the great escape
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Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche

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MessageSujet: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyVen 24 Juin - 17:15

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Ne jamais accepter un travail qui mène à un tel désastre, jamais, c’est la règle de base des situations de crise. Seulement voilà, il était une jeune femme complètement étrangère à ce genre de règlement, et qui avait même un certain mépris pour les règles en tout genre. Elle avait donc accepté de troquer sa soirée de farniente dans un bain parfumé pour aller livrer un dossier de la plus haute importante au conservateur du plus grand musée de San Francisco, avec qui elle était en pourparlers depuis de nombreuses semaines. Auparavant, jamais Abbygail Vodianova n’aurait côtoyé ce genre de personnalité. Avant, elle n’était qu’une jeune aveugle, virtuose de la danse, sans histoire ou presque. Il fallait exclure bien évidemment une grande partie de son passé, ainsi que son lien de parenté au parrain de tous les parrains de la Mafia Russe, mais en dehors de cela, Abby ne faisait pas parler d’elle lorsque ce n’était pas absolument nécessaire. Il avait fallut qu’elle se fasse opérer du cerveau, qu’elle recouvre la vue et passe par un certain nombre de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres pour obtenir le poste de traductrice et assistante d’un Sénateur. Celui-ci souhaitait confier un tableau d’une valeur inestimable au plus grand musée de la ville, et avait pour cela fait appel au talent de négociatrice d’Abby. Très étrangement, face au conservateur, elle avait relégué au placard son habituel côté irrévérencieux et s’était montrée passablement efficace…Au point de se montrer à une soirée de gala donnée au musée même, en robe de soirée d’un rouge sang moulante, avec la coiffure soignée en un chignon serré et réussi, afin de remettre une pièce maîtresse du dossier en cours. Il était déjà relativement tard et Abby venait tout juste d’être déposée en taxi juste devant le musée d’art de San Francisco. En un rien de temps, elle fut en plein milieu des couloirs dudit musée, à chercher cette maudite salle de réception du haut de ses talons aiguilles, sans pour autant parvenir à la trouver. Il fallait dire que les autres étaient toutes indiquées à l’aide de panneau bien précis, tout comme c’était le cas au MET de New York ou au Louvre à Paris, mais une quelconque salle de réception n’était point mentionnée. La malchance voulut qu’Abby ait oublié son téléphone cellulaire dans son sac à main…Dans le taxi. Au moment même où elle se rendit compte de ce fameux oubli, elle ne pu s’empêcher de jurer violemment dans l’obscurité du couloir où elle se trouvait : « Putain de bordel de merde ! » Certes, la volcanique blondinette n’était pas du genre à faire dans la dentelle, ou même à avoir pour habitude de se soucier de l’effet que produisait son vocabulaire peu fleurit sur autrui, mais n’importe qui aurait sûrement eu la même réaction en découvrant la chose : Abby se retrouvait sans téléphone, sans ses clefs, et sans la moindre menue monnaie afin de reprendre un taxi pour rentrer à bon port. Autrement dit, elle était coincée et n’avait pour autre choix que celui de se rendre à cette maudite réception et de quémander à ce que l’on lui appelle un taxi…Sans oublier qu’après avoir été déposée chez elle, il lui faudrait négocier avec un voisin, à une heure on ne peut plus tardive, pour qu’elle puisse faire venir un serrurier. Abby venait tout juste de régler ses soucis d’argent, et elle marchait encore sur des brasiers ardents. La moindre erreur pouvait lui coûter cher, et ce dans tous les sens du terme. Si seulement elle avait eu le choix…Mais cette option semblait lui être interdite pour ce soir. « Mais elle est où cette saloperie de salle nom de dieu ? » Si cela continuait, Abby allait se retrouver coincée dans ce maudit musée pour la nuit ! Après tout, le système d’alarme devait être hautement perfectionné et la moindre erreur allait lui offrir un aller droit vers le commissariat le plus proche. Il ne manquait vraiment plus à son palmarès qu’une arrestation et la boucle serait bouclée. Hélas, plus les minutes filaient sur le cadran, plus Abby désespérait de trouver effectivement le bon chemin jusqu’à la fameuse salle de réception. Elle allait subir un double affront si elle n’y parvenait pas : Elle serait accusée de ne pas avoir tenu le rendez-vous, et serait probablement considérée comme une délinquante si jamais on la prenait à rôder dans le musée en pleine nuit. Hélas, à nouveau, au moment même où Abby trouva enfin ladite salle qu’elle convoitait depuis maintenant près de deux heures, celle-ci était plongée dans le noir et le silence mortel s’en échappant lui fit aussitôt comprendre que les invités étaient partis et que la soirée était terminée depuis un lustre. A partir de là, la jolie russe ne su pas au juste ce qui la retint de hurler littéralement. Maintenant que le conservateur devait avoir quitté les lieux, le système d’alarme avait dû être remis et elle était définitivement coincée jusqu’à ce que quelqu’un n’ait la bonté de la faire sortir une fois que le matin serait revenu à la charge. Ce qui voulait dire jouer à cache-cache avec les gardiens jusqu’au petit matin, en talons très haut, à pester toutes les minutes contre son idiotie légendaire. Abby avait du boulot en la matière… « Je crois que j’aurais difficilement pu faire mieux, cette fois. Je me suis littéralement surpassée ! Du grand art, vraiment ! Comme si je n’avais pas suffisamment de merdes à gérer, il faut en plus que je me retrouve coincée dans un putain de musée à la con !! Et dire qu’on a osé me sortir que le bonheur, c’est quand les emmerdes se reposent…Conneries oui ! » Chose étonnante, Abby s’était exprimée en anglais durant tout son monologue, et ce tandis qu’elle faisait les cents pas devant la salle de réception. Jamais elle ne se serait permise d’être aussi grossière dans sa langue natale, le russe, jamais…Mais elle dû se rendre à l’évidence : Se morfondre n’allait pas la sortir d’ici, bien au contraire. Surtout que des bruits de pas s’étaient subitement rapprochés d’elle et qu’elle ne pu qu’avoir le réflexe de se cacher derrière une colonne avant d’avoir la certitude qu’il ne s’agissait pas d’un gardien. Abby eut l’impression qu’une éternité s’était écoulée avant qu’elle ne puisse distinguer le visage de cet homme venant de la rejoindre. Il n’était pas très loin d’elle, et son visage ainsi que sa tenue lui indiquèrent rapidement qu’il ne s’agissait pas d’un gardien. Elle connaissait, depuis le temps, suffisamment les employés de ce musée pour savoir qu’il ne s’agissait pas non plus de l’un d’entre eux. Pourtant, elle mit un certain temps avant de sortir de sa cachette, le pas assuré, le regard droit et fier, avant qu’un sourire légèrement moqueur ne se dessine contre ses lèvres : Il était dans la même situation qu’elle, et dans une certaine mesure, c’était rassurant, mais d’un autre côté, Abby ne pouvait pas s’empêcher de mettre d’entrée de jeu un froid entre eux…Réflexe défensif qui lui avait déjà été utile à maintes reprises par le passé. « Ne soyez pas aussi constipé, après tout, il y a pire comme décor, n’est-ce pas ? Je vous suggèrerais volontiers de prendre un laxatif, mais il n’y a pas âme qui vive ni pharmacie, par conséquent…Passons aux banalités d’usage ! » Abby s’était avancée davantage, afin de ne pas avoir à hurler pour qu’il l’entende et qu’ils ne soient nullement repérés d’entrée de jeu. Elle n’imaginait pas que cet homme, illustre inconnu au bataillon, allait être son compagnon dans cette course nocturne dans tout le musée… « Vous êtes ? »
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 17:28





Abbygail & Byron






« what was lost will be found »


« SFO »
11.14AM


Le temps en ville était doux en ce début d’été, mais la chaleur provoquée par les diverses turbines qui mouvaient les avions de part et d’autres des pistes d’atterrissage causait des vagues de chaleur troublant légèrement le panorama qu’offrait le complexe aérien du San Francisco International Airport. Le bolide qui venait d’atterrir sur la piste 7 n’allait pas arranger l’impression d’occupation. L’immense avion de la compagnie AA commença à rouler à vitesse modérée sur la piste, guidé autant par les indications du personnel de piste que par le trait continu supposé le mener à bon port. Outre les hôtesses de l’air qui souhaitaient un bon séjour à leurs passagers alors que ces derniers s’affairaient sur la passerelle qui le mènerait à la porte d’arrivée où les attendait leurs proches, un homme traînait un peu des pieds, peu habitué aux trajets intercontinentaux et quelque peu intimidé à l’idée de devoir faire de cette nouvelle terre sa nouvelle vie. Mon Dieu, ce que la mère patrie lui manquait déjà… On ne pouvait pas le rater : un grand dadais comme lui, mince comme ce n’était pas permis ça ne passait pas qu’inaperçu, surtout si on prenait en compte son air perdu et son regard qui voyageait d’un élément du décor à un autre. Vêtu d’un simple jean, d’un t-shirt noir porté sur un sous-pull blanc, avec un sac à dos dodelinant sur l’épaule, il avait absolument tout du touriste égaré : les cheveux en fouillis parce qu’il avait tenté en vain de dormir en pleine classe économique, il n’avait absolument pas l’air d’être celui qu’il était en réalité. A savoir : un érudit de la prestigieuse Université d’Oxford. Si les gens avaient conscience de ce détail en prenant attention d’analyser sa tenue vestimentaire, ils commenceraient à se demander quels genres de pitreries Oxford était en mesure d’accepter…

L’homme en question, c’était moi.

Arrêtez donc tout de suite de vous dire que j’ai l’air d’un demeuré à peine sorti de l’asile du coin, avec mon expression hagarde et le regard qui peine à se fixer sur un point spécifique, j’aimerais bien vous y voir si vous aviez été contraint de subir un bond de plusieurs heures dans votre habitude quotidienne. Les dernières corrections que je ne ferais jamais au Département de Physique d’ Oxford me contraignant à ne PAS pouvoir m’accoutumer d’avance à l’important changement qui me faisait aujourd’hui regretter d’être si durement frappé par le JetLag. Oui, sérieusement, j'a-dore-rais vous y voir.



