Silk suits by Kram

Je me réveillais avec un mal de tête pas possible, je n'avais pas beaucoup de souvenir de la veille, ce qui voulait dire une chose c'est que j'avais un peu abusé de l'alcool. Pourtant je savais que je tenais pas beaucoup, il ne me fallait pas beaucoup de verre pour voir des éléphants roses volés dans le ciel. Je me souvenais que je passais la soirée avec Johan, on était dans un bar et ensuite je croyais me souvenir que nous avions été chez lui, c'était là que le trou noir se faisait. J'ouvrais un œil pour remarquer que la peinture du mur n'était pas comme celui de la confrérie, je n'étais donc pas rentré, je plaquais mon visage sur l'oreiller en râlant. Il aurait du sentir la lessive vu que je l'avais fait lavé il y a peu or ce n'était pas le cas. Je me relevais péniblement et vit avec stupeur que j'avais un t-shirt trois fois trop grand pour moi et j'étais en culotte. Je me retins de pousser un cri, j'espérais ne pas avoir fait ce que je pensais. Je m'assis sur le lit pour essayer de rassembler mes souvenirs et de les rassembler pour reformer la nuit passée. J'avais beau chercher je ne me souvenais de rien du tout. Je tournais la tête et vis un bout de papier avec mon nom dessus, je l'ouvris et commença à lire « Je suis parti voir un ami, repose toi bien et essaye de te tenir correctement ». Pourquoi je devais me tenir correctement la prochaine fois ? Je trouvais cette phrase bizarre de la part de Johan. Et puis mon esprit étrangement se mit à me remettre en mémoire des bribes de souvenir, je me revoyais en effet lui faire clairement des avances. Je posais une main sur ma bouche pour éviter de crier, la honte se fit sur mon visage à l'idée que j'ai pu coucher avec lui sans avoir le moindre souvenir de cette nuit qui aurait du être la meilleure qui fut. Je savais depuis quelques temps que j'avais des sentiments pour Johan, je ne lui en avais pas encore parlé vu que je n'étais pas sur de moi mais mon comportement avait été plus vif que moi sur ce point. Je reposais mes yeux sur le bout de papier, je n'avais pas lu la dernière phrase « pas de panique on a rien fait, je t'ai laissé dormir ». Je poussais un soupir de soulagement, au moins l'honneur était sauf il ne s'était rien passé entre nous.

Je repassais mes vêtements à la hâte, j'allais rapidement dans la salle de bain pour remettre de l'ordre dans mes cheveux et aller aux toilettes. Je ne trouvais pas mes chaussures dans la chambre, j'avais du les laisser dans le salon. J'y allais et vis que sur le canapé il y avait encore une couverture, le pauvre je l'avais obligé à dormir ici alors que moi je roupillais dans son lit. Je me sentais coupable d'avoir mis une mauvaise ambiance à la fin de la soirée, pourtant je n'avais pas prévu que ça se passe ainsi. Je gribouillais sur le bout de papier « Merci » et sortit de l'appartement. Dehors il faisait frais, avec toute mon agitation je n'avais pas regardé l'heure, il était neuf heures du matin. Mon portable se mit à sonner et s'éteignit presque aussitôt, il n'avait plus de batterie génial je ne pouvais même pas envoyer un texto à Kate pour lui dire que j'avais besoin de la voir tout de suite. Je lui ferais une surprise comme d'habitude, j'espérais juste qu'elle ne dormait pas. La veille elle avait fait une représentation de théâtre, elle avait du se coucher tard et j'aurais compris qu'elle décide de faire la grasse matinée aujourd'hui. En entrant à la confrérie je ne pris pas le temps de passer par ma chambre pour aller me changer, prendre une douche je courus directement frapper à la porte de la chambre de mon amie. Aucune réponse de sa part, j'ouvris sans crier gare et vis son joli sourire sur son visage. Le mien avait du mal à se faire mais je lui en offris quand même un.

Hey, de bonne heure oui pas très fraîche dirons-nous mais je pense que tu as autant dormi que moi à ta tête. C'est quoi ça ?

Je n'avais pas manqué de remarquer qu'il y avait un truc, un genre de sculpture art moderne ou je ne sais quoi qu'elle avait sûrement du trouver dans une poubelle trônant dans sa chambre. Je me demandais bien ce qu'elle pouvait faire avec un engin pareil, mais bon on ne pouvait pas tout expliquer dans la vie. Je m'assis sur son lit, prête à dormir encore un peu et puis comme mon corps n'avait pas très envie ma tête me fit horriblement mal pour me remettre les pieds sur terre. Je me passais les mains sur le visage.

