the great escape
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ANDY •• take me home before the storm

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ANDY •• take me home before the storm Empty
MessageSujet: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyMar 15 Mar - 20:38


ANDY •• take me home before the storm 353705tumblrlhikys0Lmm1qcudg7o1500



J'aime pas être là. J'aime pas revoir ces quelques pièces délabrées qui m'avaient vu grandir. Assis, jambes croisée sur le canapé, je me mords nerveusement la lèvre inférieure. Mon petit frère est occupé à jouer à un jeu vidéo, ce qui m'occupe les yeux pour éviter de penser au reste. J'sais pas pourquoi je suis venu aujourd'hui, pourquoi ce soir. J'étais sortit de l'hôpital il y a une grosse semaine, et j'avais encore un peu de mal avec les longs trajets. J'prenais tous les médocs que m'avait filé le médecin, et je ressentais un mieux considérable … mais faire des centaines de mètres, c'était encore impossible. Ou il fallait que je fasse des pauses toutes les six minutes. Déjà, rien que pour venir chez mes parents, je m'étais arrêtés trois fois. J'crois bien que le sport et moi, c'était terminé. Je voulais pas en faire une carrière de toute façon, donc c'était pas gravissime. Parfois, je me demande comment on peut laisser un gamin jouer à des jeux comme ça. C'est sûrement le dixième type qu'il vient d'assassiner depuis que je suis arrivé. Et ça ne fait qu'un petit quart d'heure que j'ai les fesses posées sur le canapé. J'sais pas, je passais pas ma vie derrière un petit écran à son âge, j'allais courir dehors, me battre un peu, des conneries de gosse quoi, qui m'avait permis de me forger. Je croise les jambes, arrêtant de mordiller ma lèvre. Si je m'écoutais, elle serait déjà en sang à cause de mon stress d'être ici. Ma mère, assise à côté de moi prends une de mes mains entre les siennes. Je tourne les yeux vers elle, la gratifiant d'un léger sourire. C'est crispé, l'atmosphère est lourde. C'est pas nouveau chez les Wilshire ce genre d'ambiance. A chaque fois qu'on a un truc à dire au paternel, c'est le même bordel. On attend qu'il rentre après s'être briffé les uns les autres. Pas un mot ensuite, ou des vieilles blagues balancées d'un coin à l'autre de la pièce pour réchauffer l'ambiance et attendre sa venue. Comme cette fois où j'avais dû lui annoncer que je quittais l'appartement familiale pour m'installer en ville, commencer mes études. Ma mère, forcément qu'elle était heureuse pour moi. Elle tenait pas à nous voir moisir dans notre banlieue toute notre vie, ou même traîner chez eux après notre majorité. J'sais plus vraiment ce qu'il m'avait baragouiné ce soir là, un mix entre : tu dois rester ici on a pas l'argent pour des études, et c'est que les pourris par le système qui vont à l'université. « Je suis contente, que tu sois heureux avec Andreas. » Je me rapproche un peu de ma mère, passant un bras autours de ses épaules maigres. Elle comprenait, elle. Elle comprenait toujours. Le bruit d'un trousseau de clés raisonne sur le palier. Je lâche les épaules de ma mère, me relève en recommençant à mordiller ma lèvre.

J'me sent comme le premier soir où j'ai recommencé à voir Andreas. Après ces quelques années où l'on c'était perdu de vu et où j'avais rappliqué, la gueule cassée et d'une humeur de chien à son appartement. Sauf que cette fois, j'ai pas juste quelques bleus et mal aux côtes. Ma lèvre est complétement défoncée, mon arcade saigne comme jamais. Il c'est lâché ce soir. C'est pas tous les jours que son fils vient lui dire qu'il se tape des mecs en même temps, et qu'il aime ça. C'était ce que je pouvais lui dire de pire je crois. Enfin c'est ce qu'il m'avait dit avant de m'en mettre une. Il ne m'avait même pas laissé finir ma phrase. Juste le temps de lui avouer que je fréquentais un homme qu'il était déjà partit à hurler, à me traiter de tous les noms, m'envoyant dégager de la maison à coups de pieds. Retourner le voir une fois, ou même le croiser au détour d'un bar, c'était du suicide maintenant. Je n'existais plus pour lui. J'avais espéré quoi en même temps ? Qu'il s'asseye, pousse une petite gueulante pour la forme et me dise que je restais tout de même son fils, qu'il respectait mes choix de vie sans pour autant les approuver ? Non, non, tout ce qu'il avait vu, c'était un d'ces petits pédé à qui on aime bien casser la gueule. Je me souviens encore de ce jour, autours de la table du dîner, où il nous avait parlé de sa période dans l'armée. Et de cette espèce de taffiole qui aimait bien se promener en se trémoussant dans les couloirs de leur dortoir. C'était dégueulasse qu'il avait dit en rigolant. Alors avec ses potes, il l'avait frappé sous la douche, lui avait déchiré ses affaires pour qu'il quitte le régiment. C'qu'ils avaient rigolé ce jour là ! Et ce qu'il avait pu se marrer en nous le racontant. Alors moi, son propre fils, c'était impensable que je puisse aimer les hommes. Je me retrouvais pour lui au même stade que l'autre pauvre type qui c'était fait massacré par une bande d'ukrainien trop pleins de testostérones et stéréotypes. Ce soir, la taffiole, c'était moi. Alors ce soir, c'était moi à qui on avait bien cassé la gueule. Devant la porte d'Andreas, je reste deux secondes hésitant. Je devrais peut être retourner dans ma résidence ? Me soigner tout seul ou appeler quelqu'un pour m'aider. Déjà que le coup de l'hôpital lui avait fait peur, j'étais pas obligé de lui imposer ça ce soir. Je laisse échapper un soupire. Je sais même pas comment j'ai eu la force de me traîner jusqu'ici, ce que je sais par contre, c'est que je ne pourrais pas changer de chemin pour rentrer à mon appartement. Je finis par sonner à sa porte, les larmes me montant directement aux yeux.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyMer 16 Mar - 16:33

ANDY •• take me home before the storm 778283Sanstitre25
.SOAN & ANDREAS.
.TAKE ME HOME BEFORE THE STORM.

