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unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce

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MessageSujet: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyJeu 20 Jan - 18:40

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❝ UNFORTUNATE MEETS AWKWARD ❞

La pluie et le vent s’abattaient sur les toits de Berkeley, prenant tout sur leur passage; plus aucune preuve d’un devoir jeté par terre, d’un papier de chewin-gum sur le sol ou d’une cigarette écrasée. Tout s’encrassait dans les caniveaux, ne laissant aucune trace derrière, juste cette dégoutante et âpre odeur du temps qui passe. Lyzabeth posait tout juste un pied sur l'herbe fatiguée du campus qu'elle s'injuria de ne pas avoir sorti le parapluie pour l'occasion, histoire de ne pas ressembler à un chien mouillé à l'entrée de l'auditorium. A la place elle accéléra le pas, sentant déjà les gouttes glisser le long de ses cheveux et s'écraser sur ses vêtements. Non pas qu'elle faisait particulièrement attention à elle même ces derniers temps, ayant déjà blessé le coeur du seul à qui elle voulait plaire, mais avec le temps on apprend à se méfier de tout à berkeley, et tout est sujet à n'importe quelles critiques et remarques sur le côté. Elle avait déjà été l'expéditrice et la destinataire de certaines rumeurs, comme environ la moitié des étudiants sur le campus. En tout point cependant, il n'y avait aucune raison de mettre du feu aux poudres, et l'objectif de Lyz était de se faire la plus discrète possible; se fondre dans la masse et se perdre dans les méandres de la pensée collective le temps de quelques heures. Elle souffrait trop de ce tiraillement en elle pour y accorder encore plus d'attention qu'à son habitude, et pour une fois, les affres de la faculté devenaient chose positive, et se concentrer sur son futur professionnel devenait une distraction temporaire idéale. Ces derniers jours elle n'arrivait même plus à prononcer le prénom de son mari, et seul celui du fils qu'ils avaient conçu restait accroché à son coeur, sur un socle impossible à briser. Mais encore une fois, dans sa course contre sa montre et contre la tristesse de la pluie, Lyzabeth secoua la tête et chassa ses pensées douloureuses.

Elle poussa la porte du bâtiment sobre dont elle connaissait maintenant tous les recoins par coeur, et passa rapidement une main dans ses cheveux humides, les recoiffant avec aise mais sans réelle volonté. Elle avait cette conscience profonde de n'être qu'une coquille, une enveloppe corporelle qui ne protégeait rien d'autre que sa lâcheté. Mais encore une fois, là n'était pas le temps des reproches personnelles et allusives, juste celui d'être sans être, de respirer par nécessité plus que par envie, et de marcher pour se donner une infime tache à faire. Pourquoi lui viendrait-elle une obstination à faire autre chose que ces gestes machinaux et impersonnels, elle se foutait bien de se démarquer maintenant; à quoi bon. Elle s'était buttée à se faire souffrir comme elle faisait souffrir sa famille, mais son orgueil luttait avec une telle énergie contre elle, qu'il l'empêchait de ramasser les morceaux et les recoller un par un s'il le fallait. A la place d'un combat cliché et perdu d'avance contre elle-même, elle préférait cette fausse ignorance dans laquelle elle s'était empêtrée, et se désavouer tout ce qu'elle avait pu causer. Son insouciance avait beau être la plus ridicule des méthodes à employer, elle la protégeait de tout ce qui avait pu l'attaquer ces derniers mois. La Stewart n'était plus elle même, là était son problème constant, mais quand l'avait-elle vraiment été ? Elle fronça des sourcils et se résigna à nouveau à abandonner son délire interne, se concentrant alors sur l'auditorium en face d'elle. Une petite foule d'environ soixante personnes, certains assis d'autres debout, et la plupart affichant cet air de lassitude constant alors qu'ils parlent ou écrivent, ayant déjà en perspective les deux heures théoriques sur l'économie du XXIème siècle. Lyzabeth elle n'avait que cette neutralité froide d'affichée sur son visage, et lorsqu'elle se cala dans un rang du milieu, décidée à ne pas perdre ces deux heures au profit d'un sommeil hâtif, elle força son esprit à ne se concentrer sur rien d'autre que le professeur. Mais entre dictons désuets et principes soporifiques, ses paupières luttaient contre le sommeil dont elle était cruellement en manque, et contre cette envie d'ignorer la linéarité ennuyeuse du cours.

