Une soirée comme les autres, une soirée de réveillon où Arizona avait décidé de sortir avec des amies, oui que des filles ! Après un before dans l’appartement de l’australienne à manger des pâtes carbonara et à se lancer des défis plus tordus les uns que les autres, la troupe de jeunes femmes s’était dirigée vers un bar branché de la ville pour un petit karaoké avant de finir en boite de nuit. Arrivée à deux heures du matin, les demoiselles avaient déjà bien arrosé la soirée, autant dire qu’elles étaient joyeuses et ne passaient pas inaperçues. Chantant et dansant sur les tables, commandant de la boisson au mètre, tout le monde les voyait et tout le monde espérait venir se fondre dans le groupe. Mais non, c’était impossible, elles étaient là pour s’amuser ensemble et pas pour faire des connaissances. Arizona elle avait un peu moins bu que les autres, elle savait bien qu’elle n’avait pas l’habitude de boire et donc qu’elle ne tenait pas l’alcool, elle ne voulait donc pas abuser de la bouteille, surtout que si elle avait suivi ses copines au même rythme qu’elles avaient été, elle ne serait surement pas là mais chez elle en train de ronfler dans son lit ou de vomir dans une bassine au pied du lit. Lorsqu’elle se dirigea vers le bar, les hommes qui étaient autour du petit groupe y restèrent et ne l’embêtèrent pas mais c’était sans compter un jeune homme qui se trouvait déjà accoudé au comptoir. Elle interpella le serveur pour passer sa commande pour la table, une commande qui ne passa pas inaperçue auprès du jeune homme qui lui demanda si elle allait boire tout ça toute seule, une façon comme une autre de commencer la conversation après tout. Mais il ne s’était pas arrêté là, non loin de là, il avait enchainé blague sur blague, technique de drague sur technique de drague et tout ce qui s’en suit. Arizona avait rigolé à ses blagues au début, elle s’était laissée faire ensuite lorsqu’il l’avait dragué mais se faisant trop lourd elle l’avait stoppé. Elle n’aimait pas les garçons qui se croyaient les plus beaux, les plus intelligents, les plus irrésistibles, elle détestait vraiment cela et ce jeune homme paraissait tout à fait ainsi, c’était pour cela qu’elle avait pris du recul afin qu’il lui lâche les baskets. Tout en lui montrant la table des filles qui l’attendait pour apporter le ravitaillement, elle lui dit alors pensant qu’il s’en tiendrait à cela. « Tu sais mon gars, les plaisanteries les plus courtes sont en générale les meilleures alors tu vas me lâcher la grappe et me laisser aller finir ma petite soirée avec mes amies hein ! » Arizona n’avait pas fini de dire cela que le jeune homme s’était énervé d’une force qu’elle n’avait pas compris, surement l’alcool, oui mais l’alcool n’efface pas tout et surtout pas les mots qu’il avait prononcé. Il avait odieux avec elle, il avait était méchant, il avait dit des choses que jamais elle ne pensait entendre mais il avait bien fait tout cela. Tentant de ne plus y penser elle avait été apporter la boisson à ses amies et s’étaient empressées de boire un verre pour oublier les paroles de cet homme et l’homme en lui même. La soirée avait suivi son cours, chacune des filles avaient fini la soirée dans son lit bien couchées et sans aucun homme pour les ennuyer. Le lendemain malheureusement Arizona n’avait toujours pas oublié les mots de cet homme qu’elle avait rembarré dans ses avances et qui lui avait fait clairement comprendre qu’on ne lui résiste pas en la détruisant verbalement.


