Etre là au mauvais moment, mauvaise heure ... [Zack]

Invité

*J’aime cette petite voiture. C’est simplement un véritable petit bijou. Un vieille Ford, rouge, longue, décapotable : comme dans Starsky & Hutch. A la différence que dans la bagnole, il y a moi et un garçon utopique que je n’ai jamais vu de ma vie. Nous roulons sur la célèbre route 66 des Etats-Unis. Le vent balaie mes cheveux. La musique des Beatles « Drive my Car » retentit dans les baffes de la caisse. Le mystérieux inconnu a une main sur le volant, l’autre sur mes épaules. Et nous rions comme des loutres, alors que nous ne nous parlons même pas. Je suis très jolie. Un brushing impeccable, un maquillage qui ferait pâlir Lindsay Lohan, et une robe bustier rouge splendide. Tout est parfait, on croirait que nous sommes en train de tourner une pub pour un soda ou pour de la laque de coiffeur pour professionnel… Mhhh ! Que nous sommes bien …*

- Mhhh ! Nous sommes si bien. Mhhh ! Je suis si bien ! Ohh Oui. C’est si bien.

TUTULULU. TUTULULU. TUTULULU. TUTULULU. OH Merde. Ce n’était qu’un rêve. TUTULULU. TUTULULU. Putain de téléphone à la con qui sonne ! Allez Répondeur. Mets toi en marche. Rends-toi utile pour une fois dans ta vie. TUTULULU. TUTU …

- QUOI ?
- Shanice. C’est Heavynne. Ne me dis pas que tu dormais …
SILENCE RADIO.
- Shanice. Il est 16h43. Maintenant tu te lèves. Et retrouves moi à 17h00 dans le hall de Berkeley, je t’emmène …
- Ouai. Ouai. J’y serai. Salut !
FIN DE LA CONVERSATION.

Je me lève de mon lit, et pars me regarder dans le miroir : la vache ! Je suis bien loin de la nana qui était dans mon rêve. Mes cheveux commencent à avoir les racines qui graissent, et sont ondulés. Mon maquillage noir de mes yeux a coulés. J’ai des cernes gigantesques qui m’arrivent presque au menton. Et j’ai un super gros bouton sur la joue gauche, qui fait limite la taille d’un palet de hockey. Super. 16h47. Je vais vers mon dressing et prends des fringues à la va-vite. 16h53. Je porte un tee-shirt XXL blanc que j’ai customisé avec une fine ceinture noire, que j’ai marié avec un petit short noir ultra court. Puis j’enfile ma paire de derbys blanches Repettos qui sont toute crade, et donc magnifique. Je n’ai aucun but. Je crains. Je ressemble à une putain de clocharde : mais j’aime ça ! 16h55. Je me regarde dans le miroir. OUAH ! J’espère que je ne vais croiser personne aujourd’hui. Je prends mon Blackberry Bold & mon paquet de clope et sors de la chambre universitaire de Heavynne en claquant la porte, sans prendre la peine de fermer à clé. Tant pis.

