the great escape
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tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento

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tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Empty
MessageSujet: tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento EmptyVen 8 Juin - 0:01

tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Tumblr_m3609lDwUY1r7ifqv« Papa, je n'ai pas franchement envie de sortir tu sais... Je vais bientôt me faire opérer et tu t'imagines bien que mon humeur n'est pas vraiment à la fête du coup. Et si c'est pour faire le trajet jusqu'à Sacramento juste pour aller voir mon ancien psychologue, ce n'est pas la peine, il y en a une armée ici, à San Francisco » Mon père s'inquiétait fortement de mon état et c'était tout à son honneur mais cela faisait bientôt un an que j'enchaînais les mauvaises nouvelles, que je me débrouillais seule et cela n'était pas prêt de changer. Bien entendu, j'étais mal de savoir que mes parents s'étaient séparés sur une grosse dispute, que mon père en voulait à ma mère de lui avoir menti pendant vingt ans et ma mère en voulait à mon père d'avoir déjà une nouvelle conquête à son actif. En même temps, il n'allait pas s'en priver non plus. C'était elle la fautive dans l'histoire et elle l'avait bien compris lorsque j'avais décidé, sèchement certes, de couper les ponts pour un petit moment. J'avais besoin de temps à moi, pour réfléchir et ça, elle n'allait pas m'en empêcher d'en avoir, il ne fallait pas trop rêver non plus. J'avais été assez sèche lorsque je lui avais dis que je savais tout, que je savais qu'elle avait trompé mon père mais c'était plus fort que moi. Je n'étais déjà pas franchement connue pour être un amour avec qui que ce soit et ma mère n'échappait pas à la règle. On me cherche, on me trouve. Écoutant mon père argumenter pendant deux bonnes minutes, je dis « J'abdique à une seule et unique raison ; on va manger chinois ensemble demain à midi. Si tu veux, je viens en voiture, je pars vers dix heures et je suis là une petite heure après. Ça ne me gène pas de conduire, tu le sais bien. (…) Bon, d'accord, à dix heures devant chez moi, tu viens me chercher comme une petite fille. Bisous papa, je t'aime » Raccrochant, je lança mon portable sur le lit et me dirigea vers la cuisine. Je n'avais encore rien avalé et avec tous les cachets que je devais prendre, la nourriture était indispensable. J'avais vite capitulé devant mon père, pour passer du temps avec lui mais j'espérais franchement qu'il n'allait pas me présenter sa nouvelle petite amie. J'acceptais plutôt bien le fait qu'il ait quitté ma mère et qu'il aime une autre femme – j'aurais fait pareil à sa place – mais il ne fallait pas aller trop vite non plus. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer, une rupture précipitée, elle ne pouvait pas m'apprécier et cela risquait de devenir compliquer avec mon père. Pire, elle avait un enfant et là, c'était incompatible. J'allais passer une heure en voiture pour profiter et non pas pour souffrir sous les baisers et la joie d'autrui. Avalant ma tranche de jambon, je prie mes cachets et retourna dans ma chambre. Il n'était pas tard mais j'étais seule à la maison, seule au monde. Zéphyr était je ne sais où avec je ne sais qui et je n'avais plus que mes yeux pour pleurer. Il était tellement rare de me voir pleurer mais en ce moment, dès que j'avais peur, mal, je laissais les vannes ouvertes pendant que j'étais seule. Dès que mon colocataire franchissait la porte, je redevenais la peste égocentrique que j'avais toujours été. Les mots que le médecin m'avait dit il y a une semaine de cela continuait inlassablement de tourner dans ma tête. Le cancer arrivait plus rapidement qu'ils ne le pensaient, j'avais des grosseurs sur le foie et sur les ovaires. Je devais soit tomber enceinte maintenant, soit me faire enlever mes ovules pour les protéger des quelques séances de chimiothérapie que je devrais subir dans les semaines à suivre. C'était un choix difficile mais qui coulait de source. Je ne voulais pas être enceinte maintenant mais je voulais croire qu'un jour, je pourrais vouloir d'un enfant alors j'optais pour la seconde option. Avoir dix neuf ans et savoir que ses ovules allaient être congelés n'était franchement pas glorieux. J'avais mal. Pour la première fois depuis bien longtemps, je ressentais quelque chose ce qui pouvait être plus ou moins appréciable. M'affalant sur mon lit, je laissa mes larmes couler une bonne fois pour tout. J'allais surement passer toute la journée avec mon père, voire deux jours et ce n'était pas là haut que j'allais pouvoir craquer, au risque de me retrouver chez le psychologue ou bien séquestrée pour une dizaine de jours avec lui. Mon père était tout pour moi et il s'était toujours très bien occupé de moi, c'était ça l'important, non ?

