« Moi je trouve qu'on va bien ensemble. J’aime être avec toi parce que je ne m’ennuie jamais. Même quand on ne se parle pas, même quand on ne se touche pas, même quand on n’est pas dans la même pièce, je ne m’ennuie pas. Je ne m’ennuie jamais. Je crois que c’est parce que j’ai confiance en toi, j’ai confiance en tes pensées. Tu peux comprendre ça ? Tout ce que je vois de toi et tout ce que je ne vois pas, je l’aime. Pourtant je connais tes défauts. Mais justement, j’ai l’impression que tes défauts vont bien avec mes qualités. Nous n’avons pas peur des mêmes choses. Même nos démons vont bien ensemble ! Toi, tu vaux mieux que ce que tu montres et moi, c’est le contraire. Moi, j’ai besoin de ton regard pour avoir un peu plus de la matière ? » Je l'aimais de Anna Gavalda


« Tu veux le garder ? Enfin t’es sûre de ce que tu vas faire hein ? Oublie pas, Papa a beau être cool tu sais très bien comment il est conservateur… » Encore la même phrase prononcée par sa sœur qui résonnait encore en tête, la première au courant fut Constance, s’en suivit Drew le principal intéressé. Non pas qu’elle le lui ait annoncé dans l’espoir d’une accalmie entre eux pas du tout, lui dire qu’elle était enceinte de lui n’était qu’une manière de lui prouver que le pire restait encore à venir. La Corse lui avait laissé un souvenir amer, cru et une haine profonde contre les vacances à plusieurs (alors que le principal coupable était Drew) et même si elles finirent dans un bain de sang, heureusement pas pour les jeunes étudiants elle savait juste que Drew avait été blessé. Depuis elle n’avait plus souhaité lui parler prenant de ses nouvelles par le biais d’un tiers, elle lui avait adressé la parole uniquement pour lui annoncer qu’il serait bientôt père pour la seconde fois en six mois. Drew pourrait sérieusement augmenter le taux d’enfant par femme s’il en avait été une. Fleur eut à prendre conscience qu’il s’agissait de sa première réelle connerie, un bébé ? Elle ne le sentait pas (du moins pas maintenant) et avoir une vie de famille alors qu’elle continuait à bosser tâchait vraiment ses perceptives de vie professionnelle. Son côté individualiste la trottait énormément en ce moment, et si elle voulait mettre un terme à cette grossesse il fallait qu’elle le sache dés maintenant.

Bien sûr ce genre de décisions ne se prenaient pas à la légère, et surtout quand le père devenait encore présent, et important pour vous. Ce serait mentir que de dire que la jeune Alpha ne pensait pas à lui elle y pensait à son réveil en posant un pied sur le sol et en se recouchant en ravalant ses larmes. Même si l’embryon ne ressemblait pas du tout à un bébé encore, Fleur le sentait en elle une présence presque lointaine qui n’attend qu’une seule chose ; se manifester de plus en plus. Si sa mère lui en laissait la chance aussi… Les premiers ne se manifestaient pas encore dans son organisme, seulement quelques petites transformations à l’intérieur mais rien de bien voyant pourtant elle portait souvent sa main sur son ventre tout en le fixant ou en se fixant sur le miroir ; de profil, de face tout y passait. Gonflant son ventre pour mimer la première transformation visible elle se rendit compte qu’elle aurait bientôt du mal à se regarder tout court.
Lorsqu’elle reçut le message texte du jeune homme, elle posa instantanément un regard sur son ventre et ressentit l’envie de parler avec son bébé. Bientôt ils seraient liés tous les deux que tout le reste deviendrait secondaire, s’affairant à enfiler un jean cigarette (oh joie bientôt elle n’entrerait plus là-dedans) une chemise sur laquelle elle retroussa les manches et des ballerines. L’expérience des escarpins lui ayant laissé un sale souvenir surtout pour se rendre sur le toit en pleine soirée, honnêtement ça ne pouvait pas attendre ? Déjà qu’elle n’aimait pas traîner dans l’enceinte du campus en pleine nuit accompagnée, ce fut pire seule. Ses pas résonnèrent, d’autres étudiants reprenaient leurs aises dans leurs chambres, on sentait la rentrée arrivée, les nouveaux arrivants qui découvraient Berkeley, les anciens qui passaient régler quelques formalités.

