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« I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. »

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MessageSujet: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMar 9 Déc - 20:57




    « I won't tell you lies, I will stand accused
    with my hand on my heart. »


    Logan && Mathis


    Premier réveil pour le jeune londonien, dans sa chambre de la maison Zeta Mu Iota. Il était 06h45, son réveil se mit à faire entendre sa musique stridente. « You come to me with scars on your wrist, you tell this will be the last night, feeling like this. » Un grognement de mécontentement s'échappa de la bouche de Mathis qui était étendu de tout son long, à plat ventre, sur son lit. Sa couverture l'enveloppait jusqu'au niveau de son nez. Il faut dire que cet intelligent de Werly dormait toute l'année, quelque soit la température, uniquement vêtu d'un boxer. Alors évidemment, en plein mois de décembre, le froid se faisait ressentir et le duvet était le bienvenue. Après avoir grogner, l'on put appercevoir le bras de Mathis qui sortit de sa cachette pour que sa main puisse aller tapoter, à l'aveugle, sur sa table de nuit, à la recherche de son téléphone portable qui continuait à émettre sa sonnerie. Une fois l'objet bruyant retrouver, Mathis le prit en main pour l'amener devant ses yeux et éteindre son réveil correctement. Il soupira longuement et finit par prendre son courage à deux mains pour se lever de son nid douillet. Il ne voulait absolument pas prendre le risque de se rendormir et d'arriver en retard à son premier cours.
    Une fois debout, il boita dans sa chambre -eh oui, ses muscles sont encore endormis- pour se diriger vers son armoire. Il avait mit près d'une heure et demi le soir d'avant pour ranger tous ses vêtements, qui se montraient très, très nombreux soit-dit en passant. Et voilà que le bordel allait déjà s'installer, car Mathis n'avait pas l'habitude de tirer les habits choisis avec une extrême douceur. Son armoire n'allait pas rester si bien rangée très longtemps... enfin bref. Il choisit donc minutieusement les vêtements qu'il souhaitait porter et finit par se décider ; un jean clair délavé et déchiré par endroits, maintenu par une ceinture à pyramides métalliques, un tee shirt rouge marqué d'un logo noir gothique « Fuckin' Slayer » et une veste simple, blanche. Quand son choix fut définitif, il emporta le tout avec lui et sortit de sa chambre pour se rendre dans une des salle de bain de la maison. Inutile de préciser ce qu'il y fit, Mathis est un humain comme nous tous.
    Il resortit de cette même pièce une bonne heure plus tard, lavé, habillé et fraîchement coiffé comme à son habitude (ses cheveux courts de derrière dressés en piques et sa mèche rebelle tirée en travers de son front). Il retourna dans sa chambre, rangea rapidement ce qu'il avait à ranger, comme son ordinateur portable. Et oui, le londonien s'était connecté sur msn le soir d'avant dans le simple but d'envoyer un mail à un ami pour lui dire qu'il était bien arrivé. Mais une fenêtre s'était ouverte comme quoi quelqu'un l'avait rajouté. Après un bon moment de conversation, Mathis se rendit compte qu'il parlait avec une jeune fille photographe, deuxième année, londonienne elle aussi. La conversation s'était éternisée entre les deux jeunes gens et Mathis n'avait même pas sentit la fatigue qui devenait de plus en plus pesente en lui. Mais finalement, il avait finit par se coucher le petit voyou (x.
    Bref, après avoir rangé toutes ses affaires, Mathis s'empressa d'enfiler ses converses blanches et prépara ce dont il avait besoin pour ses cours, soit de quoi écrire et son matériel photographique. Quand tout fut prêt, il sortit de sa chambre et se rendit en salle de photographie sans manger. Non, Werly n'a jamais prit l'habitude d'avaler quoi que ce soit le matin. Et à chaque fois qu'il avait essayé, ça n'avait pas passé. Inutile de vous faire un dessin, vous m'avez comprise. Mathis traversa donc l'université, errant pour trouver la bonne salle. Mais, débrouillard comme il était, il y parvint sans demander d'aide à personne. Il était même en avance...

    ____________________________________________________

    Après deux heures de blablatage du prof et de prises de photos un peu au hasard par les étudiants, la classe de Mathis se mit à développer les clichés capturés. Certains élèves n'étaient pas très doués, car ils avaient l'habitude de travailler sur du numérique. Le londonien, lui, avait toujours prit ses photos avec un appareil réflexe basé sur une pellicule, il savait donc parfaitement développer ses images. Il se fit donc assez rapide et eut même le droit aux félicitations de son prof. Satisfait, le jeune Mathis avait pu quitter le cours un peu plus tôt, notant tout de même le devoir pour le cours du lendemain ; faire passer la vie d'un étudiant à un inconnu. Un sujet qui plut énormément au châtain. Ayant maintenant pas mal de temps libre, il se dit que l'idéal serait de commencer directement son devoir. Ce qu'il fit. Il se ballada un peu partout avec son appareil, immortalisant tout ce qu'il trouvait intéressant. Les lieux se firent divers, passant de la bibliothèque au réfectoir ou même encore au parc extérieure. Mais après une bonne heure de prise de clichés, Werly se montra très satisfait de son travail. Il remonta donc en salle de photographie et, par chance, son prof s'y trouvait encore. Il lui expliqua le pourquoi il était venu et son gentil professeur lui laissa la clé, le priant de la lui remettre en mains propres une fois son travail terminé. Mathis acquiesça et se retrouva seul pour développer ses photos, prenant tout le temps qu'il voulait, laissant la porte du laboratoire grande ouverte.
    Cependant, durant son travail, l'attention du photographe fut attirée par un périodique qui trainait sur une des tables de travail. Le titre, écrit en caractères gras, indiquait « Histoire de sang dans un appartement de Cole Valley ». Curieux, Mathis profita du moment où ses clichés sur papier trempaient dans un produit spécial au développement pour aller s'assoir sur une chaise afin de lire l'article.
    Plus ses yeux parcouraient les petites lettres noires imprimées sur le papier, plus ils s'écarquillèrent. Au fur-et-à-mesure, cette histoire lui fit étrangement penser à quelque chose. « Le premier indice ayant été un enfant âgé d'à peine six ans [...] Le corps de l'homme a été retrouvé dans l'appartement de la famille [...] La police suspecte la mère [...] En effet, de la drogue a été retrouvée un peu partout dans l'appartement [...] ». Vous l'aurez compris -comme Mathis- cet article parlait du meurtre que la mère de Gaël avait très certainement commis. Le fait de revivre une seconde fois ce récit donna la chair de poule au châtain, surtout quand sa lecture se termina sur le fait que l'enquête continuait et qu'une recherche d'éventuels tuteurs pour l'enfant était lancée. Le pauvre gosse tout de même... C'était simplement horrible ce qu'une personne était capable de faire sous les yeux de son propre enfant. Une mère indigne, rien d'autre.
    Soupirant doucement, Mathis referma le périodique et le reposa à sa place initiale avant de se lever et de se remettre au travail. Plongé dans ses pensées quant au petit Gaël, il sortit ses images du bac une à une avant de les suspendre avec des pinces à linge sur un cordage. Il ne se rendit même pas compte que quelqu'un était entré dans la salle...
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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMar 9 Déc - 21:57

