Le mardi où Arturo devait manger avec Aude était enfin arrivé. Il avait mis une semaine avant de rappaller cette dernière et de lui proposer de manger ensemble aujourd'hui. Arturo n'avait pas beaucoup dormi cette nuit, toute ses pensées allant vers Aude.
Ce matin Arturo était donc debout à 6h, il ne commençait les cours qu'à 8h mais impossible de se rendormir. Il se leva et décida d'aller courir un peu. Il s'habilla donc d'un jogginf et partit. 1h15 plus tard, il était de retour dans sa chambre. Un passage à la douche s'imposa. Il sortir de sa douche 15 minutes plus tard et s'habilla d'un jea, d'un tee-shirt noir auquel il ajouta une chemise à carreaux blancs, bleus et noirs. Il mit ses chaussures et se parfum légèrement.
Il était maintenant 7h45 et il fallait qu'Arturo se rende à son cours de droit. Les 3h de droit passèrent plutôt vite, bien qu'Arturo n'avait qu'une seule chose en tête, être à 12h ! A 11h15, comme Arturo avait finit ses cours de la matinée, il partit en ville acheter les plats chinois qu'il emmenerait au pique-nique avec Aude. Au passage, Arturo acheta une fleur de lys pour la jeune fille. Une technique de drague ? Peut-être, Arturo n'en savait rien. Mais il voulait aussi s'excuser pour son comportement de la dernière fois, il avait été quelque peut désagréable avec la jeune fille quand malencontreusement elle avait renversé son café sur le tee-shirt d'Arturo.
Une fois ses achats faits et voyant qu'il était 11h50, Arturo partit donc en direction du campus et du parc de celui-ci. Alors qu'Arturo arrivait dans le parc, il chercha Aude des yeux et la vit quelques mètres plus loin assise contre un arbre. Elle était habillée d'une petite robe blanche qui lui allait à ravir et elle était encore plus jolie les cheveux détachés. Quand il s'approcha d'elle, Arturo lui fit un grand sourire et leva un peu ses bras pour lui montrer les sacs de nourriture.
Arrivé à sa hauteur, Arturo lui tendit la petite fleur de lys accompagné d'un de ses sourires qu'il savait si bien faire.

Arturo : Salut ma belle, tu vas bien ?

Il espérait ne pas avoir trop fair ringard avec sa pauvre petite fleur..

La sensation qu'éprouva Aude au moment où il lui tendit la fleur, un sourir aux lèvres, était indescriptible. C'était à la fois tellement touchant, tellement romantique, mais aussi un peu "maladroit" de la part d'Arturo. Aude voyait qu'il s'était donné beaucoup de mal pour rendre cet instant parfait, il avait lui-aussi l'air d'avoir attendu impatiement ce moment. Pourtant, quelque chose de tellement sûr et de distant chez Arturo faisait douter Aude de la similitude de leurs émotions. Au fond, peut-être cherchait-il simplement une nouvelle conquête ! Mais pourquoi aurait-il fait tout cela ? Pourquoi ce serait-il donner tant de mal ? Aude avait du mal à répondre à toutes les questions qui lui passaient dans la tête. C'était à la fois tellement merveilleux, tellement incroyable. Mais à la fois mystérieux, surprenant et elle se devait de rester sur ses gardes, elle ne voulait pas souffrir, encore.

- Aude : " Hooo c'est vraiment gentil de ta part Arturo ! Je vais bien, merci. Et toi, comment vas-tu ? Tu as pu réparer les dégats que j'ai fait sur ta chemise ? "

Aude laissa échapper un léger rire, un peu tendu, à cause de la situation. À Cet instant elle prit conscience qu'elle venait d'engager la conversation alors qu'elle s'était jurer de ne pas le faire et de le laisser LUI débuter. C'était étrange, il y avait un lien, entre les deux jeunes gens, qui faisait planer une ambiance sereine dans l'air. Aude se sentait bien. Toutes ses angoisses et son stress de la veille s'étaient dissipé, comme par magie ! Etait-ce Arturo qui lui proccurait cette sensation ? Aude avait encore du mal à cerner ses ressentiments et décripter réellement la situation. Au fond, c'était bizzard, ils étaient là tout les deux, alors qu'ils ne s'étaient rencontré qu'une seule fois dans leurs vies, une malheureuse fois où Aude avait renversé son café sur la chemise du beau brun en question. Qu'allait-il se passer ? Etait-il sincère ? Trop de questions se tournaient dans tout les sens au fond des pensées de la jolie blonde et ça ne risquait pas d'être de tout repos..