Par chance ou juste par le biais de son esprit à moitié endormi, elle réussit à tenir, se dirigeant ensuite machinalement vers les toilettes, histoire de voir à quoi elle pouvait bien rassembler après que ses cheveux trempés aient doublés de volume. Ca n'était qu'une question de vanité personnelle inconsciente, un acquis pour la population féminine, et une envie de marcher un peu où bon lui semblait, sans penser à ce qu'elle ferait après, ou sans penser tout court, chose qui lui arrangeait bien. Les couloirs de berkeley se vidaient déjà, sonnant la fin de cette journée dénuée d'intérêt et d'émotions, et insufflant à Lyzabeth une certaine satisfaction; celle d'avoir réussi à ne pas se tourmenter l'esprit sur les sujets qu'elle avait classés comme tabous. Lorsqu'elle poussa la porte des toilettes cependant, son regard se dirigea rapidement sur une personne qu'elle n'arrivait toujours pas à cerner. Sous le regard de la sigma, elle s'était toujours sentie comme observée, ou jalousée peut-être, mais cette supposition là était grotesque, puisque il n'y avait rien à désirer de sa vie actuelle. Et de ce qu'elle avait vécu avec elle, Capryce Mia Sullen était loin d'un manche, tout le contraire même, et son ingéniosité était même très enviable. « Capryce ? » Lyzabeth entonna d'abord, laissant passer sa surprise à travers ses mots, même si la question était plus rhétorique qu'autre chose. « Si j'avais su que t'étais ici, je nous aurait évité de nous revoir. » Il fallait bien l'avouer, les deux jeunes femmes avaient terminé leur projet commun en mauvais termes, se gratifiant un très mauvais retour de leur travail. La journée était loin d'être finie apparemment, surtout lorsque la gamma entrevue le froncement de sourcils irrité de la sigma.
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MessageSujet: Re: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyDim 30 Jan - 12:14

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« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. »

    En cette matinée pluvieuse, je pris peine à me lever et pour cause. Entre les guindailles à Berkeley et les sorties à San Francisco, j'avais du mal. J'avais tout simplement du mal à me remettre. Je n'avais plus le rythme ni la forme pour continuer ainsi. Mes heures de sommeil s'étaient réduite à une moyenne de trois-quatre heures par nuit. Le néant total pour une fille comme moi. Ma fatigue semblait s'accumuler au gré des saisons. Ma satanée mauvaise humeur aussi quand à elle s'agrandissait de jour en jour. Décidemment, elle avait le dont de me coller à la peau. Sans même la commander, elle parvenait à prendre le dessus. Dans tout ce j'avais la bonté de faire, de dire et d'entreprendre, elle était bel et bien là, présente en moi. Elle arrivait sur ses chapeaux de roue et agissait comme bon lui semblait. J'étais devenue méchante et presqu'à la limite de la tyrannie. Et même parfois, mes amis en subissaient les conséquences. Malgré moi, mon caractère s'affirmait au fur et à mesure de mon existence. J'oubliais presque d'où je venais. Cette période sombre de mon passée. En effet, je n'avais pas toujours été la Capryce qu'on connait aujourd'hui. Celle qu'on voit passé dans la rue, les cheveux couleur miel se balançant au gré du vent, l'air suffisant, marchant la tête haute avec ses Miu Miu aux pieds. En effet, cette image était loin de moi lorsque j'étais gamine. J'en avais énormément bavé à cet âge. J'avais été traitée comme de la vermine. Je maudissais mon enfance.