« Allez, encore un verre Andy ! » Gueule le patron de l'autre côté de comptoir en me faisant un signe de la main. Je laisse échapper un rire et fais un hochement de tête en signe d'affirmation. Je vais encore finir complètement déchiré à ce rythme là. Nouvelle cigarette portée à mes lèvres, j'attrape le premier briquet qui me passe sous la main et l'allume. Je tire une latte et recrache la fumée avant de m'affaler sur la chaise. Ce soir c'était soirée entre potes. Depuis que j'étais avec Soan, il est vrai que je passais beaucoup plus de temps avec lui, qu'avec mes potes. J'avais besoin de changer un peu d'air. Ce n'est pas que j'en avais marre d'être avec mon petit-ami, au contraire j'adorais passer du temps avec lui, mais rester tout le temps collés l'un à l'autre, c'est un peu saoulant à la fin. Alors ouais, ce soir j'avais décidé de retrouver ma petite bande histoire de reprendre ma « vie d'avant ». Il faut quand même dire ce qu'il y est, depuis que je suis avec Soan je me suis tout de même calmé. A commencé par le fait que je ne rentre plus chaque soir avec une fille ou un mec different. Et puis je suis peut-être un peu moins con sur certaines choses. Comme par exemple son angoisse permanente qu'il avait qu'on s'affiche tous les deux en publique. Je lui avais laissé le temps. Avec des difficultés parfois car je ne peux pas renier la vraie personne que je suis, mais je prennais sur moi. Je suis peut-être un peu moins impulsif en fait. En même temps je lui avais promis de changer et c'est ce que j'essaie de faire. Je m'y prends mal, voir même très mal par moment, surtout lorsque je pète un cable pour X ou Y raison et que je lui en met plein la gueule. Le truc c'est qu'après Soan se met à pleurer et moi je finis par lui céder comme toujours. En fait, on est trop explosifs tous les deux et pour un rien ca pete. On n'arrive pas à s'accorder sur quelque chose. Même sur un DVD, il nous arrive de s'engueuler juste à cause de ca. C'est con, mais c'est nous. Bref, pour en revenir au sujet principal, Soan et moi on faisait soirée séparée ce soir. Il m'avait juste dit qu'il avait un truc important à faire et qu'il ne serait surement pas là de la soirée. Je ne savais pas du tout ce qu'il allait faire, mais comme je lui faisais entièrement confiance, je savais qu'il n'irait pas se taper une de ses copines de classe.

J'sais pas quelle heure il est, mais je sais qu'il est tard. Et comme j'ai envie de rentrer en marchant normalement appartement et non pas en rampant comme un con sur le trottoir parce que j'ai trop picolé, je décide tout simplement qu'il est temps pour moi de rentrer. C'est pas que je m'emmerde, bien au contraire, mais je commence à fatiguer. J'suis plus trop habitué à picoler tous les jours comme ca et a encaisser des litres sans avoir la tête qui commence à tourner. Je pose la bouteille de biere sur la table en la faisant légèrement claquer et ecrase la fin de ma cigarette dans le cendrier deja bien rempli. « Ciao les mecs. » Dis-je en quittant la table tout en leur faisant un signe de la main. Finalement je me demande si ce n'est pas plutot le fait qu'il y ait une forte concentration de fumée dans le bar plutot que la fatigue qui me pique les yeux. Je dois avoir les yeux explosés tellement ils me brulent. Merde. J'ai vraiment du bol si les flics ne passent pas dans le coin et ne m'arrêtent pas parce qu'ils pensent que je viens d'aller me shooter dans une ruelle comme un vieux junkie. Les mains dans les poches de ma veste en cuire je déambule dans les rues plutot désertes de San Francisco. Parfois je me demande où sont passés les gens ici. C'est vrai, il y a une forte population de jeunes étudiants débauchés et irresponsables, alors pourquoi n'y a t-il personne – hormis moi – avec un taux d'alcool supérieur à la normale ? Pas le temps de me poser d'avantage de questions existentielles que j'arrive rapidement devant ma résidence. J'entre dans le hall et grimpe les escaliers. Il y a tout de même quelque chose qui me chiffonne. C'est quoi ces tâches de sang sur chaque marche ? Je lève un sourcil, l'air perplexe et m'arrête deux secondes. Je crois que c'est encore mon cinglé de voisin. Il a encore du buter une bestiole et la trainer dans les escaliers comme un si c'était une serpillère. Un de ces jours ca ne m'étonnerait même pas d'apprendre qu'il a tué sa femme ce malade. Je mène une vie dangereuse. Je reprends ma route tranquillement et arrive au pallier. Mes yeux restent machinalement fixés sur les tâches de sang, et moi je les suis comme si j'étais le Petit Poucet. J'suis sûr que j'ai l'air d'un con. Mais j'ai encore plus l'air con lorsque je me rends compte qu'elles continuent vers mon appartement ces fameuses tâches. Des pieds. Jvois des pieds. Je relève brutalement la tête, n'ayant même pas remarqué que quelqu'un se trouvait là. « Soan ?! Qu'est-ce que tu fous-là ? » Je m'exclame surpris avant de pauser une main sur son épaule pour le forcer à se retourner vers moi. Pour être honnête, je crois que j'aurais préféré qu'il reste de dos. « PUTAIN ! Qui t'as fait ca ?! » Je gueule en détaillant son visage. « C'est une manie chez toi de venir avec la gueule défoncée ? » Je ne peux m'empêcher de lui dire. « Merde. Excuse c'est pas c'que je voulais dire. Viens, on rentre. » Dis-je avant d'ouvrir la porte de mon appartement.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyDim 20 Mar - 20:21



