Drew était finalement rentré de Paris, oui ça y est, c'était terminé, l'appartement avec vu sur la tour Eiffel, les joggings tous les matins au champ de mars, les restaurants français où l'on pouvait facilement dépenser 500 euros dans un bon vin... oui tout cela était bien derrière lui et pourtant, c'était comme si tout était encore là, comme s'il pouvait toujours voir toutes ces choses qui avaient rythmés sa vie pendant ces derniers mois.
Mais pourquoi était-il rentré ? Voila question qu'il faut se poser ! En effet, l'échange entre Berkeley et la Sorbonne n'était pas encore tout à fait terminé et le jeune delta était revenu, il y a de ça deux jours, en pleine nuit. Il avait déposé ses sacs dans sa chambre, ou plutôt jetés, et ensuite, il était monté directement sur le toit de la fac, pour s'allonger et regarder les étoiles. Pourquoi le toit ? C'est facile ! Ne cherchez pas trop loin... mais oui vous vous souvenez ? C'est ici que le jeune Mcfendders avait demandé Fleur La Tour Dubois en mariage de la façon la plus romantique qui soit, avec bougies, pétales de rose et musique, bref la panoplie parfaite qui faisait normalement pleurer une fille de joie !
Et ce fut le cas... résultat, les deux étudiants étaient fiancés, prêt à convoler à Paris bien tranquillement mais leur couple se mit pourtant à battre de l'aile... à partir de quand ? On ne pouvait pas le dire exactement mais c'était surement le fait qu'elle l'ait privé de toute relation sexuelle qui avait bloqué un peu ce qu'il y avait entre eux. Cet amour si pure et innocent qu'elle lui vouait devenait un peu trop pure et innocent pour lui justement ! En effet, Drew n'avait pas cru que Fleur serait aussi prude une fois enceinte mais dès qu'il posait ne serais-ce qu'un doigt sur elle, elle en venait à se braquer et à lui crier dessus pour telle ou telle raison ! Il n'était plus à son goût ? Peu probable... la jeune fille lui avait dit oui pour le meilleur et pour le pire non ? Eh bien avant même d'être marié Drew avait déja vécu le pire, oui les pires mois de sa vie venaient de s'écouler entre les allers-retours à la pharmacie et les caprices de madame à satisfaire !
Et il y a de ça une semaine environs, ce fut la cerise sur le gâteau ! Fleur était partie, oui partie ! Elle était rentrée chez elle en Suisse en lui laissant une longue lettre, écrite dans un style parfait avec quelques taches qui laissaient deviner les larmes qu'elle avait laissé s'échapper en lui écrivant ces derniers mots. Drew avait su à la minute où il avait achevé sa lettre, qu'il ne reverrait surement plus Fleur avant un très long moment... comment ? Il ne pouvait pas l'expliquer, il était comme lié à elle de par l'amour qu'il ressentait et donc avait ce sentiment bizarre qu'elle s'était éloignée de lui, à jamais...

