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Première soirée, première blessure || Nathanaël ♥

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MessageSujet: Première soirée, première blessure || Nathanaël ♥ Première soirée, première blessure || Nathanaël ♥  EmptyVen 25 Fév - 0:03


Quand Keyllan m'avait appelé pour me dire qu'il avait enfin posé le pied sur le sol américain, j'avais été un peu sous le choc. Je savais qu'il allait arriver un jour, mais je n'avais pas réaliser complètement ce que ça voulait dire. J'allais retrouver mon grand frère, comme avant... sauf qu'avant il n'était pas marié, avant on n'habitait pas à San Francisco, avant on avait pas de demi-soeur, avant on avait confiance en notre mère ! Alors oui j'étais sous le choc, parce que ce qui n'avait été que des paroles jusqu'à maintenant se transformait en faits. Je n'avais pas forcément la tête à penser au déménagement de Key' avec tout ce qui se passait dans ma vie en ce moment et je m'en voulais un peu, mais lui il avait l'air d'avoir toujours vécu ici, j'avais essayé de l'appeler mais c'était toujours sa messagerie qui se mettait en route. J'étais contente pour lui, pas de doutes là dessus, mais j'étais quand même un peu déçue.

Comme souvent ces derniers temps, j'étais seule dans la grande maison que je partageais avec Sasha. Il arrivait qu'on ne se voit pas pendant un ou deux jours à cause de nos emplois du temps différents. Et aujourd'hui, je l'avais croisée ce midi, elle m'avait d'ailleurs prévenue qu'elle partait quelques jours dans sa famille, ce qui expliquait que la maison paraissait vide ! Chocapic était lui pour une fois sage, je l'entendais à peine qui remuait dans l'entrée, sa nouvelle place favorite de la maison, devant la porte d'entrée ! Je m'installais dans la cuisine, pour travailler un peu et même beaucoup pour les cours – un dossier d'histoire européenne à rendre pour bientôt qui ne me laissait pas très tranquille – avant de sortir une pizza du congélateur. Une bonne demi heure plus tard, elle était prête, fumante sur la table haute qui se trouvait dans la pièce. Avant de m'installer devant une série quelconque, je montais au premier prendre une douche. J'entrais dans ma chambre depuis laquelle j'accèdais directement à une des salles de bain de l'étage. Le contact de l'eau brûlante me dit le plus grand bien, je sortais de là calmée, comme reposée, même si c'était uniquement quelques minutes passées sous un jet d'eau ! J'enfilais un pantalon, un tee shirt et un pull aux couleurs des Epsilons. A nous deux avec Sasha, on devait avoir chacune une partie de nos armoires avec notre "panoplie" de la confrérie !

Mais il fallait croire que la soirée ne se terminerait pas aussi bien que ça. En voulant redescendre dans le salon, je fis une belle chute dans les escaliers...

« AIIIIIE »

Je venais de hurler de douleur, je sentais les larmes me monter aux yeux. Assise en bas de l'escalier, je devais vraiment avoir l'air d'une imbécile. Ma cheville droite me lançait horriblement, mon genou n'était pas beaucoup mieux, et je m'étais aussi pris un coup dans le bas du dos. Génial pour passer la soirée... Je sautillais jusqu'à la cuisine pour récupérer de la glace dans le congélateur et tenir ma cheville au froid. J'avais de quoi me faire un bandage dans la maison mais tout était au premier étage et impossible de remonter les escaliers dans cet état là. Le pied droit posé sur une chaise, j'attrapais le téléphone pour essayer d'appeler quelqu'un. « Vous êtes bien sur la messagerie de Keyllan Hermès-Cador... » Une fois, deux fois, toujours le même résultat. Sasha, partie dans sa famille, je n'allais pas la déranger, Fleur, trop occupée avec son bébé, tous ceux que j'essayais de joindre étaient injoignables. En même temps, pas très étonnant un vendredi soir... Dernier espoir, Nathanaël. Je ne savais pas trop pourquoi j'hésitais à composer son numéro, mais j'hésitais. Je restais bien quelques minutes à attendre, le téléphone entre les mains, jusqu'à ce que je manque de me faire encore plus mal en tombant à moitié de la place où j'étais installée. « Nathanaël ? Je suis désolée de t'appeler à cette heure ci, c'est Aurlanne... Est-ce que tu pourrais passer à la maison, je viens de faire une mauvaise chute dans l'escalier je crois... j'ai mal partout, j'en ai marre. Si tu peux, sinon laisse tomber ! Je te donne quand même l'adresse au cas où tu viendrais, 528, Silver Avenue dans Bayview District. Merci. ». Je venais aussi de tomber sur sa messagerie, mais j'espérais qu'il écouterait mon message avant une éternité ! Au pire si j'avais pas de réponse, je terminerais ma nuit sur le canapé avec la couverture qui s'y trouvait toujours. C'est d'ailleurs là que j'allais me poser avant de me blesser encore plus. J'avais embarqué un sachet de glace, mon portable, et je me retrouvais allongée dans le salon, le pied en équilibre sur un coussin. Une position plus pratique que ça ? Impossible !!!