J'aurais jamais dû y aller, pas ce soir. J'étais pas assez remis de ma maladie pour endurer la colère de mon père. J'avais juste sauté sur l'occasion d'Andreas allant à une soirée pour sortir les voir. J'aurais pu faire comme lui, non, j'aurais dû faire comme lui et aller me prendre une cuite. Ou rester à son appartement pour réviser un peu. Rester tout le temps coller l'un à l'autre, c'était étouffant. Je l'aime, plus que tout, et je ne m'imagine plus sans lui, mais moi aussi, j'avais besoin d'espace. Quand on serait plus vieux, il nous faudra un grand manoir, ou une villa en bord de plage pour éviter de se prendre la tête ou de se croiser à chaque fois qu'on change de salle. Les apparts c'est bien, mais petit. On dirait presque qu'on ne se supporte plus à m'entendre, ce qui n'est absolument pas le cas. La vie n'est absolument pas un long fleuve tranquille pour tous les deux, mais on arrive à tenir la barque droite pour le moment. Je donne un nouveau coup à la porte de mon petit ami avant de glisser le long du mur. Putain, il était pas encore rentré, j'entendais aucun bruit à l'intérieur. Si ça se trouve, il dormait même pas chez lui ou finirait écroulé le long d'un trottoir, dans un caniveau. Je lève la main, la posant devant ma bouche pour étouffer une quinte de toux. Fait chier, cette situation me donne encore plus envie de pleurer. C'est le genre de moment, où tout te tombe dessus, et où tu as l'impression que ta vie est complétement ratée, du premier jour à maintenant, et que jamais tu n'arriveras à t'en sortir. On a tous vécu des jours comme ça, ne serait ce qu'une petite heure. Ce soir, c'était pas mon soir, et là, je ne voyais absolument pas ce qui aurait pu m'arriver de pire. Quoi que, quelqu'un trouvant que je fais trop de bruit et qui appelle les flics pour me faire dégager. Ou un mari qui apprend que sa femme le trompe, qui devient fou et m'attaque au couteau. De toute façon, on verra bien ce qui va m'arriver, vu que je ne risque pas d'aller bien loin vu l'état dans lequel je me trouve. Doucement, je pose l'arrière de ma tête contre le mur, essayant de retrouver une respiration plus ou moins stable. Il m'aurait fallu une clope, pour calmer mes nerfs ou m'achever un peu plus les poumons. Le médecin m'avait interdit de re fumer avant plusieurs mois, Andreas en rajoutait aussi une couche. C'était l'occasion d'arrêter définitivement remarque, même si je trouvais toujours le moyen de me planquer pour m'en griller une ou deux.

Les yeux fermés, j'ai du mal à me rendre compte du temps passé avant d'entendre des pas dans le couloirs, les escaliers. Faut que je me redresse. Une main posée à terre, je me redresse en chancelant un peu, me rattrapant à la porte de l'appartement d'Andreas. Je commence à avoir froid et de nouveau, mes yeux se ferment. Je dois vraiment être crevé, ou blessé. « Soan ?! Qu'est-ce que tu fous-là ?. » La voix d'Andreas me reconnecte à la réalité, et sa main vient se poser sur mon épaule. Je me retourne doucement, bouche entre ouverte, prêt à lui expliquer pourquoi je suis dans cet état... « PUTAIN ! Qui t'as fait ca ?!  » … mais encore une fois, il est plus rapide, et prends les devants en me coupant la parole. Qui m'a fait ça ? C'est mon pôpa ! « C'est une manie chez toi de venir avec la gueule défoncée ? » Je sent une bouffée d'énervement me secouer l'estomac. Mais quel connard ! On fait pas ce genre de blagues à son petit ami à la gueule cassée ! A croire qu'il ne peut pas s'en empêcher, de passer pour le connard de service dans n'importe quelle occasion. Comme si on allait voir les gens mourants à l'hosto, en leur envoyant une grande claque dans le dos en leur balançant en rigolant t'as mauvaise mine toi, faut prendre l'air plus souvent. Bon, je suis pas mourant, je suis pas non plus à l'hosto, mais quand j'y étais, et qu'Andreas avait été certain que je m'en sortirais, les blagues avaient fusées. « Merde. Excuse c'est pas c'que je voulais dire. Viens, on rentre. » Andy finit par ouvrir la porte de son appartement, et je m'y engouffre rapidement. J'ai trop froid pour rester dehors, les jambes pas assez solides pour rester des heures debout. Direction le canapé, sur lequel je m'assieds, tête posée contre un des coussins. S'il me fait une remarque sur une possible tache de sang sur l'accoudoir, je lui crame les cheveux pendant la nuit. « T'aurais pas … de la glace ? » Ouais, sinon demain, je vire à elephant-man, pas sûr qu'il me trouve toujours sexy comme ça mon Andy. « J'suis allé voir ma famille. Mon père était tellement content de me voir, qu'il m'a payé une bière. » La bière, je me l'étais reçu dans la gueule plutôt. C'est dingue, qu'une famille puisse en arriver à ce point là au niveau relationnel.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyLun 21 Mar - 19:14

La soirée avait pourtant bien commencé. J'étais sorti avec mes potes, on avait bu un coup, joué au billard, on avait déliré; bref une bonne petite soirée comme je les aimais. Mais - ouais il y a toujours un mais – tout avait basculé au moment où j'étais rentré à mon appartement. C'était vraiment trop demander pour que tout soit parfait pour une fois ? Que tout aille bien dans le meilleur des mondes ? Putain. Je ne saurais même pas expliquer l'effet que ca m'a fait de voir mon petit-ami dans cet état là. Et moi qui croyais que c'était mon imbecile de voisin qui avait buté quelqu'un. Pendant quelques secondes je me demande ce qu'il se serait passé si je n'étais pas rentré chez moi. Si finalement j'étais allé dormir chez un pote parce que j'avais trop picolé et que je n'étais plus apte à rentrer ma clef dans le trou de la serrure. Soan se serait vidé de son sang sur mon beau paillasson tout neuf ? Actuellement, Soan c'était un peu un concentré de tous les films d'horreur que j'avais pu voir et qui m'avait fait bien marrer. Là, pour être honnête, je rigole beaucoup moins. La seule chose que je trouve pour ne pas paniquer et penser que mon petit-ami va crever sur le devant de ma porte en se vidant de son sang, c'est de gueuler et de raconter de la merde comme je sais si bien le faire à toute heure de la journée. Depuis que je le connais, Soan a toujours eu l'art et la manière pour se foutre dans les emmerdes. Sincèrement je ne sais pas comment il fait, mais c'est le roi. Je ne sais pas ce qu'il a foutu sur ce coup là, mais en tout cas il a pas été raté. Rapidement j'ouvre la porte de mon appartement et le laisse entrer en premier. Je referme la porte à clef – on sait jamais si le psychopathe qui lui a fait ca l'a suivit. Nerveusement j'envoie valser ma veste en cuire sur l'un des fauteuils du salon et passe une main dans mes cheveux tout en fixant Soan du coin de l'oeil. J'me sens mal pour lui. Respire Andreas, respire. Ton mec est juste...avec la gueule refaite. Une clope. Il me faut une clope ! Je fouille dans la poche arrière de mon jean et sort mon paquet. J'allume ma cigarette et envoie valser le paquet sur la table de salon. « T'aurais pas … de la glace ? » Je tire une latte. « Ouais. J'dois avoir ca quelque part. » Je lui réponds avant de filer droit dans la cuisine pour retourner tout mon frigo. De la glace j'en avais toujours chez moi. Bah ouais, pour l'apéro c'est mieux. La poche de glace à la main, je retourne dans le salon et prend place aux côtés de Soan sur le canapé. Je pose ma clope dans le cendrier et pose la glace au coin de l'oeil de Soan. « Bouge pas ! » Dis-je alors que ce dernier fait un léger mouvement de recule.

