Hello docteur i've some matters [PV Alcide]

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Want for anything by Ernest Ellis

Ça fait longtemps déjà que je pensais à voir quelqu'un pour mes problèmes sentimentaux dont je n'arrive pas à trouver la solution. Mais je n'ai jamais eu le courage d'y aller pour la bonne et simple raison que je pense que c'est uniquement pour les riches qui pensent avoir tout les maux de la terre et décide d'aller voir quelqu'un sans raison valable. Mais plus le temps passe et plus je me dis qu'il faut vraiment faire quelque chose, ce n'est pas possible de ne pouvoir vivre normalement à cause de ça, parce que je sais très bien que si je n'arrive pas à avoir une situation stable avec une fille et une longue relation c'est uniquement à cause du fait que mon ancienne copine m'avait trompé. J'ai du mal à faire confiance aux femmes, bizarrement pour les hommes il n'y a aucun problème mais les femmes c'est perfides, on ne peut jamais prévoir quand elles vont frapper avec leur venin et leurs griffes acérées. On dit bien d'ailleurs que tout les grands complots sont menés le plus souvent par des femmes et orchestrés par des hommes par la suite, c'est dangereux quand une femme réfléchit c'est pourquoi pendant des siècles on pensait qu'il valait mieux qu'une femme soit sans éducation ou avec ce qu'on voulait bien qu'elles lisent, qu'elles sachent ce qu'on veut bien leurs faire apprendre. Vous vous rendez compte à quel point j'en suis arrivé à penser que les femmes sont dangereuses, tout aussi dangereuses voir plus qu'un homme au moins lui il vous poignarde quand vous le savez une femme sait bien mentir et vous menez en bateau parce qu'elles ont les éléments pour le faire. Les femmes savent jouer avec vos atouts, elles savent comment nous mener par le bout du nez alors qu'un homme ça se voit tout de suite quand il vous manipule.

Non il faut vraiment que je me décide à voir quelqu'un parce que je suis en tain de penser n'importe quoi des femmes, c'est quand même elles qui nous donnent la vie sans les femmes nous ne serions peu de chose. Il n'y aurait jamais eu de grands hommes pour s'élever, on dit bien que derrière les grands hommes se cachent des femmes, la preuve c'est une femme Aung San Suu Kyi qui se bat depuis des années pour la démocratie en Birmanie comme on le voit si bien dans le film de Luc Besson The lady. Enfin l'histoire de cette femme qui a eu le prix nobel de la paix en 1991 a été repris. Mais là je m'égare de mon chemin en pensant à ce film qui m'a bouleversé au point que j'en ai pleuré je dois l'avouer mais j'aie le cinéma et il n'est pas rare de voir sur ma joue une petite larme quand un film est beau.

J'étais chez moi en train de regarder mes mails sur mon ordinateur, on était samedi et vu que j'ai travaillé samedi dernier c'est le tour de mon employé Stephen de travailler. Mon chat se baladait sur mon bureau à la recherche d'un endroit où se coucher, il aimait regarder mon écran même si il devait bien se demander ce qui défilait. Il essayait des fois en posant sa patte sur l'écran d'attraper l'image qui bouge, il passait sa queue sur l'écran ce qui fait qu'après il y avait plein de poil de chat.

T'a pas fini de m'embêter est-ce que moi je viens d'ennuyer quand tu dors ou que tu manges non bon alors va trouver un endroit pour dormir

Il me regarda avec un air très sérieux, des fois je me demandais s'il me comprenait ou alors c'est un air qu'il se donne. En tout cas il sortit du bureau pour aller se reposer sur le canapé ou un autre endroit douillet comme mon lit que j'ai oublié de faire d'ailleurs. Je refermais mon ordinateur et pris une grande décision, je vais aller voir un spécialiste pour mes problèmes, je me souvenais que dernièrement j'avais eu un client qui était professeur de psychologie, je m'étais un peu renseigner sur lui et on m'avait dit qu'il y a quelques années il exerçait comme psychologue. Je ressortais de sous une pile de feuille la carte qu'il m'avait donné avec son numéro de téléphone, je pris mon portable et commença à composer le numéro. Je mis un certain temps avant de me décider à appuyer sur le bouton vert du téléphone, je me demandais si c'était vraiment une bonne idée de l'embêter avec mes histoires pathétiques. Oh et puis qu'est-ce que j'ai à perdre rien du tout, au contraire je pourrais parler librement et sans avoir peur qu'il ne révèle à tout le monde mes problèmes.

Bonjour M. van Stexhe, c'est Shannon Turner le garagiste … Je suis navré de vous dérangez un samedi mais voilà j'ai vu que il y a quelques années vous aviez un cabinet de psychologue j'aimerais savoir si je pouvais venir vous voir j'ai quelques petits problèmes et peut-être que parler avec un spécialiste m'aiderait à trouver des solutions pour les résoudre … Est-ce que je peux venir vous voir ? Quel moment vous conviendrais ? … D'accord à tout de suite alors … Au revoir