Aujourd'hui, de retour à Berkeley, Drew était complètement à côté de la plaque, il ne savait plus ce qu'il devait faire, attendre, aller rejoindre Fleur, l'appeler, la supplier de revenir ? C'était peine perdu ! Quand la jeune femme avait quelque chose en tête elle n'en dérogeait pas... et c'était une des raisons pour lesquelles Drew l'aimait tant, sa détermination... elle était la fille parfaite pour lui et cette fille si parfaite à ses yeux, en profitait pour le malmener encore un peu plus qu'il ne l'avait été dans sa vie ! Pourquoi le destin s'acharnait-il sur lui ? Qu'avait-il bien pu faire pour avoir aussi peu de chance avec les filles ! Il pensait avoir trouvé la paix et la stabilité eh bien non, il n'avait fait que trouver une nouvelle fille qui allait lui briser le coeur en 1000 morceaux !
Et comment résoudre cela ? Le sexe évidemment ! Le sexe, encore et toujours... cela avait été la réponse à beaucoup de problèmes que le delta avait connu au fil des années et aujourd'hui encore il avait besoin de ça pour évacuer le trop plein de rage qu'il avait accumulé depuis son retour !
Direction la piscine de Berkeley, le jeune Delta se disait qu'une fois presque nu, il n'allait pas falloir longtemps pour qu'une fille qui soit assez belle pour lui vienne à se montrer ! Et bien sur une fois là bas, le jeune homme passa la salle en revue, il scruta les environs à la recherche de la proie parfaite comme il avait eu tant l'habitude de le faire à une époque... et son regard s'attarda enfin sur elle... oui sur elle, la seule qui l'avait fait fantasmer un nombre incalculable de fois, sans qu'il n'ait pu jamais la toucher... C'était tellement vieux ce qui le liait à elle ! Depuis sa première soirée à Berkeley Drew avait eu envie de Naomi Venn... de la toucher, de pouvoir observer son corps si parfait dans les moindres détails pour ensuite fusionner avec le sien !
Un frisson le parcouru lorsqu'il la vit sortir de l'eau telle une déesse, oui, il n'y avait pas d'autre mot que cela ! Il resta la bouche légèrement entrouverte avant d'enfin se décider à aller lui parler ! Il n 'était plus un collégien après tout ! Il savait comment aborder une fille non ? Il était Drew Mcfendders !
Il s’avança d'un pas assez confiant vers elle et lui tendit la main pour l'aider à sortir de l'eau tandis qu'elle s'asseyait sur le rebord, il se mit près d'elle avec le sourire aux lèvres, il balança ses pieds dans l'eau un moment signe qu'il était tout de même un peu nerveux et ouvrit enfin la bouche pour parler.

Ça fait longtemps que je ne t'avais pas vu par ici... ça manquait cruellement de jolie fille tu sais ! J'espère que tu ne compte pas repartir de sitôt, je rentre à peine de France, je veux avoir la chance de t'admirer un peu plus longtemps maintenant ! dit-il en tournant la tête vers elle la voyant sourire légèrement. Elle ne devait pas ignorer le béguin que le Delta avait pour elle vu le nombre de fois où il avait été nerveux ou rougit en sa présence mais bon cela allait bien vite s'arranger lorsqu'il aurait enfin eu ce qu'il désirait tant depuis tant d'années, oui, c'était elle, tout simplement...

si je dois choisir entre l'amour et le sexe, je prendrais
en considération que l'on souffre en amour et que l'on
prend du plaisir avec le sexe, le choix sera vite fait.

Je tentais de sourire face au miroir. Mais rien, pas même un semblant de sourire, plutôt une grimace, maladroite, sans aucun effet pour faire croire aux autres que tout va parfaitement bien. Dévoiler mes dents, ou bien simplement se contenter d’un sourire discret, superficiel, juste pour pouvoir faire semblant d’aller bien, d’être heureuse. Je devrais l’être, heureuse, ne devrais je pas profiter de mon retour à Berkeley pour enfin revivre, retrouver toutes ces personnes qui ont chacune à leur façon embellie mes premiers mois ici. Je ne sais trop que penser, est ce déjà une dépression dut à la grossesse ? Alors que le bébé n’a encore poussé aucun cri, alors que mon corps commence à peine à se transformer. Sa transformation est omniprésente dans ce haut de maillot de bain, et j’ai un mal fou à me rappeler alors qu’il m’allait bien, il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, c’est comme si ma poitrine avait doublé. Je ne me rappelle même plus avoir un jour été capable de porter ce haut de maillot de bain sans me sentir oppressée. Je tente de repositionner mes seins dans celui-ci, du mieux possible. La première fois que je l’ai essayé, mes seins étaient parfaitement mis en valeur dans celui-ci, je me souviens du sourire de Nathaniel lorsqu’il m’a aidé à l’enfiler dans la cabine d’essayage, il a prononcé des mots que je peux encore faiblement entendre, dans un coin de ma mémoire. Il l’a trouvé superbe, il m’a trouvé superbe. A l’époque, tout allait pour le mieux entre nous, je crois bien, il n’y avait pas eut l’épisode Bradley Cooper, l’épisode grossesse et tout ce qu’il s’en est suivit, aujourd’hui, j’ose à peine traîner vers la résidence des Alpha, de peur de croiser sa silhouette parfaite auprès d’une autre. C’est étrange, comme les choses peuvent évoluer, en six mois. Six mois de doutes, de peur et de solitude, c’est ce que l’on appelle une grossesse de future mère célibataire semblerait il.