« Faut peut-être que t'ailles à l'hopital... » Je lui dit sur un ton inquiet. Après tout, il était sortit de l'hopital depuis très peu de temps et était encore malade bien que je le force à prendre ces putains de médicaments. Je prends son visage entre mes mains et lui examine attentivement. « Heureusement pour toi je connais un bon chirurgien esthétique. » Andy ta gueule. « Tu t'es battu avec tous les mecs de ton quartier pour en arriver là ? » je lui demande en faisant une moue avec ma bouche. « J'suis allé voir ma famille. Mon père était tellement content de me voir, qu'il m'a payé une bière. » Ceci explique tout. Je lève un sourcil. Il me faut quelques secondes le temps que mon cerveau fasse le trie dans les informations qu'il reçoit. « Attend...Dis moi que c'est une blague...C'est encore à cause de ton vieux ?! C'est ce connard qui t'as fait ca ?! Pourquoi est-ce qu'il t'a fait ca ?! » Je m'exclame en écarquillant les yeux. Son père je ne pouvais pas le sentir et c'était réciproque. Le père Wilshire c'était un gorille. Ou plutot Jabba the Hut en version Rocky Balboa. C'est d'ailleurs pour ca que je ne met jamais les pieds chez Soan lorsque son paternel est là. Merci mais je tiens trop à mon magnifique visage pour me faire défigurer à coup de bouteille de bière. Son père était vachement doué pour les ravalements de façade c'était sur et certain. J'comprends pas qu'il n'en ait pas fait son métier d'ailleurs. Trêve de plaisanteries. Je finis par lâcher le paquet de glace et pose ma tête entre mes mains. Andy c'est pas le moment de s'énerver. Trop Tard. Je me lève d'un bon du canapé et me poste en face de mon petit-ami. « Bordel mais c'est quoi son problème à ce con ?! Qu'est-ce qui lui plaisait pas pour qu'il te face subir ca hein ?! » Je gueule à travers l'appartement. « Tu trouves que c'est normal toi ?! Dès qu'un truc va de travers c'est pour ta gueule ! » J'enchaine. « Tu sais quoi ? J'vais aller le trouver moi ton paternel ! Et j'en ai rien à foutre qu'il me tabasse, il peut même me tuer si il veut ! » Personnellement son vieux ne me faisait pas peur. Enfin si un peu quand même. Il faisait à peu près quatre fois ma largeur. Parfaitement décidé à faire ce que je viens de lui dire, j'attrape ma veste et l'enfile. En tout cas une chose est sûre, j'suis bien content de ne pas avoir de père moi.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyDim 27 Mar - 21:26


Je crois que la colère ou l'énervement calme toutes les douleurs. J'suis tellement remonté contre mon père que les quelques plaies, je ne les sent même plus. J'sais pas s'il existe un moyen de le rapatrier en Ukraine, faudrait qu'il y ait une guerre là bas, contre la Russie, et je suis persuadé qu'il partirait par le premier vol pour rejoindre les steppes. Depuis que je suis môme, je suis persuadé qu'il a toujours un sac de voyage prêt au cas où cette éventualité de guerre se produise enfin. Bon vent, si tu pouvais te prendre une balle au passage, ça serait pas de refus, un beau cadeau de noël même. Et ma mère, je ne sais même pas pourquoi elle reste avec lui, toutes ses années à ses côtés sans demander le divorce ni même l'évoquer à un seul instant. A sa place, je n'aurais pas hésité, j'aurais fait mes valises tout de suite et, quitte à tout devoir recommencé à l'autre bout des états unis, j'aurais pris les voiles dans la soirée. Le plus loin était le mieux. Il lui faisait peur. Il me faisait peur, une vraie peur, pas juste de l'appréhension, ou la petite crainte de se faire engueuler quand ses parents s'aperçoivent que leur rejeton est en train de se griller sa première cigarette dans leur dos. J'sais pas comment on pouvait en arriver là, finir dans cet état là. Si j'avais des enfants, quoi que vu comme c'était partit, j'en aurais pas des masses ( pas faute d'essayer pourtant ), jamais je n'oserais lever la main sur eux. Si ton gosse fait une connerie, tu lui passes un savon, tu lui dis que c'était mal et, à la rigueur, une petite tape derrière la tête suivi d'une menace dans le genre si jamais tu recommences ... avec les points de suspension à la fin pour garder le suspens sur ce qui arriverait si jamais il refaisait une connerie, c'est à dire, absolument rien de grave. Au pire des cas, j'confisquerai sa game boy à mon fils, et ses barbies à ma fille, histoire des les faire chier pendant quelques jours. Mais de là à leur mettre une dérouillée parce que ce qu'ils ont fait été mal … Quand on sait que ce terme est relatif pour des gosses. Fin bref, tout ça pour dire que plus tard, je préfère crever que d'un jour, ressembler à mon père. J'pense que je prendrais exemple sur ceux d'Andreas, enfin sur sa mère et son beau père. Malgré le fait qu'ils ne me portent pas dans leur cœur, j'trouve qu'ils sont plutôt cool. Surtout avec leurs gosses.