Ma soirée d’hier fut très mouvementée. Ma demi-sœur décida de m’emmener à une fête organisée par sa confrérie de jeunes bourgeois : les Epsilon … et je fus obligé d’y aller. Depuis que j’ai débarqué à San Francisco, ma nouvelle « grande sœur », ne me lâche plus, me flic, m’emmène partout avec elle … Tu es où ? Tu fais quoi ? Avec qui ? Je sais bien que ceci part d’un bon sentiment. Elle cherche juste à m’aider. Comme tout le monde. Ma famille souhaite me sortir de ma toxicomanie, et pour cela, ils se sont tous dit : « Elle ! On ne l’a lâche plus ! »
Enfin bref, cette fête fut ridicule. Tellement ridicule, que je réussi à me procurer un joint et un peu de coke par des gens complètement bourré. Dans mon coin, je me mis à vivre ma propre vie … Je me souviens avoir commencer à boire un pichet de vodka, pour ensuite, fumer & pour ensuite sniffer. Mon nez s’est mit à saigner. Et là … Trou noir. Heavynne m’a sûrement retrouvé là, complètement HS. Merde. Quelle rechute ça craint grave ! Pourtant, je me rappelle encore, il y a quelques semaines, leurs avoir promis à tous d'essayer de me contrôler, d'essayer de plus toucher ni à la boisson, ni même à la drogue ... Mais Dieu seul sait que c'est difficile ! Je suis tellement désespérée, que même moi, Shanice Von Duncan, la fille la plus athée au monde, me mets à impliquer Dieu dans mes emmerdes. Quand durant 4 ans, tu consommais plus de bière & de vodka, que d'eau. Quand durant 4 ans, ton ambition première était d'être stone le max de temps possible dans ta journée pour éviter à avoir à subir tes problèmes à la con. & quand durant 4 ans, tu n'arrivais même plus à te nourrir tellement le goût du tabac dans ta gorge te donnait la gerbe ... : Reprendre de bonnes habitudes, est sincèrement difficile ! D'ailleurs, soyons clair, je n'y arrive pas ... Je n'arrive pas à guérir, et j'en suis consciente. Je suis une putain de junkie de merde. Mais que va t-on faire de moi ?

17h07. Je marche à l’allure d’une tortue. Deux de tension. J’arrive dans le grand hall de Berkeley. Je rentre par les portes coulissantes, et toujours, comme à chaque fois, me sens petite & impressionné par cette endroit : le plafond est très haut, les murs sont de couleurs chaudes, un bureau d’accueil est mis à disposition des élèves, et juste devant moi, les escaliers gigantesques en marbre. Personne. Putain. Où est Heavy’ ? Elle doit sûrement, me faire un coup de trafalgar. Elle s’est sûrement dit : « Bah ! De toute manière, elle arrivera en retard. A quoi bon se dépêcher … » Super ! J’attends en bas des très grands escaliers. Et finit par m’asseoir sur la deuxième marche. En soufflant un bon coup. FUCK ! Je déteste les gens … Et encore plus ceux qui me demande de me dépêcher pour ensuite me poser un lapin.

Invité

[HRP]Désolé, mais ça m'a déjà bouffé deux posts, et j'ai la flemme de tout réécrire encore... Je me rattrapperais la prochaine fois ♥[/HRP]
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Zack marchait le long d'un couloir, qu'il pensait avoir déjà traversé entre trois et treize fois. Il se disait qu'il flânait, qu'il se promenait dans ce grand bâtiment perdu autour du plus grand trou paumé qu'on puisse concevoir en pleine agglomération, à croire qu'il faisaient exprès; Il se répétait ça depuis environ un quart d'heure, mais bon, quand on a une valise qui vous bute contre la hanche à chaque pas, on a du mal à y croire. Pourtant cette journée aurait vraiment pu se dérouler mieux; Il avait passé deux bonnes heures à se préparer et à choisir sa tenue. Oh, non, il ne faisait pas ça pour les autres, ni pour impressionner, ni pour attirer les regards... Non, s'il avait passé tant de temps à se préparer et à fouiller parmi ses innombrables ensembles de fringues, c'était juste pour que, dans son souvenir, il puisse se souvenir de son premier jour dans son campus dans son plus bel apparat. Il portait une paire de New Rock faites sur mesure pour lui, montant jusqu'en dessous des genoux, parsemées de chaînes et de pointes en argent, aux semelles surélevées de douze centimètre. Lesdites bottes recouvraient donc le bas des jambes de Zack, qui portait sur lesdites jambes un jean noir, sans autre particularité qu'un sigle "Z.S" sur la cuise gauche. Ce pantalon était maintenu par une ceinture avec une boucle en forme de crâne fissuré, et, pour la partie supérieure, il portait un T-shirt noir complètement caché par son manteau, qui descendait, à gauche, jusqu'à sa cheville. Sa manche droite portait des pointes d'argent très fines, tandis que sa manche gauche... Manquait. Sur le bras ainsi dénudé, il portait une mitaine courte, une bague-armure "raven" au majeur, et un brassard de force. Ses yeux étaient cachés par des lentilles "circuit imprimé", et quand il souriait, en réponse à la bienfaisante musique que diffusaient dans ses oreilles ses écouteurs ( l'un en forme d'oeil emprisonné dans un triangle stylisé, l'autre en forme de coeur poignardé, tous deux en argents aussi ♥ ), ses levres dévoilaient deux paires de prothèses dentaires, parachevant son image de revenant, et dont la blancheur s'accordait à merveille avec celle du fond de teint qu'il s'était acheté pour l'occasion, qui lui donnait un air encore plus cadavérique que d'habitude. A son oreille droite, un morceau de carte pendait au bout d'une boucle, où l'on pouvait lire "Joker". Et toujours cette PUT*** de valise qui butait contre sa hanche ! Il tourna à droite, et aperçut une double porte. Avisant un escalier qui descendait visiblement vers un hall, il reconnu l'endroit où sa limousine l'avait déposé. Peut-être allait-il pouvoir trouver son chemin, cette fois. C'est avec un soulagement profond mais détaché qui envoya violemment sa valise prendre une leçon de vol direction en bas. Rajustant ses écouteurs et augmentant le volume, il sourit de nouveau en reconnaissant le morceau. Emily automn, Unlaced. Bien. Il ferma les yeux et sorti une cigarette de sa poche intérieure. Sortant un zippo qui le suivait depuis quelques années déjà, stylisé d'un as de pique empli d'une flamme, il l'alluma et descendit avec toute la grâce qu'on peut avoir avec trois kilos de chaînes et des semelles compensées. Avisant enfin que sa valise était plus haute que le niveau du sol.