Après cette soirée, ce souvenir amer restant dans sa tête, l’australienne blonde s’était promise que si elle recroisait celui qui lui avait dit des choses qu’elle pensait ne jamais entendre, elle lui ferait vivre le pire quart d’heure de sa vie en l’humiliant, le traitant de tous les noms et le rabaissant plus bas que terre. Oui mais pour cela, il fallait encore que la jeune femme le recroise et avec un peu de chance il était peut être dans la même université qu’elle ce qui lui faciliterait grandement les choses pour le revoir. Arizona n’avait pas cru si bien dire puisque peu de temps après cette soirée elle l’avait croisé sur le campus, une aubaine. Une chance qu’elle n’avait pas laissée passé. En effet, en le voyant Arizona avait été à sa rencontre. Si il avait trop bu ce soir là, il ne se souviendrait surement pas d’elle et encore moins de ce qu’il lui avait dit mais elle s’en fichait, elle, elle s’en souvenait bien et elle comptait lui faire savoir. Elle avait avancé vers lui le regardant de bas en haut, il avait l’air arrogant et froid, elle se doutait bien qu’elle allait se heurter à une porte de prison mais au moins elle aurait déballé son sac et cela la soulagerait. Lorsqu’elle arriva en face de lui elle s’arrêta et il en fit de même, peut être se souvenait il d’elle finalement, la tête haute, elle lui dit alors : « Tu te souviens de moi ? » Elle ne le laissa pas répondre avant de reprendre afin qu’il ne puisse pas lui envoyer des monstruosités une nouvelle fois en pleine tête pour la rabaisser plus bas que terre. « Attend ! Attend ! Cette fois c’est moi qui parle mon petit et tu n’as pas le choix tu vas m’écouter. Si tu veux courir pour te planquer pour ne pas m’écouter fais le mais je te suivrais pour te faire subir la même chose que tu as fait avec moi !» Il ne broncha pas, il resta stoïque face à elle, avec comme un air de défi dans le regard, il attendait de voir ce qu’elle avait dans le ventre et bien il allait voir. « Je vais te dire ce que tu es ! Tu es un petit con arrogant qui ne sait pas ce qu’il dit ! A te voir, même si tu ne le connais pas, tu es la parfaite copie de mon père sauf que pour me blesser toi tu as utilisé les mots plutôt que les coups mais tu n’en avais pas le droit ! Tu es quelqu’un d’odieux qui ne mérite même pas d’être entouré ! » C’était dit, elle l’avait comparé avec son père parce que c’était vraiment à lui qu’il lui avait fait pensé. Lorsqu’il lui avait parlé, lorsqu’il lui avait craché dans la figure tous ces mots, elle avait vu dans son regard la même chose qu’elle voyait à l’époque dans le regard de son père lorsqu’elle allait s’en prendre une bonne. Elle ne lui avait pas laissé le temps de répliquer, il n’avait pu rien dire et peut être qu’il n’avait rien voulu dire puisqu’il n’avait pas bougé, pas ouvert la bouche, il était resté là sans rien dire surement choqué par ce qu’elle venait de lui dire. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il se passait en lui et elle ne voulait pas savoir après tout. Ne le voyant pas répondre, elle avait tracé son chemin, après tout il avait des yeux si il voulait la rattraper pour lui parler il savait où la trouver.


« Quoi ? Comment? Kieran tu veux acheter une maison ? Mais où et puis tu vas faire comment le temps de la trouver ?» Il en était passé du temps depuis le jour où les deux jeunes gens se faisaient la guerre. Entre temps, les deux étudiants étaient devenus de bons amis, plutôt de grands amis, en fait simplement des meilleurs amis. Ils savaient qu'ils pouvaient se confier l'un à l'autre et ils ne se faisaient plus prier pour le faire sachant à quel point c'est important d'avoir quelqu'un sur qui compter dans sa vie. En lui disant ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait à lui dire après la soirée, elle l’avait blessé, elle avait réussi à transpercé la carapace qu’il se faisait en se montrant comme un jeune homme imbu de lui même et hautain pour trouver un homme gentil et affectueux. Aujourd’hui, il venait lui faire part de sa nouvelle trouvaille, il voulait acheter une maison. Elle savait qu’il avait de l’argent mais elle ne savait pas qu’il voulait quitter son petit appartement qui lui appartenait ou qu’il louait ou sa chambre à la maison de confrérie pour acheter une vraie maison, une maison à lui. Elle rigolait intérieurement en se demandait si il voyait bien tous les aspects que l’achat d’une maison entrainait et elle ne mit pas longtemps pour lui exposer comme elle savait si bien le faire. Oui Arizona avait le don pour le faire redescendre de son petit nuage, pour qu’il repose ses pieds sur terre. « Tu sais mon lapin que l’achat d’une maison ça veut dire : ménage dans la maison qui sera automatiquement plus grande que là où tu vivais avant, solitude, paperasse, taxes, impôts et tout le tralala… Tu y as pensé à ça ? » Elle ne voulait pas le casser dans sa petite folie mais elle voulait être sûr qu’il ait bien vu tous ce qu’engendrait l’achat d’une maison. Et apparemment, il avait pris sa décision et rien ne pourrait le faire changer d’avis, il trouvait même une solution à tous les problèmes qu’elle parvenait à lui trouver. Arizona ne voyait donc plus rien pour le freiner dans cet achat et elle se tenta plutôt de lui proposer une petite chose qu’elle ne savait pas si il allait accepter ou non, s’il allait trouver l’idée bonne ou mauvaise ou bien s’il en avait besoin ou pas. « Et le temps de trouver ta maison, plutôt que de payer un loyer, tu voudrais pas venir habiter chez moi ? Avoir un colocataire ne me déplairait pas mais je ne veux pas n’importe lequel alors si ça peut t’arranger pour avoir plus d’argent de côté et arrêter de payer un loyer… » Elle haussa les épaules, elle attendait sa réponse. Elle espérait qu’il dise oui, elle n’avait jamais vécu en colocation et elle devait bien dire que cette expérience la tentait bien même si colocation voulait bien sûr dire moins de liberté et le respect de l’autre même si bien sûr pour elle c’était clair du début, personne à la maison à part dans l’autre n’est pas là.