Enfin assis sur le canapé et fermé dans l'appartement, je demande à Andy un peu de glace, histoire que demain, je me tape pas le physique à elephant man. Déjà rien qu'aux regards que me lance Andy, j'dois pas être le mec le plus sexy de sa résidence, j'imagine pas si je reste comme ça. Il se lève, va vers son frigo et revient avec la poche de glace, bras tendu pour me la coller sur la figure. Pur réflexe, je me recule un peu. « Bouge pas ! » Keep calm ! J'arrête de me reculer, et le laisse faire. C'est gelé, je retient un frisson. « Faut peut-être que t'ailles à l'hopital... » Non, non faut pas. Je me vois mal rappliquer devant un toubib comme ça, il va forcément me demander ce qui m'est arrivé et l'excuse du : je me suis cassé la gueule dans les escaliers ne va pas marcher. Je me suis fait casser la gueule par contre ouais, elle risque de passer comme une lettre à la poste mais s'il appelle les flics pour que je dépose une plainte, en sachant que j'ai déjà eu des problèmes avec eux, je tiens pas à ce qu'ils refouttent le nez dans mon casier. « Non, j'préfère pas. J'veux pas de problèmes et ça passera bien tout seul. » Andy pose ses mains sur mon visage, pour m'observer. Ça me gêne qu'il me voit comme ça. C'est con mais ça me met mal à l'aise. « Heureusement pour toi je connais un bon chirurgien esthétique. » Merci pour tes remarques mon cœur. Je dis rien, esquisse juste un sourire. J'commence à le connaître, par cœur même, donc c'était comme si je m'y attendais à cette remarque. « Tu t'es battu avec tous les mecs de ton quartier pour en arriver là. » Autant lui dire la vérité, il fait partit des rares à en savoir un minimum sur ma famille de taré. « Dis moi que c'est une blague...C'est encore à cause de ton vieux ?! C'est ce connard qui t'as fait ca ?! Pourquoi est-ce qu'il t'a fait ca ?!. » Andy commence à gueuler, et je baisse automatiquement les yeux. « J'suis allé voir ma mère à la base, pour lui dire pour toi et moi. Elle t'aime bien tu sais... mais mon père semble pas lui. J'pense que … qu'il a pas du tout aidé à ce que j'assume notre relation. » Absolument pas même. A la fin de mon explication, Andy se lève d'un bond du canapé, plus énervé que jamais. « Bordel mais c'est quoi son problème à ce con ?! Qu'est-ce qui lui plaisait pas pour qu'il te face subir ca hein ?! Tu trouves que c'est normal toi ?! Dès qu'un truc va de travers c'est pour ta gueule ! Tu sais quoi ? J'vais aller le trouver moi ton paternel ! Et j'en ai rien à foutre qu'il me tabasse, il peut même me tuer si il veut !. » Quoi ? Aller le voir ? Il a pas l'air de déconner en plus ce con. Andy attrape sa veste, prêt à s'en aller. « Putain Andy, calme toi, reste avec moi bordel. » je me met à gueuler à mon tour. « Tu veux faire quoi là bas ? Tu f'ras même pas deux pas qu'une bande va venir t'accoster. Et quand tu seras devant mon père hein ? T'as envie de te faire latter aussi ? C'est pas un jeu putain, tu sais pas de quoi il est capable, ni où tu vas atterrir ! » J'commence à manquer d'air à m'époumoner de la sorte. « Reste avec moi, et laisse le, ça nous apporterait que des emmerdes.... Et tu fais mieux l'infirmière que moi. »
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyDim 27 Mar - 22:46

Ca me rend complètement fou qu'on ait osé toucher à Soan. Que son propre père ait pu lever la main sur lui de cette façon, le tabasser sans avoir le moindre remords. Il y a quelque chose qui m'échappe dans le comportement du paternel Wilshire. J'ai jamais compris pourquoi il en faisant tant baver à son ainé. Depuis le temps qu'on se connait lui et moi, je ne compte même plus le nombre de fois où je l'ai récupéré dans un sale état parce que son père avait pris un malin plaisir à lui casser la gueule. Ouais, j'suis presque certain que son père prend plaisir à voir Soan souffrir. Ce mec c'est un grand malade. Un sadique. Si je pouvais le buter je le ferais. Ouais, je lui ferais payer tout ce qu'il fait subir à mon petit-ami et à sa famille. Pourquoi la mère de Soan ne s'est-elle jamais tirée ? Je l'aime bien cette femme, elle est adorable, mais parfois je me demande si elle n'est pas un peu folle ou bien sado maso pour rester avec un gorille pareil. Elle méritait mieux que ca franchement. Moi je n'ai pas de père, puisque ma mère n'a pas été foutue de savoir qui l'avait engrossé. Pendant longtemps j'ai eu comme un manque. J'avais besoin d'un père. De mon vrai père. Pas de mon abruti de beau-père qui m'agace. Non, je voulais savoir qui était mon géniteur. J'ai toujours eu ce vide en moi. C'est difficile de grandir sas père. Surtout à l'école, lorsque mes camarades racontaient le métier que leurs parents exerçaient. J'étais censé dire quoi moi ? Qu'il était pompier et qu'il était mort tragiquement dans un accident en tentant de sauver une famille des flammes juste avant ma naissance ? Non. Je restais silencieux. « papa » c'est un mot que je ne connais pas. J'suis même pas sûr que je pourrais être père un jour. J'aurais vraiment trop peur de me planter. De toute façon j'aime pas les enfants. La fibre paternel devait être en option chez moi. C'est insupportable. En plus rien que de penser trente secondes que mon gosse pourrait être la copie conforme de ce que je pouvais être me fou de l'urticaire. Je supporte moyen les gosses des autres, alors si je devais en avoir moi-même...En tout cas si cette tuile – oui pour moi ce serait vraiment une tuile - devait me tomber dessus un jour, jamais je ne lèverais la main sur mon enfant. J'ai beau être un gros con, c'est une chose que je n'accepte pas. Battre un gosse ca me rend dingue. Il n'y a que les salauds qui agissent comme ca. Le père de Soan est un salaud de toute façon. Je le hais. Dans ces moments là je me dis que j'aurais pu être à la place de mon petit-ami. Après tout, mon père pouvait très bien être comme le père de Soan. Peut-être que j'aurais fait parti de ces gosses battus. La seule chose positive dans toute cette histoire c'est que maintenant, je pense avoir fait le deuil de mon père.