Reconnaissant le bâtiment entre mille, elle prit une profonde inspiration et commença à sy frayer un chemin, traversant d’abord l’intérieur du bâtiment. Et se souvenant des fois où elle était montée ici et à chaque fois Drew apparaissait. Essayant de penser à autre chose elle n’apprécia que moyennement le coup du bandeau à enfiler pour garder l’effet de surprise, elle l’enfila surtout histoire de ne pas passer pour la chieuse de service cherchant le conflit à la moindre occasion. S'avançant prudemment la voix de Drew la fit presque tressaillir, à sa question l'envie de lui dire un "non" sec et profond lui brûla la gorge. Elle lui en voulait presque d'être tombée enceinte très bien ils étaient tous les deux responsables mais Fleur n'arrivait pas à s y faire. Être ainsi plongée dans l'obscurité uniquement guidée par Drew l'angoissait, cette histoire de bandeau lui faisait plus penser à un truc bien glauque qu'autre chose. Les hormones lui montaient déjà à la tête que voulez-vous ; enfin soulagée de n'avoir plus le tissu sur les yeux elle écarquilla les yeux lorsqu'elle vit les bougies alignées les unes pas loin des autres éclairées. Bon elle aurait du vraiment jouer le jeu un peu plus non ? Quand le jeune Delta se rendit vers la chaîne qu'il alluma son regard se porta vers le ciel, et non surprise de son invitation à aller danser elle posa ses bras autour de son cou avant de répondre mi-perplexe, mi-amusée : « C'est vraiment mignon tout ça tu n'aurais pas du...Enfin je suis désolée de casser l'ambiance aussi rapidement mais faut vraiment qu'on parle eum... Du bébé.  »

Tout l’ensemble pourrait ravir n’importe qui, de la fille la plus exigeante à celle qui croit au prince charmant. Sauf que Fleur on ne la classe pas dans une catégorie, et même si le séjour en Corse lui avait permit de faire le point sur certaines choses, sa grossesse même à ses débuts commençait déjà à lui peser. Suivant le rythme de la musique elle ne se rendit compte qu’après la répétition du refrain que ce n’était pas la première fois qu’elle écoutait, et surtout sur laquelle elle avait déjà dansé et pas avec n’importe qui. Le toit aussi représentait tellement pour elle, qui aurait-cru qu’une aussi studieuse brunette puisse préférer le toit du campus que tous les autres endroits ? En sentant ses mains se poser sur sa taille elle se demanda s’il chercherait à effleurer son ventre et à rendre ce bébé encore plus réel. Pour l’instant elle ne le sentait pas mais les paroles de sa sœur ou les questions qui sortaient déjà du genre ; la préférence du sexe du bébé. Idées de prénoms etc. Fleur évitait toute chose qui rendait cet embryon plus présent, le stress n’en serait que plus grand et influencerait son choix.
Lorsqu’il posa sa main pour replacer une mèche la jeune femme cru fondre, qu’il provoque un contact aussi proche et physique la brusqua légèrement, se sentant comme une fille facile avec qui un jour on s’engueule et l’autre qu’on se tape par envie. Pourtant elle savait bien (du moins l’espérait) que Drew la voyait bien plus qu’un simple conquête, à l’inverse elle savait que le fait de porter son enfant le forcerait plus ou moins à être encore plus présent. Si il y a bien une chose qu’elle ne voulait pas c’est d’être le poids de quelqu’un ; le forcer à la fréquenter juste parce qu’ils avaient un enfant ensemble. En y pensant bien on pouvait presque trouver une ressemblance entre Fleur & Coleen vis-à-vis de la situation qu’ils vivaient tous. A la question « tu as besoin de quelque chose » Fleur roula des yeux, oui elle prendrait sur elle mais ça faisait vraiment le mec qui entretenait sa copine et lui filait de l’argent pour se payer tels ou tels trucs. Lui ne pensait pas à mal en le disant, elle si. La faute à son esprit bien trop carré et rationaliste :