« San Francisco Museum Of Modern Art »
8.22PM


Qu'est-ce qu'un professeur d'astrophysique pouvait bien faire en plein milieu du gratin de San Francisco discutant d'art et d'autres commentaires sur un artiste vivant toujours ou bien mort depuis un siècle? La réponse est simple vraiment: je n'avais RIEN à faire là, en temps normal, en tout cas. Si ma mère n'avait pas été si passionnée quant aux donations qu'elle octroyait à cette association dévouée à préserver l'art sous toutes ses formes, je ne serais probablement pas là, habillé comme un clown à siroter du champagne que je n'aurais d'ordinaire pas le luxe de boire chez moi. Nous avions reçu l'invitation au gala, comme tous les ans. Comme tous les ans, nous allions refuser puisqu'un trajet Londres -> San Francisco juste pour une unique nuit de bureaucratie teintée de peinture ne valait franchement pas la peine de creuser un gouffre dans le budget familial. Seulement voilà, les choses avaient changés, ma mère n'était plus parmi nous pour assister au gala maintenant que nous avions finalement fait le pas et traversé l'Atlantique, mais ça n'avait pas empêché les organisateurs de nous renvoyer le carton d'invitation. Sans doute le nombre de zéros que Vittoria avait octroyé en donation/héritage au nom de l'organisme américain avait eu raison de leur conviction et je me retrouvais ici ce soir, "obligé" à dire quelques mots au nom de celle qui avait toujours su trouver plus d'intérêt à tout ça que moi. Pour moi, le seul art digne d'intérêt se trouvait là haut, pas sur des toiles qu'on vendrait des milliers de livres au plus offrant... Vingt minutes plus tard, le plus rébarbatif était passé: le discours. Je n'avais jamais été doué pour tout ça, je préférais de loin parler de l'univers et ses mystères à mes élèves plutôt que d'art et de valeur de l'héritage à un groupe d'inconnus que je ne reverrais probablement jamais. C'était peut-être la raison pour laquelle mon speech avait été si court: parce qu'être au cœur des projecteurs était une position que je préférais de loin laisser à un mécène. Je doute qu'ils aient un jour vu quelqu'un quitter la scène aussi rapidement, en traître, portant des mots qui ne m'appartenaient pas à un univers qui m'était tout aussi inconnu. Je me sentais oppressé, mal à l'aise, recevant avec un sourire forcé les félicitations et les remerciements des gens qui saluaient le geste posthume de ma mère. Si seulement elle avait pu être là pour voir tout ça, elle aurait été comme un poisson dans l'eau alors que moi, j'avais l'impression d'être forcé sur la terre ferme et de m'étouffer à petit feu dans un monde qui n'était pas fait pour m'accueillir. J'étais exténué, mal à l'aise et songeant sans cesse que la flopée de remerciement que je recevais aurait dû être adressé directement à ma mère, pas à moi. Je n'avais rien de spécial, c'était elle qui était incroyable...

Je ne sais pas combien de temps avait passé avant que je n'en puisse plus et me décide à parcourir les couloirs encore éclairés pour me changer les idées. Moins de mécènes, plus de libertés. Moins d'oppression, plus d'air! L'instinct avait dû me guider plus qu'autre chose puisque avant que je ne réalise vraiment que j'ignorais parfaitement où j'allais, mes pas m'avaient mené à une petite terrasse extérieure. Un peu comme une section de l'étage où ils avaient tout bonnement cessé de construire le bâtiment. Un pied-plein obscur, occulté de la pollution lumineuse du couloir par de lourd rideaux rouge sang flanquant la porte fenêtre. La curiosité me poussa à passer la tête pour découvrir l'endroit, avant même de m'y installer et de simplement plonger le regard dans les étoiles, me perdant dans cette immensité céleste et retrouvant finalement un peu de familiarité dans une journée qui n'avait franchement été que déstabilisante au mieux. M'allongeant au sol, insouciant du fait que ça foutait probablement mon smoking en l'air. Pour l'instant, ce n'était que moi. Moi et les étoiles. Les choses revenaient doucement à la normale... Peut-être que si je me laissais juste aller à fermer les yeux une seconde, maintenant...


« San Francisco Museum Of Modern Art »
10.52PM


Il y a quelque chose d'assourdissant qui me frappe les oreilles lorsque je rouvre les yeux. Je vous jure, il n'y a même pas deux minutes je pouvais presque entendre l'impossible musique classique résonner doucement dans les couloirs mais à cet instant précis le silence se faisait total. Il n'y avait que le bruissement du vent dans le feuillage des arbres longeant l'immense bâtiment qui se faisait entendre et sincèrement, ça ne me disait rien qui vaille. Oh, non, non, non, non! m'exclamais-je en me dépêchant à me relever, courir vers la porte fenêtre qui (Dieu merci) était toujours ouverte et passer en furie les rideaux pour retrouver le couloir par lequel j'étais arrivé. L'absence de rai de lumière filtrant sous le tissu n'avait pas trahi: le couloir se retrouvait désormais plongé dans la pénombre et dégageait à présent une atmosphère lourde et presque inquiétante. J'en déglutissais d'effroi, cherchant à faire fonctionner ma cervelle par delà la situation dans laquelle je me trouvais pour tenter d'y trouver une solution. Si l'obscurité du couloir était un moindre indicateur, la réception avait dû s'être achevée il y a un moment déjà, mon discours à moi survenait pas trop trop loin de la fin.. Idiot! Il faut franchement être le roi des cons pour fermer les yeux quand on arrivait à peine dans le pays, bien sûr que je n'allais pas pouvoir résister au sommeil et me laisser aller à un micro-sieste qui me foutait à présent dans la merde. Je détestais cette soirée, c'était désormais officiel. J'aurais mieux fait de décliner l'invitation, comme je faisais tous les ans, et de prendre le temps d'arriver dans ce pays qui me semblait déjà des plus hostiles. Avançant d'un pas lourd vers l'angle que j'avais contourné en quittant la salle où se déroulait le gala, je progressais doucement, mon regard s'habituant peu à peu à la pénombre et me permettant ainsi de discerner bien plus que ce que j'avais vu plus tôt. Je n'avais pas besoin d'être devin pour voir que les portes d'ébène de la salle que je cherchais étaient désormais closes et que la salle était vide: le silence de plomb me suffisait pour le comprendre. Plus de chit-chat, plus de blabla inutile sur telle ou telle œuvre. Plus d'orchestre qui s'amusait à faire résonner dans la salle les airs calmes des plus grands compositeurs, typique de ce genre de réception. Les bourgeois n'avaient jamais été le genre "DJ", de toute manière... ... ... Sortant mon cellulaire de ma poche, je réalisais que je n'avais pas grand monde à appeler: Solange dormait sûrement ou alors étudiait, contacter la police et l'informer que nous nous trouvions dans l'enceinte du musée en pleine nuit était la meilleure manière de lui faire penser "coucou, je suis un voleur, venez m'arrêter", et je n'avais pas sauvé en mémoire le numéro du conservateur lorsque j'avais lu l'invitation. Dans mon idée, je n'allais pas en avoir besoin de toute manière... Oh mais quel con!. Je ne pouvais pas me permettre de laisser aller à toute la frustration dont j'avais envie: si un gardien passait par là et entendais un étranger jurer dans les étages, ça n'allait arranger en rien la situation. Les gardiens.... Oooh, l'idée de jouer au chat et à la souris ne me plaisait pas, de même que la pensée d'aller tout simplement les voir. C'était la réaction logique, vraiment, mais ça ne donnait franchement pas envie, j'avais entendu parler de la réputation des américains et je n'avais en aucun cas envie de sombrer victime à leur zèle légendaire. Je marmonnais à moi même divers plans et autres pensées incohérentes supposées m'aider à me sortir de ce pétrin lorsqu'une ombre bougea quelque part dans mon champ de vision périphérique, provoquant un sursaut tel que je n'en aurait jamais fait si je n'étais pas pris comme un rat dans un musée en pleine nuit. « Ne soyez pas aussi constipé, après tout, il y a pire comme décor, n’est-ce pas ? Je vous suggèrerais volontiers de prendre un laxatif, mais il n’y a pas âme qui vive ni pharmacie, par conséquent…Passons aux banalités d’usage ! ..... Vous êtes ? » Si j'avais eu une lampe torche en main, je n'aurais pu m'empêcher de braquer le faisceau vers l'inconnue. Brusque. Sèche. Absolument pas membre de l'équipe de surveillance du musée (à moins que les américaines ne faisaient leur ronde dans une robe pareille). Aussi prise que moi à son propre jeu et tout aussi bloquée ici que je l'étais... Souffle un bon coup, Byron. Passe une main dans tes cheveux en gardant un regard réfléchis et ennuyé. Vous voulez dire, à part être le seul autre à se retrouver coincé ici sans savoir quoi faire pour bien faire et se sortir de ce pétrin? Byron Callahan. Et vous êtes? demandais-je dans un soupir, tâchant de répondre sans m'énerver, mettant le ton froid de la jeune femme sur le compte d'un mécanisme d'autodéfense avec lequel je n'avais pas envie de me battre ce soir. J'avais déjà assez de soucis comme ça sans pour autant soulever la moindre pique verbale que le stress pouvait lui faire dire....