J'ai mal pour Soan. Son visage est tellement abimé putain. Ca ne serait que moi, je l'emmènerais de force à l'hopital pour qu'il se fasse soigner. Mais comme je n'ai pas la moindre envie qu'on s'engueule tous les deux à cause de ca, je ne préfère pas insister d'avantage. Et puis ce n'est vraiment pas le moment pour ca. « Non, j'préfère pas. J'veux pas de problèmes et ça passera bien tout seul. » Je laisse échapper un soupire. La situation est tellement compliquée. Je ne dis rien, mais ce n'est pas pour autant que j'approuve ce qu'il me dit là. Personnellement je voudrais qu'il porte plainte contre son père. Là, c'est carrément de la maltraitance, de l'acharnement. Mais je connais trop bien Soan et il ne voudra pas. Parce qu'il s'agit de son père. J'sais pas quoi faire et interieurement ca m'énerve. Je suis parfaitement impuissant face à la situation. Alors je me contente de sortir une petite connerie hsitoire de détendre un peu l'atmosphère. Ca fait sourire mon petit-ami. Tant mieux. « J'suis allé voir ma mère à la base, pour lui dire pour toi et moi. Elle t'aime bien tu sais... mais mon père semble pas lui. » C'était donc ca la cause. C'est pour ca que la situation à dégénéré. Je le regarde en levant un sourcil. « T'as été dire à tes parents pour nous deux ? » je m'exclame surpris par une telle nouvelle. « C'est pas que je ne sois pas content, au contraire. Mais t'aurais dû m'en parler, je serais venu avec toi et ce salaud ne t'aurais pas touché. » Affirmais-je. Alors comme ca Soan avait voulu rendre notre relation officielle ? J'sais même pas comment exprimer ce que je ressent. Dans un autre contexte j'aurais sauté de joie et je lui aurait très certainement fait l'amour, mais là...Me contenter de lui prendre la main sera largement suffisant je crois. « J'pense que … qu'il a pas du tout aidé à ce que j'assume notre relation. » je fais une moue avec ma bouche. «  J'ai l'impression que ce sera toujours compliqué à cause des autres. On peut pas vivre notre relation comme on la voudrait parce qu'il y a toujours quelque chose qui vient tout gâcher. » Dis-je sur un ton blasé.

Puis je finis par me lever du canapé, complètement hors de moi. Je suis vraiment trop impulsif. Ca me perdra un jour. De toute façon c'est parfaitement clair dans ma tête, je vais aller trouver le père Wilshire et je vais lui dire ce que je pense. « Putain Andy, calme toi, reste avec moi bordel. » Me gueule mon petit-ami pendant que j'enfile ma veste. C'est que je peux être très buté quand j'ai entrepris de faire quelque chose. « Tu veux faire quoi là bas ? Tu f'ras même pas deux pas qu'une bande va venir t'accoster. Et quand tu seras devant mon père hein ? T'as envie de te faire latter aussi ? C'est pas un jeu putain, tu sais pas de quoi il est capable, ni où tu vas atterrir ! » Je me retourne et me poste de façon à être en face de Soan bien que je sois à quelques mètres de lui. « Ton père ?! TON PERE ???!! J'sais même pas comment tu peux le qualifier comme tel vu tout ce qu'il te fait subir !! » je finis par littéralement exploser. Rapidement je me rends compte que je me suis emporté trop vite et passe une main sur mon front. « Reste avec moi, et laisse le, ça nous apporterait que des emmerdes.... Et tu fais mieux l'infirmière que moi. » Il manque d'air, ca s'entend quand il parle. Merde. J'veux pas qu'il me claque dans les bras à cause d'un abruti qui a la main trop légère. Je m'avance vers mon petit-ami et passe mes mains autour de sa taille afin de le prendre dans mes bras. « Pardon. J'suis trop con. » Lui dis-je en posant ma tête contre son cou.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptySam 2 Avr - 19:16


Être ici, de nouveau chez Andreas, me rassure totalement. C'est comme si je retournais dans une sorte de cocon de protection. C'était comme ça avant, ça avait toujours été comme ça. Sauf que l'appartement, quand on était adolescent, c'était plutôt une chambre, une grande chambre chez ses parents, qu'on fermait à double tour. Toi et moi, et le reste on s'en fout. Donc c'était naturellement, presque automatiquement, que je venais chez lui, quand tout allait mal... Pourtant, on pouvait pas vraiment dire qu'il était apte à me protéger. Ouais, Andy était peut être grand, et il se battait assez souvent, contre n'importe quoi et n'importe qui, surtout pour n'importe quelle raison au passage mais … mais contre les vrais hommes, du gabarit de mon père, il ne faisait pas le poids. Moi non plus d'ailleurs. On était mince tous les deux, voire maigre, même si on mangeait toujours pour une colonie entière. J'allais dire que c'était dans les gênes, mais si j'avais vraiment hérité du patrimoine génétique de mon paternel, je serais à l'instant devant les portes d'une boite, à séparer deux mecs trop bourrés qui s'étaient pris la tête à cause d'une nana elle aussi trop bourrée. C'est vrai quoi, on allait pas nous voir traîner à la salle de sport placée juste en face. Andy, tu lui mets deux poids entre chaque mains et ses bras s'arrachent. Pareil si on me met des altères sur les épaules, je finis par terre et plus aucun moyen de me relever. Bobby le grand croustibat – personne peut le battre -, il se marrait bien en nous voyant arriver. Remarque, si Andreas avait fait deux fois ma largeur, et que j'avais découvert toute une rangée d'abdos en soulevant son tee shirt … je sais pas si je serais resté dans son appart. Ou si même j'aurais osé sortir avec lui. J'sais pas, j'aime son corps fin, j'aime son physique de grand ados attardé. Il est beau Andy, il pourra pas me défendre contre un boxeur mais ça me va. Ça aurait fait un peut trop couple village people sinon … je suis pas fan de la tendance cuir-moustache. Voilà pourquoi Andreas qui se lève, et qui commence à prendre son manteau en s'excitant, ça me fait doucement rire … et flipper surtout. Je tiens pas à ce qu'il se présente devant mon père. J'imagine très bien la réaction du vieux en ouvrant la porte. Il va se caler contre l'encadrement, regarder Andy de haut en bas, avant de partir dans un rire gras, à se demander ce que lui veut cette espèce de crevette. Ou faire une blague – s'il arrive à ne pas écorcher chaque mot – dans le genre : j'croyais que c'était un mec que fréquentait mon fils. Non, Andy j'tiens pas à le voir se lancer bille en tête à l'attaque de mon père. Ça tournerait en guerre civile s'il touchait au visage de mon mec.

