La soirée avait été parfaite. Il fallait bien l’avouer. Le compromis a vite été trouvé ainsi que l’excuse que les deux amants allaient servir en cas où ils avouaient à demi-mot leur relation. A dire cela comme çà, on pourrait croire que la rouquine s’était enfin décider de se casser. Mais non, les choses était tout autre. Entre Alcide & la jeune étudiante, leur relation était purement physique. Elle était intense cela était certain mais c’était seulement physique. L’alchimie physique. Le truc le plus génial qu’il existe dans ce monde, il fallait bien l’avouer. Lexie avait surement lancé le feu vert à son amant pour partir. Ce qu’il fit après l’avoir assurer qu’il serait capable de la réchauffer. Alors qu’elle se releva doucement, Alcide la regarda légèrement paniqué. Apparemment, l’un de ses collègues venait d’entrée dans le bar. Sans comprendre la suite des événements, elle essaya de suivre tant bien que de mal le doyen. Il fallait dire que courir avec des tongs était encore pire que courir avec des talons. Ils se retrouvent dans un petit coin. Lexie ne pouvait s’empêcher de sourire de la situation. Elle la trouvait un peu comique. Comme si le monde voulait les mettre à l’épreuve. Lexie prenait cet avertissement pour un test. Si ils s’en sortaient inerte de cette affaire, c’est que les deux amants auront une chance dans leur relation. Peut-être qu’ils auront assez de chances pour qu’elle dure jusqu’à ce que plaisir sensu. Alors qu’il lui fessait signe d’être discret, Alcide lui montra une petite porte avant de l’emmener un peu plus calmement qu’au départ. Bien entendu, lorsqu’ils arrivèrent devant l’audi de l’homme, celui-ci lui ouvrit la porte… La jeune rouquine pensa qu’elle pourrait s’y faire à la longue. Elle pourrait même ajouter ce critère dans ses caractéristiques de l’homme parfait.

« Je crois que nous avons réussi le test avec brio non ? »

La jeune rouquine s’était retournée vers l’homme en souriant. Elle se voulait rassurante mais au fond d’elle, elle cherchait aussi un peu d’assurance de la part de son doyen. Chaque fois qu’ils allaient se voir, ca serait comme si ils étaient en équilibre sur un fil de rasoir. L’un d’entre d’eux fessait un mauvais pas, ils tomberaient. Lexie ne lâcha pas des yeux Alcide qui était occupé de conduire. Elle le détailla dans les moindres détails. La nuit était tombée. La lumière de soir mettait en valeur l’homme au volant. Il semblait heureux & pressé. Lexie souri avant d’observer le paysage qui l’entourer. Enfin le paysage… C’était une façon de parler. L’irish coffee qu’elle avait bu, l’avait mis dans un état de bien être. Elle n’était pas bourrée mais elle retrouvait dans cet irish coffee un peu ce qu’elle pouvait retrouver dans certaines drogues. La belle demoiselle La sensation de bien être qui lui manquait. Elle-même ne savait pas l’expliquer. Alcide se gara devant son ??. Alors qu’elle se pencha pour attraper son sac qu’elle avait déposé dès son arrivée dans l’automobile de son amant, Alcide avait déjà fait le tour de la voiture pour venir lui ouvrir la portière. Alors qu’elle sorti doucement, la jeune rouquine observa la façade du bâtiment. Lexie l’attendit pendant qu’il fermait sa voiture. Lançant un regard dans les environs & se sentant seule avec lui, la jeune rouquine s’approcha doucement de lui. Doucement, elle lui murmura.

« J’ai froid. Encore plus froid que tout à l’heure… »

En faite, ce que Lexie voulait s’était sentir son corps contre le sien. Son corps dans le sien. Elle voulait découvrir une autre douceur que l’homme possédait. Une qu’elle n’avait pas découverte au Manhattan Lounge. Elle n’attendait plus rien qu’une partie de plaisir. Il lui ouvrit la porte d’entrée. La jeune rousse ne pus s’empêcher de rester en admiration. Alcide avait plutôt bon goût s’était indéniable. Lexie déposa son sac à l’entrée & regarda Alcide dans les yeux.

