" Jouer un jeu, et ne plus s'en souvenir, je ne sais plus si on joue ou si c'est réel.. ? "

Je ne pensais pas que cela serait comme ça, je ne pensais pas qu'une soirée comme celle-ci serait si ennuyante malgré que j'y avais rajouté une ambiance légèrement tendue avec Maxime dans les parages, de toute façon tout les Omicrons le savaient, Maxime & moi, on ne s'aimaient pas. Tout le monde le savait, et surtout Manon. Une amie, ou bien plus qu'une amie. Elle et moi c'était de l'amour sans l'être, aux yeux de tous on s'aimaient, mais au fond entre nous ce n'était que du sexe, et cela nous convenait, le cirque que l'on faisait devant tout le monde ce n'était que pour nous amuser. Mais des fois, je me demandais si je pouvais me perdre en elle, elle était si idéale a mes yeux, mais je ne pouvais m'imaginer aimer quelqu'un sincèrement, d'ailleurs je ne connaissais pas l'amour, donc non je ne pouvais savoir ce que cela faisait d'être amoureux et donc je ne pouvais savoir si un jour je pourrais me perdre dans ce jeu que nous avions instauré, ce jeu qui nous rendais fou du corps de l'autre, nous avions fait tellement de choses depuis que nous nous connaissions, et malgré qu'elle était la meilleure amie de mon pire ennemi, je ne lui en voulais pas, j'étais assez grand pour comprendre que si je voulais la garder près de moi, je me devais d'accepter ces ami(e)s, même si c'était du genre de Maxime. J'étais assez clément, mais parfois j'étais salaud. Très salaud, je m'aimais en parfait connard et le seul amour que je côtoyais était celui de moi-même. Tous les Frenchies étaient sans doute au courant pour mon amour propre légendaire, mais aussi l'amour du corps des femmes. C'était sans doute pour cela que je ne m'accrochais a personne, je n'avais réellement vu en quelqu'un la capacité d'attirer plus que mon regard et mon corps pour elle, une étincelle, qui me réveillerait et qui me ferait voir clairement ce que je ratais chez certaines personnes. En tout cas je savais a quoi m'en tenir avec les femmes, oui, une femme me restait en travers de la gorge, une femme qui semblait avoir du répondant, une femme que je n'avais connu qu'en venant ici, ma correspondante, mais bon, je n'étais pas venu ici pour parler d'elle, mais bien de Manon & Moi.

Oui, nous revenions de la fête, oui la fête sur le toit du Bellagio dans lequel nous avions profité de tous les Omicrons pour parler, prévoir notre futur aux États Unis, parler de nos aventures, nos sorties, nos correspondants et du pays, en clair l'Amérique et ces plaisirs indescriptibles ! Tout le monde ne pouvait pas rester mais je savais que j'allais rester, comment en être aussi sûr ? Je le savais déjà, mais j'adorais cet université, elle changeait de tout de la France, et la ville du pêché n'était qu'une chose que je ne pouvais m'empêcher d'aimer. Nous marchions donc dans les couloirs de cet imposant hôtel-casino de Las Vegas, dire que j'avais hésité a venir ici, heureusement que mes meilleurs amis m'y ont un peu forcé sinon j'aurais raté pleins de merveilles. Oui, j'avais préféré rester en France, profitait de l'absence de la majeure partie des gens que j'aimais et ainsi me mettre a la recherche de mon père, de ce qu'il avait fait et essayer de réparer ces erreurs, je voulais devenir aussi fou que lui je crois, mais maintenant cette folie passagère était passé, et je ne voulais qu'une chose, devenir quelqu'un, certes, je me connaissais déjà bien et me considérais bien fort comparé aux autres, mais je n'étais pas quelqu'un ici, je devenais me forger une identité crainte de tous, mais aussi complétement adoré. Je devais devenir quelqu'un pour avoir du pouvoir, et lorsque j'aurais ce pouvoir, je pourrais établir ma vengeance personnelle. Bien sûr, personne n'était au courant, a part une personne de mes ambitions secrètes.