Arturo ne se reconnaissait pas vraiment, ce n'était habituellement pas son genre de donner une fleur à une fille qu'il n'avait rencontré qu'une seule fois. Mais cela semblait avoir fait plaisir à Aude et c'était ce qu'Arturo souhaitait. Arturo remarqua qu'Aude semblait légèrement tendue, tout le contraire de lui qui était serein depuis qu'il était arrivé devant Aude. Ele dégageait quelque chose de doux, qu'Arturo ne pouvait décrire mais qu'il appréciait beaucoup. Cela faisait assez longemps qu'il n'avait pas ressenti aux côtés d'une fille qu'il venait de rencontrer. C'était perturbant mais à la fois très mystérieux.

Arturo : Je vais très bien merci. Oui ne t'inquiètes pas, un coup à la machine à laver et tout était comme neuf. De toute façon je ne l'aimais pas trop ce tee-shirt.

Dit-il en rigolant. Arturo s'assit en tailleur en face d'Aude et posa ses sachets entre eux deux. Quand il était arrivé en face, il n'avait pas osé lui faire la bise. Après tout ils ne s'étaient vu qu'une seule fois et Arturo avait eu peur qu'Aude lu mal pris s'il lui avait fait la bise dès le début. Même si un bon contact passait entre les deux jeunes gens, Arturo pouvait tout de même ressentir une certaine garde de la part d'Aude. Arturo le comprenait très bien, la réputation qu'avait les Deltas ne jouaient pas toujours en leur faveur. Elle devait sans doute s'imaginer qu'elle n'était qu'une nouvelle conquête de plus pour Arturo. Arturo aurait voulu la rassurer mais lui même ne savait pas vraiment quelles étaient ses intentions.

Arturo : J'ai pris des nouilles aux caramels, j'espère que tu aimes.

Arturo sortit une boite qui contenait des nouilles qu'il tendit à Aude avec deux baguettes.

Arturo : J'ai pensé que se serait plus marrant si on mangeait sans couverts, uniquement qu'avec les baguettes. On va pouvoir voir qui se débrouille le mieux.

Dit-il en souriant à Aude.

- Aude : " Les nouilles me conviennent parfaitement ! Par contre les baguettes, je peux déjà te dire que j'me débrouille pas vraiment bien.. "

Aude adressa un sourir enjôleur à Arturo. Son stress s'évaporait de plus en plus et elle se dit qu'elle devait se laisser aller, après-tout, il ne pouvait être pourvu que de bonnes intentions, elle n'avait pas de quoi s'inquiéter. Elle prit les baguettes, ne sachant pas vraiment comment les tenirs et prit une portion de nouilles qu'elle eut du mal à enfiler entièrement dans la bouche, en relevant sa tête, elle s'apperçut que Arturo l'observait en ricanant. En effet, la scène était plutôt comique puisque Aude ne savait pas manger avec des baguettes chinoises. Elle avait du caramel partout et ses joues étaient gonflées comme celles d'un hamster, tellement la portion qu'elle avait prise était énorme. Aude se rendit compte de la honte qu'elle venait de vivre et s'empressa de macher, la main devant la bouche pour ne pas empirer les choses. Cela avait plutôt l'air de faire rire Arturo, d'ailleurs, Aude se rendit compte que c'était la première fois qu'elle entendait son rire. Qu'est-ce qu'il était beau quand il riait, elle aurait aimé que son rire dure toujours.

- Aude : " Excuses-moi, ce n'est pas très glamour, mais je t'avoue qu'en réalité, je ne sais vraiment pas manger avec des baguettes ! "

Pourquoi s'était-elle sentie obligée de dire cela puisque de toute façon, il avait clairement remarqué qu'elle ne savait pas manger à l'aide de baguettes chinoises ! Aude avait l'impression de s'enfoncer, mais Arturo ne cessait de sourir, alors elle se détendit et finit par rire aussi. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé un aussi agréable moment et ce fut dans ce silence, à cet instant précis, que Aude se rendit compte qu'elle avait peut-être vécu la chose dont tout le monde rêve : Un coup de foudre ! Comment pouvait-elle ressentir tout cette anarchie de sentiments alors qu'elle ne connaissait Arturo que d'une collision datée d'une semaine auparavant. Comment pouvait-elle déjà l'apprécier à ce point, alors qu'elle ne connaissait rien de lui, ne lui avait encore jamais parler d'elle ? C'était étrange, définitivement étrange, mais Aude aimait se dire qu'elle vivait pour de bon son compte de fée.

