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« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew]

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MessageSujet: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyLun 31 Jan - 12:15

« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 1ykfoj « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] K040b « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 5mmstl




Février 2011. Le deuxième semestre avait commencé pour les étudiants de l'université de Berkeley. Les professeurs, eux, avaient préparé leurs cours. Pour ma part, ça faisait quelques jours que j'étais revenu d'Irlande, pour l'enterrement de mon frère aîné. Maria n'avait pas pu me suivre, dans la mesure où les enfants ne pouvaient pas rester seuls. C'était une bien dur épreuve qui me mettait dans un sale état. Nous sommes une famille nombreuse et sommes très proches les uns des autres. Savoir que mon frère aîné, celui qui était en soit, mon modèle, celui avec qui j'avais tant de souvenir, est décédé, ça me met le moral dans les chaussettes. Et pour cause, je dors très mal ces temps-ci, j'ai l'appétit coupé. Il est rare que les larmes coulent, mais ça peut arriver tout de même. Ça désespère un peu Maria qui assiste à tout cela, impuissante. Mais que peut-on y faire ? Tout ceci est nouveau, la blessure est encore béante.

Ce n'est pas faute pourtant d'essayer d'aller mieux. Lorsque je suis à l'université, je reste comme avant, je souris, je plaisante, je tente de ne pas y penser, de mettre de côté la douleur. De plus, les nouvelles sont très rapides ici, ainsi, les collègues savent que je viens de perdre mon frère dans un accident de la route. Ça expliquait très bien mon absence de plusieurs jours. Mais je n'avais pas envie qu'on me regarde avec pitié. J'arborais une vague mine heureuse devant les autres. Et lorsque je me retrouvais seul dans une pièce, mes pensées se réunissaient sur le seul sujet de la mort d'Alan, et ça me mettait le moral à zéro. Le pire, c'est le soir, juste avant de me coucher. Ça relève vraiment d'une épreuve bien difficile.

J'avais repris le travail depuis hier seulement. Je n'avais pas parlé à grand monde. En fait, j'étais content d'avoir beaucoup de cours à donner, ainsi, je n'avais pas vraiment de temps libre pour penser à autre chose que le boulot. Aujourd'hui, c'était bien moins le cas. Une heure par-ci, une heure par là. J'avais plus de temps libre que de cours. Mes affaires se trouvaient dans la salle des professeurs, alors que je faisais une pause dans mes corrections de copies, afin d'aller prendre l'air, en face de l'université. La plupart fumait une cigarette et ça me donnait très envie de m'en griller une. Mais non, je n'en avais pas le droit après ma greffe cardiaque. Merde ! Abusé... ! Je décidais de rentrer assez rapidement en fait, pour ne pas céder à la tentation. Jamais je n'ai autant apprécier l'odeur du tabac.

Pour rentrer, je dus passer par le hall d'entrée, assez désertique en soit. Quelques étudiants par-ci, par-là, presque personne. Mais une jeune femme entra dans mon champs de vision. Cheyenne, collègue, professeur de littérature. Nous sommes de très bons amis. Une grande complicité nous unit. Entre nous, rigolades, discussions sérieuses, jeux en tout genre, protection. Oui, j'aime la protéger et je me plais à être son ange gardien. Si un homme lui brise le cœur, c'est sa tête qui se brisera sous mes coups. Depuis que je suis arrivé à Berkeley, donc depuis septembre 2009, nous entretenons une relation de confiance, affective aussi. Je suis un bisounours ambulant et sincèrement, j'adore l'avoir dans mes bras, ou bien qu'elle m'adresse un baiser sur la joue. En somme, je suis le petit garçon qui a besoin de tendresse, et ça, elle l'a bien compris. Bon, ça peut être parfois bien plus brutal, parce que si je m'en souviens bien, je me suis retrouvé à terre à cause d'elle, face à une multitude d'étudiants. Un pari apparemment. Elle voulait faire voir à ses élèves que grâce au karaté, elle était capable de mettre KO un homme plus imposant qu'elle. J'ai voulu me venger en faisant de même. Donc elle a recommencer, etc... Cercle vicieux en somme. Mais ça nous amuse bien.

Je n'avais pas eu l'occasion de la revoir depuis que j'étais parti en Irlande. Je lui avais envoyé un texto pour la tenir au courant, même si je savais que Maria avait dû le faire, en vue de la grande amitié qu'elles entretiennent ensemble. Mon regard croisa la sien et je lui adressais un vague sourire timide, un peu comme celui d'un enfant paumé, désorienté, seul dans une immense foule. Je m'approchais d'elle, d'un pas assez lent, sans la quitter un seul instant de mon regard bleu azur. Je venais déposer un baiser sur sa tempe. C'était ma façon de lui dire en un seul geste « Salut ma belle. Tu m'as manqué. »
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyMar 8 Fév - 23:01



Avec Edward, c'était le monde à l'envers. Dès son arrivée, il était largement mon aîné et c'est pourtant moi qui l'ai pris sous mon aile, alors que pendant un moment il restait persuadé que je n'étais qu'une étudiante ici (merci Maria de l'en avoir convaincu du contraire!). Pendant longtemps, je l'ai presque materné, lui et ses airs enfantins attendrissant, ce qui mettait la hola sur les règles qui normalement auraient dû être en rigueur entre lui et moi. Mais nous avons toujours été complice au point que je le considères un peu comme mon grand petit frère.... Grand à cause de son âge... petit, parce que mentalement, ce n'était pas forcément ça et j'avais souvent l'impression d'être la voix de la raison dans cette relation que nous partagions.