J'avais attrapé sa main, elle semblait étrange mais cela je ne le comprendrais que quand nous serions dans la chambre, c'était un rituel dirions-nous, après chaque soirée on allait faire l'amour ou tout simplement dormir ensemble, c'était bon, sentir quelqu'un dans votre lit, j'étais solitaire, mais elle et moi c'était spéciale, ce n'était pas magique mais j'adorais sa présence, tout simplement, elle me faisait rire, je la faisais rire, nous étions un couple sans l'être réellement tout simplement. J'ouvrais la porte avec la carte magnétique, c'était la sienne, je la regardais, nous étions bien silencieux, il y avait anguille sous roche comme on disait chez nous. Je l'a laissé passer et je me demandais ce qu'elle avait. Claquant doucement la porte je lançais la carte magnétique sur le canapé de la ou j'étais, me posant contre le mur, je m'y accoudais, les bras croisés, les jambes de même, debout contre ce mur blanc et je lançais d'une voix forte et sûr d'elle.


" Qu'est-ce que tu as Manon Petrov-Versier ? "

Attendant a présent une réaction de sa part, je la connaissais par cœur, et jamais nous avions eu de disputes, mais je la sentais mal cette soirée.

> Une passion chasse l'autre, et celle du jeu est la première de toutes : l'amour et l'ambition s'émoussent en vieillissant, le jeu reverdit quand tout le reste se passe

«  Aurl, on le fait ou pas ?! »

Trois, deux , un ! Et hop les deux brunettes avaient sniffé la cocaïne, à très petite dose bien-sûr, posée sur la table ! C’était un pari qu’elles s’étaient lancées : «  Essayer la coke pour la première fois à deux ». Manou n’avait jamais été très fan de ce genre de substances, elle ce qu’elle préférait ? C’était boire boire & boire ! Mais là, elle venait de combiner les deux ! Ohhh great dans quel état elle allait se trouver à la fin de la soirée elle. Soirée OMICRON qui débuta assez bien… M. avait passé son temps en compagnie de verres de champagne, à lancer toutes sortes de défis à Max et à jouer un faux couple avec Charles. Sans oublier, le meilleur de la soirée : le couple Alban/Aurlanne…La belle n’en savait pas plus sur A&A mais elle comptait bien interroger sa Chamallow pour lui demander des explications ! (a). Les filles, elles veulent toujours tout savoir, c’est bien connu !
La soirée fut d’une réussite totale sauf qu’il était temps maintenant de partir ! Manon n’allait pas rentrer seule, elle le savait.. CEC était de la partie donc forcément, elle terminerait le « reste » de la nuit avec lui ! C’était une coutume, une espèce de rituel. A chaque fois qu’ils participaient à un évènement ensemble, ils rentraient à deux sauf, bien évidemment, quand l’un avait une autre « victime, conquête » en vue. Dans ces cas là, l’autre le laissait tranquille. Bah oui ils jouaient le rôle de «  faux » couple, ils n’en étaient pas un vrai donc pas d’histoire de jalousie, ni de rancune ou tout ce qui va avec. Avant de vraiment prendre le « large », Manou passa quand même prés de Caramelle. D’abord, elle voulait savoir si tout allait bien et si elle n’allait pas avoir besoin d’elle pour tenir ses cheveux si elle se sentait mal…Haa l’amitié avant tout, enfin Cara avant tout.. La blondinette lui assura que non et qu’elle pouvait même prendre leur chambre à elles-deux pour cette nuit ! Great, C. is the best ! La petite brune fit un bisou à sa meilleure amie avant de faire un signe de la tête à CEC en lui montrant la carte magnétique de sa chambre…
Pour une fois, Manon n’était pas très emballée de finir cette soirée de «  la sorte ». Non pas qu’elle ne désirait plus Charles, pas du tout, elle était follement attiré par son corps.. C’est juste que la soirée avait été riche en émotion ! Tout se basculait dans la tête de M. Était-ce l’alcool qui faisait cet effet ? Ou cette petite partie de plaisir qu’elle avait eue avec Aurlanne ? A quoi pensait-elle ? Et bien tout simplement que l’Omicron se servait d’elle pour atteindre Maxime ! La belle savait pertinemment que ces deux là ne s’aimaient pas, d’ailleurs ils le montraient ouvertement.. Seulement, elle, elle était entre deux «  partis ». Choisir entre les deux ? Ohh ça jamais. Max était son compagnon de jeu & Charles son compagnon de sexe ! Voyez toute la subtilité des choses. M. connaissait bien Castello, assez bien au point de savoir qu’il serait prêt à tout pour avoir le dernier mot, pour montrer qu’il était le meilleur ! Et si Manon n’était qu’une partie de ce plan ? Et si et si .. Plus le temps de se poser des questions puisque le beau brun venait de la prendre par la main. Ils parcouraient le couloir ensemble, sans un mot. Déjà ça devait lui mettre la puce à l’oreille, depuis quand la française ne parlait pas ? Elle avait toujours des histoires débiles à raconter, des blagues pourries, des jeux de mots à la Seth Cohen..
Le pire dans tout ça ? Ce silence affreux qui continua même dans la chambre. Pas un mot ne sortit de la bouche de Manou ! Était-elle devenue muette ?! Ha ha ! CEC était à présent posé contre le mur pendant que la belle brune enlevait ses YSL de 12 cm ! A peine le temps d’enlever sa deuxième chaussure qu’il posa LA question. Qu’avait-elle ? Elle en avait marre tout simplement, elle ne comprenait plus ce qu’elle était pour lui, ce qu’ils faisaient «  ensemble », où se jeu allait les amener ? Si tout ceci n’était pas une mascarade pour rendre Max jaloux ?!

