| | | Fausse alerte ... (Pv Lyssandre) |  |
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 | | Sujet: Fausse alerte ... (Pv Lyssandre) Dim 26 Juil - 19:51 | |
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Un exposé sur un pays complètement différent de nous aux coutumes complexes et qui plus est, qu'on a pas eu l'occasion d'étudier en cour. Ils sont bien gentils ces profs, mais pour quelqu'un comme moi qui aime et même qui a besoin de rendre un travail soigné et digne de ce nom, je trouve qu'une semaine est un peu prématurée. Je revois encore le prof nous donner l'énoncer. J'ai cru qu'il allait me tuer quand j'ai argumenté mon mécontentement. Surtout quand certains m'ont suivis, profitant de la situation. C'est vrai qu'il a su se défendre, mais je reste sur mes positions, et je peux être têtu. Internet c'est bien, mais truffé d'anomalies. Hors de question que je me base sur ça comme le font la plupart des élèves. Suis-je trop dans le genre intello ? Je n'en ai rien à faire, à près tout, je ne suis pas dans la confrérie des Alpha pour rien. Mais est-ce si difficile à comprendre d'aimer la fierté d'un travail bien fait ? Surtout que personnellement, je savais pertinemment que j'allais prendre plaisir à le faire. Bref, je parlais juste de ça pour expliquer ma présence ici alors que je n'avais plus cour. Mon professeur resta stoïque et refusa de changer le délai. Or, il était hors de question pour moi de rendre un travail bâclé. Je suis donc là, près à aller rendre mon devoir en retard et recevoir mon châtiment. J'avais était prévenu que je serais comme celui qu'on punit pour montrer l'exemple. Peu importe, il verra le dossier que je lui rend et on verra si il regrettera toujours mon choix. Mon humeur de ce moment est donc un peu changeante. Tantôt fière de moi, près à affronter l'autorité supérieur, tantôt blasé d'avance de subir une punition arbitraire et inutile.
Je suis donc là, devant cet ascenseur qui n'avait pas l'air de vouloir descendre. Mon impatience me fit appuyer plusieurs fois sur le bouton. C'est pas que j'ai hâte d'y être, mais quand même, rien ne sert de reculer ce qui arrivera inévitablement. C'est alors qu'essayant de m'occuper tout seul afin de ne pas mourir d'ennui en attendant cette foutue machine, je me dandinai sous un air qui me trottais dans la tête. Ne voyant personne autour de moi, je me mis à siffloter. C'est alors que l'ascenseur arriva et me fit sursauter. Je fis tomber le dossier que j'avais dans les mains et mes feuilles s'éparpillèrent sur le sol. Certaines personnes passèrent devant moi, se moquant de mon éternelle maladresse, n'ayant aucun scrupule pour certains de marcher sur ce qui se devait propre. Je les fusillais du regard, mais ne leur portais pas plus d'attention, n'étant pas rancunier. Mais bon, le truc c'est qu'à ne pas me dépêcher, j'allais vraiment rater le coup d'envoi. Alors que j'étais toujours accroupis sur le sol, je tendis mon bras, trop court, tendant désespérément de retenir les portes. Mais celle-ci commencèrent à se refermer doucement.
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| | Sujet: Re: Fausse alerte ... (Pv Lyssandre) Lun 27 Juil - 23:14 | |
| Elle avait, une fois de plus, passée une nuit entière à faire des cauchemars. Elle n'en pouvait plus. Elle s'était réveillée en sursaut sur les coups de cinq heures du matin. Mais peu lui importait. Elle commençait à s'habituer, en réalité, à dormir aussi peu. Mais pas aux mauvais rêves qui venaient la hanter perpétuellement. Le pire était de devoir ensuite faire face le lendemain, se comportant comme si elle avait paisiblement dormi et était fraîche et dispose. C'était devenue une mécanique, un pitoyable manège qu'elle recommençait chaque jour, sans fin. Elle ne pouvait se permettre d'être elle-même, de laisser paraître aux autres la moindre de ses faiblesses. Ça aurait été comme. Perdre quelque chose. Et ça, elle ne le voulait pas. Elle n'aurait pu supporter des regards emplis de pitié, ou même ne serait-ce que savoir que tous connaissaient son secret.