    Les cheveux trempés et ondulant légèrement, le vent effleurait mes joues rosés. Tout le monde autour de moi s'agitait dans tous les sens. La plupart d'entre eux était à la recherche d'un endroit où s'abriter. D'autres avaient eu la bonne idée d'emporter un parapluie. Seul moi, au milieu du chaos, marchait lentement en direction de l'université. J'aimais la pluie. Levant ma tête vers le ciel, j'observais le ciel orageux. De fines gouttelettes tombaient sur mon visage poupin, cette sensation bénigne me mis tout à coup d'une humeur agréable. Coup d'œil rapide vers ma montre, mon cours d'histoire de l'architecture allait commencer dans quelques minutes. Je fis les derniers mètres en trottinant en direction de la porte d'entrée. A l'instant où je mis les pieds à l'intérieur du bâtiment, la sonnerie retentissa. Mon cours d'Histoire de l'architecture commençait, en toute hâte, je m'introduisais dans la masse d'élève en marche vers l'auditorium. Durant le cours, j'avais tout d'une étudiante modèle. Stylo à la main gauche, la main droite se levant toutes les trois minutes pour répondre aux questions du professeur, j'étais dotée d'une intelligence rare. J'avais parfois la fâcheuse tendance à en abuser, je le reconnais. D'un autre coté quand vous êtes doté d'un don comme celui-là, il n'est pas là pour rester cacher mais bien pour être utilisé. Cette ingéniosité sans pareil ne me venait d'aucun de mes parents, j'en étais sûr. Mais alors d'où pouvait-elle bien venir ? Je m'étais longtemps tourmenté sur cette question mais elle restait jusqu'à présent sans réponse. Une fois le cours terminée, je me dirigeai vers les toilettes du premier étage. D'un geste léger, je poussai la porte. Il n'y avait a priori personne. Tout le monde s'était sans doute dirigé vers la sortie pour marquer la fin de la semaine. Ce w-e devait être de tout repos pour moi. J'avais prévu d'aller faire quelques achats avec Lénaelle et Dakota. J'avais envie de les retrouver après cette sale période de débauche. Avec elles, j'avais l'impression d'oublier tous mes actes dont j'étais peu fière. Nous formions un trio inséparable. Une fois avoir fait un petit tour au cabinet, je me dirigeais machinalement vers le robinet. L'eau froide coula à flot sur mes mains rêches. Je les essuya avec du papier toilette puisque vu l'état des essuies, cela me dégoutait légèrement. Tout à coup, je fis interrompue dans mon séchage par le bruit grinçant de la clinche de la porte des toilettes. Mes yeux se dirigèrent vers le miroir. A travers celui-ci, je vis une fille aux cheveux brun rentrée dans les toilettes. Je m'apprêtais à dire un vague bonjour lorsque je reconnu le visage fin de Lyzabeth. Ses yeux noisette rencontrèrent rapidement les miens. Sous mon regard, elle fut la première à parler. « Capryce ? » Pour lui répondre, je lâchais d'un ton neutre toujours à travers le miroir « Lyzabeth.. » Après cet échange plutôt vague, je retournais à ma première préoccupation. Cela faisait un bout de temps que je n'avais plus vue Lyzabeth. Si je me rappelle bien la dernière fois qu'on s'était parlé, ça c'était fini en un claquement de porte après un tollé général. Depuis ce moment-là, les échanges entre-nous étaient pratiquement inexistant. « Si j'avais su que t'étais ici, je nous aurait évité de nous revoir. » D'un geste, je fis un léger tour sur moi même, le papier toujours en main. Ses cheveux étaient trempés et quelques frisotis à cause de la pluie avaient pointé le bout de leurs nez. « En effet, j'aurais préférer finir ma semaine sur une note joyeuse mais bon il faut croire que se sera pour une prochaine fois. » finis-je en soupirant. Notre dernier travail d'il y a quelques temps me restait toujours en travers de ma gorge. « Tiens, prend ma place, t'en a plus besoin que moi de toute manière. » m'exclamais-je d'un ton ironique. ô mon dieu mon dieu, je mentais comme je respirais. A mes yeux, cette fille incarnait la perfection à l'état brut. Ce qui avait le don de m'énerver. Je me dégageais du miroir lui laissant place. Je ne pouvais pas rester deux minutes de plus avec elle, c'était beaucoup trop pour moi.

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MessageSujet: Re: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyDim 20 Fév - 21:14

unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce ERJJJ2
STUCK IN DENIALNo sir, well I don't wanna be the blame; not anymore. It's your turn, so take a seat we're settling the final score. I used to feel disguised, now I leave the mask behind. Painting pictures that aren't so blue, the pages I've turned are the lessons I've learned. It's your turn, so now take a seat, we're settling the final score.

