Je me sentais mal chez les Omégas. J'avais des relations plutôt étranges avec mes confrères et consoeurs; j'avais l'impression de venir d'un autre monde. Les mecs bouffaient comme des porcs, agissaient en homme des cavernes; ils déjeunaient en pensant à la fête de la vieille et ils dînaient en pensant à celle du soir. Les filles elles passaient tout leur temps à se préparer, comme il y avait toujours un événement auquel assister. Moi dans tout ça, j'étais le mec qui restait dans sa chambre avec sa salade et sa guitare, se demandant bien ce qu'il foutait là. J'avais du mal à comprendre comment j'avais cru pouvoir avoir ma place dans cette confrérie là; certes, je savais comment faire la fête. Je maniais bien la seringue, mais excepté cela, je n'avais pas le même caractère que les autres; en vérité, c'était à peine si j'étais capable de boire avant de me réveiller le matin, sans me souvenir de la vieille, pendant que les autres, eux, pouvaient décrire tout ce qu'ils avaient bus, et à quel point mon lit était confortable. Le pire dans toute l'histoire, c'était quand, vers 17h, tout le monde se donnait le mot pour faire du bruit; à tout les coups, ça tombait quand j'essayais de travailler, comme si je les inspirais. Alors, je prenais mes jambes à mon coup et j'allais rejoindre les sigmas dans leur confrérie; là bas, l'air avait un meilleur odeur, les gens faisaient preuve de plus d'intelligence, et il y avait toujours une petite mélodie en trame sonore. Malgré tout ça, le meilleur truc chez eux restait une petite locataire, blonde, souriante, qui prenait des photos phénoménales; Belammée. Elle m'avait invité à venir faire des gâteaux avec elle, pour fuir les omégas une fois de plus. Jésus avait de la compétition.

J'étais devant la porte de la confrérie depuis deux ou trois secondes, j'avais eut le temps de cogner, et c'était à peut près tout, quand on m'ouvrit. L'étudiant me regarda de haut en bas, me sourit, et me dit d'entrer. Je venais tellement souvent que je n'avais plus à préciser ce que je faisais là, c'était comme si j'avais intégrer le décor, a force de pointer le bout de mon nez chez eux. Bela devait être dans la cuisine, comme techniquement, j'étais là pour l'aider avec ces gâteaux. Étrangement, je connaissais le chemin par coeur... je squattais trop. Bela était là, je la reconnaissais de dos. Je m'approchai subtilement; tel un chat ayant repéré une petite souris; j'étais près à la surprendre en lui cachant les yeux, ou une connerie du genre, quand je fis un faux mouvement, heurtant une casserole, ce qui entraina un effet domino et du bruit. Beaucoup de bruit. « Euh... Salut. » Je souris, un peu honteux de mon manque de contrôle. « J'espère que personne dormais, hein, parce qu'il dort plus là. » J'essayais de faire une blague, même si ça ne paraissait pas trop, pour détendre l'atmosphère, et mes nerfs qui étaient un peu tendus, visiblement.

J'entendais le bruit d'ici. Bien sur la confrérie réputées pour être les fêtards avaient organisées des fêtes qui m'avaient servies, mais il y avait des jours où je n'étais d'humeur. J'aimais connaître les sigmas, ce qu'il faisait et rester seule dans la maison de confrérie, on avait un décor digne d'un magazine de déco, c'était fabuleux à prendre un photo. Cette confrérie est magique. J'envoyais un sms à Charlie et finit par soupirer, expirant la fumée de mon joint, regardant la maison des Omégas, de l'autre côté du chemin des grecs. Capryce y était sans doute, je n'avais pas eu le coeur à y aller. J'avais envie de faire des cookies avec Charlie, maintenant, tout de suite. Je fermais mon livre d'Optique et rentrait dans ma chambre, entre mes draps, attendant impatiemment le lendemain.