Visiblement une jeune... Femme ? Oui, une jeune femme, avait voulu éviter à sa valise un choc trop violent avec le sol, et s'était jetée en dessous. Original. Mais...

Dit-il en tirant une nouvelle bouffée sur sa cigarette.

Invité

C’est dingue ce que les gens peuvent être malpolie. Et ce dans n’importe quelle situation. Ils t’insultent lorsque tu as une opinion qui diverge des leurs. Ne te réponde pas, si ils ne t’aiment pas, lorsque tu les salues. Te pousses, et ne daigne pas t’adresser un regard pour te dire « EXCUSEZ-MOI ». Rote à côté de toi dans un restaurant, et ne s’excuse toujours pas. Bref … Tout un flots de situation, ridicule, qui montre à quels points, les gens sont mal éduqués & pathétique.
J’attendais depuis maintenant 12 minutes. Toujours assise sur ces putains d’escaliers en marbre à la con. Mon portable entre mes deux mains. Et de temps en temps collé sur mon oreille. « Vous n’avez aucun nouveaux messages. » Pas de nouveaux SMS. Mon pied se mit à bouger, à cause de l’attente. Oui. Je suis impatiente. Et je vous emmerde. Je n’aime pas attendre, je déteste ça. Ca m’ennuie. Ca me fait chier. Pigé ? Et là, en ce moment j’attends. Et, je suis donc de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Je vais être froide, rigide, dégueulasse, méchante, sarcastique. Enfin … Déjà que je le suis en temps normal, mais là, je vais le devenir ENCORE PLUS. Etre encore plus exaspérant que nous le sommes déjà. Voici mon histoire. =D
Nan plus sérieusement, Heavynne a vraiment abusé. Elle fait partie de cette catégorie de personne malpolie, parce que : 1. Te réveille. 2. Te mets la pression. 3. Te file un rancard à la con. & 4. Ne daigne même pas avoir la politesse de se présenter à l’heure. Voir même de se présenter tout court. What The Fuck ?
Je veux écouter de la musique pour me détendre, mais je ne peux même pas, car je n’ai pas de sac, et donc je n’ai pas mes écouteurs, et si je mets ma musique sans écouteur les connards de l’administration vont me demander de sortir de ce hall d’accueil. D’ailleurs, même si je n’étudie pas à Berkeley. Ces gens commencent à me connaître … Ils me voient très souvent, en compagnie de ma demi-sœur. Me voient très souvent parce que j’ai des points de rendez-vous avec elle. Et me font même des sourires et m’appelle « Mademoiselle Von Duncan ». Quelle chance, j’ai !

