the great escape
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pv ♣ change your life.

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MessageSujet: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyDim 14 Nov - 20:12


pv ♣ change your life. Sign02
Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.
▬ woody & belammée.


    Le temps de rafraichissait, les gens pensaient déjà à Noël, plus à cause des congés que de l'esprit que cela représentait. Je passais la porte d'entrée de l'appartement. J'y passais moins de temps, je le savais. Et je savais certainement que Woody m'en voulait. En fait, c'était sur, pour la simple et bonne raison qu'il n'aimait pas Charlie. Je n'avais jamais saisi pourquoi. Tout comme le fait que Charlie, lui, ne veuille toujours pas que je vive avec lui, alors que c'est déjà fait. Je me souvenais encore de m'être disputé avec lui, avant le remariage. Je n'ai toujours pas réussi à comprendre pourquoi. Pour moi, Woody était quelqu'un de bien. Oui, je dis bien était. On en avait parlé, de la drogue, des dépendances, on savait tout les deux qu'on devait être des gens biens, des gens sains, parce que je ne voulais pas faire naître mon fils là-dedans, il méritait mieux que ce que j'avais eu comme enfance. On se l'étaient dit, on s'étaient promis qu'on pouvait et que l'on devait s'en sortir. Ça ou rien. On allait changer, on pouvait le faire, et j'étais resté dans cette optique. Le train vers la vie. Celle des autres, sans paradis artificiels. Et Woody était resté à la gare, sachet de cocaïne en poche. Ça m'était resté en travers de la gorge. J'avais eu la prétention de penser qu'il tenait assez à moi pour arrêter. J'avais finalement réussi et je me sentais à des millions d'années lumières de lui. Lorsqu'il s'effondrait, je n'avais plus la force de plonger pour le faire remonter avec moi, je suivais mon chemin, comme une égoïste. Et oui, je l'étais devenue. Je retrouvais ce drogué avec qui j'avais parlé la première fois, mais j'avais changé. Et cette réussite était tous les jours un peu plus ébranlée par mon colocataire. Un colosse aux pieds d'argile. J'avais faire tout ce que je voulais, je devais m'en sortir et si Woody n'était pas près à me suivre, je ne savais pas quoi faire. Déménager ? Oui, je pourrais toujours aller chez Charlie, mais je ne peux pas non plus laisser mon actuel colocataire, je sais que je tiens encore à lui. J'aurais peur de ce qu'il peut lui arriver.

    Je sais que je reste attachée à Woody, sans que je puisse rien y faire et que c'est pas le truc le plus coule que je puisse faire. J'aurais aimé pouvoir tout lâché, faire mon sac et partir en laissant un mot d'excuses, franchement, ça aurait simplifié bien des choses. J'aurais aimé ne plus tenir à lui, me sentir, pour une fois, que je n'avais pas un perpétuel à faire. Le problème était qu'il n'était jamais réel. Malheureusement, je ne savais que trop bien qui je choisirais si on me le demandait. Je restais le cul entre deux chaises tant que personne ne me demandait rien.

    Mais dans les yeux de Woody, je sentais cette question à laquelle il avait déjà la réponse. « T'étais encore chez lui ? » A peine m'étais-je retourné et avais-je vu ce regard, j'avais eu envie de repartir. Qu'est-ce que je faisais encore là ? Oui, j'étais chez Charlie, oui j'étais chez mon mari. Tu le sais Woody, pourquoi tu m'interroges silencieusement. Je pose mon sac par terre, près de la porte, comme d'habitude. J'ai peur. Je ne sais pas ce qu'il va arriver. Je ne sais pas de quoi il est capable. Il n'est plus le temps de prendre la fuite. Trop tard. Faire face à son destin, le truc le plus con du monde, ce que je suis dans l'incapacité de faire. Alors je vais me servir un verre d'eau et m'assois sur la plan de travaille. Son regard me transperce. Je peux pas m'empêcher de cracher un acide et vulgaire « Quoi ? ». Je soupire et reprends calmement. « Écoute Woody, je sais que je passe moins souvent depuis que je suis avec Charlie mais tu peux pas me le reprocher, merde, arrêtes de tirer la gueule, qu'est-ce qui se passe ? Me dis pas que le chat est mort, on a pas de chat. »
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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyDim 21 Nov - 22:58