Les plans avaient été faits, Kieran viendrait emménager chez Arizona pour la rentrée. Sauf qu’elle n’avait pas pensé à un problème de taille : elle était professeur, il était un élève et ça n’allait pas le faire, tout le monde croirait à une aventure entre eux ou quelque chose du genre parce que oui personne ne pouvait se dire qu’ils étaient peut être tout simplement des amis et qu’au pire des cas Arizona était professeur mais elle n’était pas plus âgée que la plupart des élèves. Au final, les deux jeunes gens avaient repoussés leur projet afin de trouver une solution, une solution qu’ils n’avaient finalement pas trouvé mais qui s’était offerte malheureusement à eux. A cause d’une petite peste, fille de riche et d’une delta, une vraie manipulatrice et destructrice, Arizona avait perdu son emploi par simple vengeance. Renvoyée de l’université, le barreau avait voulu couvrir l’affaire et lui avait filé un gros chèque, elle se retrouvait maintenant comme une simple étudiante donc au même rang que Kieran. Avec cette triste nouvelle venait donc une bonne nouvelle. Une petite semaine après que cela se soit passé, le jeune homme avait emmené toutes ses affaires chez la jolie blonde et investit la dernière chambre de l’appartement qui n’en comptait que deux au total. Les jours étaient passés et tout allait bien pour eux, ils s’entendaient bien et ne regrettaient pas du tout leur choix enfin surtout Arizona. Même si elle avait moins de liberté, qu’elle ne pouvait pas invité n’importe qui à n’importe quel moment ou n’importe quelle heure, elle avait tout de même de la compagnie toujours, elle n’était plus seule et la solitude était bien sûre ce qui posait le plus problème à Arizona mais le problème était maintenant réglé. En cette fin d’après midi, la jolie blonde était rentrée plus tôt des cours puisque l’un de ses professeurs était absent. Elle en avait donc profité vers les dix huit heures pour préparer de bons petits plats, bon elle avait décidé de faire simple dans le genre : des pizzas. C’était un repas basique mais qui avait une toute autre saveur lorsqu’elles étaient faites maison et elle espérait bien que son colocataire apprécierait sa cuisine. Vers les dix heures le jeune homme était rentré l’embrassant sur la joue au passage avant d’aller s’enferme pour une petite demi heure dans sa chambre puisqu’elle lui avait dit de ne pas s’en faire pour le repas. Lorsqu’elle l’avait appelé il était tout de suite venu, sa longue journée avait dû l’affamé et c’était tant mieux car ils avaient deux grosses pizzas rien que pour eux. Elle avait tout installé sur la petite table basse devant la télévision : les pizzas, les assiettes, les couverts, le sopalin et les boissons avec les verres. Tranquillement ils avaient choisi un film parmi les dvd qu’ils avaient et qu’ils n’avaient vu ni l’un ni l’autre puis ils s’étaient installés dans le canapé pour manger tout en regardant le film. « Ta journée s’est bien passée? Pas trop dure ? Pas trop de devoir à faire ? Moi pour une fois je n’ai rien du tout c’est pour ça que j’ai pu nous préparer ce petit repas ! » Elle lui sourit attendant sa réponse tout en coupant la pizza et en se servant. Elle avait faim, elle n’attendit donc plus et porta la première part de pizza à sa bouche pour croquer à pleines dents dedans. « Hum… C’est délicieux, ce n’est pas parce que c’est moi qui l’ait faite mais la pizza faite maison n’a rien à envier à la pizza en surgelée hein! Aller mange un bout ! » Les deux jeunes gens qui vivaient maintenant ensemble se comportaient comme un véritable petit couple alors qu’il n’y avait jamais rien eu entre eux, c’était assez marrant à voir mais personne ne le pouvait qu’ils agissaient ainsi uniquement lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux à l’appartement de pas en public. La jeune femme après lui avoir donné une part de pizza se calla contre le jeune homme pour être à l’aise et bien installée pour regarder la télévision.