    Quand Logan se réveilla, ce matin là, il était dans un posture assez étrange. Tout comme Mathis, il avait prit l’habitude de dormir uniquement vêtu d’un boxer, mais là, on pouvait voir tout son corps sans aucune couverture par-dessus. Inutile de dire que le pauvre Davies était totalement gelé quand il se décida à ouvrir les yeux. (Là !Dommage, ce n’est qu’un montage xD). 06h15. Complètement fou n’est-ce pas ? Régler son réveil à une heure aussi avancée alors que ses cours ne commençait qu’à 09 heures. C’était du Logan tout craché. Celui-ci devait prendre sa douche, il devait également s’occuper du petit Gaël et trouver un moyen de le faire garder puisqu’effectivement -et vous l’aurez deviné-, le beau brun n’avait trouvé absolument personne. Mais croyez le ou non -et malgré son attachement-, il avait essayé…Les policiers l’avaient même informé sur son nom de famille : Smith. Il devait bien en avoir dans la région, non ? Malheureusement, aucun n’était parent avec le petit orphelin. Tant pis, Logan en aurait décidemment la charge pendant un moment. Le garçon soupira donc profondément et éteignit son réveil avant de se lever et se diriger vers son armoire. Débutait maintenant une épreuve difficile pour l’apprenti styliste qui ne savait jamais quoi mettre. Quel pantalon irait avec ce tee-shirt ? Oui mais quelles chaussures je mettrais après ? Bref, que des questions totalement inutiles, qui lui faisaient perdre du temps. Finalement, Logan opta pour un pantalon noir, moulant ses formes à la perfection, un tee-shirt gris clair et une veste grise également, mais un peu plus sombre. Une fois que ses affaires furent sous son bras, le jeune Davies se dirigea vers la salle de bain, pour n’en ressortir qu’une demi-heure plus tard. Il s’était maquillé comme à son habitude, il avait mit sa crème sur son dernier tatouage et l’odeur de son parfum envahissait toute la chambre d’hôtel. Et évidemment, Logan s’était habillé avec soin. Lui qui aimait mettre son corps en valeur, il n’avait pas fait les choses à moitié.
    06h50.
    Ca faisait un peu tôt pour réveiller le bambin maintenant. Et oui, ce dernier avait dormi ici, avec l’androgyne. D’ailleurs, heureusement qu’il était tombé sur quelqu’un de responsable et de sérieux, qui prenait plaisir à s’occuper des enfants sinon le pauvre n’aurait pas passé une nuit aussi paisible. Quoi qu’il en soit, Logan prit le temps de déjeuner tout en allumant un peu la radio, à volume très bas. C’est bien simple, sans musique, il n’était pas grand-chose. Mais malgré cela, ce matin, le cadet des Davies n’était pas vraiment apte à l’écouter. Il repensait à la veille lorsque lui et Gaël avaient réussi à échanger quelques mots, juste avant que ce dernier ne s’endorme.

    Flash Back.

    Il était tard : Dans les environs de 22h30 quand Logan commença à perdre patience. Un petit de cet âge devait avoir un bon nombre d’heures de sommeil et puisque son protecteur se levait tôt le lendemain matin, il devrait faire de même. Or là, Gaël tournait et se retournait encore dans le deuxième lit de la pièce, sans même sembler vouloir fermer l’œil. L’androgyne s’était donc accroupi à ses côtés, lui avait caressé les cheveux pendant de longues minutes tout en lui parlant silencieusement. Le blond devait ressentir le besoin d’être entouré, d’être soutenu mais personne ne pouvait nier le fait qu’il doive dormir un peu.

    -Logan…

    Vous n’imaginez sûrement pas la surprise qu’avait éprouvé le prénommé Logan quand il entendit la voix du petit garçon. Immédiatement, un large sourire avait prit forme sur ses lèvres.

    -Oui bonhomme…

    Quelques mots. A vrai dire, l’androgyne était persuadé que ça ne s’arrêterait pas là.


    Fin Flash Back.

    07h25.
    Et m*rde.
    A force de rêver de cette façon, Logan n’avait pas vu le temps passer. Il se dépêcha de débarrasser sa table et fonça en direction de la « chambre » du bambin. Doucement et avec tendresse, il le réveilla. Vint ensuite le moment de la toilette et là, l’androgyne n’avait pas l’habitude. Pas qu’il ne sache pas comment s’y prendre mais est ce que Gaël allait le laisser faire ? Pour faire simple, Davies amena le petit dans la salle de bain et lui dit tranquillement de se déshabiller pendant qu’il lui faisait couler un bain. […] Vous n’imaginez même pas le plaisir que prenait le beau brun à coiffer son protégé. Il l’habillait comme il voulait -avec les vêtements présents dans le sac bien sur- et le coiffait avec une délicatesse incroyable.

    -Tu vas faire craquer toutes les filles comme ça.

    Gaël réussit à esquisser un léger sourire avant d’hocher la tête positivement.

    -Z’ai déjà une amoureuse moi.

    Logan lui lança un petit sourire malicieux, se qui eut pour effet de faire rire son petit, qui rougissait quand même quelque peu.
    […]
    Ce n’était pas le moment de s’attarder. Il était déjà 07h50 et le gamin devait se rendre à l’école pour 08h30, sans compter le fait que l’androgyne ne sache pas du tout où se trouvait l’établissement, et qu’il devait en plus de cela, s’expliquer face à la professeur, ou la directrice. L’école était le seul endroit acceptable qu’avait trouvé le brun, et ce n’était pas plus mal. Il pourrait ainsi reprendre ses cours et souffler un peu. Qui a dit que ce n’était pas fatiguant de s’occuper d’un enfant ?

    ________________________


    Monsieur Davies était maintenant ressorti de l’école primaire. L’enfant était inscrit en CP, c’était bon à savoir. Et maintenant, notre grand garçon devait se rendre à l’université. Etonnant à dire mais ses cours lui avaient manqué, tout comme son meilleur ami qui n’avait cessé de lui envoyer des sms toute la soirée. Il s’inquiétait, ce qui était normal d’ailleurs.
    Après avoir garé sa voiture noire, Logan mit ses clés dans la poche de sa veste et glissa ses doigts dans ses longs cheveux lisses. Enfin seul et libre…C’que ça pouvait faire du bien.

    -Logan ?
    -Oui ?

    Tiens…Le meilleur ami n’avait pas mit longtemps à pointer le bout de son nez. Il fit rapidement la bise à l’androgyne et l’accompagna jusqu’à l’intérieur du bâtiment tout en lui demandant des nouvelles de Gaël, et de Mathis puisqu’évidemment, le jeune amoureux avait parlé de son* arrivé à Berkeley. Bref, après avoir raconté brièvement les dernières choses importantes, Logan se stoppa.

    -Fin bref, j’te raconte le reste en cours, garde moi une place, j’ai oublié mon appareil photo dans le labo la semaine dernière.
    -Pas de soucis, fait vite quand même Lo’.

    Lo’… Le surnommé détestait qu’on l’appelle comme ça mais il ne pouvait trop rien dire, bien qu’il n’en pense pas moins. Son prénom n’était donc pas assez court et simple pour qu’on veuille encore évincer des syllabes ? Il soupira silencieusement tout en levant les yeux au ciel, puis se mit en route jusqu’au laboratoire photo.
    Par chance, la pièce semblait être vide. Et non. L’androgyne grimaça légèrement en voyant une silhouette s’occuper de ses clichés puis s’excusa de façon presque inaudible avant d’entrer complètement. D’ailleurs, ce n’est qu’en refermant la porte qu’il reconnut la carrure de son homme.

    -Oh…C’est toi.

    Logan esquissa un très léger sourire puis s’approcha de Mathis afin de déposer un léger baiser sur sa joue. Brièvement, il passa sa main le long de son* dos, puis passa derrière son corps musclé dans le but de rejoindre l’espèce de comptoir où un bordel pas possible était entassé.

    -J’ai laissé mon Eo... Ah ! Non c’est bon, il est là j'ai rien dis.