« Tu as bon goût, bel homme. Que ce soit en ameublement qu’en fille… »

Malgré tout ce qu’on pouvait croire, un tel rendez-vous dans un pub comme le DNA Lounge pouvait comporter certains risques. Comme celui de croiser des gens que l’on connaissait. Alcide avait aperçu Kevin avant que ce dernier ne le voie et c’était bien mieux comme ça. Certes, la fuite n’avait rien d’élégant, mais ça avait au moins le mérite de les sauver, Lexie et lui, d’une situation qui aurait pu être dramatique. Certes, Kevin n’était pas professeur à Berkeley, mais van Stexhe avait travaillé avec lui comme journaliste. Et ce type-là n’avait pas sa langue dans sa poche. Mieux valait se préserver de ce genre d’indésirables.
Alors, oui, ils avaient pris la fuite, comme des gamins qui faisaient une connerie au nez et à la barbe de leur instituteur ou de leurs parents. Et, finalement, ils s’en étaient bien sortis.
Une fois à la voiture, l’homme avait ouvert la portière pour la jeune fille et ils s’installèrent rapidement dans l’habitacle aux vitres fumées. Là, la jolie rousse tint des propos qui firent sourire le professeur.

"Je pense aussi… la prochaine fois, on s’enfermera directement dans les toilettes… remarque, c’est plutôt marrant de devoir s’enfuir comme ça… ça m’a donné l’impression d’être un agent secret qui protégeait des informations hyper confidentielles…"

Il ponctua ses paroles par un léger baiser déposé à la commissure des lèvres de miss da Vulcra. C’était vrai, au fond, une vie trépidante où il fallait veiller sans cesse, où il fallait être attentif à tout et où chaque mot, chaque geste pouvait les trahir, ça avait quelque chose de terriblement excitant. Bon sang, il était comme James Bond ! ou comme Indiana Jones… peu importait. Il serait ce que Lexie souhaitait qu’il soit.

Démarrant son Audi, le professeur roula prudemment, même s’il crevait d’envie d’arriver très vite chez lui, car cela signifierait qu’ils seraient tranquilles tous les deux, sans que personne ne risque de venir les déranger. Ou alors, il fallait vraiment qu’ils manquent de chance.
Le loft où vivait Alcide était banal, vu de l’extérieur. Et, au fond, il s’en accommodait très bien : après tout, c’était à l’intérieur qu’il évoluait. L’homme se gara à deux pas de là et vint à nouveau ouvrir la portière à Lexie, parce que la galanterie, c’était une manière d’être pour laquelle il était important d’être attentif à ce genre de petits détails. Même si c’était vieux jeu. Verrouillant son véhicule d’une pression sur la clef de contact, van Stexhe rejoignit bien vite la demoiselle qui se plaignait du froid. Il l’aurait bien serrée contre lui, mais ce n’était peut-être pas l’idéal de faire cela en pleine rue. Et devant chez lui. Alors, il hocha la tête et se dépêcha d’ouvrir la porte de son loft pour laisser la jeune Oméga y entrer avant lui. Et, une fois à l’intérieur, tandis que Lexie regardait l’environnement dans lequel vivait l’homme au quotidien, Alcide passa derrière elle en lui caressant doucement le creux des reins avant de faire face à la jeune femme.

"Les buts premiers sont l’efficacité et le confort… mais ça me fait plaisir que tu aimes… comme ça tu n’hésiteras pas à venir quand tu voudras…" Il fit un pas vers elle et la prit par les hanches pour l’attirer contre lui. "Alors, dis-moi, tu as froid, très froid ou très très froid ?"

Il avait prévu du champagne, mais si la demoiselle avait réellement froid, elle allait sans doute préférer quelque chose de moins frais. En attendant, van Stexhe eut un sourire et prit la main de Lexie dans la sienne.

"Je te montre ma chambre… Tu t’installes, je reviens dans un instant avec de quoi faire la fête comme il faut…" Il marchait nettement moins vite que lorsqu’il avait fallu s’enfuir du DNA Lounge, mais il était tout aussi pressé, au fond. "Tu passes la nuit ici ou tu tiens à rentrer sur le campus ?"