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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 17:48

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Très étrangement, la réplique de ce parfait inconnu, plutôt que de l’agacer, l’amusa. Ce n’était pas chose aisée d’arracher un sourire à la volcanique Abbygail Vodianova, alors un rire, c’était un véritable miracle ! Elle laissa échapper un petit rire tandis qu’elle s’approchait de Byron, son dossier à la main, avec cette grâce presque insolente lui venant tout naturellement. Elle laissa planer un silence durant de nombreuses secondes, tandis qu’elle cherchait à détailler le visage de son interlocuteur. Elle n’était pas coutumière de ce genre de pratique d’ordinaire, mais on ne pouvait pas dire qu’elle ait beaucoup mieux pour occuper son esprit tourmenté à l’heure actuelle. De ses yeux à ses fossettes, mais également à cette sorte de rictus presque stoïque présent sur ce visage que n’importe qui aurait pu trouver charmant, Abby détailla absolument chaque trait en particulier, sans en léser un seul. Effectivement, d’un point de vue purement technique, ils étaient dans la même galère et risquaient d’être pris pour des voleurs, ou bien de rester toute la nuit durant enfermés ensemble dans ces murs. Très étrangement, l’idée d’avoir de la compagnie n’était pas nécessairement désagréable dans l’immédiat. Abby n’avait plus peur du noir depuis l’enfance, et sa cécité passée y était pour beaucoup…Mais le fait de ne plus être toute seule à paraître telle une gourde stupide n’était pas pour lui déplaire. Ce fut sans doute la raison pour laquelle un second rire finit par fendre l’atmosphère, alors qu’elle n’avait toujours pas rétorqué le moindre discours. Elle aurait évidemment dû se présenter, faire preuve de cette sorte de politesse dont il l’avait gratifiée, mais Abby n’était pas non plus coutumière de la chose. La politesse, la bienséance lui avaient été enseignées il y a bien longtemps, et depuis qu’elle menait son petit bout de chemin en solitaire, sans chercher à rendre des comptes à quiconque, ces fameuses données semblaient se perdre dans les méandres de son esprit. Néanmoins, donner son nom à un parfait inconnu paraissait tout à fait envisageable comme risque. Bien qu’il paraisse plus âgé, et étranger aux États-Unis à l’entente de son accent, Abby n’était pas sûre d’avoir grand-chose à craindre en sa présence. Elle ne se sentait pas particulièrement en danger, bien au contraire. Il se maîtrisait si bien pour ne pas l’envoyer sur les roses à son tour que c’en était presque touchant…Quoi qu’il en soit, en ne répondant pas à sa violence par de la bêtise pure, on pouvait aisément comprendre qu’il avait marqué un point. « Abbygail Vodianova. » Aucune fioriture, aucune politesse exagérée, en définitive aucune marque visible de sentiment en particulier si ce n’est ce petit ton à la fois amusé et moqueur dont elle fit prendre en se présentant à son tour. Pour la forme, elle alla même jusqu’à lui serrer la main, avec son habituelle poigne digne d’un commercial, sans même rajouter le moindre mot. Comment diable pourrait-elle être enchantée de le rencontrer dans de telles circonstances ? Ils étaient bloqués pour un temps indéfini dans ce musée, sans lumière ou presque, et devaient jouer aux devinettes pour éviter de se marcher sur les pieds, métaphoriquement comme physiquement parlant…Abby n’était pas ravie, elle ne voyait vraiment pas en quel honneur elle pourrait l’être. Hélas ! Si elle avait su à quel point son destin serait lié à cette fameuse rencontre, on ne peut plus impromptue, sûrement y aurait-elle mis plus les formes. Mais à ce moment là, l’ardente blondinette était nettement plus préoccupée par ses jobs cumulés, l’adoption de ses enfants et les divers problèmes autres auxquels toute son attention était désormais dévouée. « Je suis sûre que si on regarde de plus près, il y a certainement pire que cette situation ridicule et qui craint sérieusement…Vous ne croyez pas ? Après, dans le genre des situations qui craignent sérieusement, je ne sais pas…Il y a forcément un livre des records. Mais je ne pense pas que ce soit la peine de faire étalage de notre connerie commune. » Plus son discours se terminait, et moins Abby faisait d’effort pour être polie et aimable. Son côté irrévérencieux à toutes épreuves refaisait machinalement surface, et ce sans qu’elle n’ait réellement de contrôle dessus. Personne n’y pouvait rien, à commencer par elle, l’ardente Abby n’était pas diplomate pour trois sous et ne l’envoyait pas dire lorsqu’elle avait quelqu’un dans le nez. Ce n’était pas spécifiquement le cas de Byron, mais elle n’irait pas jusqu’à dire non plus qu’elle le portait dans son cœur…Pas avec deux minutes à peine de conversation, si toutefois il est possible de nommer ce bref échange ainsi. Par ailleurs, elle était à deux doigts de mettre un terme définitif à cette discussion sans queue ni tête, mais un évènement imprévu l’en empêcha : Jamais elle n’aurait pu prédire qu’une ronde d’un gardien surviendrait aussi vite, et alors qu’ils venaient tout juste de se croiser…Si seulement elle avait été raisonnable, probablement se serait-elle rendue de son côté en laissant à Byron tout le loisir de décider pour sa propre vie ; mais elle ne l’était pas le moins du monde, ne l’avait jamais été et il y avait fort à parier qu’elle ne le devienne jamais, même en vieillissant. Sans prendre le temps de réfléchir, et de laisser vraiment une chance à cet homme de décider pour lui-même, Abby n’hésita pas une seconde à se saisir de sa main, après avoir au préalable ôté ses magnifiques chaussures à talons hauts, pour mieux s’élancer dans le couloir où ils étaient. Elle cherchait une cachette idéale, tout en courant aussi silencieusement que possible, afin qu’ils puissent passer quelques minutes au calme sans risquer d’être pris la main dans le sac. A aucun moment elle n’avait regardé Byron dans les yeux pour se rendre compte de son sentiment vis-à-vis de cette fuite incongrue. Ce n’était pas important dans la seconde…Ce qui l’était, c’était qu’elle ait trouvé un placard à balais suffisamment grand pour qu’ils puissent y pénétrer. « Entrez là dedans et dépêchez-vous avant que l’autre abruti ne rapplique ! » Abby le poussa tant et si bien qu’elle ne lui offrit au final aucun choix pour décider. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur dudit placard qu’elle ne pu retenir un soupir de soulagement. Les bruits de pas du garde se rapprochaient, certes, mais elle avait fait en sorte de refermer la porte silencieusement. Ils n’avaient pas été repérés, ou alors, elle n’était plus fille du parrain le plus important de la mafia russe… « Je sais, je vous ai bousculé, désolée. Mais c’était une question de vie ou de mort, non ? » Dans l’état actuel des choses, il valait mieux faire profil bas plutôt que de se rendre bêtement à un garde, à son sens. Ce n’était pas l’idée la plus lumineuse qu’elle ait eu dans sa terne existence, mais c’était la sienne et elle s’y tenait. Cela étant, personne n’aurait pu prévoir, y compris elle, qu’elle serait prise d’un soudain fou-rire causé par le silence de marbre de Byron. Le petit filet de lumière qui passait dans le placard faisait en sorte qu’elle le distingue suffisamment pour se rendre compte qu’il devait la haïr à cet instant précis, et que cela devait lui demander un effort surhumain que de se contrôler pour ne pas l’étrangler. Sans prévenir, elle fut donc prise d’un fou-rire, qu’elle tenta de faire passer pour aussi silencieux que possible, mais la chose ne fut guère aisée…Ce n’était pas tous les jours qu’elle en avait un, après tout, surtout dans un placard à balais en compagnie d’un parfait inconnu !
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 17:52





Abbygail & Byron







Elle riait. Je l'amusais! On se trouvait tous les deux là, prêts à nous faire canarder comme des pigeons par un garde déchaîné et apte à nous courser à travers tout le musée, et madame s'amusait. Riait de moi, qui plus est! D'un certain côté, c'était toujours mieux que de me faire descendre par l'attitude froide d'il y a quelques secondes, mais ce n'est pas pour autant que ça rassure, OU que ça fait plaisir. J'avais sincèrement l'impression d'être pris pour cible et de figurer au menu comme étant le dindon de la farce et je n'appréciais pas trop ça. Et si tel n'était pas le cas, c'était sacrément l'impression que ça laissait... Ainsi, peut-être que si je ne me sentais pas si victime de ce moment d'amusement j'aurais pu prendre le temps de savourer le rire de cette jeune demoiselle -parce qu'elle n'avait pas le rire de sorcière des dames âgées- et éventuellement m'en amuser également. Mais tel n'était pas le cas. Au plus ça allait, et au plus ça m'irritait... Si au moins elle pouvait se taire plutôt que glousser doucement, je n'avais pas envie de découvrir à quel point les vigiles étaient dévoués à la sécurité de leur domaine... Est-ce que j'ai dit quelque chose de drôle? lui chuchotais-je presque d'un air neutre. Non mais c'est vrai, quoi, si j'avais agi d'une quelconque manière qui puisse justifier de cet amusement soudain dans une situation qui n'avait rien de drôle, qu'elle me le fasse savoir! Que je puisse dire d'éviter de ressentir ce désarroi et cette confusion à l'avenir! Lorsqu'elle s'approcha de moi, curieuse, et d'un pas certainement plus correct que le sursaut qu'elle avait provoqué en moi, j'eus l'instinct de me tenir tout d'un coup plus droit. Plus fier. Comme si je voulais passer l'inspection la tête haute sans pour autant me poser la question de savoir ce qu'il y avait de si intéressant chez moi pour qu'elle me scrute ainsi des pieds à la tête. Je doutais qu'un médecin ne me regarde plus scrupuleusement que l'attention qu'elle me portait en cet instant précis, mais je me doutais que la semi-obscurité dans laquelle nous nous trouvions jouait pour beaucoup... ou bien était-ce l'assurance dont je préférais me convaincre? Soit. Elle, elle semblait avoir une petite vingtaine d'années, si ce que je pouvais discerner ce son apparence physique était la moindre indication. Vêtue d'une robe sombre dont je ne pouvais que deviner la couleur, le nacre de sa peau offrait un contraste étonnant avec l'ensemble de sa silhouette. Si je devais parier, je dirais qu'il s'agissait là d'une belle jeune femme, mais je miserais mon argent également sur le fait qu'elle devait avoir un sacré caractère: au moment où je m'attendais presque à ce qu'elle se présente à son tour, un nouveau rire percuta les murs du couloir, résonnant doucement au loin. J'avais envie de la faire taire d'un chuchotement, lui demander si elle voulait tant que ça rameuter la cavalerie mais elle se tut avant que je ne puisse dire quoi que ce soit. Jetant un regard inquiet derrière moi et scrutant la pénombre, j'étais rassuré de deux choses: aucuns pas ne se faisaient entendre et aucun faisceau de lumière laissait supposer l'approche d'un gardien.

