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Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche

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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptyJeu 30 Juin - 3:22





Abbygail & Byron







Elle avait quelque chose de féroce qui n’appartenait qu’à elle. Et je ne disais pas ça d’une mauvaise pensée, ça non : ça n’était qu’une constatation comme une autre alors que je me perdais de plus en plus dans ce contact que je n’aurais jamais imaginé à l’instant où je l’ai rencontrée. Était-ce une forme de stress qui me poussait irrémédiablement à elle ? La fatigue ? Une folie passagère que nous mettrions dès demain sur le compte de l’incongru de notre situation ? Je l’ignorais, mais alors que la douceur de ses lèvres caressait d’un geste affamé les miennes, mon cerveau faillit à ne pas trouver ça d’une certaine manière « normal ». Comme s’il était correct de flirter avec une jeune demoiselle dont je ne connaissais que le nom et la profession. Comme si j’étais supposé être là, à resserrer un petit peu plus ma prise dans ses cheveux pour maintenir sa tête contre moi. Ses lèvres contre moi. Priant n’importe quel Dieu d’inventer dans la minute qui suivait un moyen pour que l’homme n’ait à reprendre son souffle pour que je n’aie jamais à interrompre le plaisir qu’était ce baiser. Prière non exaucée. Essoufflés, quoique je ne pouvais me retenir un petit sourire qui lui resterait probablement invisible, je maintenais ma main dans sa chevelure en espérant qu’elle ne me briserait pas le poignet pour me permettre le plaisir de la maintenir précautionneusement contre moi, front contre front, alors que mon cœur se calmait doucement et cessait soudainement les cognements saccadés que je percevais contre ma poitrine. Je n'étais déjà pas bien gros d'ordinaire et pendant une seconde j'eus la certitude que si Abbygail ne pouvait percevoir le battement affolé de mon coeur, elle devait probablement en entendre un cognement feint. « Vous embrassez bien, pour un anglais… » Je trouvais un certain réconfort dans le fait qu'elle semblait au moins aussi essouflée que moi, pour la peine, et dans la constatation que jusque là je restais entier. Sauf. Presque sûr qu'elle n'allait rien attenter à ma vie pour avoir osé lui rendre la pareille comme je l'avais fait. Je pourrais vous retourner le compliment, miss Vodianova dis-je avec un petit sourire dans la voix. Le fait de m'adresser à elle par son nom de famille n'était en aucun cas une tentative de retour à un vouvoiement que j'avais ignoré depuis que je l'avais sans ménagement attirée au sol. Je l'avais bien appelée Abbygail, à ce moment là... Dans mon idée, l'appelation soutenue trouvait plutôt source dans un désir de souligner juste un petit peu plus le compliment que je lui rendais. J'étais persuadé que si nous avions été debouts et face à face l'un à l'autre j'aurais probablement incliné la tête, comme pour saluer la jeune femme. Au lieu de quoi, je laissais la main toujours prisonnière de sa chevelure glisser jusqu'à sa machoîre, la soulignant d'un doigt avant de laisser mon pouce caresser doucement, de manière tentative, la chair de sa joue qui se faisait délicieusement délicate sous mon toucher.

Là où il n'y a pas quelques instants je craignais pour ma survie, fasciné par cette créature qui me semblait aussi indomptable que magnifique, je me voyais à présent emporté par une nouvelle vague de passion alors que les lèvres de la belle revinrent s'écraser contre les miennes, ne laissant absolument aucun doute sur à quel point elle était volontaire dans tout cela. Je rencontrais sa fougue avec un soupçon de douceur que je tentais d'insuffler à l'échange, entendant un gémissement résonner dans l'air mais sans pouvoir déterminer s'il venait d'elle ou de moi. Il ne fallut que quelques secondes à mon esprit pour capturer le fait que sa main recouvrait désormais la mienne, prisonnière de son emprise alors qu'elle me guidait dans une caresse que je n'aurais probablement jamais osé entreprendre sans l'accord qu'elle semblait m'offrir. Ce n'est que lorsque nos mains jointes en vinrent à frôler le galbe de sa poitrine que je marquais une pause quasi imperceptible dans le baiser qu'elle avait entretemps approfondi à nouveau. Ma main reposa juste un instant là où elle l’avait arrêtée, et ce n’est qu’avec un léger pressement de ses doigts sur les miens, comme pour m’encourager, que j’entrepris de découvrir ce qu’elle semblait prête à me permettre. Abbygail, elle, alla entremêler ses doigts dans un pli de ma chemise avant de les déposer à plat sur mon torse, percevant probablement maintenant à quel point mon cœur s’emballait, un fait contredisant l’apparence stoïque et concentrée que je devais lui offrir. Non pas qu’elle puisse être en mesure de discerner quoi que ce soit, de toute manière. D’une certaine façon, l’obscurité offrait à l’instant présent une dimension particulièrement intéressante : tout n’était que sensations pures, découvrant l’autre en écoutant son souffle saccadé, à frôler pour discerner le moindre détail de la silhouette, à goûter à ces lèvres très légèrement fruitées et desquelles je doutais pouvoir un jour me passer. Un mouvement brusque me surprit presqu'autant que de la percevoir juste un tout petit peu plus près de moi encore, me capturant dans mon coin alors que nos assauts commençaient doucement à prendre le pas sur la fougue échangée par nos lèvres. « Je vous conseille de dire un mot pour m’arrêter maintenant, quand dans dix secondes je refuserais tout forfait de votre part. » Elle semblait juste un peu plus essoufflée que tout à l'heure, laissant ses intentions claires. Si j'avais été en mesure de discerner quoi que ce soit de son visage je ne me serais pas privé le plaisir de voir ce que je devinais être cette étincelle féroce et affamée dans son regard... Je considérais pendant deux secondes l'offre qu'elle me faisait de mettre un terme à tout ceci dès à présent, mais quelque chose en moi tiqua en me rappelant que cela aurait dû être mon rôle. Baissant doucement les yeux comme si je voulais éviter son regard perçant, je laissais la main déposée sous le galbe de sa poitrine entamer ma réponse pour moi, accueillant un bond dans sa poitrine que je devinais pour n'être pas si négatif que ça. Passant ma langue sur mes lèvres avant de me remettre à parler, je me délectais une seconde au souvenir de sa bouche pressée contre la mienne. Est-ce que vous, vous désirez arrêter? demandais-je d'une voix douce, laissant à la question la possibilité d'offrir une porte de sortie. Ma main caressait toujours nonchalament la douceur du tissu en soulignant la fermeté de la chair d'Abbygail, comme un geste patient ne réclamant ni n'offrant rien en attendant d'entendre de sa bouche le désir de poursuivre ce que nous avions commencé, sachant pertinement que ça nous mènerait tous deux dans une situation qui s'avèrerait d'autant plus différente que celle dans laquelle nous nous trouvions déjà. Ne pouvant retenir le geste qui me permit à nouveau de capturer ses lèvres pour un 'bisou' avant de descendre doucement et couvrir d'une pluie de baiser la ligne de sa machoire avant de finalement finir par un unique contact de mes lèvres sur sa peau alors que je me penchais dans l'angle entre son cou et son épaule. J'attendais une réponse et si pendant juste quelques secondes je trouvais intéressant de goûter la texture de sa peau, je réalisais que ça n'était en rien correct si la décision se devait d'être entièrement objective... Une fois encore, elle ne se fit pas attendre et je fus frappé par la force brute dont elle était capable, apparemment, en pareilles circonstances. La main qui jusque là était restée inactive commença doucement à s'étendre vers la cheville de la jeune dame, remontant lentement le long de sa jambe pour venir découvrir sa cuisse. Le manque de vitesse du geste était délibéré, autant pour permettre à la jeune miss Vodianova de se rétracter à tout moment que dans un désir non dissimulé de la faire patienter, quitte à en récolter les foudres plus tard. Je me découvrais une envie de la sentir frémir sous mes doigts, parcourue de frissons qui n'auraient que moi pour cause et vis à vis desquelles j'exprimais déjà une forme de plaisir possessif. Il n'était pas rare que je passe la nuit avec une femme, je n'avais malheureusement pu me résoudre à maintenir une relation stable avec quiconque depuis le départ d'Emily toutes ces années auparavant. Mais il y avait quelque chose ici de différent, au point que quoique ma compagne demande, j'allais m'exécuter sans broncher: qu'elle veuille continuer, tout arrêter, nous confiner aux baisers et aux caresses ou bien à nous permettre de nous perdre dans les bras l'un de l'autre, je ne me trouvais pour l'instant pas la force de lui refuser quoi que ce soit. Elle était mon mystère, l'énigme qu'il me faudrait longtemps pour tenter d'élucider, mais le challenge m'exaltait... je trouvais juste dommage qu'il fallut que je sois prisonnier d'un placard assombri au milieu d'un musée d'arts fermé au public en plein milieu de la nuit pour que je lui découvre un moindre intérêt.






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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptyLun 4 Juil - 19:03

Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 Tumblr_ln00zwnZ6t1qg0zta

Cette nuit était spéciale. Non pas seulement à cause du fait qu’ils soient tous deux dans un placard à balais, à tenter le pire pour que ce moment soit à la fois unique et exaltant, mais également parce que le décor en lui-même couvrant leurs deux humanités était unique. Abbygail Vodianova, fille du parrain de tous les parrains de la Mafia Russe, était en train d’abandonner toute raison, se laissant dicter par cet instinct qu’elle avait trop longtemps placé sous clef et qui aujourd’hui désirait s’échapper de toutes ses forces. Un indomptable désir était en train de s’emparer d’elle. Il y avait de la passion, de la fureur, de la liberté, et par-dessus tout, de la colère. Rien de tout ceci n’était directement dirigé contre Byron, évidemment. Abby ne pouvait en aucun le haïr sans raison, simplement pour le principe et parce qu’il avait souhaité leur éviter une magnifique nuit au poste de police en l’empêchant de parler à l’aide d’un baiser salvateur…La rage qu’elle ressentait était dirigée contre sa personne. Elle s’en voulait par avance et par principe de s’être enfermée dans un carcan indestructible pour ne mieux s’apercevoir des années plus tard qu’elle ne serait jamais protégée de rien, et surtout pas de la souffrance. Ainsi, elle découvrait dans les bras d’un parfait inconnu que cette solitude à l’allure si merveilleuse n’était rien de plus qu’un palliatif, un mensonge honteux avec lequel elle s’était bercée pendant des lunes et des lunes. Aujourd’hui, que diable lui restait-il, hormis cette solitude dont elle ne parvenait pas à se débarrasser ? Rien. Hormis ses yeux pour pleurer, peut-être. Il y avait là autant de raison de hurler et de s’enfuir que de rester et d’affronter le diable en personne dans des bras aussi accueillants. Qu’on lui offre l’enfer sans plus attendre si elle n’était pas digne de recevoir l’affection de ce Byron Callahan ! Cependant, elle n’avait pas encore eu l’insigne honneur de croiser ce bon Lucifer, accompagné de Satan, pour l’accueillir aux portes de l’enfer. Tout ce qu’elle sentait, c’était un long frisson lui parcourant l’échine et la dépossédant totalement de ses réflexes habituels. Abby était coutumière de la gifle qui ne fait pas un pli et laisse sa marque durant des semaines. Elle était une habituée inconditionnelle de la parole qui casse tout désir ou commencement d’intérêt pour sa personne. Elle savait préserver sa solitude comme au péril de sa vie, sans rien d’autre qu’un immense mépris pour la race humaine et sa fâcheuse tendance au sentimentalisme. Néanmoins, elle devait bien reconnaître que son tempérament était comme annihilé, prisonnier d’un tout autre moule commençant à la faire littéralement changer son fusil d’épaule. Une révolution qui aurait fait pâlir tous les Napoléons de la lignée, mais également tous les nobliaux ayant marqué l’histoire d’une manière ou d’une autre. Abby se sentait semblable à une princesse au corps divin, à une œuvre d’art comme Léonard de Vinci aurait pu en peindre des centaines, dont les contours étaient pourtant explorés par un scientifique et non un artiste à l’état pur. Autre révolution, en définitive. Tout était absolument parfait, et Abby était prête à goûter au calice de cette véritable fontaine de jouvence au moment même où Byron eut LE mot à ne jamais lui dire dans un moment pareil : L’hésitation. Lorsqu’il osa lui demander si elle souhaitait arrêter, il fut évident que l’ardente russe s’arrêta net. Ce n’était ni par principe, ni pour asseoir une quelconque autorité qui précédemment n’aurait pas été aussi véridique qu’un coucher de soleil quotidien…Mais parce que la phrase avait crée une césure considérable dans son propre désir. En d’autres termes, il venait de tout gâcher, au moins en partie.
    ABBY – « Vous êtes sérieux, là ? Non, parce que côté charme, heu…Comment dire ça ? C’est comme si j’étais en train d’imaginer une pierre sale alors que je vous embrasse. Ca s’appelle un tue l’amour, vous savez ! »

Sans faire preuve de la moindre brutalité, Abby s’était légèrement redressée et écartée de Byron. Que ce soit pour marquer le coup ou non, là n’était pas la question. Elle n’avait pas pour habitude de marquer une quelconque hésitation lorsqu’elle décidait de se donner à quelqu’un. Bien qu’elle ne soit pas portée sur les histoires d’une nuit, c’était un être humain : Il lui arrivait de céder à la tentation. Qu’y avait-il de mal à se faire du bien pour qu’il freine ainsi des quatre fers ? A la décharge de la volcanique demoiselle, elle était tellement peu habituée aux gens corrects qu’elle en oubliait la bienséance et ceux qui l’avaient apprise dans leur éducation. Elle n’était pas du genre à s’embarrasser des états d’âme d’autrui, bien au contraire. S’il avait voulu mettre un terme à leurs ébats, ou qu’ils n’aient pas lieu, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre. Mais la vexation d’Abby n’était qu’éphémère, et peu vraie. Tout ceci n’était qu’un gigantesque coup théâtral afin de stimuler l’intérêt chez cet homme la dévorant d’ors et déjà du regard. Elle aurait pu en faire ce qu’elle en voulait, à priori. Il semblait tellement prêt à lui manger dans la main que sa réflexion précédente devait lui avoir fourni la douche glacée du siècle. C’était cruel, mais tactique en soit. Ne jamais oublier qu’elle n’avait ni son respect, ni son altruisme, ni même son éducation à l’apparence sans faille. Abby avait appris sur le tas, que dis-je, sur le terrain avec aucun autre maître qu’elle-même. On ne pouvait donc pas lui en vouloir d’être quelque peu…Abrupte dans ses réactions. Mais, bientôt, un joli rire cristallin peupla l’atmosphère sonore. Il fut semblable à un murmure afin de n’alerter personne, mais la symbolique était resplendissante : S’il n’avait pas compris qu’elle le charriait, c’était à désespérer définitivement de la race humaine et, plus précisément, de la gente masculine.
    ABBY – « Ou alors, c’est un côté gentleman chez vous. Désolée dans ce cas, vous êtes sûrement tombé sur la pire personne pour ce genre de démonstration…Mon éducation est assez lacunaire en la matière, et comme je suis plus souvent tombée sur des salauds que sur des personnes corrects, j’ai tendance à agir de manière cavalière…Pour ne pas dire que faire mal, c’est ma spécialité. Je sais, ce que je dis est un tue l’amour aussi, sans compter que vous souhaitiez sûrement me faire taire auparavant…Et bah vas-y mon vieux, essaye de me faire taire encore ! »

Petite provocation. Abby était passée maîtresse en la matière, et c’était un fait des plus incontestables. Peut-être avait-elle sentit dès le départ que malgré son côté gentleman et respectueux, ce scientifique n’était pas contre de nouvelles aventures. Sûrement n’était-il pas tombé sur les bonnes personnes, ou avait-il été entraîné malgré lui dans un tourbillon de monotonie dont il lui était difficile de s’écarter aujourd’hui. Mais Abby était piquante, imprévisible, une véritable aventure dans son image la plus inattendue et la plus intéressante. Ce n’était pas pour rien qu’on avait déjà peint son visage sous toutes les coutures, et qu’il lui arrivait d’être modèle pour des photographes. Abby avait ce côté mystérieux et insaisissable que toutes les femmes rêveraient d’avoir afin d’amener davantage d’hommes dans leurs lits. Sauf qu’elle n’avait qu’à tendre la main pour obtenir la plus délectable compagnie…La seule différence, c’est qu’elle n’aimait pas tout ce qui touche au commun. Elle ne voulait pas être comme toutes ces femmes qui se gratifient d’être des prostituées déguisées. Abby ne voulait pas qu’on l’achète, elle souhaitait être séduite, courtisée, adulée comme si elle était effectivement une œuvre d’art. Faire office de statue ne la dérangeait pas tant que l’on la traitait avec déférence. Il était donc fort probable que Byron se mette tout de suite à douter de sa stabilité mentale…A raison. En soit, elle cachait un défaut de santé qui n’était pas des moindres. Mais si apporter son carnet de santé avait été la condition sine qua non pour pénétrer dans ce placard, sans doute aurait-elle passé son chemin. Ils n’étaient pas là pour se découvrir, du moins pas spirituellement…Et ça, Abby y mettait en quelque sorte un point d’honneur, en bonne énigme qu’elle avait toujours été.
    ABBY – « Alors ? Vous déclarez forfait immédiatement ? Ce serait dommage. Nous sommes dans un musée, c’est un lieu d’exploration en soit, non ? Où est donc passé votre côté aventureux ? Je sais, j’extrapole. Mais difficile de ne pas se questionner quand un amant potentiel vous demande si vous souhaitez arrêter…Soit vous êtes gay, soit vous êtes aveugle ! J’suis pas mal foutue après tout, non ? Non ? J’suis pas mal foutue ? »

Deuxième provocation, plus vile cette fois-ci : Le côté plus vulgaire, sans pousser jusqu’à l’exagération. Pour être parfaitement honnête, le corps d’Abby possédait des courbes divines, sculptées par des heures de course de fond acharnée, et la danse qu’elle pratiquait tout à fait quotidiennement. Byron ne le savait pas encore, mais il avait en face de lui une collègue de travail…Une danseuse virtuose ayant déjà gagné plusieurs concours mondial à différents échelons, dont Blackpool, le plus côté. En somme, dire qu’elle n’avait pas un corps parfait aurait presque été un péché.
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptyDim 10 Juil - 17:16





Abbygail & Byron







"Les gens vont et viennent dans votre vie, en laissant une part d'eux-mêmes derrière eux". Je ne sais plus qui a un jour dit ça, mais ce mec n'avait visiblement pas rencontré la demoiselle Abbygail Vodianova. Tout à propos d'elle était surprenant, et je me retrouvais à tenter de suivre la machine infernale comme un puppy égaré. Vous savez, juste de temps en temps, vous rencontrez cette personne qui secoue votre vie entière. Cette personne qui vous convainc en l'espace de quelques instants que tout ce qui a mené à cette rencontre n'était que fade et sans le moindre goût, tant elle apportait du piquant et du mystère à votre vie. Je n'irais jamais à dire que ma vie n'avait pas le moindre sens jusque là, n'importe qui m'ayant connu élevant Solange pourrait vous affirmer que le sens de ma vie était tout tracé, mais j'étais bien loin d'être de ces beaux parleurs qui ne faisaient rien d'autre que trouver les paroles justes dans le seul but de faire basculer une belle femme dans son lit dans l'unique but de satisfaire des besoins biologiques primaux. J'étais un homme, peut-être, et j'admettais volontiers avoir déjà eu de nombreuses conquêtes, mais je n'en tenais pas moins à mes principes quitte à paraître comme l'abruti de service dans un monde où ce n'était vraiment que flirt/sexe/au revoir. J'avais au moins le mérite de pouvoir être en mesure de donner le nom de chacune des femmes avec lesquelles j'avais passé la nuit... Peut-être cette politesse n'était pas la bienvenue en toute occasion et probablement ce soir, si je devais en juger par le ton acerbe utilisé par ma compagne alors que je tentais de m'assurer qu'elle était bel et bien consciente de ce en quoi nous étions sur le point de nous engager. Le stress, la situation saugrenue, l'appel de l'aventure étaient tout autant de raisons pour laquelle le bon sens de la jeune demoiselle soit embrumé, et si je m'apprêtais à entendre un au revoir dès le lever du soleil, je ne voulais en aucun cas entendre parler de "regrets"...