Fort heureusement, bien qu'elle ait mal commencée, la journée continua en s'améliorant. Principalement car elle avait un cours d'art dramatique presque toute la matinée. S'il y avait bien une chose et une seule qu'elle aimait au sein de cette université, c'était ces fameux cours. Lyssandre, autrefois désintéressée de tout, s'était passionnée soudainement pour le théâtre. Une véritable révélation, au point qu'elle souhaitait à présent en faire son métier. Elle avait également eu l'occasion de découvrir dans son cursus des cours de cinéma, qui était un art qu'elle ne connaissait en réalité que fort peu. Or, elle avait réalisé qu'elle appréciait également ces cours. Cependant, ses principaux choix se dirigeraient vers sa plus grande passion lors de sa troisième année. Elle se demandait parfois comment elle aurait encore la force de tenir debout sans cela. C'était la seule et unique chose qu'elle prenait réellement à cœur, et l'on ne pouvait nier en la voyant jouer qu'elle était une formidable actrice. Un talent qu'elle mettait d'ailleurs en pratique au quotidien, s'attachant à inventer cette façade, si bien qu'elle ne parvenait parfois plus vraiment à la dissocier de sa réelle personnalité.
Il s'agissait du seul cours dont elle ne souhaitait pas la fin. Au moins, ici, elle se sentait bien. Moins observée, moins jugée. Valorisée. Et elle remontait légèrement dans sa propre estime. C'était déjà beaucoup. Mais voilà que l'heure tournait, que bientôt elle devait passer la porte et redevenir cette garce froide et sans scrupule qu'elle se devait d'être chaque jour. Mais c'était tellement plus simple. Elle se sentait davantage en sécurité, moins vulnérable. Comme si personne ne pouvait plus lui faire le moindre mal. Et c'était ce qu'elle désirait, après tout. Ne plus avoir mal. Elle regarda sa montre. Elle avait du temps devant elle, avant son prochain cours. Elle prit l'ascenseur afin de descendre au tout dernier étage de l'université. Elle n'avait pas particulièrement envie de marcher en prenant les escaliers. Elle posa son sac près d'elle. L'ascenseur s'arrêta à l'étage en dessous et ouvrit ses portes. La jeune irlandaise aperçut un étudiant brun qui avait visiblement fait tomber toutes ses affaires. Elle n'y fit pas davantage attention, jusqu'à ce qu'il lui demande de retenir l'ascenseur. Elle faillit ne pas le faire. Mais il lui parut si misérable qu'elle appuya au dernier moment sur le bouton visant à maintenir les portes ouvertes. Puis elle leva les yeux aux ciels.
« Dépêche-toi, je n'ai pas toute la journée. »
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| | Sujet: Re: Fausse alerte ... (Pv Lyssandre) Sam 1 Aoû - 10:59 | |
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Il n'y avait rien de nouveau dans ce genre de situation. Bien que j'ai beaucoup de dignité, ma maladresse prend toujours le dessus et m'oblige à accepter parfois mon triste sort. Parfois ce n'est pas grand chose. Tribucher mais manquer de tomber, ça arrive à tout le monde ça. Mais quand il s'agit de se laisser marcher dessus à la sortie d'un ascenseur tout ça parce qu'on a voulu faire l'idiot, j'avoue que ça reste en travers de la gorge. Pourtant, je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même ... C'est moi qui tenait les feuilles à près tout. Aucun chien enragé ne m'avait foncé dessus ou même aucun cyclone n'avait fait envoler mes feuilles. Qu'est-ce que je pouvais m'injurier dans ma tête ! Mais bon, la situation est telle qu'elle est, et j'ai intérêt à m'y faire. J'étais donc là, par terre, où il ne me rester plus qu'à ramasser une feuille, demandant précipitemment de l'aide. J'avoue que je n'avais pas été très poli. J'avais carément donné un ordre à une femme que je ne connaissais même pas. Quoique ... Toujours à terre, j'avais levé les yeux juste après avoir crié à l'aide par réflexe. Cette personne ne m'était pas étrangère. Je ne la connaissais pas, ça c'est sûr, mais je l'avais déjà vue quelque part ...