Doucement, je pousse l’immense porte des vestiaires féminins et dans une tenue des plus affriolantes et surtout dénudées, je me dirige vers la piscine. Il y a toujours les même personnes autour de celle-ci, j’ai put facilement m’en apercevoir, puisque cela fait une semaine, depuis mon retour, que je passe une heure de chaque après midi dans cet endroit, peut être pour faire un peu de sport, peut être pour conserver au maximum mon ancienne silhouette, on peut apercevoir les sportifs, et leur sourire Colgate, on les reconnait d’autant plus à la horde de prétendantes totalement splendides qui les suit à la trace. Elles sont magnifiques dans leur bikini, c’est certain, pourtant, leur rire stupide et leur esprit si étroit pourrait facilement leur porter préjudice. C’est avec délicatesse, que je me pose sur le bord de la piscine, et que mes jambes vacillent dans celle-ci, si rapidement que la fraicheur de l’eau créé un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je tente de sourire, c’est mon exercice favori depuis quelque temps, recommencer à sourire, à être heureuse, c’est sûrement ce dont j’ai réellement besoin. Mais c’est tellement facile à dire, et difficile à faire. Bradley n’a donné aucune nouvelle depuis notre escapade dans une cabine d’essayage, Nathaniel ne veut plus me parler et de son côté, ce petit être dont j’ignore réellement le géniteur, grandit. Je ne peux lui apporter qu’un avenir incertain, et c’est effrayant, désobligeant. Il aura très certainement besoin d’une présence masculine, d’un père, d’un modèle, et je ne pourrai assurer ce rôle et celui de mère. Qui sera celui qui l’emmènera joué au football, qui lui apprendra à draguer les filles, et qui sera là lorsque je serai épuisée, pour me serrer contre lui et me dire que tout ira bien. Qui pourra être là, pour ce bébé, mais aussi pour moi… Au jour d’aujourd’hui, je parierai bien sur un « personne ».

Je pousse légèrement sur mes mains, et mon corps se voit glisser dans les profondeurs de cette eau fraîche mais réconfortante. Comme pour chasser les idées noires, les laisser là, sur le bord de la piscine, je me faufile entre les gouttelettes d’eau, toute réunit autour de mon corps. Je nage, inlassablement, pour me vider définitivement l’esprit, enfin. Tout oublier, le temps de quelques instants, la détresse, la solitude, mais surtout, la peur. Me débarrasser de chaque émotion, simplement nager, sans but, pour une fois. Profiter de la sensation de légèreté qui m’envahit, comme si je pouvais m’envoler, comme si tout n’était que futilité. La douleur aigüe dans ma poitrine, la peur effrayante d’un futur accouchement, la blessure de la solitude, balayées par de l’eau, simplement de l’eau. J’avance doucement, je me laisse juste, aller, le plaisir d’être enfin sereine s’empare de mon être, jusqu’au moment où mes poumons ne sont plus assez alimentées, c’est à cet instant là, que je me sens obligée de remonter à la surface. Bonheur de courte durée, sensation de plénitude qui s’arrête, brutalement, machinalement, lorsque mon visage s’extrait de l’eau. Et d’un geste sensuel, je sors de l’eau. Je me rassois sur le bord de la piscine, et dévisage les gens autour de moi. Je sens quelques regards masculins sur mes courbes, mais ne peut que les ignorer, je n’ai pas vraiment la tête à toutes ces choses là, bien que comme le dirait certaines de mes amies, une bonne partie de sexe ne pourrait me faire de mal… Mais mes hormones sont en telle ébullition que se contenter de sexe leur semble impossible, cela me coute toujours la douleur d’un attachement certain. Je ne veux tout simplement pas souffrir encore.