Soit.

A le voir approcher de moi si lentement, tout penaud, je me demandais ce qu'il avait encore fait de mal. Après tout, il avait tous les airs du gosse qui va se lover dans les jambes de sa mère pour la flatter avant de lui annoncer sa bêtise. Et là, Edward, avec son petit rictus de travers et son regard brillant, il en avait tous les marqueurs. Il se planta devant moi, mains dans les poches, sourire en coin et l'air de bonne humeur, et avant même que je puisse le saluer à proprement parler, il se penchait doucement vers moi et plaça un baiser sur ma tempe. Une manière bien à lui de me dire bonjour sans pour autant éveiller en moi un état d'alerte que je savais en sommeil quelque part en moi... Après tout, le connaissant, je m'attendais toujours à la prochaine farce qui finirait par attirer la honte sur lui: ce n'était pas un poids plume comme lui, totalement indiscipliné et sans la moindre technique, qui allait un jour avoir le dessus sur moi. Mais le jeu perdurait et la bonne humeur qui s'ensuivait aussi.

Il me sembla entendre un éclat métallique lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec ma peau, mais je n'y prêtais pas plus attention pour l'instant. Au lieu de quoi, je me retournais vers mon complice de toujours, presque pas surprise de le croiser entre deux cours. J'étais vêtue de ma veste rouge, celle que j'affectionnais assez pour la porter dès que l'occasion se présentait, et le fait de porter à cet instant précis des talons presque impressionnant en hauteur l'inspirait à garder au moins son regard au niveau du mien.... chose qui avait également participé à la rumeur qui avait suivi sa défaite: qu'un homme solide comme lui se soit fait battre par une femme plus jeune, plus frêle, et en talon! Pas exactement une égalité des situations, mais il avait mordu la poussière quand même... Et rien que le souvenir de cette journée en particulier avait le don de provoquer un rire candide dissimulé dans la phrase qui suivait

    Dia duit, Edward, dis-je dans un irlandais incertain -comme avec la plupart des langues étrangères que je parlais, d'ailleurs, alors, comment était l'Irlande?

Je m'apprêtais à l'accompagner dans le couloir, bras dessus bras dessous avec un pas guilleret, lorsque le même bruissement métallique se fit entendre, suivit par un juron étouffé qui semblait plus à un soupir exaspéré qu'autre chose... Mais moi, ça ne m'avait pas échappé. J'écoutais la réponse d'Edward tout en me concentrant sur un point précis derrière nous, quelque part. Parce que j'en étais sûre: je sentais un regard braqué sur mon dos, bien assez vite suivi du gloussement d'une étudiante apparemment trop immature pour comprendre pourquoi quelqu'un jouerait à cache cache dans les couloir. Dieu merci, elle ne faisait pas partie de mon cours. Mais ça ne changeait pas grand chose à la sensation que j'éprouvais et bientôt même Edward sembla réaliser que quelque chose me perturbait. Je savais. Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'il se trouvait là, tapi derrière une rangée de casier -à en juger par les bruits de métal- à nous observer sans doute. J'ai tourné mon visage vers Edward, lui faisant un clin d'oeil complice et lui offrant un sourire radieux avant de lancer par dessus mon épaule

    C'est bon, tu peux sortir, Andrew.... Edward a promis d'être sage. Faut pas avoir peur comme ça!

Le rire était dans ma voix, et pendant une seconde je m'imaginais Andrew occupé à planifier une attaque sur son collègue si jamais il restait collé ainsi à moi. Il avait était comme ça, ces temps-ci, et ce n'est vraiment que de lui qu'on pourrait s'attendre à avoir une attitude aussi puérile. Nul doute que dans l'esprit du Professeur Holden, toute dignité avait disparue, il devait sûrement s'imaginer être un agent secret dont le devoir était de protéger la jeune donzelle du grand méchant loup.. Non pas qu'il s'imagine grand chose de beaucoup plus sérieux.... Il avait toujours aimé tout ce qui était tactique, comme un gosse de 5 ans qui joue avec ses soldats... sauf que ce soldat là devait déjà s'imaginer éliminer l'ennemi.

Ouiii, on y croit. Pas tant que je serais là, en tout cas. Mais je dois avouer que les voir interagir ensemble en ma présence était un concept bien trop intéressant pour que je puisse réellement l'ignorer

{hj: désolée, c'est pas génial, mais j'ai une atmosphère difficile ici. ça ira mieux une fois que le sujet est lancé avec les trois et que tout est installé...}
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyMer 9 Fév - 19:42

« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] Bradley-x3-bradley-cooper-7185938-100-100« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 314-icon-20« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 66137400