Je raccrochais et posais le téléphone sur le bureau, je me penchais un peu en arrière sur ma chaise et m'étira. Il faudrait peut-être que je pense à aller me doucher et m'habiller surtout si je dois aller voir van Stexhe. Je fermais les yeux juste pendant quelques minutes. Je me levais pour aller dans la salle de bain, j'allumais l'eau de la douche, j'enlevais mon caleçon et fila sous l'eau froide mince j'ai oublié de remettre le cumulus pour avoir de l'eau chaude. Je ferais avec ce n'est pas non plus la mort de se laver à l'eau froide de temps en temps. Je me frottais vigoureusement avec le savon, en sortant de la douche je me mettais devant le miroir, il allait falloir que je me rase ce n'est pas très beau quelqu'un qui est mal rasé. Armé de mon rasoir jetable et de ma mousse à raser Gillette, j'allais faire de mes joues rugueuses une peau presque aussi douce qu'une peau de bébé. La serviette attachée autour de la taille j'allais dans ma chambre cherchée des vêtements, j'optais pour un t-shirt noir à manche longue et pour le jean c'est là que la question se posait si j'avais un haut noir il fallait que le bas suive aussi. Je pris donc un jean noir, un pull à coll roulé noir, je mettais ma montre qui reposait sur ma table de chevet. Avant de partir je fis un petit bisou sur le haut de la tête de mon chat qui bien sur trônais au milieu du lit complètement enfoui sous la couette qui sous son poids formait un creux.

Sois sage je serais là pour le déjeuner

Il leva la tête et miaula pour me dire de passer une bonne matinée enfin c'est l'interprétation que j'en tire. Je pris mes clés, ma veste et mes gants en cuir noirs. Une fois que j'avais bien fermé la maison je montais dans ma voiture, c'est qu'il faisait froid dehors, j'allumais le moteur pour mettre le chauffage en route, j'ouvris ma veste et mis la radio enfin je mis un CD à moi bien entendu. Je n'avais pas trop mal choisi Ernest Ellis c'est de la bonne musique, les quelques chansons de lui que j'ai sont pas mal mais c'est comme beaucoup d'artiste il a fait quelques chansons bien et puis les autres ce n'est pas terrible. J'attachais ma ceinture première chose à faire avant tout, je regardais derrière pour reculer et arriver sur la route.

Je roulais pendant plusieurs minutes avant de trouver le quartier où vivait Van Stexhe, il était bien entendu dans le plus beau quartier des alentours et sûrement où il y a les maisons les plus chères. Je me garais devant son portail, je montais sur le trottoir, j'espère qu'il n'y a pas de voyous dans le coin parce que ma voiture j'y tiens comme la prunelle de mes yeux. Je fermais la portière, je traversais le petit parterre de fleur et de gazon qui devançait la maison et sonna à la porte.

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La vie était simple, ces derniers temps. Du moins, elle en avait tout l’air. Alcide vivait avec Elyott et avec Gemma, qui portait en son ventre une petite crevette conçue par les bons soins du quinquagénaire. Dit comme ça, on pourrait presque croire qu’ils constituaient, tous les trois (et demi), une petite famille tout ce qu’il y a de plus normal… à ceci près qu’Elyott n’était ni le fils de Gemma, ni le fils d’Alcide. Le petit garçon de sept ans était le filleul de van Stexhe, devenu son tuteur légal après le décès tragique de Théo et Juliet Weelsher. Quant à Gemma, elle n’était pas non plus la femme d’Alcide. Elle était surtout une partenaire de sexe depuis des mois et, depuis moins longtemps, une amie. Plus récemment encore, elle était devenue sa colocataire, à ceci près qu’il n’y avait pas de loyer à payer puisque le loft appartenait à Alcide. Quoi d’autre ? Eh bien, l’embryon qu’elle abritait était la raison pour laquelle Danny Nightingale avait foutu Gemma à la porte. En même temps, quelle tête aurait-il faite s’il n’avait compris qu’à la naissance – en voyant un bébé blanc plutôt que métis – que cet enfant n’était pas le sien ?

Enfin, tout ce petit monde gravitait tout de même autour d’Alcide et de son loft, où, finalement, il faisait plutôt bon vivre, malgré tout ce qui pouvait se passer à l’extérieur. Il fallait dire, aussi, que l’homme de la maison avait pris les choses en main. Il s’occupait toujours de son filleul, il faisait la cuisine, il veillait à ce que tout soit plus ou moins bien rangé… et puis, chacun avait ses petites habitudes, mais surtout, chacun mettait la main à la pâte, à sa manière.
Les moments que van Stexhe préférait dans une journée, c’était le réveil, pour commencer, car ouvrir les yeux pour voir à ses côtés une jolie femme qui n’attendait que sa queue pour être tout à fait bien réveillée, c’était exceptionnel. Ensuite, il aimait aussi beaucoup les moments de détente à l’université, quand il pouvait se marrer avec Edward ou se taper l’une ou l’autre étudiante. Et puis, il aimait aussi aller chercher Elyott à l’école, car à son âge, le petit garçon arrivait toujours en courant vers lui et enserrait les jambes de son parrain pour lui faire un monstrueux câlin. Enfin, le repas du soir était très certainement un moment privilégié de cette nouvelle vie, parce que c’était l’occasion de se retrouver tous ensemble, de discuter de sa journée, puis de profiter de la convivialité qui régnait.
Il ne manquait qu’un feu crépitant dans un âtre et des vêtements terreux pour que ça ressemble à une scène de « La petite maison dans la prairie » ! Cela dit, même si Alcide n’avait jamais aimé les clichés et les stéréotypes, tout ceci n’était pas pour lui déplaire, loin de là.