    Je regardais par la fenêtre, ma faible main écartant doucement le rideau. Un mince filet de lumière me traversait le corps ; j'étais transparent. Vide. Mes yeux se remplissaient d'eau à la simple vue de cet appartement vide. J'avais perdu. Encore. Comme toujours. Je soupirai, et de la fumée s'échappa de mes lèvres. J'avais froid. J'étais congelé. Et pourtant, les matins n'étaient pas encore à leur plus froids. Je ne voulais pas fermer la vitre, me retourner vers le salon désertique, et réaliser l'ampleur de ma bêtise. C'était trop difficile de constater qu'au bout du compte, non, nous n'avions pas été capable de nous en sortir. Pas à deux, du moins. Parce que j'étais une cause perdue. Je ne valais pas la peine qu'on se batte pour moi. Parce que je n'attraperais la main de personne. Au final, peut-être que je me trouvais inconsciemment bien, là où j'étais. Au fond du baril. Peut-être étais-je un masochiste. J'avais pourtant tant rêvé du jour où Belammée et moi formerions une famille. Je nous voyais. Beaux. Heureux. Et pourtant, j'avais fait tout le contraire de ce que j'aurais dû faire pour seulement arriver à effleurer ce rêve. J'étais tombé encore plus bas dans la drogue, je tremblais maintenant comme une feuille dès que la dernière goutte de ce poison évacuait mon corps. J'en avais besoin, en permanence. Pour combler le vide que l'absence de Belammée creusait en moi. Je passai ma main sur mes yeux, essuyant l'eau qui s'y était accumulée, et je reniflai tout en baissant les yeux vers la ruelle, où je vis Belammée sortir d'un taxi. Tout d'un suite, je ressentis l'urgence de mettre un masque. Je fermai les yeux, et lorsque je les ouvris de nouveau, aucune faiblesse ne pouvait se faire ressentir. J'étais froid, distant, en colère, en furie, mort de l'intérieur. Je n'avais plus aucun sentiment tout en en ayant une panoplie qui déferlaient en moi. Je n'étais qu'un paquet de ressentiment, d'animosité, d'hostilité. J'aurais pu faire du mal à Belammée si seulement je ne l'avais pas aimée autant. Mes mains s'agrippèrent brusquement aux bordures de la fenêtre lorsque j'entendis une main sur la poignée de porte. Mon coeur s'arrêta de battre lorsque j'entendis ses pas sur le parquet. Je me retournai, tranquillement, dorénavant face à elle. Je relevai mes yeux vides et déçus sur elle, qui comprit tout de suite le message que mon visage tentait de lui faire parvenir, impuissant. Je croisai mes bras alors qu'elle me crachai sa merde au visage. Elle me tuait, putain. Elle allait m'achever ; et c'était d'ailleurs tout ce qu'elle désirait. Elle n'aurait plus à se sentir tiraillée entre Charlie et moi. Elle pourrait retourner dormir dans les bras de son putain de mari et oublier que j'étais là, à pleurer dans mon coin, recroquevillé en petite boule, apeurée comme un chien une nuit orageuse, parce que j'avais plus rien et que rien ne comptait alors. Elle n'aurait plus à avoir pitié de moi, de mes conneries, de mon état, de ma misère. « C'est pas le chat qui est mort Belammée, c'est moi. » Crachai-je aussi férocement qu'elle l'avait fait. Je ne pouvais rester de glace, me montrer vide de tout sentiment. Parce que des émotions, j'en ressentais : de la haine, de la rancune, une envie de vengeance. Je détestais Charlie. J'aurais préféré détester Belammée aussi. « Tu m'en veux. Tu m'en veux parce que j'arrive pas à arrêter les drogues. Mais putain, Belammée, tu vois pas que si je les prend, c'est parce que tu ne m'appartiens pas ? Tant que tu vas courir te jeter dans ses bras dès que t'en a l'occasion, je ne pourrai pas arrêter ! T'es comme mon oxygène, Bela', et quand t'es pas là faut bien que je trouve une autre façon de respirer ! La drogue, c'est ma machine de respiration artificielle. Si j'arrête les drogues et que tu continues à t'retourner vers lui, je meurs, tu comprends pas ça ? Qu'est-ce que ça te prends pour comprendre que je ne veux pas que tu sois avec Charlie ? Je veux que tu sois avec moi, Belammée, avec moi, merde !!!! » Je ne lui avais encore jamais dit que je l'aimais. Ce n'était peut-être même pas le cas. Mais j'aurais tué pour qu'elle soit à moi.