Lorsque mon réveil sonna à neuf heures, j'avais l'impression d'avoir les yeux collés. Je ne m'étais pas démaquillée hier soir et j'avais vraiment l'impression d'avoir une couche de colle sur mes longs cils clairs. Me levant, je croisa mon reflet dans le miroir et eus peur. Un panda. Voilà à quoi je ressemblais, à un gros panda fatiguée avec des cernes. J'avais besoin d'une douche, d'une bonne douche et surtout de me dépêcher puisque connaissant mon père, il allait être là en avance. C'était ça d'être un homme d'affaire, toujours en avance pour parer tous les imprévus et il savait que j'étais un sacré imprévu, rechignant toujours parce que mon ongle n'était pas parfaitement peint ou mes yeux n'étaient pas assez mis en valeur. J'étais superficielle et je l'assumais assez bien. Bêta un jour, bêta toujours et surtout encore plus maintenant que j'étais malade. Une mine fatiguée et un teint pâle, ce n'était pas pour moi. J'entendais Zéphyr tambouriner à la porte pour entrer mais je n'abdiquais pas. Il m'avait lâchement laissé seule toute la soirée et bien maintenant, c'était trop tard. Je savais très bien que s'il était debout si tôt c'était juste pour me rejoindre sous la douche. Nous étions plutôt proche et je n'étais pas le genre de jeune femme à m'en plaindre, en temps normal. Je commençais doucement à intégrer le fait que, lui et moi, c'était du sexe et rien de plus. Je voulais quelque chose de stable ? Je pouvais toujours revenir dans une dizaine d'années. Une serviette sur la tête et planquée dans mon peignoir, je sortis de la salle de bain vingt minutes après y être entrée. Monsieur râlait et bien soit, je claqua gentiment la porte de ma chambre sous son nez et son regard offusqué. Je n'aimais pas vraiment que l'on joue avec moi et ça, il le savait. Enfilant des sous-vêtements ainsi qu'un short levis et un haut large blanc, je regarda mon visage dans le miroir. « Mon dieu ma pauvre Leila, tes joues commencent à se creuser, il faudrait penser à manger » Me parler était devenu un automatisme lorsque je remarquais des choses choquantes sur mon nouveau physique. J'étais mince, c'était un atout mais là, je virais au squelettique et ça, c'était moins bien. Je ne mis pas longtemps à me maquiller et à me tresser les cheveux. Médicaments dans le sac à main, je sortis de la villa et n'eus pas le temps de dire ouf que je voyais le 4x4 de mon père faire son entrée dans l'immense allée de la villa. Let's go dady, on va se balader et je compte bien faire chauffer ta carte bleue cette après-midi. Les kilomètres filaient tellement vite que le voyage ne dura que quarante cinq minutes. Arrêtés près d'un lotissement de la ville, mon père coupa le contact et me prit les mains. Ça sent mauvais... « On va aller chez moi, mon nouveau chez moi là et il y aura ma nouvelle compagne vu que c'est sa maison en fait pour tout dire. Je ne t'ai rien dis puisque je savais que tu ne voudrais pas sortir de chez toi si je te le disais avant. Elle est pressée de te rencontrer et il y aura son fils aussi, tu pourras apprendre à le connaître un peu aussi, il est de Berkeley aussi. » Plus mon père parlait et plus mes yeux s'écarquillaient. Il se fiche de moi celui là ? C'est quoi l'arnaque du siècle là ?! « J'accepte ta relation mais de là à faire les présentations, il ne faut pas rêver non plus papa ! Je veux rentrer, tout de suite » Petite fille capricieuse à l'approche, attention, que tout le monde se cache. Seulement, il ne démordait pas et remit le contact pour parcourir quelques dizaines de mètres et s'arrêter devant une maison qui avait l'air d'une maison de polly pocket à côté de ma maison d'enfance. Soufflant, je dis « Je vais faire un effort, un seul et unique effort mais ne me refait plus jamais ce coup tordu papa, plus jamais parce que la prochaine fois, je resterai dans la voiture. J'espère au moins qu'on mangera chinois » Au moins ça quoi... Ouvrant la portière de la