ABBY – « Vous êtes sérieux, là ? Non, parce que côté charme, heu…Comment dire ça ? C’est comme si j’étais en train d’imaginer une pierre sale alors que je vous embrasse. Ca s’appelle un tue l’amour, vous savez ! »

Et voilà, j'étais le roi des ânes et une unique phrase susurrée pour m'assurer de sa volonté avait dû être mal interprétée par la jeune femme. Peut-être était-ce l'accent. Peut-être était-ce une prédisposition à ne pas reconnaître quand un homme est prêt à souffrir le tourment de l'abstention plutôt que de risquer de s'entendre dire "non" au bout d'un quelconque laps de temps. Cela aussi, c'était "tue-l'amour", mais je n'allais certainement pas le lui avouer. Lorsqu'elle se détacha de moi, doucement mais avec une ferme intention de ne pas se laisser démonter, je souffris presqu'immédiatement de l'absence de son corps à mes côtés: il ne fallait pas se voiler la face, je restais un homme et tout en moi réagissait à la présence d'une magnifique jeune personne à mes côtés. Mon cœur battait plus vite, mon souffle était aussi erratique que mes idées et ces dernières se troublaient sous l'affluence des pensées qui me traversaient l'esprit. Comme si je tentais de me faire à l'idée de la merveille qui se présentait à moi mais que je ne pouvais encore apprivoiser; tant pis pour moi si les choses s'achevaient avant même d'avoir réellement commencé: ça m'apprendrait à vouloir laisser la bienséance dominer ma vie, bien que de temps en temps j'en venais à me demander si je ne ferais pas mieux de la laisser ligotée et bâillonnée dans un coin de mon esprit pour me permettre enfin de faire comme tout le monde. D'être comme tout le monde. Au final, je pense que tout ce qui venait ou non de se passer ne servirait qu'à rendre la soirée un tout petit peu plus inconfortable -si seulement c'était possible- et transformer la moindre conversation en impasse incontrôlée. Je la devinais occupée à lisser sa robe là où mes gestes maladroits avaient dû malmener le tissu, passer ses mains dans ses cheveux comme si elle cherchait à se faire belle à nouveau et effacer toute trace de la faiblesse qui nous avait pris tous les deux. Si seulement ce lieu avait été un peu plus éclairé, je suis persuadé qu'elle aurait trouvé le moyen de se repoudrer le nez, c'est dire. Moi, je restais là défaitiste, attendant presque de savoir quelle autre tornade allait s'abattre sur moi pour me faire regretter les minutes qui venaient de s'écouler. Je gardais le silence, me laissant de nouveau rasseoir contre le casier sur lequel j'étais adossé en me demandant bien à quel moment exactement je m'étais penché suffisamment vers elle pour ne plus tenir de stance assise. Nous reprenions chacun nos distances, si tant est qu'on puisse parler de distance, et juste à l'instant où je m'étais persuadé qu'elle allait exploser dans une nouvelle critique verbale soulignant à quel point j'étais le roi des empotés, un son parvint à mon oreille qui me surprit plus que tout ce qu'elle eut pu dire en cet instant précis. Elle ria. Doucement. Délicatement, presque, laissant les notes de ce bruit inattendu glisser jusqu'à mes oreilles ébahies alors que mon cerveau enregistrait avec souci le fait qu'elle venait de passer de la critique ouverte à l'amusement taquin.

ABBY – « …Et bah vas-y mon vieux, essaye de me faire taire encore ! »

Je pense que n'importe qui aurait sauté sur l'occasion (de manière plutôt littérale, d'ailleurs) et aurait ravagé les lèvres impudentes de la jeune femme dans un baiser à n'en plus finir. Je n'étais de toute évidence pas n'importe qui, puisque tout ce que je trouvais à faire c'était resté là assis comme un con, bouche ouverte et ne parvenant pas à trouver de quoi répondre à ça. Je déglutissais, pour une sempiternelle fois ce soir, alors que je la percevais apparemment tournée vers moi, attendant peut-être que je ne réagisse. Que je l'embrasse. Que je fasse quelque chose, n'importe quoi. J'avais dépassé le stade de l'hésitation, de très loin même, mais je ne pouvais pour l'instant m'extirper de l'admiration muette que provoquait en moi cette jeune femme. Si pétillante, si pleine de vie, si délicieusement hors de tout contrôle que mon statut d'homme fasciné ne pouvait que s'en montrer ébahi. Avec une mère italienne, Dieu sait que j'ai été habitué à la virulence et à la passion de la voix d'une femme, mais d'une certaine manière, le cas que m'offrait Abbygail sortait à sa manière de toute catégorie possible et imaginable. Me laissant à l'orée d'un territoire dont il ne suffisait que d'un geste pour faire mien.

ABBY – « Alors ? Vous déclarez forfait immédiatement ? Ce serait dommage. Nous sommes ... »

Mon mutisme n'avait pas dû bien passer chez la jeune femme, puisque la tirade qu'elle m'offrait semblait à mes yeux être une perche tendue pour que je réagisse et me conduise enfin comme je le devais. Quel que fut l'attitude correcte à avoir, si l'on considérait l'abysse entre mes manières courtoises et son tempérament explosif. Forfait? Jamais, j'avais juste besoin de ces quelques secondes de répit histoire de placer le rythme emballé de mon cœur sous contrôle et de cesser de réagir comme un adolescent alors que le caractère de la jeune femme agissait sur moi comme le ferait la meilleure des séductrices. J'étais autant surpris par la verve de la jeune femme que par l'effet qu'avaient sur moi ce qu'elle me lançait à la figure. Autant parler de tue l'amour, pour moi la résistance et le caractère indomptable de la situation qu'elle m'imposait avait plutôt l'effet inverse, surtout maintenant que son rire avait éclairci l'atmosphère malgré le fait que je me sois demandé pendant un instant quelle mouche avait bien pu la piquer. Jusqu'à aujourd'hui, je m'ignorais si réactif à la pétulance verbale d'une si divine créature, et m'avouais volontiers désireux d'en apprendre plus sur ce que la situation avait à nous offrir. Ou sur ce qu'elle, elle avait à m'apprendre sur moi-même... ou sur elle.

BYRON – « Abbygail ? ... »

Ce prénom dépassant la barrière de mes lèvres avait un ton un peu plus essoufflé que je ne l'aurais bien voulu, murmure feint dans le silence qui suivait la tempête de mots qu'elle avait relâché sur moi. Bien loin de moi l'envie absolue de la faire taire ou d'être grossier, , j'aurais pu lui intimer le silence à nouveau. Imposer mes mots à sa détermination, mêlant les deux dans un maelström qui risquait bien de relancer les choses sur une mauvaise base, comme auparavant. Je voulais autant lui dire de cesser de parler que de continuer, mais quelque part une voix me chuchotait que les actes valaient bien plus que n'importe quel mot et que j'avais assez passé de temps à rester là sans rien faire comme le dernier des abrutis.... Avant même de quémander le silence, priant pour qu'elle cesse de supplier que je lui confirme ce qu'elle savait probablement déjà, mes lèvres se retrouvaient sur les siennes, mouvant doucement comme si elles désiraient se souvenir et reconnaître le contact doux de la bouche d'Abbygail sur la mienne. D'une manière que mon cerveau n'enregistra pas assez pour que je comprenne, je la ramenais contre moi de nouveau: la décision avait été prise et la retraite et la couardise n'étaient désormais plus une option. Un souffle fut ravalé avec quelques difficultés lorsque mes lèvres frôlèrent les siennes, brièvement et avec douceur, n'attendant qu'elle pour transformer le geste en quelque chose qui changerait notre soirée à jamais... D'une certaine manière, lorsqu'elle réagit à son tour et donna au baiser tout ce qu'elle avait à offrir, le geste devint facilement l'un des plus intenses que j'eus jamais connu. Je ne savais que faire de mes mains, si je devais les déposer sur ses hanches à nouveau ou bien les plonger dans sa chevelure pour maintenir sa tête proche de la mienne en priant pour que l'instant ne se brise jamais. Incapable de décider, je me suis dit qu'il n'y avait aucune raison de choisir l'une OU l'autre option, aussi optais-je pour les deux. Ma main gauche alla se perdre dans le soyeux de sa chevelure alors que le baiser était approfondi, chacun refusant de laisser à l'autre une quelconque forme de dominance. Mon autre main alla se déposer sur sa taille, poussant juste assez pour nous forcer tous les deux à nous séparer afin de reprendre une goulée plus que nécessaire d'oxygène...

BYRON – « Vous... Tu n'es pas "bien foutue".. Tu es magnifique ... »

Je profitais des quelques secondes pour laisser mes mots l'atteindre alors que je respirais laborieusement et entendait presque avec fierté un certain écho venant de la part de la jeune femme. Dire de pareilles choses alors qu'il m'était absolument impossible de la distinguer plus que ça pourrait peut-être avoir l'air d'une hyperbole, d'une exagération ou encore d'une parole en l'air au vu de notre situation, mais pour moi, c'était un fait. Je n'avais qu'à laisser ma main souligner sa mâchoire et mon pouce caresser sa lèvre pour savoir que j'avais devant moi l'une des personnes les plus délicates que j'eus un jour le plaisir de rencontrer.... même si le caractère laissait parfois à désirer, bien que quelque peu intéressant à découvrir. Clamant à nouveau possession de ses lèvres, je nous fis basculer avec douceur de manière à ce qu'elle repose dos au sol, calée à demi sous moi alors que je faisais tout pour ne pas lui imposer mon poids. Le placard n'était pas bien grand, et à quelques niveaux sa superficie me rappelait l'espace alloué à un prisonnier en cellule, mais je préférais toujours l'aise à la complication. J'imaginais qu'une telle position offrait à la jeune femme un argument de poids: fini avec les mots, elle était parfaitement en mesure de me mettre un coup de genoux là où cela ferait le plus mal si jamais les choses venaient à ne plus lui convenir. J'espérais sincèrement que nous n'en arriverions pas là.

BYRON – « Attends ... »

Je n'étais pas trop sûr de savoir comment elle accueillerait mon geste, cette fois-ci, mais je ne pu m'empêcher de songer qu'un dos nu sur un sol probablement froid, ce n'était pas exactement l'idéal. Ôtant en hâte ma veste de smoking, je l'aidais rapidement à s'asseoir à moitié juste le temps de poser le vêtement en barrière entre la peau douce de la jeune femme et le sol, avant de l'allonger à nouveau et de l'observer attentivement comme s'il m'était seulement possible de la voir. Je refusais de prendre possession à nouveau de ses lèvres pendant un court instant, préférant au baiser le parcours lent et curieux d'un doigt frôlant sa peau dans la plus infime des caresses. Je voulais découvrir la moindre parcelle d'elle, et non juste la poitrine qu'elle m'avait volontairement offerte au toucher un peu plus tôt. Je préférais la caresse, découvrir la moindre de ses courbes d'un simple toucher tout en maintenant son attention. L'obscurité aidait à cette forme de découverte, probablement plus sensorielle que si j'avais tout simplement été en mesure de la voir, bien que l'incertitude quant à l'instant où Abbygail viendrait à court de patience avec mes manières me hantait comme une épée de Damoclès au dessus de ma tête... Préférant oublier aux sensations des craintes qui n'avaient probablement nullement lieu d'être, je me penchais imperceptiblement vers son visage alors que ma main continuait de frôler les courbes de sa silhouette, consignant le tracé à ma mémoire en prenant note des zones qui la faisaient frémir plus que d'autres, souriant malicieusement à la possession de ce savoir...