Me retournant vers ma compagne d'infortune, bien des questions peu courtoises me venaient à l'esprit, explorant un éventail aussi large que "Mais qu'est-ce qu'il vous prends de rire comme ça?!" au tout simple "Êtes-vous dingues?!". Mon visage devait parler tout ce que je me retenais de lui dire, mais n'en fit rien puisque c'était au delà de ce que l'on m'avait toujours inculqué. Si tu n'as rien de bien à dire, ne dis rien, disait ma mère, mais ça n'empêchait pas que je n'en pensais pas moins. « Abbygail Vodianova. » Enfin! Je ne pus me retenir de lever les yeux au plafond dans un geste inutilement théâtral de celui qui n'avait attendu que ça, mais baissant bien rapidement le regard je me suis bien vite rendu compte que la jeune femme me tendait une main polie. Ni plus, ni moins. Juste un mouvement presque rituel qui se faisait par tout le monde. Acceptant le geste et capturant sa main plus petite dans la mienne, je me déchirais entre le désir de souffrir à nouveau en silence et de lui décocher un regard défiant lorsqu'elle se donna pour mission de me briser le moindre des os de ma main droite... Quelque chose me disait que si je devais me retrouvait enfermé en sa compagnie ce soir, la nuit promettait d'être longue. Trèèèès longue... « Je suis sûre que si on regarde de plus près, il y a certainement pire que cette situation ridicule et qui craint sérieusement…Vous ne croyez pas ? Après, dans le genre des situations qui craignent sérieusement, je ne sais pas…Il y a forcément un livre des records. Mais je ne pense pas que ce soit la peine de faire étalage de notre connerie commune. » C'était à présent à elle de m'amuser. Enfin, pas méchamment, voyez-vous, mais juste suffisamment pour me faire sourire discrètement lorsqu'elle dévia de la jeune demoiselle bien courtoise à celle qu'elle semblait être en réalité, un petit peu plus enflammée sur les bords et prompte à l'impatience. J'étais un observateur de la nature humaine à mes heures perdues et je pressentais que cette jeune dame allait s'avérer des plus intéressantes, bien qu'éternellement agaçante si elle se mettait à rire à nouveau sans raison comme elle l'avait fait tout à l'heure. Alors pour l'instant je laissais la véritable Abbygail surgir, prenant possession de celle qui se tentait en vaines platitudes et autres courtoisies avec lesquelles elle n'était apparemment pas des plus familières. Non pas à dire qu'elle était vulgaire, non... juste cet instinct qui me disait que l'enflammée était plus fréquemment là que la calme et observatrice miss Vodianova.

Je l'observais toujours, comme si elle abritait un mystère que ma curiosité scientifique ne pouvait dire de renier. Lorsqu'elle prit ma main et commença à se déchausser, je me suis initialement dit que ses talons devaient tuer ses pieds, mais lorsque Newton eut raison de moi et que je me retrouvais propulsé à sa suite alors qu'elle refusait de lâcher ma main, je compris que je n'avais d'autre choix que de suivre le mouvement. Pour la peine, je me félicitais sur ma forme physique: je n'étais pas un lourdeau qui aurait soufflé comme un boeuf au bout de 3 mètres de course. Non, au lieu de ça, je prenais quelques centimètres de terrain sur la jeune Vodianova, jugeant plus correct d'éviter de regarder derrière moi pour voir à qui exactement nous tentions d'échapper. Avec ma chance, si je me retournais, j'allais probablement me prendre une colonnade en pleine figure puisque je doutais fortement qu'Abbygail se soucie de moi au point de me prévenir: j'étais un compagnon d'infortune, pas l'homme de sa vie non plus. Nous nous connaissions à peine, elle n'avait aucune obligation et je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle n'allait pas se priver du spectacle si l'occasion venait que je me prenne quelque chose en pleine figure. Au lieu de quoi, elle cessa de courir sans prévenir et Newton n'étant décidément pas de mon côté ce soir, je manquais encore une fois de me ridiculiser par une position fantasque alors que sa poigne et son immobilité interrompait brusquement ma course. Pendant un quart de seconde, elle m'intima de passer une porte de service menant apparemment à un placard, mais si elle m'avait dit de le faire, je n'avais absolument eu aucun souci à m'exécuter. L'intérieur de l'espace confiné était quelque peu bordélique: je manquais de trébucher sur je ne sais quel bâton de balai ou je ne sais quoi d'autre et le résultat alors que j'essayais de me dépêtrer en silence aurait eu de quoi la faire rire si seulement elle n'était pas si concentrée à fermer en silence la porte de notre cachette improvisée. Quelques instants passèrent avant qu'elle ne se détende, apparemment convaincue du fait que nous ayons échappé à notre poursuivant -qui, selon toute évidence, ne nous poursuivait pas du tout. « Je sais, je vous ai bousculé, désolée. Mais c’était une question de vie ou de mort, non ? » Je devais me considéré ravi du fait qu'elle se soit excusée; sérieusement, des femmes pareilles il était évident que dire "désolée" était un fait à notifier quelque part tant ça devait être rare. Mais rien ne me vint à l'esprit. Ni satisfaction, ni soulagement, ni quoi que ce soit d'autre. Je me contentais de l'observer avec un air ahuri, mon sourcil arqué suffisamment pour avoir été se perdre dans ma tignasse. Non mais est-ce que vous êtes malade?! Vous n'auriez pas pu prévenir au lieu de me déboîter à moitié le bras?! dis-je en me massant doucement le muscle offensé, veillant parfaitement à ce qu'aucun instrument de nettoyage entreposé ici ne vienne être dérangé par le mouvement. Vie ou de mort.... continuais-je pour moi même, le venin dans ma voix n'étant pas autant dirigé vers la femme qui m'accompagnait que sur la situation dans laquelle je me retrouvais piégé. Glissant le long d'une armoire fermée, je me persuadais du fait que je pouvais parfaitement rester assis une seconde: Abbygail aurait bien plus de mal à me traîner dehors si l'envie lui prenait de retenter une seconde course dans l'obscurité. Au moins, ici, tant qu'on restait calme, nous étions en sécurité: on pouvait bien se permettre une pause, non?!

Je continuais un aller retour incessant entre déposer mon regard sur cette femme extraordinairement agaç... surprenante! et le faire revenir sur mes main désormais jointes, coudes posés sur les genoux alors que je ruminais calmement dans mon coin, assis sur le sol jambes écartées et pieds posés à plat au sol, comme un prisonnier en fuite. Etrangement, la situation sembla la relancer dans son éclat de rire et pendant quelques instants je fut offensé à nouveau, frustré d'être dans cette galère et désireux de rester calme même si elle n'en semblait absolument pas. Je n'avais jamais été le genre à me laisser aller à ce que je ressentais, ou à m'emporter pour un rien, et je n'allais certainement pas commencer aujourd'hui. Mais l'inconvénient des rires, quand on n'a rien d'autre à faire que de se tordre les doigts pour éviter d'étrangler (métaphoriquement, bien sûr) quelqu'un, c'est qu'on a tendance à suivre le mouvement. A tenter d'éviter l'hilarité ouverte et de ne se contenter que de insufflations et rire muet sifflés sur une note silencieuse que nous nous imposions. Le rire sans son, une merveilleuse invention. Si on m'avait dit plus tôt que la cure contre le JetLag résidait en la présence d'une belle femme et en une situation saugrenue... Le rire se mourrait doucement sur mes lèvres, relativisant les choses et songeant à quel point l'affirmation s'avérait correcte: j'avais assez d'adrénaline dans mon système pour durer quelques jours en faisant fi du décalage horaire. Comment en êtes-vous arrivé là? demandais-je avec un sourire, incapable de retenir le soupçon de curiosité qui naissais en moi. Moi je savais pourquoi je me trouvais là, j'étais le seul idiot assez imbécile pour se laisser emporter de sommeil sur un simili-toit de musée américain -autant dire "étranger". Mais elle, elle n'avais pas l'air le genre à sortir observer les étoiles, plutôt le genre assidue à toujours travailler ou du moins c'était ce que sa petite serviette à documents me laissait supposer. J'espérais qu'elle allait me répondre: la réalité de la situation ne promettant pas de résolution prochaine, nous pouvions au moins partager sur l'idiotie qui nous avait menés tous les deux ici... Parce qu'il fallait bien regarder la vérité en face: la nuit promettait d'être tout particulièrement longue.







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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 18:14