J'entendis un bruit de casserole derrière moi et sursautait en poussant un cri de souris. Je me retournais et vis Charlie, en train de dire des bêtises, encore, mais j'étais trop contente de le voir. Je lui souris et me mis sur la pointe des pieds pour l'embrasser, comme nous le faisions, même si nous n'étions pas ensemble. « On est déjà debout depuis longtemps, tous, on a fait un déjeuner tous ensemble avant que les étudiants en musique nous fassent écouter des compos etc, on vient juste de finir, en fait. Je suis contente, ils ont dit que je m'améliorais ! Bon. Cookies ? » Je préférais souvent la pâte crue des cookies, et j'en avalais souvent à en avoir mal au ventre avec Adam. J'ouvrais les fenêtres de la cuisine, connaissant les capacités limitées de la cuisine de Charlie. Je m'assis sur le comptoir, avant de le regarder. « ça s'est pas trop mal passé hier soir ? » Je savais qu'il n'était pas des plus fans de ces soirées, dans le sens où il devait aller à celles qui se passaient dans sa confrérie. A la place, je l'invitais à dormir, ou encore je l'aidais à monter quand il avait trop bu, ce qui nous prenait souvent une bonne heure, car je n'étais que rarement dans mon état normal. Je vis Jefferston passer, qui s'arrêta soudainement, manquant de tomber. « Bela ! T'as Cha... j'ai rien dit. » Je me mis à rire et il reparti. Je pris le verre de Coca que j'avais sorti avant qu'il arrive entre mes mains. « Tu commences à devenir plutôt connu ici, tu devrais venir genre... t'installer, t'sais. Tu sors la farine ma crêpe au sirop d'érable ? » Je bus une gorgée de mon verre, laissant mes pieds balancer dans le vide. Il squattait, alors c'était à lui de faire l'inventaire, comme une mamie avant de préparer un truc pour ses petits enfants, même si il était mille fois plus sexy que la plus sexy mamie du monde.

J'aimais bien Bela. Elle était coule, elle avait une odeur merveilleuse, elle était a tomber et elle avait cette façon de me saluer qui faisait bondir mon coeur à tout les coups. Je répondis à son bonjour par un autre bonjour; sans trop insister; je n'étais pas là pour faire des bébés – juste l'image de moi, un bébé dans les bras m'enlevait l'envie de la toucher, puisque, bien, je n'étais pas tout à fait prêt a avoir un enfant, ni même a y penser – mais plutôt pour faire a manger, malgré mon talent discutable, en matière de cuisine. Bela me parlait des habitude de ses confrère, du déjeuner qu'ils avaient prit ensemble en partageant leurs talents. De quoi me faire baver, quoi. Les Omégas n'avaient pas trop la fibre artistique; certains étaient bien étudiant en art, mais c'était plus un prétexte pour avoir ne pas avoir à étudier et avoir accès aux meilleures fêtes données par la confrérie. Je lui souris, tentant de cacher ma jalousie. « Coule. Moi ce matin, j'ai fait du ménage et ramasser du vomi qui n'était pas le mien, avant de regarder des mecs de trois fois mon poids bouffer les restes d'un pauvre petit cochon. Mais ouais, c'est ça. Cookies. » Je mis les mains sur le comptoir, attendant les ordres du chef, quand je sentis bouger dans ma poche. J'aventurai ma main, pour y sentir quelque chose de gluant et de visqueux. Ils avaient oser? Comment j'allais justifier d'avoir un crapaud dans ma poche, moi? Je pris une grande inspiration et regardai Bela. « En fait, attends, j'ai un cadeau pour toi. » et je sorti le crapaud de ma poche, la regardant, espérant ne pas attirer trop de dégout; dans le meilleur des cas, elle se mettrait à rire, croyant à une blague... Elle me regardai, sans trop réagir. « Je le mets... ?» et elle me le pris, précisant qu'il glissait, avant de l'amener ailleurs; elle revint, se lava les mains – ce que je fis aussi – avant de s'asseoir sur le comptoir, me demandant si ça ne c'était pas trop mal passé, à la fête de la vielle. Je me contentai de hausser les épaules; je m'habituais tranquillement à mon train de vie, même si ce n'était pas le meilleur. Je restai un moment, à penser, jusqu'à ce que la voix de bela me rappelle à l'ordre, me disant que je pourrais commencer à envisager un déménagement, et me demandant de sortir la farine. Je fis un tour sur moi même, essayant de me remémorer dans où elle était rangée. Je me penchai finalement, pensant avoir trouvé, devant une armoire en dessous du comptoir où bela était assise. « Nah, je devrais faire une demande pour ça, et moi aller voir la direction... non merci. Sinon, voilà, petite gauffre aux framboises. » je sortis le contentant de farine et le posai à ses côtés, en lui souriant. « prête à faire des cookies, madame la chef canterburry? »