Flash Back
Alors que je devais rejoindre Naomi dans le parc, je remarquai qu'elle était bien entouré. Tout un groupe était autour d'elle et ils étaient là à rigoler. Je m'approchai afin de comprendre de quoi ils parlaient et pourquoi pas y participer. Naomi prit la peine de m'expliquer.
Regarde cette fille, c'est une BETA et elle s'appelle Lyssandre.
Tout le monde derrière se mit à rigoler juste en entendant le nom. Me retournant vers eux, surpris de leur réaction, je n'en étais que plus curieux pour entendre la suite. Je n'étais pas du genre à écouter les ragots mais je reste comme même un humain qui peut se montrer influençable et là, en l'occurence, ils avaient su faire grandir m curiosité.
Elle me semble très jolie, disais-je naivement afin que Naomi continue son discours.
Mon amie eut un petit rire léger. On dirait que je l'avais blessé, elle ne s'attendait pas à ce que je dise ça.
Oublie ça Cédric. Ne cherche même pas à avoir contact avec elle, elle st dangereuse ... Il parait qu'elle aurait fait pleurer une fille juste parce que celle-ci lui aurait effleuré le bras en passant à côté. Nan mais t'imagine ?!
C'est vraie que c'était assez dur à croire. Je la regardai, essayant de faire coller l'image que Naomi me donner et l'image que ctte Lyssandre dégageait, mais ça ne collait pas. C'est vrai qu'il ne faut jamais croire les ragots, mais inconsciemment j'y avait quand même cru. Inconsciemment, je ne voulais pas devoir un jour pas être confronté à elle.
Et ce jour arriva. C'est là que je la reconnue. C'était elle et je me souvenais parfaitement de son prénom. Lyssandre. J'avais entendu pas mal de chose à son sujet après cette fois là. Tous allaient dans le même sens. Surpris, je vis qu'elle bloqua les portes, mais son ton froid et accusateur prouver bien tout ce qu'on racontait sur elle. Rapidement, même plus que ce que je ne m'en pensais capable, je rentrai dans l'ascenseur. J'étais tendue car les portes commencèrent à se refermer et j'allais me retrouvai seul dans cette cabine avec elle. Allait-elle me torturer psychologiquement pour lui avoir perdue 1 minute de son temps ? Allait-elle vouloir me violer sachant que personne ne pouvait nous voir ? Plus les secondes défilèrent, plus j'imaginais des choses complètement vide de sens. C'est alors que décidant d'affronter mon démon, je pris la parole.
Merci d'avoir retenu la porte tout à l'heure. Peu de gens l'aurait fait. Par exemple mon amie, elle aurait était morte de rire du début à la fin, me voyant sortir des escaliers.
Bin quoi ? J'essayais de faire un peu la conversation ! Bond'accord j'avais vite regretté mes paroles. Je savais qu'elle allait me remballer en disant qu'elle s'en foutait de mes amis et que si elle le pouvait elle me laisserait crever au bord d'un autoroute. Mais bon, au moins j'aurais essayer !