Le samedi matin, Al’ faisait toujours un petit tour à vélo. Le footing, c’était pour la semaine, avant de partir bosser. Le week-end, c’était un régime différent – d’ailleurs, le dimanche, l’homme avait pris l’habitude d’aller acheter des croissants et des petits pains au chocolat pour changer des petits déjeuners quotidiens – et tout était très bien comme cela.
Ce qui était particulièrement appréciable, aux yeux du professeur, c’était que Gemma, tout comme lui, conservait toute sa liberté. Bien sûr, ils s’étaient mis d’accord sur certains points, tous les deux, mais il n’avait pas fallu changer radicalement sa manière de vivre. Du moment qu’aucune personne du trio n’avait à subir de conséquences fâcheuses ou néfastes, tout allait comme sur des roulettes. Comme quoi, ce n’était pas la peine de chercher une relation exclusive pour pouvoir espérer avoir un peu de bonheur dans la vie.

La cohabitation avec Gemma, van Stexhe appréciait beaucoup. D’abord parce qu’il avait une fameuse cochonne sous la main pour faire tout ce qu’il voulait quand il le voulait – en plus, avec sa grossesse, Mrs Nightingale avait souvent les hormones en ébullition ! – ensuite, parce que c’était plus agréable de vivre avec une personne adulte à ses côtés que juste un enfant – même si, faut-il le dire, Alcide adorait Elyott de tout son cœur et était prêt à tout pour ce gosse – et enfin, parce que ce qu’il découvrait de sa collègue, au fur et à mesure, était plutôt plaisant. Bah oui, finalement, ils auraient très bien pu constituer une sorte de petite famille.

Durant sa petite balade à vélo – si on peut appeler ça une balade, sachant qu’il était difficile, hormis dans les parcs, de trouver un peu de verdure –, l’homme avait roulé du côté de la digue. Il aimait pouvoir respirer l’air marin à une heure de la journée où il n’y avait pas encore trop de monde aux alentours. Bon, ok, cela signifiait faire une croix sur la grasse matinée, mais ça valait le coup. Les mégalopoles américaines étaient plus agréables quand on pouvait y ressentir un peu de sérénité dans le silence et la solitude. Et ça, c’était deux choses que le quinquagénaire avait quelque difficulté à trouver chez lui, désormais.
Van Stexhe parcourut une quinzaine de kilomètres avant de rentrer et de se doucher. Ce matin, Gemma dormait un peu plus tard que d’habitude, mais l’homme ne l’avait pas réveillée. Si elle dormait encore, c’était qu’elle en avait besoin… peut-être normal, après la nuit qu’ils avaient passée. Et à cause de son état aussi, sans aucun doute.

Week-end oblige, Alcide laissa le costard de côté. Un jean et un t-shirt, c’était amplement suffisant, il n’avait pas à paraître plus rigide qu’il n’était. Préparant donc ses vêtements, van Stexhe se fit discret dans la chambre où Gemma se reposait. Elle pouvait bien dormir encore un peu. Il s’arrêta tout de même pour la regarder. Sous les draps, endormie sur le côté, elle avait l’air tellement paisible… on ne voyait pas encore vraiment son ventre s’arrondir, mais quand on savait ce qu’il se passait, il était facile de comprendre pourquoi la regarder dormir pouvait attendrir le futur papa.
Début janvier, ils devraient aller faire la première échographie… et Alcide était impatient d’avoir un premier contact visuel, même sur un écran, avec sa future progéniture. Garçon ? Fille ? Aucune idée pour le moment. Et d’ailleurs, personne de leur entourage n’était encore au courant. Même pas Elyott. Mais il était clair que le petit garçon serait le premier à entendre la nouvelle. Par la suite, Alcide ne pourrait s’empêcher de l’annoncer à Edward, ainsi qu’à Emy. Se taire était quand même vachement difficile quand on avait envie de hurler sur tous les toits son bonheur !

Cessant sa contemplation, le professeur de psychologie et de critique sortit de la chambre, ses vêtements sous le bras, et il referma doucement la porte. Il était étonnant qu’Elyott ne soit pas encore réveillé, mais cela signifiait que, pour une fois, l’homme allait pouvoir profiter pleinement de sa douche.
Et c’est ce qu’il fit. Alcide resta sous l’eau cinq minutes de plus que d’habitude. Il prit le temps de savourer le calme de la cabine, puis, quand il se fut entièrement lavé, il coupa l’eau et attrapa sa serviette pour s’essuyer déjà dans la douche. Pas question de foutre de l’eau partout.
Il était 8h30 quand van Stexhe quitta la salle de bain, lavé, séché, habillé et pas rasé. Non, le week-end, il se contentait de tailler un peu sa barbe, c’était amplement suffisant.
Restait à préparer le café et le petit déjeuner pour les deux autres habitants du loft.

Alcide venait de lancer le percolateur lorsque son téléphone portable sonna. Un coup d’œil à l’écran indiqua qu’il ne s’agissait pas de l’une des « régulières » que l’enseignant voyait, mais bien du garage dans lequel il s’était rendu pour son problème de changement de vitesse. Van Stexhe avait enregistré le numéro dans le répertoire de son GSM, au cas où. Il décrocha.

"Oui ?... Ecoutez, je n’exerce plus vraiment comme psy… mais comme vous m’avez peut-être évité de planter mon Audi, je suppose que je peux essayer de vous aider… Passez donc vers dix heures. A plus tard."