    Andrew avait eu deux heures de cours déjà et il avait une pause. Il avait d’ailleurs besoin de cette pause pour que son cerveau puisse arrêter de lui jouer des tours. Il avait toujours les mêmes pensées en tête et il se devait de pouvoir faire la part des choses. Allant vers la salle des professeurs, il y déposa ses affaires. Il ne pourrait pas faire le vide dans son esprit et donc gérer toutes ses pensées, sans l’aide de la femme qui le connaît le mieux, Maria O’Berkeley. Il avait besoin de parler à la jeune femme et il savait qu’elle était là. Allant donc la voir à son bureau, il fut coupé dans son élan. En effet, alors qu’il marchait dans les couloirs, il souriait aux élèves qui passaient près de lui. Seulement, au détour d’un couloir, il vit Cheyenne avec Edward. Fronçant les sourcils, il voyait à quel point ils étaient près l’un de l’autre, chose qu’il n’aimait pas du tout. Jaloux ? Hum non, plutôt très possessif. Oui, bon d’accord, jaloux ! Se rendant compte qu’il pouvait être vu, il tourna la tête dans tous les sens pour essayer de trouver un endroit pour se cacher. Les casiers, parfaits. Allant vers une jeune femme qui avait la porte de son casier ouvert, il sourit à la jeune femme. Commençant à parler avec l’étudiante, il regardait tout de même ce qui se passait avec Cheyenne et Edward. Ils étaient toujours collés l’un à l’autre, ce qui fit grogner l’enseignant. Entendant alors l’étudiant glousser, il reporta son attention sur elle, surprit et la vit fermer la porte de son casier et partir. Se retrouvant à nouveau à couvert, il essaya de trouver un autre moyen de se cacher et il avança pour se prendre un casier dans l’épaule. Serrant les dents, il réussit tout de même à se glisser entre la rangée de casier et la porte d’une salle de cours. Fixant toujours les deux adultes, il se demandait de quoi ils pouvaient bien parler. Il se mit alors à esquisser un sourire quand il pensa au fait que ça pourrait faire partit d’un prochain bouquin. L’agent secret, qui reste à l’apprit des regards … ou pas. En effet Cheyenne l’avait apparemment remarquée. Faisant une grimace, il mit ses mains dans ses poches et sortit de sa cachette, tête haute, comme si de rien n’était. Avançant tout à fait naturellement, il tendit la main vers Edward en le saluant poliment. Restant ensuite les regarder, il se racla doucement la gorge. Ne sachant pas vraiment ce qu’il devait dire, il se rendit compte à quel point son attitude était encore fois des plus puéril.

    Comment va Maria ?

    C’est vrai qu’il n’avait pas eu des nouvelles de la jeune femme depuis longtemps et vu qu’il avait pensé au départ la voir, là il allait devoir faire une entorse à son parcours. Il ne partirait pas temps qu’Edward serait aussi collé à Cheyenne. Andrew n’aimait pas du tout voir ça et il commençait sérieusement à se demander si Edward ne faisait pas ça exprès pour l’ennuyer. Bon d’accord, par le passé, Andrew avait joué les grands frères protecteurs pour voir si Edward était à la hauteur pour Maria. Mais cette fois-ci, il était collé à la femme qu’Andrew aime, alors là s’il ne voulait pas avoir mal, il fallait qu’il se décolle, sans quoi Andrew le ferait lui-même et la subtilité ne serait pas au rendez-vous.
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyMer 9 Fév - 21:39

« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 1ykfoj « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] K040b « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 5mmstl




Voir le beau sourire de Cheyenne me réchauffait le cœur. Il faut dire qu'elle est très communicative. Si elle pleure, son entourage en sera triste, même sans en connaître les raisons. Si elle affiche une mine joyeuse, ça se répand le plus souvent comme un fou rire. Charmante demoiselle qui, pourtant, sait se faire entendre. Si on a le malheur de la chercher, croyez moi, elle nous trouve avec une rapidité folle et attention à nos fesses. Mais j'avais dépassé ce stade là. J'adore taquiner miss Hutchinson tout comme j'adore la prendre dans mes bras et me montrer des plus affectueux avec elle. Quand je veux un câlin, ou bien un simple bisou, je lui lance mon regard de chien battu pour la faire fondre. Oui, je suis pire qu'un enfant en manque d'affection. Et, si elle a le malheur d'être avec moi dans la salle des professeurs, je finis vite allongé sur le dos, dans le canapé, la tête posée sur ses cuisses pour qu'elle joue avec mes cheveux ou me masse la tête. Oui, je suis très chiant, mais ce n'est pas pour rien qu'on me compare parfois à un pacha. J'adore me faire chouchouter et ce, depuis que je suis enfant. Ça a continué durant l'adolescence, et c'est la raison pour laquelle je rendais les garçons jaloux, car je passais mon temps entouré par des filles qui me choyaient à longueur de journée. La belle vie en somme.

« Dia duit, Edward, alors, comment était l'Irlande? » J'affichais un faible sourire en l'entendant me dire bonjour en irlandais. Néanmoins, je fus quelque peu surpris qu'elle me demande comment c'était en Irlande. Maria ne lui avait apparemment pas dit que mon frère aîné était décédé et que je mettais rendu dans mon pays natal afin d'assister à l'enterrement et soutenir ma famille. Si elle avait su, elle n'aurait pas posé la question, je la connaissais assez pour savoir cela. Mais tout ceci pouvait notamment s'expliquer par le fait que ma compagne n'avait pas été travailler pendant plusieurs jours suite à la mauvaise nouvelle. Elle n'avait donc pas pu voir tous le monde de façon fréquente. Bref...