Mieux valait savoir ce qu’il en était avant de se lancer. Ne fût-ce que pour avoir une idée plus ou moins précise du temps qu’ils avaient devant eux.

Le jeu entre Alcide & Lexie était risqué. Enfin quand on dit « Jeu », c’était une façon de parler. En effet, ils devaient être discrets. Entre eux, ils allaient devoir se montrer petit. Aux yeux des autres, ils devaient apparaître comme des personnes ayant une relation Professeur/ Doyen / Etudiante. Le jeu avait commencé dès le compromis « signé ». En effet, un collègue d’Alcide apparemment, se trouvait dans la salle. Pour Lexie, ce fut marrant de voir à quel point Alcide s’inquiétais. Ca lui promettait de belles choses.

« Directement dans les toilettes… Comme ca serait intéressant… Il me tarde de recommencer alors. »

Il l’avait emmené chez lui. Lexie avait froid. Elle comptait sur Alcide pour la réchauffer. Les choses étaient claires. Depuis leur première étreinte au Manhattan Lounge, Lexie avait couché avec d’autres mecs. Mais peu d’entre eux avait la douceur de l’expérience. Elle savait qu’avec Alcide les choses se dérouleraient correctement. Elle n’avait pas eu peur dans ses bras. Et pourtant, elle ne connaissait rien de lui. La rouquine connaissait juste son prénom. Alcide.

La Belle rousse regarda le maitre des lieux ouvrir sa porte d’entrée. Alors qu’ils entraient à l’intérieur, l’étudiante observait l’antre de son amant. Elle ne pouvait qu’admirer l’intérieur. Elle le sentit caressant le creux de ses reins & lui disant que vu que cela lui plaisait, elle n’hésitera pas à revenir. Elle acquiesça avec un sourire… Elle comptait réellement revenir. Cela ne lui déplairait pas. En un instant, elle se retrouva contre lui. Se mettant sur la pointe des pieds, elle murmura sa réponse à son oreille & se collant un peut plus contre lui.

« J’ai plutôt extrêmement froid »

En se remettant dans sa position initiale, les deux pieds à plats, elle déposa un léger baiser sur la commissure de ses lèvres. Il lui prit sa main & l’emmena jusque sa chambre. La rouquine prit son sac avec. Alcide lui posa une question qui en voulait dire long. A son tour, Lexie l’enlaça & le regarda dans les yeux.

« C’est toi qui voit… Personne ne m’attend sur le campus. Donc, si tu le souhaites, je peux passer la nuit ici… A moins que l’une de tes autres amantes doit venir au petit matin… »

Le but de Lexie dans cette dernière phrase était de le charrier. Elle lui fit comprendre en rigolant. Le propriétaire des lieux la laissa un instant. La rouquine le regarda s’en alla. Elle sortie de son sac, deux / trois accessoires qu’elle avait ramené de chez elle. Elle déposa aussi sur la table de nuit du bel âtre une lotion de massage à la fraise. Cela fit rire la jeune fille. Les fraises… Ca lui rappellerait surement leur soirée au Manhattan L.

La jeune rouquine se glissa sous les draps d’Alcide & l’attendit. Elle ne déshabilla pas afin de lui laisser tous le plaisir. Elle s’enroula dans la couette. Elle avait son odeur. Alcide arriva. Lexie ne pus s’empêcher de lui sourire

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Le risque, c’était ce qui donnait sa saveur à l’existence. Le sel de la vie, en quelque sorte… Alcide ne connaissait rien de plus excitant que de faire l’amour à une femme dans un lieu public. N’importe qui pouvait alors les surprendre et ça, c’était vraiment terriblement enivrant. Se faire choper par les flics pour attentat à la pudeur l’était un peu moins, mais c’était l’un des risques.
Alors, oui, se taper Lexie dans les toilettes d’un bar, ça pouvait être quelque chose de génial. Mais pour l’heure, comme la décision avait été prise qu’ils aillent tous deux chez lui une fois le compromis signé, les toilettes n’étaient pas à l’ordre du jour.