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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyLun 22 Nov - 0:25

    En quelques phrases, j'ai tout senti s'écrouler. La seule chose que j'ai senti, la seule chose que j'ai réalisé, c'est le verre qui quittait ma main, venant s'écraser sur le sol, le bruit strident du verre contre le parquet et l'eau par terre. La Terre entière se réunit pour me faire chier. Ce n'est même plus quelque chose dont j'avais envie, de rentrer et …. de trouver ça. La vérité, c'est que je ne sais pas quoi dire dans ces moments-là, alors le trop plein sort, tout ce que je n'ai pas dit, tout ce qui aurait pu tout faire basculer. Je soupire, la vie a toujours besoin d'être compliquée. J'ai les larmes qui recouvrent mes yeux, sans tomber. Juste pour qu'on sache que le point de rupture est proche. J'essaye de faire face, mais j'ai un tel sentiment de dégout que je sens que je tire la gueule. Pourquoi il me fait ça ? Je me lève, je me prends des éclats dans le pied, mais j'en ai rien à foutre. Ça me donne tellement mal au cœur que je ne ressens rien. C'est fini Woody, je ne ressens plus rien pour toi. J'en peux plus. Ça me tue. Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me balances ça ? Je déglutis. C'est pas mental, ça me donne la gerbe. Il ne me fera pas peur. Je sais qu'il ne peut rien me faire et c'est encore ça ma plus grande force. Quant à moi, j'ai l'inconvénient de revenir à lui, comme un aimant négatif. Et il faut que je me casse d'ici, c'est pas bon pour moi. Je continue seule, sans lui, vers la vie. Qu'il reste dans son trou, j'en peux plus, d'essayer de sauver une cause perdue. Je le regarde droit dans les yeux, mon adolescence m'a forgé, je ne me dispute pas souvent avec les gens, mais la plupart du temps, je sais appuyer là où ça fait mal. Et la meilleure solution pour me sortir de cette merde, c'est encore d'achever l'était de Woody. Alors Adieu. Un dernier toast à notre santé mentale ? « Écoutes moi bien, parce que je ne le répèterais pas deux fois. » Je prend ma respiration. Tout vérité est-elle bonne à dire ? Après tout, il faut bien que des gens testent. J'en ai marre d'éviter les conflits. Je sens les mots sortir seuls, avec une telle neutralité et une telle froideur que je n'ai pas l'impression que c'est bel et bien Belammée Olympe Canterburry qui parle. Je ne me reconnais plus, comme si Woody faisait de moi un monstre sans scrupules. « Oui. Oui, je t'en veux. Je t'en veux de ne pas m'avoir donné ce que tu m'avais promis. Tu m'avais fait croire qu'on avait quelque chose à quoi se raccrocher, qu'on pouvait s'en sortir. Tu m'as vendu du rêve ! Et pour arriver à quoi ? A ça. T'es pas bon pour moi, tu l'as jamais été, t'es comme tout les autres, un putain de drogué qui veut me faire penser que je peux avoir un futur avec lui mais RIEN. C'est toujours la même chose. Et tu vas m'empêcher d'être avec quelqu'un qui arrive à tenir ses promesses ? Tu me donnes envie de vomir Woody. Vraiment. Et pourtant, je te jure que je t'ai cru, je te jure que je t'ai aimé, ne serait-ce que quelques minutes, si ce n'est plusieurs semaines mais j'ai pas besoin de toi, j'ai plus besoin de toi. C'est fini. Et Dieu sait – s'il existe – à quel point j'avais besoin de toi. Mais tu vois, comme on se l'était promis, moi, quand t'étais pas là, je pensais à toi et ça me suffisait, pour oublier ma dépendance, t'étais la lumière au bout du tunnel. Et maintenant, tu veux me trainer au fond. T pourquoi ? Parce que j'ai une vie en dehors de toi, parce que tu te rends compte que j'y arrive mieux sans toi. Ça fait mal, pas vrai ? Tu sais, un jour je vais partir, tu ne pourras pas me retenir indéfiniment. J'en peux plus de toi, j'en peux plus de tes conneries qui me font rester à un endroit dans lequel je sens que je ne suis plus la bienvenue, parce que j'ai eu le malheur de suivre mes sentiments les plus forts, qui, quoi que tu fasses, seront toujours pour Charlie. » J'ai encore du mal à me rendre compte de ce que je viens de dire. Je ne m'en veux même pas. J'ai sentis les larmes couler sur mes joues, je les essuie d'un geste rageur. Je ne veux pas être faible, de pas montrer qu'il m'atteint, je ne lui laisserais pas ce privilège. L'époque où il arrivait à me contrôler est révolue. Je suis à présent maître de moi-même, je sais d'ors et déjà que cette nuit, je retournerais chez Charlie, c'est juste... trop dur pour moi de faire face à ça et rester dans une chambre sans âme avec l'être qui provoque mes douleurs juste à côté. Et je sais que je vais m'en prendre plein la gueule. Alors je reste devant le masque de Woody, le cœur palpitant, comme un condamné attendrait sa peine. Et c'est exactement ça, au lieu d'être mon ami et pratiquement amant, il est devenu mon bourreau. Et je ne pense qu'à m'enfuir.
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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyDim 5 Déc - 3:35