Je passais mon bras autour de ses épaules alors qu'elle passait le sien dans mon dos. Ainsi, nous commençâmes un peu à marcher. Je restais un instant silencieux, comme si je cherchais les bons mots pour répondre à sa question. « Je... je ne sais pas si Maria te l'a dit mais... j'ai été en Irlande parce que mon frère... est... » Je fus un peu coupé dans ma parole parce que Cheyenne était beaucoup trop distraite par quelque chose d'autre pour prendre le temps de m'écouter. Je gardais donc le silence en regardant mes chaussures, comme si ces dernières avaient soudainement un grand intérêt à mes yeux.. Nous nous étions arrêtés. « C'est bon, tu peux sortir, Andrew... Edward a promis d'être sage. Faut pas avoir peur comme ça ! » Je me retournais et vis le prétendant de la jeune femme arriver vers nous. D'habitude, j'aurais été bien plus taquin, mais pas aujourd'hui, j'avais le moral dans les chaussettes. Apparemment c'est normal et je me remettrais de la mort de mon frère que dans un long moment. Enfin non, je ne tournerais pas la page, mais la douleur devrait pas mal s'estomper. En attendant, j'étais mal en point. Vraiment. Mais je ne voyais pas l'intérêt de m'étaler sur ce sujet en voyant les deux enfants que j'avais devant moi, qui jouait à « je t'aime, moi non plus. ». J'adressais donc un faible sourire à Andrew et lui serrais la main. « Elle va bien... juste fatiguée à cause de la grossesse. »

Sans vraiment m'en rendre compte, j'avais gardé ma main autour des épaules de Cheyenne, la calant contre moi. C'était machinal. Il faut dire que ce n'était pas parce qu'Andrew était dans les parages et qu'il décrétait avoir des droits sur elle alors qu'il est incapable de bouger ses fesses pour franchir le pas avec elle, que je m'en éloignerais. À lui de comprendre que nous sommes uniquement amis, de très bons amis même, que j'aime l'avoir dans mes bras. Oh, je la trouve également très attirante, mais ce genre de paroles, je les garde en réserve pour énerver Andrew et le rendre jaloux quand je suis d'humeur taquine, ou bien quand j'ai envie que ça avance entre lui et elle. En effet, jouer les entremetteurs avec eux est un boulot à plein temps. Attiser sa jalousie ferait peut-être prendre conscience à Andrew qu'il faut agir vite, car si moi je le taquine, un autre homme, lui, la lui prendra vraiment. Et là, il ne pourra plus rien faire.

« Sinon, c'est quoi cette marque ? », demandais-je à l'homme alors que je posais mon doigt sur le bleu au niveau de sa mâchoire, volontairement pour lui faire mal. Ah ça y est ! Je redevenais taquin. Ou chieur. De toute façon, c'est la même chose.
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyDim 27 Fév - 23:12



Il ne fallait pas sortir diplômé d'Harvard pour pouvoir déceler les nuances dans le comportement d'un ami. Parfois, ce n'est même pas à force d'observation appuyée, parfois c'est simplement le sentiment que quelque chose ne tourne pas rond qui vous éprends le cœur. Quand j'ai entendu les mots passer difficilement la barrière des lèvres d'Edward, je savais qu'il y avait un problème.

C'est à ce moment qu'il se décida à faire connaître sa présence.

Ou plutôt, qu'il ne parvint pas plus longtemps à rester sous mon radar alors qu'il m'épiait sans vergogne. Je sortais Andrew de la tanière dans laquelle il s'était tapi avant de retourner mon regard dans les yeux d'Edward, lui lançant un coup d'oeil désolé. Désolée de l'avoir coupé -bien que je ne supportais pas l'idée d'être ainsi observée et que c'était ce qui avait hâté mon injonction- et tout autant navrée pour ce qu'il semblait vouloir dire. Cela semblait pénible. Voire, entièrement douloureux, et je me disais que si la curiosité quant à la raison de ce sentiment me dévorait doucement, je préférais encore l'inviter à aller boire quelque chose de manière à pouvoir en discuter à l'aise. Un couloir d'université n'était pas vraiment garant d'intimité, comme venait de le prouver le gosse de plus de trente ans qui trottait enfin vers nous. Appuyant une pression certaine sur la taille d'O'Malley, comme pour dire "je suis là pour toi, quand tu en auras besoin", je lui offris un sourire sincère, bien que léger, qui semblait vouloir dire que quoiqu'il se soit passé en Irlande pour qu'il en souffre autant, cela allait aller mieux au fil du temps.

Dieu sait que j'en savais un chapitre sur ce genre de douleur.

Andrew nous rejoignit et avec lui, son attitude suffisante, bon enfant, puérile. Il salua de manière courtoise (ou presque) mon interlocuteur avant de m'ignorer superbement. Dans le fond, il n'avait pas besoin de me dire bonjour, ce n'était pas comme si nous ne nous étions pas déjà vu aujourd'hui... Enfin, non pas qu'Edward ait besoin de le savoir non plus. Je pouvais presque ressentir le regard brûlant d'Andy sur mon collègue, comme s'il désapprouvait très (trop?) fortement de nous voir si proches. Il fallait qu'il se fasse à l'idée, ce n'était pas comme s'il ignorait que l'Irlandais était déjà en couple avec quelqu'un d'autre... mais de là à ce que ses idées se rejoignent pour former cette compréhension, il allait neiger en enfer. Et puis, je suis sûre qu'Edward le faisait parfois exprès, et ce n'était pas vraiment mon genre à laisser passer une occasion de jouer des sentiments du beau prof de théâtre. Mais je le sentais aux aguets. Prêt à fondre sur sa proie et récupérer une place qu'il estimait lui appartenir. Certes. Peut-être. Mais le regard que je lui envoyais dans l'instant et qui voulait clairement dire que j'étais une grande fille et qu'il n'avait pas intérêt à se faire remarquer s'il voulait survivre plus tard devait s'avérer suffisant pour qu'il se calme un peu. Edward n'était pas un rival pour lui, l'idée ne m'avait même jamais traversé l'esprit... Mais les hommes et leur vanité; je vous jure, on pourrait en faire un bouquin. Si les évènements de la nuit dernière ont pu laisser entendre que je m'engageais dans une relation avec lui, je ne devenais en aucun cas la propriété de qui que ce soit et je voulais qu'Andrew s'en rappelle bien. Mon regard sévère, l'absence de sourire, autant d'indicateurs qui devraient calmer ses ardeurs.