Après la remarque d'Aude, Arturo l'observa manger, ou plutôt se battre avec ses baguettes ce qui fit rire le jeune homme. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas rit comme cela, d'un rire sincère, sans avoir à ce forcer. Aude était adorable à essayer de macher et de cacher la trop grosse protion de nouille qu'elle avait prise. Arturo remarqua qu'Aude avait du caramel sur le bord de la bouche.

Arturo : Atention, tu as encore du caramel ici

C'est alors qu'Arturo s'approcha du visage d'Aude et de son pouce lui enleva le caramel qu'elle avait sur le bord de la bouche. A ce moment-là, les deux jeunes gens se regardèrent pendant quelques secondes, puis Arturo détourna son regard. Il prit sa boite de nouille qu'il ouvrit et il commença à manger. Arturo avait l'habitude des baguettes, souvent avec ses grands-parents, ils allaient manger au restaurant chinois quand il était plus jeune et dans ce restaurant, on ne mangeait qu'avec des baguettes. Bien qu'au début Arturo avait beaucoup de mal, il s'en sortait très bien maintenant.

Voyant qu'Aude avait tjours du mal, Arturo décida de lui donner un coup de main.

Arturo : Attends regarde tu ne les tiens pas très bien c'est pour ça que tu as du mal.

Arturo prit la main d'Aude dans la sienne dans laquelle elle tenait ses baguettes et lui montra comment les placer et comment faire bouger les baguettes.

Arturo : Tu vois quand tu as le truc, c'est plus simple.

Lui dit-il en souriant. Aude avait maintenant moins de mal. Arturo se sentait étrangement bien à ses côtés, il aurait voulu que ce moment dur toujours.

Tout les gestes d'Arturo envers Aude lui donnait des frissons et l'obligeait presque à tomber à la renverse. Lorsqu'il lui toucha le coin de la levre, Aude ne pu s'empécher de le regarder droit dans les yeux, sans rien dire. En temps normal, un "pseudo inconnu" l'aurait touché de cette façon-là, Aude l'aurait envoyé balader ! Mais avec Arturo, c'était différent, complétement différent. Mais le moment cléf du spectacle fut l'instant où Arturo lui prit la main pour l'aider à manger avec ses baguettes. Aude sentit la chaleur rassurante de son corps tout près d'elle, si il n'y avait pas de limites, s'il n'y avait pas de moralité sur terre, Aude se serait jettée sur Arturo et l'aurait directement embrassé. Mais voilà, elle ne pouvait pas, et pas seulement à cause des limites, mais à cause de sa personnalité. Elle avait trop peur de passer pour la fille "facile" ! Elle avait déjà parcouru tellement de route jusqu'ici pour se faire respecter et s'affirmer devant les autres, qu'elle aurait tout détruit en une seule minute si elle avait succombée à ses tentations. Il fallait résister, même mieux : il fallait faire languir Arturo. Seulement, il était très difficile pour Aude de savoir si Arturo ressentait les même frissons quand ils étaient au contact l'un de l'autre. C'est pourquoi elle voulu le tester en sortant de son sac un peu de gloss fruité, s'en déposa sur les levres, passa sa main dans ses cheveux et décroisa ses jambes pour finalement rapidement les recroiser dans l'autre sens. Elle observa, il fallait qu'elle voit. Si Arturo observait tout ces détails, s'il restait fixé sur elle, elle le verrait, elle comprendrait si lui aussi ressentait la même chose. Finalement elle finit par dire :

- Aude : " Merci pour les baguettes, ça va beaucoup mieux comme ça ! "

C'était une ruse pour détourner l'attention et biensur, rappeller Arturo à l'ordre, qui semblait prit dans ses pensées suite au numéro de charme de la belle blonde. Elle ajouta ensuite :

- Aude : " Alors, Parles-moi un peu de toi. Tu viens d'où ? As-tu des frères et soeurs ? Tu étudies quoi à Berkeley ?"