« Non pas de problèmes…  »

Le bébé n’en avait aucun la maman si. La phrase qu’elle pensait reformuler d’une autre manière pour ne pas justement l’inquiéter et aussi montrer qu’elle n’en savait rien. Le sujet qui faisait vraiment tâche, se mordant les doigts d’avoir évoqué le sujet elle continua :

« Ne le prends pas mal c’est juste que je n’ai pas envie de devenir un poids pour toi. On est encore jeunes toi et moi et dans le cas où ça ne marcherait pas je ne veux pas être celle qui t’empêchera de faire telle ou telle chose parce que tu auras un enfant ou quoi. Et puis pour être honnête avec toi j’angoisse à l’idée de devenir maman. »

La voilà enfin sortie la vraie raison, portant une vision vraiment trop imagée de la maternité elle voyait encore sa mère s’occuper d’elle, comme la petite fille s’occupant du poupon qu’elle affectionne tout particulièrement. Sa mère Fleur ne l’égaliserait jamais et le fait de penser qu’elle ne ferait jamais combien elle et sa sœur devenaient de jolies jeunes femmes l’attristait. Et si elle, elle ne ferait pas une bonne maman ou tout simplement si elle regretterait d’avoir eu un bébé encore trop tôt ?

Si pour Drew la décision était déjà toute choisie avec tous les changements futurs que cela engendrait, Fleur se trouvait encore à choisir entre le garder ou avorter. Si elle avorterait son psychique deviendrait dingue et elle ne le supporterait pas car un peu trop fragile, et si elle le donnerait en adoption elle s’en voudrait à vie parce qu’elle voudrait un jour où l’autre le retrouver. Fallait qu’elle le garde même si ça lui demanderait d’autres choix à faire, même si ça deviendrait difficile pour eux et cette étape jouerait beaucoup pour la tenue de leur couple. Elle aurait besoin de lui à n’importe quel moment de la journée, de la nuit, même en plein cours en un sens elle accepterait d’être aussi livrée à lui. Tout en voulant rester autonome, et savoir se débrouiller toute seule ; il voulait ce bébé et même si il la malmenait avec toutes ses histoires d’ex, de secrets entre copains. Fleur l’aimait à en crever, à tout accepter mais il devait prendre conscience qu’un jour elle pourrait partir et ce jour là il se rendrait compte comment elle prenait sur elle. Se hissant sur la pointe des pieds elle prit renifla et fourra sa tête contre son cou :

« Serre moi contre toi et promets moi de ne jamais nous abandonner… »

Par nous l’allusion claire d’elle et du bébé, elle avait besoin de lui et pour longtemps encore surtout si un nouveau La Tour Dubois-McFendders viendrait se joindre parmi-eux. Qu’il lui dise qu’il l’aimait, qu’il le lui prouve qu’elle faisait le bon choix. La confiance se gagne aussi facilement qu’elle ne se perd et pour Fleur devoir faire confiance à Drew devenait un parcours presque infranchissable, à chaque fois qu’elle était prête à ouvrir un peu plus son cœur pour lui il faisait quelque chose qui le fermait à double tour. Elle ne lui demandait pas l’impossible enfin pour l’instant ; il s’était bien ridiculisé en plein bal de promo il pourrait continuer sur sa lancée.