    Mathis ne comprendrait certainement jamais comment Logan avait réussi à abandonner son appareil photo dans ce laboratoire, lui qui était si passionné, mais il ne fallait pas paniquer. L’androgyne prenait toujours soin de ses affaires. Juste après avoir passé la sangle de son appareil autour de son cou, Logan glissa également son bras gauche à l’intérieur, puis se mit derrière son chéri. Avec tendresse, le brun passa ses bras autour de sa taille magnifique sculptée puis l’embrassa dans la nuque. Un peu d’affection ne leur ferait pas de mal pour débuter la journée, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 13:01

    Les gestes du jeune photographe en herbe se faisaient très mécaniques. Normal, il avait tellement prit l’habitude de développer ses clichés que tout se passait très rapidement entre ses mains. Contrairement à ce qu’il avait pu observé chez d’autres élèves, lui n’hésitait pas pendant mille ans sur le produit à utiliser pour tel ou tel développement, il ne mettait pas des plombes a tirer ses pellicules de son appareil, ... En bref, il se faisait généralement très rapide. Mais en ce moment, il était tellement absorbé par ses pensées que, bien que ses gestes soient précis et nets, la lenteur s’imposait. Il prenait bien plus de temps qu’à la normale alors que son occupation consistait simplement à attraper ses photos grâce à une longue pince en métal pour ensuite les accrocher sur un fil avec des pinces à linges en bois. Rien de laborieux, en effet.
    Plongé dans ses pensées, comme je l’ai dit. Il pensait à sa dispute de jour précédent, avec Logan, il revoyait les traits du petit Gaël, il tentait d’imaginer ce que ce pauvre gamin avait bien put voir quant au meurtre de son père, il espérait que l’affaire sera bien vite élucidée, ... bref, il n’était pas à son affaire. SI bien qu’il n’entendit pas les pas de Logan qui se rapprochaient, ni même la porte qui fut refermée. Ce n’est que quand l’androgyne constata que son chéri était dans la salle qu’il retomba sur terre, un peu trop brusquement.

    -Oh…C’est toi.

    Mathis sursauta, surpris, et en lâcha la photo qu’il tenait entre les deux longues tiges de sa pince. Le cliché retomba lourdement sur la table de travail, se repliant sur elle-même. Le photographe grimaça, jurant intérieurement. Puis il tourna sa tête vers Mathis au moment où ce dernier s’approcha de lui, avant de lui sourire.

    -Tu m’as fait peur.

    Et oui, Mathis était loin de s’imaginer qu’il serait « dérangé » dans son travail, et encore moins par Logan. Bon, dans ce cas là, cela ne relevait pas du dérangement bien entendu. La surprise était agréable ;D. Le châtain laissa ensuite son chéri poser ses lèvres sur sa joue, gardant son sourire éclairer son visage. Puis il se remit au travail, ramassant la photo qu’il venait de faire tomber.

    -M*rde...

    Elle était irrécupérable bien entendu ; n’étant pas encore sèche, le fait de s’être repliée sur elle-même n’avait rien donné de bon, l’image s’était dédoublée de chaque côté. En gros, cela faisait un cliché en moins. Ma foie, tant pis. Une image de plus ou de moins, il n’était pas à ça près.
    Tout en se dirigeant vers la poubelle servant au dépôt de photos ratées, la voix de Logan parvint aux oreilles de Mathis.

    -J’ai laissé mon Reflex Canon Eo... Ah ! Non c’est bon, il est là j'ai rien dis.

    Oublier son appareil photo dans une salle ? Bien entendu, c’était impensable pour le photographe. Il tenait à son matériel encore plus qu’à la prunelle de ses yeux, c’est donc dire. Si par malheur il lui arrivait d’oublier ne serait qu’une pellicule quelque part -chose qui n’arrivera surement jamais-, je plains celui ou celle qui rencontrera son chemin, il serait bien capable de piquer une crise mémorable, voire même de commettre un meurtre. Seulement voilà, il pouvait comprendre que d’autres personnes ne réagissent pas comme lui et ne traitent pas le matériel photographique comme s’il s’agissait d’une divinité. Mathis voyait les choses ainsi, les autres peut-être pas. C’est donc pour ça qu’il se contenta de rire doucement en entendant la fin de phrase de son chéri.

    -Ça m’étonne de toi tiens, oublier quelque chose.

    Mat’ jouait sur l’ironie bien entendu. Il savait que son amoureux n’était pas vraiment du genre à tout le temps oublier quelque chose. Mais cela ne l’empêchait d’être un peu étourdit de temps à autre.
    Après s’être occupé de son cliché « raté », le châtain retourna vers la table de travail. Il lui restait encore deux photos à accrocher et tout serait bon. Il attrapa donc le premier cliché avec sa longue pince et, minutieusement, il rapprocha le coin qu’il tenait vers le fil, attrapant ensuite une pince à linge pour l’accrocher. Il fit ensuite de même pour le coin opposé, avec autant de précision et de délicatesse. Qui a dit que la photographie ne demandait pas de concentration ? Et c’était repartit pour la seconde photo. Mathis refit exactement les mêmes opérations, dans le même ordre. Et ce fut au moment où il était entrain de suspendre le premier coin que Logan se posa derrière lui pour l’enlacer avec ses bras et l’embrasser dans la nuque. Un sourire se dessina sur le visage auparavant sérieux et concentré du photographe. Il tourna légèrement la tête et murmura gentiment :

    -J'suis à toi dans deux secondes.

    Le temps de terminer l’accrochage de sa photo. Ce qu’il fit le plus rapidement possible. Et une fois cela fait, il se dépêcha d’empoigner un torchon qui trainait juste à côté afin de nettoyer la pince vulgairement. Il était essentiel de faire cela directement après avoir mit le métal en contact du produit, sans cela, les tiges risquaient de rouiller, ce qui est vraiment mauvais.
    Enfin bref. Après s’être brièvement nettoyé les mains avec un autre linge, Mathis finit enfin par se retourner pour se trouver face à Logan. Il lui sourit et passa ses mains délicatement le long de sa taille pour les faufiler jusqu’à son dos, rapprochant son* corps du sien alors qu’il s’était appuyé contre la table derrière lui. Sourire aux lèvres, il lia ses mains dans le dos de son amoureux et lui murmura un « Tu m’as manqué. ». Et oui, bien qu’ils se soient vus le jour d’avant, Werly avait ressenti un manque à ce niveau là. Il faut aussi dire que leur rencontre d’hier ne s’était pas vraiment passée comme Mat’ l’avait imaginé. Mais c’était des choses qui arrivaient, c’était « normal » les disputes dans un couple. Après avoir laissé quelques courtes secondes s’écouler suite à son murmure, le châtain finit par rapprocher son visage de celui de son brun pour aller l’embrasser sur la joue, puis sur le coin des ses lèvres pour enfin dévier sur ces dernière. Yeux fermés, il pressa donc doucement sa bouche contre la sienne, sentant son cœur accélérer légèrement ses battements incessants. Le jeune londonien était ensuite à deux doigts d’entrouvrir sa bouche pour approfondir ce baiser, mais...

    -Mat’ ?.... Oh, excusez-moi.

    Le concerné se recula à regret, mettant un terme à ce baiser trop court à son goût. Puis il décala légèrement sa tête de sorte à voir qui les avait interrompus. Une jeune fille à la chevelure rousse extravagante et au look remarquable se dressait juste devant la porte du laboratoire photos. Elle lui sourit, gênée.

    -Salut.
    -Salut... dis, tu sais pas où est-ce que je pourrais trouver un film panchromatique ? J’en ai plus en stock et y en a plus à la réserve...
    -Attends, je crois qu’il m’en reste quelques-uns.

    À contre cœur, Mathis du se défaire de son étreinte avec son amoureux. Il l’embrassa chastement et se dirigea vers sa sacoche de photographie, posée sur une autre table. Il fouilla dedans et mit la main sur plusieurs pellicules dites panchromatiques. Il en sortit donc une et l’apporta à la rouquine. Elle lui adressa un large sourire et le remercia rapidement.

    -Merci Mat’, tu m’sauves la vie.
    -Mais je t’en prie, ce fut un plaisir.
    -À demain.
    -À demain oui.