Je sens une présence, un regard, et rapidement, un magnifique brun s’assoit à mes côtés. Je scrute son visage, ses magnifiques yeux clairs, et les traits si parfaits de son visage. Son corps est simplement celui d’un athlète séduisant, et je ne reconnais que trop bien cette douce et mélodieuse voix. Drew. Le grand Drew, celui qui sans même le savoir à toujours sut émoustiller ma petite personne. Je crois que l’attirance qui me lit à lui n’a jamais réellement pris fin, et parfois je me demande si céder à mes pulsions à ses côtés ne mettraient pas fin à tout ce petit manège entre nous. J’avoue qu’à cette idée, je préfère encore m’amuser un peu, avec ses sens, avec son corps si attractif. Doucement, je fais virevolter ma chevelure humide en arrière, et prends une pose plus subjective de cette poitrine déjà tant envahissante. Ses compliments me font sourire, et je me rends compte qu’il est le déclenchement de ce que je n’arrivais jusqu’à présent pas à retrouver. Mon sourire. Sans le savoir, Drew vient de rétablir quelque chose en moi. Je pose ma main sur le rebord, et effleure la sienne malencontreusement, c’est un frisson inexpliqué d’excitation qui se propage alors en moi. Comme pour ne pas perdre pied devant ses grands yeux bleus, je murmure quelques mots en réponse à ses compliments. « Les étudiants de Berkeley ont drôlement de la chance dis donc, nous sommes tout deux de retours, parce qu’il faut avouer que tu n’es pas mal non plus… Il n’y a d’ailleurs qu’à observer les jeunes femmes qui meurent d’envie de te heurter malencontreusement dans l’eau… » Je souris de nouveau, tandis que je dévore sans même m’en rendre compte, du regard son corps parfait. « Ca me fait plaisir de te revoir Drew, mais il y a une chose qui me ferait encore plus plaisir en réalité… » Je murmure ces quelques mots au creux de son oreille, d’une voix des plus douce, avant de le pousser de toute mes forces dans l’eau, et sûrement à cause du fait que l’endroit soit glissant, mes efforts se retrouvent récompenser quand son corps s’immerge doucement dans l’eau… « Te voir mouiller… Surtout que ça change, c’est souvent l’inverse d’habitude… » Dis je d’un ton emplie de sous entendus…

désolée du retard, finalement, la fac prend beaucoup de temps.

Naomi était toujours aussi drôle et provocante et rien ne semblait avoir atteint sa beauté. D'accord elle était enceinte de 6 mois mais son petit ventre rebondie n'enlevait rien à son charme, non loin de là ! Le jeune homme était toujours autant épris d'elle qu'au premier jour... il n'était pas vraiment sur de ce qu'il se passaient en ce moment dans son couple, ni même s'il était toujours en couple, mais ce dont il était sûr c'est que là, tout de suite il ne dirait pas non à un peu de réconfort de la part de mademoiselle Venn !
Fleur était toujours là, ancrée dans un petit coin de sa tête à vrai dire mais depuis quelques temps, il se disait que les derniers moments qu'il avait échangé avec elle n'étaient que des moments d'amitié et non d'amour... l'aimait-elle toujours ? Telle était la question ! Drew savait bien qu'elle était enceinte et qu'il lui avait proposé de l'épouser, ce n'était pas rien évidemment ! Elle avait été celle qui lui avait fait a nouveau croire que l'amour existe et que le sexe n'est pas la solution à tout et pour cela il ne la remercierait jamais assez. Peut-être n'étaient-ils pas fait pour être ensemble voila tout ! La situation était vraiment étrange pour Drew, discuter avec Naomi, être aussi proche d'elle avait été son rêve, son fantasme pendant tant d'année... et il se mettait encore à penser à Fleur, à se sentir coupable envers elle de ressentir un quelconque désir pour une autre femme !
Drew vint finalement s'asseoir près du bord, regardant les gens s'amusait à se couler les uns les autres et regarda la jeune future maman. Elle semblait vraiment épanouie, elle avait l'air heureuse oui elle lui avait décoché un de ces sourires, pour lesquels il aurait tué à une époque. Cette pensée le fit sourire immédiatement. Il ne se passait pas un instant sans que Drew ne repense à l'époque bénie où il était le tombeur de ces dames, il n'avait même pas besoin de les draguer tant sa réputation le précédait et bien souvent, il se retrouvait dans les toilettes pendant un cours ou alors dans une ruelle après un dîner à peine entamé... Ah le bon temps !