17h23. Heavy ne s’est toujours pas pointé. Je ne sais pas quoi faire. J’ai l’air d’une grosse conne qui attend. Quelle horreur ! Sincèrement, si à 17h25 elle n’est pas là. Je me barre, et je promets que je vais lui en faire voir de toutes les couleurs. Ses jeans se troueront tout seul, et passeront à la javel. Ses CD de Rihanna seront vendus & remplacés par Offspring ou The Clash. Ses produits pour les cheveux auront droit à du colorant bleu. Mouhahaha. Que je suis diabolique quand je veux. C’est vraiment fun de faire des sales coups aux gens.
J’étais en train de penser à ce que je pourrais faire à Heavynne, j’avais un sourire malicieux sur le visage, je riais toute seule, prenais même des notes sur mon application « Bloc-Note » dans mon BB … J’étais penché sur lui, telle une gamine de 8 ans, qui lit les SMS-porno de son père en cachette. Quand soudain …

- AIE-EUH !

Un poids extrêmement lourd arrive sur mon dos. Mais bordel de merde, c’est quoi ce délire. Un bloc de béton ? Un carton de déménagement ? Une caisse de Barbie dont veut se débarrasser une nana de l’école ? Qu’est ce que c’est que ce putain de truc, qui pèse 4 tonnes 5. La personne qui a posé l’objet rectangulaire sur moi l’enlève enfin. Bah ce n’est pas trop tôt. J’ai envie de gueuler, de hurler, de m’énerver contre la personne qui m’a déglingué le dos. Mais ne l’a voyant pas, j’attends qu’elle descende les 3 marches qu’il lui reste à descendre, et attends des explications.
Un gars style rock gothique, avec des grosses boots & le teint pâle se pointe devant moi. Cet idiot se mets à tirer une taffe de sa clope. Cet idiot descendait sa valise, et fumait en même temps. Quelle idée ! Sans oublier qu’il a des grosses semelles compensés & …
Mais qu’il est con celui-là ! Je hausse un sourcil indiquant que je m’impatiente encore plus, et que j’attends des explicitations. Et celui ne trouve qu’à dire : « J'espère que t'as pas abîmé ma valise, mon coeur. » C’est une blague.
Déjà celui-ci ce permets de m’appeler mon cœur, et en plus il ne s’excuse même pas. Et bien, aujourd’hui encore, j’ai rencontré une autre personne malpolie. Et, à mon goût, lui, mériterait la palme. Toujours assise sur ma marche en marbre. Je le regarde avec un air plus que méchant qui en ferait pâlir plus d’un (Sauf que lui est déjà très pâle …) & je plisse les yeux. Oui, là tout de suite, j’éprouve de la haine.

- Oh ! Ta valise a l’air de bien se porter. Et sinon, merci pour de me le demander. Je vais très bien. Et je n’ai mal nul part. Si. Juste un petit peu au niveau du bas du dos. Mais à part ça je me porte bien.

Je suis très très énervé. Et je ne peux m’empêcher de balancer un sarcasme pourri. Sans me contrôler, je me lève, prends la cigarette des mains du type, tire une taffe que je lui souffle dans la figure, et me rassoit poliment avec un sourire sur les lèvres en ajoutant :

- Désolée ! Elle avait l’air de te gêner. Alors, je t’en débarrasse … Mon cœur !