Elle n'était pas bien plus grande qu'elle, cinq centimètres peut-être, et pourtant la Gamma avait le sentiment que Capryce ne l'avait jamais autant regardé de haut. Ses manières de poupée de porceleine, son visage angélique et ses traits fins lui donnaient une allure dont personne ne pourrait douter la sincérité, mais ses mots tranchants lui apportaient l’avantage de la surprise. Seulement Lyzabeth avait prit l’habitude d’être sur l’offensive face à Capryce, une des raisons qui avait surement précipité le fiasco de leur projet commun, et elle n’était jamais contre l’idée d’effacer son sourire narquois et faire taire ses allusions cyniques. Bien sur elle pourrait sortir des toilettes et oublier cette rencontre au goût amer, mais quelque chose la titillait, comme si elle pouvait saisir là une chance de penser à autre chose que ce qui la perturbait depuis plusieurs mois. S’avançant vers les lavabos, elle posa son sac à main et sourit du coin des lèvres, posant son regard sur la réflexion de la Sigma. "C'est vrai que le miroir ne peut rien pour toi, tu es déjà un cas désespérant de ce côté là Suallen." Loin d’être fière d’elle, Lyzabeth décida de faire taire la joute verbale sur ces mots peu véridiques, et se concentra sur son propre reflet. A y mieux réfléchir, elle jouait un peu à l’hôpital qui se fout de la charité. La sigma n'avait pas pu avoir plus raison juste avant. Les cheveux de Lyz commençaient à boucler jusqu’aux pointes, son teint était pâle et fatigué et ses yeux étaient comme morts. Le gris-bleu de ses iris était fade, comme si leur lueur s’était éteinte progressivement. Elle savait pertinemment qu’elle ne dormait pas assez, que ses pensées rongeaient ses rêves la nuit, parfois tellement qu’elle se réveillait pour ne plus vouloir se rendormir, mais ça n’excusait pas entièrement sa négligence. Enfin, expirant un bon coup elle serra rapidement ses poings, s’empêchant de glisser davantage en terrain dangereux. Elle n’était jamais à l’abri de ses vieux démons espiègles, et là n’était pas le moment de les confronter. D’ailleurs elle avait gardé la tête haute face à Capryce, et du temps que celle-ci serait toujours en sa présence, il valait mieux qu’elle garde le contrôle sur elle même. Cependant la Sigma semblait être elle aussi perdue dans ses pensées, et Lyzabeth eu comme un léger sourire inconscient. Des points communs elle en avait déjà remarqué entre elles deux. Comme son côté déterminé et persévérant, et cette ambition qui coulait aussi dans ses veines. Mais sa naïveté était bien trop dure à comprendre et accepter, et la Gamma était d’un naturel trop réaliste pour en être tolérante. Elle n’aimait pas les gens trop manipulables, et bien que Capryce s’était toujours montrée sure d’elle, Lyz connaissait bien son ancien art, et ses petites manigances n’avaient jamais échoué sur ce genre de personnes. C’était peut-être ça qui l’irritait le plus chez elle au fond: qu’elle l’obligeait à refouler davantage une partie d’elle même. Un morceau de sa personnalité qu’elle avait cru devoir oublier; ou plutôt, qu’elle s’était sentie obligée de changer après avoir rencontré Maxwell. Du moins c’est ce qu’elle se tuait à comprendre. Et personne pour l’aider, parce qu’elle même ne pouvait pas formuler son problème à haute voix. Les mots se tassaient les uns sur les autres au fond de sa gorge, et lorsque certains parvenaient à en sortir, Lyzabeth réalisait qu’ils ne voulaient plus rien dire.