    Puis la jeune fille repartit, laissant nos deux amoureux à nouveau seuls.
    Mathis leva les yeux au ciel tout en souriant et reposa son regard sur Logan avant de s’approcher de lui, prenant un air totalement innocent. Sa voix se fit ensuite neutre, comme si rien ne s’était passé.

    -Désolé... on en était où ?

    Une façon d’introduire la chose comme une autre ^^.

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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 14:06

    -Tu m’as fait peur.

    Logan grimaça légèrement. A vrai dire, il avait remarqué le sursaut de son chéri mais ne pensait pas que son arrivée dans le labo causerait autant de dégâts. Effectivement, la photo de Mathis se trouvait maintenant hors d’usage et surtout, bonne pour aller faire un saut dans la poubelle. Le photographe semblait déçu et même quelque peu énervé à en juger par son « Merde » sortit si soudainement de sa bouche.
    Le bel androgyne grimaça légèrement et fit bien vite de passer son chemin. Son cours de photographie débutait dans vingt minutes -grand maximum- et sans son appareil, l’étudiant ne pourrait pas faire grand-chose. Malgré le fait que cela ne soit pas sa matière principale, le garçon préférait réussir et montrer son éventuel talent à son professeur. On ne sait jamais, quelques points étaient toujours bon à prendre. Une fois que Logan eut son Reflex en mains, il le mit donc dans sa sacoche et se tourna vers son chéri. Heureusement, personne n’avait dégradé son matériel. Comme quoi, les mentalités pouvaient faire peur mais beaucoup respectaient quand même les affaires des autres.
    Logan se plaça donc derrière son homme et l’embrassa tendrement, faisant attention cette fois à ne pas le déranger dans son travail. Une photo était déjà foutue et ça suffisait amplement.

    -Ça m’étonne de toi tiens, oublier quelque chose.
    -Un moment d’inattention.

    Logan esquissa un léger sourire puis hocha la tête en entendant les paroles de son chéri.

    -J'suis à toi dans deux secondes.

    Deux secondes. Toujours deux secondes. Malgré tout, le jeune Davies hocha la tête et attendit patiemment que Mathis se décide enfin à se retourner. Chose qu’il fit seulement quelques secondes plus tard. Heureusement. Logan débutait bientôt sa journée de cours et le fait d’être dans les bras de l’homme qu’il aimait lui serait largement bénéfique, lui qui en avait tant rêvé. Chaque matin, chaque midi, chaque soir, chaque secondes il avait pensé à Mat. Avant, quand tous les deux vivaient encore à Londres, ils se donnaient rendez-vous entre les cours, juste histoire de passer le plus de temps ensemble. Ils mangeaient ensemble et le soir, leur bande d’amis se regroupait afin d’aller faire les quatre cent coups. Une petite routine s’était installée et c’était loin d’être désagréable. Mais bon sang Logan, pourquoi as-tu tout arrêté ?!
    Finalement, un baiser s’entama. Tout d’abord sur la joue, puis au coin des lèvres et enfin sur la bouche. C’est ça que voulait le jeune Davies. De l’amour. Durant ce court instant, il pressa donc sur ce contact buccal et lui, prit le temps d’entrouvrir la bouche afin de glisser sa langue sur la lèvre inférieure de Mathis. Malheureusement, une présence intruse entra dans le laboratoire. Nullement gêné, Logan laissa son homme se reculer et s’humidifia les lèvres pour ne pas non plus se prendre un vent en pleine figure… Ca le ferait moyen devant cette jeune étudiante. Il toussota légèrement et détourna son regard, laissant donc Mathis d’occuper d’elle.
    […]

    -Désolé... on en était où ?

    Quand ces mots furent prononcés, l’androgyne était en pleine contemplation de ses récentes photos, enregistrées dans sa petite carte mémoire. Son dernier projet se résumait à faire passer des émotions à travers le regard. Ceci était un exercice plutôt simple pour Logan, qui jouait énormément avec ses yeux pour faire comprendre ce qu’il voulait, à qui il voulait. En montrant, donc, ses clichés à son professeur, ce dernier s’était montré très satisfait, si bien que sa note s’était élevée à 18 points sur vingt. Excellent, n’est ce pas ?
    Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le moment de méditer là-dessus. Logan releva les yeux vers Mathis et lui sourit d’un air plutôt malicieux. Où en étaient-ils ? Mmh, question très intéressante. Le beau brun se mordit doucement la lèvre et dégagea son appareil photo du tour de son cou avant de le poser soigneusement sur la table.

    -Tu m’embrassais…

    Malheureusement, tous les deux ne pourraient pas passer trop de temps à s’enlacer, se sourire, se caresser et tout ce qu’ils avaient l’habitude de faire quand ils étaient seuls. Logan ne voulait pas rater son cours puisqu’aujourd’hui, le nouveau projet allait être annoncé et plusieurs thèmes seraient proposés aux étudiants. Le beau brun s’approcha quand même de Mathis et passa tendrement ses bras autour du cou de son amoureux. Avec une extrême délicatesse, sa bouche se pressa contre la sienne. Juste quelques secondes…Juste le temps de profiter un peu… Juste pouvoir revivre après ces deux derniers mois d’abstinence totale. Logan se recula ensuite tranquillement et esquissa un sourire au jeune Werly.

    -J’ai cours… On mange ensemble ? J’ai pris la voiture, on bougera j’sais pas où si tu veux. Pis, j’aurais un thème pour mes photos, tu pourras peut-être m’aider.

    Bien que Mathis ai énormément de boulot, il se ferait certainement un malin plaisir à aider Logan. Ce dernier voulait obtenir une meilleure note que la fois passée et il voulait également remonter sa moyenne dans sa totalité. Pour ce qui était de sa matière principale : La création de vêtements, ça ne devrait pas poser beaucoup de problème. L’androgyne était extrêmement doué et le fait qu’il ait autant d’imagination l’aidait plus que ce que l’on pourrait croire. Il se mordit faiblement la lèvre inférieure puis enfonça l’une de ses mains dans ses poches avant de se reculer, à contrecœur. Croyez moi, si ça ne tenait qu’à lui, le beau brun se serait déjà enfermé ici -pour la journée- afin de récupérer le temps perdu avec son amour. Tous les deux avaient des tas de choses à se dire. Mathis avait peut-être pût revoir leur « ancienne » bande d’amis et celle-ci avait peut-être des messages à passer à Logan. Qui sait ? Le garçon attrapa son appareil photo puis prit fermement la sangle en mains avant d’avancer vers la porte qui donnait fin au laboratoire photos.

    -C’est sympa ici, hein ? J’s’rais pas aussi fatigué, j’me laisserais peut-être tenter.

    Et Mathis devait certainement savoir par quoi est ce que Logan se laisserait tenter. Tous les deux avaient des petits moments comme ça, où l’amour et surtout le côté pratique, se faisait ressentir plus que d’habitude. Il faut dire aussi qu’ils ne prenaient pas toujours le temps, qu’ils faisaient souvent passer leurs loisirs -soit la photographie et la création de fringues- avant leurs besoins physiques. C’était un choix de vie et surtout de vie en couple, et Logan acceptait sans aucun problème.
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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 15:22


    -Tu m’embrassais…
    -Ah oui, j’m’en rappelle.

    Ce ne fut qu’un murmure, mais il se fit largement percevable pour Logan. Un sourire malicieux se dessina ensuite sur le visage du châtain, ce genre de sourire qui l’illuminait dés qu’il avait une idée en tête ou qu’il taquinait simplement la personne à qui il parlait. Mais la tendresse remplaça rapidement la malice qui régnait sur son visage quand l’androgyne se rapprocha de lui avant d’encercler sa nuque à l’aide de ses bras fins. Les mains expertes de Mathis trouvèrent rapidement place sur les hanches du styliste, juste dans le but que leurs corps se retrouvent le temps de quelques secondes. Il savoura ensuite largement le baiser que lui offrit son brun, pressant également ses lèvres contre les siennes avec le plus d’amour possible. Quand Logan éloigna doucement son visage, Mathis le laissa faire (nan, nan, il lui mord la lèvre et l’empêche de partir... –-‘) et lui rendit son sourire tout en écoutant ses dires (?).