Dieu seul savait ce qui s’était passé comme alchimie entre eux le soir où ils s’étaient rencontrés, mais en tout cas, en aucune façon et à aucun moment l’homme n’aurait regretté cela. Pour rien au monde. Cet arrangement entre l’étudiante et lui était sans aucun doute ce qui lui était arrivé de mieux depuis un bon moment !
Puis, la jeune femme le laissa décider du lieu où elle passerait la nuit…

"Au pire, si elle arrive et que tu es encore là, on pourra toujours s’arranger tous les trois pour passer un bon moment…"

Van Stexhe avait répondu sur le même ton que Lexie avait utilisé. Il ne devait pas avoir de visite le lendemain matin. Rien de prévu, en tout cas. Enfin, rien avant onze heures. Cela leur laissait le temps.
La jeune fille se rendit dans la chambre, pendant que le professeur allait préparer de quoi consommer un peu.

Comme la jeune femme avait « extrêmement » froid et qu’Alcide s’était promis de prendre soin d’elle ce soir, plutôt que le champagne, il choisit de préparer deux irish coffee. Avec des capsules Nespresso et du whisky Famous Grouse vieux d’une douzaine d’années. Il lui avait dit de l’attendre et heureusement, car il mit un soin tout particulier à préparer cette boisson irlandaise qui lui fit penser un moment à Edward, son ami irlandais. C’était lui qui lui avait appris à préparer cette petite douceur à la perfection. Faire chauffer le whisky avec un peu de sucre roux sans aller jusqu’à l’ébullition, le verser au fond du verre, puis ajouter le café chaud à l’aide d’une cuillère pour éviter que les deux liquides ne se mélangent, ensuite, ajouter par-dessus de la crème chantilly et des paillettes de chocolat. Il plaça les deux verres sur un plateau et y déposa également la bombe de chantilly et la boîte de paillettes chocolatées. Quelques cookies pour agrémenter cela et l’affaire était dans le sac.

Bien sûr, ils n’avaient pas encore pris le repas du soir, mais on pouvait envisager cet en-cas comme un goûter tardif. Ou comme une mise en bouche. Et puis, ils pouvaient bien manger plus tard… Il y avait de quoi faire, ici, après tout.
Alcide prit le plateau avant de se diriger vers sa chambre, après avoir ôté ses souliers et ses chaussettes. Oh, il avait bien songé se ramener avec un tablier, mais ce n’était que leur deuxième soirée ensemble, alors il gardait ce genre de choses pour les autres fois. Quand ils auraient acquis une complicité digne de ce nom et que ces petits jeux prendraient une dimension encore plus amusante. Aucune routine, c’était le côté vraiment génial de cette histoire.
Arrivant dans la chambre, l’homme perçut très vite la forme du corps de la jeune femme sous ses draps. Puis, elle lui sourit et il fit de même.

"J’ai opté pour du sucré… chantilly, chocolat… et whisky, bien sûr, puisque tu aimes ça aussi."

Le plateau rejoignit doucement la table de chevet de la chambre et van Stexhe sauta dans son lit comme un gosse prêt à faire une nuit blanche de folie pure. Oui, d’un coup, il avait envie de laisser de côté un moment son côté calme pour laisser parler son moi le plus excité et le plus excitable. Et là, il posa un baiser sur le front de la rouquine, avant de se glisser sous la couette à son tour.

"Alors, Fraisinette, on fait comment ce soir ?"

Savoir tenir un secret est déjà un secret en lui-même. Lexie le savait. Elle allait devoir garder son sang-froid & ne pas éveiller les soupçons. Les combines, les mensonges seront leurs meilleurs aillés pendant toute la durée de leur compromis. Les choses seraient dures. Il fallait dire que quand Lexie rencontrait un mec qui était plutôt un dieu au lit, elle aimait en parler. La jeune rouquine n’avait pas souvent la langue dans la poche comme on dit. Les secrets, elle avait plutôt du mal.