«  Ce que j’ai ?! J’en ai marre tout simplement ! Je ne sais plus à quoi on joue !! Si c’est encore NOTRE jeu ou plutôt un de tes plans pour montrer à Max «  qui se tape Manon en premier ». D’ailleurs, qu’est-ce qui me prouve que ce n’est pas ça ? Après tout tu es Charles-Edward Castello, ce serait dans la logique des choses que tu te serves de moi ! Wouahhh ça me fait bizarre de dire ça, d’habitude c’est moi qui me sert des gens ».

Il avait demandé ce qu’il n’allait pas, il était servi ! Ok, elle avait peut-être été un peu fort, mais c’était du Manon tout craché !

Moi qui aurait pensé que cette soirée serait comme les autres, je me mettais le doigt dans l'oeil, mais je l'avais vu, mais en descendant, je ne pensais pas qu'elle était si touchée, je ne pensais pas qu'elle me penserait ainsi. Oui, ce silence était tellement pesant, normalement il aurait été rompu par nos respirations saccadés, les bruits de nos pas précipités pour aller dans notre chambre ou encore des gémissements. Oui, nous étions ainsi, nous ne pouvions attendre d'arriver dans la chambre par moment, mais nous savions être raisonnable. Mais là c'était totalement l'inverse, froid, calme, trop calme, le calme avant la tempête comme on dit chez nous. Je ne supportais pas mais je n'avais pas envie de déclencher la tempête dans les couloirs, je n'aimais pas les scènes même si j'en étais beaucoup plus à l'aise, mais je ne voulais pas être confronter a elle car en public je confortais mon image et détruisait la sienne, mais je ne pouvais pas le faire avec Manon, n'est-ce pas ? Pourquoi je me posais la question ? Je ne savais plus ce que je devais faire ? Je ne me connaissais plus pour savoir ce que je devais faire, répondre, je la connaissais comme elle me connaissait, mais moi-même, me connaissais-je vraiment ? Je ne pouvais plus en être sur, le doute était en moi, et c'était rare que je doutes de moi-même. Si elle réagissait ainsi c'était qu'elle m'en voulait, et là raison était surement une chose qui lui avait déplu cette nuit. Il y avait bien deux choses, lesquels qui avait fait de ma soirée une soirée électrique mais agréable a passer. Maxime & Valentine. Maxime, étant mon ennemi, les pics sont fréquents, mais on s'est bien tenu pour une fois. De l'autre, Valentine, ennemie de Manon, et fille que j'essaie de m'être dans mon lit. Ce n'est pas ma faute, il me les faut toute a croire. J'agis sous l'impulsion, mes sentiments me guide et et je les laisse faire, le jeu est omniprésent, et depuis ce jour avec Heavynne, le jeu m'est tellement attractif que tout est moyen pour s'amuser, même si ça faisait mal et que l'on devait se perdre dans ce jeu, ce n'est pas marrant si le jeu est trop facile. Le jeu était tellement omniprésent dans la vie, et je jouais, trop. Je m'en fichais de me brûlez ou pas tant que mon propre plaisir n'était pas touché, et la, mon plaisir s'amenuisait, quand ça touchait aux gens que je côtoyais le plus ça me touchais, c'était rare, mais sa colère m'était bienfaitrice, elle me réveillait sans doute. J'étais donc contre sans mur tandis qu'elle enlevait ces talons, nous étions seuls et le temps de la gueulante était arrivé, je m'y attendais, je crois bien que c'était notre première dispute, et ceux qu'elle allait me révéler me changerait, enfin je le pressentais, je le sentais mal. Elle me dit qu'elle avait l'impression que notre jeu n'était plus un jeu mais qu'un plan, pour que je me joue de Maxime, ce n'était pas faux, mais pas vrai non plus. Elle m'en voulait, je la comprenais, mais je ne pensais pas qu'elle soit capable de me juger comme ça, je n'étais pas manipulateur, enfin si je l'étais mais pas avec les gens que j'aimais. Je sentais un mal me prendre a la gorge, je voulais parler mais rien ne veut, mon regard dans le sien, cependant je devais prendre la parole. Ça la conforterait dans sa raison si je ne disais rien, et c'est avec calme que j'allais lui répondre.