Invité

Sa cigarette se consumait. C'est beau, une cigarette qui brûle. Une incandescence, un mouvement de recul pour la partie encore non brûlée, la fumée qui parcourt tout le tube de papier, passe par le filtre pour envahir avec une douceur infinie les bronches de son possesseur... Joli spectacle en vérité, et il lui était déjà arrivé plus d'une fois, raide, au sortir d'une soirée, de méditer de longs moments sur cette pensée. Seulement là, il ne ressentait ni sentiment de félicité, ni paix intérieur, ni beauté; Il était agacé. Parce que cette cigarette qui se consumait, eh bien elle n'était plus entre ses doigts. Mais entre ceux de la fille ramasse-valise. Chose infiniment agaçante. Il retira ses écouteurs juste à temps pour entendre sa répartie :

- ...vait l’air de te gêner. Alors, je t’en débarrasse … Mon cœur !

Zack retroussa sa lèvre supérieure en un sourire torve, qui n'atteignit pas ses yeux, mais qui révéla ses crocs en résine. Il savait que c'était gamin d'exhiber ses joujous comme ça, mais il les aimait; et c'était jouissif, à chaque fois, cette petit demi-seconde d'étonnement, de perplexité, voire de peur parfois. Juste le temps de recommencer à réfléchir. Cette fille avait un air naturellement hautain, elle avait l'air de pouvoir faire les pires vacheries sans la moindre once de regret, juste pour une contrariété mineure. Elle était comme lui, en moins réfléchie, plus impulsive. Et Zack n'aimait pas les gens qui lui ressemblais.

- Fais comme tu veux. Peu de personnes apprécient ce genre de cigarettes, en général, fit-il en allumant une autre desdites cigarettes.

En effet, ces cigarettes, arômatisées à l'anis, répugnaient la plupart des gens. Zack lui-même ne les appréciait pas plus que cela, mais il les supportait. Elles avaient l'avantage de faire fuir Père rien qu'avec l'odeur, et présentement il n'avait plus que ce paquet-là. Une cigarette en valant une autre... Il aspira une bouffée de nicotine, et, visualisant la combustion, pour lui cette fois, il retrouva un semblant de sérénité. Oui, Zack se demandait parfois si ses drogues ne l'avaient pas un peu rendu fou, mais finalement... Il n'en savait rien et s'en branlait totalement. Il percevait encore le faible bourdonnement de Deathstars, que ses écouteurs diffusaient toujours. Donnant un coup de pied à sa valise, il la fit tomber sur le flanc le plus large, et s'y laissa tomber, en tailleur. Il observa plus attentivement sa vis-à-vis.

- T'as l'air vachement contrariée, mon coeur. Trop pour que je sois le seul responsable.

En soit, ce n'est qu'une affirmation, mais, comme l'esprit humain est bien fait, elle pourrait prendre ça comme elle le voudrait, ce qui le plus ouvent revenait à une invitation à raconter sa vie. Et puis ça passe le temps, n'est-il pas ? De plus, Zack ne voulait pas partir avant d'avoir vu quelle réaction elle aurait face au goût plutôt prononcé du tabac...

Invité

Je suis une junkie. Je l’assume. Je ne dis pas que j’aime ça. Je ne dis pas que j’aime être considérée de la sorte. Je ne dis pas que de temps à autres cette situation me prend la tête. Mais voilà, je suis comme cela. Et je n’ai plus qu’à assumer maintenant. Le regard de pitié que vous lancent les gens dans la rue quand ils voient vos cernes et votre joint entre vos lèvres. Le regard apeuré des enfants dans les parcs lorsque vous riez comme une oie tellement vous vous êtes piquée. La montée de stress de vos parents quand ils s’approchent de vous et ont le courage de sentir vos vêtements imbibés d’alcool. Tel est mon quotidien. Depuis le début de mon adolescence, je suis entrée dans cette spirale infernale qu’est le tabac, les drogues & l’alcool. Et maintenant, je n’arrive plus à m’en sortir. Je suis coincée. Comme prise au piège, et je n’arrive plus à dépatouiller de ce merdier. Et pourtant j’ai essayé, je le jure. Mais vous ne savez pas ce que c’est de ressentir le stress, les crises, les tremblements de ces 3 manques à la fois. Pour certains la bouffe est un moteur essentiel pour leurs corps. Moi aussi, j’ai trouvé mon moteur : et ce trio infernal m’aide à vivre. Non, m’aide à survivre. Car je pars sur le principe qu’on ne vit pas dans notre société, on essaie juste de survivre.
Sa cigarette à l’anis ne me dérangeait pas plus que ça. Quand on est dans ma situation, on ne sent même plus le goût du tabac. On sent juste l’anis, et encore, ce n’est qu’un arrière goût misérable. Et pour moi l’anis, c’est comme le pastis. Cet alcool français que mon beau-père m’a fait découvrir et sous lequel je suis tombé raide dingue. Avec une goutte d’eau & un glaçon, c’est juste délicieux. Mon beau-père en a plein dans sa cave, il ne sait pas que je le bois à même la bouteille, car même l’alcool ne me fait plus rien. Plus rien ne me brûle la gorge, ne me brûle les poumons … Il y a juste la coke qui me fait saigner le pif de temps à autres, mais c’est tout.
Le garçon afficha un rictus qui me fit froid dans le dos, mais qui me donna un sentiment d’excitation en deux-quatre deux : il avait des putains de crocs en résine, c’été assez impressionnant. Pour ma part, j’éviter de montrer ma dentition, quand tu as les dents jaunes à cause du café & du tabac, tu évites de sourire …