Son amant lui demanda si elle restait dormir ou si elle allait rentrer au Campus. La rouquine lui laissa le choix en le taquinant. Il entra dans son jeu en lui proposant un jeu à trois si jamais l’une de ses amantes arrivait. Lexie éclata de rire. Donc elle allait passer la nuit ici. Cela excita la jeune rouquine. Cela prévoyait une nuit rythmé.

« Donc, je reste dormir… Enfin, Dormir… »

Ce n’était pas trop ce qu’elle attendait de la nuit. Elle pense qu’Alcide non plus n’attendait pas trop çà. Il lui avait bien fait comprendre que ce soit par texto que par ces gestes & paroles. Elle se retrouva dans la chambre du doyen. Lui, retourna je ne sais où. Il annonça qu’il revenait avec de quoi faire la fête. Lexie ne put s’empêcher de le suivre du regard. Il fallait dire que le fessier de l’homme en vaux tout les détours. Une fois son bel âtre hors de vue, elle sortie des objets qu’elle avait ramené & s’installa dans le lit. Elle s’enroula dans la couette qui avait l’odeur de l’homme.
D’ailleurs celui entra dans la chambre avec un plateau. La rouquine lui sourie. Sourire qu’il lui rend. Lexie regarda avec envie le plateau… Irish coffee, bombe de chantilly… Cela allait vraiment être intéressant. Le sucrée rien de mieux pour faire plaisir à Lexie. Le whisky en option bien entendu… Quoi que la vodka pouvait aussi être ajoutée dans l’option plaisir.

« Tu as ramené le sucré à manger & moi j’ai ramené le sucré à masser »

Elle lui montra la lotion à la fraise qu’elle avait ramenée. Le plateau alla rejoindre doucement la table de nuit. Cela fit sourire. Elle s’assoit doucement, remontant la couette sur son corps. Alcide sauta dans le lit. Ce qui a eu le don de faire sursauter la jeune rouquine. Elle éclata de rire. Il lui déposa un baiser sur le front & se glissa sous les draps. Il lui posa la question comment cela se ferait ce soir. Lexie lui sourie.

« Je ne sais pas. Une envie particulière ? »

Lexie s’était rapproché de lui & sentit le rythme de la respiration de l’homme. Lexie avait des idées. Même trop, elle ne savait pas vraiment laquelle choisir. Peut-être pourraient-ils commencer par un massage, puis un parcours mangeable sur le corps & pour finir, ils finiraient dans un rythme qui pourrait les faire attendre l’extase. Lexie ne savait pas. Peut-être qu’Alcide avait la même idée que la sienne voire une meilleure.

Cette fille était, dans les souvenirs d’Alcide, une véritable déesse du sexe, une nana comme on n’en croise pas souvent dans la vie, une fille qu’on rêve de faire entrer dans sa vie et de l’y garder. Alors, effectivement, il allait falloir de la discrétion, de la retenue dans le cadre de l’université, mais en dehors de ce cadre-là, quand ils ne seraient que tous les deux, bon sang, ils allaient pouvoir se lâcher complètement, être naturels, faire l’amour comme des bêtes sauvages et partager de grands moments de plaisir intense…
Effectivement, il fallait se la jouer discrétion et secret, mais van Stexhe savait très bien que s’il continuait à coucher régulièrement avec Lexie, il allait en vouloir toujours plus. C’était comme s’il était un enfant dans le corps d’un homme : un gamin en veut toujours plus, il lui faut le dernier jouet, des vêtements comme dans telle ou telle pub, etc. Eh bien, ce désir d’en vouloir toujours plus n’avait jamais quitté Alcide. Enfant, il s’était contenté de ce qu’il avait, de ce qu’on lui donnait, mais maintenant, il se rattrapait. Restait à voir comment cela se traduirait dans cette relation entre l’étudiante et lui.

