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« il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. » ♣ ft. danny j. ellyxir.

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MessageSujet: « il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. » ♣ ft. danny j. ellyxir. « il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. »  ♣  ft. danny j. ellyxir. EmptyMar 2 Nov - 14:32


Nevenka & Danny
« il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. »  ♣  ft. danny j. ellyxir. 2w3qa95
Il y a des moments où tout réussit. Il ne faut pas s’effrayer. Ça passe.




NEVENKA ▬ Tu n'es qu'un imbécile, Chatterton. Je me casse d'ici, va te faire foutre bordel !

Je venais de claquer la porte de l'appartement de Kenzo, exténuée par ce quotidien qui sentait la misère à plein nez. Un nouveau rendez-vous qui s'achevait en dispute. Je saturais de devoir supporter ses cris, les miens, les nôtres. En fait, je saturais d'entendre la cacophonie qui nous enveloppait chaque fois que nous nous retrouvions dans la même pièce. C'était plus fort que nous, on ne pouvait rien y faire parce que ça nous prenait toujours de court. Nous étions liés par l'amour mais bien plus encore par cette sensation de vide lorsque tout était trop calme. Peut-être étions nous accrocs à notre malheur, finalement. Peut-être étaient-ce ces fâcheries qui nous tenaient en vie. Peut-être... Je n'allais pas aller bien loin avec mes vieilles hypothèses. Je stagnais devant la porte de Kenzo, les bras ballants, les yeux humides, attendant je-ne-sais-quoi. Au fond, je n'attendais rien sinon que la tempête qui faisait rage en moi se calme. J'étais à la base venue pour ça, pour que celui qui me servait de petit ami me serre contre son corps et me rassure. Mais tout ça, ce n'était pas pour moi. Avec Ken', j'avais seulement le droit à des caresses monotones dans les cheveux, histoire d'apaiser mes spasmes de douleur. Je le détestais parce qu'il s'y prenait comme un pied et ne faisait aucun effort pour arranger les choses. Je le détestais parce qu'au fur et à mesure que je dévalais les escaliers, je sentais mon intérieur se décomposer. Ce connard me manquait sans cesse un peu plus, et le manque finirait par faire de moi une esclave de l'amour, si ce n'était pas déjà fait. Une fois dehors, j'hésitai un instant : était-ce une bonne idée d'aller réveiller les morts ? Chatterton m'avait ri au nez quand, mes yeux plantés dans les siens, je lui avais demandé de me suivre au cimetière pour invoquer les morts. Il avait ri à s'en écorcher l'estomac, à s'en faire exploser les cordes vocales que j'avais de toute façon rêvé d'arracher, juste pour qu'il se la ferme, juste pour qu'il arrête de me cramer. J'avais parfois l'impression qu'il ne savait rien de moi, que je n'étais ni plus ni moins qu'une inconnue désespérée à ses yeux, ni plus ni moins qu'une fille finie. Il me trouvait prétentieux lorsque j'ouvrais la bouche, ridicule quand je la fermais. Il passait son temps à dire que je ne valais pas grand chose, que j'étais capricieuse, flemmarde, insolente, stupide... Et même si je faisais semblant de m'en moquer, savoir qu'il me pensait comme ça me faisait de la peine. Tant pis, j'irai discuter peine de cœur avec mon frère, ou du moins, j'essayerai de le ramener de l'au delà pour lui taper la discussion et lui faire un petit coucou depuis le royaume des vivants, royaume dans lequel je ne me sentais plus à ma place.