Elle était au moins la meilleure chose pour quelqu’un, comme la bonne personne tombée à pic au bon moment celle qui changerait une autre et la rendrait encore plus meilleure. Fleur serait bénéfique elle se sentirait utile et surtout aimée. C’est-ce dont elle avait le plus besoin après le soutien moral de devoir affronter cette grossesse. Elle savait que ça serait dur, que parfois elle en aurait marre, qu’elle se mettrait à pleurer pour un rien ou qu’elle aurait des envies loufoques pendant un moment. Tout ce que la jeune française désirait plus que tout au monde Drew le lui fournirait, il se tiendrait présent pour le bébé non ? Fleur jeta bien loin dans un coin de sa tête l’idée de l’avortement surtout quand elle vit le regard azur qui lui renvoya l’image de son petit-ami tenant un petit être qui au fur et à mesure du temps grandirait et qui les porteraient comme des modèles. Peut être que le Delta s’en sortirait bien, quelques petits accidents de parcours mais rien de bien grave il aimerait cet enfant et puis avec une tante comme Constance & un oncle comme Estevan niveau entourage il aura l’entourage parfait.

En continuant de penser aussi positivement que ça le bébé irait mieux, et son taux de stress baisserait significativement. Fleur aurait tout le temps de stresser parce qu’elle se demanderait quand le bébé donnera des coups pour manifester sa présence, et si elle restera toujours aussi belle à ces yeux que maintenant.

« Justement il va se passer quoi dans un an ? T’auras ton diplôme, t’auras tout terminé et pas moi. Et je ne t’imagines pas père au foyer et … Je ne supporterai pas une distance de n’importe quelle taille qu’elle soit. »

Déjà que l’éloignement de leurs bâtiments de résidence respectifs lui pesait beaucoup si ils devraient vivre à l’autre bout du pays parce que son bureau doit être situé dans cette ville et pas dans une autre le rythme deviendrait infernal. Assez infernal pour qu’elle se lasse et parte, avec un enfant ça serait encore plus difficile sûrement mais elle lui donnait une chance celle de se donner corps & âme pour la famille qu’il deviendrait. Les sacrifices viendraient des deux côtés qu’il ne s’en inquiète pas mais juste qu’il se mette à y réfléchir sérieusement. Les plans de carrière de Drew, Fleur ne les connaissait pas ou à peine du genre l’ambition du grand avocat qui s’occupera à la fois du pénal, des conflits de couple tout en restant modeste. Modestie…
Soupirant elle tourna la tête pour voir l’étendue du campus et plus globalement de la ville qui s’illuminait de plus en plus, quand certains s’apprêtaient à aller se coucher d’autres commençaient à peine leur journées. La brunette n’aimait pas vraiment la vie nocturne et tout se qui rattachait mais un jour elle tenterait qui-sait peut être qu’elle aimerait. Enfin Drew ne serait pas d’accord il se mettrait à la chouchouter tellement que ça en deviendrait flippant. Se faisant à l’idée d’énoncer tout son raisonnement d’une traite il la devança en l’embrassant ; souffle coupé ses baisers n’en étaient que meilleurs. Si personne n y voyait aucun inconvénient rester ici à goûter ses lèvres ne la dérangeait pas bien au contraire. Se penchant vers le côté elle esquissa un sourire en entendant sa promesse. Secouant la tête pour dégager une mèche de cheveux vers l’arrière elle éternua et se serra un peu plus contre lui en sentant une brise de vent traverser son corps.

« Je t’aime aussi. »

Bien la première fois qu’elle arrivait à aligner les trois mots sans marquer une pause, ou se couper pour changer de sujet. La phrase lui était venue tout naturellement sans le besoin de lui répéter parce qu’il le lui avait dit mais parce qu’elle en ressentait vraiment l’envie ; déjà de lui dire et de l’assumer encore plus. Bientôt ils iraient à Paris, se rapprochant de la Suisse par la pensée l’idée de devoir revoir son père commençait déjà à la travailler. Lui présentera, lui présentera pas ? Quoique elle était plutôt obligée… Il l’avait quitté studieuse, et campant sur son « je serai sage » et la retrouverait en couple, enceinte mais toujours studieuse (au moins un truc positif). Passage obligatoire qu’était la présentation du conjoint aux parents, enfin dans le cas de La Tour Dubois au père et Drew avait malheureusement hérité du plus strict dommage pour lui.

