Domnic avait de la difficulté à croire les derniers mots qui venait de sortir de la bouche de son amie. Non mais avez-vous le physique de cette demoiselle, le sourire, sa gentillesse. Enfin rien de surprenant, les garçons de Berkeley n’avait visiblement aucune idée de ce que voulait dire le mot romantisme. Quel garçon censé n’inviterait pas cette jolie jeune femme à manger dans un restaurant chic. Non pas seulement par Gentlemanisme, mais parce qu’elle le méritait plus qu’autre chose. Elle était ce que n’importe quel garçon rêverait d’avoir. Par contre, Dominic adorait sortir de chez lui, pas juste sortir pour sortir, mais bien rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Il ne se contentait jamais de ce qui était autour de lui, il en voulait plus. Pour être plus exact, il avait toujours en tête que la terre est une immense planète et il ne manquait donc pas d’endroit pour visiter. Ce dernier très jeune avait développé un amour pour la cuisine. Ce talent de cuisinier, il le devait à sa tendre mère, qui était l’une des meilleures cuisinières au pays, et je n’exagère pas. Aislynn avait raison, il n’était pas rare de voir ce garçon dans la plupart des restaurants de la ville. Il n’était pas un gros mangeur, non loin de là, mais disons qu’il le faisait par simple curiosité. Il n’avait pas besoin d’une fille ou même d’un ami pour aller dans ce genre d’endroit. Il pouvait se permettre d’y aller en solitaire, s’asseoir et apprécier les talents culinaires de certains chefs de cette jolie ville de Berkeley. Par contre, il était ici ce soir avec son amie, parce qu’il tenait à ce qu’elle vienne. Il voulait partager la découverte de cet endroit, de cette vue magnifique sur cette fabuleuse plage, avec une de ses meilleurs amis. Il tenait à ce qu’elle le sache, il ne perdit donc aucun temps pour le lui dire. « Premièrement, un an? Je vois que décidément soit les gars de cette vile sont des minables ou tu es tout simplement trop durs avec eux » dit-il amusé. La conversation prenait donc forme, c’est vrai ils étaient amis, mais avaient quand même beaucoup à apprendre sur l’autre. L’anglais, en était bien conscient et fidele à son habitude, il avait plus d’un tour dans son sac. Quoi de mieux qu’un bon petit jeu, pas n’importe lequel. Jeu, seul Dominic en avait les règles. Une brillante idée puisqu’ils allaient apprendre à mieux se connaître et ne manquerait d’avoir du plaisir. « Let’s play » La jeune femme semblait curieuse, elle avait en face d’elle, un jeune homme rempli de bonne humeur et d’idées les plus folles. Il prit une gorgée de son verre d’eau, verre que le serveur lui avait servit quelques minutes plutôt. Posa par la suite le verre sur la table avant de replonger son attention sur la blondinette. « J’imagine que tu as déjà entendu parler du fameux jeu JE N’AI JAMAIS ? » Ce jeu était pratiqué dans tous les collèges et universités de ce pays. Elle se contenta de sourire, hochant la tête sans dire un mot. Il prit cela comme un oui. Le delta prit soin quand même d’expliquer les règles du jeu à son amie. « Habituellement, ce jeu est pratiqué avec de l’alcool, vu que je conduis on se contentera d’un gigantesque gâteau au chocolat. Les règles sont simples, je commence par exemple en disant Je n’ai jamais menti, alors on a tous deux déjà menti une fois dans notre vie, alors on prend une bouchée de ce gâteau que j’ai commandé pour te surprendre. » Dit-il suivit d’un clin d’œil. Aislynn repliqua avec un joli petit sourire en coin, ce qui fit plaisir au beau brun. Tout allait pour le mieux entre nos deux amis, la conversation prenait forme petit à petit. Pendant ce temps le serveur se ramenait à nouveau à leur table. Il s’impatientait, cela faisait maintenant plusieurs minutes que Dominic et son invité avaient pris place à l’une des tables du restaurant, sans pourtant avoir une idée de ce qu’ils allaient se mettre sous la dent. « Alors vous avez décidés » Dominic croisa le regard de la jeune femme, qui souriait, le delta fit de même. « Pour moi ce sera des ailes de poulets, saveur épicées.» Dit-il sans même prêter attention au menu, puis se tourna en direction d’Aislynn. « Et pour la demoiselle ce sera ? »