    -J’ai cours… On mange ensemble ? J’ai pris la voiture, on bougera j’sais pas où si tu veux. Pis, j’aurais un thème pour mes photos, tu pourras peut-être m’aider.

    Une fois l’information parvenue au cerveau de ce chère Werly, le jeune homme ne put s’empêcher de jouer l’imbécile. C’était trop tentant et il était de cette nature à toujours dire n’importe quoi, juste histoire de plaisanter. Il leva donc les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir et prit ensuite un air de tantouse (xD), sans oublier de monter sa voix dans les aigus, histoire de bien se la jouer star... ou chochotte, ça dépend du point de vue xD.

    -Houlà, je sais pas si je vais trouver le temps. J’suis tellement overbooké, tu t’imagines même pas ! À peine arrivé et tout le monde me réclame déjà.

    Il garda un air très sérieux le temps de quelques secondes et finit tout de même par laisser un rire silencieux s’échapper. Il hocha négativement la tête tout en souriant, exaspéré de sa propre connerie. Il est bien partit... le pauvre ! M’enfin, il reprit son sérieux et garda un léger sourire pour parler correctement et prononcer des paroles qui provenait de son cœur cette fois-ci et non de sa débilité profonde.

    -J’ai cours aussi. Et pour sur qu’on mange ensemble ! J’quitte à 11h45 normalement. Et pour t’aider, si tu en as besoin, ce s’ra avec plaisir.

    Bien entendu que ça lui ferait plaisir de lui filer un coup de main. Bien que le travail soit déjà présent dés le premier jour, il trouvera un moment pour tenter d’aider son brun. Et vu que cela touche le domaine dans lequel il excelle et de plus qui lui plait plus que toute autre activité, il le fera avec grand, grand plaisir. C’était donc normal qu’il accepte. De plus, il mourrait d’envie de passer un moment tranquille avec son chéri. Après deux mois passés loin l’un de l’autre, ils avaient tout de même le droit à des retrouvailles dignes de ce nom, n’est-ce pas ?
    Quand l’androgyne se dégagea, ce fut à contre cœur également que le châtain le laissa entièrement faire. Il jeta ensuite un rapide coup d’œil à l’horloge accrochée à un des murs de la salle. Aïe, il reprenait le chemin des cours dans cinq minutes. Il devait mettre la vitesse supérieure s’il ne voulait pas arriver en retard. Il s’empressa donc de nettoyer sa place de travail ; il vida rapidement le bac du produit qui lui avait servit pour traiter ses clichés, il passa un rapide coup d’éponge sur la table, remit tout en ordre et alla se laver les mains avant de ranger son propre matériel et de passer la sangle de sa lourde sacoche sur une épaule, de sorte à ce qu’elle traverse son torse. C’est durant ce remue-ménage que Logan reprit la parole, après s’être dirigé vers la porte de sortie.

    -C’est sympa ici, hein ? J’s’rais pas aussi fatigué, j’me laisserais peut-être tenter.

    Un rire cristallin s’échappa d’entre les lèvres du châtain, avant que ce dernier ne rejoigne Logan afin de sortir de la salle de photographie. Il tira la clé que le prof lui avait laissé de sa poche et la glissa dans la serrure afin de fermer le verrou, le tout en répondant à son amour.

    -Tu me tiens au courant quand tu seras moins fatigué alors...

    Phrase pleine de sous-entendu... je vous laisse comprendre xD.
    Les voilà maintenant dans le couloir. Mathis devait se dépêcher de se rendre dans la maison des Zeta pour reposer son matériel photographique et prendre avec lui sa guitare. Et oui, le jeune artiste avait prit musique en autre discipline. Il adorait s’adonner de temps à autre à un des deux instruments qu’il savait jouer, il n’avait donc pas hésité à prendre ce choix en plus de sa branche fondamentale, soit la photographie. Il se mit donc déjà à marcher, Logan sur ses pas, et lui fit part de son empressement.

    -J’dois me dépêcher, j’dois aller chercher ma gratte. On se retrouve où après les cours ?

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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 16:04

    L’air de chochotte que venait de prendre Mathis ne put que faire rire Logan. Ce rire qui était percevable ( ?) à des kilomètres à la ronde. Ce rire qui amusait tellement ses amis quand il vivait à Londres. Et ce rire qui avait fait craquer son homme…ou pas. L’androgyne leva les yeux au ciel et l’écouta parler, se mettant à rire de plus belle.

    -Houlà, je sais pas si je vais trouver le temps. J’suis tellement overbooké, tu t’imagines même pas ! À peine arrivé et tout le monde me réclame déjà.

    C’était prévisible. Non seulement Mathis était un garçon qui faisait tout le temps l’imbécile, mais il était aussi très fort pour charrier Logan, qui lui, ne le prenait pas toujours à la rigolade. Heureusement, aujourd’hui, il n’était pas d’humeur à s’énerver. De plus, qu’y avait-il de méchant dans ce que venait de prononcer l’homme de ses rêves ? Absolument rien. Le beau brun se mordit donc doucement la lèvre inférieure, étouffant un dernier petit rire, puis passa rapidement sa langue percée sur ses lèvres pulpeuses avant de répondre avec une voix tout à fait sereine.

    -Mais moi j’suis pas tout le monde. J’suis ton copain alors tu trouveras le temps.

    Menaçant. Logan esquissa un léger sourire, plutôt malicieux, puis se mordit assez sensuellement la lèvre inférieure. C’est bien simple, il détestait quand Mathis cherchait à se faire désirer. Chacun ses défauts, pas vrai ? Ce dernier était le pire des jaloux, s’énervant pour un rien quand un garçon -ou une fille- tournait autour de son homme, et celui-ci était plutôt exigeant et autoritaire. Sans oublier le fait qu’il soit prétentieux etc.… Mais, qui a dit que la perfection existait ?
    Finalement, le jeune Werly hocha la tête négativement. Visiblement, son propre cas l’exaspérait, chose qui était réellement agréable à constater.

    -J’ai cours aussi. Et pour sur qu’on mange ensemble ! J’quitte à 11h45 normalement. Et pour t’aider, si tu en as besoin, ce s’ra avec plaisir.

    Parfait. L’androgyne avait réellement envie de passer le plus de temps possible avec son chéri. Les cours venaient de commencer pour lui, dans cette immense université, mais heureusement : Les vacances approchaient à grands pas. Les tourtereaux pourraient alors sortir, visiter le coin, faire de nouvelles connaissances, se retrouver tout simplement. Tant pis pour les devoirs, Logan s’était souvent fait réprimander sur le sujet puisqu’il passait le plus clair de son temps enfermer dans sa chambre avec ses tissus. Mathis n’appréciait pas toujours, si bien qu’il avait apprit à faire de même, avec ses photographies. Triste sort pour un couple aussi amoureux qu’eux. Quoi qu’il en soit, le garçon était vraiment décidé à faire des efforts. Du moins, il allait essayer.
    Une fois que les jeunes hommes furent séparés, Logan plaça ses mains dans ses poches et fit un rapide mouvement de tête pour dégager ses cheveux noirs, qui lui cachaient la vue.

    -C’est gentil. T’en fais pas, j’te prendrais pas trop de ton temps.

    Logan esquissa un léger sourire, rempli de sincérité, avant de se diriger vers la sortie du laboratoire, et de finalement, en sortir entièrement.

    -Tu me tiens au courant quand tu seras moins fatigué alors...