« T'as été dire à tes parents pour nous deux ?  Mais t'aurais dû m'en parler, je serais venu avec toi et ce salaud ne t'aurais pas touché.. » Tu parles, je vois pas ce que ça aurait changé qu'Andreas soit là ou non. Mis à part le fait qu'il se serait fait agresser aussi. Une pierre deux coups. « J'ai l'impression que ce sera toujours compliqué à cause des autres. On peut pas vivre notre relation comme on la voudrait parce qu'il y a toujours quelque chose qui vient tout gâcher. » Ouais, ouais moi aussi je pense que ça sera toujours compliqué. C'est pas qu'on attire les ennuis, mais ils viennent d'eux même à nous. Et en y réfléchissant bien, c'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de fois, où aucune merde n'est venue assombrir nos journées de bonheur. On s'fait ça à mi temps : un coup on est aux anges, tout va bien dans le plus beau des mondes, et l'instant à près, tout part à volo, rien ne va plus …. Parfois, je me demande s'il va y avoir une fin à cet espèce de balancier. Si oui ou non on sera heureux, ou si on ne le sera jamais. Allez se battre contre mon père, c'est pas non plus la meilleure façon de retrouver la bonne humeur et la calme. Les quelques cris que je balance à Andreas semblent le faire réagir. Il y a un temps, il serait partit sans écouter ce que je pouvais lui dire. « Ton père ?! TON PERE ???!! J'sais même pas comment tu peux le qualifier comme tel vu tout ce qu'il te fait subir !! » Je baisse les yeux, reposant une nouvelle fois la poche de glace sur le coin de mon arcade. C'est loin d'être facile pour moi, de continuer à le voir, savoir que lui, il fait partit de ma famille. Andreas finit par venir s'asseoir près de moi, passant une main autour de ma taille, sa tête se posant dans mon cou. « Pardon. J'suis trop con. » Je passe ma main le long de son dos, laissant échapper un soupire, pour l'arrêter au niveau de sa nuque. « J't'en veux pas. Il t'arriverait la même chose … j'aurais même pas attendu ton approbation. » Je laisse échapper un petit rire, sentant les larmes monter une nouvelle fois. « Puis je savais que je sortais pas avec une grosse brute. T'as que de la gueule. » Blague également, pour essayer de détendre l'atmosphère … ce qui marche moyennement, ma voix étouffée par un début de sanglot. Nan, je vais pas pleurer en plus du reste. Je lâche Andreas, fait quelque pas en arrière, en lui tournant le dos. « J'suis désolé, que tu sois toujours obligé de te soucier de moi. »
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyLun 4 Avr - 22:13

Mon coeur bat à tout rompre à cause de mon énervement, il faut vraiment que je me calme sinon je crois qu'il va m'exploser de la poitrine. Je suis vraiment trop impulsif. Trop nerveux. Je ne réfléchis pas, je fonce toujours droit le mur tête baissée. D'ailleurs comparer le père Wilshire à un mur est la meilleure des comparaison. Parce que ce mec c'est un mur. Je ne sais même pas comment il a fait pour avoir une masse corporelle aussi développée. Même Soan qui bouffe comme quatre n'atteindra jamais sa musculature. Ca me fait flipper tout ca. Ouais. J'ai peur qu'un jour il y ait le coup de trop et que Soan y reste. Ce genre de connerie ca arrive plus vite qu'on ne le pense. Un coup mal placé et c'est le drame. Même quand on se tapait sur la gueule Soan et moi, on en était pas à ce point là. Pas au point de s'entre tuer. Par contre j'ai vraiment l'impression que si il pouvait, le père de mon petit-ami tuerait son propre fils. Quoi que, c'est peut-être moi qui délire. Peut-être que je suis complètement parano. Mais j'en doute fortement. En tout cas, je préfère savoir Soan avec moi, dans mon appartement et en sécurité, plutot que chez ses parents avec le risque qu'il se fasse buter et que l'on retrouve son corps des semaines plus tard dans le fin fond d'une forêt. En tout cas un de ces jours son père se fera péter la gueule. Peut-être pas par moi vu ma carrure, mais je connais pas mal de mecs baraqués qui seraient ravis d'aller régler le compte du père Wilshire. Il faut que j'arrête de penser à mes plans diaboliques cinq secondes et que je reporte toute mon attention sur Soan. C'est de moi qu'il a besoin, du Andy-voix-de-la-sagesse et non pas du Andy-psychopathe.

Une fois de plus je m'emporte trop vite et je finis par m'excuser. Chose qui est d'ailleurs très rare puisque je ne m'excuse presque jamais. Mais la situation est tellement speciale cette fois-là. Après tout ce n'était pas comme si Soan et moi, nous étions encore engueulé pour une connerie et que dans un excès de colère je le foutais une énième fois hors de chez moi, avant de le reprendre dans mes bras parce qu'il me supplie de lui pardonner. Ca fait un peu Feu de l'amour tout ca quand j'y repense. Ca n'a jamais été mon genre d'agir de cette façon. Je me suis toujours comporté en vrai mec que je sois en couple ou célibataire. Mais Soan doit avoir des effets secondaires sur moi pour que je devienne aussi « sensible » et « gaga ». C'est limite si je ne vais pas me mettre à vouloir acheter tous les chiots que je vais voir dans une vitrine maintenant. Il va vraiment falloir que je me ressaisisse et que je redevienne l'Andreas que j'étais avant. Tous ces élans d'amour que je ressens pour Soan, ca me fait carrément flipper. Encore une fois c'est plus fort que moi – comme si j'étais aimanté par mon petit-ami – je me dirige vers lui afin de le prendre dans mes bras. C'est rassurant pour nous deux de se sentir l'un contre l'autre de cette façon.