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MessageSujet: Re: Première soirée, première blessure || Nathanaël ♥ Première soirée, première blessure || Nathanaël ♥  EmptyDim 6 Mar - 22:05

Ce matin-là, lorsque j’avais ouvert les yeux, j’avais tout de suite remarqué que ce serait une belle journée sur San Francisco. Le soleil, qui était en train de se lever, inondait la ville, encore endormie, d’une légère lumière rougeâtre. Souvent, mes insomnies me permettaient d’assister à ce spectacle exceptionnel. Je me suis levé, avant de me diriger vers la baie vitrée pour l’ouvrir, afin de sortir sur ma terrasse.

C’était le moment de la journée que je préférais. La ville était silencieuse, calme, presque déserte. Etant donné les derniers événements survenus dans ma vie, j’appréciais tout particulièrement cet instant de paix et de sérénité. J’avais l’agréable impression que le temps était figé, suspendu. Pendant quelques minutes, j’oubliais tous mes problèmes.

Mais, d’ici quelques heures, je savais très bien qu’ils reviendraient me hanter, avec toujours plus de force. Ma vie était un fiasco total, et je semblais incapable de m’en dépêtrer. Tout était arrivé trop vite, trop brusquement. Je n’avais même pas eu le temps de comprendre, et encore moins d’analyser les choses, que je me retrouvais célibataire et suspendu de mon poste pour une durée indéterminée. Les deux choses qui me tenaient le plus à cœur m’avaient été enlevées. Ou plutôt arrachées.

Les jours étaient passés. Puis les semaines. Et finalement, les mois. Rien n’avait changé, rien n’avait bougé. Je restais là, immobile, à attendre patiemment que le temps passe. Je n’avais remis les pieds à Berkeley qu’une fois, afin de vider mon casier. Je n’avais pas revu Estrella depuis que nous avions rompu, et c’était mieux ainsi. En revanche, j’avais eu l’occasion de croiser à plusieurs reprises William Carmichael, le frère jumeau d’Estrella. Si au début, nos relations avaient été plutôt tendues, les choses s’étaient nettement améliorées avec le temps.

D’ailleurs, j’avais prévu de le voir une petite heure après ses cours. Il voulait me parler de quelque chose, mais je n’avais pas eu plus de détails ; il semblait juste à la fois bouleversé et inquiet au téléphone. Etrange, de la part de William. J’avais soupiré, puis je m’étais relevé, pour me rentrer et me diriger vers la cuisine. Ce serait encore un jour long, interminable. Comme ceux qui s’étaient écoulés précédemment.

Finalement, après m’être interrogé pendant quelques minutes sur les problèmes et éventuelles intentions de mon ancien beau-frère, j’ai quitté ma cuisine pour aller prendre une douche. Encore une journée qui serait identique aux autres. Pathétique, comme situation.

Comme prévu, je n’avais rien fait de la journée. Depuis que j’étais suspendu, j’avais énormément de temps libre. Au début, cette absence d’activité m’avait laissé désorienté, hébété. Je n’étais plus habitué à ne rien faire ; mon quotidien se trouvait totalement chamboulé. Alors, après m’être apitoyé sur mon sort comme un gamin, j’avais décidé de reprendre les choses en main. Puisque je ne pouvais plus enseigner, je devais me trouver d’autre occupation pour éviter de déprimer.

Dans un premier temps, j’avais décidé de reprendre le sport à haute dose, comme si de rien était. Comme si je n’avais jamais eu ce maudit accident. Mais, comme c’était à prévoir, mon genou ne tarda pas à me rappeler que je ne pouvais plus m’entraîner comme avant. Fini, le sport à haut niveau ; c’était un rêve sur lequel je devais faire définitivement une croix. Alors, j’avais été contraint de réduire ces séances de sport intensives. J’avais compensé ça par un apprentissage approfondi d’une langue que je n’avais que très peu étudiée jusqu’à maintenant : le russe. Lorsque j’avais quitté l’Allemagne avec mon diplôme en poche, je n’avais pas jugé utile de poursuivre le russe alors que j’avais désormais le droit d’enseigner. Finalement, trois ans plus tard, je redevenais un étudiant presque comme les autres.