Aude se rendit soudain compte qu'elle posait trop de questions, il ne fallait pas trop montrer de hâte, et puis, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle était déjà "accro" ! Alors elle s'arreta-là et resta silencieuse, attendant ses réponses et espérant un rebondissement à ses questions, pour qu'il lui en pose également !

Aude avait vraiment un charme fou qui ne laissait pas Arturo indifférent. Quand il lui avait enlevé le caramel qu'elle avait sur le coin de la bouche, il avait ressenti une forte envie de l'embrasser. Et puis Arturo s'était ravisé. C'était surement trop rapide et la jeune fille l'aurait probablement mal pris.
Puis Aude fit ce qui rendait tous les hommes fou, elle se remit un peu de gloss et croisa et decroisa ses jambes. Arturo ne put s'empêcher de détailler les formes de la jeune fille si savoureuses. Elle avait de très jolies jambes, un visage d'ange, des lèvres magnifiques et un regard envoûtant. Arturo du résister pour ne pas lui sauter dessus et mettre sa langue dans la bouche d'Aude. Mais il serait tout de suite passé pour le mec qui ne veut que coucher, même si c'était ce qu'il était en général, il ne voulait pas paraitre comme cela devant Aude. Pour masquer son trouble, il sortit ses lunettes de soleil et les mit, prétextant avoir le soleil dans les yeux.

Arturo : De rien, si j'ai pu t'aider !

Arturo avait finit son plat de nouilles qu'il posa plus loin à côté de lui. Pour mieux digérer il s'allonga dans l'herbe près d'Aude en passant ses mains sou sa tête. Il la regardait quand elle lui posait toues ses questions.

Arturo : Je viens d'Espagne, je suis né à Barcelone et j'ai toujours vécu là-bas avant d'arriver à Berkeley.
Sinon je suis fils unique mais j'ai grandi avec mon cousin Pablo qui a un an de plus que moi et que je considère comme mon frère.
Et j'étudie le droit ici.
Et toi ? Je te retournes les questions.

Arturo était curieux d'en savoir plus sur Aude. Il attendait ses réponses en la regardant.

Aude commença à en dévoiler un peu plus sur sa vie et Arturo eut envie d'en savoir plus. Il voulait vraiment apprendre à connaitre la jeune fille. Quand elle lui dit qu'elle venait de France, ceci le fit sourire et il pensa à son cousin Pablo qui étudiait à Lyon.

Arturo : Je t'emmenerais un jour si tu veux. En France c'est vrai ? J'y suis allé une fois, c'était pour aider mon cousin Pablo a emmenagé car il fait des études à Lyon. MAis du peu que j'ai vu, la France a l'air d'un très joli pays.
Il étudie quoi ton frère ? Moi aussi j'aime beaucoup la littérature, pour tout te dire si j'ai chois le droit c'est uniquement pour faire plaisir à mon père.

C'était très bizarre pour Arturo de parler de sa vie, de lui si vite et avec quelqu'un qu'il n'avait rencontré que peu de temps avant. D'ordinaire, Arturo était de nature très mystérieuse, il n'aimait pas se confier. Mais avec Aude, Arturo se sentait serein, il avait envie de lui parler pendant des heures et parler de sa vie ne le dérangeait pas du tout.

Arturo se redressa et s'assit en tailleur face à Aude. Ce qui se produisait entre les deux jeunes gens échappait totalement à Arturo et cela lui faisait peur. Arturo ne se sentait pas vraiment prêt pour s'engager dans une relation sérieuse, il avait peur car il pensait que s'il s'attachait trop, à un moment donné, celle dont il serait amoureux partirait et il n'avait pas envie de replonger dans l'état où il s'était mis quand il avait perdu sa fiancée. Arturo avait maintenant peur de s'engager et c'est pour cela que souvent ses relations ne duraient que deux voir trois jours. Et si avec Aude c'était différent ? Bien sur cette question s'était imposé dans son esprit, mais Arturo avait tout de même peur de prendre le risque. Toute fois il tenta la question :

Arturo : Et sinon.. tu as quelqu'un dans ta vie ?

Un des principes d'Arturo, ne jamais coucher avec une femme déjà prise. Il ne voulait pas donner dans ce cas de figure et il n'y avait jamais eu exception à la règle.