- Oui mais le fait est que je ne suis pas comme tout ces gens. & le fait est que tes clopes à l’anis ne me dérangent pas plus que cela … Tant que le tabac à l’intérieur est bon à consommer, ça me va. Regardes-moi juste 3 secondes, et tu verras que je ne suis pas l’une de ces pom-pom girls qui crient « YEURK » dès qu’un joint est en train de se consumer, et dès que des odeurs pas très catholiques se répandent dans l’atmosphère.

Ce garçon était assez bizarre. Avait un physique qui n’était pas quelconque et qui ne se fondait pas la masse. Et avait des réactions très étranges. Ce qui tombe assez bien car je commence à avoir marre de croiser & de ne discuter qu’avec des gens dit : « normaux » Car après tout, qu’est ce que la normalité. De temps en temps, je fais des choses que moi je trouve normal, mais que les autres trouvent bizarre. Quoi ? Il n’y a rien de bizarre à tremper son camembert dans son café ! =D
Le gars se laissa tomber en tailleurs devant moi. Et me fit presque sursauter quand je le vis atterrir devant moi. Lui qui avait peur que j’eu abîmé sa putain de grosse valise à la con, se mit à donner un grand coup dedans. -_-‘ Il ajouta que j’avais l’air contrariée. Quel culot. Je pris un air désintéressé, et dit toujours sur mon ton ironique :

- Déjà tu te permets de me renommer : « Mon Cœur » Alors que je trouve cela déplacé & grotesque. & en plus, tu me dis contrariée alors que ce n’est pas du tout le cas. Le truc c’est que je viens juste de me prendre une valise de 30 kg en plein sur la chute de reins, et désolée si j’ai eu légèrement mal …

Bon OK. J’étais un petit peu contrarié. Premièrement parce que Heavynne n’était toujours pas arrivée. & deuxièmement, parce que mon côté junkie commençait à me peser légèrement et que je commençais à ne plus le supporter. Puis surtout, cette valise tomber sur moi m’a aussi énervée un peu … Mais bon, je n’allais tout de même pas raconter ma vie à un inconnu … && puis quoi encore. Je suis Shanice Von Duncan. Pas l’une de ces midinettes, qui se plaint à tout le monde en pleurant pour tout et n’importe quoi, et surtout pour n’importe quoi.

Invité

Aucine réaction face au gout ? Ah, si, ça l'amuse. Elle a percé Zack à jour. Du coup, elle sourit presque en tirant pour la deuxième fois sur la cigarette. Garce. Mais garce intéressante.

- Oui mais le fait est que je ne suis pas comme tout ces gens. & le fait est que tes clopes à l’anis ne me dérangent pas plus que cela … Tant que le tabac à l’intérieur est bon à consommer, ça me va. Regardes-moi juste 3 secondes, et tu verras que je ne suis pas l’une de ces pom-pom girls qui crient « YEURK » dès qu’un joint est en train de se consumer, et dès que des odeurs pas très catholiques se répandent dans l’atmosphère.