BYRON – « Somptueuse ... »

Ma main avait cessé son errance pour s'arrêter là où je devinais le zipper qui devait maintenir la robe en place, courant sur son côté gauche sur une distance qui me paraissait interminable. Je fis un cas rapide de l'attache avant de séparer finalement un pan de tissu et de frôler les quelques centimètres carrés de chair qui s'offraient à mes doigts. Ce n'était pas grand chose, pour l'instant, mais à chaque mouvement je trouvais quelque nouvel adjectif à offrir à l'oreille de la jeune femme. La traitant avec déférence due à une reine, tout en savourant le pouvoir que j'avais sur elle par le rythme que j'avais engagé, le terme "magnifique" revenait assez fréquemment... Je me répétais, je prenais mon temps. En d'autres termes et basé sur ce que j'avais vu d'elle plus tôt: je devais la rendre dingue d'impatience. Mais un sourire se dessina sur mon visage alors je coupais la distance me séparant de ses lèvres pour lui voler un nouveau baiser: je n'avais jamais été le genre à faire des coups rapides dans le placard -même si techniquement, c'était exactement là où nous nous trouvions. J'aimais prendre mon temps, découvrir ma partenaire autant que possible et tout faire pour le mieux. Je doutais seulement qu'avec l'impatience qui avait transparu dans la voix d'Abbygail plus tôt, elle soit des plus aptes à suivre le mouvement sans protester...

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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptyLun 11 Juil - 23:22

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Pour l’une des rares fois de sa vie, Abbygail ne pu empêcher ses joues de piquer un très léger fard, offrant un joli rose à sa peau d’une pâleur toujours véritable. En tant que russe, on ne pouvait pas dire qu’elle était une amoureuse inconditionnelle du soleil, et l’obscurité offerte par le placard, ainsi que sa superficie paraissant minuscule n’étaient pas pour lui déplaire. Puisqu’ils ne pouvaient réellement discerner chaque détail de leurs corps respectifs et de leurs visages marqués par un désir fou, insensé et qui allait les poursuivre encore et encore à l’avenir, Abby n’éprouva aucune honte à rougir ainsi face aux compliments de Byron. L’impétueuse demoiselle avait hélas toujours été sensible à la flatterie. Était-ce dû au fait qu’elle avait souvent été traitée avec dureté et méchanceté, ou bien parce que la délicate sensation d’être caressée dans le sens du poil était une véritable addiction ? Nul n’aurait pu le dire, mais ceux qui connaissaient un tant soit peu la jolie jeune femme pouvait se douter que les deux raisons étaient tout aussi plausibles l’une que l’autre. D’autant que Byron était un parfait inconnu à l’heure actuelle. Elle n’avait de cesse de laisser parcourir ses doigts fins et frêles contre son corps d’homme, mais s’il avait fallut qu’elle fasse une description précise de la personne qu’il pouvait être, c’était une immense page blanche qui se serait dressée devant elle. Abby ne savait pas ce qu’avait été sa vie avant qu’il n’ait le bonheur de croiser son chemin, et dans la seconde, elle n’en n’avait cure. Elle ne souhaitait surtout pas avoir vent de quelques crimes qu’il aurait pu commettre, des cœurs qu’il avait brisés, des aventures qu’il avait eues et des éventuels enfants qui étaient les siens, de même qu’elle ne sentait pas l’obligation de lui donner un résumé détaillé de son existence passée. Sans doute aurait-il prit la fuite si par malheur il apprenait dans les quelques minutes suivantes qu’elle était fille d’un mafieux redoutablement puissant à Moscou, et que celui-ci pouvait très bien lui trancher la gorge sans l’ombre d’une hésitation s’il avait le malheur de mécontenter son impitoyable fille. Abby n’avait jamais demandé la moindre aide à l’éminent Dimitri Vodianov, et ce bien qu’elle sache pertinemment que c’était une tête, un génie, un scientifique qui aurait très bien pu être reconnu à travers le monde pour ses bienfaits et non pour ses crimes en tant que mafieux. On ne refait malheureusement pas le passé, mais à bien des égards, elle aurait préféré qu’il ait la force de poursuivre le rêve de sa femme, Natassia, la mère d’Abby. Celle-ci l’avait supplié pendant des mois pour qu’il abandonne toutes ses activités criminelles, hélas, au moment même où elle commençait à avoir gain de cause et qu’il se mettait à envisager leur futur sous le soleil et non dans les ténèbres, la jolie pianiste de renommée était morte en couches. Dans le fond, Abby l’avait toujours pleurée, bien que beaucoup lui aient dit que l’on ne peut regretter ce que l’on n’a jamais connu. Ce n’était pas à sa mère qu’elle pensait en étant dans les bras de Byron, évidemment, mais une petite partie de son esprit était néanmoins capable de la remercier pour tous les bienfaits dont elle était la source : Natassia lui avait donné la vie, elle lui avait fait cadeau de cette chance fabuleuse de fouler cette terre et de laisser une petite marque sur celle-ci, à sa façon. Jusqu’ici, les actes d’Abby n’avaient en rien été synonymes de gloire. Hormis son poste à Berkeley, la demoiselle avait fait capoter tout ce qui avait frôlé ses doigts : Sa vie sentimentale, ses deux jumeaux, et même sa sœur jumelle. On ne pouvait pas dire qu’à présent, la jolie russe ait passablement l’esprit de famille…Il n’y avait qu’à voir avec quelle ferveur elle s’apprêtait à se donner à ce parfait inconnu, et ce dans un placard à balai dont la taille était dérisoire et dont la luminosité laissait clairement à désirer. Abby n’était plus totalement elle-même, depuis quelques temps. Elle passait de place en place sans jamais chercher à se poser d’une manière ou d’une autre, jonglait entre la grossièreté rude et indigeste et un discours parfaitement soutenu…N’était-ce pas en soit la preuve qu’elle était cultivée, intelligente, mais que l’envie de faire des efforts lui faisait cruellement défaut ? Abby avait bien trop souffert, et ce tout récemment pour oser ne serait-ce que penser à faire le bien autour d’elle. Pour l’instant, Byron n’était qu’un instrument supplémentaire en vue de la faire aller mieux, ou tout du moins à lui faire oublier qu’elle n’était rien de plus qu’une poussière perdue dans l’infinité d’une vie ne lui convenant en aucune manière. Abby aurait pu faire n’importe quoi en cette soirée particulière, enfermée contre son gré dans ce musée qui n’avait pas plus de valeur à ses yeux qu’un petit morceau de roche coincé dans une chaussure à talons hauts. Ses actes étaient comme des trompe-l’œil, et sa douceur comme sa patience face aux réactions de Byron une lamentable façade. Il viendrait forcément un moment où toute cette mascarade allait s’estomper, fondre comme neige au soleil, et les masques ainsi tomber d’eux-mêmes. Abby ne craignait plus rien…Et surtout pas le ridicule en donnant son corps dans une petite cage à poules lui offrant l’impression d’être en quelque sorte protégée par un cocon on ne peut plus étonnant.

Pendant de longues minutes, la volcanique blondinette russe n’émit pas le moindre son, si l’on excluait bien évidemment les petits soupirs de plaisir qu’elle n’avait de cesse de pousser depuis le début de la reprise de leurs ébats. Elle n’avait pas osé répondre aux compliments de Byron, et pour cause, elle ne voulait pas risquer d’interrompre à son tour ce qui semblait désormais incontrôlable : Ils n’auraient pas pu s’arrêter, même s’ils l’avaient souhaité. Abby accueillit cependant sa galanterie à toute épreuve avec un petit rire légèrement amusé…Ce n’était pas tous les jours que l’on choisissait une cible parce qu’elle se trouvait dans sa ligne de mire, que l’on s’enfermait dans un placard à balais avec celle-ci et que la fameuse cible nous surprenait plus encore en nous préservant du carrelage froid à l’aide de sa veste de smoking…Abby mit quelques secondes avant de reprendre le cours des évènements en route, encore troublée par tant d’attention : Malgré la luminosité laissant clairement à désirer, Abby aurait pu constater comme un nez au milieu d’une figure que son compagnon du moment n’avait guère l’habitude des aventures sans lendemain. Voilà bien une chose qu’ils avaient en commun, et cela bien que la demoiselle puisse paraître parfaitement coutumière de la chose. Abby n’était pas habituée à faire tant de manières, voilà tout, mais cela ne voulait en aucun cas dire qu’elle se donnait à n’importe qui sans aucune retenue. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait été fiancée trois fois, mais trois préparations de grand mariage et été déçue autant. A chaque fois, elle avait cru au grand amour, à cet être parfait qui deviendrait sa moitié, son oxygène, l’étincelle indispensable à sa vie. Avec l’un de ses trois fiancés, elle avait d’ailleurs eu des jumeaux, deux bébés qui auraient certainement honte de leur mère s’ils avaient la conscience suffisamment avancée et qu’ils avaient pu la voir dans pareille situation. Mais, très étonnement, Abby ne s’arrêta nullement en chemin et n’y songea pas même une seconde. Ses jumeaux étaient désormais bien loin d’elle et elle ne souhaitait pas se plonger dans une déprime incontrôlable dans un moment pareil. Elle laissa donc un sourire se dessiner peu à peu sur ses lèvres alors qu’ils reprenaient tous deux leur souffle, avant de sentir incontrôlable monter en elle tel un souffle maudit. C’était à la fois intolérable et divin. Abby était incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait à l’heure actuelle, mais une chose était certaine, elle n’allait pas pouvoir se contenir encore des heures, contrairement à Byron. Il s’arrêtait sur chaque caresse, remontait les pans de sa robe avec une extrême délicatesse, mais de son côté, il faisait naître une telle impatience chez sa partenaire que c’en était presque insolent et indécent. Abby était à deux doigts de la rupture, comme en attestait son souffle de plus en plus court et saccadé…C’était une véritable torture que d’accepter pareil traitement ! Mais elle savait que le moment de lui rendre la pareille allait finir par venir, quitte à ce qu’elle attende encore quelques insupportables minutes…Byron n’était qu’un homme, et il viendrait forcément un moment où elle saurait lui rendre la monnaie de sa pièce ; il suffisait juste qu’elle attende le moment propice et sache trouver la corde sensible sur laquelle tirer de toutes ses forces.
    ABBY – « Un gentleman qui prend le temps d’étaler sa veste pour éviter que sa compagne n’ait froid à cause du carrelage glacé…Tu n’existes pas en vrai, c’est ce que tu es en train de me faire comprendre, n’est-ce pas ? »