    Mes yeux fixèrent la chute du verre. Et on aurait dit que le temps s’était arrêté. La vitre se fracassa sur le sol dans un bruit lourd qui me glaça le sang de par sa simple signification. C’était la fin. Il n’y avait aucune façon de retourner en arrière. J’avais le regard encore obnubilé par les morceaux cassés sur le plancher de bois, incapable de le détacher de là. Tout simplement parce que je savais que si je relevais les yeux vers elle, j’y lirais toute la haine qu’elle ressentait à mon égard. Et elle ressentirait la mienne. Nous nous étions tant aimés, à un tel point que j’avais daigné penser qu’elle pouvait m’aimer plus que Charlie. Maintenant, nous en étions arrivés au point où il ne valait même plus la peine de se battre pour nous en sortir. Car nous nous battions l’un contre l’autre, à la place. Si j’avais pu faire quoi que ce soit. J’aurais tout fait, pour que notre relation redevienne comme celle d’avant. Malheureusement, il semblerait que Belammée et moi n’étions pas capables de nous aimer que lorsque nous étions tous les deux gelés comme une balle. Dorénavant, je serais le seul à l’être. En ce moment, j’étais le seul dont le putain de cœur battait pour l’autre. Le sien me tournait le dos et battait vers Charlie. Il avait pris ma place. Pris ma femme. Pris mon enfant. Ma famille. Mon futur. J’avais les yeux embués par les larmes, j’étais honteux et en colère. Malgré tout, je réussis à me détacher du verre brisé, et je relevai la tête vers Belammée. C’était mon âme qui s’était brisée en même temps que ce verre. Et pourtant, ce n’était qu’un verre. Elle aussi, elle a les yeux mouillés. Alors pourquoi nous tuions-nous à se faire mal alors que tous les deux nous voulions seulement cesser de pleurer ? C’était pourtant si simple, avant. N’était-ce qu’un amour d’été à ses yeux ? N’étais-je que le mec qui avait pansé ses blessures, avant de la renvoyer dans les bras de son âme sœur ? Non. J’étais persuadé que c’était moi qui avais été conçu pour elle. Personne d’autre n’allait mourir dans ses bras. Je ne pouvais le concevoir, ni l’accepter. Je la regardai se lever, j’eus mal pour elle lorsqu’elle marcha sur le verre cassé, je relevai les sourcils, impuissant, inquiet, triste. J’avalai difficilement, ne sachant plus où me mettre, ni quoi dire. Alors je l’écoutai. Parce que sa voix avait toujours su me donner la raison. Mais cette fois, elle me la fit perdre. J’avais peur d’entendre la suite. J’avais la chienne, la frousse, j’aurais voulu disparaître dans le plancher. « D’accord. » Soufflai-je. Je l’écoutais. Allez, Belammée, vide ton sac. Jette-moi à la figure toute cette merde que tu gardes en toi depuis des semaines. J’peux en prendre. J’fais que ça de ma vie, me prendre de la merde en pleine gueule. Que ce soit toi ou un autre, elle est où la différence ? La voilà, la différence : je l’aimais, putain. Je t’aime. Et tu m’en veux, tellement. Je le sens, dans le son de ta voix. Et dans ton regard. Dans ta façon de ne plus pouvoir me regarder dans les yeux parce que je te dégoûte. Tu me fais mal. Et ils le paieraient, tous. De me l’avoir enlevée, ma douce. J’éclatai en sanglots. Je pleurai, dans une plainte déchirante. Je m’écroulai sur la chaise qui était juste derrière moi. Je plongeai ma tête dans mes mains, mes mains sales. Je n’avais plus aucune dignité car à quoi sert-elle lorsqu’on ne vit plus ? Je ne vivais plus. Ça y était, Belammée venait de m’achever. D’une voix saccadée, je tentai, pour une dernière fois, de lui attraper la main et de la ramener à moi. « Je suis tellement, tellement désolé, Belammée … J’ai vraiment voulu cette vie. Putain que j’l’ai espérée. T’es ce que j’ai attendu toute ma vie. T’sais j’ai jamais été aussi heureux qu’à tes côtés … ma vie, c’est un cauchemar, c’est comme si dès que je me retrouve seul, je me grugeais moi-même de l’intérieur, tu vois. Et à part toi j’ai personne Bela’ … j’ai personne et voilà que tu m’abandonnes aussi … putain qu’est-ce que j’ai à la fin ? Ne m’abandonne pas … je t’en supplie Belammée … sans toi j’peux pas vivre ! Si tu franchis le seuil de cette porte j’vais mourir, autrement c’est pas possible ! Je t’en prie Belammée, pardonne-moi, j’essayerai. Vraiment, cette fois. Mais reste avec moi, pour toujours. Je t’aime, merde … je t’aime ! » J’essuyai mes larmes, mon nez, je m’essuyai la main sur mon pantalon et je relevai mes yeux bouffis par cette bouffée de tristesse, et je respirai lentement, tentant de me calmer. Mais je n’y arrivais pas. Parce que j’aurais voulu pouvoir l’attacher, l’obliger à rester auprès de moi, la menacer, lui faire du chantage, n’importe quoi pour qu’elle reste avec moi. J’avais besoin d’elle.