" Alors tu crois que je suis quelqu'un qui s'amuse a jouer avec les gens ? Sa serait gros de dire non, je ne mens pas, mais je sais qu'au moins je ne joues pas avec ceux qui se distingue plus que les autres, je ne le fais pas au mérite, je.. - Je ne disais rien, je ne savais pas quoi dire, je n'allais pas dire que c'était par sentiment, j'avais des sentiments, non, je n'avais pas de cœur - Que veux-tu que je te dise ? Non, je ne m'amuse pas avec toi, je n'ai jamais voulu te faire du mal. Mais je ne pensais pas que tu pensais ça de moi, je ne savais pas que je te blessais mais tu sais bien te venger a croire. Alors pour toi je ne suis qu'un connard qui adore s'amuser pour faire du mal aux autres ? Je ne te le caches pas, j'ai aimé embêter Maxime, mais je ne me suis pas servi de toi pour ça. Notre jeu est d'être un faux couple, on adore ça, enfin tu ne l'aimes plus tellement je suppose maintenant. - Je ne pouvais pas dire autre chose, je ne trouvais pas de raison valable, j'étais faible, je ne savais même pas ce que j'avais, mais je ne bougeais toujours pas de ce mur - Je pensais que tu étais aptes a me comprendre au moins toi, mais je me suis trompé. Maxime & moi on est ennemis, tu ne peux pas comprendre ça, ce n'est pas ma faute si tu es amie avec lui & moi en même temps, je ne t'ai jamais demandé de te sentir au milieu de nous deux, je ne te ferais pas ça, mais a priori je suis un connard pour tout le monde, autant le rester ! "

Je m'étais approché tout en ayant hausser le ton un peu, je n'avais rien imposé a Manon, et elle se plaignait, j'avais été sincère comme toujours mais je ne pensais pas qu'elle me croirait du premier coup, elle voulait tout simplement la vérité et je la comprenais, je serais surement perdu si j'étais a sa place. Mais je n'y étais pas, et là j'étais a ma place, mon cœur accélérait doucement et je me demandais ce qui le rendait si fragile a une gueulante de Manon, peut-être que au fond il avait peur de la perdre, mon cœur ne voulait me dire ce que j'avais ? Il ne voulait me dire ce que je devais faire, avais-je de l'attirance avec elle ? C'était indéniable, tout le monde le savait, mais aurais-je un pressentiment qui me ferait penser que je pourrais la perdre ? Peut-être, en tout cas, j'avais peur de quelque chose mais je ne savais pas quoi clairement, ce n'était qu'une légère dispute, notre première dispute. Je ne quittais pas mon regard du sien et une question me trottait dans la tête : qu'avais-je ?