Dix heures… bon, juste le temps de réveiller Gemma et Elyott, de leur servir à manger et de demander à Mrs Nightingale d’aller faire un peu de shopping avec le petit. Ce n’était pas la peine que le mécanicien se sente écouté par d’autres oreilles que celles d’Alcide.
Sitôt pensé, sitôt fait. Ce fut Elyott qui rechigna le plus, mais quand van Stexhe avait dit à sa collègue qu’elle pouvait offrir un petit quelque chose au jeune Weelsher s’il était exemplaire avec elle, l’enfant s’était aussitôt calmé.
A dix heures moins cinq, Alcide embrassait Gemma après avoir ébouriffé les cheveux d’Elyott. Finalement, il aurait peut-être dû mettre une petite veste. Le vent soufflait et était plutôt frais. Il rentra vite et refit du café. Si Shannon se pointait à vélo ou à moto, il allait bien lui falloir ça pour se réchauffer un peu.

Au moins, à l’intérieur, il faisait bon. Et puis, rien que le fait de se trouver dans une pièce agréable à vivre, ça avait un petit côté réchauffant. Pour van Stexhe, ce qui réchauffait le plus, c’était tout de même de regarder les quelques photos d’Elyott et de Gemma. Après tout, puisqu’ils formaient une sorte de famille, c’était normal que ces clichés aient fait leur apparition. La première photo d’Alcide et Gemma avait été prise lors de la soirée Halloween : elle était en Wonderwoman, lui en Batman. Elyott adorait cette photo. Et puis il y en avait d’autres, certaines que l’homme avait prises quand Gem’ s’occupait des devoir d’Elyott, d’autres qui avaient été prises par Gemma quand Alcide cuisinait avec Elyott… et puis Elyott avait voulu s’y mettre aussi et certaines photos, moins bien cadrées, représentaient Alcide et Gemma, enlacés dans le canapé ou faisant des grimaces. Ouais, une vraie petite famille…

Quand la sonnerie se fit entendre, van Stexhe ne traina pas. Il était en train de rêvasser devant ces photos, mais il revint vite sur terre pour aller ouvrir au jeune homme.

"Ah, monsieur Turner… Entrez, je vous en prie…"

Alcide avait, par réflexe, procédé comme quand il recevait quelqu’un à son cabinet. Pourtant, ça n’avait rien d’une psychothérapie. Il s’agissait d’une de ses connaissances qui venait lui demander un petit conseil.
Le quinquagénaire lui indiqua le porte-manteau près de la porte d’entrée : "Tenez, débarrassez-vous."

Van Stexhe invita ensuite l’homme à le suivre, lui proposant de s’installer au salon ou à la table de la salle à manger, comme il préférait. Après tout, c’était lui qui devait se sentir le plus à l’aise, dans l’affaire. Tandis qu’il laissait Shannon se décider, Alcide se rendit dans la cuisine pour transvaser le café dans un thermos, et il revint avec deux mugs.

Invité

Tout en conduisant je me demandais si je n'avais pas fait une bêtise en l'appelant. Il n'exerçait plus c'était bien pour des raisons, peut-être qu'il en avait marre d'avoir des gens qui viennent le voir uniquement pour raconter leur petit problème à la noix. Et puis en général ceux qui vont voir les psychologues sont des personnes assez fortunées, je ne dirais pas que je suis pauvre loin de là j'ai de quoi vivre et me loger convenablement. C'est juste que d'habitude je règle mes problèmes tout seul alors devoir déballer ma vie à un homme que je ne connais que par le travail c'est un peu gênant. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce que je vais lui dire restera entre nous, il n'ira pas dire à tout le quartier que j'ai des problèmes de je ne sais pas trop de quel ordre peut-être sentimental ou mental tout simplement. Mais bon je ne pouvais pas rebrousser chemin maintenant, je venais de l'appeler pour l'embêter avec mes problèmes un samedi matin j'aurais pu choisir un autre jour quand même, il avait sûrement un famille et préférait faire la grasse matinée avec sa femme et aller voir ses enfants. J'imagine que enfin vu son âge il doit bien avoir des enfants. J'avais pris mon courage à deux mains comme le jour où j'ai invité la première fille qui fut ma première petite copine à aller au bal du lycée, je me sentais exactement pareil aussi stressé alors que j'allais juste sonner à une porte pour parler avec quelqu'un. Il vint m'ouvrir la porte avec un sourire et politesse.

Bonjour, je suis vraiment désolé de vous dérangez je comprendrais si vous ne vouliez pas reprendre votre ancien travail de psychologue

Il m'indiqua un porte manteau, j'enlevais mon manteau, mes gants et mon écharpe et posa le tout sur le porte manteau, il était parti à un endroit sûrement la cuisine ça sentait le café. Je mis mes mains dans mes poches et regarda un peu autour de moi, j'adorais la décoration c'était vraiment très bien, je devrais vraiment songer à faire quelque chose pour la décoration de ma maison. Je me dirigeais vers l'endroit qui devait sûrement être le salon, en l'attendant je fis le tour de la salle et fut assez surpris de voir autant de photographie. Et dire que je n'en ai pas une seule chez moi, ma mère est toujours un peu mécontente de voir que je n'ai pas de photographie d'elle et mon père chez moi alors que tout le monde a des photographies de ses parents. Moi j'ai fait le choix que non, j'aime bien ne pas avoir de photographie ça m'énerve les gens qui n'arrêtent pas de les regarder mais je fais la même chose. Il avait donc bien un fils qui était vraiment très jeune, sur d'autres photographies il y avait une femme, mon regard fut tout de suite attiré par cette femme puisque c'était Gemma. Je pris le cadre pour m'assurer que je n'avais pas des problèmes de vue, non c'était bien elle. Oh merde j'espère que je n'ai pas fait de bêtise moi en allant avec elle ne fut ce qu'un bref instant. Un instant qui me revint en mémoire, on était dans les douches de la salle de sport que nous fréquentions tout deux, sur le coup je n'avais pas réfléchis à ce que je faisais et puis elle n'était pas contre l'idée de faire des folies de son corps avec le mien. J'aurais du réfléchir si jamais j'avais couché avec une femme mariée je m'en voudrais pour un sacré bout de temps, je fus sortis de mes pensées en entendant des pas derrière moi, je me retournais et posais rapidement le cadre sur la table.