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| | Sujet: Re: Fausse alerte ... (Pv Lyssandre) Lun 24 Aoû - 11:33 | |
| Elle ne sut ce qui lui avait prit de laisser la porte ouverte. Elle ne le connaissait même pas après tout, n'ayant pas la moindre idée de son identité, ni même de la confrérie à laquelle il appartenait. Ce dont elle était certaine était qu'il n'était pas un Delta. Ces derniers entretenaient des rapports privilégiés avec les Beta, et elle l'aurait immédiatement su s'il avait été l'un des leurs. Un Gamma peut-être? Il n'en avait pas vraiment l'air. Elle afficha un air plus que dédaigneux, mais reconnaissait tout de même volontiers qu'il était assez séduisant. Comme si elle allait se laisser avoir. Tout cela était terminé pour elle depuis bien longtemps. Il ne réussit à lui inspirer qu'un agacement et un mépris qu'elle ne chercha absolument pas à dissimuler. Il n'avait pas l'air fier de lui. Tant mieux. Elle ne voulait pas avoir à le craindre. Elle préférait encore que ce soit l'inverse. Se trouver en position de force la rassurait, en quelques sortes. Il n'avait pas l'air bien méchant, mais elle préférait rester malgré tout sur ses gardes. Elle n'accordait plus sa confiance depuis bien longtemps, depuis qu'on lui avait fait trop de mal pour qu'elle puisse espérer un jour s'en relever. Tout ceci n'était au fond qu'une façade, une monstrueuse et trompeuse façade qu'elle avait de plus en plus de mal à assumer. Elle se sentait de plus en plus faible. La drogue, l'alcool, la sous-nutrition... Son corps avait des limites et elle les sentait davantage chaque jour qui passait. Mais n'était-ce pas ce qu'elle cherchait, après tout? Se laisser couler? Et entraîner les autres avec elle. Autodestruction. Voilà un mot qui aurait parfaitement pu la résumer. Cela lui donnait un but au moins, car des raisons de continuer, de se battre, elle avait du mal à en trouver. Elle ne serait pas sauvée. Son attitude était en quelques sortes une forme de suicide. Tout était choisi, calculé afin de précipiter sa chute.
Elle espérait que ce pénible trajet entre quelques étages se déroulerait dans un silence des plus total, qu'il ne chercherait en tout cas pas à mener une conversation avec elle. Afin de s'en assurer, elle le fixait de ses yeux verts qui semblaient refléter un agacement et une froideur impressionnants. Elle espérait que cela suffirait à le faire taire. Elle avait tort. Il lui raconta quelque chose au sujet d'une amie qui aurait ri de sa maladresse. Il est vrai qu'il y avait quelque chose de plutôt risible là-dedans. Elle haussa un sourcil, comme si elle désirait souligner la particulière inutilité de son intervention. Il devait faire partie de ces personnes qui aimaient jacasser à tout bout de champ, se lier avec les autres et rencontrer du monde chaque jour. Elle n'en était pas vraiment.
« Ce n'est pas parce qu'on va partager le même espace pendant trente secondes que l'on est obligé d'engager la conversation. »
Son ton était glacial. Une véritable douche froide. Elle espérait que cela lui passerait l'envie de parler. En général, ce type de parole suffisait. Il n'avait pas l'air de quelqu'un qui s'emporterait. Comme si, quelque part, il la craignait. Elle aurait sans doute dû s'en réjouir. Cela l'indifférait au plus haut point. Elle se fichait que l'on ait peur d'elle. Elle voulait qu'on la déteste, qu'on la haïsse. C'était bien plus facile ainsi. Une logique profondément tordue et malsaine. Peu lui importait. Si elle lui avait tenu la porte, ce n'était absolument pas par gentillesse, mais, l'espace d'un instant, elle avait eu presque pitié de lui qui avait semblé désespéré à l'idée de manquer cet ascenseur. Elle commençait d'ailleurs à le regretter amèrement.
L'appareil commençait à être bien trop lent à son goût. C'est alors qu'il y eut un sursaut soudain, à tel point que la jeune femme dut s'appuyer contre le mur pour ne pas tomber sur le sol. Puis, l'ascenseur s'arrêta, ne semblant pas décidé à vouloir redémarrer. Lyssandre laissa échapper un juron. Elle allait perdre son calme. Il était hors de question pour elle de rester coincée ici en compagnie du jeune homme. La situation avait très largement empiré, et elle se demanda quelles autres réjouissances l'attendaient. Elle poussa un soupir et se laissa glissée contre la paroi, jusqu'à être assise au sol.
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