Le fait qu’elle reste dormir chez lui était déjà en soi un point très positif. Les deux dernières fois qu’il avait passé une nuit entière aux côtés d’une femme, c’était avec Lucie, puis avec Emy. Avec Lexie, ce serait une nuit où Morphée pourrait aller se rhabiller, l’homme le savait bien. Elle aimait le sexe et lui aussi, alors, évidemment, il y avait peu de chances qu’ils restent couchés l’un à côté de l’autre, à regarder le plafond en parlant de conneries diverses.
Dans la chambre, le plateau d’Alcide fut accueilli par une expression de la jeune femme qui semblait évoquer le plaisir. Mouais, disons cela, la perspective de l’irish coffee lui faisait voir la vie en sucré. D’ailleurs aux paroles de la jeune femme et à son geste pour lui montrer la lotion sucrée, au goût de fruit rouge, visiblement, van Stexhe arbora un sourire en coin accompagné d’un mouvement du sourcil gauche, juste avant de sauter dans son lit.

"Tu sais qu’à mon âge on commence à avoir des problèmes de dos… sympa d’y penser, Fraisinette…"

Remarque un peu bidon, mais van Stexhe avait besoin de se tourner un peu en dérision, de temps en temps. Normal, aussi, pour un type quasiment quinquagénaire qui se tapait la plupart du temps des nanas de vingt ans, à peu près. Il avait besoin de l’autodérision, parce qu’il savait au fond de lui que c’était une manière pour lui de ralentir un peu le temps… Putain, mais il ne fallait pas essayer d’analyser la situation en ces termes, pas maintenant. Penser au bon temps qu’ils allaient passer ensemble, Lexie et lui, penser au sexe et au plaisir, rien d’autre. Ça, c’était la solution.

En costume sous la couette, après avoir entendu le rire de sa partenaire, après l’avoir vue sourire, peu importait ce qui se passerait pour la suite, Alcide savait qu’il prendrait son pied avec elle. Comme la fois dernière. Il n’y avait pas de raison que cela change. Alors, une envie particulière… difficile à dire.

"Tu veux dire à part celle de nous envoyer en l’air et de te faire prendre un pied d’enfer ?" Il souriait, évidemment, dans certains moments, il ne pouvait pas rester sérieux. "Là, pour le moment, j’ai bien envie de vérifier si mon glaçon de tout à l’heure est tout à fait fondu et s’il a laissé sur ta peau un petit goût de rhum ou de pomme… Sinon, j’ai envie que tu me déshabilles parce que je vais vite crever de chaud comme ça… Et à part ça, eh bien, j’ai très envie de te réchauffer comme il se doit..."

La demoiselle s’était rapprochée de lui et il avait fait de même en parlant, s’avançant un peu plus à chaque mot prononcé vers ce corps qu’il brûlait d’envie d’étreindre et d’exciter jusqu’au paroxysme…

Couché sur le flanc, une main lui soutenant la tête relevée sur l’oreiller, Alcide regardait Lexie comme une promesse. Bon sang, il avait très envie de la satisfaire, de s’occuper d’elle comme il le désirait, de lui faire entrevoir un tas de choses parmi tout ce qui était possible de faire ensemble, elle et lui… ici ou ailleurs…
La main gauche de l’homme se posa sur le flanc de la jeune femme, van Stexhe la regardait en souriant. Il avait très envie de couvrir Fraisinette de crème chantilly et de l’entièrement lécher…

"Et si on commençait par un irish dégusté lentement pour ensuite se laisser aller pour de bon ? On peut prendre notre temps, la nuit est à nous…"

Du flanc de Lexie, la main remonta sur son bras, en une caresse qui atterrit sur la joue de la jeune fille. Les gestes du professeur étaient doux, une manière d’éveiller le désir s’il n’était déjà présent, une habitude, aussi, de respecter la sensibilité de l’autre…

"Ça te plairait un peu de musique ?"

Ses doigts s’enroulèrent dans les cheveux roux de son invitée et le doyen Oméga sut à ce moment précis qu’il ne voudrait pour rien au monde que cela cesse. Il trouvait que cette fille était dotée d’un pouvoir d’attraction terrible, sa chevelure était superbe, son corps ne l’était pas moins et, en plus de tout cela, elle était coquine… et pas qu’un peu. Il était prêt à satisfaire ses envies et ses désirs, réaliser ses fantasmes et prendre des risques pour elle. Pour pouvoir profiter de son corps tant qu’elle voudrait bien de lui pour s’en occuper.