Se reprenant finalement, elle sortit le vieux poudrier que son père lui avait offert à ses seize ans. « Héritage de ta mère » il avait murmuré tout bas, ses mots résonnant dans sa tête comme s'ils avaient heurté un tambour, et depuis elle ne pouvait pas s’en débarrasser. Mis à part quelques bijoux qu’elle n’avait jamais pu porter, c’était la seule chose qui la liait à elle, et quelque part elle se sentait en sécurité. Après quelques rapides secondes à faire de son visage autre chose qu’un chantier en construction, elle rangea ses affaires et se lava les mains. Capryce semblait elle aussi prête à partir, et Lyzabeth s’avança pour pousser la porte. Cependant, lorsque ses paumes rentrèrent en contact avec le bois dur, elle fronça des sourcils et retenta sa chance, sans succès. Et merde de merde. "La blague..." Bien sur c’était le moment pour ça. Le foutu moment où la porte se bloque et laisse à sa merci deux personnes qui s’arborent. Merci Berkeley, merci ironie du sort. Le cliché des temps modernes jouait un tour sur la sigma et la gamma, bien à leur chagrin. Lyzabeth retenta une dernière fois de la pousser, sans succès. Elle se tourna alors vers Capryce, et sourit le plus faussement possible. "Je t’en prie." Bien sur elle n’avait aucun faux espoirs en elle, et le naturel de Lyzabeth était de croire aux situations les plus grotesques et ne surtout pas essayer de les nier. Son attitude avait tout du personnage blasé, et sa fatigue creusait doucement en elle, accentuant son caractère défaitiste et pessimiste. Lâchant son sac sur le sol, elle s’adossa contre le mur et laissa sa tête se reposer quelques instants, fermant ses yeux et râlant intérieurement. L’objectif de la journée venait de s’enfuir sous le pas de porte, la forçant à contre-coeur à ne plus jouer l'insensible.
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MessageSujet: Re: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyDim 6 Mar - 16:58

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    « C'est vrai que le miroir ne peut rien pour toi, tu es déjà un cas désespérant de ce côté là Suallen. » Désormais, nos pics et nos allusions mesquines envers l’une et l’autre se comptaient par dizaine. Chaque fois que nos chemins se croisaient, nous ne pouvions pas nous en empêcher lorsque l’une prenait le dessus sur l’autre. Il était évident que nous étions très loin d’être les meilleures amies du monde, Lyzabeth et moi. Même un aveugle aurait pu le sentir. Mais pourtant, je crois qu’en l’espace d’un instant, nous aurions pu l’être si seulement, j’y avais mis du mien. En effet, au final, tout était parti de moi. J’étais bien trop compliqué. Incompréhensible aux yeux des autres. Tant de fois me l'avait on répété. Même Lyzabeth, elle-même, ne savait pas d’où provenait ma méchanceté et pourquoi j’étais si désagréable avec elle. Alors qu'elle était la principale concernée. J'imaginais que cela devait être assez perturbant pour la jeune femme. Mais étant fidèle à sa confrérie, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et répondait ainsi à mes « attaques » injustifiés. Elle avait du répondant et moi aussi, nous avions au moins un point commun.

    Suite à sa réponse, j’aurais pu une fois de plus lui relancer une phrase à la figure mais cette fois, je décidais de ne pas répondre. J’optais ainsi pour l’indifférence. Quoi de mieux que l’indifférence lorsqu’on est sur le point de partir. Ainsi, prête à sortir de ses toilettes infâmes, Lyzabeth me devança de quelques secondes et posa sa main avant la mienne sur la poignée de la porte. Je n'eu pas le temps de faire une remarque qu'elle lâcha « La blague... » Mes sourcils froncèrent en signe d’incompréhension. Apercevant derrière son dos, son acharnement à vouloir ouvrir la porte, je compris très rapidement. La porte était bloquée. Ensuite, après son incroyable « Je t’en prie » qui venait du cœur hum hum, je posa ma main sur la poignée et m’attelais à la tâche aussi mais en vain. Il était évident qu’il était impossible d’ouvrir la porte à moins d’avoir les clés. Je jetais un vague regard furtif vers mon poignet, ma montre affichait 19h12. Le concierge était passé et avait fermé toutes les portes de l’établissement. « Quel abruti ! » Maudit soit-il ! Quand lui viendra t-il à l’idée de s’assurer qu’il ne reste pas des élèves dans la pièce avant de tourner ses clés dans la serrure. Exaspérée par tous ces évènements, je soupirais. Il n’était pas question que je reste ici une seconde de plus. D’un coin d’œil, j’aperçu Lyzabeth s’adosser contre le mur et fermer les yeux. Peu importe ce que faisait Lyzabeth, il était certain que je n'allais pas rester là sans rien faire. En effet, très loin de mon caractère. « Bon, je n’ai pas envie de passer ma nuit ici alors…. » Je me stoppais net car pour une fois, je ne voyais aucun plan susceptible de nous sortir de là. « D’autant plus qu’on est ici pour un w-e tout entier si on ne bouge pas un minimum nos fesses car ça m’étonnerait fortement que le concierge revienne ici avant lundi matin ! » Dans des moments pareils, il y a toujours une solution. Cette phrase avait une apparence bénigne mais pour moi, elle était véridique. Quand on veut, on peut. On me l'a souvent répété lorsque j'étais enfant. Appuyant ma main gauche sur ma hanche, mon regard balaya la pièce. Je n'eu pas le temps de réfléchir que mes yeux se stoppèrent sur une petite fenêtre. En deux ou trois mouvements, j'arrivais près de la vitre. Je me penchai, je ne vis personne. La plupart des étudiants étaient déjà partis. Une idée me vint à l'esprit. Elle n'allait sans doute pas plaire à une certaine personne et à moi non plus d'ailleurs. Il ne restait qu’une solution mais qui apparaissait presque comme impossible. Sauter par la fenêtre sachant que nous étions au deuxième étage. Oui, en effet, j'avais vu haut. Cette solution laissait à désirée mais au point où nous en étions, il était normal que j'aborde toutes les possibilités. Je déposais ainsi ma main sur la poignée de la fenêtre. La poigné se révéla être dure à ouvrir, je forçais ainsi comme une acharnée et évidemment ce qui devait se passer se passa « Bon.., je crois qu’on va devoir faire sans… » Dis-je la poignée à la main droite.
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MessageSujet: Re: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyMar 5 Avr - 23:02

unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce GAz5qg unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce HdNRyG
SOCIALITES Suffer the last stand and light another cigarette. Laughing beneath me, you know you just got what you get. Suffer my last days; do I really have to talk aloud ? Smiling between beats. You know I wanna please you and socialize. You know I wanna see you, you socialite.

« The opposite of love is not hate, it's indifference, » pensait-elle. Capryce s'était toujours montrée très habile lorsque Lyzabeth et elle s'adressaient la parole, même leurs tout premiers mots échangés, et aujourd'hui n'était pas différent. Seulement elle semblait avoir choisi le silence pour taire leur conversation, et, silencieusement, la gamma la remercia. Elle laissa alors ses pensées trainer lentement jusqu’à leur rencontre – et étant donné l’état des circonstances ce n’était pas la pire des choses à faire – son regard absent vers le sol. Elle n’était pas convaincue de savoir pourquoi, réellement, la sigma et elle se poussaient un peu plus à chaque altercation, ou même comment elles en étaient arrivées là. Cela dit les priorités de Lyz ne tournaient pas vraiment autour de Capryce, et ces dernières semaines ça avait été peine si elle aurait pu avoir la force de tenter de rabaisser qui que ce soit. Elle avait regagné son envie d’être gamma, de se prouver en tant que telle, mais certaines circonstances la tenait toujours en arrière, comme un boulet qu’elle trainait péniblement au pied. Bien sur sa famille n’avait rien de pesant pour elle, seulement les situations précaires qu’elle avait elle même engendré. Mais aujourd'hui il semblait que Lyzabeth avait un nouveau poids sur les épaules, un qu'elle n'avait pas senti depuis un petit moment. Déjà fatiguée après deux minables piques de mauvais gout vers Capryce, elle laissa son dos et sa tête contre le mur, complètement soumise au ridicule du cliché qu'elle vivait avec la sigma. Relevant son regard vers elle, elle se mordit la lèvre et ressortit son portable. A l'évidence les barres de réseau avaient prit leurs jambes à leur cou, un luxe que Lyzabeth ne pouvait pas se permettre. Fronçant des sourcils et laissant s'échapper un léger grognement de frustration, elle rangea l'appareil et observa son interlocutrice pendant un moment.