Excellente nouvelle. Pour ce que Zack en avait à foutre. La fille fait une pause dramatique, histoire de trouver al meilleure formulation pour la suite, et lâche :

- Déjà tu te permets de me renommer : « Mon Cœur » Alors que je trouve cela déplacé & grotesque. & en plus, tu me dis contrariée alors que ce n’est pas du tout le cas. Le truc c’est que je viens juste de me prendre une valise de 30 kg en plein sur la chute de reins, et désolée si j’ai eu légèrement mal...

Les lèvres de Zack se retroussèrent de nouveau, mais cette fois-ci, ce fut sur un sourire plus carnassier que cynique. Décidément, cette fille était ou tout à fait chiante et indigne du moindre regard, ou bien décalée et divertissante. Zack n'était pas pressé. Ce n'était pas comme s'il avait vraiment prévu que les profs sachent à quoi il ressemblait ! De sa position en tailleur, il passa en scribe, les pieds sous les genoux. Il étudia un peu mieux le visage de la jeune femme. Ses lèvres étaient celles d'une personne qui a perpétuelement ou une cigarette, ou un verre à la main. La façon dont les coins se relevaient indiquaient une forte propention à l'ironie, et aussi qu'elle embrassait rarement. Ses yeux ressemblaient à un mélange entre une ancienne junkie et une hippie new-âge. Pas désagréable, dans l'ensemble. Ca rappelait à Zack une fille, qu'ilavait connue lors d'une des soirées organisées avec Aby. Cette fille-là usait et abusait de tous les plaisirs de la vie, à fond la caisse. Tellement à fond la caisse qu'elle en oubliait de prendre son pied. Durant le temps où ils s'étaient fréquentés, il n'était pas rare qu'elle soit sous l'effet de plus de 4 produits en même temps, qu'elle boive et fume, sans pour autant s'arrêter de baiser, le plus souvent avec au moins deux personnes à la fois. Elle avait fini par mourir d'une OD, dans les chiottes d'une de leurs raves, gerbant à peu près tous les liquides qu'on pourrait recenser dans le corps humain... Voila à qui ces yeux-là lui faisait penser. Zack se dit que peut-être, si elle avait ces yeux-là, elle devait ressembler un minimu à cette autre fille, dont il n'avait jamais retenu le nom.

Il suffira juste de la tenir éloignée des toilettes, se dit-il avec un sourire. Mais elle lui ressemblais tout de même un peu trop dans sa façon de considérer les autres. C'est vrai, si elle méprisait les gens comme il les méprisait, il n'aurait pas plus d'importance à ses euxqu'elle n'en avait aux siens ! Oh, il ne doutait pas d'être capable de l'intéresser autant qu'aby l'interessait lui, mais il n'était pas sûr d'en avoir envie. Il hésitait. Il tira de nouveau sur sa cigarette, l'écrasa devant lui, à peine consummée, puis, tout en soufflant la fumée, se mis en quête d'un autre paquet dans les poches internes de son manteau. Il grogna une fois ou deux puis, victorieusement, en sortit sa proie. Des 100's, évidemment. Il en sortit une, l'alluma, et tendit le paquet à la jeune femme tout en parlant :

- C'est de bon coeur que je t'excuse, darling. Après tout, tu ne pouvais pas savoir. Tu me fais visiter ?

Grand sourire.

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[ Désolé pour le manque d'inspi U_u ]

» Mauvais endroit, mauvais moment. - Phil & Emy
» Mauvais endroit , mauvais moment . {Walter }
» « Toi & Moi ! Mauvais moment, mauvais endroit ?! » Pernelle
» Au mauvais endroit au mauvais moment... [PV Cédric]
» davis&lux .La vie n’est qu’un « mauvais quart d’heure » composé de moments exquis.

Etre là au mauvais moment, mauvaise heure ... [Zack]

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