Je fis une grimace en attendant le programme qu'avait eu Charlie. Déjà, le vomi, c'était dégueulasse, ensuite, le porc, c'était pas vraiment génial non plus. Aussi loin que je peux me souvenir, mon père ne m'a jamais laissé mangé un truc qui avait du sang dedans. Mais ici, ils comprenaient, la ville avait déjà une forte tendance écolo et quand je disais venir de Miami, ils riaient, ne me croyaient pas jusqu'à ce que je montre mon permis, de l'état de Floride. Ils me souriaient et je racontais comment je faisais du roller en bikin, quand venait l'été. Alors on riait et un étudiant en théâtre arrivait, nous demandant un avis sur un monologue qu'il allait nous jouer. J'aimais cette confrérie, je me sentais... chez moi. J'aimais beaucoup Charlie aussi, il me faisait sentir... je ne saurais pas comment expliquer ça, mais je me sentais bien. C'était différent. Mais je crois que dans cette cuisine, avec lui, j'avais vraiment le sentiment, pour une fois, d'être là où j'étais supposé être. Il me ramena à la réalité et je me mis à rire, une nouvelle fois. J'étais de bonne humeur. Je fis un bon du plan de travail et lui prit le crapaud des mains. « Putain ça glisse, je vais le faire tombeeeer. » Je fis des petits pas rapides, comme un lilliputien qui ferait une course, et le crapaud fit un tour de toboggan de mes mains à l'aquarium que des gens plus âgés avait mis dans le salon parce qu'il produisait une lumière accueillante quand tu rentrais défoncée à quatre heures du matin, selon mon expérience. J'avais, ce soir là, passé le restant de ma nuit à regarder le poisson clown nager, jusqu'à sentir l'odeur des pancakes et du café, comme dans une famille. Je lavais mes mains et me remit sur le comptoir, en attendant la farine. Je le vis faire un tour sur lui-même, ce qui me fit sourire, sachant qu'il devait connaître toutes les pièces de la maison, sauf celle-ci. Il finit par trouver le bon placard et je remontais mes jambes pour qu'il puisse accéder à la porte et me tendre la farine. « Pas forcément, tu squattes mon lit et pouf, done. Capy râlera juste un peu, mais ça peut le faire. » Je finis par hausser les épaules, ça semblait plus simple comme ça. J'eus le paquet dans les mains et il dit un truc qu'il ne fallait pas. Je voulais lui donner une légère tape avec le paquet, j'oubliai qu'il était préalablement ouvert et il en reçu sur lui. « Hum. Fallait pas m'appeler madame, Silver. » Cela n'aurait pas du être si extrême, mais bon, au point où j'en étais, ce qui était fait, était fait. Même si je blâmais ma maladresse pour ça, je trouvais ça plutôt drôle, tout compte fait.

Squatter son lit. C'était une idée pas mal. Surtout parce que son lit était mini – du moins, il me le paraissait à moi, comme tout ceux des confréries, et qu'elle sentait bon. Mais sa colocataire... mes études... et toutes ces belles personnes qui trainaient sur le campus qui n'auraient plus le loisir de venir visiter mon lit... Non, je ne pouvais pas; pas pour des semaines complètes, du moins. Je lui souris. « Nah, ça serait injuste pour le reste de Bekeley, tu crois pas? » Je ris à ma propre blague, comme le plus parfait des boulets. J'étais sur le point d'ajouter un point, pour justifier mon rire, quand elle me donna un coup, avec la farine, qui pouffa et se rependit. Il neigeait sur moi. J'ouvris les yeux, elle était là, à ce moquer de moi. J'essayai de garder mon sérieux, ce qui n'était pas trop facile. Je ne savais pas trop si je devais faire comme si j'étais fâché, ou amusé; et comment je devait la punir de m'avoir salit, alors, je lui demandai. « Un bisou ou une giffle? » Je la regardai dans les yeux; ses cheveux volaient autour de son visage la rendant encore plus mignonne. Soudainement, une idée ce plaça dans mon cerveau; depuis quand les criminels avaient-ils le choix de leur sentence? C'était à moi, au juge, de décider, après tout. Alors, je l'embrassai; plein de farine, on aurait presque pu faire du papier mâché, si ses lèvres auraient été faites de papier journal. Je reculai, après l'avoir assez puni. « J'crois que les cookies peuvent attendre, j'ai plus envie de manger que de cuisiner; pas toi? » et je n'avais pas envie d'attendre non plus. Je pris sa main dans la mienne, et je la tirai vers moi, la faisant tomber du comptoir. Je connaissais le chemin vers sa chambre par coeur. Je l'amenai, la guidant, vers sa chambre à elle. J'ouvris la porte; sa chambre était pareille comme à l'habitude; il y avait toujours le lit de sa chère colocataire que je n'aimais pas tant. Son lit parfait, sans ressort étirés, rien... c'était l'occasion de me venger de toutes ces fois où elle m'avait fait sortir puisque je faisais trop de bruit. Je n'étais pas du genre à chercher la vengeance, seulement... j'avais vraiment envie de sauter sur son lit si parfait pour cela. Je lâchai la main de bela, et courrut vers le lit de Capryce; je montai rapidement, et commença à bondir, je pouvais toucher le plafond. Bela me regardait comme si j'étais un extraterrestre. Moi, j'étais un oiseau, battant des ailes et tentant de m'envoler. « JE VOLEEEEEEEEEEE! » Je sentis un ressort lâcher sous mon poids. Mon travail sur ce lit était terminé. Je me laissais tomber assit, et regardai la belle Belammée. « On en était où déjà? » Je m'approchai d'elle; « Si elle se plaint de mal dormir, tu lui diras que c'est de sa faute, je sais pas, mais j'ai vraiment du mal avec cette fille... c'est vraiment ton amie? »

