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| Sujet: La solitude, le meilleur ami de ces dames. Mer 8 Avr - 21:29 | |
| Tap Tap Tap Tap.
Dans le silence de la vaste pièce d’entrée, ne lui parvenait aux oreilles que le bruit de ses propres pas, provoqués par les talons de sa paire de bottines. Le nom du magasin où elle les avait acheté lui échappé, et elle se demandait pourquoi elle avait pensé à ça. Peu importait. Ce qu’il importait, là, maintenant, tout de suite, était de ne pas rester seule, entourée par quatre murs, le nez en l’air et les bras ballants de chaque côté de son buste fin. Personne à droite. Ni à gauche. Le reste du monde entier avoir déserté les lieux depuis belle lurette. Et puis cette fraîcheur était tellement désagréable. Malgré le léger vent qui se faisait ressentir au-dehors, elle était sûre que la température était plus élevée à l’ombre des arbres que dans l’ombre du bâtiment. Ses bottines en cuir noir lui cachaient les chevilles, les réchauffant par la même occasion. Il n’y avait que sa robe blanche légère, cintrée à la taille par une grosse ceinture aux motifs assez étranges, pour la faire frissonner. Ses jambes, ainsi que ses bras nus étaient recouverts de petits frissons qui la faisaient trembloter à quelques moments. Son cou était protégé par un voile fin couleur ébène, contrastant avec le blond or de ses longues boucles caressées par une brise extérieure. Son visage si délicat affichait une détermination telle, que le contraste était surprenant. Voir gênant. Que penser de cette jolie jeune femme, seule au milieu de ce qui devait être le bâtiment principal, qui arborait une telle assurance. Non, ce n’était pas de l’assurance. Plutôt… Une suffisance. Comme si le monde qui l’entourait était indigne de mériter le poids de ces yeux d’un bleu unique. Enfin, elle bougea. N’en pouvant plus de frémir sous la caresse du vent, les talons s’exprimèrent une fois de plus, s’enfonçant dans un couloir aussi désert que la pièce précédente. Cours ? Sortie en ville ? Promenade ? Elle ne savait où était passé les autres élèves, ses « camarades » et en fin de compte, ne s’en préoccupait presque pas. Enfin. Rencontrer quelqu’un n’aurait pas été de refus ! Elle qui détestait la solitude, la voilà bien servie. Puis que ce sac était lourd… Ses pauvres bras n’en finissaient plus de le tirer, comme si sa vie en dépendait. Quelqu’un, vite. Non, vraiment ? Personne ? Ok, très bien. Sa valise abandonnée dans le coin d’un mur, elle entreprit de partir elle-même à la rechercher d’une quelconque présence humaine, puisque personne ne semblait vouloir venir à elle. Ses pas se dirigèrent vers une lumière plutôt convaincante, provenant d’une salle de classe, si elle en jugeait tous les ustensiles de manipulation : bécher, pipette, ect… Le bruit d’un verre qu’on casse attira son attention. Elle ne semblait plus être seule à présent, et cette idée la délecta. Sa tête blonde fit son apparition par l’entrebâillement d’une nouvelle porte, scrutant le coin. - « Il y a quelqu’un ? » |
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