Au départ, elle ne pouvait pas y croire. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir cru au prince charmant pendant des années et d’avoir souhaité plus que n’importe qui d’autre de trouver le sien, celui qui serait fou d’elle et ne ferait jamais la bêtise de l’abandonner au bout du chemin. Byron avait ce côté irréel, charmant, passionnant et intriguant à la fois. Elle ne savait pas exactement comme réagir avec lui pour éviter de le heurter, tout en restant néanmoins naturelle…C’était un véritable cas de conscience, et la demoiselle se surprenait à souhaiter lui rendre la pareille également pour la galanterie, alors qu’elle n’était pas l’homme de la situation et qu’elle n’avait aucun moyen de mener cette « mission » à bien. Abby avait toujours porté la culotte dans chaque couple qu’elle avait formé, ou presque. Cela avait été d’autant plus flagrant avec Adrian, du reste. C’était lui qui avait paniqué, lui qui avait pris la fuite quand elle était tombée enceinte…Elle avait tout assumé, du début à la fin, et la majeure partie du temps toute seule. Elle n’avait rien demandé à personne et avait relevé le défi la tête haute, refusant catégoriquement d’entendre parler d’avortement, bien qu’elle soit aveugle à ce moment là. Abby se sentait capable de tout pour ses enfants, même en tout début de grossesse. A aucun moment ses jumeaux ne lui étaient apparus comme deux amas de cellules…Ils avaient toujours été deux vies qu’elle souhaitait protéger et dont elle ne pouvait que prendre soin. Mais tout ceci était bien loin de ce qui traversait son esprit à l’heure actuelle. Il n’était pas question de prince charmant, de preuve ou de vérité. Il fallait qu’elle chasse ce genre d’idée sordide de son esprit et apprenne à profiter de l’instant présent sans que son cerveau ne se mêle à l’affaire…Ce fut à cet instant précis que sa passion, cette sorte de violence enfouie et on ne peut plus délectable commença à prendre le dessus sur le reste, irrémédiablement. Sans doute Byron avait-il été capable de le prédire…Car Abby n’était pas une femme comme les autres, c’était bien tout le contraire.
    ABBY – « Peu m’importe. Tu as souhaité jouer et tu vas sûrement t’y brûler les ailes…Car contrairement à toi, gentleman devant l’éternel, je suis une femme dangereuse. »

A l’instant même où la jolie russe avait murmuré ces quelques mots, elle s’était légèrement redressée afin de capturer les lèvres de Byron avec ardeur. Cette passion s’échappant de ses actes et de son souffle on ne peut plus rapide était bien la preuve qu’elle était capable d’enfouir tous ses véritables désirs dans le tréfonds de son âme…Mais le fait de paraître telle une fille de bonne famille, c’était terminé. Abby ne pouvait pas tendre davantage cette corde sensible étant la sienne et elle savait que si elle cherchait à résister une seconde de plus, elle allait se briser en mille morceaux. Elle fit naître entre leurs deux bouches une danse folle, comme une ritournelle à en donner le tournis, avant d’exercer une très légère pression contre les épaules de Byron…Hors de question qu’il conserver davantage le dessus, du moins pour l’instant. Abby ne lui laissa pas d’autre choix que celui de se laisser guider par cette volonté exceptionnelle dont elle faisait preuve, et afin de le lui prouver, sans cesser toutefois de le couvrir de baisers à la fois passionnés et furieux, elle commença à défaire doucement mais sûrement les boutons de sa chemise d’un blanc immaculé. Une chose était sûre, ils n’allaient pas être aussi fringants en sortant qu’ils ne l’étaient à l’entrée. Abby commençait déjà à être échevelée, et elle n’avait aucune intention d’y prêter le moindre intérêt. Quitte à passer pour une folle tout juste échappée de l’asile, autant y aller franchement. Elle ne s’arrêta pratiquement pas en vue de reprendre son souffle et lorsque la chemise de Byron fut définitivement déboutonnée, elle ne pu décemment s’empêcher de coller son corps au sien afin de la lui ôter en bonne et due forme. Cette soudaine proximité véridique entre eux était à la fois délectable et aussi furieuse que les baisers donnés par la demoiselle. Une chose était sûre, il n’avait sûrement jamais eu à faire à tant de passion, donnée sans la moindre retenue et sans attente de reconnaissance du ventre. Mais, plus étonnant, Abby finit par reprendre sa place initiale, dos contre la veste de smoking à même le sol, l’incitant à rester collé à elle en accrochant ses bras autour du cou de l’homme. Il y avait déjà bien longtemps qu’Abby s’était complètement perdue, laissant son esprit s’endormir pour se fier uniquement à son instinct. Elle lui avait bien trop souvent tourné le dos ces derniers temps et rien de tout ceci ne lui avait réussi…Peut-être était-il temps qu’elle retourne à la bonne vieille méthode. Abby s’attarda donc un temps considérable sur le baiser étonnant qu’elle était en train de lui donner, et ce ne fut qu’une fois à bout de souffle qu’elle se sépara de Byron, sans aucune brutalité. Ce n’était pas de la véritable violence dont elle faisait preuve, en vérité. Dans son empressement, elle prenait soin de ne surtout pas brusquer outre mesure le jeune homme et tâchait d’être aussi avenante que possible…Mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. A force de trop vouloir la faire languir, il avait bien manqué de s’en mordre les doigts. Afin de le lui prouver, une fois encore, Abby cessa tout geste particulier durant de longues secondes, afin de tirer sur la corde sensible à son tour, tout en souriant de manière éclatante. Le pâle filet de lumière qui traversait le placard à balais était en train de l’illuminer, et cela ne pu que donner une image plus somptueuse à cette scène si particulière. Mais, comme il fallait s’en douter, cette trêve fut de courte durée. Elle n’avait aucune intention de se reposer sur ses lauriers ou de lui donner une raison de plus d’être à nouveau patient et protecteur avec elle…Non pas que cela lui déplaisait, au contraire, mais elle aimait pouvoir participer à sa façon et donner tout ce qu’il y avait de meilleur en elle. Abby se pencha donc pour embrasser, sa mâchoire, la frôlant du bout des lèvres, avant de laisser sa langue jouer quelques instants avec son lobe d’oreille. Généralement, c’était un point particulièrement sensible chez la gente masculine, et si cela ne l’était pas pour Byron, elle allait rapidement le savoir : Elle guettait la moindre de ses réactions, testant son corps avec le peu de patience qui restait encore en elle, couvrant de baisers de longues parcelles de son corps sans aucune retenue. Elle s’empara très délicatement de ses lèvres pour ponctuer tout ce qu’elle venait de faire, tandis que ses doigts avaient lentement pris la direction de son torse : Elle s’attarda un temps considérable sur cette partie spécifique de son anatomie, jusqu’à ce que ses doigts descendent suffisamment pour s’emparer avec vigueur de sa ceinture. Celle-ci n’eut une durée de vie que limitée entre ses mains…Elle l’ôta d’un geste vif et assuré, non sans un regard particulièrement malicieux à l’égard de Byron. Il fallait le deviner, elle n’attendait qu’une chose : Qu’il lui rende à son tour la monnaie de sa pièce et s’empare de tout ce corps qu’elle lui offrait telle une offrande.
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptyJeu 14 Juil - 18:42





Abbygail & Byron







Quelque part, j'étais ravie qu'elle ne pouvait discerner le rictus satisfait qui étira le coin de mes lèvres légèrement vers le haut. Je ne tenais pas à savoir comment un caractère comme le sien viendrait un jour à gérer un aspect cocky de ma personnalité, surtout au vu des circonstances actuelles; je ne l'avais pas vue rougir, je l'avais simplement deviné, combinant le souffle qui se coupa soudainement et brièvement dans sa gorge avant de finalement être exhalé tout d'un coup. Je n'étais peut-être pas le plus doué de la bande lorsqu'il était question de dire ce qu'il fallait quand il le fallait, mais certains signes ne trompaient pas. Et dans cette pénombre accentuant les perceptions, les frémissements qui secouaient le corps d'Abbygail pouvaient au moins me raconter quelques histoires, puisque ses lèvres ne pipaient mot. Je la devinais réfléchissant à la situation au moins tout autant qu'elle semblait en profiter, si la docilité dont elle fit preuve alors que je m'occupais de protéger son dos m'était la moindre indication. Nous nous étudions mutuellement, et si elle semblait de plus en plus en proie à l'impatience que je forçais sur ses épaules par des caresses à peine prononcées sur sa peau, je n'étais pas en reste moi-même. La position qu'offrait son statut allongé me permettait au moins d'éviter de presser sur son bas-ventre à quel point elle n'était la seule affectée par ce qui se passait, gardant mes réactions pour moi-même dans le but de me concentrer sur les siennes.

ABBY – « …Tu n’existes pas en vrai, c’est ce que tu es en train de me faire comprendre, n’est-ce pas ? »

Quelque chose entrelacé dans sa voix me fit de la peine, comme si je pouvais percevoir à quel point elle avait pu être désabusée dans sa vie. Comme si elle était arrivé à un point où elle ne pouvait plus croire qu'on s'occupe d'elle comme d'une personne à part entière, non comme d'un objet. Je n'avais jamais été homme à profiter des femmes qui avaient déjà pu traverser mon existence et d'une certaine manière, je les avais toutes aimées comme si elles avaient été la première. Sans pour autant réellement les aimer comme j'avais aimé Emily, mais approchant une très sérieuse seconde place. Parce qu'il ne pouvait jamais y avoir deux fois un premier amour et qu'à mes yeux, ça avait toujours été plus fort que tout.

BYRON – « Je ne sais pas pour le côté gentleman, c'est à toi de me le dire... mais je suis tout ce qu'il y a de plus réel »

Elle avait dû percevoir le sourire dans ma voix alors que j'entamais ma phrase, avant de gagner un sérieux qui m'était coutumier alors que les derniers mots m'échappaient. J'étais réel. Tout ce qui arrivait ce soir était réel. Aussi réel que la pluie de caresses que je laissais couler sur son corps, aussi réel que la main capturant son visage pour clamer ses lèvres à nouveau. J'avais toujours été un homme qui savait ce qu'il voulait et qui savait prendre son temps pour y parvenir, quitte à subir douloureusement la restreinte que je m'imposais. Je savais à quel point l'attente savait être délectable une fois qu'on récoltait les fruits d'un labeur si difficilement gagné... Mais aussi pesante et exaltante que se faisait notre situation, à la minute, les quelques mots qu'elle avait chuchoté me restaient en mémoire comme un mantra qu'elle imposait à ma volonté. Elle avait semblé telle une enfant à la fois curieuse et inquiète, émerveillée devant ce que j'estimais être le comportement dû à tous les hommes sur le point de vivre pareil moment avec une jeune femme. A ce souvenir, j'en vint à me persuader vouloir être celui qui lui prouverait tort, même si cette perspective était quelque peu voilée par le fait qu'elle avait elle-même mentionné le fait que demain, probablement, nous ne redeviendrions "que" des étrangers l'un pour l'autre. Mortifié par l'idée, je me mis à séparer doucement les pans du tissu que j'avais laissé ouvert il y a à peine quelques minutes, découvrant le corps d'une femme qui me fascinait autant qu'elle posait interrogation. Comme une nébuleuse que je pouvais souvent apercevoir, spéculer sur sa vie, admirer sa beauté mais ne jamais vraiment savoir tout ce qu'il y avait à découvrir tant que je n'y avais mis le temps à l'étude. Abbygail était un peu pareille: vibrante de vie, frissonnante sous mes caresses alors que le fin rai de lumière filtrant sous la porte de notre cachette laissait la jeune femme dévoilée à mon regard dans un jeu d'ombre qu'il me plaisait de découvrir. Quelques instants plus tard, lorsque sa voix perça le silence à nouveau, j'avais à peine débarrassé son corps de sa tenue de soirée et l'incitait doucement à soulever les hanches pour permettre au tissu de descendre le long de ses jambes, mû par un frôlement que je forçais sur le textile tout en évitant de véritablement toucher la jeune femme. J'aimais cet aspect d'elle, celle qui soupirait, celle dont la respiration se bloquait soudainement lorsque mes doigts faillirent à la frôler comme elle pouvait sans doute le désirer. Mais ses mots me surprirent sans véritablement causer de surprise, aussi contradictoire fut cet état des choses.