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Malade ? Oui, sans aucun doute, et cela ne datait pas d’hier. Cela dépendait ce que l’on donnait comme sens caché au mot « malade ». S’il s’agissait de folie, bien que ce terme soit lui aussi l’origine de nombreuses controverses et autres questionnements, Abbygail était en plein dedans tout de même. Elle n’avait pas réfléchi une seconde et avait préféré se lancer dans une course effrénée plutôt que de lui demander la permission de lui saisir le bras en toute hâte et en toute grâce. Il ne fallait pas non plus s’attendre à ce qu’elle fasse preuve d’un raffinement absolu en de telles circonstances : Abby était davantage de la race de ceux qui se battent d’abord, quitte à aller jusqu’à la mort, et réfléchissent après coup des détails et autres questionnements logiques. Elle n’était pas cartésienne pour trois sous et était fière que ce ne soit pas le cas. Ce Byron ne la connaissant pas, elle ne pouvait que lui rire légèrement au nez alors qu’il s’offusquait de son comportement plutôt naturel. Abby était étrange, exubérante, entière, si bien qu’on l’aimait et la détestait de la même façon. Il ne pouvait y avoir deux camps, sans entre-deux, tandis qu’elle-même aimait et haïssait sans condition. Comment apprendre à une demoiselle aussi volcanique à mettre de l’eau dans son vin, ou un brin de blanc dans son noir ? Son éducation elle-même reposait sur le côté tranchant et vif. C’était la raison pour laquelle son discours reflétait souvent cet état d’esprit entier et sans pitié, bien qu’elle soit parfaitement consciente qu’une telle chose puisse choquer un inconnu tel que Byron. Il avait l’air raffiné, poli, en d’autres termes, son exact contraire. Là où il se serait perdu en explications et supplications, Abby avait agit avant même de penser à demander quoi que ce soit. Mais le résultat était à la hauteur, alors les moyens se devaient de rester au second plan, là où étaient leur place légitime. « Mais oui, bien évidemment. J’aurais dû m’excuser de vous demander pardon avant même de penser à fuir telle une fugitive. C’est limpide comme de l’eau de roche ! Manque de bol…Je suis de celles qui préfèrent demander pardon que permission, bien que ce ne soit pas ce que je vous demande. » Abby ne demandait rien, à commencer à ce qu’il la comprenne jusqu’au fait qu’il parle. Il pouvait rester silencieux, parler, rire, pleurer ou s’énerver, la jolie blondinette agirait de la même façon. De tout temps, elle n’avait jamais modifié un trait de son tempérament pour quiconque. Elle tâchait de le tempérer, de l’améliorer, mais au final il ne s’était jamais trouvé réellement modifié. Se retrouver dans un placard, étroit de surcroît, avec un inconnu ne pouvait donc pas la choquer puisqu’elle semblait en avoir vu bien d’autre. C’était semble-t-il l’intégralité de la véritable muraille de Chine se creusant de plus en plus entre eux, ils étaient complètement opposés. Très étrangement, celui que cela semblait le plus déranger jusqu’ici, c’était Byron. Abby restait relativement stoïque vis-à-vis de la situation, du moins jusqu’à ce que son fou rire ne la prenne à la gorge et que ses sens se mettent tous en émoi. La seule raison pour laquelle elle cessa volontiers de s’éclaffer sans qu’un son ne s’échappe de ses lèvres, ce fut le questionnement de Byron. Il semblait redoutablement attaché aux apparences et avait un sens très précis de l’existence. Néanmoins, plutôt que d’en être vexée, Abby fixa son intérêt sur cette donnée : Il était rare qu’elle trouve son exact opposé, suffisamment rare pour qu’elle s’y intéresse au moins pendant ce moment. Ils étaient tous deux coincés dans un placard, avec pour seul avenir immédiat qu’une discussion qu’il avait démarrée cette fois. La froideur n’était plus vraiment de mise, surtout après le fou-rire de la jolie russe, et celle-ci était bien décidée à jouer le jeu : Aucune intention de plomber diablement l’atmosphère, ni même de faire ne serait-ce qu’un pas supplémentaire vers lui en vue de le toucher à nouveau ; une fois avait suffit, et si elle s’était montrée narquoise en réponse à sa plainte, il était évident qu’elle n’allait pas remettre le couvert de sitôt. A la place, elle l’écouta avec une attention toute particulière, chose rare chez elle, tandis que ses yeux d’un bleu saisissant tentaient de sonder ceux de Byron, détectables grâce au filet de lumière s’infiltrant à l’intérieur du placard. En un sens, ce décor était parfait : Elle ne discernait que l’essentiel du visage de son interlocuteur, et ne pouvait donc pas être gênée par la moindre expression intense qu’il aurait pu lui offrir… « Je suis tentée de répondre plusieurs choses…La première, que je dois être la seule cruche assez crétine pour se faire bloquer dans un musée en pleine nuit, mais ce serait vous insulter et ce n’est pas mon but, donc je vais passer à la deuxième option, la vraie. J’étais venue apporter des pièces importantes au conservateur du musée, à vrai dire…Pour être honnête, je suis l’assistante traductrice d’un Sénateur. Ce n’est qu’un travail temporaire et je ne suis pas faite pour porter ces horribles fringues strictes, m’enfin ce n’est pas le propos…Où en étais-je ? Ah oui ! Mon patron souhaitait confier un tableau de grande valeur à ce musée, et la transaction a été possible par mon intermédiaire. Les derniers papiers à signer sont dans cette pochette, que je garde en main alors que cette foutue soirée est finie et que nous sommes coincés là comme deux abrutis… » Abbygail ne se perdait pas dans ses explications, mais elle commençait sérieusement à dépasser les limites de la politesse. Qu’importe, après tout, qu’étaient-ils l’un pour l’autre ? Une simple rencontre, rien de plus, ou du moins c’était ce qu’elle osait penser à ce moment là. Il n’y avait aucun degré particulier à accorder à une telle rencontre, aucun relief ni dimension à allier à cette scène plutôt saugrenue. Néanmoins, c’était la première fois qu’Abby racontait aussi librement sa vie, comme s’ils étaient deux anciennes connaissances et qu’elle lui faisait d’ors et déjà confiance. En vérité, la donne n’était pas aussi simple. Il n’y avait là que des données sans intérêt de son existence et elle doutait fortement que Byron soit en mesure d’en faire quoi que ce soit. « Je suis arrivée tard, me suis perdue dans le noir et bam ! Me voilà avec vous, vous obligeant à supporter ma présence. Pas de bol, hein ? Quelle est votre anecdote, alors ? A l’accent que vous avez, je dirais que vous êtes anglais, puisque vous mentionnez le terme de jetlag je dirais que vous venez d’arriver…Mais la raison me reste obscure. Je pensais sincèrement être la seule gourde à qui un truc pareil arriverait. » Ne jamais jurer, en somme. Abby ne détenait pas la valeur d’évangile par excellence et elle n’était pas la seule à être suffisamment maladroite ou tête en l’air pour se faire avoir par la fermeture des portes de ce musée. Cependant, elle devait être la seule des deux à ne pas être oppressée le moins du monde par ce placard et si elle ne prenait pas ses aises pour autant, elle venait de s’étirer de manière tout à fait souple sans la moindre retenue. « Vous savez, nous sommes une rencontre dans une pièce. C’est comme ça que je conçois toutes les rencontres que j’ai faite…Certaines pièces peuvent prendre de l’ampleur, et comme tout le monde, je compartimente ma vie. Peu de pièces méritent d’être explorées encore et encore, merde ! Sinon ce serait un travail à temps plein et on mourrait beaucoup plus jeune…Balancez donc la vérité sans crainte, demain, on sera à nouveau des inconnus l’un pour l’autre. » Quelque part, Abby croyait à cette réplique tout comme elle lui semblait fausse. Chaque rencontre a son importance tout de même, surtout pour quelqu’un d’aussi sentimental que l’ardente blondinette. Seulement, au même titre qu’elle cachait parfois son accent russe à couper au couteau, malgré qu’elle roule parfois certains r et accentuent bien des syllabes par rapport à l’accent américain de San Francisco, elle savait faire disparaître sa sentimentalité aussi facilement que dans un tour de passe-passe.
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 21:03





Abbygail & Byron







Je ne savais franchement pas comment j'étais supposé répondre à son sarcasme. Oui! Elle m'avait fait mal. Oui! Je pouvais comprendre qu'elle n'ait pas eu à tergiverser sur ce qu'elle allait faire mais elle aurait au moins pu se permettre quelques secondes pour me "signaler" d'une manière ou d'une autre qu'elle allait m'amputer à moitié juste dans le but d'échapper à un gardien. Et rien que ça, il y avait quelque chose en moi qui trouvait la situation parfaitement stupide et qui désirait se rendre tandis que l'autre fonctionnait à l'adrénaline et à l'excitation du mystère qui nous attendait à chaque coin de corridor; ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée de s'être enfermé ici, après tout, même si d'un autre côté cela restreignait sérieusement notre marge de manoeuvre.. Alors je me contentais de rester là, assis contre l'armoire métallique dont la porte semblait accuser la pression de mon dos avant de se relâcher avec un infime "clac" lorsque je m'en écartais, c'était là l'un des inconvénients de la malléabilité du métal utilisé, provoquant chez moi un désir presqu'inconscient de vouloir intimer le silence à l'objet inanimé. Heureusement pour et ma fierté qu'en présence de la jeune femme, je n'en fis rien; je me contentais simplement d'adresser au traître un regard meurtrier avant de m'avancer un peu et cesser de m'appuyer contre le mobilier. Au moins elle réagit à ma question avec ce que je pouvais de considérer comme une réponse honnête, bien qu'un peu enflammée. A l'entendre parler et à s'exclamer contre la malchance qui semblait l'avoir frappée ce soir, je ne pouvais m'empêcher de remarquer elle semblait être de ce genre de femme à qui on a du mal à refuser quoi que ce soit, puisque soit vous vous exécutez, soit elles le font elle-même. Abbygail n'était pas une personne à rester calme en toute circonstances, plutôt le genre aventureux et plein de malice qui trouvent toujours un moyen de se sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent. Un petit peu mon genre, quoique je m'imaginais plus comme étant bien moins expressif. Peut-être que si nous nous étions croisés en pleine journée, j'aurais été celui à l'attirer à travers le musée et non elle, mais tel n'était pas le cas en ce moment. J'étais juste épuisé physiquement, ne comptant que sur l'adrénaline bouillonnant dans mes veines pour rester éveillé... L'adrénaline, et la présence d'une certaine mademoiselle Vodianova, qui semblait du genre à s'enflammer pour 3. Personnellement, je vous trouve absolument ravissante répondis-je dans un murmure presque automatique lorsqu'elle se plaignit des tenues qu'elle se voyait forcée de porter. Je ne la distinguais pas aussi bien que j'aurais voulu, mais le timbre de sa voix, sa silhouette découpée sur le peu de lumière dont nous disposions ainsi que l'aperçu que j'avais eu d'elle il y a peu me laisser argumenter sur la pensée qui avait dépassé mes lèvres avant même que je ne trouve le moyen de l'en empêcher. La fatigue gagnait du terrain et si Abbygail avait ne fut-ce qu'entendu le soupir que je venais de prononcer, il n'en parut rien puisque sa diatribe continua comme si je n'avais rien ajouté. « ...alors que cette foutue soirée est finie et que nous sommes coincés là comme deux abrutis… » Mon esprit était en mode filtre, à écouter ce qu'elle avait à dire mais sans véritablement entendre hormis les informations qui m'intéressaient le plus. Ce n'était pas par malpolitesse, loin de là... juste une habitude que j'avais. Mais lorsque le mot "abruti" résonna à mes oreilles, il fallut que je réagisse, redressant la tête avec vigueur pour plonger mon regard là où je devinais les yeux de la demoiselle. Oi! L'exclamation marquait une opposition, mais le ton adouci de ma voix laissait sous entendre à la jeune femme le sourire qui peignait en réalité mon visage: il avait fallu que j'intervienne au fait d'être appelé un abruti, c'était automatique, mais je savais au fond de moi qu'elle n'avait pas trop tort sur ce point... Les femmes !, songeais-je en roulant des yeux avant de les fixer sur un plafond que je ne pouvais discerner.