La journée s’était déroulée comme toutes les autres ; sport et apprentissage. A 18h, j’étais sorti, afin de retrouver William dans un bar de Stonetown, que nous apprécions tous les deux. Il était déjà là, à la même table que d’habitude, seul. Les yeux perdus dans le vide, il avait eu un mal fou à parler. L’émotion, sans doute. Après quelques instants de silence, il se lança et m’annonça directement la mort de son père. Vu son regard perdu et son visage décomposé, j’avais sincèrement eu de la peine pour lui. Finalement, notre entrevue, qui ne devait durer qu’une heure s’était étalée.

Je suis rentré chez moi aux alentours de 21h30. La nuit venait de tomber sur San Francisco ; les gens étaient rentrés chez eux, et la vie nocturne n’allait pas tarder à surgir. Vendredi soir. Cette fin de semaine allait être animée, je n’en doutais pas. J’ai déposé ma veste dans l’entrée, puis je suis allé m’étaler sur mon canapé. Encore une journée qui venait de s’écouler.

Distraitement, j’ai attrapé mon portable, qui se trouvait sur la table du salon. J’ai froncé les sourcils en voyant que j’avais manqué trois appels. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je m’apercevais que j’avais loupé les deux appels de mon père ; au moins, j’évitais ses reproches, ses leçons de morale, et une bonne dispute. Tant mieux pour moi, tant pis pour lui. Quand je pense que, quelques semaines auparavant, lorsque j’avais été suspendu, j’avais songé à retourner en Allemagne pour voir mon père… Il fallait vraiment que je sois au fond du gouffre pour penser à des trucs pareils.

Puis j’ai remarqué que j’avais aussi loupé un appel d’Aurlanne. La dernière fois que je l’avais vue, c’était lors de l’échange avec La Sorbonne ; ça faisait déjà quelques temps. Quelques jours après être rentré à San Francisco, je l’avais appelée pour prendre de ses nouvelles, suite à une dissertation qu’elle m’avait rendue. Depuis ça, nous nous étions appelés quelques fois. Je me suis redressé, en voyant qu’elle m’avait laissé un message, puis je l’ai écouté.

J’ai froncé les sourcils alors qu’elle me demandait de passer chez elle, suite à une mauvaise chute dans les escaliers. Vu le ton employé au téléphone, elle devait en avoir ras-le-bol de tout. Après quelques instants d’hésitation, je me suis levé. J’avais des tas de raison de rester chez moi, et de la laisser seule. La première, la plus évidente, c’est qu’elle était mon élève. Ou plutôt, elle avait été mon élève. Et si jamais quelqu’un venait à savoir que je m’étais rendu chez une ancienne élève, un vendredi soir, sans aucune raison apparente, je devrais faire un trait sur ma carrière.

Mais j’avais surtout une excellente raison d’aller lui rendre visite ; je l’appréciais beaucoup. En tant qu’élève, évidemment, mais aussi en tant que personne. Nous avions de nombreux points communs, au point que s’en était presque troublant. D’une certaine façon, j’avais la nette impression que nous nous ressemblions sur de nombreux points, et que la présence d’Aurlanne ne pouvait que m’être bénéfique. Elle avait vécu, à peu de choses près, les mêmes événements que moi. Elle était sans doute la personne la plus apte à me comprendre, parmi tous les gens que je connaissais. Et franchement, ça faisait du bien.

Je suis rapidement arrivé chez elle. J’ai hésité, avant de sortir ; est-ce une bonne idée, finalement ? Je risquais gros, et d’une certaine façon, elle aussi. J’ai soupiré, puis je suis sorti. Maintenant que j’étais là, autant aller voir comment elle allait, et si elle avait besoin de quelque chose. Et puis après tout, c’était elle qui m’avait appelé. Si elle ne m’avait pas fait confiance, elle ne l’aurait pas fait. Arrivé devant sa porte, j’ai frappé, puis je suis entré.

« C’est Nath’ », dis-je pour la prévenir de mon arrivée.

La voix d’Aurlanne m’indiqua qu’elle se trouvait au salon. Je suis allé l’y retrouver. J’ai eu un petit sourire en la voyant, allongée sur le canapé, le pied posé sur un coussin. Je me suis rapproché d’elle pour aller lui dire bonjour.

« Effectivement, ça n’a pas l’air d’être la forme. » Constatais-je en me redressant. « Dis-moi tout. Tu as besoin de quelque chose ? » Demandais-je en mettant mes clés de voiture dans la poche de ma veste.
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