Aujourd'hui il ne savait pas ce qu'il voulait qu'il se passe avec Naomi, ou plutôt si il le savait, il le savait même très bien mais il ne voulait pas admettre qu'il avait cette envie de la prendre là tout de suite sur le bord de l'eau ou dans l'eau comme elle voulait après tout ! Drew n'avait pas eu de rapports depuis environs 2 mois et on peut dire qu'il était vraiment à cran ! Il ne savait même pas comment il réagissait au contact à nouveau d'un corps de femme tout contre lui ! Il serait fou, oui c'est ça complètement fou et il n'hésiterait surement pas à la prendre sauvagement, sans même essayer de profiter du moment qui s'offrait à lui... non il ne pouvait pas faire ça il devait se reprendre un peu ! Il avait attendu si longtemps pour faire l'amour à Naomi qu'il n'allait pas tout gâcher comme ça ! Il avait toujours été un maître en la matière, non pas qu'il avait su d'un coup comment trouver le point G ou ce genre de choses mais ne nous leurrons pas, c'était grâce à la pratique qu'il en était venu à faire ça les yeux fermer ! Savoir donner du plaisir à une femme, faire chaque bon geste, pile au bon moment, ça vient avec le temps, avec l'âge et l’expérience !
Bref, après quelques paroles échangées, un ou deux compliments se perdant dans les propos assez peu clairs de Drew, la jeune femme prit un moment pour le regarder de haut en bas... elle était en train tout bonnement de mater la marchandise et cela plaisait vraiment à Drew, cela faisait longtemps qu'une femme ne l'avait pas regardé de cette façon, avec autant d'envie, avec ce regard si intense et si bon qu'il vous transperçait littéralement. Sa main vint ensuite effleurer la sienne ce qui ne le laissa pas indifférent et provoqua comme un électrochoc en lui ... il se sentait comme un ado en train de fauter et c'était ça qui était bon ! Retrouver cette sensation était ce qu'il voulait depuis un bon moment !

Tu parles depuis que je suis avec Fleur et que je l'ai mise enceinte, on m'évite comme la peste ! Je sais que j'ai toujours la fâcheuse tendance à attirer les jolies filles pourtant, je sais pas si c'est un don mais bon je m'y suis fait à la longue dit-il en prenant un air un peu vantard avant de se mettre à rire à son tour. Au fait félicitations, maman dit-il en souriant ne sachant pas si elle désirait en parler ou non.

A peine avait-il eu le temps de terminer sa phrase, qu'il se retrouva directement à l'eau. Il plongea la tête la première et remonta à la surface, secouant la tête et passant une main dans ses cheveux pour les ramener en arrière avant de revenir sur le bord pour attraper la jeune femme et la faire venir dans l'eau avec lui. Ils étaient un peu comme deux gamins, oui ils se fichaient qu'on les regarde ou qu'on parle dans leur dos, tout ce qui importait c'était eux en cet instant, deux vieilles connaissances qui se retrouvent, se cherchent et s'enlacent... La tenant dans ses bras, il la regarda dans les yeux, ces yeux qu'il avait tant rêvé voir se poser sur lui comme elle le faisait en ce moment... il la regarda et resta un moment sans rien dire, à nager sur place dans l'eau face à elle.

Je suis assez mouillé à ton goût maintenant ? Je me suis dit que ça ne serait pas plus mal si toi aussi tu te retrouver à être toute mouillée un peu dit-il dans un murmure près de son oreille. Sous entendus ? Non jamais...