Tu n'aurais pas de l'aspirine par hasard

Bruises by Chairlift

Oh ce tas de ferraille était son vélo. Je ne savais pas qu'un vélo pouvait ressembler à ça. Son but premier avait complètement disparu, je me demandais bien comment elle allait pouvoir faire pour essayer de le remettre d'aplomb. C'était un vrai mystère et mon amie n'en savait pas plus que moi alors que j'aurais voulu savoir comment elle avait trouvé assez de force pour faire une telle chose. Mais bon elle avait dit qu'on lui avait volé ce qui expliquait en partie que premièrement ce n'était pas elle qui l'avait mis dans cet état mais deuxièmement pourquoi avoir fait ça ? Je me retins de poser plus de question voyons mon amie essayer de ne pas pleurer, il est vrai qu'elle tenait autant à se vélo qu'à elle même, c'était tout pour elle et je crois que je serais dans le même état si quelqu'un venait à faire du mal à mon ordinateur. Je me levais, difficilement je chancelais encore un peu tellement j'avais mal à la tête, j'aurais peut-être dû rester assise mais un câlin s'imposait, je ne pouvais désâment pas laisser mon amie dans cet état. Je la serrais fort dans mes bras et lui fis un bisou sur la joue.

Allez ne pleure pas, je t'en offrirais un autre, on ira le choisir ensemble

Je me doutais que remplacer son fidèle ami ne serait pas la bonne chose, il y a tant de souvenir qu'on laisse avec un objet auquel on tient qu'il est difficile de le remplacer. Mais si je pouvais l'aider à faire partir cette tristesse de son visage je le ferais, il allait juste falloir que j'explique à ma mère que j'avais besoin de plus d'argent. Je pris les cachets d'aspirine et me servit un verre d'eau. Elle était concentré sur la préparation de son sacro-saint café. En tout cas elle avait du arroser sa soirée pour ne pouvoir donner plus d'explication quand à son vélo, j'essayais de faire comme si la conversation était terminée pour ne pas lui faire plus de mal que cela en en parlant, j'aurais vraiment en savoir un peu plus sur toute l'affaire. J'allais me rasseoir sur le lit et enleva mes sandales pour poser mes pieds dessus. Elle m'avait envoyé un message hier soir ? Je n'avais pas du y faire attention ou alors on était déjà chez lui mais vu que mon portable était hors service ce matin je n'avais pu lire le message qu'elle m'avait envoyé.

Je veux bien s'il te plaît. C'est pas la grande forme, j'ai connu mieux surtout que je ne sais pas vraiment ce que j'ai fais hier soir, enfin j'en connais un bout. J'étais avec Johan hier soir, on était dans un bar et après il m'a ramené chez lui, j'étais tellement ... dans un sale état que j'ai dormi chez lui. Mon portable est hors service et j'imagine qu'hier soir j'étais un peu trop … occupé pour le voir désolé. Ça c'est bien passé ta représentation hier soir ?

J'avais essayé de changer de sujet en parlant de sa propre soirée mais la connaissant elle allait me cuisiner sur hier soir vu que j'avais clairement dit être « occupé » avec un homme en plus elle allait tout de suite sauter à la conclusion la plus naturelle que j'avais couché avec lui. Ce qui était totalement faux, je n'étais pas le genre de fille à coucher avec le premier garçon venu, je ne voulais pas avoir la réputation d'être une salope. Mais il allait falloir que je lui parle de cette soirée, tout simplement parce que je me sentais rongé par la honte, il fallait que cela sorte. Je voulais lui demander conseil, j'aurais très bien pu aller voir Isis vu qu'elle était plus âgée que moi elle pourrait m'aider mais là j'avais besoin de ma meilleure amie et de personne d'autre. Je fermais les yeux un instant et un souvenir d'hier me revint en mémoire, je n'oserais formuler dans ma tête ce que la position disait que j'allais faire mais je vis nettement que j'étais sur les genoux de Johan en train de fourrer ma main dans son pantalon. J'ouvris les yeux pour m'apercevoir que des larmes perlaient à mes yeux, je me cachais le visage avec mes mains.

Je me suis comportée comme une idiote