ABBY – « Peu m’importe. Tu as souhaité jouer et tu vas sûrement t’y brûler les ailes…Car contrairement à toi, gentleman devant l’éternel, je suis une femme dangereuse. »

Mes mains avaient débarrassé sa robe et forcé le tissu à libérer totalement la jeune femme, terminant le geste par une caresse remontant le long de sa jambe gauche avant de déposer ma main contre sa hanche, empêché d'aller plus loin lorsqu'elle se releva doucement pour capturer ma bouche avec la sienne, à nouveau. Quelque chose me susurra que le temps de la douceur n'allait plus tarder bien longtemps et qu'il laisserait la place à quelque chose de bien plus brutal et honnête. La passion avait au moins cette caractéristique, et si attentionné fus-je, je n'étais qu'un homme, soumis aux mêmes règles que tous les autres... N'ayant de différent que le code de conduite que je m'imposais en toutes circonstances. Oui, cette femme était dangereuse, mais ne l'étaient pas toutes les femmes? A partir du moment où les cartes sont jouées sagement, ne sont-elles donc pas en mesure de nous détruire et faire de nous de simples marionnettes dans un dessein qui nous échappait? J'avais déjà sombré proie aux charmes d'une femme, de la femme et je n'étais sorti de cette relation que plus meurtri encore que jamais. A aucune reprise depuis lors ne me suis-je senti aussi vulnérable et brisé qu'alors, je doutais donc de trop souffrir de ce qu'Abbygail risquait de me faire subir. Plutôt que de m'inquiéter sur l'état dans lequel elle allait me laisser lorsque viendrait le moment de se dire "au revoir", je préférais congédier cette pensée de mon esprit et me concentrer sur la femme vibrant sous mes doigts. Le moment viendrait bien assez tôt et j'aurais tout le temps de m'en inquiéter à ce moment là... Pour l'instant, il me fallait me concentrer sur cette femme qui laissait courir ses doigts arachnéen trop près de mon cœur, pouvant ainsi probablement percevoir à quel point mon rythme était saccadée et en proie à la passion qu'elle s'était finalement décidée à faire naître. Un peu comme si nous retrouvions nos marques, l'empreinte du premier "vrai" baiser que nous avions échangé avant que je ne me pousse à la noyer dans un océan de calme et de sensations. Nous nous battions chacun pour la dominance du baiser sans accepter la moindre capitulation de la part de l'autre: ni elle ni moi n'étions disposé à laisser l'honneur à l'autre et en résultat un combat furieux et passionné qui nous laissa chacun à court de souffle lorsque le besoin de respirer se fit à nouveau évident. Nous étions pourtant deux à continuer à faire pleuvoir sur les lèvres de l'autre une averse de baisers plus petits, plus brefs, comme tout autant de petits bisous qui permettaient de ne pas totalement couper le contact avec l'autre.

BYRON – « Et si mes ailes étaient déjà consumées, hein? »

Je m'étais mis à couvrir de mes lèvres des parcelles de son cou, parsemant de baisers toute chair qui était à portée: sa nuque. Son épaule. Sa clavicule... Ce n'est que lorsqu'elle me poussa en me forçant à me redresser que je tentais autant que possible de discerner l'expression de son visage. Ses yeux brillaient dans la pénombre et je ne compris son intention que lorsque ses mains se fixèrent sur mon torse avant de faire un cas un par un des boutons de ma chemise, ne cessant vraiment que lorsqu’elle fut satisfaite d’avoir eu la moindre attache du vêtement. Elle me surprit par tant de contrôle, parce que si j’avais eu à prédire ses mouvements en ne me basant que sur la virulence du baiser que nous venions d’échanger, je me serais attendue à ce qu’elle arrache chaque pan du vêtement couvrant ma peau nue. J’allais la remercier de n’en avoir rien fait, lorsque ses mains vinrent se perdre contre un pectoral, frôlant à son tour et me rendant la monnaie de ma pièce pour l’insolence de la découverte que j’avais opéré sur son corps à elle. Que ce fut elle qui s’était collée à moi, ou moi qui avait été attiré vers elle, cela n’avait pas d’importance puisque je percevais bientôt contre moi des parties d’elle que je n’avais jusque là que deviné par la caresse. La chemise coula le long de mes épaules, chuta au sol et tout aussi rapidement que cela arriva, le contact fut achevé en ne me laissant que désireux de plus. Je ne fus que trop ravi lorsqu’elle m’attira à elle en reprenant place au sol, couchée sur ma veste alors que je me retrouvais contre elle. Ses bras était toujours noués autour de mon cou, mes mains étaient posées au sol de part et d’autre de sa tête dans une tentative constante de ne pas l'écraser. Ce n'est que lorsqu'elle cessa tout mouvement que je me demandais ce que j'avais bien pu faire de mal à nouveau. Au moins, jusqu'à ce que je ne pose les yeux sur son visage, légèrement illuminé par la lumière tamisée de l'extérieur du placard, devinant sur ses traits féminins un sourire taquin et me laissant savoir d'une certaine manière qu'elle était plutôt fière d'elle, comme si elle parvenait enfin à une revanche qu'elle estimait bien méritée...

BYRON – « Abbygail… Abby… »

Ce n’était qu’un souvenir de dernière minute qui me rappela que je ne pouvais être aussi vocal que je le désirais, et ma voix perça le silence tel un murmure étranglé, tremblotant légèrement en suivant le rythme de ma respiration erratique. Victime des sensations qu'elle semblait décidée à me faire vivre. Mon genou remonta doucement entre ses cuisses, amenant nos corps dans un contact forcé qu’elle semblait me refuser pour l’instant ; elle n’était pas seule à rendre l’autre dingue et j’étais des plus inspirés à le lui rappeler. Ma main droite resta posée à côté de sa tête en soutenant mon poids comme survolant son corps, alors que la gauche prit possession de sa hanche, mes doigts légèrement calleux recherchant le contact de la peau douce au sommet de ses cuisses en dessinant délicatement le tracé de son sous-vêtement. N’importe quoi pour exhumer une réaction des revers de silence dans lequel elle semblait s’être retranchée. La réaction ne me déçut pas et lorsque ses lèvres capturèrent le lobe de mon oreille, un soupir étranglé se laissa capturer dans ma gorge comme s’il était prit entre deux feux composés de l’effet qu’elle avait sur moi et du désir de ne pas céder si facilement à ses avances. Mais une fois encore, je n’étais qu’un homme. Elle prenait possession de mes sens comme si elle me connaissait depuis toujours et lorsque ses doigts frôlèrent mon torse à nouveau, la tension des muscles me fut presque naturelle sous son toucher. Je laissais mes lèvres fondre dans le creux de son cou, mes dents mordillant très faiblement la chair lorsque ses caresses vinrent sur une parcelle de peau qui était plus sensible que d’autres ; je n’étais pas spécifiquement chatouilleux, mais tout le monde avait quelques zones de faiblesses et je ne faisais en aucun cas exception à la règle. Quelque peu honteux, je laissais ma langue contourner l’espace où mes dents avaient agressé sa chair, cherchant à adoucir le contact tout en transformant l’agression en quelque chose de plus doux. Décidant ensuite de reprendre possession de sa bouche, laissant ma langue souligner sa lèvre inférieure et soupirant lorsqu’elle m’accorda l’accès. Ses mains travaillèrent sur ma ceinture, me laissant juste assez de temps pour regretter de porter une tenue pareille jusqu’à ce que j’entende l’accessoire tomber au sol et la jeune femme ricaner doucement. Mon désir pour elle n’avait désormais plus de secret pour elle alors que je me redressais doucement pour embrasser du regard l’entièreté du spectacle qu’elle offrait à moi, mes yeux voilés par la passion qui me brûlait doucement en cet instant précis. Elle s’était à nouveau couchée, installée sur la veste autant que sur la robe qui semblait au moins protéger un peu ce que le smoking ne pouvait faire, la couvrant du froid alors que tout en elle semblait vibrer d’un feu qui me laissa pantois pendant un instant. L’invitation était là, claire comme s’il m’avait été permis de la voir écrite au néon dans cette obscurité ambiante. Il n’y avait plus de machine arrière, non que j’aie désiré retirer de mon histoire les instants que nous partagions à ce moment précis. Les circonstances n’étaient pas idéales, et quelque part je trouvais injuste qu’une fois que le destin ait enflammé nos cœurs et corps de cette manière, il n’offre rien de mieux qu’un vulgaire placard pour nous permettre de nous laisser aller à ce que nous ressentions en cet instant précis. Si cela avait été moi, Abbygail aurait pu au moins avoir droit au confort minimum qu’obligeait l’acte que nous étions sur le point d’offrir à l’autre… Une autre partie de moi, ce soupçon de mon âme qui se découvrait un côté aventureux et désireux de briser la routine, désirait au contraire profiter pleinement de ce que l’occasion avait à offrir et m’incitait à conclure ce que nous avions commencé. Je l’observais quelques secondes avant de retrouver ma place au dessus d’elle, ravissant sa peau de mes lèvres en goûtant la texture pêche de sa chair alors que mes baisers descendaient vers la poitrine qui s’offrait désormais dénudée à mes yeux. Un mélange d’ombres et de lumière, comme si la clarté feinte s’était décidé à souligner les courbes de ma compagne dans un spectacle que je n’aurais jamais cru possible. Je jouais avec elle du bout des lèvres, reprenant mon inventaire précis des réactions que je parvenais à provoquer chez elle. J’embrassais sa poitrine avant de flatter de ma langue l’extrémité de l’un des seins de la jeune femme, provoquant une réaction érectile de cette partie de son anatomie. L’autre n’était pas ignoré, alors que ma paume droite massait doucement la chair capturée délicatement dans le creux de ma main. Ma main gauche, elle, descendit doucement vers son estomac avant de caresser doucement son ventre, cherchant à provoquer chez elle un maximum de réaction tout en désirant apprendre ce qui la faisait vibrer. Je m’étais mis à adorer son corps, à en prendre soin comme s’il était s’agit d’une relique divine et réclamant le moindre soin que je puisse offrir. Le respect entrelaçait mes gestes, une attention particulière transparaissait et ce n'est que lorsque ma main gauche ne continua un peu plus au sud de sa taille qu'Abbygail dût comprendre de mon intention de la ravir avant toute chose.