Je ne me plainds pas de la compagnie! m'offusquais-je soudainement lorsqu'elle ajouta sarcastiquement que c'était un manque de chance que d'être là avec elle, quitte à rester coincé dans ce musée, autant que ça soit avec quelqu'un, je déteste être seul. Suite à cela, il ne fallut pas bien longtemps à ma compagne d'infortune pour me résumer en quelques mots: britannique et tout fraîchement débarqué du Vieux Continent sans pour autant avoir encore eu l'occasion de s'acclimater au décalage horaire. Touché, ma chère, confirmais-je doucement. Je suis arrivé ce matin, pour tout dire et si je ne suis pas dans ma chambre d'hôtel en ce moment à tenter de récupérer, c'est tout bonnement à cause du Gala qui fut organisé ce soir. Ma mère a pendant longtemps fait preuve de générosité à l'égard de ce musée, même après sa mort et comme tout les ans nous avons reçu une invitation. Il fallait que je vienne... dis-je en haussant les épaules, rabaissant mon visage à nouveau pour fixer mes mains du regard, tentant de brosser les évènements comme étant peu important. Le fait est que ce n'est pas mon monde. Je suis un scientifique, moi, je n'ai rien d'un artiste... au bout d'un moment, j'en ai eu ma claque et je suis sorti prendre l'air. Mes pas m'ont guidé jusqu'à l'espèce de petite terrasse du deuxième étage, coin sud-est. En prof d'astronomie, je retrouve bien plus de réconfort dans l'observation des étoiles que je n'en verrais jamais dans des discussions de politiques et de mécènes d'un monde que je ne connais pas. Je pensais prendre l'air pendant un instant, mais c'était sans compter l'effet du décalage horaire. terminais-je avec un rire dérisoire. Au moment où j'ai repris mes esprits, le bâtiment était plongé dans l'obscurité et lorsque je suis revenu vers la salle de réception, c'est vous que j'ai trouvé, terminais-je avec un petit rire. Si vous m'offriez à choisir entre un vigile mal luné et une jeune femme pétillante et imprévisible, je n'aurais pas à attendre longtemps pour me décider...

La jeune dame en question semblait se détendre un petit peu ici, après avoir me semblait-il prêté attention à ce que j'avais à dire. Elle ne portait peut-être plus ses talons depuis notre galop improvisé dans les couloirs de tout à l'heure, mais elle restait de stature assez impressionnante, un dos droit et une carrure fière qui ne me laissait que le choix d'observer et d'étudier, comme si j'allais pouvoir percer le mystère qu'elle représentait pour moi. « Vous savez, nous sommes une rencontre dans une pièce. C’est comme ça que je conçois toutes les rencontres que j’ai faite…Certaines pièces peuvent prendre de l’ampleur, et comme tout le monde, je compartimente ma vie. Peu de pièces méritent d’être explorées encore et encore, merde ! Sinon ce serait un travail à temps plein et on mourrait beaucoup plus jeune…Balancez donc la vérité sans crainte, demain, on sera à nouveau des inconnus l’un pour l’autre. » Elle avait commencé à parler alors que je ne l'écoutait même plus vraiment, mon regard concentré vers un point qui pour cette fois n'avait rien à voir avec sa personne... Un rai de lumière attira furtivement mon regard et je tentais d'intimer ma compagne au silence avec un "chut" qui semblait être passé inaperçu. Gardant l'oeil fixé sur la ligne soulignant le bas de la porte "d'entrée", je voyais de temps à autre un fin filet de lumière traverser l'écart pour me parvenir, indication que l'un des vigiles en était à sa nouvelle ronde, même si le peu de temps entre Vigile 1 et Vigile 2 semblait trop courte pour être réelle... Jetant un oeil anxieusement sur ma montre -Dieu bénisse le modèle à écran LCD que Solange m'avait offert pour mon anniversaire- tentant de mon mieux de déterminer un rythme de ronde apparent. Et en attendant, Abby continuait à parler. Abbygail, chut !! tentais-je en vain, finalement forcé de plonger la main dans sa direction en priant tous les saints de ne rien agripper d'autres que sa main à elle, avant de refermer les doigts sur ma prise et de l'attirer sans vergogne au sol, où je tentais tant bien que mal de garder une applique ferme sur sa bouche sans pour autant l'étouffer. Mon geste fut apparemment perçu avec la hargne que j'attendais et si j'avais seulement été en mesure de pouvoir lire l'expression de son visage, j'imagine qu'elle aurait traduit un désir des plus meurtrier à mon égard. Shhhh.... Tout cela avait l'air d'une supplication et je doutais que cela n'en fut pas une, mais mon attitude poussa apparemment la jeune femme à réagir d'une manière que je ne désirais pas et qui menait à mal tous mes efforts pour maintenir un silence dans notre abri de fortune. Elle repoussa ma main et j'attendais le flot de paroles hargneuses avec appréhension lorsque mon regard fut attiré à nouveau sur la raison principale de mon attitude en cet instant précis: plus encore que le rai de lumière, l'ombre apparente de quelqu'un tout proche se démarquant sur le trait lumineux me poussait à vouloir tout faire pour qu'elle garde le silence...

Le baiser n'en était pas vraiment un, lèvres frôlant d'abord les siennes avant de les entraîner dans quelque chose de presque doux, mes mains entourant son visage pour la garder proche de moi. A mes yeux, en cet instant précis, ce n'était juste qu'un subterfuge pour forcer la demoiselle à se taire, à la distraire assez longtemps de mon envie de m'étriper et laisser au vigile le soin de s'en aller sans être alerté par son bavardage incessant. Ce n'était pas comme si je n'avais pas essayé de l'intimer au silence verbalement, mais elle avait semblé si imperturbable qu'il m'avait fallu me décider. Mentalement, je laissais échapper un ricanement: quelle ironie, quand même, de survivre au gardien juste le temps qu'il fallait pour me faire assassiner par cette jeune femme, dans le noir, en plein milieu d'un placard à balais qui dans quelques instants ne pourrait plus dire de me servir d'abri contre la fureur enflammée qui allait bientôt me frapper... La poignée fut secouée un instant, comme si l'homme de l'autre côté de la porte tentait de contrôler qu'elle fut bien fermée et lorsqu'il ne parvint à l'ouvrir, continua sur son chemin. Mais Abbygail avait dû l'entendre... Non? Elle aurait dû comprendre le pourquoi de mon attitude, si extrêmes furent les mesures prises. Satisfait de savoir l'homme de sécurité éloigné pour l'instant, je décollais mes lèvres de celles de la jeune femme, attendant presque avec une grimace le moment où elle me ferait regretter mon impudence...



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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMar 28 Juin - 23:10