Edward, lui, semblait savourer l'instant, se détachant doucement de son humeur morose ne fut-ce que pour un instant pour s'apercevoir qu'il me maintenait toujours calée à lui. J'aurais presque pu deviner l'adolescent qui retrouvait ses droits sur l'adulte.

    "Sinon, c'est quoi cette marque?", dit-il soudainement.

La question m'a surprise, c'était le moins qu'on puisse dire. Craignant qu'une quelconque preuve de ce qui s'était déroulé la nuit dernière ne soit resté, je levais instinctivement la main au moment même où Ed' soulevais la sienne pour appuyer non sans douceur sur le bleu qui se faisait de plus en plus vif sur la joue d'Andrew. Masquant mon geste dans un désir de recaler une mèche rebelle derrière les yeux, j'ai détourné le regard. Eviter de croiser les yeux inquisiteurs d'Andrew alors qu'il se mit à expliquer le pourquoi du comment devenait soudainement pour moi une priorité, et je suis sûre que lui, face à moi, ne manqua pas le rougissement sévère qui me brûlait les joues. Cela ne dura qu'un instant. Juste le temps où le souvenir laisse le pas à la nervosité et à l'indécision quant à ce que "ça" avait été. On n'avait pas encore eu l'occasion de discuter de quoi que ce soit, mais une chose était sûre. Ce n'allait pas se passer ici. En plein coeur de l'université. Cette discussion autour d'un verre se faisait urgent, j'avais autant à dire à Edward que j'en avais à écouter, apparemment, puisqu'il semblait évident que nous avions tous deux de lourdes choses sur le coeur... Laissant Andrew répondre à Edward, je songeais à Maria. Je me forçais à me concentrer sur mon amie, pour me distraire et tenter d'effacer ce malaise qui me parcourait, sans qu'il n'ait véritablement une raison d'être. Ce n'est pas comme si je voulais me sentir mal à l'aise, mais trop de questions me parcouraient l'esprit pour que je ne puisse toutes les ignorer, alors je m'intéressais à tout sauf à lui. Enfin, tout en gardant une oreille attentive à ce qu'Andy racontait.

Sait-on jamais qu'il se fasse un malin plaisir à développer pour rien ce qui n'avait pas besoin de l'être...
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyLun 28 Fév - 14:30

« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] Bradley-x3-bradley-cooper-7185938-100-100« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 314-icon-20« Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] 66137400

    Il n’avait pas du tout été discret, il s’en était rendu compte trop tard, mais bon, au moins il avait fait un minimum d’efforts. Seulement quand Cheyenne lui prouva qu’il n’était pas discret, il avança donc vers eux, un peu penaud, se rendant compte du ridicule dont il avait fait preuve. Saluant donc Edward, il remarqua cette proximité entre les deux adultes. D’accord ils étaient amis mais quand même ! Bon d’accord Andrew pensait surtout à la veille au soir, où plutôt à ce qui s’était passé cette nuit. Il avait rendu visite à Cheyenne et ils avaient passés une grande étape dans leur relation. Evidemment personne ne le savait et personne n’avait besoin de le savoir. D’ailleurs Andrew ne savait pas vraiment ce que tout cela voulait dire et c’est pour ça qu’au départ il avait voulu parler avec Maria. Il avait besoin de conseils et pour ça, rien de tel que sa meilleure amie pour vous remettre les idées en place. Mais au détour de ce couloir il avait vu Cheyenne et Edward. Andrew savait bien que l’irlandais avait une relation avec Maria, elle était même enceinte de leur enfant, mais c’était plus fort que lui, il était jaloux de leur proximité. Il préféra donc demander à Edward comment allait Maria. Après tout il l’aurait sû s’il ne les avait pas croisés. Hochant simplement la tête à la réponse de l’homme, Andrew avait toujours les mains dans les poches et il essayait maintenant de trouver un moyen de les décoller l’un de l’autre. Seulement, il capta le regard de Cheyenne qui avait comprit ses pensées. Oh mais pourquoi est-ce qu’elle arrivait à lire aussi facilement en lui aussi ? Il fit une légère grimace, signe qu’il abandonnait ses projets de les décoller. Il était jaloux ça c’était sûr et certain et il ne pouvait pas faire autrement. C’était dans sa nature, mais il essaierait de faire des efforts. Ca ne serait pas simple, mais il ferait de son mieux. Reposant son attention sur Edward, il l’écouta parler et il sentit sa main sur sa mâchoire. Grognant quand il le toucha, Andrew fit une grimace et fronça les sourcils en regardant l’irlandais. Mais Andrew avait aussi remarqué que Cheyenne avait levé sa main et il essaya de cacher un sourire. Il savait pourquoi elle levait la main et il devait avouer qu’heureusement Edward l’avait regardé lui et pas elle. C’est vrai que la nuit dernière avait été riche en émotion et Andrew c’était quelque peu laissé aller à « marquer » Cheyenne. Oui, il lui avait fait un suçon, sans vraiment s’en rendre compte et heureusement pour eux Edward n’avait rien vu, ce qui n’était pas plus mal d’ailleurs. Se rendant compte qu’il n’avait pas encore répondu à Edward, il le regarda et sortit une de ses mains de ses poches pour caresser doucement son bleu.