BYRON – « Regarde-moi »

Ma voix était tendue par un désir vis à vis duquel j'éprouvais de plus en plus de mal à garder sous contrôle, soupirant et me délectant à l'écoute des petits bruits qui s'échappait de ses lèvres en ayant le savoir que j'étais celui qui provoquait tout cela. J'étais conscient de ne pouvoir la voir autant que je le voulais, mais je me relevais assez pour pouvoir plonger mon regard dans le sien en espérant croiser cette étincelle qui me laisserait savoir que j'avais droit à toute son attention. Je l'embrassais délicatement, mes mains reprenant leur action avant que je n'aille d'une main aller la caresser un peu plus intimement, n'osant forcer le mouvement tant que je ne voyais pas une forme d'accord tacite dans son comportement m'encourageant à aller plus loin et de la perdre dans une tempête de sensations qu'il ne me tardait de découvrir à mon tour. Elle se cambra et je prit cela comme une invitation pour continuer sur ma lancée, immisçant en elle dans une caresse intime que je voulais pour elle aussi plaisante que possible. Chaque mouvement était répercuté chez moi par un soupir saccadé, comme si le fait de lui procurer du plaisir trouvait un écho chez moi et me forçait à la plus grande des concentrations pour garder un rythme stable qui lui permettrait bientôt de trouver un premier pic qu'il me suffirait d'étouffer d'un baiser pour éviter qu'il n'ameute les gardiens. Je ne me considérais pas comme le plus extraordinaire des amants, j'étais bien assez humble pour reconnaître que j'étais dans la moyenne, la bonne moyenne. Mais Abbygail s'était déjà montré assez piquante verbalement sans que nous n'en arrivions là et je craignais presque d'être découvert... presque, puisque le risque semblait accentuer la moindre sensation ressentie. Le corps de la jeune femme se voila d'un léger film de sueur et je ne pouvais que deviner faire les choses pour le mieux lorsque son corps se tendit finalement, signe qu'il était temps pour moi de récupérer son cri avec mes lèvres en lui permettant un retour à la normale tout en douceur. Je ne pouvais décemment pas retenir un rictus de fierté alors qu'elle semblait doucement revenir à elle et retrouver ce caractère autoritaire et enflammé que j'avais appris à considérer comme étant estampillé "spécialité Abbygail". Mais je découvrais soudainement aimer la voir ainsi, ce qui attirait la déception comme un papillon à une lampe lorsque la réalisation qu'il n'y aurait probablement pas de lendemain pour elle et moi semblait finalement faire son chemin au long de mes synapses. Je me relevais un instant, juste le temps de me débarasser enfin des quelques vêtements qui m'alourdissaient encore avant de venir reprendre place niché entre les cuisses de la jeune femme qui semblait avoir repris ses esprits. Je me penchais vers elle pour l'embrasser et je ne pu empêcher une partie de moi de reposer lourdement contre sa cuisse, mon souffle se coupant un instant à la sensation de l'avoir si proche, mais je n'engageais aucun geste pour l'instant. Une pensée me traversait l'esprit avec la force de la foudre et j'en sursautais presque, interrompant le baiser avec un grognement mécontent mais conscient du fait que la question devait être adressée

BYRON – « Blimey !! Je n'ai rien sur moi... »

Ce n'était pas exactement coutumier de venir à une réception mondaine avec des protections, surtout lorsqu'on était moi: exténué, affecté par le Jet Lag, ennuyé à mourir à une soirée qui n'avait absolument aucun intérêt à mes yeux, ce n'était qu'une autre indication d'à quel point je ne m'étais pas attendu à ce que les choses aillent si loin entre la jeune femme et moi... ou entre n'importe qui et moi, pour autant que je sois concerné.


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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche - Page 2 EmptySam 16 Juil - 23:37

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ABBY – « Mais je ne vois que toi… »

L’ardente et volcanique russe avait murmuré ces quelques paroles alors que tout son corps était frappé par un frisson incontrôlable. Elle courbait littéralement sous les doigts de Byron, tandis que sa respiration était à la limite de la césure : Encore quelques minutes et elle ne pourrait retenir non pas un cri, mais un hurlement de plaisir. C’était la toute première fois qu’elle se perdait à ce point, et le chemin de retour n’était visiblement pas à l’ordre du jour. Qu’importe tout ce qu’elle ait appris jusqu’ici : Il fallait mettre de côté le passé ainsi que le futur pour avoir l’esprit rivé uniquement sur le présent, délicieuse cerise déposée au sommet de la pâtisserie du destin. Abby ne savait pas exactement combien de temps elle allait encore tenir à ce rythme : C’était une torture de chaque instant que de savoir qu’elle ne risquait pas d’en avoir fini immédiatement. Son corps entier souffrait et tanguait sous l’effet du désir et du plaisir qu’elle ressentait. A cet instant précis, elle n’aurait pas pu revenir en arrière, même si elle l’avait souhaité. Quitte à courber l’échine et même l’âme, quitte à faire face à un homme nettement plus âgé qu’elle dans un placard qui n’était guère plus grand qu’un trou de souris, Abby n’échangerait sa place avec personne. De tous les hommes qu’elle avait connus, elle avait été rarement déçue par cette tranche d’âge occupée à l’heure actuelle par Byron. Leur maturité et leur expérience dépassait très nettement celle des « petits jeunes » qu’elle avait pu côtoyer à Berkeley lors de ses études et se confronter au côté gentleman de Byron était un délice de tous les instants. Ne pas devoir se demander s’il allait prendre les devants ou lui laisser le choix, courber sous la délicatesse poussée par les évènements de sa vie de quarantenaire, tout en lui ravissait Abby, et ce n’était pas uniquement d’un point de vue moral. N’importe quelle jeune femme aurait pu constater qu’il s’agissait là de la fleur de l’âge d’un homme. Son regard était brillant comme mille étoiles dans le ciel, son sourire capable de charmer non pas la première midinette venue, mais bien la première experte en séduction venue, et sa façon de s’exprimer si extraordinaire que même quelqu’un d’aussi irrévérencieux que la jolie russe ne pouvait qu’être troublée. Sa prestance n’avait d’égal que son habitude à satisfaire une femme en toute circonstance : Il n’y avait qu’à se rendre compte de l’aisance qu’il avait en lui faisant plaisir avant même de penser à son propre confort pour comprendre qu’il n’existait pas deux tranches d’âge égales…Byron était tout bonnement unique, et la différence d’âge n’aurait jamais pu déranger l’ardente demoiselle de quelque manière que ce soit. Elle soupirait, se cambrait, était à la limite de la rupture et c’est à ce moment précis qu’il clôt ses lèvres d’un baiser, visiblement fidèle à ce tempérament prévoyant qui était le sien. Abby s’abandonna volontiers à ce baiser, tandis que sa robe jonchait désormais le sol habituellement inhabité de ce fameux placard à balai. Elle n’avait plus la moindre importance dans l’esprit de la jolie russe, du reste, bien trop occupée à s’emparer avec fougue des lèvres de son partenaire, créant ainsi un véritable ballet entre leurs deux langues, avides l’une de l’autre. Le seul petit bémol qu’elle aurait pu constater, c’était cette question stupide que Byron finit par poser : Il n’avait pas de protection, et alors ? L’orgasme dont venait être victime Abby lui avait ôté toute raison, en quelque sorte. Elle qui ne couchait jamais avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas depuis des lustres, qui ne s’adonnait que rarement à la séduction et qui était particulièrement esclave de ce genre de conventions, surtout lorsqu’il s’agissait de protection en vue d’un rapport sexuel, elle semblait adopter une toute autre façon de concevoir ses propres réflexes : Alors qu’elle aurait pu fulminer de colère, repousser violemment Byron et s’en aller comme elle était venue, telle une ombre sur ce musée réputé, elle ne fit qu’en sourire avant de prendre à nouveau possession des lèvres de l’homme. Qu’importe qu’ils soient dans un placard à balai, prêts à se donner l’un à l’autre et ce sans la moindre protection. La jeune femme avait vécu trop longtemps en suivant un code de conduite prescrit, pénible et restrictif…Elle ne voulait écouter que sa propre passion, ce cœur qui bondissait actuellement dans sa poitrine telle une gazelle en pleine savane. Ce n’était qu’un juste revers de fortune, de médaille ou de tout ce que l’on pouvait bien vouloir…Abby souhaitait se sentir libre, libérée enfin de toutes ces chaînes inutiles enserrant son cou frêle et maltraités depuis tant d’années. Plutôt que de rebrousser chemin, elle eut le réflexe de s’approcher encore, un sourire à la fois délicat et prédateur aux lèvres, comme si elle s’apprêtait à dévorer Byron vivant. Dans une certaine mesure, c’était le cas, et il n’y avait qu’à constater la vivacité avec laquelle elle venait d’ôter la fermeture éclair de son pantalon, ainsi que ce bouton pénible qui l’empêchait de lui ôter le vêtement et ainsi accéder à cette véritable boîte de Pandore qu’il comptait lui offrir à elle, parfaite inconnue qui ne manquerait sûrement pas de le rester. S’il avait émis quelques réserves à l’idée de se faire déshabiller sans avoir son mot à dire, Abby n’en n’écouta pas un mot. Au contraire, elle laissa tout le loisir à ses mains d’agir à leur guise et de prendre ainsi possession de ce que celles-ci convoitaient…Elle s’était d’ailleurs redressées, en prenant une précaution toute particulière afin de ne surtout pas se cogner et se faire mal, ceci sans lâcher d’une semelle les lèvres de Byron, véritable tentation à laquelle elle ne pouvait plus résister. Bientôt, la jeune femme à la peau extrêmement pâle et au langage si châtié s’enivra des doigts délicats de l’homme sur son corps, frissonnant comme jamais il n’avait pu frissonner. Ses sous-vêtements rejoignirent bientôt sa robe à même le sol, et ce sans qu’elle ne cherche à faire ne sorte qu’il en soit autrement. Abby était bien trop préoccupée à ôter les dernières barrières vestimentaires de son partenaire pour prendre conscience du reste…Et lorsqu’ils furent tous deux aussi nus que deux nouveau-nés, Abby ne pu s’empêcher d’émettre un petit rire amusé. C’était la première fois qu’une telle folie s’emparait d’elle, et c’était comme un éclair divin, quelque chose qu’elle ne pouvait ni comprendre ni contrôler, mais qui la rendait tout particulièrement à l’aise. Bien évidemment, personne n’aurait pu savoir si la demoiselle était en pleine crise d’épilepsie ou si elle était en parfaite maîtrise de ses moyens…Peu importe. Rien n’aurait pu l’empêcher d’écarter légèrement ses cuisses et d’accueillir Byron comme s’il se devait d’être chez lui. Abby poussa son premier soupir alors que la cadence prenait peu à peu sa place et que son partenaire continuait de la ravir : A croire qu’il avait fait cela toute sa vie, car son corps ne cessa pas de frissonner, pas même une seconde durant l’acte. Bientôt, les coups de reins de Byron prirent une vitesse toute autre, sous l’effet de leur désir commun et de l’attente qui n’avait été que torture jusqu’ici. A chaque mouvement, Abby sentait ses entrailles se soulever et son corps être retranché à la limite du plaisir et de la douleur. Ses hanches, bien loin de vouloir stopper les élans de l’homme, se soulevèrent afin de lui permettre davantage de poids. Du reste, le corps de Byron reçut immédiatement le message, car la cadence s’intensifia d’autant, obligeant Abby à soupirer de manière d’autant plus expressive et à se cramponner à son dos, qu’elle ne pu s’empêcher de griffer légèrement. Elle n’avait pas pu contrôler la portée de ses ongles sur la chair de l’anglais, et quand bien même aurait-elle pu, sans doute l’aurait-elle fait afin de lui laisser un souvenir qu’il n’aurait pu oublier de façon immédiate. Abby s’était complètement perdue en cours de route, allant même jusqu’à clore elle-même ses lèvres en s’emparant furieusement des lèvres de Byron, l’empêchant de prendre un souffle plus conséquent afin de poursuivre de plus belle. La cadence s’intensifia au lieu de se ralentir, et si le dos de la jolie russe commençait à souffrir sous les assauts incessants de son nouvel amant, ce n’est pas sans un râle presque excessif qu’elle pu atteindre un second orgasme. Le point de rupture était tout proche, si proche qu’elle pouvait presque le frôler de ses doigts et le sentir aux muscles particulièrement tendus de Byron. Incapable de prononcer la moindre parole, Abby se permit de mêler son cri de plaisir à celui de l’homme au moment même où il atteignit le paroxysme de son propre plaisir, avant de s’allonger délicatement sur elle afin de reprendre son souffle. A aucun moment elle ne lui fit la moindre remarque ni n’osa lui dire que son poids était imposant et l’empêchait à son tour de retrouver une respiration plus normale…Abby s’en moquait. Cet instant avait été unique, et c’était tout ce dont elle souhaitait se rappeler pour l’instant.