    C’était le bon moment pour jouer au malin aussi, non ? Après tout, Mathis s’était fait plaisir en titillant son chéri sur le fait qu’il était débordé et demandé partout. Il faut dire aussi que son talent pour la photographie en passionnait et en intriguait certainement plus d’un, ou plus d’une. Logan hocha donc la tête positivement et se tourna totalement vers son londonien, pour lui répondre avec le même air de chochotte que lui-même avait prit juste quelques secondes auparavant.

    -Non mais c’est pas toi qui avait trop de boulot ? J’vais pas en plus te prendre quelques heures pour une chose complètement inutile, pas vrai ?

    Que d’ironie. Déjà, pour Logan, le sexe n’était pas une chose inutile bien que les amoureux ne s’abandonnent pas très souvent à ce genre de pratique, et puis de temps en temps, tous les deux pourraient faire un effort et faire passer leur couple avant le reste. Malheureusement, ce n’était pas toujours le cas.
    Pour finir leur petite discussion, Mathis reprit la parole, plus sérieusement. Et pendant ce temps, le brun esquissa un léger sourire en reprenant son attitude normale. Faire la chochotte ne leur allait décidemment pas du tout.

    -J’dois me dépêcher, j’dois aller chercher ma gratte. On se retrouve où après les cours ?
    -Retrouve moi devant l’uni. A tout à l’heure chéri.

    Et Logan se dirigea rapidement vers ses cours, après avoir embrassé chastement son ange.

    ______________________


    Le cours se passa plutôt bien. Logan s’était mit à côté de son meilleur ami et tous les deux avaient pût prendre connaissance des différents thèmes. « Amour, amitié, haine, tristesse. Comment faire passer un sentiment à travers un cliché ? » Plutôt simple à comprendre, mais comment le retranscrire sur image ? Là, le travail allait réellement commencer.

    -Tu vas prendre quoi ?
    -Bin…J’ai vu Mat au labo’ et il m’a dit qu’il m’aiderait. J’pourrais essayer l’Amour mais moi et mes idées…
    -Tu penses à quoi ?

    Logan laissa entendre un léger rire avant de lever les yeux au ciel. Visiblement, ce qu’il allait annoncer à son meilleur ami le laissait sceptique quant à la réaction de l’homme de sa vie.

    -J’me vois bien avec Mathis, t’sais genre, nu tous les deux. On aurait un drap sur nous mais pas très droit alors Mat' serait quand même obligé de cacher mon corps avec ses mains.

    Evidemment, son ami éclata de rire avant de lui mettre un gentil coup dans l’épaule.

    -T’es taré. Tu crois franchement que son mec, jaloux comme pas deux, va accepter d’afficher son gars à poils ? Non, sincèrement, ça ferait un super tableau mais...
    -On sera caché, hein! J'me montre pas comme ça tu l'sais.
    -Prévois une roue de secours quand même.

    Logan hocha la tête positivement ; il savait pertinemment que ses idées -un peu trop créatives et farfelues- ne plaisaient pas toujours au jeune Werly. Quoi qu’il en soit, il voulait vraiment faire quelque chose d’oser, quelque chose qui sortirait de toutes les choses ordinaires que l’on pouvait voir. Lui, il voulait voir de l’étonnement et de la surprise dans les yeux des gens.

    ______________________


    11h40.
    Logan et son meilleur ami sortirent de la salle de cours. L’heure était passé très vite puisque leur bavardage avait prit les ¾ du temps. Mathis, Gaël. Tous les sujets avaient été abordé et comme toujours, le plus fidele pote de l’androgyne s’était montré très attentif.
    A présent, le brun attendait son photographe préféré. Il sortit une cigarette de son sac et en proposa une à son ami avant de l’allumer.

    -Il quitte quand ?
    -Dans 5 minutes. Tu stresses ou quoi ?
    -C’était juste par curiosité Logan !

    Logan esquissa un large sourire, puis tira longuement sur sa cigarette avant de recracher la fumée, en levant la tête pour ne pas enfumer son camarade.
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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 16:56


    -Mais moi j’suis pas tout le monde. J’suis ton copain alors tu trouveras le temps.

    Mais bien sur que Mathis va trouver du temps pour toi, ne t’en fais pas Logan ! Très sincèrement, si le jeune photographe avait le choix, il préférerai sécher son cours de musique pour passer un peu de temps avec son ange. Mais ce n’était pas la bonne option. Déjà parce que c’était son premier jour de cours, mais aussi parce que Mathis avait toujours été un bosseur et prenait ses études au sérieux. Ce n’est pas demain la veille que ça allait changé, bien qu’il soit parfois réellement tenté de louper quelques cours rien que pour être en compagnie de l’homme de sa vie.

    -C’est gentil. T’en fais pas, j’te prendrais pas trop de ton temps.

    Logan marchait sur ses pas, le jeu continuait. Ils étaient décidément irrécupérables tous les deux. Mais c’est ce qui faisait l’originalité et la beauté de leur couple, de leur histoire à eux deux. La complicité. Certaines personnes ont la malchance de ne pas connaître cela avec leur compagnon/compagne. Et très sincèrement, Mathis se demande comment cela peut être possible. La complicité est présente quotidiennement dans sa vie, il a donc de la peine à imaginer une vie de couple sans cet aspect si essentiel à ses yeux.

    -Oh tu sais, peut-être que j’arriverai à décommander un rendez-vous. J’peux très bien faire des caprices maintenant que j’suis devenu une star. P'is j'préfère passer du temps avec toi qu'avec tout ce monde.

    Comme je disais, irrécupérable.
    Puis les voilà dehors, à disserter sur ce fameux aspect si important aux yeux de la plupart des couples. Mais une fois encore, le duo Logan-Mathis ne fonctionne pas comme tous les autres. L’originalité en est surement la base inconsciente. Le sexe n’a, en effet, jamais été quelque chose de vital pour nos deux amoureux. Certes, comme tout le monde ils s’y adonnaient, mais contrairement à certain, cela ne relevait pas à le faire tous les deux jours. Vivre une relation entre eux avait toujours entraîné le respect du travail et de la passion de l’autre. Et malheureusement, c’était souvent le travail qui primait par rapport à leur amour. Manque de temps en effet. Tous les deux ont choisit une voie qui demande de se donner au maximum. Ma foie, plus de temps au travail, moins de temps ensemble. Mais ils avaient appris à vivre avec cela et à présent, cette vie leur allait très bien. De toute manière, ils parvenaient toujours à trouver un moment pour se retrouver, jamais ils ne laissèrent leur amour de côté. Mathis, personnellement, n’en avait pas la force. Il avait besoin de Logan, plus que n’importe qui ou n’importe quoi d’autre.

    -Non mais c’est pas toi qui avait trop de boulot ? J’vais pas en plus te prendre quelques heures pour une chose complètement inutile, pas vrai ?

    Mathis adressa un sourire malicieux à son homme, plissant les yeux pour donner plus de vérité à ce qu’il allait dire. Bien sur, toujours sur le ton de l’ironie, inutile de le préciser.

    -Oh oui, excuse-moi. J’avais oublié que ton photographe de copain devenait célèbre dés son premier jour de cours. Faut le comprendre le pauvre, il est tellement doué...

    Mathis, tais-toi...
    Les voilà maintenant prêts à se séparer, Werly dans les starting-blocks pour se ruer jusqu’à sa chambre et s’emparer de ce qu’il avait besoin. Il n’avait maintenant plus que trois minutes pour courir jusqu’à la maison Zeta et s’emparer de sa guitare pour aller à son cours. Il ne fallait pas qu’il arrive en retard, surtout pas.

    -Retrouve moi devant l’uni. A tout à l’heure chéri.
    -À tout' bébé.

    Puis, après s’être rapidement embrassé, ils se séparèrent. Mathis, lui, se mit à courir le plus rapidement possible afin d’atteindre sa chambre en un temps record.