Désolé je n'aurais pas du regarder vos photographies, vous avez une jolie petite famille, c'est drôle je crois avoir déjà vu votre …. femme dans la salle de sport où je vais

J'allais m'asseoir dans le canapé, je ne savais pas trop comment m'y prendre, comment je devais faire les choses. Parler avec un psychologue n'est pas la même chose que se confier à un ami, ce que je n'ai pas souvent fait puisque je n'ai pas toujours totalement confiance en mes amis. Et puis j'avais maintenant l'esprit un peu plus confus avec cette révélation de voir que Gemma vivait ici avec lui, j'espère qu'elle n'est pas dans le loft, je n'ai franchement pas envie qu'elle m'entende parler de ma petite vie pathétique et sans grand intérêt. Je me raclais la gorge non pas pour pousser la chansonnette mais parce que depuis quelques jours j'ai mal à la gorge et au boulot ils se moquent de moi parce que je suce des pastilles au miel pour faire passer ça.

Comment on procède, je dois vous raconter le problème ou vous me posez des questions

C'était vraiment stressant comme situation, je ne savais pas comment dire les choses, je me sentais aussi tendue que lorsque j'ai passé mon examen de dernière année à l'université. Quand j'ai passé mes examens pour être mécaniciens et obtenir mon diplôme de pilote je me sentais parfaitement bien je savais que j'aurais mes examens. On ne réussit que dans se qu'on aime c'est ce que me disait souvent mon père, il avait de bon conseil parfois mais pas toujours surtout quand il a bu un coup de trop. Mais bon je ne suis pas là pour parler de mon père mais de ma vie sentimentale qui est quelque peu mouvementée même si il n'y a pas grand chose à raconter. J'ai parfois l'impression d'être comme dans la série Hélène et les garçons sauf que dans le cas présent c'est moi qui joue Hélène et c'est les garçons plutôt des filles qui me courent après. Je n'ai pas envie de faire la girouette se serait vraiment pas honnête pour les filles, je n'ai pas envie d'être quelqu'un de pas honnête, je ne dirais pas non plus que je suis un vrai gentleman, hors de question que je me laisse entretenir par une femme et que j'entretienne une femme. Je pris la tasse de café qui je suppose m'était destiné, hum un peu corsé mais j'aime bien, c'est agréable de boire une boisson chaude.

Invité

Quand on a bossé comme psy durant plusieurs années, il est quasiment impossible de s’en sortir tout à fait, même en passant par un autre job – le journalisme dans le cas d’Alcide – à un moment ou à un autre, ça vous revient toujours.
Dans le cas de van Stexhe, le problème, c’était qu’il était tout bonnement incapable de refuser un service qu’on lui demandait. Même si cela devait lui coûter et même si cela lui demandait du temps. Il était comme ça et n’avait jamais réussi à changer ce trait de caractère.
Alors dès qu’on l’appelait au secours, l’homme répondait présent. Quel que soit le cas. Il savait bien que même un coup de téléphone en pleine nuit pouvait le convaincre de se bouger pour apporter son aide et son soutien à une personne qui en aurait besoin.

Ceci expliquait bien pourquoi Alcide n’avait pas hésité longtemps avant d’accepter que son garagiste vienne chez lui. Bon, le loft qu’occupait van Stexhe n’était pas bien grand ni vraiment luxueux – au fond, c’était même un habitat relativement simple – mais pour accueillir une personne temporairement, c’était amplement suffisant.

"Ne vous en faites pas pour ça, monsieur Turner… Si vous me dérangiez, je vous l’aurais dit au téléphone."

Ou pas : parce qu’il vaut mieux ne pas se brouiller avec un bon garagiste, parce qu’Alcide n’était pas du genre à envoyer chier les gens pour si peu et parce que, mine de rien, il était assez flatteur de se dire que quelqu’un avait besoin de vous et pas de quelqu’un d’autre.

Le jeune homme se découvrit et se mit ainsi à l’aise. Van Stexhe le laissait prendre ses marques… il était nécessaire que toute personne cherchant l’aide et le soutien d’un thérapeute puisse se sentir suffisamment bien installée pour se confier ouvertement. Mais pas trop non plus, pour éviter le transfert, bien sûr.

Dans l’environnement que constituait le loft d’Alcide, il y avait bon nombre d’éléments qui trahissaient la vie que menait le quinquagénaire. D’abord ces photographies, bien sûr, mais aussi les DVD près de la télévision – il y avait des films pour femme et des trucs pour les gosses – ou encore bêtement dans le décor. La touche féminine de Gemma était assez présente, maintenant, tout comme la trace d’Elyott, sans doute beaucoup plus intense puisque l’enfant avait encore et toujours besoin de repères.