Même si l’université regorge de Delta, je dois avouer que Dominic est une part bien particulière de ce genre de garçon. En même temps, pas besoin de se présenter quand on sait de quelle confrérie tu viens, on sait pratiquement qui tu es. Chez ces hommes, il y avait pour moi deux grandes catégories. Il y avait les hommes qui n’avaient qu’une chose en tête, collectionner un grand nombre de femmes. Sans même réfléchir à la façon qu’il faudrait pour s’y prendre. Ils leur arrivent de se planter carrément devant vous sans vous saluer et vous balance une chose du style : on va chez toi ou on va chez moi ? Pas besoin d’avoir un grand conscient intellectuel pour savoir ces plus profondes pensées. Pas besoin de dessin ma fille, s’il veut direct sauter l’étape d’échauffement de terrain, c’est son droit. Maintenant, il n’y as pas trente - six solution soit c’est oui, soit c’est non et il peut se voir manger en ligne direct une belle paire de claque. Puis de l’autre côté, il y a les autres. Ceux qui ont du tact pour avoir ce qu’ils désirent. Ceux assez intelligents pour savoir qu’une femme se prend avec tact et non pas autrement. Il y a ce type de garçon qui ne collectionne pas les filles mais qui apprécie de gouter à plusieurs parfums. Puis les expériences ne sont pas de refus dans une vie. La plus part d’entre nous auront peut être la chance de trouver leur parfaite moitié et de se marier. Puis même de fonder une famille, avoir des enfants et à ce moment là, on pourra se dire qu’on a bien vécu et qu’on ne regrette rien. Dominic aime les femmes. Son regard ne trompe pas. Mais je sais aussi que lorsqu’il tombera sur la bonne, il sera capable de se ranger. S’il l’aime, si elle le rend dingue. Il lui donnera tout ce qu’elle souhaite et ce sans compter ou attendre quoi que se soit de sa part. C’est le parfait gentlemen. Assise face à lui, je pus voir une idée traverser son esprit et il ne se fit pas prier pour m’en expliquer le fondement. Il voulait jouer. J’étais prête. Dans le fond, j’ai toujours une grande joueuse même si le temps a su m’assagir, j’ai toujours cette partie de moi enfouie dans mes souvenirs et ma personnalité. Sans hésiter, j’accepte. En plus, on met un gâteau au chocolat en jeu. Comment y résister. « Je suis prête à te défier et à être parfaitement sincère en jouant jusqu’au bout, c’est comme tu veux, quand tu veux où tu veux mon petit. » Je ne pus m’empêcher de rire quand je terminais ma phrase, on aurait dis que je partais en guerre contre le reste du monde. Néanmoins, je me demandais comment tout cela allait se dérouler quand le serveur s’approcha de nous et que Dominic commanda son plat de consistance. Il avait l’air de si connaitre, sans avoir vu la carte, il avait choisi ce plat. Sans hésiter à mon tour, je répondis : « La même chose, merci. » Je bus une gorgée de mon verre tout en réfléchissant à ce que je pouvais être en sa présence. Dominic avait le don de mettre les gens à l’aise et c’est sans doute pour cette raison que lorsque nos regards se sont croisés pour la toute première fois, je n’ai pas mesuré mes confessions. Il était devenu le prête à qui j’avais tout raconter, à qui je m’étais totalement confié sans qu’il puisse se demander qui j’étais. Qu’est ce qui m’avait mené jusqu’à lui ? Je n’en avais pas la moindre idée. Le hasard, le destin ? Appelez le comme vous le souhaiter, pour moi, ça reste sur mon chemin et je ne regrette rien. Pas une seconde. Alors qu’on observait tout d’eux, cette magnifique vue, j’eus une pensée pour un ami. Gabriel, il était mon meilleur ami. Celui que je considérais comme mon double, cette moitié de moi que je ne pouvais plus nier. Je me demandais alors si le jeune homme en face de moi, était plutôt solitaire ou assez attiré par la foule en délire. Je voulais également en savoir plus à son sujet. Car notre première soirée avait surtout pu l’aider à me cerner. J’étais passé par tellement d’émotions. De la fille contrariée à celle qui comprenait. De l’amour à la haine. Des rires à cette légère tristesse. Le coup du sort avait fait que ce soir là, c’est dans un état particulier qu’il m’avait croisé. Cela avait du lui plaire si après ces deux mois déjà passés, il avait fait son possible pour garder contact. « Tu as des frères et sœurs, au fait ? » Je savais que Dominic était anglais. En même temps, rien que sa façon d’être et de parler, le prouvait largement. Je n’avais jamais fréquenté un homme de cette personnalité. Aucun homme, hormis mes petits amis m’avaient invité au restaurant. Quand je retrouvais Gabriel, par exemple, pour manger, on était plutôt du genre à se partager un sandwich ou un fast food. Il est clair que ce n’est pas le plus recommandé pour la santé mais c’était le plus pratique dans tous les cas. Si Gabriel avait un jour l’idée de m’invité au restaurant, je pense qu’on se prendrait bien un petit fou rire. Je serais du genre à le regarder et à lui lancer un : T’es sérieux ? Tu veux que toi et moi, on aie là ? En fait, on avait cette habitude de simplicité et de rapidité car l’université, c’est un peu la course à la montre. Il ne faut pas prendre une seconde pour profiter du moindre instant, du minuscule moment qu’on peut connaitre. Dominic, à mon avis, est plus du genre à voir les choses en grand et à prendre son temps ce qui fait de nous, notre première différence. Moi qui ai pris cette fâcheuse habitude de me jeter d’un train en marche.. Je dois avouer que ça me changer et ça me fait le plus grand bien.