Lorsqu’il se mit à effectuer un curieux changement de sujet pour parler de Coleen, elle prenait conscience qu’elle devrait éviter en le présentant à son père de lui parler du mariage express qu’il avait eu, le bébé qu’il avait aussi. La totale…

« Tu veux organiser une fête de divorce ? C’est à la mode chez vous d’après les magazines… »

Décidément elle ne s’habituerait jamais à dire ici, tout comme l’Amérique ne sera pas son nouveau pays juste son endroit où elle posait ses valises pour un moment. Hésitant sur le fait de devoir lui demander par politesse des nouvelles de son ex elle opta que non après tout Coleen devait bien l’insulter de tous les noms et elle ne voyait pas pourquoi spécialement elle ferait un pas en avant.
Lorsqu’il toucha son ventre instinctivement elle le rentra, elle n’aimerait pas du tout cette manie qu’ont les gens de toucher le ventre de n’importe quelles femmes enceinte et s’extasier alors qu’il ne s y passait rien. Se rendant compte de son erreur elle baissa la tête relevant le vêtement qu’elle portait et tenta de se justifier :

« Désolée.. C’est juste que je vais mettre du temps à m’habituer à ça j’vais pas apprécier qu’on me touche tout le temps. » Mais elle laissera une exception après tout c’est bien le père qu’elle a en face d’elle non ? «  Et sinon tu me parlais de devoir me parler de quelque chose dans ton message je peux savoir quoi ? »

Si Fleur tenait bien à une chose c'était d'élever elle-même ses enfants. Elle avait été élevée par ses parents et même si son emploi du temps deviendrait serré elle ne serait pas des filles qui balancent leurs enfants à des nourrices en substitution d'éducation ou de présence parentale. La jeune femme sentait déjà que l'éducation serait un futur sujet de discorde quand le petit bout arrivera ; pas à ses premiers mois, car trop occupés à s'extasier devant cette être en devenir. Mais au fur et à mesure Fleur miserait sur les activités culturelles privilégiant la musique et le sport, quitte à devoir sacrifier quelques choses qu'elle appréciait. Cette vie qui lui semblait si lointaine de devoir se mettre en ménage, se répartir les tâches ménagères arrivait à cent à l'heure. Maintenant il fallait se pencher sur la question de si elle était prête à faire tout ça, et surtout avec Drew. Bon elle n'avorterait pas une chose à laquelle elle était sûre au moins. Le fait qu'il souhaitait quand même assurer un boulot en digne poursuite de sa graduation la fit sourire, ce n'était même pas une question d'argent entre lui & sa famille ils n'auraient aucune question à se poser sur ce sujet là mais juste une question d'égo' enfin un truc de mec qu'elle ne s'amuserait pas à comprendre. Elle arrivait à cerner son petit-ami quand il le fallait qu'on ne lui en demande pas plus et surtout pas de comprendre la psychologie masculine.

« Bon okay pour le côté super-Drew qui veut subvenir aux besoins de sa famille même si ça fait un peu vieux jeu. Pour la nourrice par contre... J'veux pas qu'elle soit belle ni jeune, pas qu'elle me vole mon rôle de Maman et surtout qu'elle soit pas belle. »

Jalouse et égoïste ! Pour la nourrice les craintes étaient fondées fallait juste se pencher du côté des stars et les exemples des hommes qui se sont tapés la nourrice se bousculaient. Il devrait sérieusement s y faire sinon elle ne donnait pas cher de sa peau ; bientôt ses hormones exploseraient et son humeur en ferait les frais. Le seul point positif (pour l'instant) serait l'exécution de tous ses vœux, de tout ce qu'elle désirait qu'il commence dés maintenant à prévoir un bon stock de fraises si en temps normal sa consommation en était normale (normale selon les individus) là elle décuplerait. Apportant son index devant ses lèvres elle mordilla son ongle sans vraiment y toucher ni le casser et quand retournée à nouveau vers lui, elle fut à nouveau transportée dans les airs elle ne put retenir un petit cri de surprise. On verrait si il arriverait toujours à la porter dans quatre mois...