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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyLun 6 Déc - 22:01

    Je regardais Woody s'effondrer sur la pauvre chaise, qui était là et qui n'avait rien demandé. Comment avais-je pu en arriver là ? J'avais peut-être trop aimé Woody, en trop peu de temps et ça m'avait dépassé. Je savais que quelque part, derrière tout ce que je voulais cacher, dans tout ce que je trouvais de mal dans ma personnalité, tout ce que je voulais dissimuler, je retrouvais ce cœur désespéré, battant à tout rompre pour Woody, parce qu'il n'y avait plus que ça qui me faisait tenir. La promesse de s'en sortir, d'y arriver tous ensemble. Et au lieu de rester dans cette grande épave qu'était notre vie, j'avais pris une grande respiration, j'étais remontée à la surface, j'étais revenue dans le monde réel et non plus dans cet océan de doute. Oui, j'étais certaine d'avoir aimé Woody, je me cachais que je l'aimais encore, toujours. Parce que j'étais trop faible pour assumer ça. J'avais eu trop mal lorsque Charlie m'avait trompé, je ne voulais pas lui faire vivre ça mais j'avais trop de mal à abandonner mon colocataire. J'avais l'impression d'être comprise, que tout était plus compliqué et facile, parce qu'il savait ce que je pensais, il me prévoyait et il voyait dans mon regard, il voyait le moment où il devait me dire un « Craques-pas Bela, penses à notre vie. » et j'y pensais, et je ne voulais plus de drogue. Plus de ses saloperies qui vous souillent le sang. Non, vraiment, j'en avais assez de tout. Mais l'addiction était personnalisée par Woody. Et rester, c'était rester sous drogues. Parce qu'il me brouillait l'esprit comme l'héroïne, qu'il m'emmenait autre part, comme le LSD, qu'il me faisait rire comme l'herbe mais là, j'étais en plein bad trip.

    Je ne pouvais pas rester devant un spectacle pareil, c'était inhumain de me faire subir ça. J'accourais à côté de lui, je m'asseyais par terre, il prit ma main. Je serais la sienne, j'étais encore là et lui aussi. C'était quelque chose qui se brisait et qui ne reviendrait jamais. C'était un enfant qui demandait encore de l'aide, parce que ses parents l'avaient oubliés. Il avait besoin de cet attention, qu'on le protège car il s'était tellement protégé seul qu'il ne savait plus ce que c'était... d'avoir quelqu'un. Je m'appuyais contre sa jambe pendant qu'il essuyait ses larmes, je pleurais aussi, silencieusement, parce que je sentais la fin venir. La mort du nous, le nous qui aurait pu exister. On était de tels rêveurs qu'on en avait oublié de vivre. Comme des adolescents. Rêver d'un monde meilleur, sous acide, voilà à quoi nous étions destinés. Et ce n'était plus ma vie. Plus celle qu'il me fallait. J'avais des gens qui m'attendait, j'avais Charlie. Et oui, si je partais, qu'est-ce qu'il ferait ? J'avais peur. Peur de lui-même, pour lui-même. Peur qu'il se jette par la fenêtre, peur qu'il se laisse mourir. Et même si je ne l'aimais pas assez pour lui donner ce qu'il attendait, ce n'était pas mon but. Je poussais un soupir, de fatigue, de lassitude. La vie était trop compliquée. J'en avais marre. L'impression d'être deux personnes. La femme de Woody. Celle de Charlie. Mais je n'étais la mère que d'un seul enfant et il n'avait qu'un seul père.