Je levais les yeux au ciel. Voilà à quoi me servait les soirées de beuveries. Me trouver un petit-ami dont je me lasserais après une semaine pour oublier le fait que Charlie comptait se chopper des maladies en se tapant tout Berkeley. J'aurais bien soupiré et parler d'herpès sauf qu'il finit par me faire un remix d'Halloween. Si je n'étais pas non-violente, je lui aurais sans doute mit une baffe. Si il m'avait laissé répondre, aussi, car à peine avait-il énoncé ces ceux propositions, il avait déjà posé ses lèvres enfarinées sur les miennes. A peine se détachait-il que je soufflais de la farine qui m'était rester dans sa bouche par sa faute. Je sentis un vertige et me retrouvait les pieds sur le sol, ma main dans celle de Charlie qui guida nos pas communs jusqu'à ma chambre, que je partageais avec Capryce. Je fermais la porte et me dirigeait vers mon armoire, où je rangeais les joints que je roulais en cas d'insomnies et en prit un dans ma réserve avant de faire vomir une flamme jaune, légèrement bleutée à la source. Je l'entendis crier et finir par seulement lâcher un : "Mais bordel, t'as pris quoi avant de venir ?" Il finit par s'assoir sur le lit alors que j'expirais une bouffée de fumée avant d'ouvrir la fenêtre, ou je me ferais disputer. "On en était au fait que tu venais de m'appeler Madame, connard." Il se rapprochait de moi et je déposais un baiser sur ses lèvres, encore un, toujours et encore, sans me lasser. "huh huh. Je la connais depuis petite, je dois avoir des photos d'elle quand elle était encore grosse. Mais tu vois, si t'étais sigma, on aurait pas de soucis de colocataires. Juste de savoir qui a la chambre la nuit, à moins de faire des threesome, mais bon." Je réfléchis quelques secondes. "oh merde, je crois que ça m'est déjà arrivée, mais j'avais beaucoup bu ce soir là, ils ont eu de la chance que je leur vomisse pas dessus." Je m'en souvenais encore, quand je n'avais plus d'argent pour acheter de l'herbe, lors de mon voyage à travers les États-Unis d'Amérique, je proposais simplement une chose : faire un tour à l'arrière du van pour trouver un bon rangement, au cas où. C'était comme cela que ça marchait pour moi, parce que j'étais mince, blonde, alors tout allait bien pour moi, toujours. Je restais encore à quelques centimètres de Charlie, peu de distance nous séparait une fois encore, mais on était jeunes, on avait le temps de foirer avant de penser aux conséquences et aux erreurs. Je regardais aux alentours et vit une peluche de Salamèche sur mon lit, qui me fit rire. D'habitude, je la cachais. « Tu sais pourquoi je préfère Salamèche à n'importe quel humain/pokémon existant ? Parce que dans le jeu, c'est le premier que j'ai eu, et j'aime le fait qu'il ait un truc pour survivre. C'est pas juste sa flamme, c'est la fleur du petit prince ce machin. Et dans le dessin animé, quand Ash croise un salamèche la première fois, il pleut, vraiment fort, mais il reste à s'abriter sous une feuille, parce que son dresseur lui a dit qu'il reviendrait, et il y croit, il est dévoué et il n'abandonne pas. Alors qu'il a tort, son dresseur ne reviendra pas, mais lui, il sait aimer inconditionnellement, sans retour, sans attente, parce qu'il a pas besoin de grand chose, il a juste besoin de sa flamme finalement, mais son dresseur... c'est sacré pour lui, il ne le trahirait jamais, c'est dingue. Et puis il est terriblement chou, il saurait allumer mes cigarettes et faire des feux de camps, on ferait griller de la nourriture pour pokemon et de la guimauve et on serait contents. Tu sais, même si les Pokémons peuvent pas parler, si je croisais un Salamèche, j'en aurais rien à foutre, c'est le meilleur compagnon qu'on puisse avoir et il a toutes les qualités pour être quelqu'un de bien, il m'impressionne à chaque fois, il sait se battre pour ce en quoi il croit. J'aimerais bien être un Salamèche, j'aurais l'impression d'être quelqu'un de bien... »