(désolé du retard!! :$)

La dernière fois que je m’étais offert une véritable séance de divertissement datait… pfou! D’il y a longtemps! Enfin sans compter une certaine autre sorte de divertissement qui n’avait strictement rien à voir avec ce que j’allais faire en ce jour, bien sur. Mais passons, avec des tonnes de copies à corriger et des travaux pratiques à diriger, je n’avais pas eu une minute à moi depuis mon retour de Paris pour me rendre dans les quartiers culturels de San Francisco, finissant souvent mes nuits à l’université, j’avais décidé de m’accorder aujourd’hui une journée de repos, bien mérité. Aussi, j’avais troqué mon vieux pyjama - ou plutôt mon bas de pyjama - pour un costume simple et noir après une bonne douche avec la ferme intention de passer un bon moment à l’extérieur.

Attrapant ma veste, j’y fourrais rapidement les clés de mon appartement suivis de mon portable, mon porte feuille ainsi que le prospectus du festival qui m’intéressait. Sortant de chez moi, je fermais à clés avant de monter dans l’ascenseur - non sans avoir attendu ce dernier durant au moins dix bonnes minutes car un gosse c’était amusé a appuyer sur tout les boutons. Ayant finalement pu quitter mon immeuble, je grimpais dans le premier taxi que je croisais et lui indiquait la direction de Stonestown District. Le trajet ne fut pas très long, ou plutôt il aurait pu ne pas l’être si nous n’avions pas était coincé par un embouteillage provoqué par une vieille femme entrain de traverser la route à moins d’un mètre du passage protégé. Les gens, je vous jure!

Finalement, je fini par arriver à destination. Payant, je saluais le conducteur avant de me diriger vers l’entrée du festival. Ce n’était pas l’un des plus gros que l’on puisse trouver, on n’était bien sur très loin de Cannes, mais les films qui y étaient présentés avaient tout de même certaines qualités - pour la plupart. De plus on y découvrait souvent de nouveau talent. Je souris largement à l’hôtesse qui m’accueilli à l’entrée. Elle m’offrit un programme détaillé tout en me conseillant un film dont la projection allait bientôt débuter dans une salle proche. Je la remerciais, agrémentant mes mots d’un clin d’œil qui la fit rougir. Fier de mon effet, je réajustais ma chemise blanche immaculée, et pénétrais dans la foule.

Regardant les gens qui évoluaient autour de moi, je fus amusé par le mélange étrange qui en ressortais : entre les riches investisseurs qui en costumes accompagnés de leurs compagnes en robes de soirées arpentés le dédale de tapis rouge de la salle d’exposition principal et les jeunes réalisateurs aux allures souvent débraillés et shootés à la caféine cherchant à se donner des airs de Spielberg, l’endroit était vraiment… original. Suivant le conseil de la jolie brune de l’entrée, je me rendis donc à la projection de « Dirty Little Secret. », dont la première scène se trouva être une scène d’amour passionné…

Je ressortis une demi-heure plus tard de la salle avec la ferme intention de me rendre au bar. Il ne me semblait jamais avoir vu plus gros navet que le début du film que je venais de voir. Aussi c’était sans aucun scrupule que j’avais quitté la salle avant la fin - et même le milieu! - aussitôt imité par d’autres qui devait certainement hésiter à la faire depuis quelques minutes. Malheureusement, ça ne semblait pas être mon jour de chance, car lorsque je discutais au bar avec une somptueuse créature à la longue chevelure blonde, un serveur trébucha et m’aspergea de trois coupes de champagnes bien pleines. Sursautant comme un beau diable, je me retrouvais la chemise trempais de liquide jaunâtre. M’excusant au près de la blonde - dont je n’avais aucune idée du prénom soit dis en passant, je me rendis jusqu’au sanitaire. Malheureusement avec pour seul nettoyant un peu d’eau, je ne ressortis qu’un peu plus trempé. Ma chemise blanche devenu pratiquement transparente collant à ma peau et dessinant le contour fin de mes abdos. J’étais entrain de tenter de m’essuyer tout en regagnant la partie animée du festival lorsque je tombais sur eux.

Un homme d’environs plus la trentaine, à l’air passablement bourré - l’odeur d’alcool l’impregniant aidant - et l’air agressif… retenant contre le mur une pauvre jeune fille aux cheveux châtains, pleurant et tentant vainement de le repousser. Mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines. Certes, j’étais la plupart du temps un vraie goujat avec les femmes, m’en servant quand j’en avais besoin et les jetant ensuite - et me prenant souvent beaucoup, beaucoup de gifles! Mais en aucun cas, je n’étais agressif ou même comme cet homme, violeur. Lâchant mon bout de papier essuie-tout - beh oui, parce que sinon, ça casse un peu tout! - je m’avançais à grand pas dans leur direction. M’arrêtant derrière l’homme, je posais une main sur son épaule pour l’inviter à se retourner :

« Excusez moi?! ».

Il tourna la tête… Et bam! Mon poing alla s’écraser contre son visage. Se pliant en deux sous le coup, il fini par se redresser et me lança un regard féroce avant de cracher du sang sur le sol et de s’exclamais avec violence :

« Non mais ça va pas!!? »

« C’est marrant, j’allais vous poser la même question… »

Je lui adressais un sourire et éblouissant et il se rapprocha de moi, en me pointant d’un doigt menaçant - enfin façon de parler.

« Je vais t’apprendre à me frapper, espèce de… »

« Je me suis excusez avant! Vous… »

BAM! Je titubais. M*rde! Je ne l’avais pas venu venir celui là! Pourtant, j’aurais du m’y attendre. Essuyant d’une main mon visage, je remarquais ma lèvre inférieure saignée - géniale! Mes lèvres! J’en ai besoin du c*n! Eppoustant vaguement mon costume, je lui adressais un sourire qui cette fois-ci fut plutôt crispé.

« D’accord, j’ai voulu être gentil… Mais là… »

M’approchant, il tenta de me remettre un coup, je l’esquivais et dans un mouvement agile, je le plaquais contre le mur à côté de la jeune femme, les bras en clés derrière son dos. Lui aplatissant le visage contre la peinture blanche, je lui murmurais à l’oreille.

«  Maintenant, tu te comporte comme un gentil c*n que tu es et tu dis pardon à la demoiselle… »

Il ni eut aucune réaction, j’écrasais d’avantage sa tête contre le support et il se mit soudain à parler traînant un accent indescriptible et crachant parfois des mots dans une langue qui m’était inconnue. Levant les yeux au ciel, je le choppais par le dos de sa veste et le jetais au sol un peu plus loin. Il jura et tituba avant de s’éloigner en courant à moitié, le regard fou. Lâchant un soupire appuyé, je m’essuyais les mains sur mon pantalon avant de me retourner vers sa pauvre victime. Me rapprochant, je lui demandais doucement avec un petit sourire en coin dont j’avais le secret :

« Vous allez bien ? ».