    « Enfin, je ne t'en veux pas. Plus maintenant. C'est pas mon truc, j'y arrive pas, parce que je te comprends. Je suis désolée, Woody, vraiment, de ne pas pouvoir te rendre ce que tu me donnes, désolée de ne pas t'aimer assez, de t'avoir laissé espérer alors que je sais très bien que l'homme de ma vie, même si ça te blesse, c'est Charlie. C'est mon mari, le père de mon enfant. Et sans aucun doute mes futurs si j'en fait d'autre. C'est... mon meilleur ami aussi, je le connais depuis deux ans et c'est devenu mon quotidien. Et je peux plus rien y faire, parce que c'est encré au moi au fer rouge. Et je suis désolée pour ça, parce que je sais que t'es quelqu'un de bien. Tu dois trouver la personne qui te rendra heureuse. Et ce n'est pas moi. Et je dois l'accepter, et toi aussi. On pensait qu'on pouvait se sauver mais regarde-nous. Regarde ce qu'on est devenu ensemble. On se sauve pas, on se détruit pour en finir plus vite. Mais j'ai trouvé Woody, j'ai trouvé que je veux vivre. Tu sais, tu ne m'aimes pas. Juste que je porte ce gosse en moi, qui pouvais te donner un avenir, mais tu peux le faire seul, c'est juste que t'as peur. Et tu sais, je serais toujours là, peut-être pas ici, je n'occuperais plus cette chambre, tu savais que je partirais je pense, depuis le début, mais à chaque pas, je t'aiderais et je veux que tu sentes cette force. Je voudrais t'aider, mais j'aime Charlie. Et je ne t'aiderais jamais comme tu le voudrais, je le sais, et pardonne-moi pour ça. Mais si tu veux des conseils pour les drogues et tout ça, tu sauras où me trouver. Et puis, tu as Militine. »

    Je levais la tête vers lui et lui sourit. Non, je ne pouvais pas me disputer avec quelqu'un qui me ressemblait autant, qui était la même personne que moi il y a quelques années. J'avais juste eu de la chance, j'avais eu Charlie, la bouée de sauvetage dans le naufrage. Et tout allait mieux.

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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyVen 10 Déc - 5:46