voiture, je me glissa dehors et leva la tête. Perchée sur mes louboutins turquoises, j'avançais vers la porte d'entrée. Inspiration, expiration. Passant la porte, je regarda autour de moi et, étrangement, l'entrée avait l'air plutôt chaleureuse. La voix de mon père monta dans la maison et sa compagne arriva rapidement. Léger sourire sur les lèvres, je me présenta et lui fis la bise. Je n'avais pas envie d'être là mais je ne voulais pas pour autant passer pour une malpropre. J'entendais le son de la télévision non loin de là et je me doutais donc que le fils de cette dame était déjà là. Restant quelque peu en retrait, j'attendais avec impatience de voir à quoi mon – peut-être futur – demi frère ressemblait. Allez lève toi espèce d'andouille, on ne fait pas attendre une Carpentier-Greenden comme cela, merci bien !
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tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Empty
MessageSujet: Re: tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento EmptySam 23 Juin - 23:15


LEÏLA AND TOBIAS
❝ en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours en cours ❞ en cours


« Alors c'est d'accord, tu viens ? » Non, je n'étais pas d'accord, mais qu'importe, ce n'était pas comme si elle me laissait le choix. Mais pour une fois qu'elle me demandait quelque chose, je pouvais bien faire un petit effort. En effet, lorsqu'il s'agissait de ma mère, j'étais en réalité capable de faire tout les efforts du monde. Après tout, je devais garder en tête qu'elle était la seule personne qui me restait étant donné que j'avais le don pour envoyer tout le monde bouler, ou alors pour les tuer. Humour noir, ça ne faisait jamais de mal. C'était en quelque sorte devenu ma spécialité. Mais il fallait après tout bien que je me raccroche à quelque chose. Certes je me faisais plus de mal que de bien en disant ce genre de chose, mais qu'importe, je m'en fichais. Je faisais toutefois attention à ne pas faire ce genre de blague avec ma mère autour. Avec les années, j'étais devenu quelque peu protecteur envers elle, étant donné que j'étais très rapidement devenu l'homme de la maison. Et y laisser entrer un autre n'était vraiment pas une chose facile pour moi. Mais enfin, il ne pouvait pas être pire que mon propre père, ou alors c'était vraiment un monstre, et ma mère avait elle le don pour choisir les hommes. Chose que je n'espérais sincèrement pas pour elle. À mes yeux, elle en avait assez bavé pour toute une vie. C'est pourquoi j'avais très rapidement mis les choses au clair avec cet homme qui s'était très vite imposé dans sa vie comme dans la mienne par la même occasion. Ils ne se voyaient que depuis quelques semaines, et pourtant il vivait déjà pratiquement chez elle, ce qui me dérangeait un peu pour dire vrai. Il est vrai que lorsque l'on est adulte on a l'impression que l'on doit profiter de chaque instant comme si c'était le dernier, mais il ne fallait pas abuser tout de même. Qui plus est, ce n'était pas comme si il n'avait rien à perdre, cet homme avait une famille et était encore marié. Et pourtant, j'avais décidé de mettre tout ceci de côté pour une journée au moins. En effet, ma mère avait décidé d'organiser un dîner en compagnie de son nouveau compagnon et de sa fille apparemment. Fille qui parait-il était dans la même université que moi, bien qu'un peu plus jeune. « Super, je vais encore devoir jouer les baby-sitters. » Avais-je lancé à ma mère au téléphone. Encore, j’exagérai un peu étant donné que ma mère n'osait jamais rien me demander. Et puis surtout, si nous étions dans la même université, elle ne pouvait pas être aussi jeune que cela. Mais enfin, c'était typique de moi ça, du Tobias tout craché comme ma mère le disait si bien. Elle m'avait d'ailleurs par la même occasion demandé d'être un peu plus aimable. Chose très difficile pour moi. Il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Après tout, être