La main de Soan s'égare le long de ma colonne vertébral avant de finir sa route au niveau de ma nuque. « J't'en veux pas. Il t'arriverait la même chose … j'aurais même pas attendu ton approbation. » Toujours la tête calée contre lui, je hausse les épaules et pousse un soupire. L'avantage c'est que si mon beau-père venait à me faire la même chose que Soan, on pourrait l'étaler. Il est loin d'être une armoire à glasse comme le paternel Wilshire. « Puis je savais que je sortais pas avec une grosse brute. T'as que de la gueule. » Je relève la tête et fixe mon petit-ami droit dans les yeux en fronçant les sourcils. « Moi ? Que de la gueule ? T'es sûr que tu me connais tant que ca ? » Je lui demande. Heureusement sur ce coup là je ne démarre pas au quart de tour en prenant ma veste et en allant me jeter dans la gueule du loup. Ouais, de la gueule j'en avais, mais j'agissais aussi. J'étais pas comme toutes ces tapettes qui se la jouaient à mort, mais qui pissaient dans leur froc une fois devant le fait accomplis. Soan fini par me lâcher et s'éloigne de moi. Je le regarde du coin de l'oeil et reste les bras croisés. « J'suis désolé, que tu sois toujours obligé de te soucier de moi. » Son timbre de voix n'est pas le même que d'habitude. Sa voix tremble. « Soan... » Je me dirige alors vers lui et l'attrape par le bras afin de le forcer à se retourner. « J'suis obligé de me faire du soucis pour toi. Surtout avec ton père qui te cogne dessus. J'ai pas envie d'aller à la morgue pour devoir t'identifier tu vois... » Je lui répond sur un ton calme tout en prenant ses mains dans les miennes. « J'ai eu assez de mal pour t'avoir, alors je ne vais certainement pas laisser ton abruti de père t'enlever à moi. » Dis-je avec un sourire en coin.
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MessageSujet: Re: ANDY •• take me home before the storm ANDY •• take me home before the storm EmptyMar 5 Avr - 18:48


Cette soirée me fatigue, passablement. Un mélange entre de l'énervement, et la douleur de mes blessures. Demain, il n'y aura plus rien, enfin des marques encore, mais d'ici une semaine, je serais de nouveau sur pied, prêt à repartir à l'attaque. Avant, c'était moins dur … je veux dire, quand j'avais encore la tête fourrée dans mon placard. Je me prenais moins de coups. Une chose me rassurait tout de même : mon père n'irait pas le crier sous tous les toits. Il en aurait trop honte. Non, ça serait un secret de famille, le genre de cadavre que tu prends bien soin de planquer, et que même avec un coup dans le nez, tu ne vas pas crier sous tous les ponts. Tant mieux, je préfère que ça se passe comme ça. J'ai encore un peu de mal avec ma nouvelle condition, même si je l'accepte de plus en plus. En fait, je ne veux plus rien avoir à faire avec ma vie d'avant, la banlieue dans laquelle j'ai grandit. Je m'y sentais bien avant, maintenant, je ne considère plus cet endroit comme mon chez moi. Maintenant, c'est Andreas et c'est tout, l'université, l'avenir et un bon boulot qui me tendent les bras. Felling like a new boy. Je ne sais pas si mon couple avec Andy va durer, je l'espère, franchement, mais au moins, il m'aura permis de passer à autre chose. Je ne sais pas à quoi ma vie aurait ressemblée s'il n'avait pas été là, si je n'avais pas rencontré sa sœur, que je n'avais pas osé le regarder ou même partager la passion qui brûlait pour lui. Peut être que je n'aurais pas fait d'études, que j'aurais pris la suite de ma mère comme secrétaire au bureau de je ne sais quel hôpital mal famé. Je me serais trouvé une femme, lui aurait fait deux ou trois gosses, et je me serais fait chier, horriblement chier. Ou peut être que je serais rentré dans un gang. Ça m'avait toujours plu quand je regardais les films. J'sais bien que ne devient pas Tony Montana qui veut, mais Soan, comme grand patron d'un cartel, dont le seul job était de compter les billets obtenus pour avoir fait passer quelques kilos de blanche de Colombie à Las Vegas. C'est la classe. Maintenant, je voyais plus Andy en train de faire ce genre de boulot. Faut dire qu'il me fait flipper parfois. Je lui fais remarquer qu'il n'a que de la gueule, qu'il n'aurait jamais eu le courage d'aller voir mon père pour lui dire sa façon de penser … mais c'est des conneries, je le sais bien. Andy aurait foncé tête baissée, encore. Il n'a peur de rien. On dirait presque un psychopathe parfois. C'est un peu mister jekyll et mister hyde. Parfois, Andy était une vraie crème, du genre à me faire la cuisine et venir me poser un plateau juste devant mon nez. A d'autre moment par contre, il était plus à m'envoyer le dit plateau dans la gueule, en hurlant à en faire trembler les murs. Comme la fois où je lui avais parlé de Kay, et qu'il c'était mis à brayer avec le couteau de cuisine dans les mains. Si ça se trouve, je sortais avec un vrai taré. Et puis, si Tony Montana avait été ouvertement pédé, j'suis pas sûr qu'il en aurait vendu tellement de coke.

Quand je sent les larmes monter, je préfère me reculer un peu. J'en ai marre de me mettre à pleurer tous les quatre matins. A croire que je suis devenu une vraie nana, moi qui pleurais jamais avant, même devant le film le plus triste jamais réalisé. Je suis devenu une fontaine. « Soan... » Je prends une plus longue inspiration, avant de me retourner, sous la pression de la main d'Andreas. « J'suis obligé de me faire du soucis pour toi. Surtout avec ton père qui te cogne dessus. J'ai pas envie d'aller à la morgue pour devoir t'identifier tu vois... » A la morgue. On doit avoir autant d'imagination l'un que l'autre. Je laisse échapper un petit rire nerveux. Andreas prends mes mains dans les siennes, avant de dire, avec un sourire en coin. « J'ai eu assez de mal pour t'avoir, alors je ne vais certainement pas laisser ton abruti de père t'enlever à moi. » Ouais, ça pour avoir eu du mal à m'avoir. Je détache une de mes mains des siennes, pour la poser contre la joue de mon petit ami. « Qu'est ce que tu veux, j'suis pas une fille facile. » Doucement, je me rapproche d'Andy, pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. J'commence sérieusement à fatiguer. « Je vais me coucher, la soirée m'a complétement achevée... »
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