    Trop m'aimer ? Comment pouvait-elle se dire qu'elle m'avait trop aimé ? Après tout, il me semblait bien que c'était Charlie qu'elle aimait un peu trop. Il l'avait trompé alors qu'ils étaient mariés, et elle ne cessait de revenir vers lui. Belammée, ferme-la, parce que plus tu me parles et plus j'ai envie de lui casser le cou et de le jeter au fond de la mer. Je n'en pouvais plus de la voir se rapprocher de lui, j'avais l'impression qu'elle le faisait exprès. Que tout ce qu'elle voulait, c'était de me faire souffrir. Ou alors elle était carrément masochiste et elle aimait que Charlie contrôle sa vie, en la gâchant par la même occasion. Ça me tuait parce que je savais qu'elle s'embarquait encore dans un truc qui allait la faire pleurer, au bout du compte. Et s'il y avait bien des larmes que je ne voulais pas voir dans ce monde, c'était les siennes. J'étais peut-être l'être le plus incompréhensible que vous connaissez, le plus taré, le plus fou, le plus violent, le plus criminel, vous me croyez peut-être bon qu'à l'asile. D'accord, je vous l'accorde. Je suis conscient d'être cinglé. Et je suis conscient aussi que je ne fais rien pour changer ma situation. Parce qu'à quelque part, c'est mon quotidien et avec le temps, c'est devenu ma zone de confort. La sobriété et la santé sont l'inconnu pour moi ; et pour tout vous dire, j'ai peur de m'y aventurer, car je pense bien que je ne pourrais jamais m'en sortir vivant. Ironique, je sais. Cependant, malgré tous ces défauts qui m'habitent, au moins moi je pouvais avoir la fierté de dire que jamais je ne tromperais Belammée. Je l'aimais, réellement. Et quand on aime à ce point une personne, à un tel point que c'est comme une obsession, et bien que tu la possèdes, tu ne la lâches pas. Jamais. Mais Belammée ne semblait pas comprendre que je ne lui voulais que du bien. Que j'étais prêt à tout pour elle. Alors sans cesse, elle retournait se fourrer dans les bras de l'autre connard. Et elle me tuait, à chaque fois. J'étais mort depuis longtemps déjà, mais à chaque fois qu'elle remettait les pieds dans notre appartement, elle me donnait un second souffle. J'avais malheureusement peur que cette fois-ci serait la dernière, car nous venions tous les deux de dépasser la limite en usant de mots blessants et trop vrais. Nous avions tout craché notre rancœur sur l'autre. Pour le meilleur comme pour le pire. Et je sentais que ce ne serait que le pire qui en ressortirait. Et cette constatation fit flancher mes jambes, et je tombai lourdement sur la chaise derrière moi, protégeant mes larmes de mes grosses mains aplaties sur mon visage. Je sentis son parfum se rapprocher de moi, et ses pas gracieux et silencieux aussi. Elle s'agenouilla à mes côtés, et à l'aveuglette, je cherchai sa main. Je ne mis pas de temps à la trouver, car même en ne la voyant pas, je la sentais. Je sentais tout en elle. Parce que lien qui nous unissait était si fort, putain ! Si fort qu'elle ne pouvait même pas me fuir car nous savions aussi bien tous les deux que c'était moi qui me trouvait au bout de sa course ! Tout ce que je voulais c'était qu'elle arrête de se voiler la face et d'accepter, enfin, une bonne fois pour toute, que nous étions faits l'un pour l'autre. Je serrai sa main dans la main, tentant de lui transmettre toutes ces émotions si intenses. Elle posa sa tête sur ma cuisse, alors que j'essuyai mes yeux rougis et mouillés. Je reniflai. Et elle parla. Et brisa tout. J'écoutai toute la merde qu'elle me déballa, silencieusement, le visage dur, blessé, déçu. Je ne voulais rien entendre de ses sottises. Je ne voulais pas y croire parce que je savais qu'elle n'y croyait pas elle-même ! Mon être tout entier s'effondra lorsqu'elle m'affirma fermement que c'était Charlie, l'homme de sa vie. Elle s'excusait de m'avoir donné de faux espoirs. Et elle tenta de faire passer le tout plus doucement en me disant que de toute façon, j'avais Militine. Croyait-elle réellement que c'était comparable ? Non, du tout. Militine était un objet dont je me servais pour panser mes blessures ou les rouvrir selon mon humeur. Elle comblait le vide que l'absence de Belammée causait. Elle était pathétique. Je lui en voulais, tellement, de m'avoir vomi tout ce foutu dialogue à la figure. Je relevai un visage sombre, sans émotion, vers elle. « Va-t-en. Tes conneries et toi, foutez le camp de chez moi. Je ne veux plus jamais te revoir ici. Sors de ma vie. » Dis-je sèchement, en maintenant mon regard dans le sien. J'avais les poings serrés, la mâchoire aussi. Belammée venait d'achever le peu d'humanité qu'il restait en moi.
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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptySam 11 Déc - 0:21

    Je soupirais. L'humain ne pouvait plus être franc. Dans un sens, ça me faisait vraiment mal. Renoncer. Je n'étais pas vraiment une fille qui aimait ça, mais j'avais l'impression que si je restais plus longtemps, j'allais finir par avoir mal à en crever. Je le regardais, assis là, et je nous revoyait encore souriant le jour de l'emménagement. J'avais juste... trop de souvenirs pour le laisser là, seul. Il l'avait très bien dit. Alors je ne bougeais pas. Paralysée, ça me sidérait. Pas tellement qu'il qualifie ce que je dise de conneries mais ça heurtait, le fait qu'il ne veuille plus jamais me revoir, de toute sa vie. Je savais que même si je me disputais avec lui, il restait Woody et je n'arrivais pas à me détacher de lui. J'aurais vraiment aimé, je le promet. Que tout soit simplifié, mais je devais me résoudre à passer à passer cette porte. Une bonne fois pour toute, mettre fin à tout ça, partir loin. Je savais que je n'irais pas directement chez Charlie, parce que c'était de sa 'faute' si tout cela arrivait maintenant. Non pas que je ne sois pas heureuse avec lui, au contraire, juste que j'aurais aimé pouvoir.. arriver à joindre les deux bouts ? Rester colocataire et mariée sans problème. Mais non, c'était trop dur. Et puis honnêtement, si je restais là, j'allais flancher. Il l'avait dit, maintenant, ce n'était plus chez nous, mais chez lui. Et je racontais des conneries. Mais ces conneries n'étaient pas des mensonges. Je me levais, détachant mes doigts des siens, ravalant la boule que j'avais dans la gorge. J'avais le pas rapide, j'avais juste envie de boucler tout ça. Je pris ma valise et mis tout ce que je pouvait, tout ce qui me semblait important et qui n'était pas déjà chez Charlie. Je passais pour la dernière fois la porte de ma chambre, après avoir enfilé mes chaussures, je traversais le salon désorganisé pour la dernière fois. Je mis mes mains sur les genoux de Woody, il avait encore cet air inexpressif. Sans sentiments, vide, rien. Comme si j'avais fait de lui quelqu'un d'autre. Je rappelais de toutes ces fois, toutes ces histoires, des promesses. Ah, c'était beau ça maintenant. Je déposais mes lèvres sur les siennes, avant de me relever, en lui faisant une faible tentative de sourire. « Au revoir Woody, et bonne chance. » C'était la dernière chose que je pouvais lui offrir, un geste bref, le baiser de la mort, celui qui indique la fin. La fin de cette colocation, de tout ce qui nous unit. Je pris mes affaires en main et passais la porte sans me retourner, laissant les clés sur la table basse. J'étais partie, c'était terminé. Je descendais les escaliers, j'aurais couru si je n'avais pas été enceinte. Je n'avais envie de rien, j'avais laissé une partie de moi là-haut, mais je ne pouvais pas aller la chercher, on ne voulait plus me voir. Alors je pris mon téléphone et appelais Sterling, partir loin, quelques jours, pour me remettre. Oui, j'avais Charlie et j'en étais heureuse, je l'aime, mais cela n'avait pas empêché Woody de me briser le cœur.
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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyMer 15 Déc - 2:27