sarcastique et pas très sociable, c'était dans ma nature, et pourquoi changer pour de parfaits inconnus ? Certainement pas. Il ne fallait pas pousser non plus. Je me voyais donc déjà manger en deux temps trois mouvements et regagner ma chambre le plus vite possible, chambre qui était restée telle quelle après mon départ pour Berkeley. Histoire que je puisse revenir quand je voulais comme ma mère le disait si bien, mais c'était aussi et surtout parce qu'elle était nostalgique, et parce qu'elle avait eu terriblement peur de se retrouver seule pour la première fois de sa vie. C'était parfaitement compréhensible, et je devais bien avouer qu'aujourd'hui, j'étais bien content de pouvoir revenir quand je le voulais. Et cela évitait aussi de me lever tôt pour me rendre à Sacramento, c'est pourquoi j'étais parti la veille, dans l'après midi. Après tout, les cours venaient de se terminer, plus rien ne me retenait donc à Berkeley, ni à San Francisco. Ça avait un petit côté triste tout de même, mais le fait que rien ni personne ne me retenait ici me faisait drôlement plaisir. J'aimais ma liberté, et c'était une chose que je n'échangerai pour rien au monde. Malheureusement, ce week end, la liberté n'allait pas être quelque chose d'envisageable, et encore moins le calme. Tout ce que j'espérais à cet instant précis, c'est que sa fille ne soit pas une pipelette, en clair tout le contraire de moi. Mais je devais bien avouer que j'avais tout de même hâte au fond de moi de voir sa tête, de savoir si je l'avais déjà croisé ou non, si j'avais déjà couché avec elle ou non, après tout ce genre de chose pouvait arriver. Si c'était le cas, cela risquait d'être assez tendu autour de cette table étant donné que je n'étais pas réputé pour passer des coups de fil à toutes celles avec qui j'avais passé la nuit. Et l'idée que l'une d'elles puisse devenir ma demi-sœur en quelque sorte me faisait froid dans le dos. Et pourtant, lorsque quelqu'un frappa à la porte puis entra, je ne me dépêcha pas pour aller les accueillir, bien au contraire. Non, je laissa ma mère s'en charger, après tout c'était son mec, pas le mien. Il fallait bien qu'ils sachent que cette situation ne me plaisait pas beaucoup, même si je ne disais rien à ce sujet. Dans le fond, je savais que cela ne me regardais pas, que ce n'était pas mes affaires et que ma mère était libre de faire ce qu'elle voulait, mais tout de même, je ne pouvais tout simplement pas m'en empêcher. Finalement, après quelques instants, toujours installé dans le canapé, les pieds sur la petite table du salon, en train de regarder la télévision, j'entendis mon prénom. Super. Je me leva donc sans grande hâte et éteignis la télévision avec beaucoup de peine. Bon sang ce que je risquais de m'ennuyer sans cela. En tout cas j'étais loin de m'imaginer que la jeune femme n'était pas ici de son plein gré. Je m'imaginais déjà la petite fille à papa qui le suivait partout où il allait. En quelques pas, je me retrouva donc dans le couloir de l'entrée, et toute la pseudo petite famille était réunie. Mais quelle surprise pour moi de voir quelqu'un que finalement, je connaissais. Pas intimement, et c'était bien dommage d'ailleurs, mais disons que j'avais beaucoup entendu parler d'elle. Après tout, c'est comme ça que ça fonctionnait à Berkeley. Mais pour l'instant, je ne dis rien, et je me contenta de lui faire la bise avant de serrer la main de son père. Savait-il que sa petite princesse était réputée pour passer de lit en lit ? Elle était probablement même pire que moi à ce sujet, même si c'était très difficile de me battre. En tout cas, la journée et la soirée promettaient d'être très amusantes, surtout pour moi. Même si je devais bien avouer que j'étais quelque peu déçu, elle aurait pu être plus moche parce que c'était littéralement une torture pour moi que d'avoir cette fille dans le rôle de ma demi-sœur. Le hasard fait parfois mal les choses il faut croire.