Van Stexhe s’occupa donc en cuisine, puis quand il revint, le mécanicien reposait sur la table un cadre qui contenait une photo d’Alcide et Gemma. Alcide secoua doucement la tête aux propos du jeune homme. "Pas de problème…" Prendre une photo pour la regarder, ça n’avait jamais été un crime. Tout au plus un peu de curiosité. "Gemma n’est pas ma femme… mais il est fort probable que vous l’ayez rencontrée dans une salle de sport, elle adore ça." Il n’y avait pas que le sport en salle qu’elle adorait, mais ça, c’était une toute autre histoire. D’ailleurs, puisque Shannon venait ici pour parlait de lui, Alcide n’avait aucune raison de s’éterniser sur le sujet.

Le mécano alla se poser dans le sofa et Alcide attendit un peu qu’il ait l’air confortablement installé, puis il vint prendre place dans le fauteuil en face. Et là, le quinquagénaire eut un sourire quand le jeune homme lui demanda comment il fallait procéder.

"Eh bien, il n’y a pas de mode d’emploi tout fait… En règle générale, la première séance est plutôt une prise de contact et si le courant passe bien, on peut envisager un suivi. Mais je vais vous dire franchement que je n’ai pas très envie que nous nous lancions là-dedans… alors, si cela vous convient, nous allons entrer dans le vif du sujet assez rapidement pour essayer de régler tout cela au plus vite…"

Sauf, bien sûr, si mister Turner désirait quelque chose de plus poussé, mais en ce cas, van Stexhe allait l’aiguiller vers un ancien confrère qui pourrait l’aider de manière efficace.
Le jeune homme prit sa tasse de café et Alcide s’empara de la sienne également. Il avait posé du lait et du sucre sur la table, à l’attention du mécanicien, car lui n’en prenait jamais.

Le professeur observait son vis-à-vis… et il le trouvait différent de la première fois où il l’avait vu. Sans doute était-ce parce que ce jeune homme n’était pas dans son environnement habituel, mais il y avait quelque chose de changé par rapport à l’autre jour.
Décidant de prendre les choses en main, après avoir bu une gorgée de café, Alcide, les jambes croisées, se lança pour essayer d’aider Shannon à s’ouvrir un peu.

"Alors, dites-moi, que s’est-il passé depuis que nous nous sommes vus ?"

Une manière comme une autre de lier cette rencontre à la rencontre précédente. Il était important de baliser les séances, en toutes circonstances, même si après celle-ci, Alcide préférait éviter de reprendre du service en tant que psychologue. Rendre service, il était d’accord, mais il avait assez donné au niveau des thérapies… Il espérait que mister Turner comprendrait cela, mais en soi, il n’y avait pas de raison qu’il ne comprenne pas, puisqu’il avait clairement dit lui-même qu’il pourrait comprendre si le quinquagénaire ne désirait pas reprendre son ancien boulot.

Invité

Je fus soulagé d'entendre que Gemma n'était pas sa femme, vu la position qu'ils avaient tous les deux je pense qu'ils étaient des compagnons, il était son jouet sexuel. Enfin bref je me sentais un peu mal quand même d'avoir couché avec la femme qui lui plaît. Comme il disait elle était douée pour le sport, pas n'importe quel type de sport, elle est très souple pour une femme de sa trempe mais je vais me retenir de lui dire cela il comprendrait de suite la relation que j'ai pu avoir avec elle et je ne sais pas comment il est si ça se trouve il est très jaloux et va m'en vouloir beaucoup de ce que j'ai pu faire. Et puis je n'ai pas envie de perdre un client qui deviendra peut-être un ami, c'est souvent à cause d'histoire de fesse qu'on perd des gens, on le voit bien dans toutes ses séries policières les gens tuent pour l'argent et le sexe. C'est une des premières sources de dispute entre deux hommes ou dans un couple.
Je buvais tranquillement et lentement une gorgée de café dans ma tasse, il était parfait, pas trop fort donc pas besoin de mettre un morceau de sucre pour atténuer le goût amer du café. Il m'expliquait comment se passait les choses en général et il me rappela bien qu'il ne voulait en aucun cas reprendre son ancien métier de psychologue. Dans ce cas pourquoi a t-il accepté que je vienne ? Je me sentais mal je n'aurais pas du l'appeler et savoir que si il avait décidé de changer de métier c'était pour une bonne raison. Je n'aurais pas du l'appeler parce qu'il avait beau dire que il me l'aurait dit si il n'avait pas envie de me recevoir je sais qu'il ne l'aurait pas fait, il était un peu comme moi toujours à vouloir aider les autres, mais ce n'est pas toujours de bon cœur.

Bien sur je comprends, enfin si vous ne voulez vraiment pas je peux partir ça ne me pose pas de problème

Je cherchais les mots adéquate pour expliquer la situation dans laquelle je suis, je suis sur qu'il n'allait pas vraiment comprendre ce que j'allais essayer de lui expliquer. Je devrais lui parler de ce qui s'est passé avec mon ex petite amie, j'allais devoir m'exprimer correctement pour une fois et pas m'énerver, parce que je m'énerve toujours quand j'en parle et j'utilise des mots grossiers. Ça passe en général quand je suis avec des gens que je connais mais avec lui je ne sais pas si je peux le dire et puis ça donnerait une mauvaise image de moi ce que je ne veux pas qu'il est vis-à-vis de moi. Je buvais une autre gorgée de café, une grande gorgée et une grande respiration après. J'allais me lancer, ne sachant trop comment commencer lorsque c'est lui qui me posa une question il avait du remarquer au fil des gens qu'il a pu avoir dans son cabinet que je ne savais pas trop comment me lancer. Je me passais la langue sur ma lèvre inférieure pour recueillir les gouttes de café.

