« Vous ne pouviez pas oublier vos problèmes autrement qu’en couchant ensemble ? L’alcool d’accord, ça je peux comprendre, mais la suite ? Vous auriez pu simplement parler, ou même m’appeler pour que je vienne et que j’essaye de vous aider, j’en sais rien, mais autre chose que de coucher ensemble et de me faire prendre une grande claque. » Si ça avait été plus simple de prendre d'autres décisions, nous l'aurions déjà fait depuis longtemps, sauf que nous n'étions pas en mesure de parler dans cet état, pas en mesure de faire des choix sérieux et responsables. Nous étions éméchés, nous avons joué à un jeu stupide, nous nous sommes lancés quelques défis idiots, de plus en plus sensuels puis nous avions terminé dans le lit de Maria. Non, nous n'avions pas eu la tête à simplement discuter. Parler, c'était ce qu'on faisait depuis plusieurs jours et sincèrement, ça ne retirait pas les problèmes. Nous en étions toujours au même point, même si je vous l'accorde, le sexe n'a pas aidé Maria à adopter et n'a pas retiré mes problèmes cardiaques. « Non, tu ne peux rien faire. La seule chose que je peux te demander, c’est de prendre soin de Maria malgré tout. Même si je lui en veux vraiment tout comme à toi, j’espère quand même que la suite des évènements ira bien pour vous deux. » Beaucoup d'hommes auraient pu aller jusqu'à souhaiter le malheur aux personnes qu'ils ont tout de même considérées comme de très bons amis. Le fait que Maxence me demande de prendre soin de Maria me toucha, bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Malheureusement, je doutais que sans lui, elle puisse se porter mieux. Elle avait besoin de sa présence et parfois, on a davantage besoin de l'homme que l'on aime plutôt que de son meilleur ami. J'inspirais profondément, puis hochais positivement la tête. « Je prendrais soin d'elle, je te le promets. » Et j'étais sincère. De toute façon, prendre soin de Maria était un des mes objectifs principaux. Jamais je ne serais capable de la laisser seule dans la merde. J'étais celui qui lui tend la main, celui qui la prend sous son aile, celui qui tente d'arranger les choses autant que possible, même si ça me retombe parfois dessus, c'est le mieux à faire. Je regardais Maxence s'asseoir de nouveau sur l'herbe. Il était peut-être tant que je lui dise au revoir. « Prends soin de toi aussi Maxence. » Il était dos à moi, il ne pris pas la peine de se retourner. Je lâchais un soupir inaudible, l'observais encore quelques secondes, puis décidais de partir de ce parc pour rentrer. C'était la seule chose que j'avais à faire après tout.

Maxence savait qu’il en voudrait encore longtemps à Maria et Edward. Le fait de retourner en France et de s’éloigner de tout ça, lui ferait avoir les idées un peu plus clair au fil du temps. Il voulait faire un point sur lui-même et la distance serait la meilleure chose à faire. Mais, il souhaita tout de même à son collègue de prendre soin de Maria et d’être heureux tout les deux malgré tout. Maxence leur en voulait terriblement, mais il ne voulait pas que leur vie soit toujours entachée par ça. Alors, il préférait ne pas jouer les victimes trop longtemps non plus. De toute façon, il ne pourrait pas jouer les victimes, il n’aimait pas ça quand ça le touchait trop. Hochant la tête aux propos d’Edward, Maxence n’ajouta rien de plus. De toute façon que pouvait-il dire ? Rien. Alors, il repartit sur l’herbe pour réfléchir à tout ça. Entendant l’homme lui dire de prendre soin de lui, Max ne dit rien et serra juste la mâchoire. C’était difficile d’entendre ça quand c’est cette personne qui vous a fait du mal. Laissant Edward partir, Maxence se retrouva seul. Toute cette histoire lui faisait du mal et même s’il voulait être avec Maria, il ne voyait pas du tout comment cela pourrait se faire. Rien ni personne ne pourrait arranger les choses et ça le professeur de philosophie le savait, même s’il avait un espoir. Mais il ne devait pas non plus trop espéré parce qu’il savait qu’il serait déçu et ça serait sans doute la meilleure chose qui pouvait lui arriver après tout. Il avait été amoureux, trahit et déçu, voilà des sentiments qu’on ne veut pas connaître, mais que finalement on doit avoir un jour même si ça fait mal. Maxence les connaissait désormais et il espérait ne plus les avoir.