« Je me sens aussi lourde qu'une plume en voyant l'aisance avec laquelle tu me portes...Rassures-toi d'ici quelques mois ça ne serait plus du tout pareil !  »

Lui adressant un sourire et un brin malicieuse elle déposa un nouveau baiser sur ses lèvres qui bien rouges virèrent gonflées à force d'être autant sollicitées. L'embrasser lui manquait, porter ses chemises aussi elle lui en volerait une la prochaine fois qu'elle passerait dans sa chambre. Enfin les chambres des bâtiments des Delta étaient plongées dans une pagaille ambulante les garçons et le rangement encore un curieux mélange. Les rares moments où leur conversation pouvait être distrayante et taquine le destin s'acharnait contre eux à devoir rabattre un sujet fâcheux sous le nez. Quand ce n'était pas l'histoire du cousin et de l'accident c'était Coleen, Coleen et son gosse, Coleen et son mariage, Coleen blablabla. Ce prénom deviendrait le mot à bannir durant les prochaines semaines on évite tout stress à la maman il a oublié ?

« J'ai plus envie de parler d'elle. Je ne veux plus entendre son prénom, ni son nom, ni ses dernières frasques. Ni rien qui peut se rapporter à elle. »

Elle qui le charriait vraiment sur cette histoire de fête du divorce prenait ce truc vraiment au sérieux limite un peu trop au sérieux. Son ex femme elle s'en foutait royalement ayant assez souffert cet été à cause de ça. Estimant la discussion close sur le cas de la demoiselle ils contrebraquèrent vers le sujet de la grossesse et surtout de son motif de retrouvailles ici. Se laissant faire par Drew elle le suivit légèrement anxieuse, tout en serrant un peu plus sa main dans la sienne bon à son interrogation de savoir si elle se trouvait prête ou non la jeune Alpha se sentit sur la ligne de départ en cours d'athlétisme. Bon c'était quoi le coup cette fois-ci ? Anxieuse et sur les rotules elle regarda autour d'elle essayant de déceler quelconque indice, jusqu'au moment où guidée par son petit-ami elle posa et fixa le sol. Au premier plan elle distinguait beaucoup de pétales, bon si il voulait improviser une piscine chacun ses délires après tout. Madonna aimait bien prendre des bains qu'avec de l'eau Evian Drew avec des pétales de roses.

Pourtant en laissant sa vision s'élargir elle remarqua que chaque ensemble compact de pétales formaient une lettre, et que toutes ses lettres formés formaient une phrase. Au même moment sur le point de vérifier qu'elle lisait bien ce qu'elle voyait il s'agenouilla devant elle, tremblante elle entendit d'une voix lointaine la suite de ce qui tenait en face d'elle. Combien de fois avait-elle vu la même chose dans des films, dans des séries et là c'était à son tour. Grimaçant elle fit une remarque qui aurait don de lui mettre un peu plus la pression car pas encore apte à répondre :

« T'as oublié Juliett ! C'est Fleur Juliett La Tour Dubois. »

Taquine son regard se figea sur l'étui en velours déposé devant elle et l'impression de devoir tracer sa vie en une simple réponse, en un simple mot sa vie serait forgée pour les prochaines années à venir. Les yeux embués par des larmes de joie (pour une fois) elle hoqueta à plusieurs reprises et tenta de formuler sa réponse entre deux petites larmes : « Oui... Oui je le veux. »