San Francisco, cemetery, 7 PM : La lune se battait avec le soleil et tout le monde savait que d'ici quelques minutes, elle aurait mis KO son ennemi. De mon coté, la fièvre qui m'avait poussée à venir jusqu'ici semblait s'estomper et je paraissais tout à coup bien moins rassurée à l'idée de taper la causette avec des défunts. Je devais être la seule dans le cimetière et je me demandais ce que je foutais encore là. Pourquoi n'avais-je pas encore pris mes jambes à mon cou pour faire marche arrière ? Parce que c'était plus fort que moi. Parce que j'étais comme pétrifiée. Parce que la tarée que j'étais voulait encore croire que son frère Vlastimir -mort en Pologne- était quelque part ici. J'étais tellement conne que dans ma tête défilait le scénario parfait. Seulement je ne pourrais rien reproduire à la perfection parce qu'il me manquait des bougies, une nappe, un espèce de pendentif immonde, un dé... J'étais une vraie dingue, la fille à enfermer de toute urgence. La panique me rendait ouf et le moindre bruit sonnait à mes tympans comme un danger. Mais il fallait que j'aille au bout, il fallait que j'essaye de capter l'attention du mec que j'avais laissé crever parce qu'intérieurement, mon cœur hurlait l'absence d'un frère. Il fallait que je le fasse revenir pour oublier un moment que moi aussi j'étais morte mais qu'il n'y avait plus personne pour me ramener à la vie. Tremblante, je me laissais tomber sur le sol, d'abord à genoux avant de m'installer en tailleur, sur le gravier, au milieu des nombreuses tombes. Je me haïssais. L'atmosphère trop pesante me donnait envie de m'arracher les boyaux, de me fracasser les entrailles pour étouffer mon cœur, pour étouffer mon désarroi. Je voulais m'enfuir à nouveau, retourner dans les bras de Kenzo & lui crier mon amour mais j'en étais tout bonnement incapable. Parce que ce lieu m'avait emprisonnée, que je craignais de devoir y passer la nuit. Parce qu'en murmurant le nom de mon frère, j'espérais très fort qu'il ne vienne pas, j'espérais très fort qu'il continue de dormir paisiblement pour ne pas voir sa mort avait fait de moi un zombi, un zombi solitaire et complètement perdu dans ce monde de fourbes. Putain, putain, putain. Un bruit. Il y avait un bruit, sourd, certes, mais audible. La frayeur me dévorait sur place et j'attendais sans patience qu'on me hurle de courir comme dans les films d'horreur. Alors pour déroger à la tradition, je serai restée là, assise sur le sol froid, défiant la mort de me kidnapper, défiant la mort de me faire crever ici.

NEVENKA ▬ Vlas', c'est toi ? Réponds putain. Dis moi que c'est toi, dis moi que la folie ne m'a pas complètement atteinte. Dis moi de me battre. Hurle moi de m'en sortir bordel, hurle moi d'y croire. ALLEZ VLAS, RÉVEILLE MOI !

Ce que j'étais niaise, ce que j'étais dénuée de toute intelligence à cet instant. J'espérais juste que mon cauchemar prenne enfin fin, j'espérais juste que tout ça cesse pour de bon. J'attendais de crever ou de retrouver le bonheur... Je voulais juste vivre ma vie, merde. Recommencer à sourire après deux ans de deuil. Mais j'étais mal barrée parce que personne n'avait de temps à perdre pour m'écouter, personne n'avait de temps à perdre pour une meuf à moitié suicidaire. Contrainte par cette boule trop lourde au creux du ventre, je me relevai en titubant légèrement. Il fallait que je m'en aille, que je me fasse la belle. Ce cimetière me donnait la nausée, j'allais terminer dure comme de la pierre, froide comme un mort. Mes pas se faisaient rapides, je me passionnais pour le sol à défaut de me passionner pour le lugubre qui m'entourait. Bam. Bordel, un mort. Un mort éveillé. UN MORT. Sans réfléchir, je retins ma respiration, interdite. Puis tout s'enchaina, un pouce vint caresser ma joue encore légèrement humide pendant qu'une deuxième main relevait mon menton. Mes pupilles se perdirent sans attendre dans celles de mon interlocuteur et malgré l'obscurité, je devinai le nom du mec en face de moi.

NEVENKA ▬ Dan'... Qu'est-ce que tu fais ici ?


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Constance La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Constance La Tour Dubois
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 15/04/2010
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MessageSujet: Re: « il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. » ♣ ft. danny j. ellyxir. « il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. »  ♣  ft. danny j. ellyxir. EmptyLun 28 Fév - 15:01

corbeille
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« il faut que le temps passe & ne s'arrête jamais. » ♣ ft. danny j. ellyxir.

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