Une soirée... Gênante?[PV]

Invité

« Bon, allez! Pousse! Aie! Ça ne le fait pas!! Essai de l'autre côté! Aie, ça fait mal ton truc!»

Ils essayaient comme bon leur semblait de le faire entrer, mais c'était bien trop étroit! Pourtant, ils avaient trouvé le bon et elle était certaine d'avoir trouvé les bonnes mesures! Faut croire que non... Ce foutu divan était trop gros pour la porte d'entrée! La propriétaire voulait absolument que le divan soit énorme et maintenant, ils n'arrivaient pas à l'entré. Décidément. Jolly fit signe à Jonathan d'arrêter de le pousser et soupira longuement avant de comprendre ce qui clochait. Les pattes du divan étaient bien trop grosses. Jolly le posa et s’appuya dessus en regardant Jonathan, le garçon du déménageur. Un long soupire s’échappa d’entre ses lèvres. Il restait encore la moitié du camion à vidé et elle devait aller travailler dans quelques temps. Elle finit par grimper sur le divan et entrée dans son appartement. Elle avait déjà sortit les cartons qui contenaient ses vêtements, elle pourrait donc s’occuper de les ranger tout en trouvant son uniforme de travail. Bon, on s’entend que pour ce qui est de son uniforme de travail, il n’est pas vraiment très habillé. Un grand bruit se fit entendre dans le salon, paniquée, elle sortit de sa chambre et regarda Jonathan qui venait de poser le canapé par terre.

« Tu as finit par les faire rentrer? »

Elle lui sourit et retourna dans la chambre avant de ce dirigée vers sa salle de bain qui y était adjacente. Elle se déshabilla et se glissa sous la douche en prenant bien le temps de masser son corps avec son gel à la fraise. Ce n’est pas pour rien que son nom d’artiste était Fraisinette. Une fois la douche terminée, elle s’enroula dans une serviette et retourna vers sa chambre. Elle ouvrit plusieurs cartons avant de trouver son petit ensemble rose. Elle l’enfila et enfila un jeans avec un chemisier blanc. Elle était prête pour aller à son travail. Jolly avait qu’une seule envie, c’était de faire son travailler et de finir sa journée le plus vite possible. Elle allait faire quoi si jamais elle se faisait surprendre par une personne de son école? Ou même par David?! Mais bon, c’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour se faire un peu d’argent. Bien entendu, elle avait l’héritage que son défunt père lui avait donné, mais elle ne voulait pas tout gaspiller d’un coup. Elle regarda sa montre et elle soupira. C’était sa deuxième soirée et il n’y avait pas de temps à perdre.

Une fois descendue, elle grimpa à bord de sa voiture et se dirigea vers le club. Elle travaillait dans Mission District et elle savait que l’endroit était rarement fréquenté par des gens de Berkeley, mais on ne sait jamais. Une fois arrivée au club, elle alla stationner sa voiture dans le stationnement sous-terrain et monta à la loge des danseuses. La mine basse, elle s’installa devant son miroir et soupira longuement. Elle regardait les autres filles qui aimaient bien leur métier et qui ne trouvaient pas d’inconvénients à danser nue. Jolly se leva, attrapa son ensemble et regarda ses partenaires.

« Soirées bateaux se soir? »

Toutes éclatèrent de rire avant de retourner à leur occupation. Elle haussa les épaules et enfila le short noir et le petit veston noir avant de mettre des bas en résille. Jolly glissa ses pieds dans des escarpins rouges et finit de ce maquillé. Elle n’avait pas trop le cœur à danser ce soir, mais quelque chose lui disait que la soirée allait devenir intéressante. Une fois le tout terminer, elle se leva et ce dirigea vers les coulisses, elle tira le rideau pour regarder ce qui se passait dans la salle et son regard fut attirer par le déplacement d’un homme qui ne la laissait pas indifférente. Elle le trouvait chic et classe. Elle se mordilla la lèvre puis referma le rideau avant d’aller prendre sa place dans le groupe. Le rideau se leva et fit place à des jeunes femmes qui dansaient. Tout le long qu’elle dansait, son regard se portait uniquement sur cet homme. Elle finit par descendre de scène, comme bien d’autres et ce dirigea vers lui.

« Alors chéri, tu es venu te divertir? »

Jolly sourit avant d’enfourcher l’homme, elle était carrément à califourchon par-dessus lui. Elle se mordilla la lèvre et lui fit un clin d’œil avant de lui prendre la main et de l’attirer sur la scène avec d’autres hommes. C’était un peu son jour de chance. Jolly recommença à danser avec ses amies avant de revenir vers l’homme, de lui prendre la main et de l’amener avec elle, dans une petite salle. Une fois dedans, elle le poussa sur la chaise et le regarda tout en détachant son veston, tranquillement.