Et bien … Je crois que je dois avoir un problème au niveau sentimental pour faire simple, il y a une fille qui est ma cliente et il se trouve qu'une fois un soir plutôt, il faisait froid et je dois bien l'avouer ça fait deux mois que j'ai pas serré une fille dans mes bras alors je l'ai embrassé comme ça sans me poser de question. Or il se trouve que cette fille en pince pour moi, le baiser n'aurait pas arrangé les choses, je ne peux pas m'engager enfin c'est plutôt que je n'y arrive pas

Je me demandais si j'arrivais à bien expliquer les choses pour qu'il comprenne les choses, je me disais qu'il fallait que je lui parle aussi de mon passé sinon il ne comprendrait pas pourquoi je n'arrive pas à m'engager avec quelqu'un, il va s'imaginer que je suis du genre libertin à coucher avec une fille et à changer de fille le lendemain ce qui n'est pas du tout vrai. Je ne suis pas de ce genre, je trouve même que les gens qui font ça n'ont pas conscience du mal qu'ils font autour d'eux et surtout pour la fille parce que même si elle vous dit qu'elle ne voit pas de problème à ne pas vous revoir ça peut lui faire très mal de vous voir aller vers une autre.

Pour que vous compreniez mieux il y a deux ans j'ai été avec une fille pendant un an je projetais de lui demander sa main lorsque je l'ai surprise … dans une position à la Rocco Siffredi sur le canapé avec le voisin, depuis je n'arrive plus à faire confiance aux femmes comme avant et pour ce qui est d'une relation sérieuse ce n'est même pas la peine d'en parler

Invité

Gemma n’était pas la femme d’Alcide, sinon, il était clair que l’homme aurait agi tout à fait différemment durant une bonne partie de sa vie. Vu le temps qu’il lui avait fallu pour séduire cette femme, van Stexhe estimait presque comme lui étant parfaitement due cette relation qui s’était installée entre elle et lui. Elle portait son fils. Lui, il lui offrait le gîte, le couvert et quelques extras non négligeables qui plaisaient tant à l’un qu’à l’autre. Ils ne formaient pas un couple, plutôt un duo d’amis qui s’entendaient parfaitement bien au lit.
Qui était le jouet sexuel de l’autre ? Excellente question. Au début, c’était elle qui avait le pouvoir, puisqu’elle s’était refusée à lui, sans cesse, avec cette abnégation et cette force de caractère qui auraient pu décourager le quinquagénaire… mais il était parvenu à ses fins un jour, dans le bibliothèque de l’université. Après ça, c’était elle qui l’avait appelé, c’était lui qui détenait alors le pouvoir sur elle… Mais qu’en était-il à présent ? Bonne question.

Puisqu’ils n’étaient pas un couple, il n’y avait aucun problème avec le fait qu’Alcide, comme Gemma, se laisse tenter par d’autres partenaires. La seule différence, c’était que Mrs Nightingale était enceinte d’Alcide. Et, compte tenu de cela, l’homme ne tenait pas à ce que son enfant reçoive des visites impromptues de sexes masculins autres que le sien. Ça lui paraissait légitime de désirer l’exclusivité de l’entrecuisse de la belle, puisqu’il y avait clairement laissé sa marque.

Van Stexhe n’avait pas dit qu’il ne voulait pas aider le garagiste. Tout simplement parce qu’il était du genre à venir en aide aux personnes dès qu’il le pouvait, en fonction de ce qu’il pouvait. Le mécanicien évoqua une fois de plus la possibilité de s’en aller si Alcide le désirait et l’enseignant secoua doucement la tête.

"Etant psy, je suis apte à analyser ce qui vous empêche d’être heureux, ce qui vous bloque, vous retient… Par le dialogue, j’ai été payé pour aider chaque personne à trouver en elle les ressources pouvant l’amener à une vie meilleure. Voilà pour la théorie. En pratique, vous parlez, j’écoute, je questionne, j’analyse, je pousse à la réflexion, je cherche des éléments dans vos récits pour vous guider vers la lumière…
C’est un peu étrange, je le concède, mais de toute manière, si vous avez ressenti le besoin d’être ici, vous avez sans doute bien fait de suivre votre instinct. A présent que vous y êtes, sachez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à y voir plus clair dans votre vie…"

Il était parfois nécessaire de bien mettre les choses au clair avec les patients. Leur expliquer le fonctionnement, les méthodes, leur faire comprendre que ce qu’ils allaient dire resterait entre ces murs et que la confiance devait s’instaurer par un dialogue.
A une époque, van Stexhe aurait aimé être psychiatre plutôt que psychologue. Meilleur diplôme, à ses yeux, mais en discutant avec l’un ou l’autre praticien, il s’était rendu compte que la psychiatrie était un domaine trop souvent axé sur les aides médicamenteuses. Alcide ne croyait pas trop en cela, alors ce n’était pas la peine.

Bref. Il n’était ici nullement question qu’un cas psychiatrique, mais plutôt d’un souci relationnel, visiblement. Turner se mit à expliquer un peu ce qui le chiffonnait à ce point. Une femme. Evidemment, il ne pouvait s’agir que de cela… les femmes… Alcide avait envie de sourire, en entendant les propos de ce jeune homme. Ça lui paraissait presque bellot, comme situation… mais le hic finit par arriver.