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La soirée était…Étonnante. Oui, c’était tout à fait le mot adéquat pour décrire cette scène proprement navrante se déroulant dans un placard à balai. Après l’effet Harry Potter, c’est à peine si l’on ne pouvait pas prendre exemple sur Abbygail et Byron en cas de situation désespérée, pour peu que celle-ci se retrouve apposée dans un musée de cette envergure. Quoi qu’il en soit, tandis qu’elle écoutait son interlocuteur s’exprimer, elle n’aurait pu imaginer qu’il la complimente sur sa tenue. La chose lui fit hausser un sourcil de surprise, sans pour autant qu’elle ne se risque à rétorquer quoi que ce soit : Habituellement, Abby était toujours habillée suivant ses humeurs. Si elle dansait ou partait courir, elle privilégiait évidemment le confort au reste, y compris à l’esthétique. Elle était loin de l’image que l’on se fait de la gente féminine d’aujourd’hui, surtout à son âge. Abby avait l’impression que cet homme en face d’elle était un parfait gentleman cherchant avant tout à voir le bon chez autrui. Qui plus est, c’était un scientifique ! Difficile pour la demoiselle de tomber mieux : Elle avait toujours été attirée par les sciences et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle bricolait sans arrêt et avait plus d’attirance pour les bidules et autres objets que pour la race humaine. Ce n’était pas pour rien que sa vie sentimentale était un véritable chaos ambulant et qu’elle ne parvenait jamais à être naturelle dès qu’il s’agissait de parler de sentiments ou d’émotion. Mais là, il s’agissait de s’exprimer sur son goût, que dis-je sa passion pour les sciences, alors forcément, sa langue devenait très bien pendue et elle n’éprouvait aucune hésitation pour parler. Elle en oubliait où elle se trouvait, comme l’éventuelle présence des gardiens dans des couloirs proches de celui où ils se trouvaient. La chose lui passait à des lieues au dessus du crâne, comme si dans ce placard plus rien n’avait d’importance hormis cette conversation qu’elle était en train d’avoir avec un parfait inconnu. Abby ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait à l’aide en présence de Byron, et le fait qu’il soit un scientifique ne pouvait que plaider en sa faveur… « On ne va pas dire que je suis une scientifique, mais j’ai toujours adoré les sciences. Je bidouille sans arrêt des bidules et je bricole beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit de faire des expériences. Sûrement pas de votre niveau, mais je préfère souvent la compagnie des machines à celle de mes semblables, sans vouloir vous offenser. » En vérité, s’il était offensé, tant pis pour lui, Abby saurait s’en remettre. D’ailleurs, des deux, elle fut vexée en premier lorsqu’il lui intima de se taire à l’aide d’un ton qui n’avait strictement rien d’amical : Au départ, elle fut tentée de l’envoyer sur les roses, avec sa délicatesse légendaire, mais tout s’enchaîna tellement vide qu’elle n’eut le temps de souffler mot. Elle se retrouva bientôt à terre, la main de Byron plaquée contre ses lèvres afin de la forcer au silence. Ce n’était pas des méthodes de gentleman, et tout d’un coup, elle revenait sur ce qu’elle avait précédemment pensé : En cas d’urgence, il devait être comme beaucoup d’autres, à penser à sauver son derrière avant de se préoccuper d’autrui. Abby n’était pas totalement ainsi, la preuve, elle l’avait embarqué avec elle dans ce placard comme un condamné traînerait un boulet à sa cheville, et ce pour les sauver tous les deux. Sans se faire passer pour plus altruiste qu’elle ne l’était en vérité, l’ardente blondinette que son geste méritait remerciement et récompense, plutôt qu’une punition comme celle qu’il était en train de lui infliger. Abby était à deux doigts de l’implosion et cherchait n’importe quel moyen pour pouvoir s’exprimer à nouveau et lui intimer de la lâcher sur le champ. Mais alors qu’il ôtait sa main et que l’espoir remplissait tout le corps de la jolie russe, il opta pour une toute autre tactique, stratagème auquel elle ne s’attendait pas le moins du monde : Dès lors que ses lèvres fines et sucrées frôlèrent celles d’Abby, elle se figea littéralement, comme si elle était devenue statue. Il n’avait pourtant pas le regard mortel de Méduse, et il n’y avait aucun risque qu’elle se transforme en pierre, pourtant, tout le temps que dura ce contact, elle n’osa pas faire le moindre mouvement. Il pouvait se vanter d’avoir su lui clouer le bec comme personne avant lui n’était parvenu à le faire. C’était un miracle…Il se passa seulement quelques secondes avant qu’il ne se sépare d’elle, pourtant, Abby cru à une divine et cruelle éternité : Ils étaient deux parfaits inconnus, aussi ce baiser n’aurait pas dû lui faire l’effet qu’il lui avait pourtant fait. Tout son corps frêle s’était violemment mis à frissonner, quant à ses yeux, précédemment brillants, semblaient luire tels des étoiles lors d’une nuit dégagée et calme. Il lui fallut un long instant pour qu’elle ne reprenne son souffle d’une part, fasse cesser les battements effrénés de son pauvre cœur malmené d’autre part, et tâche de reprendre contenance pour finir. Techniquement parlant, rien de tout ceci n’apparaissait sur son visage de porcelaine, résolument impassible. Elle faisait en sorte que rien ne filtre, afin de ne laisser entrevoir aucune faiblesse, mais le fait est que ce baiser l’avait troublée. Elle se croyait revenue quelques mois en arrière, au moment où on la courtisait de manière soutenue et que beaucoup semblaient la vouloir. Désormais, à en croire la solitude parfaite qui l’entourait, personne ne s’intéressait plus à son cas. Abby passait dans les profondeurs de l’oubli, jusqu’à ce qu’elle ne croise cette personne aussi étonnante qu’insupportable. Elle ne savait pas encore dans quelle genre de pièce elle avait mis les pieds, pour reprendre sa métaphore précédente, mais elle sentait que celle-ci allait la poursuivre pendant un temps indéterminé. C’était aussi effrayant qu’attirant… « Je vous conseille d’ôter vos sales pattes de mon corps si vous ne souhaitez pas pleurer une certaine partie de votre anatomie ! » Abby n’était ni agréable ni désireuse de le devenir. Elle n’était pas comme toutes ces femmes faciles qui se laissent faire sous prétexte que leur interlocuteur est bourré de charme : S’il voulait que son service trois pièces reste en vie et lui permette d’avoir une progéniture, il valait mieux qu’il se dégage d’elle. Qui plus est, Abby s’était permis de s’exprimer car elle entendait les pas du gardien s’éloigner. Elle avait murmuré ces quelques mots qui plus est, et n’avait aucune intention de se faire alors que l’offense était toujours présente, de manière aussi véridique que son trouble actuel. « C’est une manie chez vous d’embrasser une nana pour la faire se la boucler ? Non parce que c’est hyper radical comme méthode, merde ! Vous pourriez prévenir pour m’éviter l’attaque cardiaque en vous embrassant ! » Sa rage prouvait bien à quel point ce baiser n’était pas aussi anodin qu’il en avait l’air. D’ailleurs, c’était à peine si elle ne s’était pas rapprochée pendant les quelques secondes qui avaient précédées ses paroles. Quelque chose dans le regard de Byron l’obligeait à le regarder continuellement, sans pouvoir s’en détacher. Quelque chose d’à la fois mystérieux et diablement charmant. Il n’y avait pas de charme à l’anglaise qui tienne, d’autant qu’Abby ne croyait pas une seconde à ce genre de choses, c’était plutôt une chose inexplicable. Mais tandis qu’elle s’approchait dangereusement de lui, non pas pour se venger mais plutôt pour lui rendre ce qu’elle estimait lui devoir, elle ne pu s’empêcher de murmurer, d’une voix presque provocante : « Un prêté pour un rendu. Je n’aime pas avoir de dette, c’est un principe. » A ceci près qu’Abby était nettement moins innocente que Byron, et qu’il n’y avait aucune nécessité absolue qu’elle ne l’embrasse. Elle parcourut donc les quelques millimètres la séparant encore des lèvres de Byron avant d’en prendre passionnément possession, avec cette fougue tout à fait caractéristique de son tempérament. Là où l’homme avait simplement plaqué ses lèvres contre les siennes, Abby les capturait et n’hésitait pas à mettre en scène un véritable ballet russe entre leurs deux langues. De tout temps, elle n’était pas du genre à faire les choses à moitié, alors autant que cet échange soit marquant. Ce fut presque à contre cœur qu’elle finit par se séparer de Byron, sans sourire et sans expression particulière, si ce n’est le côté toujours aussi brillant de ses yeux d’un bleu saisissant. La proximité était encore véridique entre eux, mais Abby ne tenta rien d’autre…Il ne fallait pas placer la charrue avant les bœufs. « Maintenant nous sommes quittes. »
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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMer 29 Juin - 1:20





Abbygail & Byron

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Pourquoi fallait-il toujours que les femmes soient si bavardes? Sérieusement? Un instant nous frisons le concours de regards qui tuent (même si nous n'y voyions pas grand chose), le suivant elle semblait presque sourire et partager avec une joie non contenue le fait qu'il lui arrive fréquemment de bidouiller quelques petites choses et de s'intéresser plus facilement aux sciences qu'aux relations sociales... Oooh, comme je pouvais carrément me retrouver dans ce témoignage, moi qui avait passé une bonne partie de mon temps enfermé dans mon labo lorsque je n'avais pas à m'occuper de Solange, juste pour ne pas avoir à fréquenter qui que ce soit. La pilule était difficile à avaler, le souvenir de ce que je considèrerais toujours comme mon chez-moi peinant encore à s'effacer comme le reste des souvenirs que j'avais à oublier. Et puis, il avait fallu qu'elle parle. Et parle. Et parle.... Je n'étais d'ordinaire pas le plus silencieux des hommes. Je m'égarais plus souvent en termes techniques et expliquais le plus simple des principes par une dissertation de 50 pages, mais elle, je devais dire qu'elle avait de quoi tenir la longueur en la matière... Sans doute aurais-je pu passer une bonne partie de la soirée à l'écouter, qu'elle soit venimeuse ou alors entrelaçant ses mots du sourire que je ne pouvais que deviner sur ses lèvres alors que j'abordais un thème qui lui plaisait, mais c'était sans compter l'intervention de cet employé de sécurité... Et Abbygail qui ne semblait pas encline à retrouver le silence qui nous avais entouré aux prémisces de cette rencontre.... « Je vous conseille d’ôter vos sales pattes de mon corps si vous ne souhaitez pas pleurer une certaine partie de votre anatomie ! » Elle n'avait pas à me le dire deux fois, au troisième mot de sa tirade je m'étais brusquement écarté d'elle comme si un simple contact de sa peau m'avait brûlé. Il avait fallu que j'agisse. Même si j'ignorais exactement ce qui m'était passé par la tête à cet instant précis pour résulter dans une "solution", je n'ignorais pas qu'il avait fallu en venir à cette alternative, si stupide fut-elle. Si par malheur j'avais gardé ma main sur la bouche de la jeune femme pour la maintenir au silence, elle n'aurait probablement pas tardé à me mordre avec toute la force qu'elle pouvait mettre dans le geste et d'après ce que j'en avais vu de son caractère jusque là, ça aurait sans doute rimé avec une amputation à froid d'un ou plusieurs doigts. Franchement, l'idée n'était pas ragoûtante...

Ses mots sifflaient toujours à mon oreille comme si elle les avait hurlés, alors que le murmure n'avait été que hargneux et plein de menaces. Une manie?! Non, en aucun cas, c'est même la première fois que ça arrive... Mais peut-être que si vous m'aviez écoutée dès le départ et que vous vous soyiez tue quand j'ai entendu l'autre arriver, nous n'en serions pas là, sifflais-je à mon tour, cherchant par tous les moyens une façon de me justifier alors que je n'avais pas réellement réfléchi et avait préféré agir. Prenant une bonne respiration, comme pour calmer ce qui n'avait pas à l'être, je fixais le point où je pouvais voir un léger scintillement de lumière se refléter dans ses yeux Ecoutez je... Je suis profondément navré, dis-je avec toute la sincérité qu'il m'était possible d'invoquer en cet instant précis. Je sais que je n'aurais pas dû, mais à voir que nous sommes encore là tous les deux ici hors de portée du gardien que vous avez si promptement tout fait pour éviter plus tôt, je dirais que nous nous en sortons pas trop mal.... Vous allez bien? demandais-je en percevant plus que voyant le mouvement qu'elle avait initié, n'ignorant pas sa respiration saccadée et la mention qu'elle avait faite de "cardiaque". Aussi incongrue était la situation, je ne voulais pas vraiment qu'il arrive quoi que ce soit à la jeune femme, même si les paroles qu'elle avait relâché sur moi devait tenir plus de l'agitation que d'un véritable souci. Tentant d'alléger un petit peu l'atmosphère qui s'était faite terriblement lourde, je continuais sur un ton que j'espérais un peu plus léger, bien que la réaction d'Abbygail me rendait des plus nerveux... Et puis, ce n'était mê.....