    Tu sais comment je suis. Un gamin puéril et ça n’a pas plû à une personne qui m’a décocher une superbe gifle.

    Haussant les épaules, il voulait ainsi faire comprendre que ça n’était pas grand-chose de grave. Remettant sa main dans sa poche, il soupira doucement, ne sachant pas trop quoi dire. D’accord, là ça devenait vraiment bizarre et il n’aimait pas ça. Il aurait aimé pouvoir parler avec Cheyenne avant de la voir là. Qu’ils puissent parler de ce qui s’était passé, mais il ne pouvait pas. Il devait donc ne rien montrer, mais là il n’était pas à l’aise.

    Comment était ton voyage en Irlande ?

    Voyant alors Edward s’assombrir Andrew comprit qu’il venait de faire une gaffe. Regardant Cheyenne, il ne savait pas ce qui se passait et il préféra rectifier le tir.

    Oh euh … je …

    Oh le boulet ! Voilà ce qu’il était en train de se dire.

    J’ai sû que tu étais allé en Irlande, mais à vrai dire je ne sais pas pourquoi et comme je n’ai pas vu Maria ces derniers temps …

    Il sentait qu’il était en train de s’enfoncer tout seul et il préféra donc se taire et il regarda Edward. Il savait que s’il croisait le regard de Cheyenne elle allait encore le réprimander, donc il valait mieux qu’il regarde son collègue.
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyLun 28 Fév - 15:11

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Les voir tous les deux jouer au chat et à la souris était assez attendrissant et je me demandais sincèrement quand est-ce qu'ils allaient passer le pas. Andrew allait devoir bouger ses fesses avant qu'un autre homme ne tape dans l'œil de Cheyenne. Belle comme elle est, elle devait en plus avoir pas mal de prétendants. Attendre, laisser la séduction s'introduire entre eux, c'est bien, mais il ne faut pas non plus attendre des lustres, au risque de voir la femme qui nous plaît nous filer entre les doigts. Et c'est ce qui arrivera s'ils continuent ce jeu de « Je t'aime, moi non plus. ». C'était difficile de jouer les entremetteurs entre eux, c'est pourquoi je décidais d'y aller franco, en draguant ouvertement Cheyenne. Mon but ? Qu'Andrew se montre jaloux, et qu'il agisse de façon à faire comprendre explicitement à la jeune femme qu'elle lui plaisait beaucoup trop pour qu'il ferme les yeux sur un éventuel rapprochement entre elle et un autre homme. Tout un plan un peu machiavélique, je devais l'avouer, mais au final, ça m'amusait bien.

Et puis, ça me permettait aussi de me changer un peu les idées. C'est ce que je voulais ces temps-ci, car l'ambiance n'était pas à la fête, loin de là. Je n'arrivais pas à faire abstraction de la mort de mon frère, et cela n'était pas pour améliorer nos conditions de couple entre Maria et moi. Bref, ces derniers jours n'étaient pas des meilleurs que j'avais pu connaître dans mon existence, et toutes les excuses étaient bonnes pour se changer les idées : reprendre le piano, composer, aller dans un bar pour se bourrer la gueule, faire des soirées entre amis, s'enfermer dans l'univers d'un jeu vidéo, face à l'écran, ou bien être face à deux gamins qui sont incapables de s'avouer leurs sentiments. Donc non, ce n'était pas faute d'essayer de me changer les idées. J'y arrivais assez souvent, mais la réalité reprenait bien trop vite le dessus, me rappelant la tragédie familiale dont j'étais victime. Je soupirais intérieurement. Aller, on n'y pense plus ! Je n'aime pas me morfondre.

« Tu sais comment je suis. Un gamin puéril et ça n’a pas plu à une personne qui m’a décoché une superbe gifle. » J'esquissais un faible sourire alors que je l'examinais un peu plus. La personne n'y était pas aller de main morte, d'ailleurs, avec la force qu'elle avait dû utiliser pour frapper, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle n'avait pas décidé de lui coller un poing dans la figure. Quitte à faire mal, autant utiliser les grands moyens. Et, alors que j'entre-ouvrais les lèvres pour demander un peu plus d'explications, mon côté curieux reprenant peu à peu le dessus, et parce que je sentais qu'on était en train de me cacher quelque chose, Andrew reprit la parole, ce qui calma bien vite mes ardeurs. « Comment était ton voyage en Irlande ? » Je refermais la bouche, et me sentis un peu idiot. Devant mon malaise, il voulu apparemment rattraper le coup. Je passais ma main dans les cheveux et me grattais nerveusement la nuque. « Euh... » Je tentais un vague sourire, cherchant d'une façon assez rapide une excuse qui tiendrait bien la route. En effet, je n'avais pas spécialement envie de me la jouer mélodrame devant eux, surtout dans cet endroit. « On a été fêter l'anniversaire de mon père et... comme c'était une occasion pour réunir toute la famille j'en ai profiter. » Je le gratifias d'un sourire un peu plus convaincant. « Maria n'est pas venue parce qu'elle ne se voyait pas voyager en étant enceinte jusqu'aux oreilles. » Bon, sincèrement, ça se sentait clairement que je racontais des bobards, mais au final, on s'en foutait. Andrew, pour se rattraper, fera semblant de me croire. Cheyenne restera silencieuse, ou bien tentera de changer de sujet. Donc au final, nous saurons tous que le mensonge est présent, mais ça nous arrangera tous. Parfait, non ?