« Tu es chanceux, je fais ça gratuit ce soir, seulement pour toi… »

Puis elle s’arrêta net et le regarda. Il ressemblait presque à son père. Elle sourit puis tira une chaise et s’assit en face de lui.

Invité

Spoiler:

Quand votre journée est complètement pourrie, que faites-vous ? Aujourd’hui, c’était une journée pourrie de chez pourrie. Alcide n’avait rien eu à se mettre sous les yeux en matière intellectuelle, ni même en matière féminine.
Depuis qu’il était dans les parages, San Francisco lui semblait de plus en plus terne. Qu’était-il donc venu foutre par ici ? Il y avait du soleil, ok, mais à part ça ?
Eh bien, il y avait certains clubs privés assez sympathiques. Et rien que pour ces clubs, van Stexhe pouvait s’estimer heureux d’avoir posé ses bagages à San Francisco. Ça, c’était les trucs sympa de l’Amérique. En Europe, ce n’était pas la même ambiance et la musique était souvent terriblement moche. Mais pas ici.

Il faut croire que les Américains avaient un don pour mêler les plaisirs. Musique agréable. Alcools de qualité. Femmes délicieuses à regarder.

Van Stexhe avait pris la décision d’aller dans ce club avant même de rentrer chez lui. Il avait eu un entretien quelque temps auparavant pour donner cours à l’université et n’avait pas encore eu de réponse concrète. Alors, il tournait en rond. Comme un fauve en cage. C’était logique. Le journalisme, ça allait un peu, mais là, il n’y avait vraiment rien d’intéressant à écrire. Et le projet de roman était au stade le plus inabouti qui soit.

Entrant donc dans le club, Alcide alla commander d’emblée un whisky. Macallan 1987. C’était étonnant d’en trouver par ici ! Oh, ce n’était pas le préféré de l’homme… et à vrai dire, s’il avait opté pour un Macallan 87, c’était parce qu’il s’agissait du plus cher whisky servi ici. Par déduction logique, le plus cher devait être le meilleur. On ne vend pas de la merde à prix d’or. Enfin, normalement…

Voyant un siège libre près de la scène des gogo-danseuses, Alcide s’y dirigea tout naturellement. Et une fois assis, il porta le verre de Macallan à ses lèvres,fermant un instant les yeux, laissant le liquide humecter sa bouche avant d’y pénétrer. Une gorgée, pas plus. Le temps de permettre à l’alcool écossais d’imprégner chaque parcelle de sa langue, de son palais… Oui, ce Macallan n’était pas mauvais. Délicat, riche de saveur et parfumé d’une légère touche de vanille… pas mal du tout. Et déguster pareille saveur tout en se rinçant l’œil sur les courbes des jeunes danseuses, c’était carrément l’extase.

Cependant, la dégustation du whisky s’arrêta là… dans le sens où il y avait bien plus intéressant qu’un verre près de lui, désormais. Une jeune femme qu’il avait observée danser s’était approchée de lui. Alcide décroisa les jambes. Il n’avait pas eu le temps de répondre que la danseuse venait de l’enfourcher. Bien sûr qu’il était venu se divertir. Mais là, le divertissement avait pris chair de manière tellement proche de lui qu’il était difficile d’imaginer que ces clubs étaient généralement des lieux où on fantasmait sans plus.

Van Stexhe prit la main de la danseuse, elle était si sexy, il pouvait bien la suivre. Il vida son whisky d’un trait, avant de se retrouver sur une scène avec elle. Danser… oui, il pouvait danser un peu, c’était un excellent moyen de se vider la tête, ça aussi…

Mais à nouveau, la jeune fille le prit par la main et l’entraîna dans une petite salle avant même qu’Al ait pu réagir de quelque manière. Et le voilà assis sur une chaise, avec une jeune femme en face de lui, féline et gracieuse, et prête à lui dévoiler bien des fruits défendus.

"On peut dire que vous savez ce que vous voulez, vous…"

« Gratuit ce soir »… c’était des mots qui résonnaient bizarrement. Certes, les clubs comme celui-ci offraient le service des strip-teases privés, mais à voir la manière audacieuse avec laquelle avait agi la demoiselle, il était clair qu’il avait là une chance en or. Et puis… elle dansait superbement, elle avait l’air d’être dans son élément, sur scène, à se déhancher…

Elle s’assit face à lui et l’homme se mordilla la lèvre. Elle était bien, celle nana. Bien dessinée, elle avait un corps ferme de jeune femme qui prend soin d’elle. Son maquillage mettait ses yeux en valeur de façon un peu mystérieuse, mais en soi, le mystère était terriblement excitant.

"Alors… Comment faut-il vous appeler, ma belle ?"

Le problème dans ces clubs, c’était que les filles avaient leurs propres limites chacune. Et qu’il ne fallait pas être trop insistant si on voulait avoir droit à un peu d’inédit. Sinon, il était très probable de voir débarquer de gros gorilles pour vous foutre dehors.

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