    ______________________________

    Exactement quatre minutes et vingt-sept secondes plus tard, Mathis arriva en courant, à bout de souffle, devant sa salle de classe. Persuadé d’être en retard, quelle ne fut pas sa surprise quand il remarqua que tous les élèves attendaient encore le prof. Il s’était pressé pour rien. Super ! Inutile de préciser que Werly sentit une vague d’agacement le submergé. Mais il était trop essoufflé de sa course pour dire quoi que ce soit. Il s’adossa donc à un des murs et reprit son souffle, toussant de temps à autres.
    Quelques minutes plus tard, une des secrétaires de l’établissement vint trouver les jeunes musiciens pour leur faire part de l’absence de leur prof ; étant malade, il n’a pu se déplacer et leur a donc donné du travail à faire pour le prochain cours. Travail consistant à composer un morceau qui reflétera un thème choisis. N’importe quel instrument était accepté ; piano, guitare, chant, saxophone, batterie, ... il fallait juste que le thème soit compréhensible au travers de la mélodie et des éventuelles paroles. Un travail difficile, je l’avoue. Le professeur avait également établi des groupes de deux personnes, jugeant plus simple de créer à deux. Mathis se retrouva donc contraint de travailler avec quelqu’un. Mais il fut heureux de voir que ce quelqu’un était un Zeta qu’il avait eut la chance de croiser à son arrivée. Ce dernier s’avança donc vers lui en souriant et lui demanda directement son avis.

    -T’as une idée Werly ?
    -Laisse-moi reprendre mon souffle... après ça viendra tout seul.
    -Fais pas ta chochotte ! Allé viens, on va déjà se poser à un endroit, t’auras le temps de récupérer en marchant.

    ______________________________

    11h45, la cloche sonne la fin des cours.
    Mathis et son « collègue » s’était déjà mis d’accords sur le thème. Ils avaient choisi de tourner autours de la séparation. Amicale, amoureuse, familiale, chacun pouvait l’interpréter à sa manière. Mathis se trouvera à la guitare -évidemment- et s’était dévoué pour écrire les paroles. Le deuxième, quant à lui, se trouverait derrière un piano, le seul instrument à son effectif, et chantera. Tout était au point, ils s’étaient donc mit à composer, cherchant une mélodie qui leur plaisait grâce à la guitare du châtain et du talent musical de ce dernier. Les notes étaient trouvées, restait à savoir sous quoi la jouer. C’est donc en dissertant sur ce point que les deux jeunes Zeta étaient rapidement retournés dans la maison de leur confrérie pour permettre à Mathis de ranger son instrument. Puis ils retraversèrent l’université jusqu’à se retrouver dehors. Et là encore, l’histoire n’était pas résolue.

    -Mais si je te dis que ça donne mieux en sol.
    -Je l’ai joué en sol ! T’as bien entendu ce que ça donnait.
    -Ouais mais franchement...
    -Non, non. J’te dis que c’est en ré mineur, pas en sol.
    -Mat’ !
    -Quoiiii ?

    Et les deux éclatèrent de rire avant de reprendre.

    -En sol.
    -En ré mineur ! R’garde, ça donnerait ça, ta-tata-ta-tatata-ta-ta...

    Tout en chantonnant la mélodie, sa main décrivait un « tapotage » régulier dans le vide, afin de marquer le tempo. Tout en faisant cela, Mathis et son « ami » étaient arrivés près de Logan. Le jeune Zeta salua alors le guitariste, lui jurant une nouvelle fois que la bonne note était sol. Mathis rigola et le salua également avant de le laisser partir. Il hocha négativement la tête, souriant d’exaspération. Puis il franchit les quelques pas qui le séparait de Logan. Bien sur, il ne manqua pas de remarquer la présence d’un autre garçon, inconnu aux yeux de Mathis. Tout en s’approchant, le châtain interpella son homme.

    -Hey !

    Il lui adressa un gentil sourire et, dés qu'il fut près de lui, il passa sa main dans son dos et pressa ses lèvres sur sa joue, doucement et amoureusement.

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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 19:08

    Les deux amis prirent le temps de s’assoir devant le petit muret qui bordait l’université. Puisque Mathis n’avait pas l’air de pointer le bout de son nez, l’ami -que l’on prénommera Nathan- décida de tenir compagnie à l’androgyne, qui commençait sérieusement à s’impatienter. Evidemment, il était tolérant quant à un éventuel retard mais il était malgré tout très impatient. Encore un gros défaut dites-moi. Mais c’est ce qui faisait de Logan, un garçon tout autant détestable qu’attachant. Un garçon que l’on appréciait une fois qu’on prenait le temps de connaitre. Beaucoup s’arrêtaient sur les apparences et là, il est vrai que ça ne jouait pas souvent en sa faveur. Que voulez-vous, les étudiants étaient très limités. Eux, jugeaient uniquement par le côté physique : Heureusement que Nathan sortait du lot.
    Quoi qu’il en soit, le silence ne faisait pas parti de leur vocabulaire. Bien au contraire, pipelettes tout autant -voire pires que les filles-, les deux amis ne perdaient pas une seule seconde sans se raconter leur vie, sans se dire les débilités les plus stupides. Et là, le sujet déviait sur ce qu’il se passait souvent pendant le cours qu’ils appréciaient certainement le plus à tout le reste. En effet : Une miss prenait un réel plaisir à draguer leur professeur, qui était très beau soit dit en passant, mais beaucoup trop stricte.

    -Non mais t’as vu comme elle bouge son c*l quand elle le voit ?
    -Grave… pis franchement, moi j’fais mieux. Hein ? Entre ses fesses et les miennes…

    Tout en aspirant plutôt sensuellement la fumée de sa cigarette, Logan ressortit son derrière moulé dans son jean. Sa hanche déviait quelque peu sur le côté, ce qui lui donnait un air réellement attirant. Comme toujours, le brun passait la majorité de son temps à draguer, à se montrer… Il n’y pouvait rien. Il aimait plaire, et il aimait qu’on le lui dise.

    -Y’a pas photo…

    Logan éclata de rire puis leva les yeux au ciel avant de reprendre une posture normale. Il se mordit doucement la lèvre inférieure puis s’installa confortablement sur le banc, juste à côté de son ami. Nathan était quelqu’un de très gentil, de très compréhensif. C’était le double de Logan, en version hétérosexuel, ce qui n’était pas plus mal d’ailleurs. Evidemment, étant très proches, les rumeurs couraient, affirmant que les camarades faisaient bien plus que d’échanger quelques éclats de rire… Heureusement qu’il en fallait plus à l’androgyne pour qu’il s’énerve et qu’il se rabaisse à leurs niveaux, bien qu’il mourrait d’envie de les faire taire une bonne fois pour toutes.

    -Oh…Ton mec.

    Logan esquissa un léger sourire puis se retourna vers l’homme de sa vie. Celui-ci était accompagné par un jeune ZETA. Ca faisait plaisir à Davies de voir que son chéri s’était fait des amis, ou du moins, qu’il ne se retrouvait pas seul. Il faut dire aussi qu’avec la facilité avec laquelle il prenait la parole, ça ne pouvait qu’être facile pour lui. Nathan commença directement à se décaler, craignant visiblement la jalousie dont son ami lui faisait souvent part durant les cours. Cette situation amusait amplement Logan, qui se leva à son tour avant de se placer devant lui. Il jeta son mégot, et prit la parole d’un air légèrement moqueur.

    -Flippe pas. Il est gentil…
    -Un mec jaloux qui est gentil, j’y crois pas.

    Logan rit doucement, pouffant légèrement. C’est fou ce qu’il aimait ce mec. Certes, ce n’était qu’un ami mais il l’aimait énormément. Parfois, -souvent même-, il se demandait comment il ferait sans sa présence. Avec qui est ce qu’il parlerait ? A qui est ce qu’il se confierait ? A qui pourrait-il faire part de ses doutes et de ses peines ?
    L’androgyne esquissa un léger sourire puis lui caressa furtivement la joue avant de lui adresser un clin d’œil.

