je ressentais en ce moment n'étaient pas les miens, qu'ils ne m'appartenaient pas et surtout qu'ils m'avaient pris par surprise. D'un côté j'en voulais à cette jolie fille qui m'avait pris dans ses filets alors qu'elle n'y était pour rien et de l'autre j'avais une envie irrépressible de me laisser aller, de pouvoir faire ce dont je rêvais, une chose qui me hantait depuis maintenant des jours. Je n'avais jamais connu telle attirance auparavant pour une fille, bien sûr j'étais habitué à tourner autour de jolies étudiantes, mais elle s'était différent, j'aurais pu lui donner tout ce dont elle aurait rêvé. « Après tout comment l'oublier. » C'était impossible, il était resté profondément encrer et il serait difficile à effacer et puis le voulais-je vraiment ? Non. Son visage était resté telle que je l'avais vu, celui dont je me souvenais et que j'avais grand mal à gommer, un visage de poupée russe qu'on ne voulait que croquer. « Il est vrai que je commence à exceller dans ce domaine. » Un sourire un peu gêné sur le visage je fis d'abord un pas dans la chambre puis un autre et remarqua vite qu'il s'agissait bien d'une chambre de fille, à la fois rangé et à la fois en bordel. Comme quoi j'avais vraiment flippé pour rien et je ne vous cache pas que j'avais rêvé de cette scène plus d'une fois. « Pour tout avouer j'ai du mal à t'oublier depuis notre rencontre dans ce bar et j'ai finalement décidé d'essayer de te retrouver. Ce qui n'a pas été très dur comme tu peux le voir. » Ça avait même été plutôt facile, mais bon après tout je savais plus de choses à son sujet que je ne souhaitais l'avouer. Avant ce soir-là elle n'était qu'une inconnue parmi tant d'autre à mes yeux, mais à présent elle était devenue tellement importante que j'avais du mal à l'assumer. Je la voyais partout elle m'obnubilait et me ravageais. Je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout ça, si elle ressentait la même chose, si elle était autant attirée par moi que j'étais attiré par elle. Moi qui était pourtant tellement sur de moi je perdais en ce moment totalement pied, ne savant plus quoi faire. Je pensais tout connaitre de la gentes féminine, mais j'étais finalement bien loin de mes peines. Après tout elle était encore un mystère pour moi, je ne connaissais quasiment rien d'elle et elle ne connaissait rien de moi, comment savoir si on s'entendrait ? Il était possible qu'elle soit l'eau et moi le feu ou inversement, ce qui provoquerait un ouragan et surement de nombreuses crises de nerf, mais après tout il faut bien apprendre à se connaitre même si la seule chose qu'on possédait en commun pour le moment était notre attirance mutuelle l'un pour l'autre, même si je n'en savais rien.

« Plutôt sympa la chambre, je crois bien qu'on en pas d'aussi grande chez les deltas. » Fallait bien trouver quelque chose à dire et c'est la première chose qui m'était sauté aux yeux, certains parlent de la pluie et du beau temps et bien moi de la taille des pièces. Je ne savais pas trop quoi faire, moi qui était connu pour être un véritable dragueur je perdais l'usage des mots et je ne savais pas quoi dire à cette jolie brune qui m'attirait tant. Je fis donc ce que je savais faire de mieux, agir sans réfléchir. Me dirigeant vers elle je pris appuie sur la porte qui était encore entre ouverte et la poussa délicatement pour qu'elle se ferme enfin, la seule chose qui se trouvait entre moi et ce pas n'était autre que Stiyzanna que je ne pouvais m'empêcher de regarder dans les yeux et je compris immédiatement pourquoi elle m'attirait temps. Son regard était si profond que l'on aurait pu s'y perdre. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, c'était bien la première fois qu'il réagissait ainsi au contact d'une femme ce qui m'encouragea à poursuivre. « C'est la première fois que je ressens une telle chose, c'est dingue combien tu peux m'attirer Stiyzanna et je n'arrive pas à y résister. » Ce qui était la pure et simple vérité et à présent elle le savait. Je n'ai jamais été le genre de mec à tourner autour du pot, si j'avais une chose à dire je la disais, mais cela n'avait pas toujours été une qualité et encore aujourd'hui j'allais peut-être le payer. Un sourire s'étirant à nouveau sur mon visage je compris que ce que je venais de dire était à la fois idiot et vrai et qu'à présent elle devait me prendre pour un fou et surement le pire des dragueurs. « Désolé de t'avoir dit ça comme ça, ce n'est surement pas la meilleure des choses que j'ai faites aujourd'hui. » Toujours appuyer à la porte je fis pris d'un petit rire que je n'avais pas entendu depuis longtemps et tout ça sans la quitter des yeux.