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tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Empty
MessageSujet: Re: tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento EmptyVen 29 Juin - 23:24

tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Tumblr_m52rb6yGGR1r69fceLorsque j'avais mis ma mère devant le fait accompli après avoir appris que l'un de mes parents n'était pas mon parent biologique, elle n'avait pas nié. Elle avait trompé mon père une fois, un soir alors qu'elle était en déplacement et elle n'avait jamais rien dit, à personne et aurait gardé le secret jusqu'à sa tombe si tout cela ne m'était pas tombé dessus. J'aurais pu vivre dans l'ignorance la plus totale toute ma vie si cette satané maladie ne s'était pas déclarée. La maladie de Wilson était une maladie héréditaire et il se pouvait qu'aucun des deux parents ne soit malade mais seulement porteur du gène. Ma mère l'était mais pas mon père ; les médecins avaient vite compris qu'il y avait un problème et il m'en avait rapidement informé. J'avais vécu un bon mois avec cette nouvelle, je faisais face à cela seule, toute seule comme une grande mais hier, j'avais tout déballé à ma mère et ce par téléphone. Je n'avais pas voulu faire le trajet jusqu'à Sacramento pour lui en toucher deux mots, elle ne méritait pas des heures de trajet ni même une discussion digne de ce nom. Elle m'avait caché la vérité pendant dix neuf ans – ainsi qu'à mon père par la même occasion – et cela était assez pour que je m'éloigne d'elle quelques temps. Je ne pouvais pas dire comment j'aurai réagis si les mots étaient venus d'elle, si elle m'avait dit clairement qu'elle avait trompé mon père il y a vingt ans mais je n'aurais sûrement pas mis un fossé entre nous deux. J'avais besoin de temps pour moi, de temps pour me faire un petit moral d'acier et ce, seule, parce que ce n'était pas sur Zéphyr que je pouvais compter. Depuis que nous nous étions disputé à cause de Luca, la colocation était de plus en plus tendue et je n'avais donc pas refusé l'invitation de mon père pour passer du temps avec lui. La nouvelle l'avait totalement anéanti et il avait décidé de quitter ma mère pour de bon. En aussi peu de temps qu'il en faut pour dire 'supercalifragilisticexpialidocious', mon monde s'était écroulé. J'allais subir un prélèvement de mes ovules, me faire opérer pour des polypes, subir une chimiothérapie ainsi qu'un traitement innovateur pour la maladie de Parkinson et ajouté à tous ces problèmes de santé, je perdais le seul schéma de l'amour que j'avais eu pendant dix neuf ans. Ma vie était un vrai chantier et c'était sûrement pour cela que je n'avais rien vu arriver. J'étais dans un quartier plutôt joli et chic sans ressembler à Barbie Town mais je savais que me retrouver ici voulait dire pas de restaurant et surtout, rencontre de ceux qui allaient être ma nouvelle 'famille' jusqu'à ce que mon père change de compagne, s'il le faisait. Il était encore bien pour son âge alors pourquoi ne pas profiter ? Nous n'avions qu'une vie et ça, je le savais parfaitement ! Il savait très bien que ce qu'il était entrain de me demander relevé du défi par excellence mais j'étais prête à tout pour lui et je voulais éviter de passer pour la méchante dans l'histoire. On pouvait dire ce que l'on voulait, j'étais persuadée que si je ne me pointais pas, sa chère compagne irait dire que j'étais mal polie ou je ne sais quoi, sans parler de son fils dont j'allais faire la connaissance. Je ne savais rien de lui à part qu'il était de San Francisco et qu'il étudiait à Berkeley. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne faisait pas parti de mes exs conquêtes d'une nuit sinon le repas risquait d'être long, très long ! Je n'avais pas une très bonne réputation à Berkeley et je n'en disais rien tant que cela ne sortait pas du cadre scolaire et université. Si une telle image de moi arrivait aux oreilles de mes parents, ils me tueraient sur place, eux qui m'avaient élevé comme une princesse, comme une petite reine et surement pas comme une marie-couche-toi-là ce que j'étais depuis mon entrée à la faculté à vrai dire. J'avais passé tellement d'années dans l'ombre au cours de ma scolarité que mon