Ce corps, splendide, se mouvant avec perfection dans l’eau transparente et bleu de l’immense piscine ne pouvait qu’éveiller chacun de mes sens. Ce geste sensuel qu’il fit pour sortir de l’eau, et la main qui glissa dans ses cheveux tout bonnement mouillés me fit tressaillir doucement, les perles d’eau se propageant dans le creux de son cou, sur le haut de son torse, les gouttes qui s’échappaient doucement sur son visage merveilleusement bien dessiné, la chaleur qui envahit chaque membre de mon corps. Mes jambes se raidirent doucement, un frisson de désir parcourut ma colonne vertébrale, doucement mais sûrement, une vague de désir, d’envie s’installa en moi. Ma libido au top de sa forme ces derniers jours n’y étaient pas pour peu dans cette soudaine envie de découvrir Drew bien plus que je n’en avais déjà eut l’occasion. Son corps si parfaitement musclé n’appelait que le mien, pour s’étreindre chaudement l’un contre l’autre. Son souffle bouillant dans mon cou, ses mains qui se fraient un chemin sur mes courbes généreuses, c’est tout ce dont j’ai envie. La température de mon corps ne fait qu’accentuer doucement, en quelques secondes, je me retrouve pleine de désir pour cet homme que j’ai si superficiellement désiré jusque là. Mais la chaleur de ce corps est en plein contraste avec la fraîcheur de l’eau quand celui-ci m’y entraîne d’un geste rapide du bras. Je me retrouve tout simplement dans l’eau, près de lui, une proximité qui me ferait presque oublier que la température a soudain descendu. Je sens son étreinte autour de mes hanches, je suis blottie contre lui et je dois avouer que cela ne fait qu’accentuer toutes ces émotions qui me traversent depuis maintenant quelques minutes. Je dois cependant me reprendre, même si le trouble qu’il occasionne dans mon corps se lit si parfaitement dans mes grands yeux clairs. Drew L. McFendders me rends à cette heure ci, folle de désir.

Je me redresse doucement, la température si rafraîchissante de l’eau ne me pose aucun problème, c’est comme si nous avions eut la capacité de la réchauffer, à nous seul. Je sens sa main posée sur ma peau et je dois avouer que ce contact met en éveil ce désir ardent qui se propage en moi, mais d’une voix tout ce qu’il y a de plus naturelle, je me permets de revenir à notre discussion, un petit sourire espiègle collé sur les lèvres. « Etant donné que je suis déjà enceinte, je n’ai donc pas à t’éviter, tu ne risques pas de me faire tomber enceinte de nouveau… » Mon bras s’enroule autour de son cou, tandis que ma poitrine se retrouve collée contre son torse. Dire que j’ai envie de Drew serait un simple euphémisme, et je ne saurai pas réellement expliquer pourquoi. Certes il y a toujours eut entre nous ce petit jeu malsain, en couple ou célibataire, j’ai toujours aimé le rendre fou et je crois qu’il s’est légèrement pris au jeu lui aussi, de son côté, j’ai toujours put remarquer un empourprement de ses joues ou bien une envie saisissante se reflétant dans ses grands yeux. Mais nous n’avions jamais été aussi proche, nous n’avions jamais échangé une étreinte si poussée, ou quoi que ce soit d’autre. En plus d’une année nous n’avons fait que se chercher, mutuellement, se désirer, se charmer, et s’en aller, parfois à contre cœur vers d’autres horizons. Aujourd’hui, je ne voyais pas l’intérêt de partir, pas maintenant, pas tout de suite, et mon corps ne m’aurait de toute façon pas laissé faire, même si ma tête l’y avait contraint. Parce qu’agrippée à lui, collée contre lui je sentais cette envie monter en moi. Découvrir le goût de ses lèvres, explorer du bout de mes fins doigts chaque parcelle de ce corps, caresser son corps jusqu’à qu’il ne puisse plus se passer de moi, de mes baisers brûlants ou de mes caresses poussées… « Et maintenant que je suis toute mouillée Drew, que proposes tu ? » J’accompagne ces quelques mots d’un regard interrogatif. Une partie de moi rêverait qu’il me prenne, là, dans la piscine, qu’il dévore mes lèvres et mon cou, qu’il me fasse gémir de plaisir, pourtant, je sais trop bien que ma réputation n’est plus à faire, et que bien trop de monde se chargerait de me faire une ennemie en plus si cela se passait là, Fleur serait sans doute ravie de rejoindre le groupe de femmes qui me hait à Berkeley. C’est fou combien une jolie silhouette et un tempérament volage peut apporter de concurrentes et de jalouses. Comme si j’avoue pousser cet homme à me serrer contre lui. Doucement, l’une de mes mains glisse le long de sa nuque, prenant soin d’appuyer une caresse qui se propage le long de son dos, et termine sa trajectoire sur ses fesses, à travers cet unique bout de tissus qui cache encore la nudité de celui qui me pousse à croire qu’une femme enceinte est réellement incapable de calmer ses ardeurs. Je plaque naturellement mes lèvres dans son cou, tout doucement je mordille un bout de peau dans celui-ci, et d’une voix sensuelle, mais surtout très douce, je murmure quelques mots qui s’échappent seuls… « Ta charmante réputation te prévoyait plus entreprenant… » Finalement, je m’échappe de son étreinte, d’un mouvement gracieux et léger et je l’éclabousse doucement, avant de mettre quelques centimètres de distance entre nous. Je lui lance un regard plein d’envie, et dévore par la même occasion la beauté de son corps… Drew L. McFendders je n'attends que vous, devrais je lui murmurer si j’étais spontanée, là, maintenant…