    En ce moment, je n'aimais pas Belammée. Elle me donnait envie de mourir. Parce qu'à chaque mot qu'elle ajoutait, elle m'enlevait un peu plus de mon coeur, de mon humanité, de mes émotions. Et quand elle partirait, elle me laisserait là, au sol, brisé. Un corps vide, sans sentiments. Plus rien ne m'habitait. Je soupirai au même rythme qu'elle, et nos soupirs se mêlèrent l'un à l'autre, dans un dernier concert de ce qui restait de nous deux. Ce qui n'était pas grand chose. Mais cette musique fut assez pour me faire regretter de ne pas avoir insisté. De ne pas m'être botté le cul à temps pour elle. Maintenant, quoi que je fasse, il était trop tard. Elle se livrait à Charlie, et il ne restait rien pour moi. Je la détestais. Et je le lui fis comprendre en lui demandant de dégager, sans me soucier du mal que cette déclaration pouvait lui faire. Car les souffrances qu'elle m'infligeaient étaient mille fois pires. Et que cela me donnait tous les droits sur ses larmes. Qu'elle pleure, allez, je m'en fiche ! De toute façon je ne vaux rien à ses yeux, alors pourquoi m'inquiéterais-je ? À mes mots durs et fermes, elle se releva, nos doigts se délacèrent avec une facilité qui me glaça le sang, et elle se rendit jusqu'à notre chambre pour remplir sa valise de tout ce qu'elle possédait. L'appartement se vidait à vue d'œil. J'avais peur, tellement peur. Mes yeux étaient encore une fois pleins de larmes lorsqu'elle enfila ses souliers avant de revenir vers moi. Elle posa ses douces mains sur mes genoux. Certes, je pleurais. Mais mon regard ne traduisait pas cette peine. Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me voir mal en point. Je ravalai donc mes larmes et je la regardai, inexpressif. Oui, elle avait fait de moi quelqu'un d'autre. Et elle regretterait ce geste. Car elle vivrait un cauchemar. Je me promis de faire de sa vie un cauchemar. Si personne ne m'épargnait, pourquoi est-ce que je les laisserais filer sans me venger ? Je n'étais pas ce type. Je ne me laissais pas abattre sans rien riposter. J'avais encore mon mot à dire dans l'histoire. Sans prévenir, avant de tourner les talons, Belammée déposa un baiser de papillon sur mes lèvres. Elles se touchèrent mais sans plus. Mais ce fut juste assez pour créer une tornade en mon intérieur. Mon cœur se serra. Ma vue s'embrouilla. Mes jambes s'engourdirent. Mes bras flanchèrent. Elle me sourit, me souhaita bonne chance et me dit au revoir. Je ne lui répondis rien, je détournai le regard, froidement. Lorsqu'elle eut refermé la porte, je fermai les yeux en soupirant. « Adieu. »
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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: pv ♣ change your life. pv ♣ change your life. EmptyMar 12 Avr - 13:33

sujet classé - corbeille
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