arrivée dans cette université avait tout changé ! Passant la porte, je tentais de garder un certain calme, d'inspirer et d'expirer de façon à ne pas éclater de rage ou de rire en voyant la femme qui partageait les jours de mon père depuis quelque temps. J'étais une jeune femme bien élevée et c'était donc avec une aisance totale que je me présentais et écoutais qui était l'hôte de la maison. Seulement, quelque chose me trottait en tête sans s'arrêter plus de deux secondes. Où était l'homme de la maison, où était ce jeune homme de Berkeley dont m'avait très rapidement parlé mon père. J'avais beau appréhender cette rencontre, j'étais surexcitée, comme une gamine à Noël qui allait bientôt découvrir son nouveau jouet ! Lorsqu'il arriva, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je ne le connaissais que de vue mais ce jeune homme était plus ou moins comme moi. Il était connu pour jouer au docteur aussi souvent que moi et nous nous croisions souvent en soirée. Bien entendu, depuis que j'étais malade, je sortais bien moins souvent qu'avant mais pourtant... Sourire aux lèvres, je me présenta rapidement « Leïla. Je suis ravie d'être ici. Vous avez une très belle maison en tout cas. La décoration est parfaite » Bien évidemment, parler chiffons et couleurs de murs n'était surement pas le style du jeune homme mais soit, il fallait que je me fasse bien voir de sa mère pour monter en estime dans son cœur et éviter de décevoir mon père. Se dirigeant vers le salon, je regardais partout autour de moi, tentant de trouver un point négatif à ce lieu, histoire de trouver quelque chose de négatif parce que, pour le moment, à part le côté un peu froid de Tobias, je ne voyais pas quoi critiquer et cela ne me ressemblait absolument pas. Assis à table, les deux 'adultes' se dirigèrent vers la cuisine, me laissant seule avec le jeune homme. Souriant légèrement, je maudissais mon père d'être tombé amoureux de cette femme, je le maudissais de m'embarquer dans son histoire. Je n'aimais pas l'inconnu, ni les montagnes russes, préférant contrôle et avoir la main mise sur tout et tout le monde mais ici, ce n'était pas le cas, j'étais une étrangère, une pièce rapportée du puzzle. Croisant mes bras, je dis « Tu n'es pas très bavard à ce que je vois. Je sens que la journée va être géniale » Je n'étais pas une grande bavarde, je devais l'avouer mais je ne me voyais pas mais alors absolument pas passer ma journée à le regarder dans le blanc des yeux ; surtout avec ce regard qui me faisait quelque peu craquer. Il m'en fallait peu pour succomber et le jeune homme avait tout ce qu'il fallait pour me faire craquer seulement là, c'était définitivement impossible. Je me voyais mal me lancer dans le même type de relation que j'avais eu avec Zéphyr pendant huit mois. J'avais donné une fois et ne comptais pas renouveler de si tôt. Je l'attendais déjà à me faire une remarque sur ma réputation à Berkeley mais je préféra le prendre de cours et lancer « Tu es au courant pour nos parents depuis longtemps ? Histoire de savoir si je suis la seule à avoir louper un train dans cette histoire. » Et j'étais la commère de la faculté alors autant éviter d'avoir un train de retard sur les potins mais plus précisément sur ma vie. Je me posais tellement de questions en commençant par 'allait-il me répondre ?' J'avais l'impression de le faire chier à une force et cela était peut être totalement vrai. J'étais plus maline en temps normal et je savais tout ce que je voulais d'une manière un peu plus détournée. Allez droit dans le tas c'était bien mon style mais tout de même... En tout cas, la journée s'annonçait longue et ennuyante alors que j'entendais mon père et sa compagne rire depuis la cuisine. Help, somebody help.
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MessageSujet: Re: tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento EmptyDim 22 Juil - 21:55

corbeille
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MessageSujet: Re: tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento Empty

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tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento

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