Je tournais un court instant la tête vers la jeune femme, que je tenais toujours par la taille, au plus grand désespoir d'Andrew, je le sentais bien. Puis je faisais la navette entre mes deux collègues. Mais sourcils se froncèrent, alors que je sentais une légère tension entre eux. Je les regardais à plusieurs reprises, l'un après l'autre, puis me lançais à l'eau, afin de briser la glace d'un seul coup. J'avais un peu le don pour ça. « Bon, vous m'expliquez ce qu'il s'est passé, où bien on tourne autours du pot pendant encore deux heures ? Non parce que pour la marque, si c'était un homme que tu avais emmerdé, on t'aurait directement donné un coup de poing. J'en déduis donc que c'est une femme. Et quelle femme tu pourrais énerver ? Mh... la réponse est trop difficile... », lançais-je avec un air suspicieux en tournant la tête vers la principale concernée : Cheyenne.
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyLun 28 Fév - 17:17



    « Bon, vous m'expliquez ce qu'il s'est passé, où bien on tourne autours du pot pendant encore deux heures ? Non parce que pour la marque, si c'était un homme que tu avais emmerdé, on t'aurait directement donné un coup de poing. J'en déduis donc que c'est une femme. Et quelle femme tu pourrais énerver ? Mh... la réponse est trop difficile... »


Il aurait pu faire exploser une bombe que je n’aurais pas moins sursauté. A croire que ces hommes s’étaient passé le mot, et qu’ils devaient prendre plaisir à me voir désarçonnée. Mais dans le fond, j’aurais dû m’en douter, il était doué pour sortir des diatribes pareilles et me faire me demander si je devais tout lui dire comme une adolescente surexcitée qui ne sait pas garder sa langue ou au contraire, s’il serait préférable de m’emmurer dans un silence de plomb. Le regard appuyé qu’il maintenait braqué sur moi semblait forer mon âme et je n’étais pas certaine de savoir quoi dire en cet instant précis.

J’ai bien tenté de lui décoché un regard suppliant, réclamant qu’il ne cherche pas à en savoir plus, mais je savais bien que lorsqu’il était question d’Andrew, il savait être intenable. Je pense aussi que d’une certaine manière, ça devait lui offrir une certaine forme de porte de sortie, une occasion de penser à autre chose qu’à ce qui semblait le rendre si morose. Et dans l’honneur de ce jeu de taquinerie mutuelle qui nous était devenu coutumier, c’était à mon tour de payer les frais de ses frasques. Andrew semblait aussi estomaqué que moi, et je lui lançais un regard mi figue mi raisin pendant que môssieur nous faisait une imitation presque parfaite du poisson rouge : la bouche qui s’ouvre, qui se ferme, l’impulsion de dire quelque chose tout en ne sachant pas vraiment quoi répondre. Espérons que la perte de mémoire suivrait, parce que je ne voulais absolument pas qu'il ne dévoile ce qui s'était passé, probablement avec force de détails... Même si je ne doutais pas que la phrase lui brûlait les lèvres dans une tentative ultime de briser le "couple" que je devais former avec Edward dans son esprit jaloux. Curieusement, le fait qu'il réponde à Edward 'Je lui ai fait l'amour toute la nuit' juste pour asseoir son ascendance relationnelle sur moi comparé au pauvre Irlandais ne m'étonnerait pas du tout. Il fallait donc que je réponde, et vite.

    *****Il est venu s'excuser, on s'est embrassés, je l'ai giflé, j'ai réitéré en l'embrassant à mon tour, on a parlé, on s'est disputé, on a compris quelques petites choses et un fait en entraînant un autre, on a passé la nuit ensemble*****, pensais-je soudainement en envisageant la réponse que je pourrais lui donner. Mais non, ça n'entraînait que trop de questions auxquelles je n'étais pas sûre de pouvoir répondre et personnellement, je n'étais pas certaine de pouvoir supporter l'air extrêmement satisfait d'Edward.

Comme s'il ne demanderait pas mieux, en fait.

Le rougissement retrouva le chemin de mes joues et j'espérais que ça n'allait pas trop en dévoiler. Jeez, si ça en dévoilait de trop, je pense que j'allais me retrouver furieuse à nouveau... contre moi-même. Et puis contre Andrew.

    Je.. Eum… Andrew est passé hier soir à l’appartement, pour… euh… s’excuser de ne pas m’avoir contactée pendant son absence. Et disons que, Andrew étant qui il est… , je décochais un regard à l’intéressé d’un air qui voulait dire « quoi ? c’est vrai… », la conversation a fait le yoyo entre le charmant et attentionné et le carrément boulet et inconsidéré. La gifle était une réaction de base, je ne voulais pas perdre de temps à fermer le poing et bien accuser le choc. Et puis, il ne méritais pas que je m’abîme les mains, donc bon.

J'avais honte. Prof' de littérature que j'étais et je ne trouvais rien de mieux à exprimer que... ça?! Je m'en serais mise des claques, pour la peine... Mais je n'étais pas sûre de vouloir plonger dans les détails. Pas sûre de vouloir confier comment la soirée s'était terminée et comment je n'étais pas sûre de ce que ça voulait dire. Je préférais de loin ne pas avoir à discuter de ça ici, et décidait de ne rien dire de plus tant que nous n'étions pas installé autour d'un verre avec du bruit en suffisance autour de nous pour pouvoir nous confier à l'autre.

J'étais toujours aussi tendue dans les bras d'Edward, indicateur bien assez sûr du fait que j'en laissais échapper bien trop. Dans un sens, je ne doutais pas qu'Ed' serait en mesure de mettre les pièces bout à bout et de réaliser ce qui restait silencieux. Et quand il comprendrait, j'aurais droit à deux gosses surexcités réclamant quelque chose de moi.