Lexie avait fermé les yeux un instant. Elle était bien là. Ici. Elle n’y connaissait rien en amour. Et elle s’en foutait. Tout ce qu’elle voulait, c’était de nouveau sentir le corps d’Alcide contre le sien. Cela n’était pas de l’amour. Juste de l’attirance purement physique. L’amour c’est pour les mauviettes. Hors la rouquine ne l’était pas.

La dernière & première soirée avec Alcide avait été plus que génial, elle devait l’avouer. Cela avait été tentant de continuer par la suite. Peut-être que ca allait être aussi passionnant voir encore plus. Enfin, c’était avant de savoir que cet homme qui lui avait connaître douceur & plaisir sans même la connaître n’était autre qu’un professeur de son université mais aussi & surtout le doyen de sa confrérie de fêtard.

Cette soirée avait été trop bonne pour ne pas continuer cela était sur. Cependant, il devait y avoir un compromis entre eux. Les textos & leurs aventures allaient devoir être discret. Une chose surement qui ne sera pas facile. Lexie s’imaginait déjà très bien croisant le professeur dans les couloirs de l’université comme des centaines de fois au paravent surement mais cette fois-ci, elle le prendrais par le coup & surement l’allongerait entre les buissons. Lexie secoua sa tête… Non mauvaise idée, pas assez discret. Elle allait devoir se faire violence, elle se doutait bien.

Pour l’instant, Lexie devait penser à cette nuit. Une chose bien agréable. Une nuit entière auprès d’Alcide. Cela risquerait d’être une nuit très sportif. Lexie souriait en voyant le bel âtre s’approcher & puis sauter sur le lit. Cela la fit d’ailleurs éclater de rire.

L’idée de son amant du soir sur le déroulement du soir la fit éclater de rire. Le glaçon… La rouquine le regarda intensément. Puis doucement elle tira un peu sur son bustier fessant mine de vérifier. Elle se rapprocha dangereusement de l’homme. Fessant bien attention de tirer un peu plus sur son bustier qui descendait doucement. Il lui proposa de déguster l’irish coffee.

« Goutons alors ce irish coffee. Voyons s’il est délicieux comme celui qui l’a fait… »

La rouquine sentit la main du gentleman la caresser tout doucement. Lexie sentit l’excitation monté dans l’ensemble du corps. Les gestes de l’homme étaient doux & expert. Cela était reposant & excitant en même temps. Combien de fois a-t-elle pensé que les hommes n’étaient que des brutes ? Ce soir, elle pensait que finalement, il existait des exceptions ! Cela la rassurait un peu.

« Oui, un fond ca serait pas mal »

Dans le fond, Lexie cherchait à cacher un peu ce nouveau mal être. D’habitude, lorsqu’elle couchait avec des mecs elle était bourrée. Lors de leur première soirée, la rouquine était dans son « métier ». Aujourd’hui, c’était différent. Cela sortait du contexte du manhattan lounge. C’était plus un plaisir privée. Mais Lexie ne savait pas du tout comment cela allait se dérouler. Elle aimait quand les choses étaient plutôt structuré.

Dans ce genre d’arrangement, il n’y avait pas à trop réfléchir. Une fois qu’Alcide et Lexie étaient seuls, ils étaient tout à fait libres de se laisser complètement aller, de réaliser leurs fantasmes respectifs, de tenter ensemble des choses qu’ils n’auraient jamais tentées avec quelqu’un d’autre, simplement parce que c’était elle et parce que c’était lui.
L’homme avait plus qu’apprécié la soirée au Manhattan Lounge, c’était pour cela qu’il avait demandé à revoir Fraisinette, sans jamais penser une seule seconde qu’il la reverrait ailleurs que dans le club, et plus précisément à l’université, dans la salle commune des Omégas. Mais, avec un peu de recul, cela pouvait être amusant d’y repenser. Le professeur avait presque paniqué, il avait le soir-même envoyé quelques SMS à Lexie, pour qu’ils puissent chercher et trouver une solution ensemble…
A présent, c’était chose faite, le compromis avait été signé, le contrat scellé et c’est ainsi que les deux amants avaient fini par se retrouver chez van Stexhe.