Drew était comme ensorcelé par cette belle naïade qui se mouvait dans l'eau d'une manière si gracieuse que le jeune homme en restait complètement bouche-bée. C'était limite s'il ne s'arrêtait pas de bouger les pieds et qu'il se laissait couler pour avoir vu la plus belle chose qu'il n'avait jamais vu, afin de mourir heureux... En cette journée, Drew était pour la première fois satisfait depuis très longtemps. Il ne s'agit pas uniquement d'une satisfaction sexuelle en raison de la stimulation que lui apportait la vue de Naomi mais aussi une satisfaction personnelle car enfin, quelqu'un prenait le temps de le regarder autrement que comme un larbin, ce que Fleur avait fait depuis maintenant des mois...
Le delta n'avait aucunement l'intention de tromper Fleur, dans sa tête tout était clair, il était amoureux d'elle mais le fait qu'on le regarde à nouveau enfin comme un homme qu'on désire avait fait pencher la balance en la faveur de la belle Oméga. Il y avait toujours eu ce jeu de séduction entre eux mais jusque là il était passé plutôt inaperçu, en dehors de regards qui se cherchent, de sourires en coin, il n y avait jamais eu entre eux ce qui se passait en ce moment ! Leurs corps l'un contre l'autres étaient comme en transe, ils entraient dans une danse celeste et le contact de la poitrine gonflée de désir contre son torse était loin de le laisser indifférent. Il ferma les yeux un instant profitant de ce moment de bonheur intense encore un peu. Le delta connaissait un de ces fameux moments où l'on s'évade, où l'on oublie son simple statut de mortel pour épouser la vie telle qu'on la voudrait et non telle qu'elle est. Tout serait tellement simple si Drew était avec Naomi, seul au milieu des autres, elle ne se prenait pas la tête, elle avait de l'esprit, de l'humour, elle était plus que sexy et il était complètement fou d'elle... attendez... fou d'elle ?
Voila le fameux hic qui empêchait le jeune homme de profiter pleinement de cet instant, Drew n'était pas amoureux de Naomi, il ne l'avait jamais été et ne le serait probablement jamais. Elle était son fantasme le plus grand, celui qui venait hanter ses rêves et le faisait se réveiller en sursaut, excité comme jamais et en sueur, mais rien d'autre que cela. Même s'il le voulait, le delta ne pouvait se détacher complètement de l'image d'homme fiancé qu'il s'était forgé depuis qu'il avait fait sa fameuse demande en mariage à Fleur, non c'était impossible de revenir en arrière à moins qu'elle ne le veuille elle aussi.

Moi te mettre enceinte ? Tu sais on dit toujours qu'il n y a jamais deux sans trois alors... si j'étais toi je vérifierais qu'il n y en a pas un autre de caché d'ici ce soir... dit-il en collant son front au sien avec un sourire sans équivoque.