Comme elle portait bien son prénom la sigma. Il y avait toujours eu quelque chose dans sa présence, sa posture, qui semblait bizarrement improbable, comme si elle jouait un rôle elle aussi. Lyzabeth n'était pas sure de ce qu'elle avançait comme réflexion à l'instant, ni même si celle-ci était fondée, mais un pressentiment lui disait qu'elle comprendrait mieux la sigma à la fin de leur enfermement à durée indéterminée. Peut-être qu'elles étaient vraiment pareilles au fond, seulement leur passé n'était pas le même à l'évidence, et les circonstances de leur rencontre aurait pu être meilleures. Être coincée à deux pour un projet qu'aucune n'avait eu l'envie ou l'ambition de faire ne les avait pas rapproché d'un poil. Clignant des yeux, Lyzabeth tenta une approche plus ou moins polie. "Il y a toujours des gens, même un local pour ceux qui gèrent le campus. Quelqu'un devrait être ici demain matin, au plus tard." elle souffla presque à voix basse, de manière hésitante et légèrement résignée. A l'évidence elle s'adressait plus à elle même qu'à Capryce, tentant de se rassurer, et quelque chose en elle trouvait le besoin de parler. "C'est dingue... j'aurai jamais cru-" elle se coupa net, réalisant qu'elle commençait à divaguer. Il y a quelques minutes elle envoyait plaisamment Capryce sur les roseaux, et maintenant elle s'écrasait et lui adressait la parole comme à n'importe quel de ses proches. Peut-être que la situation leur permettrai de résoudre certains quiproquos peu habiles après tout; il y a avait toutes les chances pour le croire. Mais pour le moment Lyzabeth se contenta s'observer à nouveau la sigma, remarquant qu'elle semblait elle même réfléchir plus activement à une solution. Non pas que la gamma ne voulait pas sortir, mais elle était pour le moment plus intriguée par les prochains gestes de Capryce. Lorsqu'elle la vit se hisser sur la lunette des toilettes pour ouvrir une fenêtre en hauteur, elle s'attendit naturellement à un échec. Elles étaient au deuxième étage du bâtiment en vieille pierre, et les escaliers de secours qui zigzaguaient le long des façades étaient de l'autre côté. Cela dit elle restait intriguée par le côté obstinée de miss Suallen. Qui ne tentait rien n'avait rien après tout, et au point où elles en étaient... "Fais gaffe..." elle préconisa un peu inutilement. S'il y avait quelque chose qu'elle avait retenu d'elle, c'était bien son côté borné.

S'avançant derrière elle, prête à l'attraper si jamais elle venait à tomber – coincée dans les toilettes avec une blessée n'étant pas trop son goal du moment – elle ne s'attendit pas à son propre éclat de rire, naturel et sans restriction. Capryce avait la poignée de la fenêtre dans ses mains, un air éberlué peint sur le visage, et faisait une moue presque trop innocente. Il y a longtemps que Lyzabeth n'avait pas rit comme ça, les larmes piquants ses yeux. Normalement elle se serait contenue, juste un éclat peut-être, mais le ridicule de la situation venait de prendre un autre tournant, et elle se sentit se détendre en un seul coup. Rattrapant finalement son souffle, elle regarda Capryce, réalisant qu'elle pouvait interpréter son rire de travers. "Je suis désolée, je me moquais pas de toi..." elle ajouta le sourire aux lèvres, "c'est juste que c'est tellement improbable comme situation, et je-" elle soupira, "j'avais besoin de rire, détendre un peu l'atmosphère." Elle se recula et s'adossa au mur à côté de la porte et des lavabos, puis murmura. "On est vraiment dans la merde là." Elles n'étaient pas restées si longtemps que ça à s'insulter poliment si ? Et qui, en toute conscience, fermait les portes des toilettes d'une université aussi grande que Berkeley sans vérifier qu'il n'y ait personne à l'intérieur avant ? Peut-être que ça n'avait rien d'un accident après tout... si un idiot décérébré avait eu l'idée de les enfermer, pas mal de questions pouvaient être résolues. "Tu connais quelqu'un qui aurait pu te faire un coup foireux dans le genre ?" On n'était jamais trop rapides à exclure les possibilités, mais autant le faire méthodiquement. Ce que le père de Lyzabeth lui avait autrefois apprit sans trop de mal, c'était la discipline rigide qu'il fallait adopter pour résoudre les problèmes. Seulement aujourd'hui les deux jeunes femmes avaient plus intérêt à trouver la solution sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Regardant autour d'elles, Lyzabeth tenta en vain de trouver une issue possible. Elle ressortit alors son portable, et fit tous les coins de la pièce pour trouver du réseau.
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MessageSujet: Re: unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce unfortunate meets awkward ☂ pv. Capryce EmptyDim 17 Juil - 3:12

corbeille
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