    -T’inq…

    Logan s’interrompit brusquement en entendant la voix de Mathis parvenir jusqu’à ses oreilles. A vrai dire, l’androgyne ne s’attendait pas à ce qu’il arrive vers lui dans les secondes à venir.

    -Hey !

    Logan se retourna vers lui et s’humidifia les lèvres avant de lui sourire largement. Suite au baiser de Mathis sur sa joue, l’androgyne se tourna vers Nathan. Les présentations seraient peut-être utiles, ou peut-être pas mais en tout cas, ça limiterait le malaise que ressentait le camarade. Ce dernier avait beaucoup souffert pour cause de jalousie alors il comprenait tout à fait le cas du chéri de son meilleur ami. Mais ça, ce n’était pas quelque chose à décrire pour le moment.

    -Nathan/ Mathis… Mathis/Nathan.

    Plutôt sur la défensive, le jeune ZETA esquissa un léger sourire et regarda longuement le photographe. A croire que sa présence le mettait mal à l’aise et Logan ne voulait absolument pas qu’une certaine distance se crée entre eux à cause de l’arrivée de l’amour de sa vie. L’amitié était une chose très différente de l’amour et l’androgyne savait parfaitement faire la différence, d’ailleurs pour bien le démontrer, il se plaça dos contre le torse de son chéri. Attitude qu’il n’aurait pas envers Nathan, quoi que seulement dans les cas d’extrême urgence tel qu’un sentiment de mal-être incontrôlé.

    -On va aller manger j’sais pas trop où. Dis, demain tu pourras m’amener tes dessins ?

    Nathan hocha la tête positivement puis regarda rapidement l’intérieur de l’immense cours de l’université. Visiblement, les prochaines heures de cours étaient lancées, et le pauvre était en retard, à moins qu’il n’assiste pas à ceux que les professeurs donnaient pendant l’heure de midi. Comme Logan, ou comme Mathis.

    -J’t’amène tout demain. J’dois y aller.
    -Bin tiens ! Au revoir quand même.

    S’attendant à ce que son camarade lui serre la main -Logan avait finit par le connaitre presque par cœur à force de passer son temps en sa compagnie, il se décolla de son chéri et attira son interlocuteur contre lui afin de lui faire la bise. En passant, il n’hésita pas à lui murmurer un petit « Fait pas le timide. » et lui ébouriffa les cheveux avant de lui lancer un clin d’œil amical. Nathan le prit bien, et s’éloigna sans demander son reste, ce qui permit à Logan de se tourner entièrement vers l’homme de ses rêves.

    -On y va nous ?

    Décidant de rompre cette certaine distance avec le jeune Werly, Davies s’approcha de lui et l’embrassa tendrement dans le cou. Evidemment, ce fut assez bref, mais rempli d’amour et de tendresse.
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MessageSujet: Re: « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » « I won't tell you lies, I will stand accused with my hand on my heart. » EmptyMer 10 Déc - 21:33


    Une fois arrivé à la hauteur de son ange et après avoir déposé un simple baiser sur sa joue, le jeune photographe resta à ses cotés, sa main toujours positionnée dans le bas du dos du styliste. Son regard se perdit maintenant sur le jeune homme assis sur le banc. Il semblait... bizarre, comme stressé. Mais bon, Mathis savait pertinemment qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences et au premier avis que l’on se fait d’une personne. Il ne s’arrêta donc pas sur ce point et se mit à trouver plein d’excuses au jeune inconnu pour expliquer les traits de son visage ; une mauvaise nouvelle, un mauvais résultat, un virus encré dans son être ? Qui sait, cela pourrait même provenir du châtain en réalité. Mais étant trop fier, il évinça rapidement cette possibilité.

    -Nathan/ Mathis… Mathis/Nathan.
    -Salut !

    Mathis sourit chaleureusement au prénommé Nathan, mais ce dernier semblait vraiment distant. Finalement, peut-être qu’il fallait prendre en compte la raison comme quoi la présence du guitariste dérangerait le jeune homme. Ma foie, Mat’ ne connaissait pas cet étudiant, il ne pouvait donc savoir si il était apprécié de lui ou non. Et vu qu’il semblait bien connaître Logan, il y avait peut-être une mauvaise pensée vis-à-vis du londonien qui traînait quelque part dans l’esprit de ce Nathan. Et si c’en est le cas, Mathis fera tout pour prouver à ce jeune homme qu’il avait tort de penser du mal de lui. Enfin, cela reste encore à voir.
    Quand Logan se posa dos contre le torse finement musclé du châtain, ce dernier encercla sa taille avec ses bras, décalant légèrement sa tête dans le but d’avoir Nathan dans son champ de vision. Il gardait un léger sourire dessiné au coin des lèvres, histoire que le jeune homme ne se sente pas fixé et prenne mal les choses. De toute manière, une conversation commença entre les deux amis. Mathis fit donc vite de détourner son visage -sans pour autant relâcher son étreinte autour du corps de son amoureux- afin de les laisser tranquilles dans leurs histoires. Cependant, le dialogue parvint tout de même aux oreilles du londonien, alors qu’il était préoccupé à observer un arbre un peu plus loin. Cette vision lui donna subitement une idée de photo... comme par hasard.

    -On va aller manger j’sais pas trop où. Dis, demain tu pourras m’amener tes dessins ?
    -J’t’amène tout demain. J’dois y aller.
    -Bin tiens ! Au revoir quand même.

    L’androgyne se décolla de Mathis, ce dernier ne demanda pas son reste et le laissa magouiller ses petites affaires. En attendant, il glissa ses mains dans les poches de son jean et se retourna en direction de l’arbre qu’il venait de remarquer. Ce n’était qu’un arbre dépourvu de feuilles vous me direz, semblables à n’importe quel arbre. Mais non, pour Mathis ce n’était pas le cas. La manière dont s’était formé le tronc et la façon qu’avaient ses branches de s’entortiller sur elles-mêmes tout en se prolongeant dans le vide le rendait différent de n’importe quel arbre de la coure. Ne cherchez pas midi à quatorze heure, un photographe a toujours une vision différente des choses. La preuve.
    Tout en attendant son brun, Mathis se mit à s’imaginer avec son appareil. Il réfléchit dans quel sens il prendrait son cliché, sous quel angle, avec quel réglages, quelle luminosité, quel diaphragme, etc. Et à force, ses mains trouvèrent toutes seules le chemin afin de se positionner devant ses yeux, afin que ses deux indexes et ses deux pouces forment un rectangle. Vous savez, comme quand un photographe veut cadrer quelque chose. Et bien c’est ce que fait Mathis. Il cadre, il tente de trouver un aspect qui lui plairait. Fermant un œil, il observa l’arbre au travers de son rectangle et sourit de satisfaction. Il aurait une photo à prendre tout bientôt, tout à l’heure ou demain, cela dépend.

    -On y va nous ?

    Ce n’est que lorsque Logan l’interpella que Mathis baissa ses mains et tourna son visage vers son chéri. Il lui sourit tendrement et acquiesça d’un signe de tête juste avant de complètement se retourner vers son brun. C’est à ce moment que ce dernier s’approcha de lui afin de venir l’embrasser dans le cou, ce qui était très loin de déplaire au jeune guitariste. Son sourire s’élargit un peu plus et il posa simplement ses mains sur ses* hanches avant de lui répondre.

    -J’te suis. C’est toi le guide, je connais pas la ville moi...

    Il rigola discrètement et tourna la tête afin d’embrasser son chéri sur la tempe. Puis il descendit progressivement ses mains jusqu’à ce qu’une prenne possession de la sienne, alors que l’autre se glissa dans la poche de son jean. Souriant toujours, il se décala et recula d’un pas, exerçant une petite pression sur la main vernie de son homme pour l’inciter à marcher et à le guider dans les rues de San Fransisco.
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