Une chose étrange était en train de se passer. L'ancien Drew, le Drew qui aimait le sexe, les filles, l'alcool et bien vivre sans le souci de faire du mal à qui que ce soit reprenait le dessus. Il effaçait peu à peu toute trace de l'autre Drew, celui qui se voulait être bon père, bon mari et se voyait avec une famille dans une grande maison de banlieue. Aujourd'hui tout ce dont il avait envie c'était de coller Naomi contre le rebord de la piscine et de la prendre sauvagement, sans retenu, sans souci de savoir si les autres les regardait ou les jugeaient. Après tout, il n'était plus à ça près vu toutes les conneries qu'on avait balancé sur lui ces derniers mois ! Collée contre lui, s'agrippant à lui comme une pieuvre dans un combat de catch, Drew était prisonnier de son étreinte et d'ailleurs il n'aurait voulu aller nulle part ailleurs... c'était elle qui menait la danse et il n'en était pas plus malheureux, elle avait cette faculté à pouvoir le dominer rien qu'avec son regard envoûtant, mais il n'était plus le jeune arriviste qu'elle avait connu alors qu'ils avaient instauré ce jeu de séduction, non aujourd'hui il avait pris bien plus d'assurance, il avait pris ses marques et comptait bien lui montrer qu'il ne jouait pas dans la cours des petits... il n'avait pas touché une fille de cette façon depuis des mois et elle serait la première sur qui il libérerait sa frustration emmagasinée depuis si longtemps alors évidemment, il fallait s'attendre à un vrai feu d'artifice de plaisir, de désir explosif et de luxure suprême...

Maintenant que tu es toute mouillée ? hum... eh bien je crois qu'on peut passer aux choses sérieuses avant que tu sois sèche qu'est ce que tu en penses ? J'en connais un qui aimerait beaucoup te... rencontrer dit-il en baissant les yeux vers son fidèle second. Je suis curieux de savoir combien de temps tu peux tenir en apnée là dessous ? dit-il avec un clin d'oeil.

Cette fois c'est officiel, "Drew the Fucker" is Back ! il n'avait plus de limite et trouvait que Naomi ne lui facilitait pas non plus les choses. Elle commença à se rapprocher encore un peu plus de lui pour venir adroitement lui dévorer la peau du coup à la manière d'un vampire, un vampire vraiment sexy alors... Drew était excité comme jamais et ne pouvait plus attendre plus longtemps pour sentir son corps nu contre le sien et le lieu se prêtait assez peu à leurs ébats sans attirer l'attention encore un peu plus sur eux. Elle avait maintenant ses mains sur ses fesses. Drew fit glisser les siennes doucement dans le dos de la jeune femme, pour détacher doucement la ficelle du haut de son maillot. Il avait déjà de la suite dans les idées et il ne comptait pas s'arrêter là avant d'avoir encore joué un petit peu. Il voulait lui montrer qu'aujourd'hui c'était elle qui était esclave de son désir pour lui et pas l'inverse même si c'était un peu le cas malgré tout, une petite revanche sur la vie qui avait été si injuste avec lui ces temps-ci.
Alors qu'elle s'éloignait un peu de lui, Drew reprit un peu ses esprits, il ne pouvait pas sortir de la piscine pour l'instant sans avoir tous les regards tournés vers lui pour une raison évidente que tout le monde comprendra ! Une fois bien calme, il revînt vers Naomi qui se plaignait de ne pas le voir assez entreprenant. Il déposa un baiser sur le haut de sa poitrine avant de venir flatter son joli cou puis retira le haut qu'il avait détaché si soigneusement un peu plus tôt avant de revenir près du bord et de sortir de l'eau. Il ria légèrement et s'accroupit près d'elle.

Si tu veux récupérer cela, rejoins moi dans la première cabine de douche dans 5 minutes et je te promet que tu ne regrettera pas d'être... toute mouillée ! dit-il avec un sourire pervers sur le visage avant de se relever et de se diriger tout naturellement vers les douches, fier de son larcin et prêt à faire renaître la bête enfouie au plus profond de lui depuis trop longtemps.