Impossibilité de s’engager. Perte de confiance dans la féminité, et donc, logiquement, perte s’assurance et d’estime de soi.

Van Stexhe écoutait, n’exprimant nul jugement, se contentant juste de quelques contractions des traits du visage par moment.

"Je vois ce que vous voulez dire…" Alcide termina son café. Il était complètement accro à la caféine, alors il s’enfilait facilement trois ou quatre tasses d’affilée, peu importe le moment. "Il n’y a pas trente-six solutions, Shannon… si vous me permettez de vous appeler par votre prénom, bien sûr…" Oui parce que discuter de sujets sensibles avec quelqu’un et l’appeler « monsieur Turner », c’était un peu aller à l’encontre de l’idée de confiance nécessaire. La relation entre un thérapeute et son patient devait se nouer sans aucune barrière de forme. "Vous ne pourrez vous sentir prêt à vous engager qu’une fois que vous aurez réussi à faire le deuil de cette relation amoureuse… Il est normal que vous ayez du mal, surtout si vous aimiez sincèrement cette fille, mais il va vous falloir aller de l’avant. Absolument."

En fait, d’un certain point de vue, cette histoire pouvait être rapprochée de celle d’Alcide. Shannon avait perdu toute confiance en la féminité et de là venait sa crainte de s’engager. Van Stexhe avait un peu les mêmes symptômes, à ceci près qu’il s’en accommodait très bien et ne voyait aucun inconvénient à sa vie… On pouvait vivre sans amour et sans tendresse, malgré ce que disaient certains poètes et chanteurs, mais la vie n’avait pas la même saveur, alors. C’était tout.

"La cliente dont vous m’avez parlé… Comment vous sentez-vous avec elle ?"

Invité

Every day is exactlythe same by Nine inch nails

Ce n'est qu'une fois le problème expliqué que je me sentais vraiment idiot, des gens qui parlaient de leur peine de cœur il devait connaître, il pourrait très bien me dire de me débrouiller tout seul après tout je suis grand. Je suis capable de prendre des décisions seul et de me prendre en charge. Ce genre de problème on en parle avec un ami sur qui on peut compter, on ne raconte pas ce genre de chose au premier venu. Il se trouve que je n'ai pas beaucoup d'ami sur qui je peux vraiment compter, il y a Edward bien sur mais je ne me voyais pas lui parler de Blaithin comme ça alors qu'ils se sont connus intimement. Je m'attendais à ce qu'il me demande de partir, me dire de me débrouiller qu'après tout dans la vie on est toujours amené à faire des choix, qu'ils soient bons ou non. Mais qu'il faut aller de l'avant. Je le sais ça qu'il faut que j'aille de l'avant mais je n'y arrive pas, j'ai beau me dire que ce n'est que de l'histoire ancienne tout cela mais c'est ancré dans mon esprit, je ne peux faire comme si rien ne s'était passé. Il me demande s'il pouvait m'appeler par mon prénom, en tant ordinaire vu que c'est un client je ne préfère pas rentrer là dedans. Il ne faut pas mélanger les sentiments et le travail c'est une règle que tout le monde devrait respecter mais il y a beaucoup de personne qui font comme si être ami ou coucher régulièrement avec sa secrétaire ne pose pas de problème. J'ai de la chance mes employés sont des hommes mais quand même je serais outré si l'un deux commençait à me faire des avances, et il serait sûrement viré peu de temps après. Enfin je me disais que Alcide pouvait en effet m'appeler par mon prénom s'il le souhaite moi je m'en tiendrais à son nom de famille, nous n'avons pas gardé les cochons ensemble à ce que je sache.

Comme vous voulez, si c'est plus simple alors faites ce que bon vous semble

Je buvais une longue gorgée de café tout en l'écoutant. C'était bizarre ça façon de dire les choses, bien sur que je l'aimais sincèrement je projetais de l'épouser, on aime forcement quelqu'un assez fort si on veut faire sa vie avec elle, vieillir à ses côtés. J'avais vraiment l'impression d'avoir mon père en face de moi qui m'explique la vie alors que j'étais encore enfant. C'est là que je me disais qu'il n'y a que les gens malheureux qui vont voir quelqu'un pour les aider à régler leur problème, je ne me sentais pas vraiment à l'aise de parler comme ça de ma vie privée à quelqu'un que je ne connais pas vraiment, pas du tout à vrai dire. Je regrettais mes paroles, de lui avoir téléphoné pour lui parler de problème sentimental, il avait sûrement autre chose à faire comme d'aller rejoindre Gemma sous la couette ou que sais-je encore.

Bien, c'est une cliente à mes yeux et je ne veux pas la perdre en tant que cliente. Elle est juste plus jolie que les autres clientes ce qui fait que je ne suis pas indifférent à son charme, je ne suis pas fait de bois après tout

Je lui avais souris en disant cela pour détendre un peu l'ambiance, non pas que l'ambiance était tendue, je le sentais tout a fait à son aise. Mais bon tout le monde est détendu du moment où il parle de quelque chose dont il maîtrise le sujet, dans le cas présent Alcide avait pendant de nombreuses années été psychologue. Il connaissait bien les méthodes de travail et comment il devait réagir face à ce qu'on lui disait. Je rebuvais une autre gorgée de café, mon mal aise devait se sentir puisque je voulais croiser les jambes mais me rappelait que j'avais une mauvaise circulation du sang, il valait mieux que j'évite à tout prix de croiser les jambes.

Invité

corbeille, abandon

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