De l'attention. Des réponses.

Et moi je me trouvais entre les deux, aussi calme qu'une biche coincée devant les phares d'une voiture approchant rapidement. Ils n'avaient pas intérêt à me chercher, parce que je pense que j'allais les faire souffrir d'une manière ou d'une autre. Foutre Edward à terre à nouveau, tirer l'oreille d'Andrew, n'importe quoi pour détourner l'attention du présent sujet.

Bien sûr, pareils espoirs furent réduis à néant à l'instant même où Andy ouvrit la bouche et récupéra la faculté de parler. Fermant les yeux, baissant le regard au sol comme si le carrelage était soudainement la chose la plus merveilleuse que je connaissais, je laissais la tempête s'abattre sur nous. Parce que je doutais fortement qu'Andrew soit véritablement capable de passer sous silence autant que je ne le voudrais... non pas que je puisse vraiment l'en blâmer, dans le fond. C'était un mec, après tout...


{hj: démolissez mon frère pour avoir passé son temps à me distraire, please? Désolée pour la qualité moyenne de ce post ><}
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MessageSujet: Re: « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] « Salut ma belle. Tu m'as manqué. » [Cheyenne & Andrew] EmptyLun 28 Fév - 17:54

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    Il n’avait même pas pensé à sa mâchoire. Evidemment ce matin, il avait sentit que ça lui faisait mal et il avait vu la superbe couleur qui allait avec, mais il n’avait même pas cherché à le cacher. Donc il essaya de trouver une réponse rapidement, mais surtout qui ne donnerait pas de détails sur le fait que c’était de la faute de Cheyenne. Trouvant un prétexte assez bidon il fallait bien le dire, Andrew essaya de trouver un autre sujet de conversation en parlant du voyage d’Edward en Irlande. Seulement il remarqua qu’Edward ne semblait pas à l’aise avec le sujet. Essayant de rattraper le coup, Andrew se rendait compte qu’il ramait, où alors nageait, voir même coulait lamentablement. Il préféra donc se taire et il haussa les sourcils en écoutant la réponse de son collègue. D’accord va pour un mensonge ! Après tout s’il ne voulait pas en parler, il pouvait comprendre. Il ne voulait pas en parler et Andrew ne l’obligerait pas à le faire. Le problème fut qu’Edward revint sur la marque à la mâchoire du professeur de théâtre. Ah mais c’est pas vrai, il ne le lâcherait pas avec ça ! Il aurait mieux fait de partir, ça aurait sans aucun doute été la meilleure chose à faire. La prochaine il se garderait bien de les regarder à distance, de se faire voir … Oui bon il serait encore jaloux, mais il mettrait sa jalousie de côté pour passer sa route et ne pas se faire piéger comme maintenant. Heureusement Edward posa toute son attention sur Cheyenne, ce qui sauva Andrew pendant quelques minutes. Andrew ne savait pas quoi dire, il attendit donc que la jeune femme parle, seulement elle ne semblait pas trouver non plus ses mots. Ouvrant la bouche pour parler, Andrew se rendit compte que ce qu’il allait dire n’était pas bon. Il ferma donc la bouche et refit la même chose plusieurs fois d’affilé. A vrai dire, il ne devait pas être trop franc. Il devait d’abord parler avec Cheyenne pour tout mettre à plat. Mais là il était prit de court et il ne savait pas comment se dépêtrer de tout ça. Ecoutant alors Cheyenne parler, il essaya d’être en accord avec ses propos. Esquissant un sourire, il hocha la tête positivement pour dire à Edward qu’en effet c’était toute la vérité. Seulement Andrew savait aussi que lui ne se serait pas contenté de cela. S’il avait été à la place de son collègue, il aurait voulu connaître l’issu de la soirée. Andrew avait désormais une chance sur deux. Soit il disait la vérité et il avait droit aux foudres de la jeune femme. Soit il se taisait mais Edward allait les harceler pour connaître la vérité.

    J’ai passé une partie de la nuit chez Cheyenne.

    Début accrocheur ? Ah au regard de la jeune femme, il savait qu’elle aller lâcher sa chienne sur lui la prochaine fois qu’il oserait approcher du penthouse. D’accord, ça n’était qu’une simple comme ça, ça ne voulait pas tout dire non plus. Oui bon, il ne fallait pas se leurrer, Edward avait bien dû comprendre. Il fallait désormais mettre les formes.

    On a beaucoup parlés, on a apprit certaines choses l’un sur l’autre et j’ai fais la connaissance de sa chienne.

    Il regarda Cheyenne, se souvenant encore de la façon dont la chienne lui avait grogné dessus et que la jeune femme avait rit face au sursaut qu’il avait eu.

    Après ça, nous avons encore discutés, mais d’une manière différente. Plus personnelle et intime.

    Se raclant la gorge, il savait qu’il devait le dire, mais étrangement il n’était pas à l’aise. Ca n’était pas parce que Cheyenne était là, non c’était simplement parce qu’il ne savait pas comment il devait qualifier sa relation avec la jeune femme. Est-ce que pour elle c’était juste une fois comme ça où était-elle prête à lui laisser une chance ? Evidemment elle avait été claire la veille au soir, mais il avait besoin de certitudes. Il n’était vraiment pas doué en amour et il avait besoin de l’entendre clairement de la part de la jeune femme pour être sûr qu’il n’avait pas halluciné.

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