ABBY – « Bien ce que je dis, tu n’existes pas, c’est impossible. Personne ne peut avoir ta santé sans aucune retenue. Et attention, ce n’est pas une critique, bien au contraire. »

La jolie russe pouvait difficilement émettre des réserves sur ce qu’il venait de se passer, car dire qu’elle n’avait pas apprécié cette étreinte passionnée serait mentir. Hélas, avant même qu’elle ne puisse énoncer la moindre parole supplémentaire, la poignée de la porte du placard à balai fut à nouveau actionnée. Il n’était plus question de profiter de la minute de l’après cette fois-ci : Il valait mieux qu’ils bondissent sur leurs vêtements respectifs et soient parfaitement habillés dans le cas où le gardien les aient entendus dans une position disons…Délicate. Abby n’eut le temps que de remettre ses sous-vêtements lorsque la porte s’ouvrit à la volée, après que la clef du placard ait eu raison du verrou qu’ils avaient soigneusement tourné à leur arrivée. La jolie russe n’avait pas la moindre idée de l’état dans lequel se trouvait Byron, et pour être tout à fait honnête, elle ne pouvait qu’en avoir cure : Elle se retrouvait pleine de sueur, le regard brillant d’une femme qui vient de passer un moment particulièrement agréable, sous le regard à la fois sévère et pervers d’un gardien sans désir de s’amuser à son tour. Il n’hésita pas à les intimer de se rhabiller sans attendre avant de le suivre, direction le bureau du conservateur, où les attendaient deux agents de police spécialement déplacés pour les accueillir. A partir de ce moment là, plutôt que d’être fière de ce qu’elle venait de partager avec Byron, Abby se mit à se maudire pour avoir été si idiote : Si seulement sa raison l’avait davantage mise en garde, elle n’aurait pas été contrainte de remettre sa robe de soirée et ses talons hauts en quatrième vitesse avant d’être conduite comme une criminelle au poste de police, menottée et considérée comme une voleuse. Ce qui n’aidait pas, c’était certainement les antécédents de son père en matière de vol, justement. Être fille du parrain de tous les parrains de la Mafia Russe, cela peut impressionner voire apeurer n’importe qui sur l’instant, et cela attire des ennuis la minute d’après. Il fut évident qu’Abby ne dégoisa pas un mot à l’attention de Byron durant tout le trajet dans la voiture de police, après avoir été brutalement interrogée dans le bureau du conservateur, malheureusement absent. Si cette andouille avait été présente, la jolie russe n’aurait eu aucun mal à plaider la bonne foi et à les sortir, son partenaire et elle, de cette mauvaise passe. Seulement voilà, comme pour les punir de s’être bêtement enfermés dans un musée en pleine nuit et de s’être envoyés en l’air dans un placard à balai dont la taille était ridicule, rien ne marchait comme prévu. Abby allait devoir faire des pieds et des mains pour prouver son innocence et avoir une folle envie d’égorger Byron pour ne pas avoir eu la force de refuser ses avances. Quelle belle soirée, vraiment !

ABBY – « Vous faites une erreur monumentale, je vous dis ! Après tout, que le premier n’ayant jamais été enfermé dans un musée en pleine nuit me jette la première pierre…C’est humain de se tromper, et ça l’est d’autant plus de combler l’ennui, non ? Je ne vois pas qui ça dérange ! Ce n’était même pas filmé, on était dans un placard, la belle affaire ! Mais ça vous fait jubiler, hein ? D’autant plus que vous n’avez même pas pu vous rincer l’œil, dommage hein ?! »

Tout en soupirant et en tâchant de se mordre la lèvre inférieure afin d’éviter d’avoir un mot plus haut que l’autre à nouveau, Abby n’osa même pas croiser le regard de Byron tant elle avait honte. Ce n’était même pas qu’elle était furieuse contre lui, car elle l’était plutôt à son égard…Mais bien qu’elle se serait volontiers passée de la case commissariat dans de telles circonstances. Il devait être également dans ses petits souliers, du peu qu’elle connaisse de son tempérament, il n’était certes pas le genre à apprécier le fait d’être considéré comme un criminel. A plusieurs reprises, Abby soupira bruyamment. Être menottée ainsi et trimballée jusqu’au poste de police sans même savoir à quelle sauce elle allait être mangée, elle trouvait cela on ne peut plus insupportable. D’ailleurs, elle fut cuisinée un temps considérable dans une salle à peine éclairée, en présence non pas de deux agents mais d’un seul. A croire qu’elle venait de commettre un véritable crime contre l’humanité et qu’il fallait à tout prix l’enfermer au frais pendant un temps considérable…Aussi, à plusieurs reprises, elle perdit son calme, fidèle à son tempérament flamboyant et peu porté sur la raison, avant que le sénateur qui l’employait régulièrement ne fasse son entrée fracassante dans le commissariat : Il ne fallut pas plus de cinq minutes à Christopher Harrington pour faire ôter les menottes à sa protégée préférée, qui n’eut strictement aucune explications à lui donner. Il avait déjà été dans pareille situation visiblement, et n’éprouvait semble-t-il aucune honte à employer une jeune femme qui savait s’amuser et vivre avec son temps, y compris avec un quarantenaire censé être force de raison.

ABBY – « Je suis navrée d’avoir gâché votre soirée, mais on ne peut pas toujours tout prévoir dans la vie. Serait-ce trop vous demander que de réclamer la libération immédiate de ce Monsieur Callahan ? Je sens que je ne vais pas réussir à dormir ce soir en sachant que je l’ai laissé se débrouiller tout seul comme un grand. Nous n’avons rien volé, et n’avons commis aucun crime. Surtout qu’il vient tout juste d’arriver à San Francisco, il serait dommage qu’il ait déjà envie de repartir, vous ne pensez pas ? »

Toujours avec un Sénateur dans sa poche, comme quoi. Abby n’eut pratiquement aucun mal à convaincre son patron d’agir pour le bien de son futur ex-partenaire, avant qu’ils ne se retrouvent seuls, sur le trottoir, devant le poste de police qui paraissait tout d’un coup affreusement glauque, et d’extérieur, et d’intérieur. Pour tout avouer, Abby n’avait qu’une hâte : Rentrer chez elle. Christopher les avaient déjà abandonnés à leur triste sort grâce à son chauffeur, mais la jolie blonde avait immédiatement eu le réflexe d’appeler un taxi afin de ne surtout pas supporter une situation de crise de ce genre plus qu’il ne le fallait. Et maintenant qu’elle était sur le point de partir, en languissant l’arrivée de son taxi comme s’il s’agissait d’un aller pour la terre promise, elle ne savait pas quel discours tenir face à Byron. Les remerciements avaient été relégués au placard, surtout à une heure aussi tardive, et les excuses ne risquaient sûrement pas de faire leur apparition non plus. Finalement, tout ce qui s’échappa en premier lieu des lèvres rosées de la divine russe, ce fut un long et pénible soupir, comme si elle venait de traverser une mer profonde et agitée. Ce n’était pas totalement éloigné de la vérité, sans compter qu’ils étaient passés par de nombreux discours avant de parvenir au résultat dont ils risquaient de se souvenir pendant des mois.

ABBY – « On a été libérés, enfin j’ai fais en sorte que tu sois libéré aussi, tout est bien qui fini bien, non ? Je ne crois pas que l’on se reverra, donc. D’une, parce que je n’ai pas du tout envie de me souvenir du fait d’avoir été considérée comme une criminelle, et de deux parce qu’il ne faut pas se leurrer, ce n’était qu’une rencontre dans une pièce. Pardon, un placard…Mais quelle différence ? Tu as ta vie, j’ai la mienne, et c’est sûrement le meilleur service que l’on pourra se rendre. Inutile de se torturer l’esprit plus longtemps, c’était sympa, il n’y a pas de quoi se casser une jambe pour mieux danser la bamboula après…On ne sait rien l’un de l’autre et crois-moi, tu ne t’en porteras pas plus mal si ça reste comme ça. Adieu, et porte toi bien. »

Avant de partir, Abby se permit de hocher légèrement la tête, comme s’il s’agissait là d’une quelconque consolation face au discours relativement froid qu’elle venait de lui servir sur un plateau d’argent. Elle n’allait pas jusqu’à prétendre qu’ils ne soient pas du même monde, mais elle en était quasiment persuadée : Que pourrait faire un professeur proche du génie avec une fille de mafieux ? Rien, si ce n’est s’attirer des ennuis aussi imposants que sa culture générale. Ce fut sans doute pourquoi elle lui serra la main avec une sorte de respect dissimulé avant de monter dans ce fameux taxi, non pas la mort dans l’âme mais avec soulagement. Éviter toute situation compliquée, c’était devenu vital pour elle, et personne n’aurait pu l’en blâmer, bien au contraire…Il fallait qu’elle cache ses failles et redevienne cette danseuse inaccessible qu’elle avait toujours été, pour son propre bien mais également pour celui des autres. Ce n’était pas maintenant que la stabilité était un mot allant faire partie de sa vie, hélas…
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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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