Malgré tout ce qu’on peut penser, Alcide ne mélangeait pas, ici, le sexe et les sentiments. Que savait-il de Lexie après tout, à part qu’elle dansait superbement, qu’elle faisait l’amour comme une panthère et qu’elle était étudiante dans la confrérie dont il était doyen ? Rien. Pas suffisamment d’éléments, en tout cas, pour dire d’éprouver autre chose que de la sympathie. Et c’était très bien comme cela.

Fraisinette jouait de ses atours et de ses atouts comme si elle cherchait à le séduire… alors qu’en soi, l’homme était déjà conquis dès le premier soir, par le jeu de la chevelure flamboyante, des roulements de hanches et des haussements de poitrine. La différence, c’était qu’ici, elle était dans le lit d’Alcide, où il la couvait du regard non sans la caresser doucement. Elle était tout à fait d’accord pour goûter à l’irish coffee, ce qui fit sourire le doyen, tandis que la demoiselle ajoutait quelques mots à son acceptation.

"Pour pouvoir bien comparer, il va falloir goûter de plusieurs façons, ma chère…"

Avec les femmes, jamais Al n’avait eu de gestes autres que doux et tendres, sauf bien sûr en cas d’accord commun sur le sujet, quand il jouait au maître et à l’esclave, mais dans ces cas-là, même s’il agissait de son mieux pour satisfaire sa partenaire, au fond de lui, l’homme se sentait tiraillé parce qu’il agissait un peu contre sa nature. C’était dans ces situations-là qu’il avait cru comprendre que dans les jeux BDSM, il avait sans doute plus de limites en tant de dominant qu’en tant que dominé. Par exemple, il ne voulait pas voir de sang, il ne voulait pas que sa partenaire garde sur elle trop longtemps les marques de ces petits jeux… peut-être parce qu’il pensait trop à ce qui pourrait arriver comme jugements et critiques sur cette femme si jamais quelqu’un venait à découvrir cela…
Alors, oui, avec Fraisinette aussi, van Stexhe était plutôt le genre à caresser doucement, à effleurer pour éveiller les sens et à essayer de ressentir lui-même les désirs de la jeune fille à travers ses attitudes, ses gestes, ses regards…

La jolie rousse acceptait qu’il mette un fond musical et là, la question qui se posa d’emblée fut « Quel genre de musique fallait-il mettre ? » Comme Lexie était déjà couchée dans son lit, était-il nécessaire ou simplement possible de la faire se lever pour qu’ils dansent un peu ensemble ? Un peu de collé-serré avant de passer aux choses sérieuses, comme une sorte d’échauffement… ou alors, il pouvait mettre de la musique sur laquelle il pouvait se dévêtir pour elle, du genre Joe Cocker, mais cela pouvait être un peu mal perçu considérant que c’était dans une boite de strip-tease qu’ils s’étaient rencontrés… Un slow lascif ? de la musique rythmée ?
L’homme dut réfléchir un peu avant de finir par se décider pour le groupe Scorpions et, debout dans la chambre, il alla mettre le best of du groupe avant de mettre en route la machine d’une pression sur la touche de la télécommande de l’appareil.

"On commence par quelque chose de calme, pour bien prendre le temps de savourer cet irish coffee. Après ça, je te propose un petit rock sur lequel j’ai très envie de te faire danser pour faire voler un peu tes cheveux…" La dernière fois qu’il avait dansé un rock avec quelqu’un, c’était avec Maria, à la pendaison de crémaillère de Samuel. Un excellent moment et un très bon souvenir. "Après ça, on peut faire l’amour une première fois, puis se préparer un truc à manger et recommencer encore…" La télécommande de la chaîne hi-fi valsa sur l’oreiller tandis qu’Alcide venait s’asseoir juste à côté de Lexie, pour lui donner son irish coffee et prendre le sien. "Considère-toi comme mon invitée, demande-moi ce que tu veux, quand tu veux." Tendant la boisson à la jeune femme, l’homme se pencha pour l’embrasser en même temps.