Que disais-je à propos des femmes, déjà?? Trop bavarde? Je ne savais pas à propos de celle-ci, mais lorsqu'elle m'interrompit je n'ai rien trouvé à redire. Rien que le fait que je ne la voyais que peu, mais que je la savais en approche avait de quoi me rendre légèrement nerveux au rappel de sa précédente menace... Je n'avais aucune honte à avouer avoir légèrement sursauté lorsque j'ai perçu son souffle chaud si près de moi, alors qu'elle murmurait d'une voix lourde quelque chose à propos d'un rendu ou d'une dette ou je ne savais pas trop quoi d'autre. Mon cerveau avait comme cessé de fonctionner: j'étais peut-être un petit génie des sciences, mais je restais avant toute chose un homme et il y avait certaines choses qui court-circuiterait n'importe qui. Dettes? Mais vous ne me devez r.... J'avais tenté... J'avais vraiment tenté, mais le mouvement des lèvres d'Abbygail assurant leur assaut sur les miennes me prévinrent de toute autre forme de contestation. C'était à mon tour d'être choqué, à demi recroquevillé dans le coin où j'avais sonné la retraite après sa protestation, le corps d'Abbygail penché vers moi alors qu'elle clamait mes lèvres. Elle ne demandait rien, elle prenait autant qu'elle offrait et je me suis vu complètement incapable de lui refuser quoi que ce soit en cet instant précis. L'instinct prenait le dessus sur tout désir conscient, engageant le conflit lingual pour qui assurera la domination du baiser. L'oxygène dû être l'une des raisons pour laquelle ce baiser prit fin, et je me voyais tendre doucement le cou comme si ça pouvait allonger juste un petit peu plus longtemps le contact de mes lèvres sur les siennes. Mais Abbygail semblait déterminée à mettre fin à ce "retour de dette", comme elle semblait volontaire à l'appeler. Si je n'avais pas été si hagard quant à ce qui venait de se passer, je pense que je me serais probablement mis à grimacer à la pensée d'un terme pareil pour décrire ce qui venait de se passer. « Maintenant nous sommes quittes. » Cette femme était des plus étonnantes. Etonnantes, en fait, et pendant un long moment je ne pouvais me résoudre à faire autre chose que la fixer du regard en passant une main dans mes cheveux en me demandant what on Earth je fichais là. Et puis le fait qu'elle considérait un véritable baiser comme paiement de dette pour un petit smack de rien du tout frappa mon égo quelque part et il ne me fallut qu'un coup d'oeil dirigé vers ses lèvres légèrement gonflées de m'avoir embrassé pour me donner envie de lui en offrir pour son argent. Elle ne s'était pas énormément éloignée, gardant la proximité qu'elle avait d'une manière ou d'une autre travaillé au fil des minutes et lorsqu'elle ouvrit la bouche pour achever toute pensée qu'elle puisse avoir en cet instant précis, j'eus l'impulsion de l'interrompre et de la faire taire. Je n'avais pas envie qu'elle me dise de m'en aller, de m'éloigner d'elle même si techniquement c'était elle qui s'était approchée de moi. Ignorant le dernier once de logique résistant encore dans ma cervelle embrumée, c'était cette fois-ci à mon tour de refermer la distance qui me séparait d'elle. Les choses se passèrent si rapidement que je ne me faisais pas d'illusions quant au fait qu'il faudrait quelques minutes pour que mon esprit conscient rattrape ce que mon impulsion me poussait à faire. L'une de mes mains alla se noyer dans sa chevelure, la tenant en place alors que la seconde alla se nicher quelque part du côté de sa hanche; nous étions assis, aussi n'était-ce pas une exactitude absolue. Il ne passa qu'un bref instant avant que mes lèvres n'aillent rejoindre les siennes, moment durant lequel je lui offrais une possibilité silencieuse de se séparer de moi. Une seconde avant de l'embrasser, le temps de me préparer au fait que dans quelques instants je me retrouverais en position foetale sur le sol, geignant de douleur alors qu'elle aurait placé un coup bien placé à l'endroit le plus sensible qu'il lui fût possible d'atteindre. Sa réaction ne fut pas à décevoir et la mienne fut instantannée. La robe sous mes doigts était aussi douce que je l'avais imaginée -même si je me voyais incapable de situer quand exactement je l'avais imaginée- et la douce caresse de ma main sur sa hanche était en complète contradiction avec l'énergie brûlante du baiser...




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MessageSujet: Re: Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche Je ne parlerais qu'en présence de ma Vodka ✩ Byby && Bybyche EmptyMer 29 Juin - 23:14

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L’équité n’avait jamais été le fort d’Abbygail. JA-MAIS. Elle préférait diablement être celle qui gagne à tous les coups, celle qui n’a de compte à rendre à personne et par-dessus tout, elle aimait avoir raison. Aussi, par le baiser qu’elle avait donné à Byron cherchait-elle à asseoir une quelconque autorité en ayant le dernier mot. C’était un réflexe purement orgueilleux que personne d’autre n’aurait pu avoir dans une situation pareille. Qui aurait cru qu’une erreur grossière de timing, l’ayant poussée à faire les cents pas dans ce musée avant de tomber sur Byron, la pousserait dans une telle situation ? Disons simplement que la volcanique blondinette s’attendait à ce que cet homme, d’apparence raisonnable et sage, la laisse avoir le dernier mot sans rechigner, quitte à ce qu’ils se lancent aussitôt dans une joute verbale sans fin pour laquelle Abby aurait pu montrer son brio incontestable. Là encore, elle était à des lieues de s’imaginer que Byron irait jusqu’à renouveler son baiser, avec tout le charme le caractérisant, lui offrant un nouveau frisson proche du paradis. Pourquoi diable se sentait-elle affreusement drôle tout d’un coup ? Comme si ce geste était d’un naturel implacable, les lèvres de l’homme et celle de la jolie russe se lièrent et se lancèrent dans un ballet redoutable, à leur en faire perdre le souffle et leur latin. Abby n’était plus empreinte de cette peur panique l’ayant dominée jusqu’à lors : Il n’y avait aucun mal à ce qu’elle souhaite se dévergonder le temps d’un baiser…Il fallait dire que sa vie n’était pas des plus simples et que l’opportunité de s’abandonner dans des bras rassurants ne pouvait en aucun cas lui déplaire. Après tout, Aaron avait disparut de son existence, elle n’avait plus aucune chance de le recroiser un jour, et elle n’était liée à lui par aucun contrat, de quelque nature que ce soit. Qui plus est, enfermés dans ce placard, personne ne pourrait venir les déloger ou ne viendrait deviner qu’ils y siégeaient le temps que la tornade extérieure ne se calme. Et, tandis qu’elle lui rendait son baiser comme si c’était là une évidence, Abby oubliait complètement le lieu dans lequel ils se trouvaient, ainsi que le pourquoi du comment ils avaient été enfermés dans cette petite pièce peu réservée à ce genre d’effusion. De longues minutes s’écoulèrent depuis l’abandon pur et simple de Byron aux lèvres d’Abby, temps pendant lequel la raison de la jolie russe se tut complètement pour laisser place à l’instinct. C’était aussi délectable que divin, et si elle s’était réellement écoutée, elle aurait pu continuer toute la nuit durant. C’était bien l’ultime preuve d’un manque cruel d’affection, qu’elle ne pouvait cacher davantage. Les apparences qu’elle se plaisait à donner n’étaient qu’un vaste mensonge, et il avait fallut qu’elle tombe nez à nez avec un parfait inconnu, ne connaissant pas plus la ville qu’elle ne la connaissait en vérité, pour qu’elle ne s’en rende compte. Quel gâchis…Abby aurait mille fois préféré le rencontrer dans d’autres circonstances, avoir été équilibré pour lui donner une toute autre image d’elle-même. Mais quoi qu’elle ait voulu faire, Abby ne serait jamais que cette demoiselle volcanique, irrévérencieuse à souhait et imprévisible. Ses origines russes n’avaient strictement rien à voir avec son comportement, et son éducation redoutablement étonnante n’était pour rien dans ce réflexe qu’elle avait d’embrasser Byron comme si sa vie entière en dépendait. D’ailleurs, si elle finit par se séparer de lui, ce ne fut pas réellement par accès de conscience soudain, mais davantage pour avoir l’occasion de reprendre son souffle. A aucun moment elle ne recula réellement et n’émit le moindre geste virulent à l’encontre de l’homme : C’était plutôt le contraire qui se produisit. « Vous embrassez bien, pour un anglais… » Une délicate provocation qu’Abby n’avait pu retenir. Il n’y avait aucune trace de racisme dissimulée sous ses dires, bien au contraire, elle avait le plus grand respect pour ce pays étonnant et passionnant à la fois. Afin de le lui prouver, elle passa une main contre son cou afin de l’attirer à nouveau à elle, lui montrant la passion développée par une russe aussi révoltée qu’elle pouvait l’être. Cette fougue qu’elle mettait dans chacune de ses étreintes était aussi choquante que délectable, et ça, Byron devait s’en être déjà rendu compte. Abby aurait pu mettre un terme à cette folie, évidemment. Mais elle n’en n’avait nul désir, se sentant protégée de toute attaque extérieure pour la première fois depuis des lustres. Ce fut tout naturellement qu’elle se saisit de la main de Byron pour la faire glisser lentement de sa hanche jusqu’aux limites de sa poitrine, comme si c’était tout naturel de la lui offrir. Aucune parole ne fut prononcée de manière tout à fait intentionnelle : Il n’était plus temps de s’exprimer, et Abby avait autre chose en tête que de longs discours ou une joute verbale, qui lui aurait demandé une énergie considérable. A la place, elle approfondissait d’autant ce baiser, ôtant sa main de celle de Byron pour laisser ses doigts s’échouer délicatement contre le torse de Byron, couvert d’une chemise. A aucun moment elle ne ressentit la moindre gêne, et pour cause, c’était comme un automatisme. Le lieu n’était pas rêvé, voire même inconfortable, mais ni elle ni l’homme ne semblaient s’en plaindre jusqu’ici. D’ailleurs, la douceur dont elle avait fit preuve jusqu’ici fut bientôt annihilée par un mouvement à la fois surprenant et passionné : Abby se redressa bientôt, exerçant une sorte de pression contre les épaules de Byron afin de le coller plus encore à elle et qu’il n’y ait plus de distance stupide entre eux. Le placard n’était pas d’une taille gigantesque, aussi fallait-il s’habituer d’entrée de jeu à se satisfaire du strict minimum syndical. « Je vous conseille de dire un mot pour m’arrêter maintenant, quand dans dix secondes je refuserais tout forfait de votre part. » C’était bien une révolution, car Abby venait de s’exprimer de manière à peu près polie, si l’on excluait le fait qu’elle ait lancé ces mots en un souffle. Son cœur battait la chamade, et tous ses sens étaient en alerte comme si elle allait subir une catastrophe d’une envergure incontrôlable, mais elle sentait que cela en valait la peine. Après tout, elle avait trop souvent vécu pour les autres…Il était plus que temps qu’elle apprenne dès aujourd’hui à vivre pour elle-même.
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